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D’ANALYSE
158
Plan du cours
1. Introduction
2. Rappel sur les radiations électromagnétiques
2.1 Caractère ondulatoire de la lumière
1.1 Le caractère quantique de la lumière
3. Le domaine spectrale
4. Les différents types d’énergies
5. Interaction matière –rayonnement électromagnétique
6. Notion de spectre
6.1 Spectre d’émission:
6.2 Spectre d’absorption
7. Aspect quantitatif de l’absorption d’un rayonnement
7.1 Cas des molécules : Spectrométrie d’absorption moléculaire
7.2 Cas des atomes
8. Critères de choix entre l’absorption et l’émission atomiques
9. Conclusion
159
Listes des figures
160
Objectifs éducationnels
161
1. Introduction
Ce sont des méthodes basées sur les interactions entre la matière et une radiation
électromagnétique.
Ces interactions donnent naissance à des courbes (spectres) exploitables sur le
plan qualitatif et sur le plan quantitatif.
Le phénomène exploité est l’absorption de la radiation (atomes ou molécules) ou
l’émission de l’énergie absorbée sous forme de lumière.
Les méthodes spectroscopiques sont classées selon le domaine du spectre
électromagnétique impliqué dans la mesure comme le rayonnement ultraviolet
(UV), visible, le rayonnement infrarouge (IR), les rayons X…
Les mesures sont réalisées sur un liquide, un solide ou une vapeur atomique
produite dans une flamme ou dans un four.
Une radiation lumineuse est constituée d’un vecteur champ électrique E et d’un
vecteur champ magnétique B qui sont perpendiculaires et varient de façon
sinusoïdale.
La vibration lumineuse se propage dans une direction perpendiculaire aux deux
vecteurs de façon sinusoïdale pour former une onde.
162
Figure 1 : Propagation d’une onde électromagnétique
ΔE = hν = hc/λ = hcν ’
3. Le domaine spectrale
163
Les ondes électromagnétiques sont classées selon leur longueur d’onde.
La longueur d'onde est liée à l'énergie d'une onde électromagnétique : plus la
longueur d'onde est courte, plus l'onde est énergétique.
164
Figure 3 : Différents types d’énergies
Une molécule possède une énergie propre qui peut être décomposée en trois
termes indépendants :
ET= Ee+ Ev +Er
- Ee: énergie électronique.
- Ev : énergie vibrationnelle associée aux mouvements des atomes autour de
leurs positions d'équilibre sans mouvement d'ensemble
- Er : énergie rotationnelle, associée aux mouvements de rotation de la
molécule autour d'un axe passant par le centre d'inertie.
165
5. Interaction matière –rayonnement électromagnétique
166
6. Notion de spectre
167
6.2 Spectre d’absorption
(0 ≤ ε≤ 100.000)
→coefficient d’extinction spécifique si c en g/L ( cm-1.g-1.L)
→coefficient d’extinction moléculaire si c en mol/L ( cm-1.M-1.L)
→E1cm 1% : Coefficient où la concentration des molécules examinées dans une
cuve de 1 cm est exprimée en g pour 100 mL
- It/I0 . 100 : Pourcentage de transmission
168
" Les conditions de validité de la loi de Beer-Lambert
L’additivité des absorbances est appliquée lorsqu’il s’agit d’un mélange de deux
composés 1 et 2 qui interfèrent à la λxde travail
Ax = A1 + A2 = ε 1 . l . C1 + ε 2 . l . C2
A=log[Io/It] = K.c
Ie= K.c
169
Les mesures se font à une longueur d’onde spécifique de l’élément à doser.
La linéarité n’est vérifiée que pour les faibles concentrations.
" Exemple :
Pour le sodium Ne/N0 = 10-5 à 2000°K ;
= 10-4 à 2500°K
Le rapport Ne /N0 est très faible, ne dépend pratiquement que de la température
pour un élément donné.
Les valeurs obtenues indiquent que les atomes restent dans leur majeure partie à
l’état fondamental.
