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Corrigé de la série 2 (2022-23)

Problème I

1− La masse de l’atome neutre de carbone est 𝑚 = 12 g


𝒩 ; d’où
1
𝑢 = = 1.660 × 10−24 g
𝒩

Son équivalent énergétique 𝜖 est

𝜖 = 𝑢 × 𝑐2 = 1.492 × 10−10 J = 931.477 MeV

2− La masse de l’atome 168 O dans la base oxygène est 𝑀 = 16 UMA par définition. La masse du
même atome dans la base carbone est 𝑀 = 16 − 0.005085 = 15.994 𝑢.
16 1
= (16 − 5085 × 10−6 )
𝑁𝐴 𝒩
16
⇔ 𝑁𝐴 = 𝒩 = 𝑁𝑎 = 6.02443 × 1023 (SI)
(16 − 5085 × 10−6 )

L’équivalent énergétique de l’UMA est 0.999682 × 931.477 = 931.18 MeV

Problème II
On considère la filiation :
𝜆𝐴 𝜆𝐵
𝐴 ⟶ 𝐵 ⟶ 𝐶

1−
(a) La nombre de masse 𝑀 exprimé en g étant une bonne approximation de la masse molaire,
𝑎0 𝑀
𝑚 =
𝒩 𝜆𝐴

où 𝒩 est le nombre d’Avogadro.


2−
(a) Le nombre de noyaux A présents à l’instant 𝑥 est 𝐴0 exp(−𝜆𝐴 𝑥). Le nombre de noyaux A
présents à l’instant 𝑥 + d𝑥 est

𝐴0 exp (−𝜆𝐴 (𝑥 + d𝑥)) = 𝐴0 exp(−𝜆𝐴 𝑥) exp(−𝜆𝐴 d𝑥)


d𝑥 étant un infiniment petit du premier ordre,
𝐴0 exp (−𝜆𝐴 (𝑥 + d𝑥)) = 𝐴0 exp(−𝜆𝐴 𝑥) (1 − 𝜆𝐴 𝑥)
Le nombre de noyaux B formés entre les instants 𝑥 et 𝑥 + d𝑥 est
d𝑛𝐵 (𝑥) = 𝐴0 exp(−𝜆𝐴 𝑥) − 𝐴0 exp(−𝜆𝐴 (𝑥 + d𝑥))
= 𝐴(𝑥)𝜆𝐴 d𝑥

(b) À tout instant 𝑡 ≥ 𝑥, le nombre de noyaux présents est d𝑛𝐵 (𝑥, 𝑡) = d𝑛𝐵 (𝑥) exp (−𝜆𝐵 (𝑡 − 𝑥))
3− Le nombre de noyaux B présents à l’instant 𝑡 est la somme des noyaux isolés comme décrits
précédemment aux instants 𝑥 de l’intervalle [0 , 𝑡] :

− 1/ 10−
𝑡
𝐵(𝑡) = ∫ d𝑛𝐵 (𝑥) exp (−𝜆𝐵 (𝑡 − 𝑥)) d𝑥
0
𝑡
= ∫ 𝐴0 exp(−𝜆𝐴 𝑥) exp (−𝜆𝐵 (𝑡 − 𝑥)) 𝜆𝐴 d𝑥
0
𝑡
= 𝜆𝐴 𝐴0 exp(−𝜆𝐵 𝑡) ∫ exp ((𝜆𝐵 − 𝜆𝐴 )𝑥) d𝑥
0
𝑡
1
= 𝜆𝐴 𝐴0 exp(−𝜆𝐵 𝑡) [ exp ((𝜆𝐵 − 𝜆𝐴 )𝑥)]
𝜆𝐵 − 𝜆𝐴 0
𝜆𝐴
= 𝐴0 [exp(−𝜆𝐴 𝑡) − exp(−𝜆𝐵 𝑡)]
𝜆𝐵 − 𝜆𝐴

4− Au point d’intersection d’abscisse 𝑡, 𝐴(𝑡) = 𝐵(𝑡) :


𝜆𝐴
exp(−𝜆𝐴 𝑡) = (exp(−𝜆𝐴 𝑡) − exp(−𝜆𝐵 𝑡))
𝜆𝐵 − 𝜆𝐴
c’est à dire
𝜆𝐵
exp ((𝜆𝐴 − 𝜆𝐵 )𝑡) = 2 −
𝜆𝐴
l’exponentiel étant positive,
𝜆𝐵
𝜆𝐴 >
2

