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Chapitre 4 - Les Transformateurs Nouveau 2
Chapitre 4 - Les Transformateurs Nouveau 2
Chapitre 4 - Les Transformateurs Nouveau 2
I. Présentation
1. Constitution
2. symboles
II - Modèle du transformateur parfait en sinusoïdal
1. relation entre les tensions
2. formule de Boucherot
3. les intensités
4. les puissances
III - Modèle du transformateur réel
III.1. plaque signalétique
III.2. les pertes
a) pertes par effet Joule
b) pertes magnétiques
c) fuites magnétiques
III.3. Les schémas qui modélisent le comportement du transformateur.
III.3.1 Schéma électrique équivalent à vide
III.3.2 Modèle du transformateur monophasé en régime alternatif sinusoïdal en charge,
prenant en compte les résistances, les fuites et les pertes fer.
III.3.3 Modification du schéma
III.3.4 Schéma équivalent ramené au primaire.
1°) Utilisation de la maille du primaire :
2°) Utilisation de la maille du secondaire :
2.a. hypothèse de Kapp
2.b. Modèle de Thévenin
III.4. Mesures des éléments du modèle
III.4.1Essai à vide.
III.4.2. Comportement en court-circuit au secondaire.
III.4.3 Exploitation des résultats d'essais.
III.4.3.1 Rendement.
• méthode directe :
• méthode indirecte:
• Exercice 2 :
III.4.3.2 Chute de tension en charge dans des conditions de fonctionnement données.
1°) Méthode graphique générale de détermination de ∆U2
2°) Démonstration de la formule approchée de la chute de tension en charge ΔU2
IV. Transformateurs spéciaux
IV. 1 Autotransformateur.
IV. 2 Transformateur d'intensité.
V. Transformateurs triphasés
V. 1- Intérêt
V. 2- Constitution
V.2.1- Modes de couplage
V. 2.2- Choix du couplage
V. 3- Fonctionnement en régime équilibré
V. 3.1- Indice horaire
V. 3.2- Détermination pratique de l’indice horaire
V.3.3- Rapport de transformation
V.3.4- Schéma monophasé équivalent
V. 4- Marche en parallèle des transformateurs triphasés
V. 4.1- But
V. 4.2-Equations électriques
V.4.3-Mise en parallèle des transformateurs triphasés
TD N°2 : Transformateur triphasé & marche en parallèle
1
I – Présentation
Le transformateur est une machine statique permettant, en alternatif, la modification de
certaines grandeurs (tension, intensité) sans changer leur fréquence.
On peut aussi dire que c’est un convertisseur statique qui convertit un signal alternatif en
un autre signal alternatif de même fréquence, mais de valeurs efficaces différentes.
Il assure la transmission de la puissance avec un excellent rendement.
Notations :
On adopte différentes notations suivant les parties de transformateur que l’on décrit :
- Primaire : indice 1 ;
- Secondaire : indice 2 ;
- Grandeurs à vide : indice 0 ;
- Grandeurs nominales : indice n ;
- Grandeurs en court-circuit : i ndice c-c ;
U1 et U2 sont les valeurs efficaces de u1 et u2 :
- Si U2 > U1 , le transformateur est élévateur de tension
- Si U2 < U1 , il est abaisseur de tension
- Si U2 = U1 , il assure l’isolement électrique entre la source et la charge.
1. Constitution
Le transformateur est constitué de :
* un circuit magnétique en matériau ferromagnétique doux et feuilleté ;
* une bobine de N1 spires alimentée par le réseau (PRIMAIRE) ;
* une bobine de N2 spires qui fournit une tension à la charge (SECONDAIRE).
L’appellation primaire-secondaire correspond au sens prévu pour le transfert d’énergie,
mais un transformateur est réversible.
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La tension sinusoïdale u1 au primaire crée un champ magnétique variable qui, guidé par le
noyau, traverse l’enroulement secondaire. Celui-ci est donc le siège d’une tension induite u2.
2. symboles
On néglige :
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Les courants i1 et i2 sont à l’origine d’un champ magnétique variable qui induit aux bornes du
primaire et du secondaire les f.e.m. e1 et e2 telles que :
U2
en complexe : =m
U1
en valeur efficace :
2. formule de Boucherot
E1 = 4,44 N1 Bmax S f
3. les intensités
Pour établir la relation entre i1 et i2, il faut appliquer le théorème d’Ampère
le long d’une ligne de champ moyenne du circuit magnétique :
Remarque :
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* si m < 1 ⇒ U2 < U1 : le transformateur est dit abaisseur.
* si m > 1 ⇒ U2 > U1 : le transformateur est dit élévateur.
* si m = 1 ⇒ U2 = U1 : le transformateur est dit d’isolement.