Le choix entre émission et absorption peut être effectué selon le critère suivant :
- Ne/N0 >10-7 : émission de flamme
- Ne/N0 <10-7 : absorption atomique
9. Conclusion
170
Absorption
Moléculaires
Emission
Méthodes Electrothermique
spectrales
Absorption
En flamme
Atomiques
Arc ou Etincelle
En flamme
171
Messages pédagogiques
172
SPECTROMETRIE D’EMISSION ATOMIQUE
173
Plan du cours
1. Généralités
2. Principe
2.1 Principe physique
2.2 Etapes
2.3 Production de la vapeur atomique : (Flamme)
2.4 La torche à plasma
3. La photométrie d’émission de flamme (SEF)
3.1 Appareillage
3.1.1 Nébuliseurs
3.1.2 Le brûleur et la flamme
3.1.3 Monochromateur
3.1.4 Photomultiplicateur
3.2 Phénomènes perturbateurs (les interférences)
3.2.1 Perturbations spectrales
3.2.2 Phénomènes d’auto-absorption :
3.2.3 Interférences dues à l’ionisation :
3.2.4 Interférences dues aux substances réfractaires :
3.3 Analyse quantitative
3.3.1 Dosage direct avec étalonnage préalable
3.3.2 Méthode avec étalon interne
3.3.3 Méthode des ajouts dosés
3.4 Applications
4. Spectrométrie d’émission optique à plasma par couplage inductif (ICP-
OES)
4.1 Principe
174
4.2 Appareillage
4.2.1 La torche à plasma
4.2.2 Le polychromateur
4.2.3 Le détecteur
4.3 Caractéristiques des plasmas
4.4 Applications
175
Liste des figures
176
Objectifs éducationnels
177
1. Généralités
2. Principe
178
Figure 1 : Transitions énergétiques pendant l’émission atomique
2.2 Etapes:
179
Figure 2 : Principe de la spectrométrie d’émission atomique
Les énergies fournies par la flamme sont relativement réduites (5 à 6 eV) mais
suffisantes pour exciter et doser les alcalins (Li, NA, K…), la production de la
vapeur atomique passe par plusieurs étapes :
Nébulisation de la solution ionique : Obtention d’un aérosol gaz-liquide
(très fines gouttelettes en suspension)
Désolvatation : élimination du solvant
Fusion des sels ou oxydes ioniques suite à un nouvel apport d’énergie
(Exemple la fusion des halogénures alcalins a lieu entre 500 - 800°C)
Vaporisation: Formation de la vapeur moléculaire
Atomisation: de la vapeur moléculaire en vapeur atomique
180
échantillon
nébuliseur
atomiseur
monochromateur
detecteur
afficheur
181
3. La photométrie d’émission de flamme (SEF)
3.1 Appareillage
3.1.1. Nébuliseurs
182
! Réglage et nettoyage faciles
Il existe différents types de Nébuliseurs :
183
3.1.2 Le brûleur et la flamme
" Exemples :
- mélange air/propane : 1800 – 1900 °C suffisante pour exciter Na, K, Li
- mélange air /acétylène: 2300 – 2500 °C suffisante pour exciter Ca, Mg, Cu,
Fe
- mélange : N2O / acétylène: 2950 °C flamme très réductrice est utilisée pour
des éléments qui fournissent des oxydes réfractaires en présence d’oxygène.
Le débit et la pression des gaz doivent être constants au cours des mesures et
reproductibles d’une série de mesure à une autre.
3.1.3. Monochromateur
3.1.4. Photomultiplicateur
184
3.2 Phénomènes perturbateurs
" Origine
- Raies émises par d’autres atomes présentant une raie très proche de la raie
de mesure (Exemple : K émet vers 404,4 nm, Mn émet vers 403,3 nm)
- Bandes spectrales provenant des molécules issues de la combustion (ex :
oxydes de calcium)
- Spectre continue de la flamme.
" Remède
- Utiliser des monochromateurs assez sélectifs
- Changer de raie et travailler avec une raie autre que la raie de résonance
(dosage plus sélectif mais moins sensible).
" Origine
- Un affaiblissement de l’intensité de la raie de résonance qui est du à
l’absorption par les atomes à l’état fondamental des photons émis par les
atomes excités.
- Une diminution de l’intensité émise
" Remède
- Travailler avec des solutions très diluées
185
3.3 Analyse quantitative
I
I = k. N0 f(c)
Ix
N0x = Cx N0=C
Figure 6 : courbe d’étalonnage pour la méthode de dosage directe
Cette technique suppose une bonne connaissance du milieu à analyser.
Il faut travailler avec des solutions diluées pour éviter le phénomène d’auto-
absorption.
186
3.3.2 Méthode avec étalon interne
" Appareillage
! Brûleur
! Prisme et diaphragme fixe pour isoler la raie du Li qui sera détectée par
une cellule photoélectrique (ILi)
" Principe :
187
- Déterminer la concentration de la solution à doser par 2 méthodes :
- Avant ajout : Ix = k. Cx
- Après ajout d’une quantité Q : I2 = k. (Cx + Q)
- Par soustraction : I2 = Ix = k. Q
k = (I2 - Ix)/Q
Cx = Ix/k = (Ix . Q)/(I2 - Ix)
3.4 Applications
# Analyse minérale
- Alcalins: Potassium, Sodium, Lithium …(2000°C) (seuil de détection =
0,1 – 10 mg/L),
- Alcalino-terreux : Ca2+, Mg2+, Ba2+, (3000°C)
# Biologie clinique
- dosage plasmatique et urinaire du sodium et du potassium
Cette méthode présente plusieurs avantages, c’est une méthode rapide qui
permet de doser des éléments difficiles à doser par les méthodes chimiques
classiques et nécessite peu d’échantillons.
Cependant, elle a plusieurs limites : peu d’ions peuvent être dosés par cette
méthode ainsi que les nombreuses interférences qui peuvent fausser le dosage.
188
Cette méthode est de plus en plus remplacée par une autre technique : Torche à
plasma, Plasma Induit par Haute Fréquence (PIHF) ou spectrométrie d’émission
par plasma.
4.1 Principe
4.2 Appareillage
La torche à plasma est l’atomiseur qui permet aussi bien l’excitation que
l’ionisation des atomes.
189
Elle est constituée de 3 tubes concentriques :
Injecteur central => véhicule l’aérosol jusqu’à la base du plasma
Tube intermédiaire
Tube externe
Le flux d’argon débouche à l’extrémité d’un tube en quartz entouré de spires
parcourues par un courant électrique issu d’un générateur de radio fréquence.
