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ECG3 – M.

VANDROUX DS4 - 07/01/2023

Devoir surveillé 4 : Mathématiques appliquées : ECG 3


Durée : 4 h

Aucun instrument de calcul n’est autorisé. Aucun document n’est autorisé.

La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des


raisonnements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies. Les étudiants sont
invités à encadrer ou à souligner, dans la mesure du possible, les résultats de leurs calculs.

Exercice 1 : Applications du cours :

1) Déterminer les limites suivantes :


a) lim 𝑥 𝑥
𝑥↦+∞

∀𝒙 ∈ ℝ∗+ , 𝒙𝒙 = 𝒆𝒙𝒍𝒏(𝒙)
Or 𝐥𝐢𝐦 𝒙𝒍𝒏(𝒙) = +∞ par produits de limites de fonctions usuelles.
𝒙↦+∞

Donc, par composition, comme 𝐥𝐢𝐦 𝒆𝑿 = +∞, on a :


𝑿↦+∞

𝐥𝐢𝐦 𝒙𝒙 = +∞
𝒙↦+∞

b) lim 𝑥 𝑥
𝑥↦0+

∀𝒙 ∈ ℝ∗+ , 𝒙𝒙 = 𝒆𝒙𝒍𝒏(𝒙)
Or 𝐥𝐢𝐦+ 𝒙𝒍𝒏(𝒙) = 𝟎 par croissance comparée.
𝒙↦𝟎

Donc, par composition, comme 𝐥𝐢𝐦 𝒆𝑿 = 𝟏, on a :


𝑿↦𝟎

𝐥𝐢𝐦 𝒙𝒙 = 𝟏
𝒙↦𝟎+

ln⁡(1+4𝑥)
c) lim
𝑥↦0+ 𝑥
𝐥 𝐧(𝟏 + 𝟒𝒙) 𝒍𝒏(𝟏 + 𝟒𝒙) − 𝒍𝒏(𝟏 + 𝟒 × 𝟎)
∀𝒙 ∈ ℝ∗+ , =
𝒙 𝒙−𝟎
Or 𝒈: 𝒙 ↦ 𝒍𝒏(𝟏 + 𝟒𝒙) est dérivable sur ℝ+ comme composée de fonctions dérivables, et on a :
𝟒
𝒈′ (𝟎) = =𝟒
𝟏+𝟒×𝟎
𝒍𝒏(𝟏+𝟒𝒙)−𝒍𝒏(𝟏+𝟒×𝟎)
Or 𝒙−𝟎
est le taux d’accroissement de la fonction 𝒈 entre 𝒙 et 𝟎. Par propriété :

𝒍𝒏(𝟏 + 𝟒𝒙)
𝒍𝒊𝒎𝒙↦𝟎+ = 𝒈′ (𝟎) = 𝟒
𝒙
d) lim 𝑥 4 𝑒 −√𝑥
𝑥↦+∞
𝟖
∀𝒙 ∈ ℝ∗+ , 𝒙𝟒 𝒆−√𝒙 = (√𝒙) 𝒆−√𝒙

Par croissance comparée, on sait que 𝒍𝒊𝒎𝑿↦+∞ 𝑿𝟖 𝒆−𝑿 = 𝟎

Or 𝒍𝒊𝒎𝒙↦+∞ √𝒙 = +∞. Donc, par composition, lim 𝑥 4 𝑒 −√𝑥 = 0.


𝑥↦+∞

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√2𝑥 2 +5𝑥+9−3
e) lim 𝑥
𝑥↦0

On sait que 𝟐𝒙𝟐 + 𝟓𝒙 + 𝟗 > 𝟎 sur un voisinage 𝑽 de 𝟎, car 𝟐 × 𝟎𝟐 + 𝟓 × 𝟎 + 𝟗 = 𝟗 > 𝟎 et que


𝒙 ↦ 𝟐𝒙𝟐 + 𝟓𝒙 + 𝟗 est continue sur ℝ.

√𝟐𝒙𝟐 + 𝟓𝒙 + 𝟗 − 𝟑 𝟐𝒙𝟐 + 𝟓𝒙 + 𝟗 − 𝟗 𝟐𝒙 + 𝟓
∀𝒙 ∈ 𝑽\{𝟎}, = =
𝒙 𝒙 (√𝟐𝒙𝟐 + 𝟓𝒙 + 𝟗 + 𝟑) √𝟐𝒙𝟐 + 𝟓𝒙 + 𝟗 + 𝟑

√𝟐𝒙𝟐 +𝟓𝒙+𝟗−𝟑 𝟓
Par quotient, 𝐥𝐢𝐦 𝒙
=𝟔
𝒙↦𝟎

Remarque : on aurait aussi pu raisonner avec un taux d’accroissement.

f) lim ⌊√𝑥⌋
𝑥↦+∞

Par propriété de la fonction partie entière, ∀𝒙 ∈ ℝ∗+ , √𝒙 − 𝟏 < ⌊√𝒙⌋.

Par comparaison, comme 𝐥𝐢𝐦 √𝒙 − 𝟏 = +∞, on a 𝐥𝐢𝐦 ⌊√𝒙⌋ = +∞.


𝒙↦+∞ 𝒙↦+∞

𝑥 3 −2𝑥 2 +𝑥
2) On considère la fonction 𝑔: 𝑥 ↦ 𝑥 2 −1
a) Déterminer l’ensemble de définition de 𝑔.

𝑫𝒈 = {𝒙 ∈ ℝ, 𝒙𝟐 − 𝟏 ≠ 𝟏} = ℝ\{−𝟏; 𝟏}

b) Etudier les limites de 𝑔 aux bornes de son ensemble de définition.

Etudions d’abord les limites en −∞ et en +∞.


𝟐 𝟏
𝟏−𝒙+ 𝟐
∀𝒙 ∈ 𝑫𝒈 \{𝟎}, 𝒈(𝒙) = 𝒙 × 𝒙
𝟏
𝟏−
𝒙²
𝟐 𝟏
𝟏− + 𝟐
𝒙 𝒙
En −∞ : 𝐥𝐢𝐦 𝟏 = 𝟏 par quotient.
𝒙↦−∞ 𝟏−
𝒙²

Donc 𝐥𝐢𝐦 𝒈(𝒙) = −∞.


𝒙↦−∞

En +∞ : par un raisonnement similaire, on obtient 𝐥𝐢𝐦 𝒈(𝒙) = +∞.


