Vous êtes sur la page 1sur 14

Chapitre 1

Concepts de base de la téléinformatique

1. Introduction

DEFINITION. La téléinformatique peut être définie comme l’exploitation à distance de systèmes


informatiques à travers des dispositifs de télécommunication ou de transmission des données. La
téléinformatique est donc basée sur l’interconnexion des systèmes informatiques plus ou moins
distants à l’aide des média de transmission des données. Ainsi, en téléinformatique, plusieurs
éléments d’un système informatique, doivent pouvoir fonctionner comme s’ils se trouvaient côte à
côte. Les applications de la téléinformatique sont très nombreuses (services commerciaux, banques
de données, télématique, etc.) et se retrouves dans tous les domaines d’activités de l’homme.

1.1 Le principe de la transmission des données


Entre les différents constituants d’un ordinateur, les informations sont transmises caractère par
caractère. La solution la plus simple pour faire circuler les bits représentant un caractère consiste à
utiliser des bus ayant autant de fils qu’il y a de bits par caractère : on parle alors transmission
parallèle. Mais un tel mode de transmission n’est utilisable que pour des transmissions à courte
distance, car coûteux et peu fiable sur des distances importantes.
Pour des transmissions à longue distance, on utilisera alors une seule voie où les bits qui constituent
les caractères sont transmis les uns à la suite des autres : c’est la transmission série.
Dans une transmission série, le temps est découpé en intervalles de même durée, un bit étant émis
pendant chacun de ces intervalles. Le principe de base consiste à appliquer une tension de +5 volts
pendant un intervalle pour représenter un bit « 1 » et une tension nulle pour représenter un bit « 0 ».
Du côté du récepteur, on doit observer les valeurs de la tension aux instants convenables. On voit
alors apparaître plusieurs notions liées à la transmission série :
 le découpage du temps en intervalles réguliers nécessite la présence d’une horloge, auprès de
l’émetteur comme du récepteur,
 une synchronisation est nécessaire entre l’émetteur et le récepteur, pour que ce dernier fasse
ses observations aux instants corrects.
1.2 Les signaux utilisés
Les signaux numériques étant difficiles à transmettre tels quels sur de longues distances, on est amené
à utiliser des signaux analogiques qui, eux, se transmettent plus aisément. Le signal analogique le
plus élémentaire est l’onde sinusoïdale dont l’équation est donnée par :
a(t )  A sin( wt   )

a(t ) : amplitude à l’instant t
A: amplitude maximale
2
w: pulsation  2f  , où f est la fréquence de Hertz
T
t: temps en secondes
: phase (décalage de l’onde par rapport à l’origine)

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 1


A, f et  étant les trois caractéristiques fondamentales d’une onde sinusoïdale, et si une telle onde doit
transporter de l’information binaire, une ou plusieurs de ces caractéristiques doivent être
significatives des états logiques 0 et 1 à transmettre.
La modification des caractéristiques retenues pour repérer les états binaires va se faire par rapport à
une onde de référence dite « onde porteuse » ou plus simplement « porteuse ».
Le temps pendant lequel une ou plusieurs de ces caractéristiques vont être significatives d’une
information binaire s’appelle « moment élémentaire ». Le nombre de moments élémentaires qu’il
sera possible de transmettre en 1 seconde est appelé la rapidité de modulation (notée R).
Cette capacité de modulation s’exprime en Bauds. On ne devra pas confondre la rapidité de
modulation avec le débit binaire (noté D) qui est le nombre de bits émis en 1 seconde, car un moment
élémentaire peut permettre de coder un nombre variable de bits en fonction de la valence du signal.
Si on considère qu’un moment élémentaire ne permet de coder qu’un bit (0 ou 1), deux niveaux
d’amplitudes sont alors significatifs, la valence est égale à 2. La rapidité de modulation étant de 12
moments élémentaires par seconde (12 bauds), le débit sera alors égale à 12 bits/s.

1
0 1 1 0 0 1 1 0 0 0 1 1 1

1 seconde

Si on considère qu’un moment élémentaire permet de coder deux bits simultanément, la rapidité de
modulation étant toujours égale à 12 moments élémentaires par seconde (12 bauds), le débit sera ici
de 24 bits/s car chaque moment élémentaires permet de coder 2 bits.

11
10
01
00
11 11 10 00 11 11 11 01 01 11 00 11

1 seconde
La généralisation de ces exemples nous donne la relation qui existe entre le débit binaire D, la rapidité
de modulation R et la valence V par la formule :
D  R * log 2 (V )

En fait le débit binaire nous sera plus utile par la suite que la rapidité de modulation car plus on pourra
transmettre de bits par seconde, moins de temps durera la communication entre deux systèmes et
moins elle coûtera.