190
4.2.2 Le polychromateur :
4.2.3 Le détecteur :
4.4 Applications
191
atomique (flamme/four) mais aussi de nombreux autres éléments sauf les non
métaux (N, F, O, H …).
# Analyse élémentaire
- Analyse environnementales : Sols, plantes …
- Analyse des denrées alimentaires : Métaux dans le poisson, les céréales.
- Métallurgie et pétrochimie : La céramique, le verre, les alliages, le pétrole
- Médecine : Métaux lourds dans les cheveux, les ongles …
# Industrie pharmaceutique : Matière première et produit finis
- Contrôle des impuretés élémentaires et des métaux lourds qui ont pour
origines
- Les catalyseurs et les réactifs métalliques utilisés dans la voie de synthèse
des substances actives et excipients
- Le conditionnement en vrac
# L’environnement
- Les solvants utilisés pour le nettoyage
192
Messages pédagogiques
193
SPECTROMETRIE D’ABSORPTION
ATOMIQUE
194
Plan du cours
1. Généralités sur la spectrométrie atomique
1.1 Origine des spectres atomiques : spectres de raies
1.2 Production d’atomes : Atomisation
2. La spectrométrie d’absorption atomique
2.1 Introduction
2.2 Principe
2.3 Appareillage :
2.3.1 Source lumineuse : lampe à cathode creuse
2.3.2 Modulateur (Chopper ou Hacheur)
2.3.3 Systèmes de nébulisation
2.3.4 Système de production de la vapeur atomique
2.3.5 Monochromateur
2.3.6 Détecteur
2.4. Interférences
2.4.1 Interférences spectrales ou physiques (=absorptions non spécifiques)
2.4.2 Interférences d’ionisation
2.4.3 Interférences chimiques ou effets de matrice
2.4.4 Interférences par diffusion de la lumière
2.5 Analyse quantitative
2.5.1 Dosage direct avec étalonnage préalable
2.5.2 Méthode des ajouts dosés
3. Applications :
4. Conclusion
195
Liste des figures
196
Liste des tableaux
197
Objectifs éducationnels
198
1. Généralités sur la spectrométrie atomique
Lorsqu’un atome à l’état de vapeur est soumis à une source d’énergie (excitation
thermique, radiation), une variation du niveau d’énergie des électrons de valence
est observée.
L’électron passe de son état fondamental le plus stable à l’état excité le moins
stable suivi d’un retour à l’état fondamental par une émission d’un quantum
d’énergie. Plusieurs transitions sont possibles qui sont à l’origine du spectre.
Ces spectres atomiques font intervenir la variation de l’énergie des électrons
périphériques (électrons de valence) d’un atome.
Etat excité
Etat fondamental
Absorption Emission
199
Figure 2 : Expériences de Kirchoff et Bunsen
Expérience 1 : la dispersion de la lumière émise par une source
polychromatique (ex : arc électrique) avec un prisme donne un spectre continu.
Expérience 2 : la substitution de la source lumineuse par un bec bunsen avec
projection dans la flamme d’un peu de chlorure de sodium fournit le spectre
d’émission de cet élément formé de raies claires sur un fond noir.
Expérience 3 : l’association sur le même trajet optique des deux sources
précédentes : arc électrique puis flamme du bec Bunsen avec projection dans la
flamme d’un peu de chlorure de sodium fournit un spectre comparable à celui de
la première expérience avec toutefois des raies sombres à l’endroit des raies
d’émission de l’élément sodium. Ce renversement des raies résulte de la
présence dans la flamme, d’une large proportion d’atomes à l’état fondamental
qui absorbent la lumière émise par les mêmes atomes excités.
! Exemple du sodium Na :
200
L’état excité est instable, cet électron retombe au niveau fondamental en
réémettant de photons h ν avec h ν = h c / λ
201
1.2 Production d’atomes : Atomisation
Solution (liquide)
Atomisation (Atomes-M0 )
Excitation (M* )
2.1 Introduction
202
fondamental absorbe un rayonnement électromagnétique à une longueur d’onde
spécifique et passe à l’état excité. L’absorption d’énergie est proportionnelle au
nombre d’atomes présents ceci permet donc de déterminer la concentration de
l’élément dans la solution (par rapport à une gamme de calibration).
La spectrophotométrie d’absorption atomique est une méthode d’analyse
élémentaire. Elle permet de doser une soixantaine d'éléments chimiques (métaux
et non-métaux). Les applications sont nombreuses étant donné qu’on atteint
couramment des concentrations inférieures au mg/L (ppm).
C’est une méthode plus sensible que la spectrophotométrie par émission de
flamme.
2.2 Principe
2.3 Appareillage :
203
spectrophotomètre d’absorption atomique comprend généralement une source,
un atomiseur, un monochromateur, un détecteur et un dispositif d'acquisition.
Source Atomiseur
Mono-
lumineuse : (Flamme ou Détecteur
chromateur
Lampe CC Four)
204
Figure 3 : Schéma d’une lampe à cathode creuse
205
Figure 4 : Figure d’un spectrophotomètre à flamme avec hacheur
La SAA nécessite d'avoir les atomes à l'état fondamental, afin d'absorber les
raies caractéristiques de l'élément.