𝒙↦+∞

En −𝟏 :

𝒍𝒊𝒎𝒙↦−𝟏− 𝒙𝟐 − 𝟏 = 𝟎+ et 𝒍𝒊𝒎𝒙↦−𝟏+ 𝒙𝟐 − 𝟏 = 𝟎− et de plus, 𝒍𝒊𝒎𝒙↦−𝟏 (𝒙𝟑 − 𝟐𝒙𝟐 + 𝒙) = −𝟒

Donc, par quotient :

𝒍𝒊𝒎𝒙↦−𝟏− 𝒈(𝒙) = −∞ et 𝒍𝒊𝒎𝒙↦−𝟏+ 𝒈(𝒙) = +∞.


𝟎
En 𝟏 : dans ce cas, on a une forme indéterminée de la forme .
𝟎

𝒙(𝒙𝟐 − 𝟐𝒙 + 𝟏) 𝒙(𝒙 − 𝟏)𝟐 𝒙(𝒙 − 𝟏)


∀𝒙 ∈ 𝑫𝒈 , 𝒈(𝒙) = = =
(𝒙 − 𝟏)(𝒙 + 𝟏) (𝒙 − 𝟏)(𝒙 + 𝟏) 𝒙+𝟏
Donc, par quotient, 𝐥𝐢𝐦 𝒈(𝒙) = 𝟎
𝒙↦𝟏

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c) La courbe représentative de 𝑔 admet-elle des asymptotes ? Si oui, les déterminer.

Comme 𝒍𝒊𝒎𝒙↦−𝟏− 𝒈(𝒙) = −∞ et 𝒍𝒊𝒎𝒙↦−𝟏+ 𝒈(𝒙) = +∞, 𝑪𝒈 admet une asymptote verticale en −𝟏
d’équation 𝒙 = −𝟏.

Au voisinage de −∞ :
𝟐 𝟏
𝒈(𝒙) 𝟏 − 𝒙 + 𝒙𝟐
∀𝒙 ∈] − ∞; −𝟏[, =
𝒙 𝟏
𝟏−
𝒙²
𝒈(𝒙)
Donc 𝒍𝒊𝒎𝒙↦−∞ 𝒙
= 𝟏.

𝟐
𝒙𝟑 − 𝟐𝒙𝟐 + 𝒙 𝒙𝟑 − 𝒙 −𝟐𝒙𝟐 + 𝟐𝒙 −𝟐 + 𝒙
∀𝒙 ∈] − ∞; −𝟏[, 𝒈(𝒙) − 𝒙 = − 𝟐 = =
𝒙𝟐 − 𝟏 𝒙 −𝟏 𝒙𝟐 − 𝟏 𝟏
𝟏− 𝟐
𝒙
Donc 𝐥𝐢𝐦 𝒈(𝒙) − 𝒙 = −𝟐
𝒙↦−∞

On peut donc conclure que la courbe représentative de 𝒈 admet une asymptote oblique au
voisinage de −∞ d’équation 𝒚 = 𝒙 − 𝟐.

Par le même raisonnement, la courbe représentative de 𝒈 admet une asymptote oblique au


voisinage de +∞ d’équation 𝒚 = 𝒙 − 𝟐.

Exercice 2 :

Soit 𝑛 un entier supérieur ou égal à 2.

Le but de cet exercice est de calculer la somme :


𝑛
2𝑛
𝑆 = ∑ 𝑝2 ( )
2𝑝
𝑝=0

Pour cela, on considère la fonction 𝑓 définie sur ℝ par :

𝑓(𝑥) = (1 + 𝑥)2𝑛 + (1 − 𝑥)2𝑛


1)
a) Calculer 𝑓′(𝑥) et 𝑓′′(𝑥) (𝑓′′ est la dérivée de 𝑓′, c’est-à-dire la dérivée de 𝑓′), en ayant au
préalable justifié leur existence.

𝒙 ↦ 𝟏 + 𝒙 est définie et dérivable sur ℝ, à valeurs dans ℝ, et 𝒙 ↦ 𝒙𝟐𝒏 est définie et dérivable sur
ℝ, donc, par composition, 𝒙 ↦ (𝟏 + 𝒙)𝟐𝒏 est définie et dérivable sur ℝ. Par un raisonnement
similaire, 𝒙 ↦ (𝟏 − 𝒙)𝟐𝒏 est définie et dérivable sur ℝ. Par différence, 𝒇 est définie et dérivable sur
ℝ.

∀𝒙 ∈ ℝ, 𝒇′ (𝒙) = 𝟐𝒏(𝟏 + 𝒙)𝟐𝒏−𝟏 − 𝟐𝒏(𝟏 − 𝒙)𝟐𝒏−𝟏


Comme 𝒏 ≥ 𝟐, 𝟐𝒏 − 𝟏 ≥ 𝟏, donc par le même raisonnement que ci-dessus, 𝒇′ est définie et
dérivable sur ℝ.

∀𝒙 ∈ ℝ, 𝒇′′ (𝒙) = 𝟐𝒏(𝟐𝒏 − 𝟏)(𝟏 + 𝒙)𝟐𝒏−𝟐 + 𝟐𝒏(𝟐𝒏 − 𝟏)(𝟏 − 𝒙)𝟐𝒏−𝟐

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b) En déduire 𝑓′(1) et 𝑓′′(1).

𝒇′ (𝟏) = 𝟐𝒏 × 𝟐𝟐𝒏−𝟏 et 𝒇′′ (𝟏) = 𝟐𝒏(𝟐𝒏 − 𝟏) × 𝟐𝟐𝒏−𝟐

2) A l’aide de la formule du binôme de Newton, montrer que :


𝑛
2𝑛
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓(𝑥) = 2 ∑ ( ) 𝑥 2𝑝
2𝑝
𝑝=0

Soit 𝒙 ∈ ℝ. On remarque que (𝟏 − 𝒙)𝟐𝒏 = (𝒙 − 𝟏)𝟐𝒏 car 𝟐𝒏 est pair. Donc :


𝟐𝒏 𝟐𝒏
𝟐𝒏 𝟐𝒏
𝒇(𝒙) = ∑ ( ) 𝒙𝒌 𝟏𝟐𝒏−𝒌 + ∑ ( ) 𝒙𝒌 (−𝟏)𝟐𝒏−𝒌
𝒌 𝒌
𝒌=𝟎 𝒌=𝟎
𝟐𝒏
𝟐𝒏
𝒇(𝒙) = ∑ ( ) 𝒙𝒌 (𝟏 + (−𝟏)𝟐𝒏−𝒌 )
𝒌
𝒌=𝟎

Or 𝟏 + (−𝟏)𝟐𝒏−𝒌 = 𝟐 ssi 𝟐𝒏 − 𝒌 est pair, ie si 𝒌 est pair, et 𝟏 + (−𝟏)𝟐𝒏−𝒌 = 𝟎 ssi 𝟐𝒏 − 𝒌 est


impair, c’est-à-dire ssi 𝒌 est pair.