4. les puissances
puissances apparentes :
Donc :
S2 = U2.I2 = 563 V.A
P2 = S2.cos φ2 = 410 W
Q2 = S2.sin φ2 = 386 VAR
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Le transformateur réel est un transformateur parfait avec des pertes
(Joule, magnétique, fuites)
- les pertes par effet Joule dans les enroulements
- les pertes magnétiques (Foucault, hystérésis)
- les fuites magnétiques : toutes les lignes de champ ne sont pas canalisées par le circuit
magnétique fermé.
a) pertes par effet Joule
elles se produisent dans les résistances R1 et R2 des enroulements traversés par les
courants i1 et i2 : PJoule = R1.I1² + R2.I2²
on ajoute donc sur le schéma équivalent du transfo parfait, les résistances R1 et R2
b) pertes magnétiques
Le circuit magnétique est le siège de pertes magnétiques :
- pertes par courants de Foucault (sont des courants induits dans le circuit magnétique
soumis à un champ variable ⇒ échauffement ).
- Pertes par hystérésis.
⇒ on limite les pertes : - par courants de Foucault, en utilisant un circuit magnétique
feuilleté (les courants passent plus mal)
- par hystérésis, en utilisant des aciers doux ( cycle hystérésis
étroits)
c) fuites magnétiques
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toutes les lignes de champ ne sont pas canalisées par le circuit
magnétique, certaines se referment dans l’air.
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III.3.2 Modèle du transformateur monophasé en régime alternatif
sinusoïdal en charge, prenant en compte les résistances, les fuites
et les pertes fer.
Par un raisonnement voisin de celui qui a été conduit pour la modélisation d'une
bobine, on pourrait montrer que le transformateur peut être modélisé de la façon suivante. (De
façon à limiter le propos, la démonstration n'est pas présentée, on admettra ce résultat).
Théorème d’Ampère :
A vide : R.ф0 =N1.i10
En charge : R.фch =N1.i1 - N2.i2
Or ф0= фch car le flux est forcé par la valeur efficace de u1:
u1 ≈ E = 4,44xN1x f x ф (formule de Boucherot)
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Cette démarche permet de déterminer un dipôle équivalent à l'ensemble transformateur +
charge pour calculer son comportement vis à vis de la source d'alimentation du primaire.
D’après cette dernière équation le schéma équivalent « ramené au secondaire » aura la forme
suivant:
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On obtient un modèle équivalent de Thévenin de l'ensemble source d'alimentation +
transformateur. Ce modèle permet de calculer le comportement de cet ensemble lorsqu'il est
associé à une charge.
A partir de ce schéma nous pouvons écrire la relation :
u2=mu1 - (R2 + m2 .R1) I2 - j(L2 + m2. L1 ) ω I2
où m.u1= e2 =V20
⇒ u2=mu1 - RS I2 - j XS .I2
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⇒ u2=mu1 - (RS + j XS )I2
Avec
Es=m.u1=V20
ZS=RS + j.XS
RS = R2 + m².R1
XS = m2.L1.ω + L2.ω
Vu du secondaire, le transformateur est alors équivalent à une f.e.m. (Es) en série avec
une impédance (Zs). Ceci constitue le modèle du transformateur ramené au secondaire
III.4.1Essai à vide.
En régime alternatif sinusoïdal lorsque les tensions aux bornes de r1
et Lf1 sont faibles par rapport à u1, et que le transformateur est à vide, c'est-à-dire que rien
n’est relié au secondaire, donc i2 =0, dans ce cas le rapport de transformation vaut
u2 (t )
≈ m. Ceci est évident sur le schéma équivalent précédent.
u1 (t )
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On peut déterminer les valeurs de RFer et Lm en mesurant u1 et il à vide ou en
mesurant la puissance active et la puissance réactive absorbées par le
transformateur à vide :
Rappelons que RFer symbolise les pertes fer, et donc que la puissance active absorbée par le
transformateur à vide correspond aux pertes fer du transformateur pour la valeur U1eff et la
fréquence considérée.
RF varie avec Uleff et avec la fréquence. Ce n'est donc pas un élément du schéma équivalent
avec lequel on peut faire des calculs sans précaution. Son rôle dans le schéma équivalent est
de « faire mémoire » des pertes fer.
or I10 très faible (car à vide donc I2 nul) donc => R1I10² << PFe
et finalement :
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Bilan des puissances :
Puissance fournie par le secondaire : P20 = 0 W (pas de charge)
Conclusion :
L’essai à vide d’un transformateur alimenté sous tension nominale
permet de déterminer directement :
* les pertes Fer nominales (P10)
( voir figure 9)
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Remarques :
- la méthode directe peut se révéler imprécise car le rendement des transformateurs
est généralement très bon donc la différence entre P2 et P1 est très faible et peut être de
l’ordre de grandeur de la précision des wattmètres.