L’atomiseur doit donc fournir des atomes libres sans les exciter. Il faut de la
chaleur pour faire passer l'échantillon généralement en solution à l’état d’un gaz
atomique. Cette chaleur peut être générée par une flamme ou par un four de
graphite.
Nébuliseur Flamme
206
! La flamme
Elle est utilisée en SAA pour l’analyse des échantillons en solution.
La flamme est alimenté par :
- Une source de comburant (oxygène ou air comprimé)
207
Théoriquement, on n’a pas besoin d’une flamme très chaude. Les flammes
froides entraînent moins de phénomènes parasites d’ionisation mais favorisent
les interactions chimiques.
Pour augmenter la probabilité de rencontre entre le photon et l’atome à l’état
fondamental, une flamme large type brûleur à flux laminaire (10 cm) est
utilisée.
Tableau1 : Spectrophotomètre d’absorption atomique de flamme
(avantages et inconvénients)
SAA flamme
Avantages Limitations
• Temps d'analyse court • Sensibilité
• Bonne précision • Nécessite des gaz inflammables
• Facile d’utilisation (Nécessite une surveillance)
• Bon marché • Ne doit pas contenir de quantités
excessives de sels dissous
! Four
Lorsque le seuil de détection de l’atomiseur de flamme excède la valeur requise,
l’emploi d’un atomiseur électrothermique s’avère utile. Sa limite de détection
est de l’ordre de ppb.
Il existe différents types de four :
- Carbone graphite (très utilisé)
- Carbone pyrolytique et Carbone vitreux (plus chers)
L’atomisation se produit dans un four en graphite cylindrique, il s’agit d’un tube
cylindrique de 2 à 3 cm de long et de 0.5 cm de diamètre, en graphite de
conductibilité thermique uniforme chauffé par effet Joule (Cycles de chauffage)
il est ouvert aux deux extrémités et contient un trou au centre pour l’introduction
des échantillons. Deux courants de gaz inertes (argon) sont utilisés. Le courant
externe empêche l air de rentrer dans le foyer et le courant interne garantit que
les vapeurs générées dans la matrice de l’échantillon sont rapidement éloignées
du four.
208
Figure 6 : Schéma d’un four en graphite
209
L’échantillon à analyser est introduit en une seule fois dans le four
Avantages
Limitations
• Très lent
• Moins bonne précision (complexité du programme thermique)
• Plus d'interférences chimiques (/ SAA flamme)
• Nécessité d'étalonnage par ajouts dosés plus fréquent (/ SAA flamme)
210
• Fixation de certains éléments (Ti) par le graphite
• Prix élevé, Consommables coûteux (tubes en graphite)
2.3.5 Monochromateur
211
2.3.6 Détecteur
2.4. Interférences
! Origine :
Les interférences spectrales proviennent de l’atomiseur. Elles se traduisent par
une modification de l’intensité lumineuse transmise au détecteur. Elles sont dues
à une isolation incomplète des radiations de l’échantillon à analyser
généralement liées aux propriétés physiques des solutions étudiées.
212
Il s’agit :
- Superposition avec le spectre propre de la flamme (bandes OH et CH dans
le cas d’une flamme à base d’acétylène et air)
- Superposition de raies de résonnance : atomes possédant des raies de
résonance assez proches (Pb : 216,9 nm, Sb : 217,6 nm) >> effectuer une
seconde mesure
- Superposition de l’émission et de l’absorption d’un même élément
- Absorption moléculaire liée à la décomposition insuffisante de la matrice
=> large bande d’absorption qui va gêner l’analyse
Exemple : le calcium forme des radicaux CAO qui, même à faible teneur
perturbe le dosage du baryum.
! Remède :
# Monochromateurs très sélectifs et suffisamment dispersifs
# Modulateur ou hacheur
# Utilisation de lampe au Deutérium => éliminer l’absorption de fond
! Origine :
Une flamme trop chaude (air-Acétylène ou protoxyde d’azote-Acétylène)
entraine l’ionisation de l’atome M. Seuls les atomes neutres dosés.
:
! Remède :
# Ajouter un « Tampon d’ionisation » (sel d’un métal facilement
ionisable) dont le potentiel d’ionisation est inférieur au potentiel
d’ionisation du métal à doser.
# La pression d’électrons apportée par le tampon est suffisante pour éviter
213
l’ionisation du métal à doser.
Exemple : ajouter une quantité suffisante de sel de potassium ou de césium
pour doser le sodium.
! Origine :
Ex : Chlorure de Lanthane
! Origine :
Lorsqu’un échantillon est très chargé en sel ou ion interférant, il se forme des
particules solides au niveau de la flamme pouvant diffuser une partie de la
214
lumière incidente d’une manière non spécifique.
Résultat : perte d’une partie de cette lumière interprétée comme une absorption
supplémentaire, d’où un risque d’erreur par excès
! Remède :
# Opérer avec des nébuliseurs qui donnent des fines gouttelettes de
nébulisât aussi petites que possible
215
2.5.2 Méthode des ajouts dosés
! Principe
Elle permet de déterminer la concentration de la solution à doser par 2
méthodes :
# Méthode par calcul
- Ajouter au niveau de l’échantillon une quantité bien déterminée de
l’élément à doser
- Avant ajout : Ax = k. Cx
- Après ajout d’une quantité connues C2 : A2 = k. (Cx + C2)
- Par soustraction : A2 - Ax = k. C2
k = (A2 - Ax)/C2
$ Cx = Ax/k = (Ax . C2)/(A2 - Ax)
# Méthode graphique
- Fractionner la solution contenant l’élément à doser en cinq fractions
(même quantité) et ajouter dans chaque fraction des quantités
croissantes connues du même élément (substance étalon)
- Traçage de la courbe A en fonction des ajouts.