1.3 Largeur de bande et bande passante


La zone de fréquences utilisée par un signal est appelée la « largeur de bande ». On conçoit
intuitivement que plus cette largeur est importante et plus le nombre d’informations pouvant y
transiter sera grand. Cette largeur de bande ne dépend pas seulement de la façon dont le signal a été
émis, mais aussi de la qualité technique de la voie de transmission.
Aucune voie de transmission n’étant parfaite, une voie de communication donnée ne laissera passer
correctement que certaines fréquences, c’est la bande passante.

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 2


Pour transmettre des signaux numériques il faut que la voie de transmission possède une grande bande
passante. Les signaux analogiques nécessitent une bande passante plus étroite.
La bande passante joue un rôle important sur la rapidité de modulation qu’elle limite. Ainsi le
mathématicien Nyquist a démontré que le nombre d’impulsions qu’on peut émettre et observer par
unité de temps est égal au double de la bande passante du canal. Soit R = 2*W, où R est la rapidité de
modulation et W la bande passante.

1.4 Déformation des signaux transmis


Les signaux transmis sur des lignes de communications, tant en numérique (digital) qu’en modulé
(analogique) sont soumis à des phénomènes divers qui les altèrent.
 L’affaiblissement : le signal, émis avec une certaine puissance, est reçu par le récepteur avec
une puissance plus faible, c’est l’affaiblissement. Cet affaiblissement peut, dès lors, provoquer
des déformations du signal transmis et les lignes de transmission doivent donc répondre à
certaines caractéristiques (gabarits) quant à l’affaiblissement qu’elles apportent aux signaux.
 Les distorsions : on rencontre deux types de distorsion, les distorsions d’amplitude qui
amplifient ou au contraire diminuent l’amplitude normale du signal à un instant donné et les
distorsions de phase qui provoquent un déphasage intempestif de l’onde par rapport à la
porteuse.
 Les bruits : il existe deux types de bruits, le bruit blanc, dû à l’agitation thermique dans les
conducteurs et les bruits impulsifs dus à des signaux parasites, la diaphonie entre voies
(paradiaphonie). La capacité maximale d’un canal soumis à un bruit est déterminée par la
formule de Shannon C  W log 2 (1  S / N ) où W représente la bande passante, S la puissance
du signal et N la puissance du bruit. Par exemple, pour une ligne téléphonique de bande
passante 3100 Hz avec un rapport signal/bruit (S/N) de
 l’ordre de 1000, on obtient une capacité maximale d’environ 31 000 bits/s.
Ce rapport signal sur bruit (RSB) qui se mesure en décibels (dB) est un facteur important qui indique
l’écart qu’il y a entre le signal utile et les parasites liés à la paradiaphonie. Plus cette valeur est élevée
et meilleur cela est. Par exemple, pour les câbles en cuivre de la catégorie 5 qui sont couramment
utilisés dans les réseaux locaux, le RSB est en général égal à 4 dB minimum.

2. Les différentes méthodes de transmission

On peut utiliser différentes méthodes pour transporter de l’information binaire sur des voies de
transmission.

2.1 La bande de base


Le mode de transmission dit en bande de base repose sur l’émission de l’information sous sa forme
digitale, c’est-à-dire sans autre modification qu’une éventuelle amplification destinée à éviter les
phénomènes d’affaiblissement et une codification, destinée à assurer la bonne transmission de
longues suites binaires.
Compte tenu de l’affaiblissement apporté aux signaux par les caractéristiques de la ligne de
transmission, ceux-ci subissent une dégradation limitant l’usage de cette technique à une distance
maximale théorique de 50 km. Ce type de transmission nécessite donc des voies avec une large bande
passante telles que les câbles coaxiales, la fibre optique ou les voies hertziennes. C’est la technique
de transmission la plus utilisée dans les réseaux locaux. On utilise actuellement, pour des distances
supérieures, les techniques de modulation qui sont cependant en régression au profit des voies
numériques dont la qualité va croissant et qui offrent des possibilités de contrôle du signal qui
n’existent pas avec la modulation.

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 3


2.2 La modulation
La modulation est réalisée par un équipement appelé MODEM dont le rôle est de transformer à
l’émission le signal numérique en signal analogique (Modulation) et inversement à la réception de
transformer le signal analogique en signal numérique (DEModulation).

Signal numérique Signal analogique


Modulation

11111110001111 MODEM

DEModulation

2.2.1 La modulation de fréquence


Dans ce type de transmission, le signal modulé s’obtient en associant une fréquence f1 à la
codification d’une information binaire « 1 » et une fréquence f2 à la codification d’une information
binaire « 0 ».
1ère méthode : chaque fréquence représente une valeur du bit

2ème méthode : le changement ou le non-changement de fréquence donne la valeur du bit


Cette technique de modulation permet de réaliser des transmissions avec un matériel simple, mais,
compte tenu de l’influence de la fréquence sur la largeur de bande, elle ne sera utilisée que pour des
vitesses de transmission faibles (jusqu’à 1800 bits/s).
2.2.2 La modulation d’amplitude
Dans ce type de transmission, le signal modulé s’obtient en associant à une information binaire « 1 »
une amplitude donnée et une autre amplitude à une information binaire « 0 ».
Le principal inconvénient de ce type de modulation réside dans le fait que l’information utile est
transmise deux fois, i.e. dans chacune des bandes latérales supérieurs et inférieures, ce qui élargit
inutilement la bande d fréquence utilisée. Il existe deux techniques : la technique de la Bande Latérale
Supérieure (BLU) et la technique de la Bande Latérale Inférieure (BLR) permettant de limiter ces
contraintes.

