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SYNTHÈSES - TUYAUX - QUESTIONS D’EXAMENS
ET BIEN PLUS ENCORE
Chapitre 1
Définitions
• Substance: formé de matière qui possède une composition définie et des propriétés
distinctes.
• Mélange: combinaison de deux substances ou plus dans laquelle les substances gardent
leurs identités distinctes.
Loi de conservation des masses: dans une réaction chimique, la matière n’est ni créée, ni
détruite.
Élément: substance qui ne peut pas être séparée en substances plus simples sur base de ses
propriétés chimiques.
- 31 créés par l’homme (car il y avait des trous dans le tableau périodiques)
Composé chimique: substance faite d’atomes de deux éléments ou plus, liés chimiquement
dans des proportions définies.
Structure atomique
Les atomes sont constitués de 3 types de particules: les électrons, les protons et les neutrons.
Les protons et les neutrons participent à la masse et les électrons participent au volume.
Les atomes ont un diamètre d’environ 10-10 m (on y trouve des choses différentes en termes de
masse et de taille).
X = symbole chimique
Z = nombre atomique = nombre de protons
1
Chapitre 1
Masse atomique
La masse d’un atome dépend du nombre de protons et de neutrons (et du nombre d’électrons)
qu’il contient.
Une unité de masse atomique: masse exactement égale à 1/12 de la masse de 12C (6 protons +
6 neutrons, nombre de masse A=12)
ces éléments sont mis les uns en dessous des autres dans la tableau périodique
1 mole = la quantité de matière qui contient autant d’objets que le nombre d’atomes dans 12g
de 12C
Une mole de H = une mole de C (en nombre) MAIS la masse de ces moles est différentes.
Isotopes
Ce sont des atomes d’un même élément qui diffèrent par leurs nombres de neutrons.
Composé moléculaire
Les éléments sont des atomes qui se combinent pour former des molécules suivant la loi des
proportions multiples.
Liaison chimique
Les propriétés d’une substance vont dépendre de la nature des liaisons chimiques.
2
Chapitre 2
Ondes
Un atome lorsqu’il est excité va émettre une lumière différente suivant la nature de l’atome.
C = λ x f si λ ↑, f ↓
+ énergétique - énergétique
L’amplitude équivaut à la hauteur de l’onde et influence l’intensité pour une même couleur
donnée. L’intensité est élevée lorsque l’amplitude est basse.
La lumière du soleil est blanche = toute les λ du visible. Lorsque toutes les longueurs d’ondes
sont émises, on a un spectre continu.
Lorsqu’on passe la lumière émise par un atome excité dans un prisme, on obtient un spectre de
raies (spectre discontinu). Chaque élément a son propre spectre.
J. Balmer va inventer une équation permettant de prédire le positionnement des raies pour
l’hydrogène.
n>2
J. Rydberg découvre qu’il existe aussi des raies dans l’UV et dans l’IR et va modifier l’équation
de Balmer.
m et n entiers, n > m
1
Chapitre 2
→ un faisceau de lumière se comporte comme s’il était fait d’un flux de petites particules
(photons) dont l’énergie est reliée à leur fréquence via la relation de Planck.
c = vitesse de la lumière
On peut accepter la physique quantique car elle ne remet pas en question la physique
corpusculaire.
• L’électron ne peut décrire qu’un certain nombre d’orbites bien définis autour du noyau.
• Les photons émis ou absorbés lors du passage d’une orbite à une autre ne peuvent avoir
qu’une valeur discrète d’énergie et donc de fréquence (→ observation du spectre de raies).
Nomenclature:
• État fondamental = état stationnaire dont l’E est la plus basse (n=1).
2
Chapitre 2
- Lors du passage d’un état à un autre, on
va avoir une émission d’énergie et donc
l’apparition d’une raie
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Chapitre 2
Le principe d’Heisenberg
L’équation de Schrödinger
Bohr nous dit que les électrons sont sur des orbites discrètes et bien définies ce qui est en
opposition avec le principe d’incertitude d’Heisenberg.
E. Schrödinger propose alors une équation en tenant compte des deux théories et fonctionnant
pour les molécules polyélectriques → description en terme de probabilité.
Il définit une fonction d’onde 𝚿 dont le carré est proportionnel à la probabilité de trouver
l’électron dans une certaine région de l’espace
Une fonction d’onde contient 4 variables → les 4 nombres quantiques, dépendant les uns des
autres.
• n = 1, 2, 3, 4, …
• Définit le volume
• Plus n est grand, plus la distance entre l’électron et le noyau est grande et donc plus l’énergie
est grande
• l = 0, 1, 2, 3, … (n-1)
- l = 0 → orbitale s ➜ sphérique
- l = 1 → orbitale p ➜ 2 lobes
- l = 2 → orbitale d
- l = 3 → orbitale f
• m = -l → l
Valeur de n =
chiffre de l’orbitale
Orbitale s: (l=0)
- La probabilité de trouver un
électron diminue en s’éloignant
du noyau
Orbitale p: (l=1)
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Chapitre 2
2 électrons d’un même atome ne peuvent pas avoir les 4 mêmes nombres quantiques
On représente les orbitales par des cases quantiques (nombre de cases = nombre de valeurs
possibles pour m):
↑: +1/2
↓: -1/2
Le principe de stabilité:
Occupation prioritaire des couches et sous-couches de basse énergie
Ordre: 1s → 2s → 2p → 3s → 3p → 4s → 3d → 4p → 5s → …
Exemple: 10 électrons
Ordre: 1s ⇄ 2s ⇄ 2p ⇄ 3s ⇄ 3p ⇄ 3d ⇄ 4s ⇄ 4p ⇄ 4d ⇄ 4f ⇄ …
La règle de Hund:
Des orbitales de même énergie (d’une même sous-couche) sont d’abord occupées par un seul
électron avant d’apparier les électrons
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Chapitre 2
Électrons de valence = électrons dans la
dernière couche incomplète ➜ n le plus élevé
Configuration simplifiée
Récapitulatif
OK pour H
Nombres quantiques
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Chapitre 3
La liaison chimique
Avant propos
Pour avoir une liaison, les 2 atomes doivent se rapprocher. Il existe une distance optimale entre
les noyaux (= longueur de liaison) (ordre de grandeur: pm = 10-12m) ➜ Fattractives =
> Frépulsives
L’énergie de dissociation de liaison est toujours positive alors que la formation d’une liaison va
libérer de l’énergie.
Énergie formation d’une liaison simple < Énergie formation d’une liaison double < Énergie formation d’une liaison triple
Les électrons de valence (électrons de la couche externe) sont impliqués dans la liaison
→ on compte le nombre d’électrons présents dans les couches avec le n le plus grand
L’électronégativité va nous dire quel type de liaisons va être formé et nous indiquer la polarité.
Électronégativité = capacité d’un atome dans une molécule à attirer l’électron partagé dans une
liaison covalente.
• Liaison ionique = la force électrostatique qui maintient des ions ensemble dans un composé
ionique
Info: les éléments de gauche du TP deviennent des cations et ont la configuration du gaz noble
précédent tandis que les éléments de droite du TP deviennent des anions et ont la configuration
du gaz noble suivant.
1
Chapitre 3
Liaison covalente (ΔEN = 0)
Énergie d’ionisation (Ei) = énergie requise pour arracher l’électron de plus haute énergie depuis
un atome neutre à l’état gazeux ➜ formation d’un cation
Affinité électronique (Eae) = variation d’énergie lorsqu’on ajoute des électrons pour former un
anion
• Eae souvent négative (exothermique) car on a une libération d’énergie si ajout d’un électron
• Plus Eae est < 0, plus l’affinité pour l’électron est grande et plus l’anion est stable
Règle de l’octet :
Un atome tend à former des liaisons jusqu’à ce qu’il soit entouré de 8 électrons de valence
(configurations électroniques des gaz nobles)
Structure de Lewis
• On place des liaisons covalentes entre les atomes (elles seront peut-être polaires suivant l’EN)
• On répartit les électrons de valence restants sur les atomes ➜ doublets électroniques
Astuce:
• C toujours centraux
Les liaisons multiples sont plus courtes, plus fortes et libèrent plus d’énergie que les liaisons
simples correspondantes.
Plus il y a d’électrons impliqués, plus la liaison sera forte et plus elle sera courte.
Charge formelle:
Règle:
• Choisir la structure avec la charge formelle la plus petite
2
Chapitre 3
VSEPR
La structure 3D joue un rôle dans la réactivité et l’activité biologique et est déterminée par la
structure électronique des atomes constitutifs.
La configuration d’une molécule est déterminée par le souci de minimiser la répulsion mutuelle
des paires électroniques dans la couche de valence de l’atome central.
Nuage de charge = groupe d’électrons dans une liaison ou dans une paire libre
L’atome central est au centre du tétraèdre et les nuages de charges aux 4 coins.
3
Chapitre 3
Une liaison covalente se forme lorsque 2 atomes se rapprochent de façon à ce qu’une orbitale de
valence à 1 électron (atome 1) recouvre une orbitale de valence à 1 électron (atome 2). Ce sont
deux électrons de deux cases quantiques non complètes et de même énergie qui se recouvrent.
On met l’électron des 2 orbitales 2pz1 en commun car elles ne sont pas complètes.
Les liaisons sont faites par des orbitales incomplètes. De plus, on utilise des orbitales étant dans
un même axe (xx, yy ou zz).
Cas de HCl (Cl = [Ne] 3s2 3px2 3py2 3pz1) , 1 orbitales 1s et 1 orbitale 3p à 1 électrons:
Liaison σ = recouvrement frontal
Hybridation
La théorie du recouvrement est OK seulement pour les molécules simples mais ne permet pas
d’établir la forme des molécules polyatomiques plus complexes.
Cas de CH4
DE PLUS les orbitales 2p ont des angles de 90° et les orbitales 2s sont non-directionnelles
• Le type d’orbitales hybrides obtenu est fonction du type d'orbitales atomiques combinés
4
Chapitre 3
Pour déterminer l’hybridation d’un atome, on compte le nombre de nuage de charge de cette
atome.
Hybridation sp3
Dans le tétraèdre, les gros lobes pointent vers le sommet (angle de 109,5°).
L’énergie libérée par la formation de 4 C—H compense largement l’énergie nécessaire pour
exciter le C.
Formation de 4 liaisons σ
Il est possible que le nombre d’électrons présents dans les orbitales qu’on combine soit différent
de 4. Cela ne change rien. En effet, nous aurons toujours 4 orbitales hybrides, seul le nombre
d’électrons remplissant celle-ci varie, nous donnant plus ou moins de doublets.
2 liaisons σ
formées et 2
3 liaisons σ formées et 1 doublets
doublet
Les 2p font des angles de 90° donc sans l’hybridation NH3 et H2O auraient des angles de 90°
5
Chapitre 3
Hybridation sp2
Cas du C2H4:
1 liaison σ
+ un recouvrement latéral de 2p ➜ 1 liaison π C—C
+
1 liaison 𝛑
➜ 1 double liaison
3 orbitale sp2
Recouvrement latéral
Angle H—C—H = 120°
2 orbitale p
Recouvrement frontal
La liaison 𝛑 entre 2 C les empêche de tourner les uns par rapport aux autres.
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Chapitre 3
Hybridation sp
ns + npx = 2 nsp
( reste npy et npz → ⟂ entre elles et orientées à 90° par rapport au sp)
Cas du C2H2:
1 liaison σ
+
+ un recouvrement latéral de 4p ➜ 2 liaisons 𝛑 C—C
2 liaison 𝛑
➜ 1 triple liaison
Résumé:
2 C sp2 auront leur liaison 𝛑 dans des plans différents (⟂) si ils sont séparés par un troisième C sp
puisque le C sp a ses 2 liaisons 𝛑 ⟂.