5− Soit
𝐵(𝑡) 𝜆𝐴
𝑦(𝑡) = = (1 − exp (𝜆𝐴 − 𝜆𝐵 ) 𝑡)
𝐴(𝑡) 𝜆𝐵 − 𝜆𝐴
Si 𝜆𝐴 > 𝜆𝐵 et pour 𝑡(𝜆𝐴 − 𝜆𝐵 ) ≫ 1 c-à-d 𝑡 ≫ 𝜃 = 𝜆𝐴 −𝜆𝐵 ,
1

𝜆𝐴
𝑦(𝑡) ≃ exp (𝜆𝐴 − 𝜆𝐵 ) 𝑡
𝜆𝐴 − 𝜆𝐵
Si 𝜆𝐴 < 𝜆𝐵 et pour 𝑡(𝜆𝐵 − 𝜆𝐴 ) ≫ 1 c-à-d 𝑡 ≫ 𝜃 = 𝜆𝐵 −𝜆𝐴 ,
1 l’exponentiel est très faible devant 1,
𝜆𝐴
𝑦(𝑡) ≃
𝜆𝐴 − 𝜆𝐵

6− Au point 𝑡𝑚 la population de B est maximale :


1 𝜆
𝑡𝑚 = ln ( 𝐴 ) > 0
𝜆𝐴 − 𝜆𝐵 𝜆𝐵

7−
(a) La population B(t) est croissante de 0 à 𝑡𝑚 . À l’instant 𝑡𝑚 , elle est maximale. À partir de
𝑡𝑚 elle décroît. C’est à dire que
d
𝐵(𝑡) = 𝑎(𝑡) − 𝑏(𝑡) < 0 ⇔ 𝑎(𝑡) < 𝑏(𝑡)
d𝑡

(b)

− 2/ 10−
1 𝜆 1 1 𝛿2
𝑡𝑚 = ln ( 𝐴 ) ∼ ln(1 + 𝛿) = (𝛿 − )
𝜆𝐴 − 𝜆𝐵 𝜆𝐵 𝜆𝐴 𝛿 𝜆𝐴 𝛿 2
1 𝛿
= (1 − )
𝜆𝐴 2
1 1
∼ √
𝜆𝐴 1 + 𝛿
1 1

√𝜆𝐴 √𝜆𝐴 (1 + 𝛿)
1 1

√𝜆𝐴 √𝜆𝐵

donc,

𝑡𝑚 ∼ 𝜏𝐴 𝜏𝐵

(c)
𝜆𝐵
𝑅(𝑡) = (1 − exp(𝜆𝐴 − 𝜆𝐵 )𝑡)
𝜆𝐵 − 𝜆𝐴
𝜆𝐵 𝜆
= [1 − exp (𝑡𝜆𝐵 ( 𝐴 − 1))]
𝜆𝐵 − 𝜆𝐴 𝜆𝐵
Compte tenu de l’approximation 𝜆𝐵 = (1 + 𝛿)𝜆𝐴 ,
1+𝛿 𝛿
𝑅(𝑡) ≃ [1 − exp (−𝑡𝜆𝐵 ( ))]
𝛿 1+𝛿
2
1+𝛿 𝛿 1 𝛿
≃ [1 − [1 + (−𝑡𝜆𝐵 ( )) + (−𝑡𝜆𝐵 ( )) ]]
𝛿 1+𝛿 2 1+𝛿
2
1+𝛿 𝛿 1 𝛿
≃ [(𝑡𝜆𝐵 ( )) − (𝑡𝜆𝐵 ( )) ]
𝛿 1+𝛿 2 1+𝛿
𝛿
≃ 𝑡𝜆𝐵 [1 − 𝑡𝜆𝐵 ]
2(1 + 𝛿)
1+𝛿 1
𝑅(𝑡) est proportionnel à 𝑡 à condition que 𝑡 ≪ 2 ∼2 .
𝛿𝜆𝐵 𝛿𝜆𝐵
8−
𝜆𝐴 𝜆𝐵
𝑏(𝑡) = 𝐴0 [exp (−𝜆𝐴 𝑡) − exp (−𝜆𝐵 𝑡)]
𝜆𝐴 − 𝜆𝐵
Compte tenu de 𝜆𝐵 ≪ 𝜆𝐴
exp (−𝜆𝐴 𝑡) ≪ exp (−𝜆𝐵 𝑡)
d’où
𝑏(𝑡) ∼ 𝐴0 𝜆𝐵 exp (−𝜆𝐵 𝑡)

Au bout d’un intervalle de temps suffisamment long vérifiant 𝑡𝜆𝐴 ≫ 1, les 𝐴0 noyaux initialement
présents se sont transformés en noyaux B et tout se passe comme si on avait une décroissance simple
de l’espèce B où 𝐵0 ∼ 𝐴0 .