2.2.3 La modulation de phase


Dans ce type de transmission, le signal modulé s’obtient en générant un déphasage représentatif des
bits 0 et 1 à transmettre. Il est ainsi possible d’adjoindre au 1 logique un déphasage  et au 0 logique
un déphasage nul par rapport à l’onde porteuse de référence.
1ère méthode : chaque phase représente une valeur du bit.
La modulation est dite cohérente lorsque c’est la valeur de la phase qui représente l’information et
différentielle quand l’information est représentée par les variations de la phase entre deux instants
successifs.

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 4


2ème méthode : le changement ou le non-changement de phase donne la valeur du bit.
Dans l’exemple précédent, un changement de phase indique un bit o tandis qu’un non-changement
de phase indique un bit 1.

3. Les modes de transmission des signaux


Les messages, émis par une source d’information, sont constitués de signaux élémentaires qui
peuvent être des caractères alphanumériques représentés par une suite de bits d’un ordre précis ou
des éléments binaires indépendants (transmission des images …).
La loi de correspondance entre ces suites ordonnées de bits et le caractère qu’elles représentent est le
code. Un message arrivant au niveau d’un récepteur peut donc être considéré globalement comme
une suite de caractères. Il se pose alors deux problèmes au niveau du récepteur :

 découper correctement chaque message en caractères (synchronisation caractère),


 découper correctement chaque caractère en éléments binaires permettant d’identifier le
caractère (synchronisation bit).
La synchronisation bit peut se faire de trois manières :

 tout au long de la connexion entre les divers composants du réseau, et on parle alors de
transmission synchrone ou isochrone,
 uniquement pendant la durée de transmission du message, c’est la transmission synchrone-
synchronisée,
 uniquement à l’émission de chaque caractère, auquel cas on parle de transmission asynchrone,
start-up ou arythmique.

3.1 La transmission asynchrone


Quand la source produit des caractères à des instants aléatoires, il peut être intéressant de les
transmettre sans tenir compte des précédents ou sans attendre les suivants. Chaque caractère émis est
alors précédé d’un moment élémentaire de début (bit de start) qui se traduit par la transition de l’état
de repos 1 à l’état actif 0, information destinée à déclencher, préalablement à la transmission, la
synchronisation des interlocuteurs et suivi d’un moment élémentaire de fin (bit de stop).
La synchronisation au niveau bit est faite à l’aide d’horloges locales de même fréquence nominale. A
la réception, le signal start déclenche la mise en route de l’oscillateur local qui permet
l’échantillonnage des bits contenus dans le caractère. La légère dérive qui peut alors se produire par
rapport à l’instant idéal est sans conséquence, compte tenu de la faible durée concernée.
Ce mode de transmission est dit asynchrone ou encore start-stop, et est généralement réservé à des
équipements lents (claviers par exemple) dont la transmission ne doit pas dépasser 1200 Bps.
3.2 La transmission synchrone
Dans une transmission synchrone, la synchronisation bit doit être assurée constamment, c’est-à-dire
aussi bien pendant les périodes d’émission que pendant les moments de silence. Le temps est donc
constamment découpé en intervalles élémentaires au niveau de l’émetteur, intervalles qui doivent se
retrouver au niveau du récepteur, ce qui ne va pas sans poser de problèmes. En effet, l’usage à la
réception d’une horloge locale de fréquence même très légèrement différente de celle de l’émetteur
conduirait, du fait de la taille des blocs de caractères émis, à une dérive des instants significatifs
pouvant entraîner des erreurs de reconnaissance des caractères.
Afin d’éviter cela, l’horloge de réception doit être sans cesse re-synchronisée (recalée) sur celle
d’émission, ce qui peut se faire par l’envoi d’un certain nombre de transitions de l’état 1 à l’état 0 et
inversement. Si les données à transmettre comportent de longues suites de 1 ou de 0, on est amené à
utiliser un code spécial dit embrouilleur intégrant dans le message les transitions nécessaires au
[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 5
recalage des horloges. Une telle technique est donc assez difficile à mettre en œuvre et on utilisera
plus souvent une transmission asynchrone-synchronisée.