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Chapitre 3
Les orbitales moléculaires sont des fonctions d'ondes dont le carré donne la probabilité de
trouver un électron dans une région donnée de l’espace dans un molécule.
Elles ont (comme les OA) des niveaux d'énergies spécifiques avec des formes spécifiques et
peuvent être occupées que par 2 électrons de spin opposés.
Les OA (contenant les électrons de valence) des atomes d’une molécule sont combinées pour
former les OM de cette molécule. Les OA n’existent plus, on a que des OM dans une molécule.
Elle est non stabilisante car elle possède un plan nodal entre les deux noyaux, il n'y a donc
pas d’électrons entre les noyaux.
Elle est stabilisante car elle a une forme ovale. Il y a donc beaucoup de chance d’avoir des
électrons entre les deux noyaux.
Les électrons occupent d’abord les OM liantes avant les OM anti liantes. Ils occupent d’abord
elles OM de plus basses énergies.
Liaison de 2 orbitales s:
OL = 1 OL = 1/2 OL = 0
Si OL = 1/2 ➜ la liaison est faible (1 chance sur 2 que la molécule n’existe pas)
OL = 2 → double liaison
OL = 3 → triple liaison
Pus l’ordre de liaison est faible, plus la liaison va être faible et donc cassable
Plus l’ordre de liaison est élevé, plus la liaison est stable, ceci explique qu’une double liaison est
plus forte qu’une simple liaison.
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Chapitre 3
Paramagnétisme: les molécules (OM) contenant des électrons non-appariés sont attirées par les
champs magnétiques → retenu par les aimants. exemple: O2
Diamagnétisme: les molécules (OM) contenant des électrons appariés ne sont pas attirées par
les champs magnétiques → non retenu par les aimants. exemple: N2
Ces deux propriétés ne s’expliquent que par les OM car en regardant Lewis tous les électrons
sont appariés.
Combinaison d’orbitale p:
Ce sont des orbitales ayant 3 directions possibles (x, y et z). Ces 3 orbitales vont se combiner
suivant un seul axe. On aura donc toujours une liaison σ et deux liaisons 𝛑.
Le recouvrement se faisant dans l'axe est frontal (comme les orbitales s) tandis que les 2 orbitales
autres seront combinées latéralement.
Liaison σ : liante
Liaison σ* : anti-liante
Liaison 𝛑 : liante
Liaison 𝛑* : anti-liante
Ces 2 orbitales se trouvent sur un même niveau d’énergie
Les liaisons σ et 𝛑, qu'elles soient liantes ou anti-liantes, se trouvent sur des niveaux d’énergie
différents. Leur niveau d'énergie change suivant les atomes (→ inversion possible de l’étage des
liaisons σ et 𝛑 dans le diagramme d’énergie).
Inversé
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Chapitre 4
Intro
Les molécules ou les atomes sont en mouvements constants et ont donc une énergie cinétique.
Cette énergie est appelée chaleur.
Il existe une température minimale correspondant à une énergie cinétique nulle (molécule figée). Il
s’agit du zéro absolu (0 K = - 273,15°C) qui est impossible à atteindre.
La matière se présente sous 3 états physiques différents suivant le mode d’agrégation des
particules qui la constituent.
Liquide
Seul le volume est déterminé et il a une faible compressibilité. Il dépend de deux paramètres:
Forces de cohésion < forces d’adhésion: les molécules préfèrent se lier aux récipients qu’entre
elles → le liquide monte.
Forces de cohésion > forces d’adhésion: les molécules préfèrent faire des liaisons entre elles
Solide
Le volume et la forme sont déterminés et il a une faible compressibilité. Les atomes sont disposés
en maille. Leur organisation influence les propriétés.
Gaz
Pression atmosphérique = pression exercé par le gaz entourant la terre. Elle a une hauteur de 10
km (au delà, il n’y a plus d’air (20% O2 + 80% N2). Elle se mesure à l’aide d’un baromètre.
Dans l’eau, la pression se ressent beaucoup plus fort car l’eau est plus dense que l’air.
Elle augmente de 1 atm tout les 10 m (ne pas oublier qu’à 0 m, on a déjà 1 atm).
On ne ressent pas la Patm exercée sur nous car on équilibre notre pression interne à la Patm.
1
Chapitre 4
Lois des gaz
1
Loi de Boyle: V∝ ➜ P V = cst
P
V
Loi de Charles: V∝T ➜ = cst
T
V
Loi d’Avogadro: V∝n ➜ = cst
n
Dans des conditions standards: 0°C et 1 atm, on définit le volume standard molaire: Vm = 22,4 L
➜ des volumes égaux de différents gaz, à une même température et une même pression,
contiennent le même nombre de moles.
P
Ensuite, on introduit une constante de proportionnalité R ➜ PV = nRT
Loi de Dalton
!! Ne pas additionner les pressions partielles quand les volumes sont différents !!
ni
On a la fraction molaire comme étant: Xi = ainsi, on a: PA = XA PT et PB = XB PT
nT
Théorie cinétique des gaz
1 C = constante de proportionnalité
Ec ↑ donc vitesse ↑
Collisions ↑ donc V doit ↑
➜ V doit ↑ pour éviter ↑ pour éviter que P ↑
collisions et donc que P ↑ 2
Chapitre 4
L’expérience de Maxwell-Boltzmann nous permet de mesurer la distribution des vitesses.
3RT
Vitesse quadratique moyenne: u qu adr =
M
Effusion et diffusion
Effusion = passage des molécules de gaz à travers un petit orifice.
Diffusion = mouvement des molécules d’un gaz d'une région de l’espace à une autre.
u qu adr, A MB t u qu
ard, A = vef f, A
Les vitesses d’effusion sont donc directement proportionnelles aux vitesses quadratiques
moyennes et inversement proportionnelles aux masses molaires des molécules.
Si la valeur de diffusion d’un gaz est supérieure à 1, celui ci diffuse plus vite que l’autre.
Ces deux processus sont lents malgré les grandes vitesses mesurées car un gaz fait énormément
de collisions et de changements de direction.
À fortes pressions et basses températures, on ne peut plus négliger les interactions entre les
molécules. Plus la température du gaz est proche de son point de liquéfaction, plus la déviation
par rapport aux lois des gaz idéaux sera forte.
Être à basse température revient à dire qu’on a un faible volume (Loi de Charles).
1. Le volume propre des molécules n’est plus négligeable. Les molécules de gaz réels
disposent en fait du (Vrécipient - Vmolécules).
2. Les collisions ne sont plus élastiques : les molécules qui heurtent les parois ne transfèrent
plus la totalité de leur énergie aux parois mais en cèdent une partie aux molécules voisines
qui les attirent de telle sorte que Pgaz réel < Pidéale.
Pour des gaz parfaits: PV/RT toujours égal à 1 alors que pour des gaz réels: PV/RT est croissant.
n2 a
( V2 )
On obtient l’équation de Van Der Waals: P+ (V − nb) = nRT
3
Chapitre 4
Equilibre de phases
Évaporation
Fusion: on brise seulement une partie des LH
Fusion Congélation
Sublimation: ΔHsubl = ΔHvap + ΔHfus
Eau gazeuse
évaporation
Eau liquide
Ceci explique le fait qu’on ait froid en sortant de la douche mouillé. En effet, l’eau sur notre corps
va s’évaporer grâce à notre énergie. Suite à la perte d’énergie, notre température diminue.
4
Chapitre 4
Tension de vapeur
Tension de vapeur d'un liquide = pression exercée par sa vapeur lorsque le liquide et sa phase
vapeur sont à l’équilibre c’est à dire qu’autant de molécules entrent et quittent le liquide au même
moment.
➜ Vc = Vv
La tension de vapeur est lié au point d’ébullition puisque le point d'ébullition est la température à
laquelle sa tension de vapeur devient égale à la pression extérieure.
On peut trouver les T ébullition grâce aux courbes de tension de vapeur, il nous suffit de regarder
la température d'un liquide à 1 atm.
• Si P < 1 atm: on se trouve en altitude et la T ébullition diminue. Il nous faudra plus de temps
pour cuire des pâtes puisque la température de l'eau sera inférieure à 100°C.
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Chapitre 4
Diagramme de phases
L’eau, quant à elle, voit sa courbe inclinée vers la gauche. On l'explique par le fait que:
- Lors d'une augmentation de pression, le nombre de LH diminue favorisant l'eau à l’état liquide.
- Les molécules d’eau peuvent faire 4 LH. Dans la glace, les molécules font chacune 4 LH créant
ainsi de petits trous entre les molécules et diminuant donc la densité de l’eau solide vis-à-vis
de l’eau liquide. Ceci explique que la glace flotte.
Cas clinique
Lorsqu’un plongeur remonte très vite sans faire de palier de décompression et sans expulser l’air
convenablement, l’air dans ses poumons aura augmenté de volume une fois à la surface
➜ surpression pulmonaire
Dans l’eau, la pression augmente plus rapidement donc les pressions partielles aussi, on atteint
alors le palier de toxicité plus facilement. Le N2 est toxique à une pression partielle de 3 atm, cette
pression est atteinte à 28m de profondeur. Respirer de l’air comprimé au delà de 28m est toxique.
6
Chapitre 5
Intro
Solution insaturée = contient moins de soluté que la quantité maximale pouvant être dissoute
dans un solvant donné à une température donnée.
Solution suturée = contient la quantité maximale d’un soluté pouvant être dissoute dans un
solvant donné à une température donnée.
Propriétés de l’eau
La plupart des réactions chimiques ont lieu dans l’eau (solvant de la vie).
Liaison hydrogène = liaison entre un atome de H lié à un atome de forte EN et possédant des
paires d’électrons libres. Les LH se font uniquement lorsqu’on est en présence de dipôle.
Une molécule d’eau peut faire 4 LH, cette propriété fait que la glace est moins dense que l’eau
liquide.
Chaleur spécifique élevée (capacité calorifique) = quantité de chaleur nécessaire pour élever la
température de 1g de substance de 1 degré.
Plus la chaleur spécifique d’une substance est élevée, plus on a besoin d’énergie pour élever 1g
de cette substance de 1°C.
Chaleur spécifique de l’eau = 1, on a besoin de beaucoup d’énergie pour 1g d’eau → bon solvant.
Composé ionique = dissociation de composés ioniques dans l’eau. L’eau sépare les ions du
composé en créant des interactions eau-ion (solvatation). Ils sont donc plus solubles dans des
solvants polaires.
‼ tous les sels ne sont pas solubles de la même manière. Un sel sera soluble si il s’agit d’un
électrolyte.
partielle + de l’eau.
partielle - de l’eau.
Les solutions ioniques = solutés électrolytes. L’eau solvaté conduit l’électricité puisqu’elle
contient des charges.
Les composés non ioniques, quant à eux, ne se dissolvent pas dans l’eau, on parle de non
électrolytes car ils ne confèrent aucun pouvoir conducteur à l’eau.
Il existe aussi des électrolytes faibles qui se dissocient partiellement et produisent donc peu
d’ions. Leur conductivité est faible.
Il ne faut pas oublier que seuls les composés polaires sont solubles dans l’eau car cette dernière
est elle-même polaire.
1
Chapitre 5
Types d’interactions
Liaison hydrogène = liaisons entre 1 atome d’H et un atome + EN portant une paire libre. Ces
deux atomes doivent être chargé partiellement.
