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CHAPITRE I.

PRINCIPES GENERAUX DE LA SPECTROSCOPIE

PREREQUIS :

Pour pouvoir suivi ce cours : la spectroscopie, l’étudiant doit être capable de : écrire la formule
brute et semi-développée des composés organiques, connaître la notion de spectroscopie.

OBJECTIFS :

- donner le principe et le but de chaque technique d’analyse spectroscopique

- Calculer la force de constante k de la liaison chimique

- Exploiter un spectre infrarouge pour identifier un composé

- donner le diagramme d’un spectre électromagnétique

- Donner les domaines d’application de chaque technique

- Connaître les différentes transitions électroniques en UV – Visible

- Ecrire l’équation de la loi de Beer -Lambert

I. DEFINITION

La spectroscopie est l’étude du rayonnement électromagnétique émis, absorbé ou diffusé par


les atomes ou les molécules. Elle fournit des informations sur l’identité, la structure et les
niveaux énergétiques des atomes et des molécules grâce à l’analyse de l’interaction des
rayonnements électromagnétiques avec la matière.

II. INTERACTION RAYONNEMENT-MATIERE

II.1. Rayonnement

- Nature ondulatoire : Un rayonnement électromagnétique (ou radiation électromagnétique) est


une onde constituée par deux champs oscillants : un champ électrique E et un champ
magnétique H à la fois perpendiculaires entre eux et perpendiculaires à la direction de
propagation.
On caractérise un rayonnement électromagnétique par sa fréquence, sa longueur d'onde ou son
nombre d’onde.

L'énergie du rayonnement est reliée aux grandeurs précédentes par la relation fondamentale de
Planck : E = hν ; h est la constante de Planck. Elle est égale à 6,624.10-34 J.s.

L’ensemble des radiations constitue le spectre électromagnétique.

Figure1. Spectre électromagnétique

- Nature corpusculaire : La nature ondulatoire de la lumière ne permet pas à elle seule


d’interpréter les phénomènes d’interaction entre lumière et matière.

Planck puis Einstein proposent la théorie des quanta : La lumière est composée de grains
d’énergie : les photons. Le photon est une particule qui se propage à la vitesse de la lumière et
possède un quantum d’énergie : E = h ν ; h est la constante de Planck.

II.2. Transition de niveaux énergétiques et absorption de rayonnement électromagnétique

Une onde électromagnétique de fréquence peut être absorbée par une molécule qui va ainsi
passer d’un niveau énergétique à un autre. L’absorption n’est possible que si l’énergie de l’onde
correspond à la différence d’énergie entre les deux niveaux énergétiques :
ℎ𝑐
∆E = E’ – E = h𝜗0 =
𝜆0

Figure 3. Absorption de rayonnement électromagnétique

On peut déduire des ordres de grandeur précédents les fréquences des rayonnements
électromagnétiques absorbés selon le type de transition, ainsi que les longueurs d’onde
correspondantes. :
- Transitions électroniques : ont lieu dans le domaine de l’UV-visible (spectroscopie UV-
visible)
Figure 4 : Spectre électromagnétique et transitions associée

II.3. Niveaux d’énergie moléculaire

Une particule élémentaire (atome, ion ou molécule) ne peut exister que dans certains
états d’énergie quantifiés. Dans le cas d’une molécule, on considère que l’énergie
totale est la somme des termes :

Emoléculaire = Eélectronique + Evibration + Erotation + Etranslation (cette dernière n’est pas quantifiée)

Les ordres de grandeurs sont très différents : Ee  Ev  Er  Et.


Toutes ces énergies sont quantifiées et la différence entre deux niveaux électroniques,
vibrationnels ou rotationnels ne sont pas du même ordre de grandeur : ∆Eel ≫ ∆Evib ≫ ∆Er.

Sauf l’énergie translationnelle.

Figure 2. Niveaux d’énergie moléculaire

Ordres de grandeur :

III. SPECTRE D’ABSORPTION

Un spectre est le résultat de l’interaction entre le rayonnement et la matière.