Donc on garde seulement les termes pour 𝒌 pair, c’est-à-dire pour 𝒌 = 𝟐𝒑, avec 𝒑 ∈ {𝟎; … ; 𝒏}.

Il vient alors :
𝟐𝒏 𝒏
𝟐𝒏 𝟐𝒏
𝒇(𝒙) = 𝟐 ∑ ( ) 𝒙𝒌 = 𝟐 ∑ ( ) 𝒙𝟐𝒑
𝒌 𝟐𝒑
𝒌=𝟎,𝒌⁡𝒑𝒂𝒊𝒓 𝒑=𝟎

3) En déduire des expressions sous forme de sommes de 𝑓′(1) et 𝑓′′(1).

𝒇 est dérivable sur ℝ comme somme de fonctions dérivables sur ℝ.


𝒏
′ (𝒙) 𝟐𝒏
∀𝒙 ∈ ℝ, 𝒇 = 𝟐∑( ) 𝟐𝒑𝒙𝟐𝒑−𝟏
𝟐𝒑
𝒑=𝟏

𝟐𝒏
Donc 𝒇′ (𝟏) = 𝟐 ∑𝒏𝒑=𝟏 ( ) 𝟐𝒑
𝟐𝒑
De plus, 𝒇′ est dérivable sur ℝ comme somme de fonctions dérivables sur ℝ.
𝒏
′ (𝒙) 𝟐𝒏
∀𝒙 ∈ ℝ, 𝒇 = 𝟐∑( ) 𝟐𝒑(𝟐𝒑 − 𝟏)𝒙𝟐𝒑−𝟐
𝟐𝒑
𝒑=𝟏

𝟐𝒏
Donc 𝒇′′ (𝟏) = 𝟐 ∑𝒏𝒑=𝟏 ( ) 𝟐𝒑(𝟐𝒑 − 𝟏)
𝟐𝒑
1 1
4) Prouver que, pour 𝑝 entier compris entre 1 et 𝑛, 𝑝2 = 4 2𝑝(2𝑝 − 1) + 4 2𝑝.

Soit 𝒑 ∈ {𝟏; … ; 𝒏}.


𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝒑 𝒑
𝟐𝒑(𝟐𝒑 − 𝟏) + 𝟐𝒑 = 𝒑(𝟐𝒑 − 𝟏) + 𝒑 = 𝒑𝟐 − + = 𝒑²
𝟒 𝟒 𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
On a donc bien démontré l’égalité ci-dessus.

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5) En déduire une expression de 𝑆 en fonction de 𝑛.


𝟐𝒏
On remarque tout d’abord que 𝑺 = ∑𝒏𝒑=𝟏 𝒑𝟐 ( ) car le terme en 𝒑 = 𝟎 est égal à 𝟎.
𝟐𝒑
𝒏 𝒏
𝟐𝒏 𝟐
𝟏 𝟏 𝟐𝒏
𝑺 = ∑ 𝒑 ( ) = ∑ ( 𝟐𝒑(𝟐𝒑 − 𝟏) + 𝟐𝒑) ( )
𝟐𝒑 𝟒 𝟒 𝟐𝒑
𝒑=𝟏 𝒑=𝟏

𝒏 𝒏
𝟏 𝟐𝒏 𝟏 𝟐𝒏
𝑺 = ∑(𝟐𝒑(𝟐𝒑 − 𝟏)) ( ) + ∑(𝟐𝒑) ( )
𝟒 𝟐𝒑 𝟒 𝟐𝒑
𝒑=𝟏 𝒑=𝟏

𝟐𝒏 𝒇′′ (𝟏) 𝟐𝒏 𝒇′ (𝟏)


Or ∑𝒏𝒑=𝟎(𝟐𝒑(𝟐𝒑 − 𝟏)) ( ) = 𝟐 et ∑𝒏𝒑=𝟏(𝟐𝒑) ( ) = 𝟐
𝟐𝒑 𝟐𝒑
𝟏 𝟏
On a alors 𝑺 = 𝟖 𝒇′′ (𝟏) + 𝟖 𝒇′(𝟏)

D’après les expressions trouvées en 1.b), on conclut que :


𝟏
𝑺= (𝟐𝒏 × 𝟐𝟐𝒏−𝟏 + 𝟐𝒏(𝟐𝒏 − 𝟏) × 𝟐𝟐𝒏−𝟐 )
𝟖
On peut vérifier que cela donne bien le bon résultat à l’aide de la calculatrice.

Exercice 3 :

Pour tout entier 𝑘 supérieur ou égal à 2, soit 𝑓𝑘 la fonction définie sur ]0; +∞[ par :

(𝑙𝑛𝑥)𝑘 ∗
𝑓𝑘 (𝑥) = { 𝑥 − 1 ⁡𝑠𝑖⁡𝑥 ∈ ℝ+ \{1}
0⁡𝑠𝑖⁡𝑥 = 1
Partie 1 : Etude des fonctions 𝑓𝑘 :

1) Soit 𝑘 un entier supérieur ou égal à 2.


Lorsque 𝑥 ∈]0; 1[∪]1; +∞[, donner la valeur de 𝑓𝑘 ′(𝑥).

Soit 𝒙 ∈]𝟎; 𝟏[∪]𝟏; +∞[.