-
Figure 11 : Courbe de la méthode graphique des ajouts dosés
216
concentration en valeur absolue de l’élément à analyser.
- L’intersection de la droite avec l’axe des ordonnées (I) donne
l’absorbance de l’élément à doser
- Intérêt : Elimination des interférences dues à la matrice.
3. Applications :
La SAA permet l’analyse de presque tous les métaux et métalloïdes (Cu, Zn, Pb,
Cr, Fe, Cd, etc.…) dans les échantillons biologiques, métallurgiques,
archéologiques, pharmaceutiques et atmosphériques. Elle couvre donc un vaste
éventail d’applications.
% Dans le domaine pharmaceutique :
- Dosage du zinc dans les préparations d`insuline ou d`oxyde de zinc.
- Dosage du cobalt dans la Vit B12.
- Dosage du mercure dans les antiseptiques organo-mercuriels.
- Dosage de l`Al et de Mg dans les pansements gastriques.
- Dosage de Mg dans les suppléments nutritionnels.
- Dosage du Ca dans les préparations à base de Ca.
- La recherche de Cd, Zn dans les préparations injectables {adjuvants
plastiques}.
% Dans le domaine de la biologie clinique et la toxicologie :
- Dosage des oligoéléments et des résidus toxiques dans les aliments.
- Analyse des eaux potables.
- Analyse des tissus végétaux et animaux, des liquides biologiques.
- Analyse plasmatique ou urinaire du Fe, Ca, Pb, Mg, Cu, Zn, Li
217
4. Conclusion
L’absorption atomique avec une flamme est utilisée pour des éléments dits
majeurs. Pour ceux qui se trouvent dans les échantillons à l’état de traces,
l’utilisation du four permet d’améliorer la limite de détection.
LA SAA est une méthode caractérisée par sa spécificité puisqu’il existe très peu
d‘exemples de raies de fréquences exactement identiques émises par deux
éléments différents. Cette qualité évite d’avoir à réaliser une séparation
préalable de l’élément à doser.
Il convient de citer également sa sensibilité qui est relativement élevée et sa
limite de détection permet d’atteindre selon le mode de vaporisation des
concentrations de l’ordre de µg/L.
218
Messages pédagogiques
219
SPECTROPHOTOMETRIE
D’ABSORPTION MOLECULAIRE
UV-Visible
220
Plan du cours
1. Introduction
2. Domaine spectrale
3. Transitions électroniques
3.1 Transitions σ σ *:
5.3 Effet de pH
6. Appareillage
6.1 Source de radiation
6.2 Monochromateurs :
6.4 Photomultiplicateur
7. Applications
7.1 Analyse qualitative (peu utilisée)
221
7.2.2 Spectrophotométrie différentielle
222
Liste des figures
223
Tâches de l’apprenant
- Validation du prérequis
- Réponse aux questions du Pré-Test
- Lecture du document de base
- Réponse aux questions du Post-Test
Prérequis
- Les différents types d’énergie absorbée par la molécule
- La notion de spectre : spectre de raies
- Cours : spectrophotométrie de flamme, spectrophotométrie d’absorption
atomique
Objectifs éducationnels
- Décrire le domaine spectral
- Noter la différence entre orbitale liante, orbitale anti liante et orbitale non
liante
- Distinguer les 4 transitions électroniques
- Distinguer entre un groupement chromophore et un groupement auxochrome
- Etudier les facteurs modifiant l’absorption
- Définir l’effet bathochrome, l’effet auxochrome, l’effet hyperchrome et
l’effet hypochrome
- Décrire les différents modules d’un spectrophotomètre d’absorption
moléculaire
- Tracer un spectre d’absorption
- Décrire les différentes applications de la spectrophotométrie moléculaire UV-
visible
- Appliquer la spectrophotométrie moléculaire au dosage d’une molécule qui
absorbe dans l’UV-visible
224
Pré-test
QROC
1. Indiquer à l’aide d’un tableau le domaine énergétique, le domaine spectral et
les méthodes spectrales d’analyse d’une molécule et d’un atome.
2. Le sodium et le magnésium pulvérisés dans une flamme, présentent deux
raies de résonnance suivantes :
Na° : λr = 589 nm
Mg° : λr= 285,2 nm
h=4,132 10-15 e.V.s
c=3 .108m.s-1
- Calculer l’énergie correspondante à chaque raie
- Que peut-on déduire ?
225
1. Introduction
La technique de spectrophotométrie est basée sur la propriété de la matière, et
plus particulièrement de certaines molécules, d’absorber certaines longueurs
d’ondes du spectre UV-visible. Elle permet de réaliser des dosages grâce à la loi
de Beer-Lambert qui montre une proportionnalité entre l’absorbance et la
concentration. Cette technique permet aussi une étude structurale des complexes
par l’étude des spectres d’absorption.