− 3/ 10−
9−
(a)

𝐴(𝑡) = 𝐴0 exp (−(𝜆1 + 𝜆3 )𝑡)


= 𝐴0 exp (−𝜆𝑡)
L’évolution de la population de l’espèce B est décrite par l’équation différentielle
d𝐵
= 𝜆1 𝐴(𝑡) − 𝜆2 𝐵(𝑡)
d𝑡
dont la solution est :
𝜆1
𝐵(𝑡) = 𝐴0 [exp(−𝜆𝑡) − exp(−𝜆2 𝑡)]
𝜆2 − 𝜆

(b) Au point 𝑡 = 𝜃, 𝑎(𝜃) = 𝑏(𝜃),


𝜆1 𝜆2
𝐴0 𝜆 exp (−(𝜆1 + 𝜆3 )𝜃) = 𝐴0 [exp(−𝜆𝜃) − exp(−𝜆2 𝜃)]
𝜆2 − 𝜆
d’où
1 𝜆
𝜃= ln (1 − (𝜆2 − 𝜆) )
𝜆 − 𝜆2 𝜆2 𝜆1

1 𝜆
Si l’instant 𝜃 existe alors ln (1 − (𝜆2 − 𝜆) ) > 0. Deux cas sont à considérer :
𝜆 − 𝜆2 𝜆2 𝜆1

• 𝜆 − 𝜆2 < 0 : Dans ce cas le logarithme doit être également négatif, c’est à dire son argument
est dans l’intervalle ]0 , 1[:

𝜆
0 < (1 − (𝜆2 − 𝜆) ) < 1 ⇔ 0 < 𝜆(𝜆2 − 𝜆1 ) < 𝜆2 𝜆1
𝜆2 𝜆1

• 𝜆 − 𝜆2 > 0 : Dans ce cas le logarithme doit être également positif, c’est à dire son argument
supérieur à 1 :

𝜆 𝜆
(1 − (𝜆2 − 𝜆) ) > 1 ⇔ (𝜆 − 𝜆2 ) > 0
𝜆2 𝜆1 𝜆2 𝜆1

ce qui est vrai par hypothèse.

Problème III
1− Soient 𝑁𝑖 et 𝑁𝑖+1 les populations des neutron présents, respectivement, aux génération 𝑖 et
𝑖 + 1. D’après la définition du coefficient 𝑘, 𝑁𝑖+1 = 𝑘𝑁𝑖 .
La vie moyenne d’une génération est égal à 𝜏. La variation Δ𝑁 du nombre de neutrons pendant
l’intervalle de temps 𝜏 est Δ𝑁 = 𝑁𝑖+1 − 𝑁𝑖 = (𝑘 − 1)𝑁𝑖 = (𝑘 − 1)𝑁. Pour un intervalle de temps
compris entre 𝑡 et 𝑡 + d𝑡, on pose la variation du nombre de neutrons égale à d𝑁 de sorte que :

− 4/ 10−
𝜏 ⟶ (𝑘 − 1)𝑁
d𝑡 ⟶ d𝑁

d’où l’équation différentielle :


d𝑁 𝑘−1
= d𝑡
𝑁 𝜏

dont la solution est :


𝑘−1
𝑁 (𝑡) = 𝑁0 exp ( 𝑡)
𝜏
où 𝑁0 étant la population de neutrons à l’instant 𝑡 = 𝑡0 = 0.
2−

Figure 1

3−
(a) La variation de la population des noyaux fissiles,𝑁𝑓 est due à l’absorption et à la fission :
d𝑁𝑓
= −𝑁𝑓 (𝜎𝑓 + 𝜎𝑎 )Φ ⇔ 𝑁𝑓 (𝑡) = 𝑁𝑓0 exp (−(𝜎𝑓 + 𝜎𝑎 )Φ 𝑡)
d𝑡
où 𝑁𝑓0 est le nombre de noyaux fissiles à l’instant initial 𝑡 = 𝑡0 = 0.
(b) Pour observer une réduction de 1% du nombre de noyaux fissiles, c’est à dire,
𝑁𝑓 (𝑡)
= exp (−(𝜎𝑓 + 𝜎𝑎 )Φ 𝑡) = 0.99
𝑁𝑓0

il faut un temps d’irradiation 𝑡 ≃ 22.33 h.