𝒌(𝒙 − 𝟏) 𝒌−𝟏 𝒌 𝒌−𝟏
𝒙 (𝒍𝒏(𝒙)) − (𝒍𝒏(𝒙)) (𝒍𝒏(𝒙)) 𝒌(𝒙 − 𝟏)
𝒇′𝒌 (𝒙) = = ×( − 𝒍𝒏(𝒙))
(𝒙 − 𝟏)² (𝒙 − 𝟏)² 𝒙
𝒌−𝟏
(𝒍𝒏(𝒙))
𝒇′𝒌 (𝒙) = × (𝒌(𝒙 − 𝟏) − 𝒙𝒍𝒏(𝒙))
𝒙(𝒙 − 𝟏)²
2) On considère les fonctions auxiliaires 𝜙𝑘 définies par :
∀𝑥 ∈ ℝ∗+ , 𝜙𝑘 (𝑥) = 𝑘(𝑥 − 1) − 𝑥𝑙𝑛(𝑥)
a) Etudier, pour tout entier 𝑘 supérieur ou égal à 2, les variations de la fonction 𝜙𝑘 .

Soit 𝒌 ∈ ℕ∗ − {𝟐}.

𝝓𝒌 est une fonction dérivable sur ℝ∗+ comme somme et produit de fonctions dérivables sur ℝ.

∀𝒙 ∈ ℝ∗+ , 𝝓′𝒌 (𝒙) = 𝒌 − 𝒍𝒏(𝒙) − 𝟏 = 𝒌 − 𝟏 − 𝒍𝒏(𝒙)

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b) Montrer que l’équation 𝜙𝑘 (𝑥) = 0 admet une solution unique dans l’intervalle ]1; +∞[.
Dans la suite, on notera 𝑎𝑘 cette solution.

Etudions les variations de 𝝓𝒌 sur [𝟏; +∞[

𝝓′𝒌 (𝒙) = 𝟎 ⟺ 𝐥𝐧(𝒙) = 𝒌 − 𝟏 ⟺ 𝒙 = 𝒆𝒌−𝟏

𝒆𝒌−𝟏 > 𝟏 car 𝒌 − 𝟏 > 𝟎.

𝝓′𝒌 (𝒙) > 𝟎 ⟺ 𝐥𝐧(𝒙) < 𝒌 − 𝟏 ⟺ 𝒙 < 𝒆𝒌−𝟏 par stricte croissance de 𝒆𝒙𝒑 sur ℝ.

𝝓𝒌 est donc strictement croissante sur [𝟏; 𝒆𝒌−𝟏 ] et strictement décroissante sur [𝒆𝒌−𝟏 ; +∞[

De plus, 𝝓𝒌 (𝟏) = 𝟎. Intéressons-nous à la limite de 𝝓𝒌 (𝒙) quand 𝒙 tend vers +∞.

𝒌
∀𝒙 ∈ ℝ∗+ , 𝝓𝒌 (𝒙) = 𝒙 (𝒌 − − 𝒍𝒏(𝒙))
𝒙

Par produit, 𝒍𝒊𝒎𝒙↦+∞ 𝝓𝒌 (𝒙) = −∞.

Récapitulons :

- 𝝓𝒌 est continue sur ]𝟏; +∞[, strictement croissante sur ]𝟏; 𝒆𝒌−𝟏 ] et strictement décroissante
sur [𝒆𝒌−𝟏 ; +∞[.
- 𝒍𝒊𝒎𝒙↦𝟏+ 𝝓𝒌 (𝒙) = 𝟎, et 𝝓𝒌 est strictement croissante sur ]𝟏; 𝒆𝒌−𝟏 ], donc 𝝓𝒌 ne s’annule pas
sur ]𝟏; 𝒆𝒌−𝟏 ].
- 𝒍𝒊𝒎𝒙↦+∞ 𝝓𝒌 (𝒙) = −∞, 𝝓𝒌 (𝒆𝒌−𝟏 ) ≥ 𝟎, et 𝝓𝒌 est strictement décroissante sur [𝒆𝒌−𝟏 ; +∞[,
donc, d’après le théorème de la bijection, 𝝓𝒌 (𝒙) = 𝟎 admet une unique solution sur
[𝒆𝒌−𝟏 ; +∞[.

Conclusion : pour tout 𝒌 ≥ 𝟐, 𝝓𝒌 (𝒙) = 𝟎 admet une unique solution sur ]𝟏; +∞[.

On pourrait alors dresser les tableaux de variations des fonctions 𝑓𝑘 , ce qu’on ne fera pas ici.

Partie 2 : Etude asymptotique de la suite (𝑎𝑘 )𝑘≥2 :

3) Montrer que, pour tout entier 𝑘 supérieur ou égal à 2, 𝑒 𝑘−1 ≤ 𝑎𝑘 ≤ 𝑒 𝑘 .

Soit 𝒌 ≥ 𝟐.

On sait que 𝒂𝒌 ≥ 𝒆𝒌−𝟏 d’après l’étude des variations des 𝝓𝒌 .

De plus, 𝝓𝒌 (𝒆𝒌 ) = 𝒌(𝒆𝒌 − 𝟏) − 𝒌𝒆𝒌 = 𝒌𝒆𝒌 − 𝒌 − 𝒌𝒆𝒌 = −𝒌 < 𝟎 et on sait que 𝒆𝒌 > 𝒆𝒌−𝟏 par
stricte croissance de 𝒆𝒙𝒑 sur ℝ.

Donc, par stricte décroissance de 𝝓𝒌 sur [𝒆𝒌−𝟏 ; +∞[, 𝒂𝒌 ≤ 𝒆𝒌 .

On obtient donc 𝒆𝒌−𝟏 ≤ 𝒂𝒌 ≤ 𝒆𝒌 .

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4) Pour tout entier 𝑘 supérieur ou égal à 2, on pose 𝑎𝑘 = 𝑒 𝑘 (1 + 𝛿𝑘 ).


a) Montrer que le réel 𝛿𝑘 vérifie l’équation :
−𝑘𝑒 −𝑘 = (1 + 𝛿𝑘 )ln⁡(1 + 𝛿𝑘 )
On sait que 𝝓𝒌 (𝒂𝒌 ) = 𝟎, ce qui donne :

𝝓𝒌 (𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 )) = 𝒌(𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 ) − 𝟏) − 𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 ) 𝐥𝐧 (𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 )) = 𝟎

𝒌𝒆𝒌 + 𝒌𝒆𝒌 𝜹𝒌 − 𝒌 − 𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 )(𝐤 + 𝐥𝐧(𝟏 + 𝛅𝐤 )) = 𝟎

𝒌𝒆𝒌 + 𝒌𝒆𝒌 𝜹𝒌 − 𝒌 − 𝒌𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 ) − 𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 )𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 ) = 𝟎

−𝒌 − 𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 )𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 ) = 𝟎

−𝒌 = 𝒆𝒌 (𝟏 + 𝜹𝒌 )𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )

−𝒌𝒆−𝒌 = (𝟏 + 𝜹𝒌 )𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )

b) Justifier l’inégalité |ln⁡(1 + 𝛿𝑘 )| ≤ 𝑘𝑒 1−𝑘 .