L'enregistrement graphique réalisé par un appareil appelé spectrophotomètre de la quantité de


lumière absorbée ou transmise par une substance en fonction de la longueur d'onde, de la
fréquence ou du nombre d’onde donne le spectre d'absorption de la substance. Selon une
représentation en absorbance ou en transmittance, on a les allures suivantes :
Figure 5. Exemple de spectre

La position du maximum d'absorption d’une bande correspond à la longueur d'onde


de la radiation qui a provoqué la transition. Quant à l'intensité, elle est liée au
moment dipolaire.

IV. LOI D’ABSORPTION DE LA LUMIERE - LOI DE BEER-LAMBERT

Lorsque la lumière arrive sur un milieu homogène de longueur l (trajet optique), une partie de
cette lumière incidente notée I0 est absorbée par le milieu et le reste, noté I, est transmis. La
fraction de la lumière incidente absorbée par une substance de concentration C contenue dans
une cuve de longueur l est donnée par la loi de Beer-Lambert : A = log (I0/I) = ε l C.

A : absorbance autrefois appelée densité optique (D.O.)

l : épaisseur de la cuve exprimée en centimètres

ε : coefficient d'extinction. C’est une grandeur caractéristique du composé. Si la concentration


est en gramme par litre, ε est appelé coefficient d'extinction spécifique. Si la concentration est
en mole par litre, ε est appelé coefficient d'extinction molaire. On définit également la
transmission T comme le rapport de l'intensité transmise à l'intensité incidente : T = I /I0, log
(1/T) = A. Le pourcentage de la transmission (% T) est la transmittance.

V. ETUDE DES CAS PRECIS

V. 1. Spectroscopie d’absorption dans l’UV-visible

V.1.1. Domaine UV-visible

Le domaine UV-visible s'étend environ de 800 à 10 nm : visible : 800 nm (rouge) -


400 nm (indigo)  proche-UV : 400 nm - 200 nm  UV-lointain : 200 nm - 10 nm.

V.1.2. Appareillage

L’étude des absorptions nécessite l’utilisation d’un appareil appelé spectromètre.

Il est constitué des éléments suivants :

Source : le rôle de la source est de fournir la radiation lumineuse.

Monochromateur : le monochromateur a pour rôle de disperser le rayonnement


polychromatique provenant de la source et d’obtenir des radiations monochromatiques.

L’échantillon à analyser à l’état solide, liquide ou gazeux dans une cellule à lame à face
parallèle (en quartz pour l’UV et en verre pour visible)

Détecteur : le détecteur convertit la lumière reçue en courant. Il est relié à un enregistreur qui
permet de tracer un spectre d’absorption de l’échantillon analysé.

V .1.3. Principe
Une transition électronique correspond au passage d’un électron d’une orbitale moléculaire
fondamentale occupée vers une orbitale moléculaire excitée vacante, par absorption d’un
photon dont l’énergie correspond à la différence d’énergie entre l’état fondamental et l’état
excité. Elle permet d’identifier le lien entre couleur perçue et longueur d’onde au maximum
d’absorption de substances organiques ou inorganiques.

Toutes les transitions énergétiquement possibles ne sont pas permises. Les transitions permises
sont celles qui provoquent une variation du moment dipolaire électrique.

Exemple d’un spectre d’absorption électronique et classer les transitions électroniques à


présenter en cours

V.1.4. Applications de la spectroscopie UV-visible


V.1.4.1. Analyse qualitative

Le spectre UV ou visible ne permet pas l’identification d’un produit mais celle du


groupement chromophore qu’il contient.

V.1.4.2. Analyse quantitative

L’analyse quantitative par la spectrométrie UV-visible est très employée grâce à


l’utilisation de la loi de Beer-Lambert. Ces mesures ont des applications dans divers
domaines :

- En laboratoire :

 Suivi de la cinétique d’une réaction

 Mesure des constantes de dissociation d’acides et de bases ou des constantes


de complexation…

 Détermination de la composition d’un mélange (benzène dans le cyclohexane)

 Etude d’isomérie cis-trans ou de tautomérie

- Environnement :

 Ozone dans l’air des villes

 Métaux lourds dans l’eau

 Mesure du phénol dans l’eau (à la bande 200-300 nm)

 Matière organique, matières en suspension, nitrates contenus dans l'eau

- Agroalimentaire

- Mesure des couleurs

- Pharmacie:

 Dosage du fer dans un médicament

 Dosage des molécules actives dans une préparation pharmaceutique


- Parfums et cosmétiques : les crèmes solaires contiennent des filtres UV ou « écrans
solaire ».