Dans la suite on admettra que la quantité de noyaux fissiles et le flux de neutrons sont peu altérées
par les processus décrits ci-dessus.
4− Considérons la filiation :
135
Te ⟶ 135
I ⟶ 135
Xe

On suppose qu’à l’instant initial (𝑡 = 0) seule l’espèce 135 Te est présente en nombre 𝑁0 . Le nombre
de noyaux 135 Te présents à l’instant 𝑡 est 𝑁1 (𝑡) = 𝑁0 exp(−𝜆1 𝑡). La population 𝑁2 (𝑡) de 135 I est
solution de l’équation :
d𝑁2 𝑁0 𝜆1
= 𝜆1 𝑁1 (𝑡) − 𝜆2 𝑁2 (𝑡) ⇔ 𝑁2 (𝑡) = [exp(−𝜆1 𝑡) − exp(−𝜆2 𝑡)]
d𝑡 𝜆1 − 𝜆2

La période du 135 Te est très inférieure à la période du 135 I. Donc 𝜆1 ≫ 𝜆2 . Il en découle que
exp(−𝜆2 𝑡) ≫ exp(−𝜆1 𝑡) et (𝜆1 − 𝜆2 ) ∼ 𝜆1 . C’est à dire :

− 5/ 10−
𝑁2 (𝑡) ∼ 𝑁0 exp(−𝜆1 𝑡)

Toute la population du 135 Te se transforme quasi-instantanément en 135 I : Tout se passe comme


si le noyau 135 I est produit directement par la fission selon la première voie.
5−
(a) Soient 𝑁𝐶 et 𝐼(𝑡) respectivement, le nombre d’atomes uranium et la population du noyau
135
I présents dans le réacteur à l’instant 𝑡. La variation par unité de temps de 𝐼(𝑡) est régie par :

• le processus de fission :

– le nombre de noyaux fissiles (le noyau 235


U , 𝑓5 = 3%) ;

– le flux de neutrons Φ;

– la probabilité 𝛾1 ;

– la section efficace de fission 𝜎𝑓

• la radioactivité du 135
I (𝜆1 ) ;

• la capacité de 135
I à absorber les neutrons (𝜎1 )
d𝐼
= 𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1 − 𝜆1 𝐼
d𝑡
−𝜆1 d𝐼
⇔ = −𝜆1 d𝑡
𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1 − 𝜆1 𝐼
[𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1 − 𝜆1 𝐼]
⇔ ln = −𝜆1 𝑡
𝐾
⇔ [𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1 − 𝜆1 𝐼] = 𝐾 exp(𝜆1 𝑡)
𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1
⇔ 𝐼(𝑡) = [1 − exp(−𝜆1 𝑡)] = 𝐼Max [1 − exp(−𝜆1 𝑡)]
𝜆1

(b) Tenant compte de 𝜎1 on réécrit l’équation différentielle ci-dessus :


d𝐼
= 𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1 − 𝜆1 𝐼 − 𝐼𝜎1 Φ
d𝑡
= 𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1 − 𝐼 (𝜆1 𝐼 + 𝜎1 Φ)
= 𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1 − 𝐼𝜆′1

dont les solutions sont :


𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾1
𝐼(𝑡) = [1 − exp(−𝜆′1 𝑡)] = 𝐼Max
′ [1 − exp(−𝜆′1 𝑡)]
𝜆′1

6− Le 135
Xe est produit selon les deux voies :

• Selon la voie 1, il résulte de la décroissance de 135


I

• Selon la voie 2, il résulte de la fission de 235


U

− 6/ 10−
d’où
d𝑋
= +𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾2 + 𝜆1 𝐼 − 𝜆2 𝑋 − 𝑋𝜎2 Φ
d𝑡
d𝑋
+ 𝑋(𝜆2 + 𝜎2 Φ) = 𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾2 + 𝜆1 𝐼
d𝑡

