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Université Mohamed V – Rabat Ecole

supérieure de Technologie de sale


Filière : Maintenance des Équipements
Scientifiques

Spectrophotométrie UV-visible

Réalisé par : Walid SADDIQI


AZDINE EL AOUAMRA
INTERACTION LUMIÈRE - MATIÈRE


 La spectrophotométrie est l’étude de l’interaction entre la matière et le rayonnement.
 Lorsque de la lumière traverse une substance, elle est en partie transmise et en partie absorbée.
 Si une substance absorbe dans le domaine visible (400 nm < _ < 800 nm), alors elle est colorée. Éclairée
 Par de la lumière blanche, elle prendra la couleur des radiations qui parviennent à traverser, couleurs
 Complémentaires des couleurs absorbées.
 On peut utiliser le cercle chromatique qui permet de visualiser rapidement quelles sont les couleurs
complémentaires :
 Les couleurs sont placées par ordre croissant de longueur d’onde le long du cercle.
 Deux couleurs complémentaires se trouvent l’une en face de l’autre.
LA LUMIÈRE ET LES COULEURS
 1 Qu’est-ce que la lumière ?
 En fonction des propriétés que l’on souhaite observer, la lumière
peut être décrite comme une
 Radiation électromagnétique, c’est à dire une onde, transversale,
dont les grandeurs oscillantes
 Sont le champ électrique ! et le champ magnétique Elle est
caractérisée par une longueur
 d’onde unique lorsqu’on parle de lumière monochromatique.
Figure1 : propagation d'une onde électromagnétique
Chaque photon est assimilable à un quantum d’énergie E =h.c/λ. h est la constante de
Planck.
h = 6,626.10-34 J.s

Cette « dualité onde-corpuscule » (thèse de Louis de Broglie en 1924) est un des


fondements De la quantique.

Le domaine visible, c’est-à-dire l’ensemble des longueurs d’onde auxquelles notre œil est
Sensible, ne représente qu’une toute petite partie du spectre électromagnétique.
Figure 2 : le spectre électromagnétique
Ainsi, l’œil humain ne perçoit que les radiations dont la longueur d’onde est comprise
entre 400 et 800 nm.
Pour λ > 800 nm, on entre dans le domaine des rayonnements infrarouges, et pour λ <
400 nm
, dans le domaine des ultraviolets.
2 LA PERCEPTION DES COULEURS
 a) Lumière monochromatique
 Lorsqu’une lumière monochromatique de longueur d’onde λ comprise entre 400 et 800 nm est
 Captée par l’œil, on perçoit une lumière colorée. La sensation de couleur est directement liée
 À la longueur d’onde de la radiation. Ainsi, lorsque λ croît de 400 à 800 nm, on perçoit
 Successivement les couleurs : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange et rouge. Ce sont les
 Couleurs de l’arc-en-ciel (à connaître).

 b) Lumière polychromatique
 Une lumière qui renferme plusieurs radiations de longueurs d’onde différentes est appelée
 Lumière polychromatique.
 La lumière qui nous arrive du soleil ou d’une lampe à incandescence est un bon exemple de
 Lumière polychromatique. Elle est appelée lumière blanche. Elle renferme, entre autres,
 L’ensemble des radiations de longueur d’onde comprise entre 400 et 800 nm. On peut s’en
 Apercevoir en décomposant la lumière par un dispositif dispersant : prisme, réseau,
 Gouttelettes d’eau dans le cas de l’arc-en-ciel.

Figure 6 : longueur d'onde associée à une couleur et couleur complémentaire
I.3 La lumière transporte de l’énergie
La lumière, et les rayonnements électromagnétiques en général,
Transportent de l’énergie.
L’œil humain a une sensibilité fortement dépendante de la longueur d’onde. Par exemple, à
Intensité énergétique égale, la lumière jaune est perçue bien plus facilement que la lumière
Bleue.
On retiendra que, comme l’œil humain, le récepteur du spectrophotomètre a une
Sensibilité très variable selon la longueur d’onde. C’est une des raisons pour laquelle il faut
Toujours régler le « zéro » à chaque fois que l’on fait une mesure d’absorbance après avoir
Modifié la longueur d’onde.
II - LE SPECTROPHOTOMÈTRE UV-VISIBLE

 II.1 Description des appareils


 Le spectrophotomètre permet la comparaison d’un faisceau lumineux avant et après passage dans un
 échantillon. Un spectrophotomètre comporte
 une source de lumière blanche
 un monochromateur composé d’un réseau et d’une fente qui sélectionne un intervalle très étroit
 de longueurs d’onde autour d’une valeur choisie
 une cuve qui contient l’échantillon à étudier
 un détecteur qui mesure l’intensité lumineuse après la traversée de la cuve



