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PREREQUIS :
Pour pouvoir suivi ce cours : la spectroscopie, l’étudiant doit être capable de : écrire la formule
brute et semi-développée des composés organiques, connaître la notion de spectroscopie.
OBJECTIFS :
I. DEFINITION
II.1. Rayonnement
L'énergie du rayonnement est reliée aux grandeurs précédentes par la relation fondamentale de
Planck : E = hν ; h est la constante de Planck. Elle est égale à 6,624.10-34 J.s.
Planck puis Einstein proposent la théorie des quanta : La lumière est composée de grains
d’énergie : les photons. Le photon est une particule qui se propage à la vitesse de la lumière et
possède un quantum d’énergie : E = h ν ; h est la constante de Planck.
Une onde électromagnétique de fréquence peut être absorbée par une molécule qui va ainsi
passer d’un niveau énergétique à un autre. L’absorption n’est possible que si l’énergie de l’onde
correspond à la différence d’énergie entre les deux niveaux énergétiques :
ℎ𝑐
∆E = E’ – E = h𝜗0 =
𝜆0
On peut déduire des ordres de grandeur précédents les fréquences des rayonnements
électromagnétiques absorbés selon le type de transition, ainsi que les longueurs d’onde
correspondantes. :
- Transitions électroniques : ont lieu dans le domaine de l’UV-visible (spectroscopie UV-
visible)
Figure 4 : Spectre électromagnétique et transitions associée
Une particule élémentaire (atome, ion ou molécule) ne peut exister que dans certains
états d’énergie quantifiés. Dans le cas d’une molécule, on considère que l’énergie
totale est la somme des termes :
Emoléculaire = Eélectronique + Evibration + Erotation + Etranslation (cette dernière n’est pas quantifiée)
Ordres de grandeur :
Lorsque la lumière arrive sur un milieu homogène de longueur l (trajet optique), une partie de
cette lumière incidente notée I0 est absorbée par le milieu et le reste, noté I, est transmis. La
fraction de la lumière incidente absorbée par une substance de concentration C contenue dans
une cuve de longueur l est donnée par la loi de Beer-Lambert : A = log (I0/I) = ε l C.
V.1.2. Appareillage
L’échantillon à analyser à l’état solide, liquide ou gazeux dans une cellule à lame à face
parallèle (en quartz pour l’UV et en verre pour visible)
Détecteur : le détecteur convertit la lumière reçue en courant. Il est relié à un enregistreur qui
permet de tracer un spectre d’absorption de l’échantillon analysé.
V .1.3. Principe
Une transition électronique correspond au passage d’un électron d’une orbitale moléculaire
fondamentale occupée vers une orbitale moléculaire excitée vacante, par absorption d’un
photon dont l’énergie correspond à la différence d’énergie entre l’état fondamental et l’état
excité. Elle permet d’identifier le lien entre couleur perçue et longueur d’onde au maximum
d’absorption de substances organiques ou inorganiques.
Toutes les transitions énergétiquement possibles ne sont pas permises. Les transitions permises
sont celles qui provoquent une variation du moment dipolaire électrique.
- En laboratoire :
- Environnement :
- Agroalimentaire
- Pharmacie:
V.2.1. Introduction
Les mouvements des atomes d’une molécule peuvent être classés en trois catégories: les
translations, les rotations et les vibrations.
La spectroscopie infrarouge (IR) étudie les vibrations des molécules lorsqu’elles sont irradiées
par une onde électromagnétique comprise dans le domaine de l’infrarouge : environ 0,8 et 1000
μm. Cette zone spectrale est divisée en :
La gamme de nombres d’onde généralement utilisée est 4000 cm-1 à 400 cm-1 (soit des
longueurs d’onde de 2,5 μm à 25 μm). Bien que le domaine du proche infrarouge soit pauvre
en absorptions spécifiques, il a pris une grande importance dans les laboratoires de contrôle
comme moyen d’analyse quantitative. Le domaine du moyen infrarouge est, par contre, plus
riche en informations sur les structures des composés examinés. De ce fait, il est très utilisé
comme procédé non destructif pour identifier les composés moléculaires organiques dont il
permet de garder une sorte d’empreinte.
V.2.2. Principe
Les principes à la base de la spectroscopie IR sont très proches de ceux qui régissent la
spectroscopie UV-visible. La différence provient des niveaux d’énergies sollicités par cette
technique : il s’agit des énergies de vibration moléculaire.
Lors du changement de niveau vibrationnel, une onde électromagnétique ne peut être absorbée
(ou émise) que si on a simultanément une variation du moment dipolaire électrique.
On peut comparer la vibration de deux atomes liés par une liaison chimique à celle
de deux boules de masses mA et mB reliées par un ressort de raideur k.
1 1 𝑘
Ou 𝜗̅ = 𝜆 = 2𝜋𝐶 √𝜇
En spectrométrie IR, une longueur d’onde d’absorption caractérise une fonction (alcool,
carbonyle, ester…..)
Une liaison possédant un moment dipolaire nul ne donnera aucun signal en IR.
L’éthylène C2H4 donne des signaux en IR dus aux liaisons C-H. La liaison C=C est inactive,
son moment dipolaire est nul.
