NIVEAU: 1
NOTION DE TRANSMISSION
Plan du cours
Introduction
Conclusion
INTRODUCTION
Transporter de l’information d’un point à un autre nécessite que soit
établie une série de conventions concernant la représentation logique
des données, les paramètres physiques de la transmission et le mode de
contrôle de l’échange. Cet ensemble de conventions constitue le
protocole de transmission, il qualifie une transmission et définit ses
possibilités d’emploi. L’acheminement, dans un même réseau,
d’informations aussi différentes que les données informatiques, la voix
ou la vidéo implique que chacune de ces catégories d’information ait
une représentation identique vis-à-vis du système de transmission et
que le réseau puisse prendre en compte les contraintes spécifiques à
chaque type de flux d’information.
Aujourd’hui, avec l’évolution des réseaux, l’on est de plus en plus
exigeant: certains services comme le transfert des données sensibles
nécessitent une attention particulière quant à leur traitement. Les
opérateurs ne peuvent que donner un point d’honneur à la gestion de la
qualité de service afin de mieux définir les priorités et les ressources à
accorder à chaque service ou à chaque client.
III-1 D
EFINITION ET ELEMENTS DE
TRANSMISSIONS
A. Définition
Caractéristiques
Un réseau de transmission se caractérise essentiellement par :
- la notion de débit binaire
On appelle débit binaire (D) le nombre d’éléments binaires, ou nombre
de bits, émis sur le support de transmission pendant une unité de temps.
C’est l’une des caractéristiques essentielles d’un système de
transmission.
Le débit binaire s’exprime par la relation :
D = V/ t
Avec D (débit) en bits par seconde (bit/s), V le volume à transmettre
exprimé en bits et t la durée de la transmission en seconde.
Le débit binaire mesure le nombre d’éléments binaires transitant sur le
canal de transmission pendant l’unité de temps.
Les signaux transmis sur un canal peuvent être perturbés par des
phénomènes électriques ou électromagnétiques désignés sous le terme
générique de bruit. Le bruit est un phénomène qui dénature le signal et
introduit des erreurs.
Le rapport entre la puissance du signal transmis et celle du signal de
bruit qualifie le canal vis-à-vis du bruit. Ce rapport, appelé rapport
signal sur bruit (S/N avec N pour Noise), s’exprime en dB (décibel):
Modes de transmission
III-3 C
ONTROLE DE FLUX, DETECTION ET
CORRECTION D’ERREURS
Les réseaux ne pourraient fonctionner s’il ne s’y trouvait un contrôle
des flots qui y transitent et une gestion des équipements. La différence
entre contrôle et gestion est parfois ténue. En règle générale, on
considère qu’un contrôle correspond à une action temps réel, c’est-à-
dire à une action qui doit être effectuée instantanément pour répondre
à une demande ou à un problème de la part du réseau. La gestion
correspond à une action qui n’a pas besoin d’être effectuée en temps
réel. Par exemple, l’action d’arrêter un flot de paquets pour le rerouter,
suite à la panne d’un nœud, est une action de contrôle. En revanche,
l’envoi d’une facture à un utilisateur, c’est-à-dire le fait de récupérer
les informations nécessaires à l’établissement de cette facture, est une
action de gestion puisqu’il n’est pas nécessaire de le faire
instantanément.
A. Contrôle de flux et de congestion
Les techniques de contrôle et de gestion de flux sont capitales dans le
monde des réseaux. Les réseaux à transfert de paquets ou de cellules
sont comme des autoroutes : s’il y a trop de trafic, plus personne ne
peut avancer. Il faut donc contrôler le réseau et les flux qui y circulent.
Le contrôle de flux est préventif, puisqu’il limite les flots d’information
à la capacité de transport du support physique. Le contrôle de
congestion a pour objet d’éviter la congestion dans les nœuds et de
résoudre les embouteillages lorsqu’ils sont effectifs.
Les deux termes, contrôle de flux et contrôle de congestion, peuvent
être définis de manière plus précise :
• Le contrôle de flux est un accord entre deux entités, la source et la
destination, pour limiter le débit de transmission du service en
considérant les ressources disponibles dans le réseau.
• Le contrôle de congestion représente l’ensemble des actions
entreprises afin d’éviter et d’éliminer les congestions causées par
manque de ressources.
Selon ces définitions, le contrôle de flux peut être considéré comme un
cas particulier du contrôle de congestion. Tous deux permettent
d’assurer une qualité de service (QoS).