−𝒌𝒆−𝒌 = (𝟏 + 𝜹𝒌 )𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )

Donc |(𝟏 + 𝜹𝒌 )𝒍𝒏(𝟏 + 𝜹𝒌 )| = 𝒌𝒆−𝒌


𝒌𝒆−𝒌
On a alors |𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )| = |𝟏+𝜹
𝒌|

Or 𝟏 + 𝜹𝒌 > 𝟎 car 𝒂𝒌 > 𝟎 et 𝒆𝒌 > 𝟎


𝒌𝒆−𝒌
Donc |𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )| = 𝟏+𝜹
𝒌

𝟏 𝟏
Montrons alors que 𝟏+𝜹 ≤ 𝒆, c’est-à-dire que 𝟏 + 𝜹𝒌 ≥ 𝒆
𝒌

𝟏 𝟏
Supposons que 𝟏 + 𝜹𝒌 < 𝒆. On aurait alors : 𝒂𝒌 < 𝒆 𝒆𝒌, donc 𝒂𝒌 < 𝒆𝒌−𝟏 , ce qui est faux d’après la
𝟏 𝟏
question 3. Donc on a nécessairement 𝟏 + 𝜹𝒌 ≥ 𝒆, donc 𝟏+𝜹 ≤ 𝒆. Il ient alors :
𝒌

𝒌𝒆−𝒌
|𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )| = ≤ 𝒆𝒌𝒆−𝒌
𝟏 + 𝜹𝒌

|𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )| ≤ 𝒌𝒆𝟏−𝒌
c) En déduire que la suite (𝛿𝑘 )𝑘≥2 a une limite nulle :

Par croissance comparée, 𝐥𝐢𝐦 𝒌𝒆𝟏−𝒌 = 𝟎.


𝒌↦+∞

Donc, par encadrement, comme ∀𝒌 ≥ 𝟐, 𝟎 ≤ |𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )| ≤ 𝒌𝒆𝟏−𝒌, on a :

𝒍𝒊𝒎𝒌↦+∞ |𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )| = 𝟎
Cela implique que 𝐥𝐢𝐦 𝐥𝐧(𝟏 + 𝜹𝒌 ) = 𝟎
𝒌↦+∞

Or ∀𝒌 ≥ 𝟐, 𝜹𝒌 = 𝒆𝐥𝐧⁡(𝟏+𝜹𝒌 ) − 𝟏

Par composition, comme 𝒆𝒙𝒑 est continue sur ℝ, donc en 𝟎,

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𝐥𝐢𝐦 𝒆𝐥𝐧⁡(𝟏+𝜹𝒌 ) − 𝟏 = 𝒆𝟎 − 𝟏 = 𝟎
𝒌↦+∞

Donc 𝐥𝐢𝐦 𝜹𝒌 = 𝟎
𝒌↦+∞

d) Plus précisément, montrer que :


𝛿𝑘
lim =1
𝑘↦+∞ −𝑘𝑒 −𝑘

On sait que 𝟏 + 𝜹𝒌 ≤ 𝟏, donc que 𝐥𝐧(𝟏 + 𝜹𝒌 ) ≤ 𝟎, donc |𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 )| = −𝐥𝐧⁡(𝟏 + 𝜹𝒌 ). Donc :


−𝒌 −𝟏
𝜹 𝒆𝐥 𝐧(𝟏+𝜹𝒌 ) −𝟏 𝒆−𝒌𝒆
∀𝒌 ≥ 𝟐, −𝒌𝒆𝒌−𝒌 = −𝒌𝒆−𝒌
= −𝒌𝒆−𝒌 −𝟎

𝒆𝑿 −𝟏
On sait que 𝒍𝒊𝒎𝒌↦+∞ − 𝒌𝒆−𝒌 = 𝟎 et que 𝒍𝒊𝒎𝑿↦𝟎 ( 𝑿−𝟎 ) = 𝒆𝟎 = 𝟏 (limite du taux d’accroissement
de la fonction exponentielle entre 𝑿 et 𝟎) car 𝒆𝒙𝒑 est dérivable en 𝟎 et que 𝒆𝒙𝒑′ = 𝒆𝒙𝒑.
𝜹
Donc, par composition, 𝒍𝒊𝒎𝒌↦+∞ −𝒌𝒆𝒌−𝒌 = 𝟏

5) Justifier en conclusion qu’on a :


𝑎𝑘 − 𝑒 𝑘 + 𝑘
lim =0
𝑘↦+∞ 𝑘
On dit alors que 𝑎𝑘 − 𝑒 𝑘 + 𝑘 est négligeable devant 𝑘 au voisinage de +∞.

Soit 𝒌 ≥ 𝟐.
𝜹𝒌
𝒂𝒌 − 𝒆𝒌 + 𝒌 = 𝒆𝒌 (𝟏 + 𝛅𝐤 ) − 𝒆𝒌 + 𝒌 = 𝒆𝒌 𝜹𝒌 + 𝒌 = 𝒌( −𝒌 + 𝟏)
𝒌𝒆
𝒂𝒌 −𝒆𝒌 +𝒌 𝜹𝒌 𝜹
Donc 𝒌
= 𝒌𝒆−𝒌 + 𝟏 = 𝟏 − −𝒌𝒆𝒌−𝒌

𝜹𝒌 𝒂𝒌 −𝒆𝒌 +𝒌
Or 𝐥𝐢𝐦 = 𝟏, donc par somme 𝐥𝐢𝐦 ⁡ =𝟎
𝒌↦+∞ −𝒌𝒆−𝒌 𝒌↦+∞ 𝒌

Partie 3 : Informatique :

6) Coder la fonction 𝜙4 en Python sous le nom 𝑝ℎ𝑖4.

import numpy as np

def phi4(x) :

return (4*(x-1)+x*np.log(x))

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7) Ecrire la fonction 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒(𝑚) qui prend en paramètre un entier 𝑚 ∈ ℕ∗ et renvoie la liste


des 𝑚 premiers éléments de la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ définie par :
𝑢1 = 5
{
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 = 𝜙4 (𝑢𝑛 )
import numpy as np

def calculsuite(m) :

u=5

L=[u]

for k in range(2,m+1) :

u=phi4(u)

L.append(u)

return(L)

Problème :

Dans cet exercice, on va introduire le concept de séries et étudier différents critères de convergence
de ces séries.