2. Domaine spectrale
La spectrophotométrie dans l’UV-visible fait intervenir la variation de l’énergie
électronique (Ee )
Une molécule sous l’influence d’une radiation électromagnétique va pouvoir
absorber des photons de la source lumineuse. L’énergie correspondante est alors
captée par un ou plusieurs électrons superficiels entrainant une modification des
états énergétiques électroniques.
Ces perturbations sont à l’origine d’un grand nombre de transitions
électroniques possibles : l’électron passe alors de son niveau énergétique le plus
bas vers un niveau énergétique plus élevé. Ce sont les électrons libres ou
engagés dans des liaisons qui sont concernés par l’absorption. L’absorption
moléculaire dans l’UV visible dépend de la structure électronique de la
molécule.
Figure 1: Schéma d'une transition électronique
Les énergies absorbées varient en fonction de la longueur d’onde λ :
Figure 2: Longueurs d'onde par domaine spectrale
- Zone comprise entre 50 et 200 nm (UV lointain) : Zone non exploitable
en pratique, l’énergie est trop importante (destruction des molécules)
226
- Zone comprise entre 200 et 400 nm (UV proche) : Zone exploitable en
pratique, l’énergie absorbée reste élevée et donne naissance à des
transitions électroniques.
- Zone comprise entre 400 et 800 nm (Visible) : Zone exploitable en
pratique, l’énergie absorbée est relativement faible et correspond le plus
souvent au passage d’un électron d’une orbitale liante à une orbitale non
liante.
3. Transitions électroniques
On distingues 4 types de transitions qui ont pour origine les électrons des
liaisons σ, π ou les doublets non liants n des atomes tels H,C,N,O. Ce sont des
transitions des électrons des orbitales moléculaires liantes ou non liantes
remplies vers des orbitales anti-liants non remplies.
Figure 3: Energie absorbée
Exemple du formaldéhyde :
227
Figure 4: Types de transitions possibles
3.1 Transitions σ σ *:
Elles concernent les hydrocarbures saturés : C – C ou C – H.
Les liaisons σ sont très stables.
Pour faire passer un électron de son orbitale σ à une orbitale σ *, il faut une
énergie très importante. Ce type de transition apparait dans le UV lointain.
Les molécules possédant de telles liaisons absorbent à des longueurs d’onde très
faibles (<130 nm).
Le propane, comme exemple, absorbe vers 135 nm. Il est transparent dans l’UV
exploitable et constitue un bon solvant.
3.2 Transitions π π * (bande k)
Elles concernent les molécules insaturées : C = C ou C Ξ C .
La liaison π est moins stable que la liaison σ, son niveau énergétique est plus
élevé.
La transition π - π * est donc plus facile à réaliser que la transition σ - σ *.
Les molécules possédant de telles liaisons absorbent à des longueurs d’onde plus
élevées.
! Pour une double liaison isolée :
La longueur d’onde se situe vers 170 nm.
L’éthylène (CH2 = CH2), comme exemple, absorbe vers 165 nm.
! Pour une molécule possédant plusieurs doubles liaisons conjuguées :
Il apparait une délocalisation électronique et un effet de résonance
important.
228
Exemple : butadiène
La λmax du butadiène (217 nm) est plus élevée que celle de l’éthylène (163
nm).
On dit qu’on a un effet BATHOCHROME (déplacement du spectre
d’absorption vers des longueurs d’onde plus grandes) accompagné d’un effet
HYPERCHROME (augmentation du coefficient d’extinction).
L’effet inverse correspond à l’effet HYPSOCHROME et HYPOCHROME.
Exemples :
La vitamine A1 possède 5 doubles liaisons (λmax = 325 nm)
La vitamine A2 possède 6 doubles liaisons (λmax = 351 nm)
229
La transition n σ * est plus énergétique que celle de n π *, sa
λ max se situe dans l’UV lointain non exploitable en pratique.
La transition n π * est la moins énergétique des transitions, sa λ max
est voisine de 270 nm – 280 nm.
Cette transition correspond au groupement C = O
230
Au niveau fondamental, pour les électrons π, l’interaction est pratiquement
nulle et le niveau énergétique n’est pas sensiblement modifié quel que soit la
polarité du solvant.
231
Figure 5: Effet du solvant
5.1.2 Liaison Hydrogène
Interaction entre un atome d’hydrogène du solvant (éthanol) et un doublet libre
du soluté ou l’inverse.
5.3 Effet de pH
Les acides et les bases faibles présentent deux formes possibles (forme
moléculaire et forme ionisée) en fonction de leurs pKa et du pH du milieu.
Donc, deux structures différentes et deux spectres différents sont observés.
232
" Cas d’un acide faible :
Pour la forme ionisée, le doublet libre de l’azote est engagé dans une liaison
dative et ne va pas participer à la conjugaison avec les électrons π du noyau
aromatique.
Cela conduit à une diminution de la mésomérie d’où l’effet HYPSOCHROME
et HYPOCHROME par rapport à la forme moléculaire.
Tableau III: Exemples de λmax en fonction du pH de bases faibles
233
6. Appareillage
6.1 Source de radiation
" UV : lampes à Hydrogène ou au Deutérium avec une fenêtre en quartz.
Elle fournit un spectre continu dans l’UV jusqu’à 375 nm.
" Visible : lampes à filament de Tungstène.