3.3 La transmission asynchrone-synchronisée


Cette méthode de transmission se caractérise par le fait que, bien que le message soit transmis de
manière synchrone, l’intervalle de temps entre deux messages ne donne pas lieu à synchronisation.
Afin de recaler l’oscillateur local avant chaque message, on doit faire précéder le message d’un certain
nombre de caractères de synchronisation. C’est le rôle joué par le préambule dans les trames Ethernet
utilisées en réseau local. On retrouve donc dans la transmission asynchrone-synchronisée, les
techniques employées dans les transmissions synchrones, telles que l’embrouillage. Cette technique
est souvent qualifiée de synchrone par abus de langage.

4. Les techniques de multiplexage


Afin d’augmenter les capacités des voies de transmission, il est intéressant de pouvoir faire passer
plusieurs messages en même temps sur la même ligne : c’est la technique du multiplexage.
4.1 Le multiplexage fréquentiel (MRF)
Le multiplexage à Répartition de Fréquences, aussi appelé multiplexage fréquentiel, utilise la
modulation d’amplitude et consiste à affecter une fréquence différente à chaque voie de transmission.
Plusieurs voies seront ainsi combinées pour être émises sur un même support. Ce système a une
capacité relativement faible (de 50 à 200 bauds) du fait que, pour éviter la diaphonie entre les voies,
on est amené à séparer les bandes de fréquences jointives par des marges inutilisées.
4.2 Le Multiplexage à répartition dans le temps (MRT)
Le principe du MRT consiste à attribuer un quantum de temps à chaque voie de communication. Le
MRT peut se présenter sous plusieurs formes : MRT caractères, MRT bits ou MRT statistique.
Multiplexage temporel caractères : sur la voie de transmission vont circuler des trames (ensembles
de bits ou de caractères), constituées de sous-blocs appelés Intervalles de Temps (IT) et contenant
chacun un caractère muni d’un bit de service qui indique la nature de l’IT (caractère de message ou
caractère de service).

Intervalle de Temps (IT)

Caractère Bit de service

Fanion

IT0 IT1 IT2 … ITn IT0 IT1 IT2

Trame

Pour que le multiplexeur puisse reconnaître le numéro des IT dans la trame, il faut qu’il puisse en
reconnaître le début ; pour cela, on trouve en tête de trame une combinaison binaire spéciale appelée
fanion ou verrouillage de trame.

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 6


Multiplexage temporel bits : Plus spécialement adapté aux basses vitesses, son principe est basé sur
celui du multiplexage temporel caractères mais les IT concernent alors les bits.
Multiplexage temporel statistique : Cette technique consiste à allouer, de manière dynamique, les
IT d’une trame aux seules voies actives à un moment donné et non plus à toutes les voies, comme
dans les méthodes précédentes, ce qui permet de gagner en efficacité. Ce type de multiplexage offre
une bonne efficacité sauf, évidemment, si toutes les voies sont actives en même temps, car se produit
alors un phénomène de saturation.

5. Les différents types de relations

5.1 Terminologie globale


ETTD : Equipement Terminal de Traitement de Données. Il assure le traitement des données
transmises (ordinateur, terminal, écran, clavier…)
ETCD : Equipement Terminal du Circuit de Données. Il assure la communication et la bonne
émission et réception des signaux.
En téléinformatique, une relation est établie par l’intermédiaire d’une voie ou ligne de transmission
entre deux ETTD, mais cette relation peut se faire de différentes manières.
5.2 Relation unidirectionnelle (Simplex)
Dans une relation unidirectionnelle, dite aussi simplex, l’information circule toujours dans le même
sens, de l’émetteur vers le récepteur (exemple la radio). Une seule voie de transmission (2 fils) suffit
donc à un tel type de relation.

ETTD ETTD
Emetteur ETCD ETCD Récepteur

5.3 Relation bidirectionnelle à l’alternat (Half-Duplex)


Dans une relation bidirectionnelle à l’alternat, chaque ETTD fonctionne alternativement comme
émetteur puis comme récepteur (exemple le talkie-walkie).
Une seule voie de transmission (2 fils) suffit donc à un tel type de relation.

ETTD ETTD
Emetteur ETCD ETCD Récepteur

5.4 Relation bidirectionnelle simultanée (Full-Duplex)


Dans ce type de relation, dite aussi duplex intégral, l’information échangée circule simultanément
dans les deux sens (exemple une communication téléphonique). Le bidirectionnel simultané nécessite
en général deux voies de transmission (4 fils), bien qu’il soit possible, techniquement, de réaliser sur
une seule voie.

ETTD ETCD ETCD ETTD


Emetteur Récepteur

6. Les configurations de réseaux ou topologies


Il existe de nombreuses possibilités de relier les ETTD entre eux, mais on peut cependant distinguer
quelques types de configuration ou topologies.
[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 7
6.1. Réseau en étoile
La liaison la plus simple entre deux ETTD est celle qui ne comporte que deux extrémités. Une telle
liaison est dite point à point. Une ensemble de liaisons point à point, axées comme c’est souvent le
cas, autour d’un ETTD central (par exemple un frontal dans les grands réseaux ou un concentrateur
dans les réseaux locaux), va former une configuration en étoile. C’est une topologie couramment
employée en réseau local où l’équipement central est généralement représenté par un répéteur,
concentrateur ou hub ou par un commutateur.