Partie 1 : Généralités :

Si (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ est une suite numérique, on appelle série de terme général 𝑢𝑛 la suite (𝑧𝑛 )𝑛∈ℕ dont le
terme général est donné par l’expression suivante :
𝑛

∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑧𝑛 = ∑ 𝑢𝑘
𝑘=0

On dit alors que la série de terme général 𝑢𝑛 converge si (𝑧𝑛 ) est une suite convergente. Dans ce cas,
on note ∑+∞
𝑘=0 𝑢𝑘 = lim 𝑧𝑛
𝑛↦+∞
1
1) On considère la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ définie par ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 = 1 + 𝑛².
a) Etudier la convergence de la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ.
𝟏 𝟏
𝐥𝐢𝐦 = 𝟎 donc par somme 𝐥𝐢𝐦 𝟏 + 𝒏² = 𝟏, donc 𝐥𝐢𝐦 𝒖𝒏 = 𝟏.
𝒏↦+∞ 𝒏² 𝒏↦+∞ 𝒏↦+∞
1
b) Expliquer pourquoi il existe un entier naturel 𝑁, tel que ∀𝑛 ≥ 𝑁, 𝑢𝑛 ≥
2
𝟏
Comme 𝐥𝐢𝐦 𝒖𝒏 = 𝟏, il existe un entier 𝑵 tel que ∀𝒏 ≥ 𝑵, 𝒖𝒏 ≥ 𝟐.
𝒏↦+∞

c) En déduire que la série de terme général 𝑢𝑛 diverge vers +∞.


𝒏 𝟏
Donc ∀𝒏 ≥ 𝑵, 𝒛𝒏 = ∑𝑵−𝟏 𝑵−𝟏
𝒌=𝟎 𝒖𝒌 + ∑𝒌=𝑵 𝒖𝒌 ≥ ∑𝒌=𝟎 𝒖𝒌 + 𝟐 (𝒏 − 𝑵 + 𝟏)

𝟏
Or 𝐥𝐢𝐦 (𝒏 − 𝑵 + 𝟏) = +∞ donc par comparaison, 𝐥𝐢𝐦 𝒛𝒏 = +∞.
𝒏↦+∞ 𝟐 𝒏↦+∞

On peut donc dire que la série de terme général 𝒖𝒏 diverge vers +∞.

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2) Plus généralement, montrer que si une suite (𝑢𝑛 ) tend vers un réel 𝑎 > 0, alors la série de
terme général 𝑢𝑛 diverge.
𝒂
Comme 𝐥𝐢𝐦 𝒖𝒏 = 𝒂, il existe un entier 𝑵 tel que ∀𝒏 ≥ 𝑵, 𝒖𝒏 ≥ 𝟐.
𝒏↦+∞

𝒏 𝒂
Donc ∀𝒏 ≥ 𝑵, 𝒛𝒏 = ∑𝑵−𝟏 𝑵−𝟏
𝒌=𝟎 𝒖𝒌 + ∑𝒌=𝑵 𝒖𝒌 ≥ ∑𝒌=𝟎 𝒖𝒌 + 𝟐 (𝒏 − 𝑵 + 𝟏)

𝒂
Or 𝐥𝐢𝐦 (𝒏 − 𝑵 + 𝟏) = +∞ donc par comparaison, 𝐥𝐢𝐦 𝒛𝒏 = +∞.
𝒏↦+∞ 𝟐 𝒏↦+∞

On peut donc dire que la série de terme général 𝒖𝒏 diverge vers +∞.

3) Série géométrique :
On considère la suite (𝑣𝑛 )𝑛∈ℕ définie par ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑣𝑛 = 𝑥 𝑛 , avec 𝑥 ∈ [0; 1[.
a) Soit 𝑛 ∈ ℕ un entier fixé. Déterminer l’expression de ∑𝑛𝑘=0 𝑣𝑘 en fonction de 𝑛.
𝒏
𝟏 − 𝒙𝒏+𝟏
∑ 𝒗𝒌 =
𝟏−𝒙
𝒌=𝟎

b) En déduire que la série de terme général 𝑣𝑛 converge, et donner la valeur de ∑+∞


𝑘=0 𝑣𝑘 .

Comme 𝒙 ∈ [𝟎; 𝟏[, 𝐥𝐢𝐦 𝒙𝒏 = 𝟎, donc 𝐥𝐢𝐦 𝒙𝒏−𝟏


𝒏↦+∞ 𝒏↦+∞
𝟏
Par somme et quotient, il vient 𝐥𝐢𝐦 ∑𝒏𝒌=𝟎 𝒗𝒌 = 𝟏−𝒙
𝒏↦+∞

𝟏
On a donc ∑+∞
𝒌=𝟎 𝒗𝒌 = 𝟏−𝒙

c) Que pourrait-on dire de la série de terme général 𝑣𝑛 si on avait 𝑥 ≥ 1 ?

Si 𝒙 = 𝟏 : On aurait 𝐥𝐢𝐦 𝒙𝒏 = 𝟏, et donc, d’après la question 2, on pourrait dire que la série de


𝒏↦+∞
terme général diverge vers +∞

Si 𝒙 > 𝟏, on aurait 𝐥𝐢𝐦 𝒙𝒏 = +∞. On aurait donc l’existence d’un entier 𝑵 tel que :
𝒏↦+∞

∀𝒏 ≥ 𝑵, 𝒙𝒏 ≥ 𝟏
Par un raisonnement similaire à celui de la question 𝟐, on pourrait donc dire que la séire de terme
général 𝒗𝒏 diverge.

4) Série géométrique dérivée :


On considère la suite (𝑤𝑛 ) définie par : ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑤𝑛 = 𝑛𝑥 𝑛−1 , avec 𝑥 ∈ [0; 1[.
a) On introduit la fonction 𝑓 définie sur [0; 1[ par 𝑓(𝑥) = ∑𝑛𝑘=0 𝑥 𝑘 .
Montrer que 𝑓 est dérivable sur [0; 1[.

𝒇 est dérivable comme somme de fonctions usuelles de la forme 𝒙 ↦ 𝒙𝒌 dérivables sur [𝟎; 𝟏[.

b) Pour 𝑥 ∈ [0; 1[, déterminer 𝑓′(𝑥) de deux manières différentes.