Exemple de spectre UV du 4-méthoxycinnamate de [2-éthyl-1-hexyl], Filtre typique UV B :

ε = 30 000 L.mol-1.cm-1 à λmax = 310 nm

V.2. Spectroscopie de vibration dans l’infrarouge

V.2.1. Introduction
Les mouvements des atomes d’une molécule peuvent être classés en trois catégories: les
translations, les rotations et les vibrations.

La spectroscopie infrarouge (IR) étudie les vibrations des molécules lorsqu’elles sont irradiées
par une onde électromagnétique comprise dans le domaine de l’infrarouge : environ 0,8 et 1000
μm. Cette zone spectrale est divisée en :

- Proche-IR 0,8-2,5𝜇m 13300-4000 cm-1

- IR moyen 2,5-25 𝜇m 4000-400 cm-1

- IR-lointain 25-1000 𝜇m 400-10 cm-1

La gamme de nombres d’onde généralement utilisée est 4000 cm-1 à 400 cm-1 (soit des
longueurs d’onde de 2,5 μm à 25 μm). Bien que le domaine du proche infrarouge soit pauvre
en absorptions spécifiques, il a pris une grande importance dans les laboratoires de contrôle
comme moyen d’analyse quantitative. Le domaine du moyen infrarouge est, par contre, plus
riche en informations sur les structures des composés examinés. De ce fait, il est très utilisé
comme procédé non destructif pour identifier les composés moléculaires organiques dont il
permet de garder une sorte d’empreinte.

V.2.2. Principe
Les principes à la base de la spectroscopie IR sont très proches de ceux qui régissent la
spectroscopie UV-visible. La différence provient des niveaux d’énergies sollicités par cette
technique : il s’agit des énergies de vibration moléculaire.

Lors du changement de niveau vibrationnel, une onde électromagnétique ne peut être absorbée
(ou émise) que si on a simultanément une variation du moment dipolaire électrique.

V.2.3. Vibrations moléculaires : molécule diatomique

On peut comparer la vibration de deux atomes liés par une liaison chimique à celle
de deux boules de masses mA et mB reliées par un ressort de raideur k.

Dans l'approximation de l'oscillateur harmonique, la fréquence fondamentale de


vibration ν est donnée par la relation (loi de Hooke) :

1 1 𝑘
Ou 𝜗̅ = 𝜆 = 2𝜋𝐶 √𝜇

Avec : ν : fréquence de la vibration, μ : masse réduite, k : constante de force de la liaison m A et


mB: masses des atomes A et B respectivement. Cette fréquence dépend de k et de μ.

En spectrométrie IR, une longueur d’onde d’absorption caractérise une fonction (alcool,
carbonyle, ester…..)

Une liaison possédant un moment dipolaire nul ne donnera aucun signal en IR.

Exemple : O2 n’est pas active en IR.

L’éthylène C2H4 donne des signaux en IR dus aux liaisons C-H. La liaison C=C est inactive,
son moment dipolaire est nul.

V.2.4. Allure du spectre IR


En pratique, un spectre infrarouge est souvent représenté comme la transmittance (%T) en
fonction du nombre d’onde (cm-1). Chaque bande est caractérisée par sa valeur de 𝜗̅ au
maximum d'absorption; on précise également son intensité relative (F : forte, m : moyenne, f :
faible….).
V.2.5. Fréquences de vibration caractéristiques

Malgré la complexité apparente des spectres IR, due au nombre important de bandes
d'absorption, il existe des absorptions à des nombres d’onde caractéristiques qui permettent
d’identifier les différents groupements d’une molécule.

On peut distinguer quatre régions principales :

- 4000-2500 cm-1 : Elongations X-H (O-H, N-H, C-H)

- 2500-1900 cm-1 : Elongations des triples liaisons C≡C et C≡N et des doubles liaisons cumulées
X=Y=Z (allènes, isocyanates….)

- 1900-1500 cm-1 : Elongations des doubles liaisons (C=O, C=N, C=C, NO2)

- 1500-200 cm-1 : Elongations de simples liaison (C-N (NO2 : forte à ≈ 1350 cm-1) ;

C-O : forte entre 1000 et 1300 cm-1…). Cette zone, appelée région des empreintes digitales, est
utilisée pour identifier avec certitude un composé et attester de sa pureté.