La source lumineuse est une lampe puissante de lumière blanche, émettant toutes les
Longueurs d’onde entre 300 et 800 nm environ.
Le domaine spectral étudié est donc celui du proche ultraviolet et du visible : on
Parle de spectrophotométrie UV-visible.
Le faisceau de lumière émis par la source est décomposé par un monochromateur, de telle
Sorte qu’on obtienne un faisceau de lumière approximativement monochromatique.
Remarque : un monochromateur n’est jamais parfait ; il subsiste toujours un intervalle de
Longueur d’onde Δλ autour de λ.
Le faisceau traverse alors une cuve. La cuve (en quartz, en verre ou en Plexiglas) doit être à
Faces parallèles pour éviter des effets de lentille. Elle est de longueur utile l (longueur optique)
Et renferme le produit absorbant, à la concentration C.
l vaut couramment 1 cm, mais il est possible d’utiliser des cuves de plusieurs cm.
Le rayon lumineux ayant traversé la cuve est ensuite focalisé sur un détecteur. Celui-ci
Convertit le flux énergétique lumineux reçu en un signal électrique.
source monochromateur détecteur

cuve

Figure 8:principe du spectrophotomètre; les trois pièces essentielles


II.2 L’absorbance : définition et mesure
Soit une solution (S) contenant une substance colorée dissoute dans un solvant incolore.
Une mesure en spectrophotométrie est basée sur la comparaison du flux énergétique de deux
Rayons lumineux :
* un rayon traversant une cuve de référence, appelée communément le blanc, contenant
Uniquement le même solvant que (S), et donc a priori transparente vis-à-vis du rayon
Lumineux ;
* un rayon traversant une cuve identique contenant la solution (S).
Il existe différentes façons de l’exprimer :
On parle de flux énergétique, noté Φ, exprimé en watts (W) lorsqu’on désigne la puissance
Totale d’une source. On peut aussi désigner ainsi la puissance totale que reçoit une surface
Éclairée par un rayon lumineux, par exemple un récepteur optique.
Si on rapporte ce flux à l’unité de surface du rayon lumineux, on parle d’éclairement
Énergétique, noté E. L’unité est alors le watt par mètre carré (W.m-2).
On définit alors les deux grandeurs spectrophotométriques :
La transmittance T : (souvent en pourcentage)
Φ
T= ou encore I T% =100x
I
T = I0 Et
Φ0 I0

Ainsi :
T= 0 signifie que le milieu est opaque, T= 1 (ou 100%) signifie qu’il est I
complètement transparent ( Φ = Φ0 ).
On a bien sûr toujours 0 ≤ T≤ 1.
0
I
L’absorbance A (ou densité optique D ) :
I soit :A =- Log (T)La transmittance décroît lorsqu’un L
A =- Log( )
I0 composé situé dans la cuve absorbe davantage.
Afin d’avoir une grandeur croissante avec le caractère absorbant, on utilise
l’inverse de la transmittance, ou plus exactement le logarithme décimal de
l’inverse de la transmittance, que l’on nomme absorbance ou densité optique.
L’utilisation du logarithme est due à l’application de l’absorbance dans la
formule de Beer-Lambert (détaillée ci-dessous).
II.3 Spectre d’un composé : tracé avec le logiciel Graphe2D.

Le spectre d’un composé est la courbe représentant l’absorbance de ce composé en fonction


de la longueur d’onde.

Figure 9:spectre visible du permanganate de potassium en solution aqueuse


Obtention expérimentale : il faut répéter de nombreuses mesures d’absorbance en faisant
varier à chaque fois la longueur d’onde.
Attention, ne pas oublier de « refaire le blanc » à chaque longueur d’onde, car la
sensibilité du détecteur change.
Ce processus (blanc/mesure) est désormais informatisé en pilotant le spectrophotomètre grâce
à un micro-ordinateur.
II.4 La loi de Beer-Lambert
A une longueur d’onde donnée, pour une solution donnée, pour une épaisseur e de solution traversée par
la lumière, l’absorbance A est proportionnelle à la concentration C de la solution étudiée.
A=k C
A : absorbance de la solution (sans unité)
C : concentration de la solution (en mol.L–1)
k : constante de proportionnalité, en L.mol–1, qui dépend de la nature de la solution, de la longueur
d’onde de la lumière d’analyse et de l’épaisseur de la solution traversée. On considère généralement que
k =ɛ .l
où ɛ est le coefficient d’extinction molaire de l’espèce en L.mol–1.cm–1 et L l’épaisseur de cuve traversée
en cm.
Cette relation, découverte sous sa forme primitive par Pierre Bouguer en 1729, n’est valide que dans
certaines conditions,

 la lumière incidente doit être monochromatique


 la solution doit être suffisamment diluée
 la solution doit être homogène (pas de précipité, ni de gaz)
 le soluté ne doit pas donner de réaction sous l’effet de la lumière
Si une solution contient plusieurs solutés absorbant la lumière, l’absorbance A de la solution est égale à
la somme des absorbances dues à chacun des solutés. Attention toutefois au réglage du blanc…
II.4- Dosage à l’aide d’un spectrophotomètre
On peut utiliser un spectrophotomètre pour doser une espèce colorée en solution. Cette méthode, non destructive (contrairement
aux dosages réalisés en 1ère S), nécessite un étalonnage.

II.4.1 - Dosage à l’aide d’un spectrophotomètre

On se place à la longueur d’onde ʎ max


Amax
correspondant au maximum d’absorption
afin d’obtenir la plus grande précision
pour le dosage. Pour cela, on trace le
spectre d’absorption d’une solution
contenant le soluté à étudier et on
détermine graphiquement ʎ max.

ʎ max
II.4.2 – Droite d’étalonnage
On prépare ensuite une série de solutions (contenant le soluté à étudier) à différentes concentrations c.
En se plaçant à ʎ max, on fait le zéro et on relève l’absorbance mesurée pour chaque solution.
On trace le graphique représentant A en fonction de C.
4.3 – Concentration de la solution à doser
II.4.3 – Concentration de la solution à doser

On mesure l’absorbance AS de la solution S à la longueur d’onde ʎ max.


A l’aide de la droite d’étalonnage, on peut déterminer graphiquement la concentration CS de la
solution S.
Prenons l’exemple du dosage d’une solution de permanganate de potassium.

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