Ion-dipôle induit = apparition d’un dipôle induit lorsque la charge - approche de la molécule
repoussant alors les électrons. 1 polaire (ou 1 ion) et 1 apolaire
Dipôle-dipôle = les charges partielles d’une molécule interagissent avec les charges partielles
d’une autre molécule. On a deux dipôles permanents. 2 polaires
Les interactions dipôle-dipôle et de dispersion sont des forces de Van der Waals.
‼ Les interactions soluté-soluté (1) et solvant-solvant (2) sont remplacées par des interactions
soluté-solvant (3). Pour avoir une solution les forces 1 et 2 doivent être comparables aux forces 3.
Des composés portant un groupement alcool sont miscibles dans l’eau puisque ce groupement
—OH forme une LH avec les molécules d’eau.
Saturation et solubilité
Les colloïdes sont un mélange de particules trop grosses pour être dissoutes mais trop petites
que pour précipiter. Ils sont donc plus ou moins "solubles".
2
Chapitre 5
Unités de concentration
nombre de moles de solutés
➤ Molarité (M) = = m ol /L
volume (L) de solution
nombre de moles de solutés
➤ Fraction molaire (X) = < 1
nombre de mole totale
La somme des fractions molaires vaut toujours 1. Elle ne dépend pas de T.
masse d'un composé
➤ Pourcentage massique (%) = x100
masse totale de la solution
Elle est indépendante de T et est pratique si l’on ne connait pas la formule chimique d’un soluté.
nombre de moles de solutés
➤ Molalité (m) = = m ol /kg
masse (kg) de solvant
- Si la molécule est apolaire, on ne peut pas la dissoudre dans de l’eau pour la prendre, elle sera
donc sous forme de gélule.
- Si la molécule est polaire, elle peut être sous forme de poudre à dissoudre dans de l’eau.
Effets de la température:
Pour les solides, la solubilité est propre à chaque substance, il n’y a donc pas de loi.
Pour les gaz, leur solubilité dans l’eau diminue lorsque T augmente (sauf pour He).
Cette pollution est due aux industries utilisant l’eau comme fluide réfrigérant et la rejettent plus
chaude dans la rivière. Cela met en péril la vie aquatique.
Effets de la pression:
Loi de Henry = la solubilité d’un gaz dans un liquide est proportionnelle à la pression du gaz sur
la solution.
c ∝ P DONC c = k P
Lorsque V diminue, le nombre de collisions avec la surface augmente et plus de molécules sont
donc piégées dans la phase condensée.
On ne voit les bulles d’une boisson gazeuse qu’une fois qu’on a ouvert la bouteille car la pression
diminue et le nombre de molécules de gaz dissoutes dans le liquide doit donc diminuer.
3
Chapitre 5
Cas clinique:
L’utilisation d’un mélange contenant de l’He permet de réduire les risques de narcose mais aussi
les risques d’accidents de décompression car l’He est moins soluble dans le sang.
Propriétés colligatives
La tension de vapeur d’un liquide est la pression qui doit s’exercer à sa surface pour permettre
son ébullition. Plus elle augmente, plus la température d’ébullition augmente.
La tension de vapeur d’un liquide pur à l’équilibre diminue toujours lorsqu’on y dissout une
substance non-volatile.
➜ Loi de Raoult: la tension de vapeur à l’équilibre d’un solvant au dessus de sa solution est
égale à la fraction molaire du solvant multipliée par la tension de vapeur du solvant pur.
Plus Xsolvant est important, plus la Psolution se rapproche de la pression partielle du solvant pur
Solvant pur
Solution
La tension de vapeur de la solution faite de deux composantes volatiles idéaux est la somme
des contributions des tensions de vapeurs individuelles.
Un mélange est idéal lorsque les interactions entre les molécules A et les molécules B sont les
mêmes que les interactions entre deux molécules A ou entre deux molécules B.
Solution
Solvant pur PT = PA + PB
= XA P0A + XB P0B
Si XA ↓ alors XB ↑
4
Chapitre 5
Solution faite de deux composés volatiles non-idéaux:
La pression totale reste calculée par Raoult mais dépend des interactions:
Alors que dans le cas où l’interaction entre A-
B est supérieure à l’interaction entre A-A ou à
l’interaction entre B-B, la tension de vapeur
diminue et donc la température d’ébullition
diminue.
ΔTéb = Kéb m
m = molalité (indépendant de T)
Puisque la courbe L-G est déplacée vers le bas, le point triple est déplacé vers la gauche. La
courbe S-L de la solution va donc se situer à gauche de celle du solvant pur.
ΔTf = Kf m
5
Chapitre 5
La pression osmotique
Osmose = passage des molécules de solvant au travers d’une membrane poreuse depuis une
solution diluée vers une solution plus concentrée.
π = M R T M = molarité (mol/L)
Lorsque 2 solutions ont des concentrations différentes, la plus concentrée est hypertonique et la
moins concentrée est hypotonique.
Lorsqu’une cellule est placée dans un milieu hypertonique, l’eau sort de la cellule et la cellule est
en plasmolyse.
Lorsqu’une cellule est placée dans un milieu hypotonique, l’eau rentre dans la cellule et la cellule
est en turgescence.
Les propriétés colligatives dépendent du nombre de particules de soluté! C’est important dans
le cas des électrolytes qui se dissocient en solution.
On doit donc insérer le facteur de van’t Hoff dans toutes les propriétés colligatives.
Pression osmotique: π = i M R T
La cinétique chimique
La vitesse de réaction
La vitesse de réaction peut être définie comme l’augmentation de la concentration en produits par
unité de temps (= vitesse de formation) ou par la diminution de la concentration en réactif par
unité de temps (= vitesse de décomposition).
La vitesse de réaction dépend de la concentration en réactifs, cette dépendance est traduite par
la loi de vitesse.
Des expériences nous indique que la vitesse est proportionnelle aux concentrations en réactifs
élevées à des puissances dont les chiffres sont petits. On peut donc introduire une constante de
proportionnalité.
y = ordre partiel de la réaction pour B
À partir de ces données, nous pouvons calculer la constante de vitesse k dont les unités varient
selon l’ordre de réaction.
1
Chapitre 6
Réaction d’ordre 1
Δ[A]
Pour la réaction A → B dont la vitesse vaut: − = k[A]
Δt
Pente = - k
Le temps de demi-vie est le temps requis pour que la concentration d’un réactif diminue de
moitié par rapport à la concentration initiale.
La demi vie d’une réaction est en fonction de la disparition de réactif, elle dépend donc de l’ordre
de la réaction.
[A]0
On sait que le temps de demi-vie: t1/2 = t lorsque [A] =
2
Pour une réaction du premier ordre, en injectant cette valeur dans la loi de vitesse intégrée,
ln 2
on obtient : t1/2 =
• La relation ln 2 / k = t1/2 montre qu’il existe une relation inverse entre le temps de demi-vie et
la constante de vitesse.
- Plus k est grande, plus la demi-vie est courte et plus la réaction est rapide.
- Plus k est est petite, plus la demi-vie est longue et plus la réaction est lente.
2
Chapitre 6
Réaction d’ordre 2
Δ[A]
Pour la réaction A → B dont la vitesse vaut: − = k[A]2
Δt
1 1
La loi de vitesse intégrée vaut: = kt +
[A] [A]0
Pente = + k
• La concentration diminuant de moitié à chaque demi-vie, chaque demi-vie sera 2x plus longue
que la précédente.
Réaction d’ordre 0
Δ[A]
Pour la réaction A → B dont la vitesse vaut: − = k
Δt
La loi de vitesse intégrée vaut: [A] = [A]0 − k t
[A]0
Le temps de demi-vie vaut: t1/2 =
2k
3
Chapitre 6
Une équation chimique équilibrée permet de connaitre les relations stœchiométriques existant
entre les réactifs et les produits, mais elle ne dit rien quant à la manière dont cela se passe.
Par exemple:
NO2 (g) + CO (g) → NO (g) + CO2 (g), la loi de vitesse vaut: v = k [NO2]2 (v indépendante de [CO] )
Une série de réaction élémentaire s’additionnant pour donner une réaction global est un
mécanisme réactionnel.
Une espèce n’apparaissant pas dans la réaction global est une espèce intermédiaire (NO3).
!! On ne peut déduire la loi de vitesse d’une réaction à partir de sa stoechiométrie que s’il s’agit
d’une réaction élémentaire.
Lorsqu’une réaction est composée de deux réactions élémentaires, dont une lente et une
quasiment instantanée, nous déterminerons la vitesse de la réaction globale uniquement grâce à
la vitesse de la réaction lente. L’étape la plus lente sera l’étape déterminante de la vitesse.
Lorsqu’une réaction est composée d’une étape réversible rapide suivie d’une étape lente, la loi de
vitesse de la réaction lente (ne devant pas faire intervenir les intermédiaires) est identique à la loi
k 2 k1
de vitesse globale si k=
k−1
Deux espèces doivent s’entrechoquer pour interagir, la vitesse de réaction élémentaire est donc
proportionnelle à la fréquence des collisions (ZAB) → ZAB ∝ [A] x [B] donc v ∝ [A] x [B]
Facteur stérique/géométrique
4
Chapitre 6
Facteur énergétique
Il fait intervenir la notion d’énergie d’activation et donc la température. Il faut avoir une énergie
minimale pour avoir une réaction.
Énergie d’activation (Ea) = énergie minimale requise pour initier une réaction chimique
− Ea − Ea
Elle est donnée par le facteur de Boltzmann tel que f= e RT
➜ v ∝e RT
Le complexe activé (ou état de transition) est le point d’énergie potentielle le plus élevé, son point
de passage est obligatoire pour avoir une réaction. C’est une espèce instable qu’on ne peut pas
isoler.
Il est atteint plus ou moins rapidement suivant la variation d’enthalpie et la nature de la réaction:
A + B → C + D
5
Chapitre 6
L’équation d’Arrhenius
− Ea
RT
Facteur énergétique: vitesse ∝ e
− Ea
RT
On peut donc écrire que: vitesse ∝ p ZAB e [A][B]
− Ea
RT
On peut donc écrire que: k= A e avec A = facteur de fréquence, indépendant de T
− Ea
RT
et e : dépendant de T
Cette relation s’appelle l’équation d’Arrhenius et nous montre que la constante de vitesse k varie
exponentiellement avec la température. Une réaction à haute température consommera plus vite
ses réactifs que la même réaction à basse température puisque la [réactifs]0 est la même.
Une réaction sera d’autant plus rapide lorsque son Ea sera petite ou lorsque son A sera grand.
( R )(T)
Ea 1
En prenant le ln des deux membre de l’équation, on obtient: ln (k) = − + ln (A)
( k1 ) ( R ) ( T2 T1 )
k2 Ea 1 1
En prenant deux valeurs de k et deux T ≠, on obtient: ln = − −
L’énergie d’activation est la même pour une réaction donnée qu’elle que soit la température.
La catalyse
Un catalyseur n’est pas consommé pendant la réaction même si il peut réagir pour former un
intermédiaire. Il sera régénéré à une étape ultérieure.
- Catalyseur homogène: il existe dans la même phase que les réactifs (gaz, liquide, solide en
solution).
- Catalyseurs hétérogènes: il existe dans une phase différente de celle des réactifs (solide).
La catalyse enzymatique
Les enzymes (protéines) sont les catalyseurs biologiques. Elles sont très précises.
Influence de [S]
- v = k′ [S]0 = k′′
- v = k [S]
Influence de [E]
Réaction d’ordre 1
v = k [E ]
Influence du pH
Enzymes = protéines = acides aminés = —COOH (fonction acide) et —NH2 (fonction acide).