- à u1 et 2 donnés, on montre que le rendement est maximum quand pfer=pJ soit pour
- le circuit magnétique des transformateurs est feuilleté pour diminuer les pertes par
courants de Foucault ; il est généralement formé d’acier au silicium pour limiter les pertes
liées à l’hystérésis.
(1) Les constructeurs donnent souvent la tension efficace primaire u1cc qui engendre le courant secondaire
I2eff nominal lors d'un fonctionnement en court-circuit. Cette tension u 1cc est donnée en % de u1nominal.
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On doit :
• En déduire qu'en court-circuit, la puissance active absorbée par le
primaire est égale à (r1.m2 + r2).I2eff 2.
• En déduire également qu'en court-circuit, la puissance réactive absorbée par
le primaire est égale à (L1.ω.m2 + L2.ω).I2eff 2.
• En fonctionnement en charge, I1eff ≈ m.I2eff .
• En déduire que la puissance active absorbée en court-circuit pour un courant I2eff
donné est égale aux pertes joule dans le transformateur en charge pour ce même courant I2eff .
A condition de prendre pour module des complexes la valeur efficace des tensions et des
courants, on peut écrire la puissance apparente complexe :
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• Lors de l'essai en court-circuit. I1eff = m. I2eff , et donc :
• On peut également remarquer en appliquant la loi d'ohm sur le schéma équivalent ramené
au secondaire en court-circuit que
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Bilan des puissances :
Puissance fournie par le secondaire : P2cc = 0 W (court-circuit)
Pertes cuivre : (pcu)cc = R1.I1N 2+ R2.I2N2 (nominales)
Pertes Fer : U1cc très faible, donc (pFer)cc seront négligeables
Puissance absorbée par le primaire : P1cc = P2cc + (pCu)cc + (pFer)cc
P1cc = (pCu)cc
Conclusion :
L’essai en court-circuit d’un transformateur alimenté permet de
déterminer directement :
les pertes Cuivre nominales (P1cc)
On mesure u1cc, I2cc ou I1cc et P1cc => on en déduit :
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• méthode indirecte:
L'essai à vide permet de déterminer les pertes fer; l'essai en court-circuit permet de
déterminer les pertes Joule. On peut donc en déduire le rendement du transformateur pour une
valeur de U1eff et une valeur de I2eff données:
Exercice 2 :
Solution de l’exercice 2:
1°) a) I1n = S1/V1= 63 /230 = 270mA ;
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P1cc = Pjoule = (Pcu)cc = R1.I1N 2+ R2.I2N2 =10
Soit une tension u1eff donnée, un courant I2eff donné et un déphasage φ2 de u2(t) par
rapport à i2(t) donné.
Connaissant Rs = R1.m2 + R2 et Xs = L1.ω.m2 + L2.ω, on peut calculer la chute de
tension en charge par rapport à la tension à vide en exploitant le schéma équivalent
ramené au secondaire.
Les grandeurs étant alternatives sinusoïdales, on peut utiliser un diagramme de Fresnel
( Voir schéma plus bas)
Par projection sur l'axe de U2 et compte tenu des échelles des différents vecteurs dans un
transformateur usuel, on peut écrire:
Les paramètres Rs et Xs étant connus, la chute de tension U2 au secondaire peut être
déterminée à l’aide d’une construction graphique ( par une représentation de Fresnell).
Connaissant la charge utilisée, les termes I2 et 2 qui en dépendent, sont eux aussi
connus.
Le transformateur est alimenté sous sa tension nominale U1n, l a tension Es est donc :
V2o = m.U1n.
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Pour calculer la chute de tension U2 au secondaire, nous utiliserons la relation suivante :
Ou
U2 , ⃗
L’angle ( ⃗ V 20 ) étant petit, on montre que
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2°) Démonstration de la formule approchée de la chute de tension
en charge ΔU2:
Soit le schéma équivalent du transformateur vu du secondaire :
U 20=U
En traçant le diagramme de Fresnel selon la relation : ⃗ R S . I 2 +⃗
⃗ 2+⃗ X S. I 2
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d’où la formule approchée :
Les conducteurs des deux enroulements sont prévus pour des courants importants et des
tensions faibles.
Le secondaire est prévu pour fonctionner en court-circuit. (Par exemple en se refermant sur un
ampèremètre ou le circuit intensité d'un wattmètre). Dans ce cas, le primaire se comporte
comme une impédance faible car e2 est faible => el faible.
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=> En régime alternatif, on a donc: i1(t) = m.i2(t)
(En général: m >> l )
Il ne faut donc jamais ouvrir le secondaire d'un transformateur d'intensité lorsque son primaire
est alimenté.
en signal impulsionnel .