PC PC

SWITCH

PC PC

Figure 1. Réseau en étoile

Avantages et inconvénients des liaisons point-à-point ou étoile


Ce type de configuration offre l’avantage de la simplicité (ETTD reliées directement), une gestion et
des ressources centralisées. La topologie en étoile présente un inconvénient d’ordre économique dans
la mesure où elle nécessite autant de fils de liaisons que d’ETTD reliés au site ce qui est générateur
de coûts, notamment en cas de réseaux géographiquement étendus de type WAN (Wide Area
Network). De même, si le site central (ou le hub dans le cas d’un réseau local) tombe en panne c’est
tout le réseau qui est mis hors service. Si un ordinateur ou câble de liaison tombe en panne, seul cet
ordinateur est affecté et le reste du réseau continue de fonctionner.

6.2 Réseau multipoint ou en bus


Dans ce type de liaison, les ETTD connectés se partagent une même voie de transmission. C’est une
méthode courante de mise en réseau d’ordinateurs, notamment dans le cas des réseaux locaux sur
câble coaxial. Les stations sont généralement connectées à la voie unique (le bus) par l’intermédiaire
de connecteurs spécialisés (tranceivers, connecteurs en T…).

PC PC

PC PC PC

Figure 2. Réseau en bus

Dans la mesure où dans une telle configuration les données ne circulent que sur une voie unique, il
ne peut y avoir qu’une seule station en train d’émettre à un instant donné, si on ne veut pas risquer la
cacophonie. Si le calculateur et une ou plusieurs stations tentent d’émettre en même temps ceci
engendre alors un conflit que l’on appelle la contention. Il faut donc partager la voie de transmission

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 8


entre les diverses extrémités. Ce partage se fait selon deux procédures : le polling-selecting ou la
diffusion.
La polling-selecting (invitation à émettre ou à recevoir) comporte, comme son nom le laisse entendre,
deux phases. Cette technique est plutôt utilisée sur de grands réseaux utilisant des protocoles anciens
(BSC par exemple). Dans le polling (invitation à émettre), le calculateur demande à chaque station,
selon un ordre prédéterminé, si elle a des informations à émettre et lui accorde ainsi provisoirement
le statut de maître. La station peut alors émettre des données vers le site central ou bien, si elle n’a
rien à émettre, redonner le statut de maître au site central qui passe alors le contrôle à une autre station.
Dans le selecting (invitation à recevoir), la station maître demande au terminal (station esclave) s’il
est prêt à recevoir les données qui lui sont destinées.
La diffusion est une technique très employée en réseaux locaux. Elle est basée sur le principe de la
diffusion des données par l’émetteur vers toutes les autres stations. Seule la station concernée, repérée
par son adresse, écoutera le message, les autres n’en tiendront pas compte. Si plusieurs ordinateurs
émettent en même temps il y a collision des paquets de données sur le bus : c’est la contention. Nous
reviendrons en détail sur la technique de la diffusion.
Avantages et inconvénients des liaisons multipoints
Dans la liaison en bus, la voie physique est optimisée, c’est-à-dire utilisée à un moindre coût dans le
mesure où elle est unique. Toutefois des limitations d’ordre technologique empêchent en principe de
mettre plus de trois tronçons en service et limitent les connexions en nombre d’ETTD par point
d’accès.
Dans une liaison multipoint, les terminaux ne peuvent pas communiquer en même temps, ce qui limite
les temps de réponse. Plus le nombre de stations connectées au bus augmente et plus les performances
se dégradent du fait de l’accroissement des collisions de paquets (contention dans un réseau à
diffusion). Si un tronçon est défectueux, il y a perte de communication pour tous les ETTD situés en
deçà du tronçon. De plus, le bus est souvent une technologie passive et les ETTD ne font qu’écouter
les données qui circulent sur le réseau sans intervenir directement sur ces données.
6.3 Réseau en boucle ou en anneau
Composé d’une suite de liaisons point-à-point, ce type de réseau en boucle est aussi dit en anneau.
L’accès des stations au réseau en anneau (Ring) est géré par le passage d’un relais appelé jeton
(Token). Dans une configuration en anneau, un équipement terminal n’est autorisé à émettre que s’il
dispose du jeton. S’il n’a rien à émettre, il doit passer le jeton à la station suivante. S’il veut émettre,
il met dans le circuit un fanion, le message lui-même suivi par le jeton. Tous les participants au réseau
sont à l’écoute, et s’il y a concordance entre l’adresse de la station qui écoute et l’adresse du
destinataire du message, le destinataire copie le message et le réinjecte dans la boucle avec un
acquittement. Quand le message revient acquitté à l’émetteur, il est supprimé, sinon il continue de
circuler (éventuellement un nombre illimité de fois). Nous reviendrons en détail sur le jeton quand
nous étudierons les modes d’accès.
Avantages et inconvénients des liaisons en boucle
Dans une liaison en anneau, chaque station régénère le signal avant de passer le relais à la suivante.
Il s’agit donc d’une topologie active à la différence du bus. Théoriquement, dans la mesure où jeton
et trames de données passent de machine en machine, le fait qu’un ordinateur de l’anneau tombe en
panne interrompt l’anneau. Dans la réalité des mécanismes permettent généralement de court-
circuiter le passage dans une machine en panne et de considérer simplement qu’il s’agit d’un tronçon
long.