Confer tables des fréquences caractéristiques en IR.


V.2.6. Applications de la spectroscopie de vibration dans l’infrarouge

La spectroscopie IR permet de faire l’analyse fonctionnelle d’une molécule c’est-à-dire de


décrire précisément l’ensemble des groupes chimiques qui la constitue.

Exemple : Liaison C=O cétonique

V.2. 7. Appareillage

Deux techniques principales sont utilisées pour l'obtention des spectres IR :

- la première, et la plus ancienne, est dite à balayage ;

- la seconde est dite à transformée de Fourier (Fourier's Transform ou FT).

Les éléments principaux d’un spectromètre IR sont : une source de rayonnement


infrarouge, un système de séparation des rayonnements ou système dispersif
(monochromateur), un détecteur du signal et un enregistreur.

Pour les spectromètres à balayage, on utilise comme système dispersif les prismes ou les
réseaux de diffraction.

Pour les spectromètres à transformée de Fourier, on utilise un interféromètre (interféromètre de


Michelson). L'interféromètre possède trois principaux composants : une séparatrice, un miroir
fixe et un miroir mobile

V.3. Spectrométrie de fluorescence X

La fluorescence X est une propriété spectrale des atomes exploitée couramment en analyse pour
obtenir des renseignements qualitatifs ou quantitatifs sur la composition élémentaire de toutes
sortes de mélanges. Le principe consiste à irradier l’échantillon soit par un faisceau de rayons
X, soit par bombardement avec des particules, généralement des électrons ayant suffisamment
d’énergie, pour que les atomes ainsi ionisés émettent un rayonnement de fluorescence
également dans le domaine des rayons X.

Quand on irradie avec des photons ou qu’on bombarde avec des particules de grande énergie
(entre 5 et 100 keV) un matériau servant de cible, celui-ci émet une fluorescence située dans le
domaine des rayons X. Le spectre de cette photoluminescence comporte des radiations dont les
longueurs d’ondes sont caractéristiques des atomes de ce matériau.

V.4. Autres techniques d’analyse

- La microscopie électronique à balayage (MEB) pour observer la morphologie de la surface et


évaluer également la taille, la forme des matériaux

- La spectroscopie X à dispersion d’énergie (EDS) pour rechercher la présence et la teneur des


éléments chimiques majeurs (K, Na, P) présents à la surface des matériaux ;

- La diffraction aux rayons X (DRX) pour obtenir des informations sur les structures et
l’orientation des phases cristallines présentes dans le matériau ;

- La spectroscopie Raman pour obtenir des renseignements sur la structure des composés:
nature et environnement des atomes, symétrie, structures cristallines.
TRAVAUX DIRIGES

Exercice 1.

Une eau polluée contient du chrome (M = 52 g·mol−1) à la concentration massique d’environ


0,1 ppm. On choisit, pour son dosage, le complexe CrVI avec le diphénylcarbazide (λmax = 540
nm, ´𝜀 max = 41 700 L·mol−1·cm−1).

Proposer une valeur du trajet optique de la cuve pour que l’absorbance soit de l’ordre de 0,40.

Exercice 2

Une solution aqueuse de permanganate de potassium (c = 1,28 × 10−4 mol·L−1) a une


transmittance de 0,5 à 525 nm, si on utilise une cuve de 10 mm de parcours optique.

a) Calculer le coefficient d’absorption molaire du permanganate pour cette longueur d’onde.

b) Si on double la concentration, calculer l’absorbance et la transmittance de la nouvelle


solution.
Exercice 3.

Les peintures et vernis extérieurs doivent être protégés de l’effet des radiations solaires pour
ralentir leur dégradation (photolyse et réactions photochimiques).

Quelle doit être la concentration, en g·L−1, d’un additif UV (M) pour que 90 % du rayonnement
soit absorbé sur une épaisseur de 0,3 mm ?

Données : M = 500 g·mol−1 ; ´max = 15 000 L·mol−1·cm−1 pour lmax = 350 nm.

Exercice 4.

Quelles sont toutes les transitions électroniques possibles pour les molécules suivantes :

CH4, CH3Cl, H2C=O

Exercice 5.