Elle fournit un spectre de raies se situant entre 350 et 2500 nm
" Uv-visible : lampes à arc ou au Xénon.
Elle fournit un spectre de raies couvrant le domaine UV-Visible.
6.2 Monochromateurs :
Il Permet de sélectionner la λmax de travail.
Il s’agit d’un prisme en quartz ou un réseau en métal poli
6.3 Cuves de mesures
La cuve doit être à faces parallèles pour éviter des effets de lentille.
Le trajet optique est généralement de 1 cm mais peut être augmenté.
" UV : Cuves en quartz
" Visible : Cuves en verre ou en matière plastique
6.4 Photomultiplicateur
Il reçoit l’intensité transmise et la transforme en un signal électrique mesuré à
l’aide d’un galvanomètre.
L’utilisation de micro-systèmes informatiques intégrés aux appareils permet
d’obtenir le résultat en absorbance et en concentration.
234
La présence d’une bande supplémentaire témoigne d’une impureté qui ne peut
être mise en évidence que si elle présente dans sa structure des groupements
chromophores.
7.1.2 Contrôle d’identité
Le même protocole que le contrôle de pureté.
Le spectre UV-Visible est insuffisant pour conclure à l’identité du produit.
D’autres investigations spectrales sont nécessaires (IR, RMN, SM…)
E1cm1% est utilisé par la pharmacopée européenne comme critère d’identité.
7.2 Analyse quantitative (très utilisée)
7.2.1 Spectrophotométrie directe
Trois cas peuvent être envisagés :
" 1er Cas : Seule la substance à doser absorbe :
Il existe deux possibilités pour faire le dosage :
! 1ère méthode :
- Tracer la courbe d’étalonnage (Absorbance en fonction de la
concentration) à partir des solutions étalons à λmax.
- Mesurer l’absorbance de l’échantillon à λmax et en déduire la
concentration à partir de cette courbe A=f (C).
! 2ème méthode :
- Mesurer l’absorbance de l’échantillon à λ max et en déduire la
concentration en appliquant la loi de Beer-Lambert sans tracer la courbe
d’étalonnage.
- Le coefficient d’extinction ε est déterminé à λ max à partir de la substance
de référence. Souvent, il est donné par la littérature (Pharmacopée …)
" 2ème Cas : Mélange où seule une substance X interfère avec une autre
substance Y:
Pour doser la substance X, il faut se placer à :
λmax 1où seule la substance X absorbe :
A1 = εx1 . l . Cx Cx = A1 / εx1
235
La concentration Cx est déterminée à partir de A1 et Cy est déduite à partir de
A2.
Figure 7: Spectres de l'ephédrine et du chlorocrésol
" 3ème Cas : Mélange renfermant 2 substances dont l’une interfère avec
l’autre à l1 et l2:
A λmax1 où les substances X et Y absorbent (εX1 , εY1 ) :
A1 = εx1. l. Cx + εY1 .l .Cy (1)
A λmax2où les substances X et Y absorbent (εX2 , εY2 ) :
A2 = εx2. l. Cx + εY2 .l.Cy (2)
A partir de l’équation (1) avec l =1cm :
εx1 . Cx = A1 – (εY1 . Cy) Cx = [A1 – (εY1 . Cy)]/εX1 .
A partir de l’équation (2) :
A2 = εx2 . [(A1 – (εY1 . Cy)]/εX1] + (εY2 . Cy)
Figure 9: Spectres d'absorption d'une substance à 2 pH différents
237
Remarque : ΔA est mesurée directement en plaçant l’échantillon en milieu acide
dans la cuve à blanc, et l’échantillon en milieu alcalin dans la cuve de mesure.
" Intérêt :
Cas d’un mélange de deux substances dont l’une a un caractère de base ou
d’acide fort et l’autre a un caractère de base ou d’acide faible.
ΔA est proportionnelle à la concentration de la substance ayant un caractère
d’acide ou de base faible ( C ).
ΔA = C . (εOH- - εH+) . l
La substance ayant un caractère de base forte ou d’acide fort présente une (ΔA=
0) car les deux spectres à pH acide ou basique sont superposables.
Cette méthode s’applique directement à un tel mélange sans extraction
préalable.
7.2.3 Spectrophotométrie dérivée
A partir du spectre direct A = f (λ) (spectre d’ordre 0), on calcule en chaque
point les dérivées successives :
dA/d λ = f (λ) : spectre dérivée d’ordre 1.
d2A/d λ 2 = f (λ) : spectre dérivée d’ordre 2.
dnA/d λ n = f (λ) : spectre dérivée d’ordre n.
238
Le spectre dérivé d’ordre1 représente la pente du spectre direct (ordre 0).
Ce spectre s’annule aux λmax et passe par des points extrêmes aux λ des points
d’inflexion.
Il est de signe positif dans les parties ascendantes de la courbe d’origine, de
signe négatif dans ses parties descendantes.
Le spectre dérivé d’ordre n représente la pente du spectre d’ordre n-1
Les constatations formulées pour le spectre dérivé d’ordre1 se transposent aux
autres ordres.
Comme l’absorbance pour le spectre d’ordre 0, la valeur de la dérivée à une λ
est proportionnelle à la concentration.
dA/d λ = e .l . C
La loi d’additivité des absorbances dérivées est applicable également :
dAt/d λ = dAx/d λ + dAy/dλ
" Avantages de la spectrophotométrie dérivée :
- Détermination précise de la position des maximums d’absorption et des
points d’inflexion.
