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CHIMIE DES SCIENCES EXACTES

PARTIE 1 : ATOMISTIQUE OU STRUCTURE DE LA MATIÈRE

L’atomistique décrit la répartition des électrons pour tous les éléments chimiques et
étudie la conséquence de cette répartition sur les propriétés physico-chimiques des
éléments. Liaisons chimiques ---> formation des molécules

Chapitre I : Structures électroniques des atomes

1- Constitution de l’atome

Modèle de DALTON

Dans ce modèle, La matière est composée :


• d’atomes : particules simples, infractionnables, indestructibles.
Il en existe un certain nombre qui se différencient par leur masse et qui
correspondent chacun à un élément chimique, représenté par un symbole.
• de diverses espèces chimiques résultant de la combinaison d’atomes pour constituer
des molécules. La formule chimique représente les molécules.

Les Dimensions de l’atome sont :


-10
• Diamètre de l’ordre de 10 m = 0,1 nm = 100 pm = 1 A (Angström)

Les atomes sont eux-mêmes constitués d’un noyau autour duquel gravitent des électrons.

Caractéristiques de l’électron:
• particule élémentaire négative fondamentale
• Charge: qe = -e = -1,602.10-19 Coulomb (C)
• Masse: me = 9,109.10-31 kg
Caractéristiques du noyau :
• - Il contient presque la totalité de la masse atomique
• - Il est constitué (principalement) de particules élémentaires stables appelées
nucléons.
• - Ces nucléons se présentent sous 2 formes à l’état libre : les protons et les neutrons

Caractéristiques du proton:
-19
• particule chargée positivement qp = +e = 1,602.10 C
-27
• Masse mp = 1,673.10 kg

Caractéristiques du neutron:
• particule de charge nulle (particule neutre) qn = 0 C
• m = 1,675.10-27 kg
Représentation du
noyau :
• N = nombre de
neutrons

• A=N+Z

• Charge = +Z e

Dimensions du noyau :
-14
• Le noyau a un rayon de l’ordre de 10 m

L’atome est électriquement neutre : il contient autant de protons que d’électrons

• → Z = numéro atomique (protons) = nombre d’électrons Structure lacunaire des


atomes: entre le noyau et les électrons, il y a du VIDE

Structure lacunaire des atomes: c’est-à-dire qu’entre le noyau et les électrons, il y a du VIDE.

Modèle de RUTHERFORD = modèle planétaire

Dans ce modèle, les électrons (chargés négativement) tournent en orbite autour du noyau
(chargé positivement) comme un système solaire en miniature, la force électrostatique
attractive remplaçant la force de gravitation.

Le modèle de Rutherford permet de calculer, pour l’atome d’hydrogène:


• - la vitesse de l’électron
• - le rayon de l’orbite décrite par l’électron autour du noyau
• - l’ énergie totale de liaison de l’électron au noyau.
Démonstration de RUTHERFORD

Soit l’atome d’hydrogène, on admet que, conformément au modèle planétaire de Rutherford,


l’électron est de charge qe = -e et est de masse m tournant avec une vitesse linéaire v autour
du proton de charge qp = e et de masse mp >> m.

Repère de Frenet

Dans ce repère, l’électron soumis à 2 forces :

• (1) la force d’attraction électrostatique (force de Coulomb) d’intensité

qe = charge de l’électron
qp = charge du proton
r = rayon de la trajectoire

ε0 = 8,85.10-12 F.m-1 (USI)


Permittivité du vide = réponse d’un système à un champ électrique appliqué

• (2) son poids P (intensité négligeable devant celle de Fc )

e
D’après le 2 principe de Newton appliqué au système :
a = atangentielle + anormale

or la vitesse est linéaire :


• le mouvement est donc circulaire uniforme
• l’accélération tangentielle est nulle
• a = anormale avec anormale =
En se rappelant de l’expression de l’énergie cinétique, il vient:

et donc :

ou encore = expression du rayon de l’orbite décrite par l’électron autour


du noyau selon Rutherford

→ D’après la théorie classique, tous les rayons sont permis car il n’existe aucune condition
limitant les valeurs possibles de v.