Chaque enzyme possède son acidité optimale. De plus certaines fonctions acides doivent être
déprotonées et d’autres pas. On peut donc stopper une activité enzymatique en ajustant le pH.
Influence de la température
7
Chapitre 7
L’équilibre chimique
Intro
L’équilibre chimique impose l’existence d’une réaction inverse non négligeable. Lorsque la
concentration en produits augmente, la vitesse de la réaction inverse va elle aussi augmenter
jusqu’à devenir égale à la vitesse de la réaction directe ➜ le système a atteint son équilibre.
Malgré que d’un point de vue quantitatif les concentrations en réactifs et en produits restent
constantes, il faut garder à l’esprit que l’équilibre est dynamique et que les réactions se passent
en continu.
Constante d’équilibre
[C ]céq[D]déq Produits
Kc =
[A]aéq[B]béq Réactifs
Quand on a à faire à des gaz, il est plus facile de mesurer des pressions que des concentrations.
On définit ainsi une constante d’équilibre de pressions:
(PA)a(PB )b Réactifs
Équilibre hétérogène
Les réactifs et les produits sont présents dans différentes phases. On doit faire attention à la
constante d’équilibre:
- Les concentrations en solides purs et liquides purs ne sont pas incluses dans l’expression de la
constante d’équilibre car leurs concentrations ne varient pas, seules leurs quantités varient.
- Seules les concentrations en gaz et en solutés en solution sont prises en compte car ce sont
les seules à varier.
➜ dans le cas d’un équilibre hétérogène, on ne considère que les espèces dans l’état le moins
condensé.
1
Chapitre 7
Utilisation de la constante d’équilibre
En règle général:
- Si 10-3 < Kc < 103 , les concentrations en produits et en réactifs sont égales
Pour connaitre la direction d’une réaction, on doit calculer le quotient de réaction Qc, il s’agit de
la même expression mathématique que Kc sauf qu’on utilise des concentrations à un temps
donné et non à l’équilibre.
[C ]ct[D]dt
Qc =
[A]at[B]bt
2
Chapitre 7
Lorsque l’on synthétise, le but est d’optimiser la conversion des réactifs en produits. Cette
conversion est relativement facile suivant si la valeur de Kc est élevée et bien plus difficile si la
valeur de Kc est faible
- un changement de pression
- un changement de volume
- un changement de température
Changement de concentrations
Si l’on augmente le volume (ce qui abaisse la pression), le système va évoluer vers le membre de
de l’équation chimique produisant le plus de moles de gaz.
Inversement, si l’on diminue le volume (ce qui augmente la pression), le système va évoluer vers le
membre de l’équation chimique produisant le moins de moles de gaz.
En revanche, la composition d’un mélange à l’équilibre n’est pas affectée par une variation de
pression s’il n’y a pas de changement dans le nombre de moles de gaz lors de la réaction.
De plus, pour un équilibre hétérogène, le changement de pression peut être ignoré pour les
solides et les liquides purs.
Changement de température
3
Chapitre 7
Démonstration:
kd [C ] [D]
À l’équilibre, on a: kd [A] [B] = ki [C ] [D] ou =
ki [A] [B]
[C ]c [D]d kd
Or, Kc = DONC, = Kc
[A]a [B]b ki
• Si kd >> ki , Kc est grand, la réaction directe est complète, la réaction est dite irréversible.
• Si kd = ki, Kc = 1, les concentrations en réactifs et en produits à l’équilibre sont égales, la
réaction est dite réversible.
−Ea
La relation d’Arrhenius nous dit que: k= A e RT
4
Chapitre 7
Équilibre de solubilité
Lors de la dissociation d’un solide ionique en milieu aqueux, nous avons une réaction de type :
Etant donné que les espèces solides ne sont pas prises en compte lors du calcul de la constante
d’équilibre :
Kc = [X ]a [Y ]b = KPS
KPS = produit de solubilité. Son expression permet de calculer la solubilité d’un solide.
Il existe entre ce Kps et la valeur S de solubilité une relation. Néanmoins, elle diffère selon le
nombre d’ions formés par dissociation.
[X ] [Y ]
La solubilité S est donnée par: S= =
a b
L’ajout d’un ion commun est l’ajout d’un ion déjà présent dans l’équilibre. On aura alors une
augmentation de la concentration de cet ion déplaçant l’équilibre vers la gauche.
Effet d’ion commun: la solubilité d’un sel est réduite en présence d’un électrolyte possédant un
ion commun avec ce sel.
5
Chapitre 7
Influence du pH
Un pH acide a une faible concentration en OH- et une forte concentration en H+. Cet ajout d’H+
est un cas particulier d’effet d’ion commun.
Ces complexes de coordination tel que [Ag(NH3)2]+ ou [Fe(SCN)6]3- sont aqueux dès le départ et
se solubilisent très bien car ils sont très dissociables en leur ions et une fois solubilisé, ils
maintiennent les ions en solution sans se recombiner facilement.
Les complexes sont fortement chargés, ils sont donc solubles dans l’eau puisque "les semblables
dissolvent leurs semblables".
[Ag + ][NH3]2
Kd = = 3,98 10−8 M 2
[[Ag (NH3)2] ]
+
6
Chapitre 8
Intro
Selon Brönsted:
- Un ampholyte peut à la fois donner et recevoir des protons, cela dépend de l’autre espèce en
solution.
Cette dissociation est limitée à un état d’équilibre (pratiquement complète pour un électrolyte fort
et limitée à un équilibre pour les électrolytes faibles).
L’eau est un ampholyte. Cette propriété fait que l’eau est un électrolyte très faible, il ne se
dissocie que très partiellement:
[H3O + ][OH −]
Kc = [H2O] = cste dans les solutions aq.
[H2O]2
On peut définir le produit ionique de l’eau (=constante d’autoprotolyse), qui est constant dans
toutes les solutions:
Dans les solutions d’eau pure (neutre), la concentration en H3O+ est égale à la concentration en
OH-. Elles valent donc chacune 10-7 M.
Notion de pH
1
Chapitre 8
HCl (+ H2O) → H + + Cl −
Cette incapacité à récupérer leurs ions pour reformer une molécule caractérise les entités fortes.
Les entités conjuguées sont donc nulles puisqu’elles ne peuvent produire la réaction inverse.
Ce sont des électrolytes forts, ils sont donc conducteurs. La conductivité est proportionnelle au
nombre d’ions disponibles.
Formule simplifiée:
Ces deux formules ne sont valables que si les concentrations en acides forts et en bases fortes
ne sont pas trop faibles. Si ce n’est pas le cas, on ne peut plus négliger les concentrations en H+
et en OH- venant de la dissociation de l’eau.
Ce sont des électrolytes faibles, ils se dissocient donc partiellement en leurs ions constitutifs. La
réaction étant réversible, on peut traduire la dissociation d’un acide faible ou d’une base faible par
une constante d’équilibre.
Constante de dissociation
[H3O + ][Ac −]
La constante d’acidité vaut: Ka =
[H Ac]
Pour éviter de manipuler des exposants, on va utiliser les pKa: pKa = −log Ka
Pour un acide, plus pKa est grand, plus Ka est petit et plus la dissociation est faible.
2
Chapitre 8
Pour une base faible d’équation: NH3 + H2O ⇌ NH4+ + OH −
[NH4+ ][OH −]
La constante de basicité vaut: Kb =
[NH3]
Pour éviter de manipuler des exposants, on va utiliser les pKb: pKb = −log Kb
Pour une base, plus pKb est grand, plus Kb est petit et plus la dissociation est faible.
Il existe une relation entre Ka et Kb pour une paire acide-base conjuguée (1 même couple):
➜ pKa + pKb = 14
Pour les entités fortes, le pKb ou le pKa est tellement faible, qu’il n’en existe même pas.
Pourcentage de dissociation
Il est aussi possible de calculer le pourcentage de dissociation d’un acide faible en solution
aqueuse à partir du Ka, en effet plus Ka est grand, plus l’acide est dissocié. Mais, le Ka se
calculant sur base des concentrations en [H3O+], il faut faire attention à la réaction d’autoprotolyse
de l’eau.
La dissociation d’un acide faible sur base du Ka ne peut se faire que si la constante d’acidité est
(très) supérieure à la constante de l’eau (Ka >>> Keau) ➜ [H3O + ] = [Ac −]
Dans le cas où Ka ne pourrait pas être utilisé pour calculer la concentration d’acide dissocié, il
devient obligatoire de réaliser un tableau d’avancement.
Après avoir calculé la concentration d’acide dissocié, il convient d’utiliser la formule générale du
pourcentage de dissociation:
[ for m e d éprotonée]
% d iss = × 100
[ for m e protonée]
Lorsque la concentration de la forme protonée augmente, le pourcentage de dissociation diminue.
Calcul de pH
1
Acide faible: pH = ( pKa −log Ca)
2
➜ à utiliser si: Ca > 100 Ka et Cb > 100 Kb
1
Base faible: pH = 14 − ( pKb −log Cb)
2
1 1
ou pH = 7+ pKa + log Cb ➜ plus utilisée car on nous donne les pKa
2 2
➜ à utiliser si: Cb > 10-12 / Ka
Lors d’un changement de concentrations, les fluctuations de pH d’un AF sont plus importantes
que celle d’un af.
3
Chapitre 8
Acides polyprotiques
Les acides polyprotiques sont des acides qui contiennent plus d’un proton dissociable pour la
réaction.
Chaque étape de dissociation ayant sa propre valeur de Ka, on a donc autant de Ka que de
protons dissociés. Ces valeurs de Ka vont diminuer en fonction de l’avancement de la
dissociation: Ka1 > Ka2 > Ka3.
En effet, il est plus facile de retirer un H+ d’une espèce non chargée tel que H2CO3 que d’une
espèce chargée négativement comme HCO3-.
Il apparait que si Ka1 >>> Ka2, le pH se base uniquement sur la première dissociation.
Effet d’ion commun = déplacement d’un équilibre causé par l’addition d’un composé ayant un
ion commun avec les substances dissoutes. Le système réagit en consommant cette ion commun
pour rétablir l’équilibre (déplacement partant de l’ajout).
Influence du pH car:
- si [H3O+] diminue en étant consommé avec l’ion commun (ajout du côté de H3O+), le pH
augmente.
- si [H3O+] augmente grâce à la consommation de l’ion commun (ajout de l’autre côté de H3O+),
le pH diminue.
Une solution tampon est une solution d’ion commun. Elle contient un acide faible et sa base
conjuguée et résiste au changement de pH important suite à l’ajout d’un acide ou d’une base.
CO2 (aq) + 2H2O (l) ⇌ H2CO3 (aq) + H2O (l) ⇌ H3O + (aq) + HCO3−(aq)
Dans les solutions tampons, la valeur du Ka est très proche de celle de la concentration en H3O+.
Elles diffèrent d’un facteur égal au rapport des concentrations en acide faible/base faible.
[H Ac]
Cette relation s’exprime par: [H3O + ] = Ka
[Ac −]
4
Chapitre 8
Grace à ce rapport, il est possible de calculer le pH d’une solution tampon par l’équation de
Henderson-Hasselbalch:
[ba se]
pH = pKa + log
[acid e]
L’idée étant de sélectionner un acide faible de pKa proche de la valeur de pH désirée et d’ajuster
les rapports des concentrations dans l’équation de Henderson-Hasselbalch.
Capacité d’un tampon = mesure de la quantité d’acide ou de base que la solution peut absorber
sans changement de pH significatif.