PC
[DUT Informatique PC
– Cours de Téléinformatique et réseaux] 9
Figure 3. Réseau en anneau

6.4 Critères de choix de topologies

Choisir une topologie de réseau peut dépendre de nombreux critères différents et chacune offre des
avantages et des inconvénients. Le tableau suivant résume brièvement les principales caractéristiques
des topologies de réseau.

Topologie Avantages Inconvénients


Bus  Économie de câble  Ralentissement du trafic en cas de
 Mise en œuvre facile nombreuses stations
 Simple et fiable  Problèmes difficiles à isoler
 Facile à étendre  Une coupure de câble peut affecter
de nombreux utilisateurs
Anneau  Accès égalitaire de toutes les stations  La panne d’une station du réseau
 Performances régulières même avec peut affecter l’anneau
un grand nombre de stations  Problèmes difficiles à isoler
 La reconfiguration du réseau peut
interrompre son fonctionnement
Étoile  Ajout de stations facile  Si le site central tombe en panne tout
 Surveillance et gestion centralisées le réseau est mis hors service
 La panne d’une station est sans
incidence sur le reste du réseau

Tableau 1. Les critères de choix de la topologie

7. Les éléments constitutifs des réseaux

La réalisation physique d’un réseau nécessite un nombre important d’appareillages, plus ou moins
complexes, dont nous allons étudier rapidement le rôle et la constitution.

ETCD
Jonction

Modem

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 10


ETTD Frontal ETCD
Jonction

Source Gestion Modem Multiplexeur


Canal
7.1 Les terminaux
Il est assez difficile d’effectuer une stricte classification des ETTD du fait de leur diversité, tant sur
le plan de la puissance de traitement, que sur celui de leur intelligence. C’est ainsi qu’un calculateur,
utilisé en connexion avec un autre calculateur maître pour exécuter des traitements par lots, est un
terminal, au même titre qu’un simple téléimprimeur utilisé dans une application d’interrogation. En
règle générale, on parlera de terminal lourd ou terminal intelligent pour un terminal capable
d’effectuer certains traitements sur les informations reçues, et de terminal léger pour un terminal qui
ne peut, par exemple, faire que de la saisie ou de l’émission d’information.
Le frontal est un équipement, généralement un ordinateur spécialisé, placé entre le réseau et le
système de traitement. Il prend en charge les divers protocoles à mettre en œuvre sur le réseau ainsi
que la gestion des divers ETCD et la répartition des transmissions vers les divers interlocuteurs.

7.2. Les interfaces de connexion normalisées ou jonctions

Afin de mettre l’ETTD en relation avec l’ETCD, il est nécessaire d’établir une connexion qui permette
de mettre en relation les constituants physiques du réseau et notamment le modem ou la carte réseau
avec le câble. Les connexions les plus répandues sont :
 DB25 ou RS232C – Avis V24 ou port série
 DB9
 RJ11 et RJ45
 BNC

Ces jonctions font l’objet de la part de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) de
règles de normalisation qui portent le nom d’avis.