Le spectre UV de l’acétone présente deux bandes d’absorption à : λmax = 280 nm avec ε max =
15 et λmax = 190 nm avec εmax = 100.

Identifiez la transition électronique de chacune des deux bandes. Quelle est la plus intense ?

Exercice 6.

1) A partir des valeurs de λmax (en nm) de ces molécules, quelles sont les conclusions que l’on
peut tirer concernant la relation entre λmax et la structure de la molécule qui absorbe ?

Éthylène (170) ; Buta-1,3-diène (217) ; 2,3-Diméthybuta-1,3-diène (226) ; Cyclohexa-1,3-diène


(256) et Hexa-1,3,5-triène (274).

2) Expliquez les variations suivantes dans le λmax (en nm) des composés suivants : CH3-X,
quand X=Cl (λmax = 173), X=Br (λmax = 204) et X=I (λmax = 258).

Exercice 7.

On dispose d’une solution mère de sulfate de cuivre à 1 mol.L-1. On en réalise diverses dilutions
dont on mesure l’absorbance pour la longueur d’onde 655 nm qui correspond au maximum de
la courbe A = f (λ) pour une solution de sulfate de cuivre. La largeur de la cuve est de 1cm.

On obtient le tableau suivant :


1) Faire un schéma de principe d’un spectrophotomètre UV-visible.

2) Pourquoi a-t-on choisi de travailler à cette longueur d’onde ?

3) La loi de Beer-Lambert est-elle vérifiée ?

4) Déterminer le coefficient d’absorbance molaire dans ces conditions.

5) Quelle est la concentration d’une solution de sulfate de cuivre dont l’absorbance est A =

0,200.

Exercice 7.

Le chlorure d’hydrogène gazeux présente un pic à 2890 cm-1 du à la vibration d’élongation de


la liaison H-Cl.

1) Calculer la constante de rappel de la liaison H-Cl.

2) Calculer le nombre d’onde du pic d’absorption de la liaison D-Cl en admettant que la


constante de rappel est égale à celle de la liaison H-Cl. Conclure.

2
D : deutérium (isotope de l’hydrogène).

Exercice 8.

Soient les spectres infra-rouge 1-3 représentés ci-dessous. Ils correspondent chacun à un
composé figurant dans la liste suivante : aminobenzène, pentan-2-one, phénylméthanol,
méthylbenzène, hex-1-yne, phénol. Attribuer à chaque spectre le composé correspondant, en
indexant les bandes les plus importantes.
Exercice 9.

La vanilline est une molécule bien connue des gourmets et des gourmands, mais aussi des
pharmacologistes. Elle peut s’obtenir par extraction à partir du vanillier, mais elle est
aujourd’hui principalement produite par synthèse chimique.

Sa formule topologique est représentée ci-contre.

1. Donner la formule brute de la vanilline.

La dernière étape de sa synthèse est décrite ci-dessous :

2. Donner nom et la formule semi-développées de A.


3. Entourer deux fonctions chimiques présentes dans la molécule de vanilline et les nommer.
La vanilline existe sous la forme d’un couple acido-basique noté : VanOH / VanO-, de pKa =
7,4

4. Représenter les deux formes du couple acide / base sur le diagramme de prédominance. On
se propose de doser la vanilline présente dans du sucre vanillé commercial par
spectrophotométrie.

On prépare dans un premier temps des solutions étalon par dissolution de vanilline dans une
solution aqueuse de soude (NaOH) de concentration 1,0.10-1 mol.L-1.

5. Donner le nom systématique de la soude.

6. Déterminer le pH de la solution de soude qui sert à préparer les étalons.

On réalise alors le spectre de chacun de ces étalons. L’absorbance mesurée au maximum


d’absorption est ensuite portée graphiquement en fonction de la concentration en vanilline :

La solution S est préparée en dissolvant la vanilline extraite de m=1,00 g de sucre vanillé dans
V=100,0mL de la solution de soude précédente. Le spectre d’absorption de la solution S est
reproduit précédemment.

7. Dans quel domaine du spectre électromagnétique la vanilline absorbe-t-elle ?

8. Donner la concentration molaire en vanilline de la solution S.

9. Déterminer la masse de vanilline contenue dans 1,00g de sucre vanillé.

Données : M (vanilline) = 152 g.mol-1

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