𝒏
′ (𝒙)
∀𝒙 ∈ [𝟎; 𝟏[, 𝒇 = ∑ 𝒌𝒙𝒌−𝟏
𝒌=𝟏

𝟏−𝒙𝒏+𝟏
De plus, on a montré précédemment que ∀𝒙 ∈ [𝟎; 𝟏[, 𝒇(𝒙) = 𝟏−𝒙

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−(𝒏+𝟏)𝒙𝒏 (𝟏−𝒙)+(𝟏−𝒙𝒏+𝟏 ) 𝟏−(𝒏+𝟏)𝒙𝒏 +𝒏𝒙𝒏+𝟏


Donc ∀𝒙 ∈ [𝟎; 𝟏[, 𝒇′ (𝒙) = (𝟏−𝒙)𝟐
=
(𝟏−𝒙)²

c) En déduire que la série de terme général 𝑤𝑛 converge, et donner la valeur de ∑+∞


𝑘=1 𝑤𝑘 .

On vient de montrer, en exprimant de deux manières différentes 𝒇′(𝒙), que :


𝒏
𝟏 − (𝒏 + 𝟏)𝒙𝒏 + 𝒏𝒙𝒏+𝟏
∑ 𝒘𝒌 =
(𝟏 − 𝒙)²
𝒌=𝟏

Or, par croissance comparée, comme 𝒙 ∈ [𝟎; 𝟏[, on a :

𝐥𝐢𝐦 (𝒏 + 𝟏)𝒙𝒏 = 𝟎 et 𝐥𝐢𝐦 𝒏𝒙𝒏+𝟏 = 𝟎


𝒏↦+∞ 𝒏↦+∞
𝟏
Donc 𝐥𝐢𝐦 ∑𝒏𝒌=𝟏 𝒘𝒌 = (𝟏−𝒙)²
𝒏↦+∞

𝟏
On peut donc dire que la série de terme général 𝒘𝒏 converge et que ∑+∞
𝒌=𝟏 𝒘𝒌 = (𝟏−𝒙)²

Etude d’une série particulière : Lien suites-séries :


𝑢0 = 0
On se propose d’étudier la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ définie par { 2 +1.
𝑢𝑛
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 =
2

5)
a) Montrer que, pour tout entier naturel 𝑛, on a : 0 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 1.

On va montrer par récurrence la proposition 𝑷(𝒏): "⁡𝟎 ≤ 𝒖𝒏 ≤ 𝟏", pour 𝒏 ∈ ℕ.

Initialisation : 𝒏 = 𝟎 : on a bien 𝒖𝟎 = 𝟎 et 𝟎 ≤ 𝟎 ≤ 𝟏, donc 𝑷(𝟎) est vraie.

Hérédité : Soit 𝒏 ∈ ℕ.

Par HR, 0 ≤ 𝑢𝑛 ≤ 1 donc, par croissance de la fonction carré sur ℝ+ , il vient :

𝟎 ≤ 𝒖𝟐𝒏 ≤ 𝟏

Donc 𝟎 ≤ 𝒖𝟐𝒏 + 𝟏 ≤ 𝟐
𝒖𝟐𝒏 +𝟏
En divisant par 𝟐, on trouve 𝟎 ≤ 𝟐
≤ 𝟏, donc 𝟎 ≤ 𝒖𝒏+𝟏 ≤ 𝟏.

𝑷(𝒏 + 𝟏) est donc vraie.

Conclusion : d’après le principe de récurrence, 𝑷(𝒏) est vraie pour tout 𝒏 entier naturel.

b) Etudier les variations de la suite (𝑢𝑛 ).

Soit 𝒏 ∈ ℕ.

𝒖𝟐𝒏 − 𝟐𝒖𝒏 + 𝟏 (𝒖𝒏 − 𝟏)𝟐


𝒖𝒏+𝟏 − 𝒖𝒏 = = ≥𝟎
𝟐 𝟐
Donc (𝒖𝒏 ) est croissante.

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c) Déduire des questions précédentes que la suite (𝑢𝑛 ) converge et donner sa limite.

(𝒖𝒏 ) est croissante et majorée par 𝟏, donc converge vers un réel 𝒍 d’après le théorème de limite
monotone.

Par conservation des inégalités, 𝟎 ≤ 𝒍 ≤ 𝟏.


𝒙𝟐 +𝟏
Or la fonction 𝒙 ↦ est continue sur [𝟎; 𝟏].
𝟐

Donc, en passant à la limite dans l’expression donnant 𝒖𝒏+𝟏 en fonction de 𝒖𝒏 , il vient :

𝒍𝟐 + 𝟏
𝒍=
𝟐
𝒍𝟐 −𝟐𝒍+𝟏
Donc 𝟐
= 𝟎 ⟺ (𝒍 − 𝟏)𝟐 = 𝟎 ⟺ 𝒍 = 𝟏

Donc (𝒖𝒏 ) converge vers 𝟏.

6)
a) Ecrire une fonction Python qui prend 𝑛 ∈ ℕ en argument et qui renvoie la valeur de 𝑢𝑛 .

def suite(n) :

u=0

for k in range(1,n+1) :

u=(u**2+1)/2

return(u)

b) En déduire un programme, rédigé en Python, qui permet de déterminer et d’afficher la


plus petite valeur de 𝑛 pour laquelle on a : 0 < 1 − 𝑢𝑛 < 10−3.

n=0

while 0<1-suite(n) and 1-suite(n)<10**(-3) :

n=n+1

print(n)

7) Pour tout entier naturel 𝑛, on pose 𝑣𝑛 = 1 − 𝑢𝑛 .


a) Pour tout entier naturel 𝑘, exprimer 𝑣𝑘 − 𝑣𝑘+1 en fonction de 𝑣𝑘 .

Soit 𝒌 ∈ ℕ.

𝒖𝟐𝒌 − 𝟐𝒖𝒌 + 𝟏 (𝟏 − 𝒖𝒌 )𝟐 𝒗𝟐𝒌


𝒗𝒌 − 𝒗𝒌+𝟏 = 𝟏 − 𝒖𝒌 − (𝟏 − 𝒖𝒌+𝟏 ) = 𝒖𝒌+𝟏 − 𝒖𝒌 = = =
𝟐 𝟐 𝟐
b) Simplifier, pour tout entier naturel 𝑛 non nul, la somme ∑𝑛−1
𝑘=0 𝑣𝑘 ².