L’énergie totale de l’électron est égale à la somme de son énergie cinétique et de son énergie
potentielle.

Ep (r) =

→ = énergie totale de l’électron, selon Rutherford

Limite du modèle : modèle théoriquement impossible. Selon la théorie de


l’électromagnétisme, les électrons étant des particules chargées accélérées devraient
constamment émettre un rayonnement et donc perdre de l’énergie et grossièrement «
tomber sur le noyau ».

Représentation du repère de Frenet  :


3- Structure électronique des atomes

La lumière possède une nature ondulatoire ( onde électromagnétique ) et une nature


corpusculaire ( = flux de particules ). C’est un faisceau de particules.

Un rayonnement électromagnétique à une double périodicité :


• Spatiale, définie par la longueur d’onde λ dont l’unité est le mètre et par le nombre
-1
d’onde σ = 1/ λ (m )
• Temporelle, définie par la période T (s) ou la fréquence

a - Spectre électromagnétique

Les ondes électromagnétiques qui peuvent être émises ou absorbées par la matière sont
regroupées par gammes de fréquence ou de longueur d’onde. Chaque gamme correspond à
un mode d’interaction rayonnement (lumière) - matière (atomes) et à une technique
d’analyse.

Lumière visible 380 nm < λ < 680 nm = rayon. Polychromatique = plusieurs λ.

La lumière (une des formes de l’ énergie) possède deux natures :


• Une nature ondulatoire (= onde électromagnétique)
• Une nature corpusculaire (= flux de particules)

Tout rayonnement monochromatique de fréquence ν peut être aussi décrit comme un flux
de corpuscules de masse nulle.
Ces corpuscules sont appelés photons et transportent chacun une énergie E = hν

E = énergie Joule J
-34
h = constante de Planck 6,62.10 J.s
-1
ν = fréquence s
b - Interaction matière - rayonnement

Lorsque la lumière (photons) interagit avec la matière, il y a absorption ou une émission


d’énergie par les atomes
---> Émission et absorption sont des transitions énergétiques

Soient deux niveaux quelconques d’énergie dans un atome tels que En > Em

L’électron sur le niveau En peut L’ électron sur le niveau Em peut


se « désexciter » et tomber sur s’exciter et atteindre le niveau
le niveau d’énergie Em d’énergie En

Il se « débarrasse » d’un Il absorbe un photon


photon d’énergie E = h ν d’énergie E = h ν

Émission de lumière Absorption de lumière


2 types de transitions dans la matière: absorption et émission

Par conservation de l’énergie


globale du système

Récapitulatif de l’interaction Matière – Rayonnement

Effet Auger

Quand un atome est bombardé par des rayons X ou des électrons de forte énergie, un électron
est retiré d'une couche interne d'un atome, laissant une place vacante, qu'un électron d'une
couche qui plus est haute énergie peut venir remplir, causant un dégagement d'énergie. Cette
énergie peut : Causer l'émission d'un photon X : fluorescence X

• Être absorbée par un électron qui sera éjecté de l'atome


(électron Auger, effet photo-électrique)

• La probabilité qu’un électron Auger soit émis est appelée le rendement Auger. 
Le rendement Auger diminue avec le numéro atomique.
• Ce phénomène est utilisé pour faire des analyses élémentaires de surface : c'est
la spectrométrie Auger.

c - Les spectres atomiques

Il existe 2 types de transitions énergétiques --> Spectres d’émissions et d’absorptions

( Froid )

Les spectres d’émission et d’absorption d’un même atome sont caractéristiques de l’atome et
sont complémentaires.

d - Le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène

Le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène est la superposition de plusieurs « ensembles »


de raies, dont les longueurs d’onde sont comprises entre deux valeurs limites, λmin et λmax
Dans un spectre d’émission, une raie correspond à une transition d’un électron d’un niveau
supérieur d’énergie vers un niveau inférieur d’énergie.

--> Dans le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène, seules 6 raies appartiennent au


domaine du visible

Les longueurs d’ondes correspondant à ces raies vérifient la loi empirique de Ritz-Rydberg.