- Nombre de moles d’acide faible et de sa base conjuguée présents dans la solution (plus le
nombre de moles est grand, plus la capacité sera grande à volumes égaux).
- Du volume de solution (plus le volume est important, plus la capacité est grande à des
concentrations égales).
Détermination du pH
HIn ⇌ H + + In−
En milieu acide, la [H+] est élevée et l’équilibre est déplacé vers la gauche → La couleur de HIn
domine.
En milieu basique, la [H+] est faible et l’équilibre est déplacé vers la droite → La couleur de In-
domine.
Il est possible de différencier 2 couleurs si les molécules de l’une sont 10 fois plus concentrées
que celles de l’autre:
[HIn]
- Si [In−] ≥ 10, la couleur HIn domine.
[HIn]
- Si [In−] ≤ 0,1, la couleur In- domine.
Au point de virage, les deux formes de l’indicateur coloré coexistent dans la solution mais leurs
concentrations respectives diffèrent, une solution d’indicateur coloré est donc une solution
tampon au rapport acide/base variable.
pH = pKHIn ± 1
La zone de virage se produit donc dans un intervalle de deux unités de pH empêchant une
mesure précise, il est donc important de ne pas mettre trop d’indicateur coloré car ce dernier
pourrait changer le pH de la solution.
5
Chapitre 8
Courbe de titrage
Titrant = solution de concentrations connue qui est ajoutée à la solution titrée = solution de
concentration inconnue.
Lors du titrage d’un acide fort par une base forte, la réaction
qui se produit est complète, et le saut de pH est important.
Dans le cas d’un titrage d’une base forte pas un acide fort, la courbe est
similaire mais démarre du haut de l’axe du pH (pH basique) pour finir en bas
de l’axe, la courbe est donc la même mais inversée.
Après le PE, le pH évolue comme lors du titrage d’un AF par une BF.
La hauteur du saut dépend de la force de l’acide: plus l’acide est faible, plus le saut est faible.
6
Chapitre 8
Titrage d’une base faible par un acide fort
Après le PE, le pH évolue comme lors d’un titrage d’une BF par un AF.
pKa1 + pKa2
➜ pH =
2
Entre les deux PE, on assiste une nouvelle fois à un
effet tampon, la moitié de l’ampholyte est converti en
base et l’autre moitié joue l’effet tampon.
➜ Il aura fallu deux moles de base pour neutraliser une mole d’acide diprotique.
Les acides polyprotiques sont souvent des acides aminés. Pour un acide aminé, la valeur de pH
au premier PE est appelée le point isoélectrique, la concentration en HA est maximale et les
concentrations en H2A+ et A- sont minimales et égales. On parle alors de forme zwitterionique.
7
Chapitre 8
Lors du titrage, on neutralise une solution de concentration inconnue à l’aide d’une solution de
titre connu. La mesure du volume ajouté permet de déterminer la concentration de la solution
inconnue mais cela dépend du nombre de proton H+ à neutraliser.
• Pour n protons: Cb . Vb = n. Ca . Va
En plus des hydroxydes, la solubilité d’autres sels contenant des anions basiques est aussi
influencée par le pH tel que: CN-, PO42-, S2-, F- qui sont des bases conjuguées d’acides faibles.
En revanche, le pH n’affecte pas la solubilité des sels contenant des anions provenant d’acides
forts comme Cl-, Br-, I-, NO3-, ClO4- car ceux-ci pas protonés par H3O+ puisqu’il s’agit de bases
nulles.
Exercices
Pour savoir si un composé est plus soluble en milieu acide que dans l’eau pure, on doit:
Pour savoir si on peut séparer 2 cations d’une solution en se plaçant dans certaines conditions
(pH = x et [H2S] = x): MÉTHODE DES SULFURES
3. Calculer les Kps des 2 nouveaux composés formés de l’assemblage d’un des cations avec
l’ion
➜ Séparation possible
8
Chapitre 8
Pour calculer la S d’un composé contenant des OH- dans une solution tamponnée à pH = x:
9
Chapitre 9
Thermodynamique chimique
Avant propos
L’enthalpie ΔH0réaction
L’énergie thermique se mesure sous forme de température et est une forme d’énergie cinétique
associée aux mouvements moléculaires.
La chaleur est la quantité d’énergie cinétique transférée d’un objet à un autre suite à une
différence de température entre eux.
L’énergie chimique quant à elle est une forme d’énergie potentielle contenue dans les liaisons
chimiques, cette énergie potentielle pouvant devenir de l’énergie thermique ou toute autre forme.
Si ΔH > 0: la réaction (système) a besoin d’énergie → réaction endothermique (Tf < Ti).
Si ΔH < 0: la réaction (système) libère de l’énergie → réaction exothermique (Tf > Ti).
- 1 M
- T = 25°C
La chaleur transférée durant une réaction peut être mesurée à l’aide d’un calorimètre. La variation
d’enthalpie est proportionnelle à la quantité de chaleur dégagée:
q = c . m . ΔT = ΔH
c = chaleur spécifique
m = masse
ΔT = Tf - Ti
Nous pouvons aussi calculer la variation d’enthalpie en utilisant les variations d’enthalpies de
formations:
∑ ∑
Par définition, ∆H0f d’un élément vaut zéro car la variation d’enthalpie pour la formation d’un
élément à partir de lui-même vaut zéro.
1
Chapitre 9
Calcul du ΔHréaction en utilisant les énergies de liaison
L’énergie d’une liaison X—Y = la variation d’enthalpie ΔH0 accompagnant la formation d’une
mole de liens covalents X—Y au départ d’atomes individuels X et Y à l’état gazeux.
Sa valeur est souvent négative car la formation d’une liaison est exothermique.
0
∑ ∑
On a donc: ΔHréaction= Eliaisond es produ its − Eliaisond es réactifs
Notion d’entropie
Selon les premières observations, toute réaction dégageant de la chaleur est spontanée, or, on
s’est aperçu que ce n’était pas toujours le cas. Il a donc fallu introduire une nouvelle
caractéristique : l’entropie S.
Nous pouvons donc dire que la réaction est spontanée car il y a une augmentation dans le
désordre moléculaire.
ΔS = Sfinale − Sinitiale
Entropie et température
L’entropie est une mesure du désordre moléculaire, elle est donc associée à la distribution des
molécules mais aussi aux mouvements moléculaires, augmentant dès lors avec la température.
On a un saut car on change d’état et le désordre augmente.
Entropie de vaporisation
Entropie de fusion
On peut définir l’entropie molaire standard S° comme l’entropie d’une mole de substance pure
sous une pression de 1 atm à une température spécifique.
!! Les valeurs de S° sont pour une mole, il faut donc les multiplier par les coefficients !!
2
Chapitre 9
Tout processus conduisant à l’accroissement de l’ordre du système (ΔSsystème < 0) doit être
exothermique (ΔHsystème < 0) pour être spontané de sorte qu’il y ait un accroissement du désordre
de l’environnement (ΔSenvironnement > 0) suite au transfert de chaleur à l’extérieur du système.
➜ Deuxième loi de thermodynamique: Tout système isolé (univers) évolue spontanément vers
un plus grand désordre, c’est à dire dans le sens d’une augmentation de son entropie totale.
ΔHsystème
ΔSsystème = ΔSréaction et ΔSenvironnement = −
Tenvironnement
ΔSenvironnement ∝ − ΔHsysteme :
- Si l’enthalpie est négative (ΔHsystème < 0), la réaction est exothermique, le système fournit de la
chaleur à l’environnement et la valeur d’entropie de l’environnement augmente (ΔSsystème > 0).
- Si l’enthalpie est positive (ΔHsystème > 0), la réaction est endothermique, l’environnement fournit
de la chaleur au système et la valeur d’entropie de l’environnement diminue (ΔSsystème < 0).
1
ΔSenvironnement ∝ :
Tenvironnement
- Si l’environnement est à basse température, le désordre sera faible. Un ajout de température
aura une influence significative sur le désordre total ➜ ΔSenvironnement élevé.
3
Chapitre 9
L’énergie libre de Gibbs est une nouvelle quantité thermodynamique s’intéressant plus au
système qu’a l’environnement: Gsystème = Hsystème − TSsystème
Cependant, quand on dit d’une réaction quelle est exothermique ou endothermique, seule la
variation d’enthalpie est incluse, on ne tient pas compte de l’entropie.
+
Non-spontanée à basse T
3 + + 2NH3 (g ) → N2 (g ) + 3H2 (g )
- Spontanée à haute T
Lorsque tous les composés sont dans leurs états standards, on a la variation d’énergie libre
0 0 0
standard: ΔGsyst ème = ΔHsystème − TΔSsystème
4
Chapitre 9
Valeur d’énergie libre et équilibre chimique
ΔG°f nous donne les directions des réactions spontanées lorsque les réactifs et les produits sont
dans leurs états standards. Cependant, en pratique, on a deux problèmes:
[A]a[B]b
Nous pouvons donc établir une relation entre la valeur d’énergie libre de Gibbs et la constante
d’équilibre:
ΔG° ln K K Résultat
ΔG° < 0 ln K > 0 K>0 L’équilibre est principalement déplacé vers les produits ➜ spontané
ΔG° > 0 ln K < 0 K<0 L’équilibre est principalement déplacé vers les réactifs ➜ non-spontané
ΔS0 ΔH 0 1
Donc, ln K = − (équation de Van’t Hoff)
R R T
ΔH 0 ΔS0
Pente = − Ordonnée à l’origine:
R R
Sachant que R est une constante, on peut déterminer
graphiquement la valeur de ΔH° et ΔS°.
R ( T2 T1 )
K2 ΔH 0 1 1
Nous pouvons aussi écrire l’équation de Van’t Hoff sous la forme: ln = − −
K1
Cette forme est utile si nous devons déterminer K2 à une température T2 en connaissant K1 à T1,
ou pour calculer ∆H° en connaissant deux valeurs de K à deux valeurs de T différentes.
5
Chapitre 10
Avant-propos
L’électrochimie est l’étude de la relation entre une réaction chimique et un travail électrique.
Réaction rédox = réaction via un transfert d’électron du réactif avec la plus faible attraction
pour les électrons vers le réactif avec une plus forte attraction pour les électrons (réaction acide-
base: transfert de protons).
OXYDATION: perte d’électrons → l’atome est oxydé → l’atome est l’agent réducteur → NO ↑
RÉDUCTION: gain d’électrons → l’atome est réduit → l’atome est l’agent oxydant → NO ↓
Ce nombre d’oxydation permet de voir si l’atome est riche, neutre ou pauvre en électrons. Dans le
cas des ions monoatomiques, le nombre d’oxydation est égal à la charge de l’ion (Ca2+, Na+,
O2-...). Mais dans le cas des ions polyatomiques, il est déterminé par toute une série de règles :
• Fluor: NO = -1
Pour résoudre une équation globale d’oxydoréduction, nous allons la scinder en deux demi
équations: - Une demi-équation qui décrit l’oxydation
Exemple: ClO − (aq ) + Cr (OH )−4 (aq ) → Cr O42− (aq ) + Cl − (aq ) !! Ici, milieu basique !!