- La dérivation affine les bandes d’absorption (meilleure résolution et
augmentation de la spécificité) et donne plus de renseignements quant à
l’identité et la pureté du produit.
- Mesures quantitatives directes en milieu trouble ou coloré.
- Mesures quantitatives dans des systèmes complexes : dosage de 2
composés X et Y grâce à la méthode de point d’annulation :
Pour doser Y, on se place à 220 nm (point d’annulation de X)
dAy/dl = e . l . Cy
Pour doser X, on se place à 240 nm (point d’annulation de Y)
dAx/dl = e . l . Cx
239
Figure 11: Spectres et spectres dérivés
7.2.4 Détermination de pKa
Cas d’un acide ou d’une base faible dont la forme ionisée et la forme
moléculaire sont fonction du pH :
pH = pKa + log |Base|/|Acide| donc pH = pKa + log |X|/|Y|
Figure 12: Spectres à d'une même substance à différents pH
Détermination pour chaque forme l’absorbance :
pH=2 : Am = εm . l.C
pH=8: Ai = εi .l. C
240
pH=5,5: A = εm . l.Y + εi .l. X et C = X + Y
Sachant que : X = concentration de la forme ionisée à pH=5,5
Y = concentration de la forme moléculaire à pH=5,5
A= ( C – X).εm + εi . X
X = (A – C . εm)/(εi - εm) et Y = C – X = C – [(A – C . εm)/(εi -
εm)]
Y = [(C . εi ) – A]/(εi - εm)
241
Messages pédagogiques
- La spectrophotométrie dans l’UV-visible fait intervenir la variation de
l’énergie électronique (Ee )
- Il existe 4 types de transition qui ont pour origine les électrons des liaisons σ,
π ou les doublets non liants n des atomes tels H,C,N,O.
- Les groupements CHROMOPHORES sont les groupements chimiques
responsables de l’absorption de la molécule dans l’UV
- Les groupements AUXOCHROMES sont des groupements qui n’absorbent
pas dans l’UV exploitable, mais renforcent l’effet des groupements
chromophores
- L’effet BATHOCHROME correspond à un déplacement du spectre
d’absorption vers des longueurs d’onde plus grandes accompagné d’un effet
HYPERCHROME (augmentation du coefficient d’extinction).
- L’effet HYPSOCHROME correspond à un déplacement du spectre
d’absorption vers des longueurs d’onde plus petites accompagné d’un effet
HYPORCHROME (diminution du coefficient d’extinction).
- La spectrophotométrie différentielle permet le dosage d’un acide ou d’une
base faible en présence d’un acide ou une base forte sans extraction
préalable.
242
Post-test
QROC (question à réponse ouverte courte)
Indiquer l’intérêt de la spectrophotométrie différentielle
Problème à résolution séquentielle (PRS)
Une solution de (CH3) 2C=CHCOCH3 dans l’éthanol, de concentration C, est
placée dans une cuve de largeur 10 mm. Son spectre d’absorbance UV-visible
est donné ci-dessous. Les deux bandes observées sont caractérisées dans le
tableau suivant.
1. Calculer la concentration du composé
2. Expliquer l’origine de ce spectre et attribuez les bandes I et II aux
transitions correspondantes, justifiez votre réponse
3. Indiquer, en le justifiant, l’effet qu’aurait sur la longueur d’onde et les ε
en utilisant comme solvant du cyclohexane.
λ A ε
(nm) (L .mol-1.cm-1)
232 2.2 1260
330 0.136 78
243
Réponse du post-test
QROC :
- La spectrophotométrie différentielle permet le dosage d’un mélange d’un
acide ou d’une base faible en présence d’un acide ou une base forte sans
extraction préalable.
PRS :
Calcul de la concentration du composé
Selon la loi de Beer Lambert
A= εlc c=A/εl
AN: 2.2/1260= 1.75 10-3 M
1. La Bande I correspond à la transition π π*
Elle a pour origine la double liaison conjuguée.
La transition est plus énergétique donc sa λ est plus faible (λ 330 nm)
La Bande II correspond à la transition n π*
Elle a pour origine le groupement co.
La transition est moins énergétique donc sa λ est plus élevée (λ 232 nm)
2. En changeant l’éthanol (solvant polaire) par le cyclohexane (solvant
apolaire):
Pour la bande I : transition π π*
Un effet hypsochrome (λ diminue) est observé accompagné d’un effet
hypochrome diminue (ε diminue).
Pour la bande II : transition n π*
Un effet bathchrome (λ augmente) est observé accompagné d’un effet
hyperchrome (ε augmente)
244
Réponse du pré-test
1.
Espèce Domaine Domaine Méthode basée Méthode basée
chimique énergétique spectral sur l’absorption sur l’émission
2. ΔE = E1 - E0 = h √= h c/λ
ΔE Na° =4,132 10-15x 3 .108/589. 10-9= 2,104 eV
ΔE Mg° =4,132 10-15x 3 .108/285,2. 10-9=4,34 eV
- Il faut plus d’énergie pour exciter le Mg que le Na. Les alcalins sont excités
plus facilement que les alcalino-terreux.
245