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V. Transformateurs triphasés
V.1-Intérêt
La production de l’énergie électrique et son transport se fait généralement en triphasé. Par
ailleurs on démontre facilement que le transport de l’énergie en haute tension est plus
économique d’où la nécessité d’employer des transformateurs élévateurs à la sortie de
centrale de production et abaisseur tout proche des centres de consommation. En effet pour
modifier la tension d’un système triphasé on peut choisir d’utiliser :
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- Soit un seul transformateur triphasé ( la solution la plus économique)
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Figure 3.3 : Disposition des enroulements autour du noyau
Remarque :
L’enroulement primaire (à N1 spires) et l’enroulement secondaire (à N2 spires) étant bobinés
dans le même sens et traversés par le même flux les tensions VA et VB sont en phase
V.2.1-Mode de couplage
•Au primaire les enroulements peuvent être connectés soit en étoile (Y) soit en triangle (D)
Au secondaire les enroulements peuvent être couplés de 3 manières différentes : étoile(y),
triangle(d) et zigzag(z)
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Figure 3.5: Couplage de secondaire
Chacune des schémas de la figure (3.6) est une représentation conventionnelle qui suppose
que les deux enroulements d’un même noyau sont rabattus de part et d’autre de la plaque à
bornes. Compte tenu de la remarque précédente on pourrait dire que :
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Dans le couplage Y- d : VA et Uac sont en phase
Dans le couplage Y-z : VA; V a 'et Va’ sont en phase.
V.2.2.Choix du couplage
Le choix du couplage repose sur plusieurs critères :
Coté haute tension on a intérêt à choisir le couplage étoile (moins de spire à utiliser)
Pour les forts courants, on préfère le couplage triangle
θ
I n= (1)
30°
Remarque :
On sait qu’un système de tensions primaires triphasé équilibré et direct donne
naissance à un système secondaire triphasé équilibré et direct. Il est donc clair,que est aussi
le déphasage entre les tensions composées homologues
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Exemple 1 :Y-y
D’après le schéma on peut voir que V A et V a sont En phase, car, portés par le même noyau.
Ils sont orientés dans le même sens => θ=0° =>Ih=0
Remarque
- Une permutation directe des liaisons aux bornes primaires ou aux secondaires
(enroulement (2) sera lié à a, enroulement (3) à b et enroulement (1) à c ) fait passer
l’indice horaire à 4 (augmente l’indice de +4)
- 2 permutations directes ou un inverse fait passer l’indice à 8 (augmente l’indice de +8)
Exemple 2 :Y-d
Exemple 3 :Y-z
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Figure 3.9: Détermination de l’indice horaire (Y-z11)
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Ces mesures permettent de construire le diagramme vectoriel et d’enduire le déphasage
On choisit une échelle
On construit le triangle des tensions primaires(A.B.C)
Le potentiel A est celui de a, donc on construit « a » confondu avec « A »
Pour avoir le point b, il suffit de tracer les 3 les arcs de cercles de rayon UAb; UBb et Ucb et
d’origines respectivement A.B et C
V.3.3.Rapport de transformation
V.3.3.1-Définition
Par définition, le rapport de transformation à vide m est donné par :
V.3°.3.2-Exemples
Exemple 1 :Y-y
En se référant à la figure 3.7 et sachant que la tension aux bornes d’un enroulement est
proportionnelle au nombre de spires (d’après la relation de Boucherot). On aura donc :
Remarque
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On démontre de la même manière que le rapport de transformation pour un
couplage D-d est égal aussi :
Exemple 2 :Y-d
En se référant à la figure 3.8 on démontre que :
Exemple 3 :Y-z
En se référant à la figure 3.9, on démontre que :
• On ramène les données à une colonne (tension par colonne, courant par colonne et
puissances par colonne) tout en tenant compte des couplages
Remarque
Cette méthode est inapplicable lorsqu’on ignore le couplage. Elle est délicate si le
couplage du secondaire est en zigzag
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Figure 3.12 : schéma équivalent par colonne
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Dipôle de Thévenin équivalent vu du secondaire
- Equations et diagramme
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Quant aux courants on aura, d’après la loi des noeuds :
V.4.1-But
Répondre à une demande croissante en énergie électrique la figure 3.14 est un exemple,
généralement T1 et T2 sont de même ordre de puissance pour garantir un bon rendement de
l’ensemble
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V.4°.2-Equations électriques
Soient deux transformateurs T1 et T2 de même ordre de puissance et
dont les caractéristiques sont :
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Remarques
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La répartition des puissances apparentes s’effectue en raison inverse des impédances
ramenées aux secondaires
•Le Transformateur équivalent :
Les deux transformateurs du schéma de la figure 3.16 peuvent être remplacés par le schéma
d’un transformateur équivalent ayant :
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Fig 4.18 : Connexion des transformateurs en parallèle
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