On pose, comme ci-dessus, 𝜆′2 = 𝜆2 + 𝜎2 Φ et on multiplie les deux membres de l’équation par
exp(𝜆′2 𝑡) :

d
[exp(𝜆′2 𝑡) 𝑋(𝑡)] = [𝑓5 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾2 + 𝜆′1 𝐼] [exp(𝜆′2 𝑡)]
d𝑡
Dont les solutions sont de la forme :
𝜆1 𝐼Max + 𝑁𝐶 𝜎𝑓 Φ𝛾2 𝜆 𝐼
𝑋(𝑡) = (1 − exp(−𝜆′2 𝑡)) + 1 Max (exp(−𝜆′2 𝑡) − exp(𝜆′1 𝑡))
𝜆′2 𝜆′2 − 𝜆′1

7− pour 𝑡 > 𝒯 :
d𝐼
= −𝜆1 𝐼
d𝑡
d𝑋
= +𝜆1 𝐼 − 𝜆2 𝑋
d𝑡

Problème IV

1− Soit le processus :

𝑍X 𝑍′ Y
𝐴 𝐴
⟶ +𝛽+𝜈

La masse du noyau résiduel est de l’ordre du GeV, largement supérieure aux valeurs courantes de
𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥 qui se chiffrent en MeV. Il en découle que la vitesse et par suite l’énergie cinétique du noyau
résiduel seront très faibles.
2−
i. Désintégration 𝛽 −

𝑍X 𝑍+1 Y
𝐴 𝐴
⟶ + 𝛽 − + 𝜈¯
La conservation de l’énergie s’écrit compte tenu des hypothèses :
′ 𝑐 2 = 𝑀 ′ 𝑐 2 + 𝑚𝑐 2 + 𝑚 𝑐 2 + 𝑇 + 𝑇 𝑀𝑎𝑥
𝑀𝑋 𝑌 𝜈 𝑌 𝛽

≃ 𝑀𝑌′ 𝑐2 + 𝑚𝑐2 + 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥

− 7/ 10−
En faisant apparaître les masses des atomes neutres :

′ 𝑐 2 + 𝑍𝑚𝑐 2 = 𝑀 ′ 𝑐 2 + 𝑍𝑚𝑐 2 + 𝑚𝑐 2 + 𝑇 𝑀𝑎𝑥


𝑀𝑋 𝑌 𝛽

𝑀𝑋 𝑐2 + 𝐵(𝑍) = 𝑀𝑌 𝑐2 + 𝐵(𝑍 + 1) + 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥


Les énergies de liaisons 𝐵(𝑍) et 𝐵(𝑍 + 1) sont de l’ordre du keV, négligeables devant les masses
des atomes qui sont de l’ordre du GeV. La transition 𝛽 − est spontanée à condition que :
𝑀𝑋 𝑐 2 − 𝑀 𝑌 𝑐 2 > 0

ii. Désintégration 𝛽 + :

𝑍X 𝑍−1 Y
𝐴 𝐴
⟶ + 𝛽+ + 𝜈

En procédant comme ci-dessus


′ 𝑐 2 = 𝑀 ′ 𝑐 2 + 𝑚𝑐 2 + 𝑇 𝑀𝑎𝑥
𝑀𝑋 𝑌 𝛽

𝑀𝑋 𝑐2 = 𝑀𝑌 𝑐2 + 2𝑚𝑐2 + 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥
De même, la transition 𝛽 + est possible à condition que :
𝑀𝑋 𝑐2 − 𝑀𝑌 𝑐2 > 2𝑚𝑐2

iii. Capture électronique :

𝑍X 𝑍−1 Y
𝐴 𝐴
+𝑒 ⟶ +𝜈

l’électron issu de la couche K et d’énergie de liaison −𝐵𝐾 .


′ 𝑐 2 + 𝑚𝑐 2 − 𝐵 = 𝑀 ′ 𝑐 2 + 𝐸
𝑀𝑋 𝐾 𝑌 𝜈

𝑀𝑋 𝑐 2 − 𝐵 𝐾 = 𝑀 𝑌 𝑐 2 + 𝐸 𝜈
La capture électronique est possible à condition que :
𝑀𝑋 𝑐 2 − 𝑀 𝑌 𝑐 2 > 𝐵 𝐾

3− La désintégration 𝛽 + est possible à condition que 𝑀𝑋 𝑐2 − 𝑀𝑌 𝑐2 > 2𝑚𝑐2 = 1.02 MeV donc
supérieure à 𝐵𝐾 ≃ 150 keV. Dans ce cas la capture électronique est également possible. Par contre,
si 𝐵𝐾 < 𝑀𝑋 𝑐2 − 𝑀𝑌 𝑐2 < 2𝑚𝑐2 , la capture électronique est possible mais pas la désintégration 𝛽 + .
4−
(a)
141
Pr + 𝛽 − + 𝜈¯
58 Ce
141 59
⟶ { 141
59 Pr* + 𝛽 + 𝜈 59 Pr* 59 Pr
− 142 141
¯ ; ⟶ +𝛾