Connexion RS232C ou avis V24


Normalisée par l’avis V24, cette connexion repose sur l’utilisation de circuits physiques distincts
matérialisant chaque type de commande ou de signalisation. La connexion entre l’ETTD et l’ETCD
est réalisée au moyen d’un câble électrique (d’une longueur maximale de 100 m environ), enfermant
autant de fils qu’il y a de circuits. Le connecteur, situé en bout de câble, a également été normalisé
par l’ISO ; le plus courant comprenant 25 broches. Il est aussi connu sous le nom de prise Canon 25
points, sortie RS232C ou bien encore connecteur V24.
Connexion DB9
Les connecteurs DB9 ressemblent sensiblement aux connecteurs DB25 à la seule différence du
nombre de broches qui passe à 9. Il existe d’ailleurs des adaptateurs DB9-DB25.
Connexions RJ11 et RJ45
Dans le cadre des réseaux locaux ou bien afin de mettre en relation le modem avec la voie
téléphonique, on peut également rencontrer d’autres types de connecteurs tels que le connecteur RJ11
utilisé essentiellement en téléphonie et surtout le connecteur RJ45 qui est légèrement plus grand que
[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 11
le RJ11 de manière à ne pas pouvoir être utilisé sur une ligne téléphonique. Le RJ45 utilise 8
connexions alors que le RJ11 n’en utilise que 4 ou 6 broches.
Connexions BNC
Les connecteurs BNC (British Naval Connector) servent à connecter des câbles coaxiaux. Ces
connecteurs se présentent la plupart du temps sous la forme de connecteur câble BNC, sertis ou soudé
à l’extrémité d’un câble coaxial fin ou épais, de connecteurs BNC en T qui servent à relier deux
segments de câble à une carte et enfin de terminaison BNC ou bouchon de charge qui servent à éviter
les phénomènes de rebond des signaux en extrémité de câble coaxial.
7.3. Les modems
Ainsi que nous l’avons vu dans la partie consacrée à la théorie du signal, il est encore nécessaire, à
l’heure actuelle, de transformer le signal numérique issu de l’ETTD en un signal analogique transmis
sur la ligne. Inversement, à l’autre extrémité de la ligne, il convient de le démoduler.
Ces fonctions de Modulation et de DEModulation sont réalisées grâce à un appareil appelé MODEM,
qui peut se présenter sous la forme d’une simple carte PCMCIA enfichée dans l’ordinateur, d’une
carte électronique interne ou d’un boîtier distinct. Le modem assure également le contrôle contre les
erreurs, la décompression, le décryptage. Ces modems sont normalisés par des avis de l’IUT-T.
Les modems vocaux sont des modems capables d’intégrer voix et données et notamment de numériser
et compresser la voix. Ils permettent, grâce aux techniques du DSVD (Digital Simultaneous Voice
and Data) ou ASVD (Analogic SVD), de transformer un micro-ordinateur en répondeur-enregitreur,
serveur vocal interrogeable à distance, gestionnaire de fax. Ainsi un modem DSVD V34 utilisera
4800 Bps pour transmettre de la voix et 24400 Bps pour transmettre, simultanément, des données.
Les nouvelles technologies DSL (Digital Suscriber Line) mises en œuvre dans les modems permettent
d’assurer des transmissions numériques haut débit, sur paire torsadée classique utilisée en téléphonie.
Elles se déclinent en diverses versions A (Asymetric DSL), H (High bit rate DSL), V (Very High
speed DSL)… référencées également sous le sigle xDSL. Le principe consiste à mettre en œuvre une
modulation par échantillonnage (principe MIC) et un multiplexage sur plusieurs porteuses, permettant
d’utiliser à la fois les avantages du numérique et du multiplex pour obtenir des débits allant de 2048
KBps sur une distance de 5 km en HDSL à 52000 KBps sur une distance limitée à 300 m en VDSL.
Les modems câbles sont destinés à utiliser les réseaux câblés de télévision pour faire communiquer
les systèmes. Le gros avantage tient du fait que le modem n’a plus besoin d’être normalisé car les
informations ne circulent plus sur des voies publiques, comme avec le téléphone, mais des voies
privées. L’autre avantage important est le débit de 4 MBps que peut offrir le câble qui est de type
coaxial, offrant donc une large bande passante d’environ 500 MHz. Certains modems câbles offrent
actuellement des débits théoriques de 768 KBps à l’émission et de 10 à 30 MBps en réception.
L’usage des modems comme point d’entrée Internet est en train de se répandre dans les
agglomérations disposant de réseaux câblés. Il faut cependant rester conscient que le fait de disposer
d’un modem câble, par exemple de 10 MBps, ne va rien changer en terme de rapidité si l’interlocuteur
ne dispose que d’un simple modem à 28 800 bits/s.
7.4 Les voies de transmission
Matériellement, les divers équipements que nous venons de décrire sont reliés entre eux par des lignes
métalliques, des lignes coaxiales, des fibres optiques, des liaisons hertziennes, des liaisons
radioélectriques…pour constituer un réseau.
Les lignes métalliques, ou câbles à quatre : elles sont utilisées pour constituer des lignes d’abonnées
et entre centraux urbains. Les fils sont regroupés par paires, généralement torsadées afin d’éviter les
phénomènes de capacité parasite. Suivant la qualité souhaitée de la voie, on aura le choix entre une
[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 12
qualité normale (QN) ou une qualité supérieur (QS) ; et suivant le nombre de fils dont on aura besoin
(2 ou 4 selon le type de relation, simplex, à l’alternat ou bidirectionnelle), on parlera de 2QN, 2QS
ou 4QN, 4QS.
Ces câbles peuvent également être regroupées en multi-paires (jusqu’à plus de 2600 paires) mais
présentent l’inconvénient d’être sujets à la diaphonie. Ils sont par contre relativement bon marché et
de ce fait très employés en réseaux locaux ou en terminaisons d’abonnés.
Les lignes coaxiales : utilisées dans les transmissions à grande distance les lignes coaxiales sont
constituées de deux conducteurs cylindriques de même axe séparés par un isolant. Elles permettent
de faire passer des fréquences allant jusqu’à plus de 500 MHz. Le conducteur extérieur servant de
blindage au conducteur intérieur, elles sont beaucoup moins soumises aux parasites.
Les fibres optiques : elles permettent de réaliser des liaisons à grande distance et offrent l’avantage
d’être insensibles à un environnement électrique ou magnétique. De plus, elles sont de dimension très
faible et permettent de faire passer des fréquences très élevées. Quoique d’un prix de revient très bas,
elles sont techniquement difficiles à mettre en œuvre et leur utilisation est de ce fait limitée au niveau
des réseaux.
Les liaisons hertziennes : de telles liaisons permettent des transmissions de type radio pour des
bandes de fréquences allant jusqu’à 11 GHz mais nécessitent une relation à vue entre les émetteurs
qui peuvent être espacés de 50 à 100 km.
Les liaisons par satellites : apparentées aux voies hertziennes, les liaisons satellites permettent
d’utiliser pleinement la technique de la diffusion, mais encore d’un prix de revient élevé. Elles sont
de ce fait réservées à des applications de transmission de données bien particulières même si un usage
plus courant commence à se répandre (faisceau réservé à Internet par exemple).
Nous reviendrons plus en détail sur les trois premiers médias fondamentaux que sont les câbles
métalliques, les câbles coaxiaux et la fibre optique lors de l’étude des réseaux locaux où ils sont
utilisés abondamment.
.
8. Les techniques de commutation
Pour établir une relation il est nécessaire de faire communiquer physiquement les composants du
réseau au moyen de voies de communication qui peuvent emprunter diverses formes, c’est la
commutation.
8.1. La commutation des circuits
La commutation de circuits est la technique la plus simple et la plus ancienne qui consiste à établir, à
la demande, le circuit joignant deux stations, par la mise bout à bout de circuits partiels avant la
communication (principe du réseau Téléphonique Commuté). La voie de transmission ainsi établie
reste physiquement inchangée pendant toute la durée de la communication.
8.2. La commutation de paquets
La commutation de paquets est une technique employée par le protocole X25 et utilisée par le réseau
TRANSPAC. Dérivée de l’ancienne commutation de messages, elle travaille essentiellement au
niveau 3 de l’OSI et permet de traiter des entités de faible taille – les paquets – qui ne sont conservées
que peu de temps au niveau des commutateurs. Les messages émis par un ETTD sont découpés en
morceaux, munis d’information de service et de l’adresse du destinataire, formant ainsi un paquet.
Ces paquets circulent sur la voie logique et sont remis au destinataire dans leur ordre d’émission.
En cas de rupture de la voie ou d’encombrement, les ordinateurs du réseau peuvent décider, de faire
passer les paquets par des voies différentes, qui ne sont pas forcément les plus directes.