Le contrôle de flux est une des fonctionnalités essentielles du transfert
de trames ou de paquets. Il s’agit de gérer les paquets de façon qu’ils
arrivent au récepteur dans le laps de temps le plus court et surtout en
évitant les pertes, en cas de surcharge. Le contrôle de flux s’effectue
par une contrainte sur le nombre de paquets qui circulent dans le réseau.
Cette limitation s’exerce soit sur le nombre de paquets en transit d’une
entrée à une sortie ou sur l’ensemble du réseau, soit sur le nombre de
paquets ayant le droit d’entrer à l’intérieur du réseau par unité de temps.
À ces contrôles peuvent s’ajouter des techniques d’allocation des
ressources, de façon à garantir qu’il n’y aura pas de congestion.
Le contrôle de congestion a pour objectif de sortir d’une congestion
lorsque le contrôle de flux n’a pas permis de l’empêcher. La congestion
apparaît dès que le débit utile d’un flux d’entrée (ou la somme des
débits des flux d’entrée) est supérieure au débit utile de sortie.
Les mécanismes de prévention de la congestion
La congestion résulte d’un trafic à écouler supérieur aux capacités du
réseau, la solution la plus simple, pour se prémunir contre celle-ci,
consiste à ne pas admettre, dans le réseau, plus de trafic que celui-
ci est capable d’assimiler. Plusieurs solutions sont envisageables :
– asservir le débit des sources sur les capacités de traitement de chacun
des nœuds, c’est le contrôle de flux;
– ne pas admettre plus de trafic dans le réseau que celui-ci n’est capable
d’en écouler, c’est le contrôle d’admission;
– éviter la propagation de rafales au cœur du réseau en réalisant un
lissage de trafic.
B. Détection et correction d’erreurs
La détection et la correction des erreurs sont indispensables sur les
supports physiques de mauvaise qualité ou pour des applications qui
demandent le transport de données précieuses. Dans ce cas, une
automatisation au niveau trame ou une reprise particulière au niveau
message peuvent être effectuées pour une application particulière. Il est
toujours possible d’ajouter au niveau applicatif, le niveau 7 de
l’architecture de référence, un processus de correction des erreurs.
Les deux grandes possibilités de reprise sur erreur sont l’envoi de
l’information en redondance, qui permet de détecter et de corriger les
erreurs dans un même temps, ou l’utilisation seule d’un code
détecteur d’erreur, permettant de repérer les trames erronées et de
demander leur retransmission.
- La détection d’erreur
La détection d’erreur suivie d’une retransmission est la solution la plus
utilisée en matière de transmission d’information. Une autre solution
peut toutefois être mise en œuvre, consistant à détecter et corriger
directement les erreurs.
On appelle détection d’erreur les mécanismes mis en œuvre pour que
le système destinataire puisse vérifier la validité des données reçues.
La détection d’erreur repose sur l’introduction d’une certaine
redondance dans l’information transmise. Quatre techniques peuvent
être mises en œuvre pour détecter et éventuellement corriger les
erreurs:
–La détection par écho, le récepteur renvoie en écho le message reçu
à l’émetteur. Si le message est différent de celui émis, l’émetteur
retransmet le message. Cette technique est utilisée dans les terminaux
asynchrones.
–La détection par répétition, chaque message émis est suivi de sa
réplique. Si les deux messages sont différents, le récepteur demande
une retransmission. Cette technique est utilisée dans les milieux
sécurisés très perturbés et dans certaines applications dites temps réel.
–La détection d’erreur par clé calculée, une information
supplémentaire (clé) déduite des informations transmises est ajoutée à
celles-ci. En réception, le récepteur recalcule la clé, si le résultat obtenu
correspond à la clé reçue les données sont réputées exactes, sinon le
récepteur ignore les données reçues et éventuellement en demande la
retransmission (reprise sur erreur).
–La détection et correction d’erreur par code, cette technique
consiste à substituer aux caractères à transmettre, une combinaison
binaire différente du codage de base (code auto-correcteur).
III-4 S
ECURITE : INTEGRITE,
AUTHENTIFICATION ET CONFIDENTIALITE
CONCLUSION
La notion de transmission fait intervenir l’ensemble des moyens, des
techniques et des dispositifs pour assurer le transfert de l’information
de la source jusqu’au destinataire. Les systèmes de transmissions
permettent de véhiculer les informations sur le canal au moyen des
différents supports de transmission (fibre optique, câble, …). Et durant
les nombreux processus d’échanges à travers le réseau, certains
éléments doivent être mis en place et garanti (qualité de service ;
contrôle de flux et de congestion ; détection et correction des
erreurs ; sécurité du système) afin d’assurer le bon fonctionnement
de la chaine de transmission.