(b) Partant de la relation


𝑀𝑋 𝑐2 = 𝑀𝑌 𝑐2 + 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥

il vient
0.58
58 Ce)𝑐 = 𝑀 ( 59 Pr)𝑐 + 𝑇𝛽
𝑀 ( 141 2 141 2 𝑀𝑎𝑥
= (140.907586 + ) 𝑢 = 140.90829 𝑢
931.48

(c)

− 8/ 10−
Figure 2

58 Ce émet un 𝛽 d’énergie cinétique 𝑇𝛽 = 𝑇𝛽


(d) Lorsque le noyau 141 = 0.580 MeV, le noyau
− 𝑀𝑎𝑥

fils est formé dans son état fondamental et l’énergie de l’antineutrino est nulle. Le problème est
réduit à un problème à deux corps.
La conservation de la quantité de mouvement : 𝑝𝛽⃗ − + 𝑝Pr
⃗ = 0.⃗ En termes d’énergies cinétiques :

𝑝Pr = √2𝑀 𝑇Pr

𝑝𝛽− = √𝑇𝛽− (𝑇𝛽− + 2𝑚𝑐2 )


d’où
𝑇𝛽− (𝑇𝛽− + 2𝑚𝑐2 ) 0.580 × (0.580 + 1.022)
𝑇Pr = = = 3.54 eV
2𝑀 𝑐2 2 × 141 × 931.48

5−
(a)

𝐸0 = 𝐸𝛽 + 𝐸𝜈 = 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥 + 𝑚𝑐2 + 𝑚𝜈 𝑐2

(b)
i. Au point K : 𝑇𝛽 = 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥 :

𝐸0 − 𝑚 𝜈 , si 𝑚𝜈 est considérée comme non nulle ;


L’abscisse du point K est {
𝐸0 , si 𝑚𝜈 est considérée comme nulle ;

ii. Dans le cas où 𝑚𝜈 est considérée comme nulle, 𝒫(𝐸) devient

𝒫(𝐸) = 𝐸(𝐸0 − 𝐸)2 √𝐸 2 − 𝑚2 𝑐4

dont la dérivée par rapport à 𝐸 est :


d
𝒫(𝐸) = (𝐸0 − 𝐸)2 √𝐸 2 − 𝑚2 𝑐4
d𝐸
𝐸 2 (𝐸 − 𝐸)2
− 2(𝐸0 − 𝐸)𝐸 √𝐸 2 − 𝑚2 𝑐4 + √ 0
𝐸 2 − 𝑚2 𝑐 4
Donc au point K la tangente est nulle : Le spectre y est tangent à l’axe des abscisses

iii. Dans le cas où 𝑚𝜈 est considérée comme non nulle, 𝒫(𝐸) devient
1 1
𝒫(𝐸) = [(𝐸0 − 𝐸)2 − 𝑚2𝜈 𝑐4 ] 2 [𝐸 2 − 𝑚2 𝑐4 ] 2 (𝐸0 − 𝐸) 𝐸

dont la dérivée par rapport à 𝐸 est :

− 9/ 10−
1
d [(𝐸0 − 𝐸)2 − 𝑚2𝜈 𝑐4 ] 2 (𝐸0 − 𝐸)𝐸 2
𝒫(𝐸) = 1 −
d𝐸 [𝐸 2 − 𝑚2 𝑐4 ] 2
1
[𝐸 2 − 𝑚2 𝑐4 ] 2 (𝐸0 − 𝐸)2 𝐸
− 1 +
[(𝐸0 − 𝐸)2 − 𝑚2𝜈 𝑐4 ] 2
1 1
+ [(𝐸0 − 𝐸)2 − 𝑚2𝜈 𝑐4 ] 2 [𝐸 2 − 𝑚2 𝑐4 ] 2 (𝐸0 − 2𝐸)
au point K :
d𝒫
] → −∞
d𝐸 𝐸=𝐸0 −𝑚𝜈 𝑐2
Au point K, le spectre admet une tangente verticale si la masse du neutrino est non nulle

− 10/ 10−

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