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 13


De tels réseaux offrent un service dit de Circuits Virtuels assurant une relation logique entre deux
ETTD quelles que soient les voies physiques empruntées par les paquets. Ces Circuits Virtuels
peuvent être Commutés (CVC), c’est-à-dire établis lors d’une demande de connexion, ou Permanents
(CVP), auquel cas ils sont, comme leur nom l’indique, établis de manière permanente.
8.4. Commutation de cellules et relais de trames
La commutation de cellules est une technique mise en œuvre dans la technologie ATM
(Asynchronous Transfert Mode), travaillant essentiellement au niveau 2 du modèle OSI, qui est basée
sur une transmission de paquets de très petite taille et de longueur fixe (53 octets) appelés cellules.
Ces cellules doivent être capables de transporter aussi bien de la voie que de l’image ou des données
informatiques. On est donc obligé de multiplexer les cellules sur une même trame si on ne veut pas
que le son arrive désynchronisé par rapport à l’image. La technique ATM permet d’atteindre des
débits très importants (plus de 150 MBps) avec des temps de commutation très rapides.
C’est une technique récente qui encore très peu utilisée. Elle semble cependant promise à un avenir
important bien que très concurrencée par le relais de trame et la venue des réseaux Ethernet
commutés, Ethernet GigaBits ou autres Token Ring GigaBits.

Voie : A
Données : B A B B C A
Image : C

Information En-tête

48 octets 5 octets

Structure d’une cellule ATM


Le relais de trame (Frame Relay) est une autre technique de commutation apparue en 1991, dérivée
de la technique X25 allégée et travaillant au niveau 2 de l’OSI. Considérant que les voies de
communication sont beaucoup plus fiables que par le passé, la technique du relais de trame ne prend
plus en compte les contrôles d’intégrité ou de séquencement des trames, ce qui permet de diminuer
le volume de données transmis et donc d’augmenter les débits jusqu’à 45 Mbits/s. La longueur de la
trame qui peut atteindre 8 Ko est variable et permet donc d’encapsuler des paquets X25, TCP/IP…

En-tête Information FCS

2 à 4 octets 1 octet à 8 Ko 5 octets

Structure des paquets en relais de trame

[DUT Informatique – Cours de Téléinformatique et réseaux] 14

Vous aimerez peut-être aussi