Soit 𝒏 ∈ ℕ∗ .
𝒏−𝟏 𝒏−𝟏 𝒏−𝟏

∑ 𝒗𝒌 ² = 𝟐 (∑ 𝒗𝒌 − ∑ 𝒗𝒌+𝟏 ) = 𝟐(𝒗𝟎 − 𝒗𝒏 )
𝒌=𝟎 𝒌=𝟎 𝒌=𝟎

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c) Donner pour finir la valeur de la série de terme général 𝑣𝑘 ² ainsi que la somme ∑+∞
𝑘=0 𝑣𝑘 ².

Or 𝒍𝒊𝒎𝒏↦+∞ 𝒗𝒏 = 𝟎 donc la série de terme général 𝒗𝒌 ² converge et ∑+∞


𝒌=𝟎 𝒗𝒌 ² = 𝟐𝒗𝟎 .

Partie 3 : Etude d’une autre série (Pas dans le DS) :


1
Pour tout entier naturel 𝑛 non nul, on pose 𝑎𝑛 = .
𝑛(2𝑛−1)

8)
a) Justifier que :
𝑛 2𝑛 𝑛

1 1 1
∀𝑛 ∈ ℕ , ∑ =∑ −∑
2𝑘 − 1 𝑘 2𝑘
𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1

Soit 𝒏 ∈ ℕ∗ .
𝟏 𝟏 𝟏
∑𝟐𝒏 𝒏 𝒏
𝒌=𝟏 𝒌 = ∑𝒌=𝟏 𝟐𝒌 + ∑𝒌=𝟏 𝟐𝒌−𝟏 (en séparant les termes où 𝒌 est pair et où 𝒌 est impair).

𝟏 𝟏 𝟏
Donc ∑𝟐𝒏 𝒏 𝒏
𝒌=𝟏 𝒌 − ∑𝒌=𝟏 𝟐𝒌 = ∑𝒌=𝟏 𝟐𝒌−𝟏

b) Déterminer deux réels 𝛼 et 𝛽 tels que :


𝛼 𝛽
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑎𝑛 = +
𝑛 2𝑛 − 1

𝜶 𝜷 𝜶(𝟐𝒏 − 𝟏) + 𝜷𝒏 𝒏(𝟐𝜶 + 𝜷) − 𝜶
+ = =
𝒏 𝟐𝒏 − 𝟏 𝒏(𝟐𝒏 − 𝟏) 𝒏(𝟐𝒏 − 𝟏)
𝟐𝜶 + 𝜷 = 𝟎 𝜷=𝟐
On veut que ∀𝒏 ∈ ℕ∗ , 𝒏(𝟐𝜶 + 𝜷) − 𝜶 = 𝟏, donc que { ⟺{
−𝜶 = 𝟏 𝜶 = −𝟏
𝟏 𝟐
Donc ∀𝒏 ∈ ℕ∗ , 𝒂𝒏 = − 𝒏 + 𝟐𝒏−𝟏

c) En déduire que :
𝑛 2𝑛

1
∀𝑛 ∈ ℕ , ∑ 𝑎𝑘 = 2 ∑
𝑘
𝑘=1 𝑘=𝑛+1

Soit 𝒏 ∈ ℕ∗
𝒏 𝒏 𝒏 𝒏
𝟏 𝟐 𝟏 𝟏
∑ 𝒂𝒌 = ∑ − + = −∑ +𝟐∑
𝒌 𝟐𝒌 − 𝟏 𝒌 𝟐𝒌 − 𝟏
𝒌=𝟏 𝒌=𝟏 𝒌=𝟏 𝒌=𝟏
𝟏 𝟏 𝟏
Or d’après la question 𝟖. 𝒂), on a ∑𝒏𝒌=𝟏 = ∑𝟐𝒏 𝒏
𝒌=𝟏 − ∑𝒌=𝟏 , donc :
𝟐𝒌−𝟏 𝒌 𝟐𝒌

𝒏 𝒏 𝟐𝒏 𝒏 𝒏 𝟐𝒏 𝟐𝒏
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
∑ 𝒂𝒌 = − ∑ + 𝟐 (∑ − ∑ ) == −𝟐 ∑ + 𝟐 (∑ ) = 𝟐 ∑
𝒌 𝒌 𝟐𝒌 𝒌 𝒌 𝒌
𝒌=𝟏 𝒌=𝟏 𝒌=𝟏 𝒌=𝟏 𝒌=𝟏 𝒌=𝟏 𝒌=𝒏+𝟏

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9)
a) Montrer que :
1 1
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , ∑2𝑛 𝑛
𝑘=𝑛+1 𝑘 = 𝑢2𝑛 − 𝑢𝑛 + ln⁡(2), où 𝑢𝑛 = ∑𝑘=1 𝑘 − ln⁡(𝑛)

Soit 𝒏 ∈ ℕ∗ .
𝟐𝒏 𝟐𝒏 𝟐𝒏
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
𝒖𝟐𝒏 − 𝒖𝒏 = ∑ − 𝐥𝐧(𝟐𝒏) + 𝐥𝐧(𝒏) = ∑ + 𝐥𝐧 ( ) = ∑ − 𝐥𝐧(𝟐)
𝒌 𝒌 𝟐 𝒌
𝒌=𝒏+𝟏 𝒌=𝒏+𝟏 𝒌=𝒏+𝟏
𝟏
Donc ∑𝟐𝒏
𝒌=𝒏+𝟏 = 𝒖𝟐𝒏 − 𝒖𝒏 + 𝐥𝐧⁡(𝟐)
𝒌

b) On admet que (𝑢𝑛 ) converge vers un réel 𝜆. Calculer alors ∑+∞


𝑘=1 𝑎𝑘 .

Soit 𝒏 ∈ ℕ∗ .
𝒏 𝟐𝒏
𝟏
∑ 𝒂𝒌 = 𝟐 ∑ = 𝟐(𝒖𝟐𝒏 − 𝒖𝒏 + 𝐥𝐧(𝟐))
𝒌
𝒌=𝟏 𝒌=𝒏+𝟏

En faisant tendre 𝒏 vers +∞, on obtient :


+∞

∑ 𝒂𝒌 = 𝟐𝐥𝐧⁡(𝟐)
𝒌=𝟏

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