Malgré la complexité apparente des spectres IR, due au nombre important de bandes
d'absorption, il existe des absorptions à des nombres d’onde caractéristiques qui permettent
d’identifier les différents groupements d’une molécule.
- 2500-1900 cm-1 : Elongations des triples liaisons C≡C et C≡N et des doubles liaisons cumulées
X=Y=Z (allènes, isocyanates….)
- 1900-1500 cm-1 : Elongations des doubles liaisons (C=O, C=N, C=C, NO2)
- 1500-200 cm-1 : Elongations de simples liaison (C-N (NO2 : forte à ≈ 1350 cm-1) ;
C-O : forte entre 1000 et 1300 cm-1…). Cette zone, appelée région des empreintes digitales, est
utilisée pour identifier avec certitude un composé et attester de sa pureté.
V.2. 7. Appareillage
Pour les spectromètres à balayage, on utilise comme système dispersif les prismes ou les
réseaux de diffraction.
La fluorescence X est une propriété spectrale des atomes exploitée couramment en analyse pour
obtenir des renseignements qualitatifs ou quantitatifs sur la composition élémentaire de toutes
sortes de mélanges. Le principe consiste à irradier l’échantillon soit par un faisceau de rayons
X, soit par bombardement avec des particules, généralement des électrons ayant suffisamment
d’énergie, pour que les atomes ainsi ionisés émettent un rayonnement de fluorescence
également dans le domaine des rayons X.
Quand on irradie avec des photons ou qu’on bombarde avec des particules de grande énergie
(entre 5 et 100 keV) un matériau servant de cible, celui-ci émet une fluorescence située dans le
domaine des rayons X. Le spectre de cette photoluminescence comporte des radiations dont les
longueurs d’ondes sont caractéristiques des atomes de ce matériau.
- La diffraction aux rayons X (DRX) pour obtenir des informations sur les structures et
l’orientation des phases cristallines présentes dans le matériau ;
- La spectroscopie Raman pour obtenir des renseignements sur la structure des composés:
nature et environnement des atomes, symétrie, structures cristallines.
TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1.
Proposer une valeur du trajet optique de la cuve pour que l’absorbance soit de l’ordre de 0,40.
Exercice 2
Les peintures et vernis extérieurs doivent être protégés de l’effet des radiations solaires pour
ralentir leur dégradation (photolyse et réactions photochimiques).
Quelle doit être la concentration, en g·L−1, d’un additif UV (M) pour que 90 % du rayonnement
soit absorbé sur une épaisseur de 0,3 mm ?
Données : M = 500 g·mol−1 ; ´max = 15 000 L·mol−1·cm−1 pour lmax = 350 nm.
Exercice 4.
Quelles sont toutes les transitions électroniques possibles pour les molécules suivantes :
Exercice 5.
Le spectre UV de l’acétone présente deux bandes d’absorption à : λmax = 280 nm avec ε max =
15 et λmax = 190 nm avec εmax = 100.
Identifiez la transition électronique de chacune des deux bandes. Quelle est la plus intense ?
Exercice 6.
1) A partir des valeurs de λmax (en nm) de ces molécules, quelles sont les conclusions que l’on
peut tirer concernant la relation entre λmax et la structure de la molécule qui absorbe ?
2) Expliquez les variations suivantes dans le λmax (en nm) des composés suivants : CH3-X,
quand X=Cl (λmax = 173), X=Br (λmax = 204) et X=I (λmax = 258).
Exercice 7.
On dispose d’une solution mère de sulfate de cuivre à 1 mol.L-1. On en réalise diverses dilutions
dont on mesure l’absorbance pour la longueur d’onde 655 nm qui correspond au maximum de
la courbe A = f (λ) pour une solution de sulfate de cuivre. La largeur de la cuve est de 1cm.
5) Quelle est la concentration d’une solution de sulfate de cuivre dont l’absorbance est A =
0,200.
Exercice 7.
2
D : deutérium (isotope de l’hydrogène).
Exercice 8.
Soient les spectres infra-rouge 1-3 représentés ci-dessous. Ils correspondent chacun à un
composé figurant dans la liste suivante : aminobenzène, pentan-2-one, phénylméthanol,
méthylbenzène, hex-1-yne, phénol. Attribuer à chaque spectre le composé correspondant, en
indexant les bandes les plus importantes.
Exercice 9.
La vanilline est une molécule bien connue des gourmets et des gourmands, mais aussi des
pharmacologistes. Elle peut s’obtenir par extraction à partir du vanillier, mais elle est
aujourd’hui principalement produite par synthèse chimique.
4. Représenter les deux formes du couple acide / base sur le diagramme de prédominance. On
se propose de doser la vanilline présente dans du sucre vanillé commercial par
spectrophotométrie.
On prépare dans un premier temps des solutions étalon par dissolution de vanilline dans une
solution aqueuse de soude (NaOH) de concentration 1,0.10-1 mol.L-1.
La solution S est préparée en dissolvant la vanilline extraite de m=1,00 g de sucre vanillé dans
V=100,0mL de la solution de soude précédente. Le spectre d’absorption de la solution S est
reproduit précédemment.