1) Écrire les demi-équations: ClO − (aq ) → Cl − (aq ) et Cr (OH )−4 (aq ) → Cr O42− (aq )
2) Équilibrer les demi-réactions en commençant par les atomes autres que H et O puis équilibrer
les H et O en rajoutant des H2O et H+ : ClO − (aq ) + 2H + → Cl − (aq ) + H2O
3) Équilibrer les demi-réactions pour les charges en ajoutant des électrons et multiplier chaque
demi équation par un coefficient pour avoir une égalité dans le nombre d’électrons échangés:
ClO − (aq ) + 2H + + 2e − → Cl − (aq ) + H2O × 3
3ClO − (aq ) + 2Cr (OH )−4 (aq ) → 3Cl − (aq ) + 3H2O + 2Cr O42− (aq ) + 2H +
3ClO − (aq ) + 2Cr (OH )−4 (aq ) + 2OH − → 3Cl − (aq ) + 3H2O + 2Cr O42− (aq ) + 2H + + 2OH −
➜ 3ClO − (aq ) + 2Cr (OH )−4 (aq ) + 2OH − → 3Cl − (aq ) + 5H2O + 2CrO42− (aq )
1
Chapitre 10
- Les cellules galvaniques ("voltaïques") dans laquelle une réaction spontanée génère un
courant électrique
- Les cellules électrolytiques dans laquelle un courant électrique produit une réaction non
spontanée.
Si une réaction spontanée a lieu dans une cellule électrochimique, une partie de l’énergie libérée
est convertie en énergie électrique, c’est ce principe qu’exploite la pile:
Pour avoir une pile, on doit séparer les deux composants permettant le passage des électrons
dans un pont électrique → courant.
Le pont salin permet de conserver un équilibre des charges → mouvements des ions: des anions
(SO42-) partent du compartiment cathode vers le compartiment anode et des cations (Na+) vont du
compartiment anode vers le compartiment cathode. Les cations Zn2+ provenant de l’oxydation
migrent vers le pont salin.
Notation simplifiée:
|| = pont salin
Anode Cathode
| = changement d’état
Sens des électrons
Si "," → même phase ➜ on doit rajouter une électrode solide de platine ➜ | Pt(s)
Si 2 états différents mais pas de solide, on doit rajouter une électrode solide (métal inerte) → | Pt(s)
Force électromotrice = différence d’énergie potentielle électrique mesurée entre les deux
électrodes suite au passage d’un courant d’électrons.
- des concentrations
- de la température
2
Chapitre 10
La valeur de la force électromotrice est reliée à la réaction d’oxydoréduction et est la somme des
potentiels électriques des deux demi-réactions (potentiels d’électrode). Nous étant impossible de
mesurer le potentiel d’une électrode isolée, on va définir le potentiel d’une électrode de référence,
l’électrode d’hydrogène, comme étant égal à 0 pour ensuite mesurer le potentiel relatif des
autres électrodes.
0 0 0 0 0 0
Par convention, Ecellu le = Eréactio n = Ecath o d e − Ean o d e Ecath o d e > Ean o d e
Exemple:
0 0
Si nous mesurons le potentiel pour la borne de zinc, Ecell = 0 − EZn 2+ /Zn = − 0,76 V
0 0
Si nous mesurons le potentiel pour la borne de cuivre, Ecell = ECu 2+ /Cu − 0 = 0,34 V
0 0 0 0 0
Ecell = Ecath o d e − Ean o d e = ECu 2+ /Cu − EZn 2+ /Zn = 0,34 V − (−0,76 V ) = 1,10 V
Plus les valeurs de demi-équations vont être éloignées, plus la force électromotrice sera grande.
Plus la valeur de E° est élevée, plus facilement se passe la réaction (dans le sens de la réduction).
Agent Agent
oxydant réducteur
plus fort plus faible
- E°cellule > 0
- Un agent oxydant réagit avec n’importe quel agent réducteur qui se trouve plus bas dans la
liste.
3
Chapitre 10
L’équation de Nernst
Nernst s’est intéressé à l’influence des concentrations des électrolytes sur la force électromotrice.
Il remarqua que la force électromotrice était indépendante de la taille des électrodes et du volume
de solutions mais dépendante des concentrations en réactifs, dans notre cas en Cu2+ et Zn2+.
Il dépend de l’énergie libérée tel que W ↔ -∆G (signe - car il s’agit d’une réaction spontanée donc
ΔE > 0 et ΔG < 0).
0 0
On a donc ΔGréactio n = − n FEréactio n (1) ➜ à l’état standard: ΔGréactio n = − n FEréactio n (2)
0 0
Sachant que ΔGréactio n = ΔGréactio n + RT ln Q (3) ➜ ΔGréactio n = − RT ln K (4)
0 RT
En combinant (2) et (4), on obtient: Eréactio n = ln K ➜ autre façon de calculer la cste d’éq
nF
(n F)
0 RT
Eréactio n = Eréactio n − ln Q où Q est fonction des concentrations
( nF )
0 2,303 RT
En utilisant des log plutôt que des ln, on obtient: Eréactio n = Eréactio n − log Q
Si dans un exercice le sens de la réaction nous est inconnu (on ne sait pas quel couple fait la
réduction) ➜ on calcule le potentiel rédox dans le sens de la réduction pour chaque couple
séparément.
( nF )
0 2,303RT [Red ]b
On aura EOx/Red = EOx/Red − log
[Ox]a
Le couple ayant le potentiel le plus élevé se trouve à la cathode et fait donc la réduction
4
Chapitre 10
Si on a pas d’infos pour trouver K (concentrations), on va chercher les E° des deux couples.
Si on a pas d’infos pour utiliser la formule correspondant au chapitre, aller dans le formulaire et
prendre des infos pour utiliser les formules des autres chapitres.
[C ]c [D]d
1. À partir des concentrations: Kc =
[A]a [B]b
0
2. À partir de données thermodynamiques: ΔGréactio n = − RT ln K
0 RT
3. À partir de données électrochimiques: Eréactio n = ln K
nF
Si l’on considère la pile de Daniell et que l’on y applique les formules, nous trouvons un E° positif
ce qui nous indique une réaction spontanée. Initialement, les concentrations en Cu2+ et en Zn2+
sont égales, donc Q = 1 et E = E° (conditions standards).
Puis, au cours de la réaction, la concentration en Zn2+ augmente et celle de Cu2+ diminue, Q est
donc supérieur à 1 et la valeur du potentiel (E) diminue. Plus on avance dans la réaction, plus le
potentiel diminue, une fois E = 0, l’équilibre est atteint (ΔG = 0). Les piles ne débitent pas du
courant jusqu’à ce que tous les réactifs soient consommés mais jusqu’à l’équilibre.
Si on démarre avec une concentration en Zn2+ inférieur à celle en Cu2+, Q sera inférieur à 1 et le
potentiel de la pile sera supérieur à E°. Lorsque Q vaudra K, il n’y aura plus de différence de
potentiel et E sera égal à 0.
5
Chapitre 10
Si des ions H+ ou OH- interviennent dans une demi-réaction, son E° sera fonction du pH.
0 0
Eacid e > Ebasiq u e Plus on a d’H+, plus le potentiel est élevé.
L’ajout d’un agent complexant influence la valeur de E°. Complexer l’oxydant revient a diminuer
son pouvoir oxydant. Complexer le réducteur revient a diminuer son pouvoir réducteur.
Jusqu'à maintenant nous avions parlé de cellules électrolytiques, néanmoins il existe aussi des
piles de concentration.
En effet, la concentration influence la valeur du potentiel standard et la réaction prend fin lorsque
l’équilibre est atteint:
Pile à combustible
Pile à combustible = cellule galvanique qui requiert un apport continu de réactifs pour fonctionner.
Elle fournit de l’énergie aussi longtemps qu’on l’approvisionne en réactifs.
- non-polluante
Source d’hydrogène:
- Décomposition du méthane (gaz naturel) CH4 (g) + H2O (g) → 3 H2 (g) + CO (g)
6
Chapitre 10
Électrolyse de l’eau
L’eau ne se décompose cependant pas spontanément en hydrogène et oxygène (ΔH > 0), il ne
s’agit donc pas d’une cellule galvanique.
- On construit une cellule avec deux électrodes non-réactives (Pt) immergées dans
l’eau.
- On ajoute du H2SO4 0,1M car l’eau est un électrolyte trop faible pour conduire
les ions).
- On applique une force électromotrice via une batterie (besoin d’un apport
d’électricité).
➜ Formation de H2 et O2.
7
Chapitre 11
Le nombre de liaisons que peut établir un atome dépend du nombre d’électrons de valence requis
pour remplir sa couche de valence et donc atteindre l’octet → configuration des gaz nobles.
Les paires d’électrons libres ne sont pas impliquées dans les liaisons mais peuvent agir en tant
que nucléophiles (donneur d’électrons = base selon Lewis) ou en tant qu’électrophiles (receveur
d’électrons = acide selon Lewis).
Orbitales hybrides
C—C
• Hybridation sp3
1 liaison σ
C=C
1 liaison σ
• Hybridation sp2
+
1 liaison π
C≡C
1 liaison σ
• Hybridation sp
+
2 liaisons π
- Liaisons π: recouvrement latéral et issues d’une mise en commun d’électrons de deux nuages
de charges.
Projection de Cram
1
Chapitre 11
Acides et bases
Selon Lewis:
Formes de résonance
Délocalisation des électrons au sein d’une molécule, seuls les électrons des paires libres et des
liaisons π peuvent se déplacer → la résonance n’existe que lorsqu’on a une paire libre et des
liaisons π.
Les groupements fonctionnels sont des groupes d’atomes possédant une certaine réactivité. La
réactivité des molécules organiques est donc dépendante des groupements fonctionnels qu’elle
contient, et ce, peu importe sa taille ou sa complexité.
Groupes fonctionnels avec des C liés simplement avec des atomes électronégatifs:
C≡N : nitrile
Alcanes
Plus leur chaîne hydrocarbonée est longue, plus les forces des liaisons intermoléculaires sont
importantes et plus on libère de l'énergie en les brisant.
Les groupes alkyles sont des chaînes de groupements hydrocarbonés, dont le nom dérive
directement de celui des alcanes, ils sont de formule générale : CnH2n+1.
3
Chapitre 12
• Réactions polaires: les deux électrons sont donnés par le même réactif.
Réactions polaires
Il s’agit d’une attraction électrique entre charges partielles positives et négatives dans des
groupes fonctionnels. Il ne faut pas oublier que même les molécules globalement neutres
possèdent des charges partielles positives et négatives.
Le C est toujours δ+ sauf lorsqu’il est lié à un atome de plus faible EN (métaux, souvent Li et Mg).
Plus cette charge partielle sur le C est importante, plus il sera réactif. Un carbone sera donc plus
réactif en milieu acide car l’acide va accentuer la charge positive portée par le carbone:
Pour décrire les espèces impliquées dans les réactions polaires, on utilise les termes de
nucléophile et d’électrophile:
- Nucléophile Nu-: substance donnant des électrons à une substance pauvre en électrons. Il est
neutre ou chargé négativement.
- Électrophile E+: substance acceptant des électrons d’une substance riche en électrons. Il est
neutre ou chargé positivement.
Les composés neutre sont donc à la fois des électrophiles et des nucléophiles. Comme par
exemple H2O étant une molécule nucléophile par ses paires d’électrons libres et électrophile car
elle peut donner des H+.
1
Chapitre 12
Exemple de réaction polaire
C sp2 C sp3
- Addition: A + B → C
- Ajout d’H2O → donne un alcool (on doit donc briser une de ses liaisons O—H).
Cette réaction se déroule en 3 étapes + 1 étape préliminaire (plusieurs étapes → une détermine la
vitesse):
• Étape préliminaire: catalyse par un acide (H2SO4) qui permet de transformer H2O en H3O+
(molécule activée) → meilleur donneur d’électrons = électrophile.
!! Se demander où sont les zones riches et pauvres en électrons pour comprendre les
mécanismes !!