• n caractérise une série si n


= 1, p = n +1, n+2…

On appelle série, l’ensemble des transitions qui proviennent de niveaux d’énergie supérieurs
à n et qui arrivent sur le niveau n.

n 1 2 3 4 5 6

K L M N O P

Nom de la série Lyman (1906) Balmer (1885) Paschen (1908) Brackett (1922) Pfund (1924) Humphreys

Domaine spectral UV Visible IR proche IR de plus en plus lointain


• Pour chaque série, on peut calculer les longueurs d’onde extrêmes en remplaçant le
terme p dans l’expression de Ritz-Rydberg.
• Pour n donné, λmin se calcule pour p = ∞ et λmax se calcule pour p = n +1
e - Le modèle de BOHR

Récapitulatif du modèle de Rutherford

En 1913, Niels Bohr propose son modèle atomique basé sur des principes classiques
(2e principe de Newton) mais aussi sur des principes de la physique moderne
(transport de l’énergie rayonnée par paquets indivisibles : les photons).
Le modèle de BOHR permet de calculer, pour l’atome d’hydrogène :
• - le rayon de l’orbite décrite par l’électron autour du noyau
• - l’ énergie totale de liaison de l’électron au noyau.

POSTULAT n°1 = postulat des orbites

Sans émission de rayonnement, les électrons ne peuvent graviter autour du noyau que sur
certaines orbites permises. Celles-ci sont déterminées par la condition de quantification
suivante :
avec :
n = entier non nul
m = masse de l’électron
r = rayon de l’orbite de l’électron autour du noyau
v = vitesse linéaire de l’électron sur son orbite
h = constante de Planck
mvr = quantification du moment cinétique

POSTULAT n°2 = postulat des émissions et des absorptions d’énergie

A chaque orbite permise correspond un niveau énergétique déterminé. Les transitions


électroniques d’une orbite vers une autre se font par sauts et sont accompagnées de
l’émission ou de l’absorption d’un photon d’énergie.

Ei = énergie correspondant à l’orbite de départ


Ef = énergie correspondant à l’orbite d’arrivée
ν = fréquence du rayonnement émis ou absorbé
h = Constante de Planck
En se rappelant de l’expression de l’énergie cinétique, il vient:

et donc :

résultat de mécanique classique


(identique à celui de Rutherford)

résultat de mécanique quantique

(1) résultat de mécanique classique (2) résultat de mécanique quantique

C’est la même grandeur exprimée dans deux théories différentes

Par identification des relations (1) et (2), on tire :

Expression est quantifiée ne dépend que de n


n = nombre quantique principal.
n est un entier supérieur ou égal à 1

Calcul de rn pour n = 1

• r1 = a0 = rayon de l’atome de Bohr (hydrogène)


Calcul de l’énergie de l’électron dans l’atome d’hydrogène

Par analogie avec un système mécanique,


on peut écrire que l’énergie totale de l’électron est :

Énergie cinétique : soit : D’oú :

Énergie Potentielle : soit :

• or, selon Bohr (mécanique quantique) :

• on remplace dans l’expression de En :

Expression est quantifiée ne dépend que de n


n = nombre quantique principal. Théorie quantique
n est un entier supérieur ou égal à 1

Calcul de En pour n = 1

Énergie d’ionisation de
l’atome d’hydrogène :

Formule usuelle de l’énergie =


Représentation du modèle de Bohr :

e – modèle de Bohr : diagramme d’énergie ou spectre d’émission de


l’atome d’hydrogène

= ensemble de séries de raies, ensemble de émissions entre les différents niveaux d’énergie
de l atome

n, le nombre quantique principal définit un niveau ou une couche d’énergie


f- Hydrogénoïdes

On appelle hydrogénoïde (qui ressemble à l’hydrogène), un édifice monoatomique ne


renfermant qu’un seul électron.

ATTENTION au nombre de protons !!!

Les expressions de Bohr et de Ritz-Rydberg demeurent valables mais pour tenir compte du
nombre de protons Z, il y a un facteur correctif

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