Alcènes et alcynes
Avant-propos
→ C sp2
→ CnH2n-2
→ C sp
Nous avons vu lors du chapitre précédent l’addition électrophile d’une molécule d’eau en milieu
acide sur un alcène (nucléophile).
Néanmoins, H2O n’est pas la seule molécule permettant une addiction électrophile sur un alcène,
il est aussi possible d’ajouter du HBr, HCl et HI.
Lors de la réaction d’addition électrophile, on ne sait pas sur quel carbone de la double liaison va
se fixer le H et son atome l’accompagnant, on a donc deux carbocations possibles nous donnant
chacun un produit différent.
➜ Règle de Markovnikov:
Lors de l’addition de HX à un alcène, le H s’attache au C lié avec le moins de groupes alkyles et le
X s’attache au C lié avec le plus de groupes alkyles.
Pourquoi? Car le carbocation le plus substitué est formé car plus stable.
1
Chapitre 13
Stabilité des carbocations
La stabilité du carbocation
varie avec la substitution.
Plus on a de liaisons C-H,
moins le carbocation est
stable.
L’augmentation de la stabilité des carbocations grâce à la substitution peut s’expliquer par deux
phénomènes :
- L’effet inductif: les groupes alkyles sont plus polarisables que les hydrogènes, les électrons
peuvent ainsi se déplacer plus facilement vers la charge positive du carbone et
donc la stabiliser plus facilement.
Lors de certaine réaction, on obtient le produit prévu par la règle de Markovnikov et un autre
produit (on garde les deux produits obtenus). Cela est du à un réarrangement du carbocation
intermédiaire.
Un H d’un C voisin au C+ va se déplacer vers celui-ci pour créer un deuxième carbocation plus
stable.
2
Chapitre 13
Un atome d’halogène s’additionne sur chacun des deux atomes de carbone porteurs de la double
liaison; il n’y a donc pas de problème de régiosélectivité lors de cette réaction.
Dans le cas de Br2, le mécanisme est différent de ceux vu précédemment car on ne passe pas
par un carbocation intermédiaire mais par un ion halogénium intermédiaire (ex: ion bromonium).
Ce passage par ce type d’intermédiaire permet d’expliquer le fait qu’on a une stéréochimie anti.
En effet, un atome de brome se forme de chaque côté du cycle car l’intermédiaire étant
triangulaire, l’autre atome de brome ne peut donc pas venir attaquer par le même coté.
➜ Réaction stéréosélective.
3
Chapitre 13
Formation d’halohydrine
Réaction d’un alcène avec un dihalogène en présence d’eau (addition électrophile). L’halohydrine
est en réalité un alcool halogéné
• Étape 2: - H2O (ici, nucléophile) donne une paire d’électrons et ouvre l’ion bromonium.
4
Chapitre 14
Isomérie
Avant-propos
Les isomères sont des molécules qui ont les mêmes formules mais des structures/connectivités
différentes, on distingue différents types d’isomères:
- Les isomères constitutionnels: molécules ayant la même formule brute mais dont la
connectivité entre les atomes diffère.
- Les stéréoisomères: molécules ayant la même formule brute et la même connectivité entre les
atomes mais leur structure tridimensionnelle est différente.
Isomères constitutionnels
Comme dit précédemment, les isomères constitutionnels diffèrent par la connexion des atomes
qui les composent, ces différences de connexions influencent de nombreux paramètres comme la
température de fusion et d’ébullition.
Ils peuvent se différencier par les groupes fonctionnels et par leur localisation.
Stéréoisomères
Les alcanes étant uniquement constitués de liaisons simples σ, ils sont de symétrie cylindrique et
la rotation autour de cette liaison se produit librement. Cette rotation fait que la géométrie change
constamment ➜ observation de différentes conformations.
- Forme décalée: conformation la plus stable et la plus basse en énergie, les C—H sont le plus
loin possible les unes des autres.
- Forme éclipsée: conformation la moins stable et la plus haute en énergie, les C—H sont plus
proches les unes des autres.
Dans le cas de molécules d’alcane possédant de plus gros substituants, la gêne stérique est plus
importante, la valeur énergétique l’est donc elle aussi.
Dans le cas de molécules comme le butane, qui possèdent plusieurs « gros » substituants, les
conformations sont multiples et le graphique d’énergie différent :
Les alcènes sont des composés contenant une ou plusieurs liaisons doubles.
Une liaison double est une liaison σ et une liaison π ce qui implique des carbones hybridés sp2.
Cette double liaison empêche la rotation. On ne parle plus de conformation mais de
configuration.
Cette rotation empêchée cause l’isomérie cis-trans créant des molécules structurellement
différentes:
- TRANS: les deux substituants sont sur des côtés opposés de la C=C.
- E: les deux substituants prioritaires sont sur des côtés opposés de la C=C.
1. Comparer les nombres atomiques des premiers atomes des substituants de chacun des
carbones séparément. Plus le nombre atomique est élevé, plus le composant est prioritaire.
2. Si la première règle ne suffit pas, il faut considérer les deuxièmes puis les troisièmes, …
atomes des constituants (il ne faut surtout pas faire la somme des nombres atomique, il faut
regarder celui avec le plus grand).
3
Chapitre 14
Les composés chiraux ont une activité optique: ils font tourner le plan de polarisation de la
lumière d’un angle 𝛼.
Pour rappel, la lumière est une onde électromagnétique qui oscille dans des plans
perpendiculaires à la direction de propagation. Si un faisceau de lumière est passé dans un
polariseur, un seul plan de propagation de l’onde est sélectionné: la lumière est dite plane
polarisée.
Cette lumière plane polarisée peut tourner sous l’effet d’un composé chiral:
α
[α]D =
l ×c
𝛼 = rotation observée
c = concentration
Les molécules faisant tourner le plan de polarisation de la lumière vers la droite (sens des aiguilles
d’une montre) sont DEXTROGYRES (+).
Les molécules faisant tourner le plan de polarisation de la lumière vers la gauche (sens inverse
des aiguilles d’une montre) sont LEVOGYRES (-).
Si l’on crée un mélange racémique, c'est-à-dire constitué en quantité égale, de composés chiraux
dextrogyres et levogyres, nous n’observerons aucun changement quant au plan de polarisation
de la lumière.
Il n’est pas pratique d’utiliser les faisceaux de lumière polarisée pour déterminer la configuration
du carbone asymétrique et donc si l’énantiomère est levogyre ou dextrogyre.
1. Classer les 4 substituants chiraux en fonction de leur nombre atomique (nombre atomique le
plus élevé = 1).
2. Si une priorité n’est pas établie avec la règle 1, comparer les nombres atomiques des seconds
atomes et ainsi de suite.
3. Les liaisons multiples sont considérées comme un nombre équivalent de liaisons simples.
Détermination de la configuration:
On place mentalement un observateur devant la molécule avec le substituant de plus basse
priorité (le numéro 4) rentrant dans le plan.
On relie ensuite mentalement les 3 autres substituants entre eux en allant de la plus haute vers la
plus basse priorité.
S’il y a plusieurs atomes asymétriques dans une molécule, il faut préciser la configuration pour
chacun d’eux.
5
Chapitre 14
Une même molécule possède donc des diastéréoisomères et des énantiomères:
Lorsqu’on doit comparer plusieurs molécules (isomères), si l’on sait que l’un des carbone
asymétriques est R ou S, on n’est pas obligé de refaire Fisher.
On regarde la position des deux substituants étant vers nous, si ils sont placés comme sur la
molécule de départ, le carbone reste R ou S, par contre, si ils sont inversés, le carbone R devient
S et le carbone S devient R.
Composé meso
C’est un stéréoisomère possédant au moins deux centres chiraux ayant les 3 mêmes
substituants, et un plan de symétrie moléculaire entre ces deux carbones chiraux. Il est
optiquement inactif. Il est achiral.
Les deux carbones chiraux doivent avoir une configuration opposée (RS ou SR), si ils sont RR ou
SS, on n’aura pas de compté meso.
Tuyaux exercice:
Pour trouver la configuration R ou S d’une molécule, on cherche d’abord les C*, une fois qu’on l’a
trouvé, on fait soit la projection de Newman, soit de Fisher.
8
Chapitre 15
Composés aromatiques
Nomenclature
Les composés aromatiques sont des composés de type benzène, si rien ne leur est attaché, on
parle de benzène, si il s’agit d’un CH2, on parle de benzyle, si il s’agit d’un alcool, on parle de
phénol et si il s’agit d’un autre groupement, on parle de phényl; tous les benzènes possèdent une
hybridation sp2.
Benzène mono-substitués
Alkyl-benzène
Exemple:
Benzène di-substitués
- De type ORTHO: les deux substituants sont sur des carbones voisins.
- De type PARA: les deux substituants sont sur des carbones opposés.
Exemples:
1
Chapitre 15
Benzène tri-substitués (et plus)
Exemples:
Stabilité
Le benzène est bien moins réactif que les alcènes car il est constitué d’une alternance de liaisons
carbone-carbone simple et double qui possèdent toutes la même longueur.
La molécule de benzène est plane, ses carbones forment des angles de 120° entre eux et sont
hybridés sp2 ce qui explique l’orbitale p non hybridée qui permet de former une liaison π.
Ces 6 orbitales p sont équivalentes, il est impossible de localiser les doubles liaisons à cause des
6 électrons π qui sont sans cesse délocalisés, ceci permet à toutes les orbitales p de se recouvrir
un peu avec les orbitales p de ses deux atomes voisins.
Cette délocalisation des électrons lui confère une très grande stabilité.
4n + 2 électrons π
Les composés aromatiques peuvent être hétérocycles, c’est à dire qu’on a remplacé un CH par
autre chose:
basique.
sp2 + p = déformation
2
Chapitre 15
➜ aromatique
Réactivité
➜ Pas d’addition électrophile sur les aromatiques car on perdrait la délocalisation et casserait
l’aromaticité.
Halogénoalcanes
Intro
Les halogénoalcanes sont des dérivés halogènes, composés d’H et d’halogène (F, Cl, Br, I) liés à
un carbone.
Ces dérivés halogénés, pas vraiment impliqués dans les processus biochimiques, subissent des
réactions de substitution nucléophiles et d’élimination. On s’en servira donc de modèle. Les
dérivés halogénés seront symbolisés par la lettre X.
Pour préparer ces dérivés halogénés, il faut pratiquer une addition électrophile de HX ou de X2 sur
les alcènes ou une addition de HX sur les alcools qui seront plus ou moins réactif selon leur
substitution.
Il est aussi possible de former des organomagnésiens, qui sont issus d’une réaction entre un
dérivé halogéné et du magnésium. Ces organomagnésiens sont constitués d’un atome de
carbone δ- ce qui fait de lui une base très forte capable de réagir avec un acide faible comme
H2O. La présence d’éther plutôt qu’un milieu aqueux est donc indispensable au bon déroulement
de la réaction pour éviter la réaction d’oxydoréduction entre l’organomagnésien et l’eau.
1
Chapitre 16
La substitution nucléophile d’ordre 2 se produit en une seule étape et crée une inversion de la
configuration. Tandis que la substitution nucléophile d’ordre 1 se produit en deux étapes et forme
un carbocation intermédiaire sp2, l’attaque du carbocation est donc possible aussi bien d’un côté
que de l’autre, ce qui forme un mélange racémique d’énantiomères.
Paramètres d’influence:
• L’effet stérique: La réaction SN1 est favorisée par la stabilisation du carbocation intermédiaire,
le plus encombré est donc le plus réactif.
• La nucléophilicité: La nucléophilicité n’a pas d’effet car le Nu- n’intervient pas dans l’étape
déterminante de vitesse.
• Le groupe partant: L’effet est le même que pour une SN2, il sera d’autant meilleur qu’il stabilise
bien la charge, c'est-à-dire qu’il sera peu réactionnel, une base faible est donc préférable.
• Le solvant: Lors d’une SN2, l’effet du solvant était la stabilisation du Nu-. Pour les SN1, on
regarde l’effet du solvant sur la stabilisation du carbocation intermédiaire. L’aproticité du solvant
est moins importante que lors des substitution nucléophile d’ordre 2. En revanche le solvant
doit être polaire.
5
Chapitre 16
Réaction d’élimination d’ordre 2
La réaction d’élimination d’ordre 2 utilise une cinétique d’ordre 2. Il s’agit dès lors d’une réaction
bimoléculaire, la concentration des deux réactifs intervient et la réaction se produit en une seule
étape. Elle se produit que lorsque le dérivé halogéné est traité par une base forte.
Mécanisme réactionnel:
Partie 1: - La base (B) attaque un H voisin et commence à enlever le H en même temps que la
double liaison C=C se forme et que le X s’en va.
Partie 2: - Une alcène neutre est produit lorsque la C—H est complètement brisée et que le X est
parti avec la paire d’électrons de la C—X.
Au cours de la réaction, les carbones sp3 deviennent sp2 avec une orbitale p non hybridée suite à
la création de la double liaison.
La réaction E2 est périplanaire, les 4 atomes impliqués dans la réaction (1H, 2C, 1X) se trouvent
donc dans le même plan. Les orbitales hybrides sp3 des C—H et des C—X redeviennent des
orbitales atomiques p et doivent donc se recouvrir pour former une liaison π, cela est plus facile si
les orbitales sont dans le même plan.
La molécule adopte donc une géométrie périplanaire anti: périplanaire afin de permettre le
recouvrement des orbitales p et anti car H et X sont sur des côtés opposés de la molécule
permettant aux réactions de se passer en même temps. La conséquence de cette géométrie
périplanaire anti est la formation d’un seul isomère d’alcène (E ou Z).
7
Chapitre 16
Les E1 sont aux E2 ce que les SN1 sont aux SN2.
Il s’agit dès lors d’une réaction unimoléculaire dans laquelle la concentration d’un seul réactif
intervient et qui se produit en deux étapes. Elle se produit que lorsque le dérivé halogéné est
traité par une base.
Mécanisme réactionnel:
Partie 1: - Dissociation spontanée d'un dérivé halogéné lors d’une réaction lente et limitante de
vitesse.
Partie 2: - Perte du H+ voisin (rapide), la paire d’électrons de la C-H forme la liaison π de la C=C.
Les réactions d’éliminations d’ordre 1 ne sont pas stéréosélective, les deux alcènes possibles
peuvent être formés, en revanche la règle de Zaitsev s’applique.
Les E1 et les SN1 commencent pas la même étape, elles forment un carbocation intermédiaire.
Elles se produisent en même temps lorsqu’un dérivé halogéné encombré est traité par un Nu
basique dans un solvant protique.
On assiste dès lors à une compétition entre les substitutions nucléophiles d’ordre 1 et les
éliminations d’ordre 1 car l’une se forme rarement sans l’autre.
8
Chapitre 17
Intro
- Pour former un alcool, on remplace un H pour un groupe alkyle (R). L’hydrogène restant lui
permet de former des LH ce qui explique une température d’ébullition encore relativement
haute.
- Pour former un éther, on remplace les deux hydrogènes par des groupes alkyles. En l’absence
d’hydrogène les LH sont impossibles, ce qui explique la basse température d’ébullition.
Alcool
Exemple d’alcools:
- Méthanol (CH3OH): précurseur de l’acide acétique (car en étant oxydé, il devient acide), solvant
puissant et hautement toxique.
- L’éthanol (CH3CH2OH), qui nécessite une haute fermentation, une purification par distillation et
qui est peu toxique (dans les boissons).
- Phénols, ils sont surtout présent dans les organismes vivants et font partie des désinfectants.
Ethers
Ils sont moins présents dans les organismes vivants, ils servent principalement en anesthésie, en
parfumerie et en tant que solvant. Leur caractéristique principale est un oxygène lié à deux
groupes alkyles.
Amines
Elles sont issues de dérivés organiques de l’ammoniaque et sont présentes chez les plantes et les
animaux, particulièrement pour constituer les acides nucléiques et les protéines. Leur
caractéristique principale est leur basicité et leur nucléophilicité causée par la paire d’électrons
libres disponible sur l’azote.
1
Chapitre 17
Amines
Leur nomination s’effectue en reprenant le principe des alcanes mais en précisant en préfixe le
nombre de groupements amine et leur position, si ils agissent en tant que groupes fonctionnels.
En revanche, si l’atome d’azote agit comme atome central, on nommera la molécule en précisant
les différents préfixes et en rajoutant "amine" à la fin.
• L’atome d’oxygène est hybridé sp3 créant des angles de 109° avec ses différents substituants.
- bf: ils subissent une protonation réversible par les AF pour former l’ion oxonium.
L’ion formé étant positif, il est stabilisé par des groupements électrodonneurs. Plus l’alcool
(réactif) est substitué, plus l’ion sera stabilisé par les groupements alkyles et plus l’alcool sera
basique (3° > 2° > 1°).
- af: ils subissent une dissociation partielle en solution aqueuse pour former l’ion alkoxyde.
L’ion formé étant négatif, il est stabilisé par des groupements électrocapteurs. Plus l’alcool est
substitué, moins l’ion sera stabilisé et moins l’alcool sera acide (1° > 2° > 3°).
3
Chapitre 17
Il faut aussi prendre en compte l’acidité plus importante des phénols causée par une meilleure
stabilisation de l’anion phénoxyde (base formée par le réaction acide du phénol) par résonance
(ce sont les électrons π et les paires libres qui basculent).
La charge négative de l’anion phénoxyde se retrouve en position ortho et para (plus acide). De
plus, les phénols substitués par des groupes électroattracteurs sont plus acides car ces groupes
permettent une meilleure stabilisation de la charge.
Les amines sont basiques et nucléophiles grâce à leur paire libre disponible sur l’azote (si non
dispo: amine non basique).
Les alcools peuvent être formés de différentes façons, l’ajout d’eau sur un alcène en est une mais
il est aussi possible de provoquer une réaction entre un réactif de Grignard (organomagnésien) sur
une double liaison C=O.
➜ se lie spontanément au C
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Chapitre 17
Le produit formé va dépendre du réactif de départ:
Mécanisme réactionnel:
- Oxygène stabiliser
Cette réaction se produit en milieu basique. Lors de la rupture de la liaison O-H, on perd un H+
(donneur de protons), la molécule se comporte donc comme un acide.
Le pKa du couple ROH/RO- vaut plus ou moins le pKa de l’eau, et est donc un ampholyte. Au
contact d’une base plus forte, la liaison se rompt.
RO- étant négatif, il se comporte comme un acide. Il est donc stabilisé par des groupements
électrodonneurs et déstabilisé par des groupements électrocapteurs.
À cause de l’accessibilité du proton, les alcools primaires sont plus acides que les secondaires
eux-mêmes plus acides que les tertiaires, car une base ayant un proton facilement accessible le
cédera plus rapidement et deviendra donc plus vite un acide.
Cette réaction se produit en milieu acide. Lorsque l’alcool rencontre un hydrogène, il se sépare de
son radical —OH et produit un carbocation et de l’eau.
Le produit étant positif, il se comporte comme une base. Il est donc stabilisé par des
groupements électrodonneurs et déstabilisé par des groupements électroattracteurs.
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Chapitre 17
Oxydation des alcools
L’oxydation des alcools peut donner différentes possibilités qui dépendent de l’alcool de départ
qui réagit et de l’oxydant utilisé.
PCC: oxydant doux, il ne peut donner qu’un aldéhyde à partir d’un alcool primaire.
CrO3 dans H2SO4 = réactif de Jones: oxydant puissant, il peut donner un aldéhyde mais aussi un
acide carboxylique à partir d’un alcool primaire.
Liaison hydrogène
Une LH est une interaction attractive entre un H lié à un atome très électronégatif (O, N, F) et une
paire d’électrons non partagée sur un autre atome électronégatif.
Les LH se font avec les H car ce sont de petits atomes, les électrons sont donc localisé dans un
petit espace ➜ grande densité électronique.
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Chapitre 18
- Aldéhydes et cétones: La C=O est lié à un H ou un C ne pouvant pas stabiliser une charge
négative. Ce ne sont donc pas un bon groupe partant dans une SN car
ce sont des bases fortes. Ils servent dans les additions nucléophiles.
- Acides carboxyliques et dérivés: la C=O est lié à un atome (O, X, S, N) pouvant stabiliser une
charge négative. Ce sont donc de bon groupe partant dans
une SN.
1
Chapitre 18
Nature du groupes carbonyles
C=O similaire à C=C car le C est hybridé sp2. On a 3 liaisons σ sur C sp2 et 1 liaison π entre l’OA p
non-hybridée du C et une OA p de l’O. L’oxygène a 2 paires libres dans les 2 orbitales restantes.
3. Substitution alpha: tous les composés carbonylés (se fait sur le C voisin de la C=O)
Aldéhydes: RCH=O
Cétones: R2C=O
DIBAH = agent réducteur → donneur de H-. On utilise du DIBAH car le NaBH4 n’est pas assez
puissant car ses H sont très peu δ-. On ne peut pas non plus utiliser LiAlH4 même si ses H sont
plus δ- car il donne deux H- ce qui réduit en alcool primaire.
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Chapitre 18
Substitution nucléophile sur le groupe acyle
Remarque 1:
- Pour les dérivés d’acide, c’est différent car, une fois le Nu lié
au C de la C=O, on dispose d’un bon groupe partant qui
peut quitter la molécule: le groupe acyle.
Remarque 2:
Remarque 3:
Base de + en + forte
Réactivité
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Chapitre 18
Substitution alpha (tous C=O)
Tautomérie céto-énolique:
= isomère constitutionnel
Les dérivés carbonylés ont la capacité d'une migration d’un H en 𝜶 conduisant à une forme énol.
Cette transformation s'appelle tautomérie. L’équilibre, catalysé en milieu acide, est déplacé vers la
forme cétonique (+ présente).
8
Chapitre 18
Mécanisme:
Protonation
Les 𝜷 hydroxydes des cétones ou aldéhydes formés lors de la réaction aldol peuvent facilement
perdre une molécule d’eau pour former des produits 𝜶,𝜷-insaturés.
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Chapitre 19
Biomolécules: glucides
Glucides = sucres = carbohydrate
Mécanisme:
Classification
Sucres simples: ne peuvent être hydrolysés en sucres plus simples (ex: glucose, fructose)
➜ monosaccharides.
Aldose
Sucres
Cétose
1
Chapitre 19
Pour les sucres à plusieurs C*, c’est la position du -OH sur le C* le plus éloigné du groupe
carbonyle qui détermine si le monosaccharide est D ou L:
Dans le miroir, L → D et D → L.
À gauche
À droite
2
Chapitre 20
Calcul du PI
pKa1 + pKa2
PI =
2
2. Enlever les protons un à un en commençant par celui de la fonction avec le pKa le plus petit
jusqu’à obtenir la forme zwitterionique. Les protons s’enlèvent en ajoutant de la base.
3. Une fois la forme zwitterionique obtenue, on prend le pKa du proton qu’on vient d’enlever et le
pKa du proton suivant.
!! Pour déprotoné la fonction -OH, elle doit être acide ➜ connectée à un noyau aromatique !!