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LA SPECTROSCOPIE
UV-VISIBLE
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2022-2023
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Chapitre I
SPECTROSCOPIE : GENERALITES
La spectroscopie est basée sur l’étude des interactions entre une onde électromagnétique et la
matière, elle renseigne sur les structures atomiques et moléculaires et sur les propriétés
physico-chimiques de la matière.
Une onde électromagnétique a une nature corpusculaire, elle peut être décrite comme un
faisceau de particules de masse nulle appelées : photons. Un photon est assimilable à un petit
« paquet » d’énergie appelé quantum d’énergie = quantité unitaire d’énergie. La valeur du
quantum d’énergie dépend de la fréquence de l’O.E.M considérée et est donnée par la
relation : E = hν = h .c/λ
Pour les domaines de spectre électromagnétique précédemment décrit, le classement par ordre
d’énergie décroissante est le suivant :
Eγ > EX > EU.V > EVisible > EIR > ERadar >ERadio
Les interactions entre la matière et un rayonnement auquel elle est soumise sont nombreuses,
les plus intéressantes et les plus étudiés font appel aux phénomènes d’absorption.
Au niveau microscopique, l'énergie de la matière est quantifiée : elle ne peut prendre que
certaines valeurs discrètes correspondant à des niveaux d'énergie. Le passage d'un niveau
d'énergie à l'autre constitue une transition et s'effectue via l'échange d'un photon :
La spectroscopie UV-visible : elle met en jeu des rayonnements de longueur d'onde comprise
entre 200 et 800 nm. La partie visible du spectre se situe entre 400 et 800 nm, la région
ultraviolette entre 200 et 400 nm. L'absorption des radiations UV ou visibles par un composé
entraîne des transitions électroniques, c'est-à-dire le passage des électrons vers un niveau
d'énergie plus élevée.
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La couleur d’un composé est le complémentaire de ce qu’il absorbe (violet/jaune,
bleu/orange, vert/rouge).
Ainsi la chlorophylle absorbe les longueurs d’onde dans le rouge (vers 750 nm), et parait donc
verte.
La spectroscopie infrarouge (IR) : elle met en jeu des rayonnements de longueur d'onde
comprise entre 2,5 et 25 μm (zone centrale du domaine infrarouge). L'absorption de ces
radiations par une molécule correspond à des transitions vibrationnelles, c'est-à-dire qu'elle
provoque des vibrations au sein de la molécule :
Les résultats quantitatifs des mesures d’absorption en spectroscopie optique, U.V- Visible ou
IR sont exprimés en ce qui concerne les solutions par la loi de BEER – LAMBERT.
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Une partie de ce rayonnement sera absorbée par l’échantillon et une partie sera transmise.
Bouguer, Lambert et Beer ont étudié les relations qui existent entre I0 et I : l'intensité d'une
lumière monochromatique traversant un milieu où elle est absorbée décroît de façon
exponentielle :
I = I0e-klC
ε dépend de : - la température
- la longueur d’onde
L’absorbance totale d’un mélange de plusieurs constituants est égale à la somme des
absorbances de chaque constituant.
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Pour un mélange de n constituants (1,2, 3, … n) de concentrations C1, C2, C3, …Cn et de
coefficients d’extinction ε1, ε2, ε3,…εn, l’absorbance totale est de la forme :
Cette propriété est importante car elle permet en particulier le dosage des corps absorbants les
uns en présence des autres. Cette loi est vérifiée en lumière monochromatique à condition que
le mélange n’entraine pas de réaction chimique ou de déplacement d’équilibre.
Cette loi est utilisée dans diverses méthodes de dosage des constituants d’un mélange par
spectroscopie UV- Visible ou Infra rouge.
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Chapitre II
LA SPECTROSCOPIE UV-VISIBLE
I/ INTRODUCTION
Le domaine spectral concerné est subdivisé en trois plages appelées proche UV, visible et très
proche IR. La plupart des spectrophotomètres commerciaux recouvrent la gamme allant de
190 à 950 nm. L'absorption des rayonnements par les molécules dans cette gamme de
longueur d'onde est due au passage du niveau fondamental à un niveau excité sous l’effet du
rayonnement ; plus précisément au passage d’un électron d’un niveau électronique à un autre
niveau électronique d’énergie supérieure. Le document de base fourni par les
spectrophotomètres, appelé spectre, correspond au tracé des variations de l’absorbance en
fonction de la longueur d'onde des photons incidents.
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IV/ Termes d’utilisation courante en UV-Visible
Groupements auxochrome : un groupe saturé avec des électrons libres s’il est lié à un
chromophore, il modifié, la longueur d’onde et l’intensité de l’absorption.
Exemples : OH ; NH2 ; Cl
Effet bathochrome : déplacement vers des longueurs d’odes plus grandes dû à une
substitution ou un effet de solvant (déplacement vers le rouge).
Effet hypsochrome : déplacement de l’absorption vers des longueurs d’ondes plus courtes.
(déplacement vers le bleu).
Les caractéristiques d’absorption des molécules organiques dans l’UV dépendent des
transitions électroniques qui résultent de l’effet de l’environnement atomiques.
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V/ Les transitions dans l’UV-Visible
Les transitions électroniques apparaissent dans une molécule organique irradié peuvent être
classifiées en faisant appel au type d’électrons intervenant dans les transitions électroniques
d’un état fondamental (σ, π ou n) dans un état excité (σ* ou π*).
Le retour de cet état excité à l’état normal a lieu par réémission de l’énergie absorbé par
fluorescence, phosphorescence ou énergie thermique.
Une transition électronique dans l’UV –Visible correspond au saut d’un électron d’une
orbitale moléculaire fondamentale occupée à une orbitale moléculaire excitée vide.
Dans l’état fondamental, pour la plupart des molécules les électrons sont appariés, le spin
résultant S= 1/2 -1/2= O, la multiplicité du spin est 2s+1= 1 on dit qu’un tel état est singulet.
Lorsqu’un électron dans un état singulet est excité : les deux e- qui étaient appariés peuvent
avoir leurs spins antiparallèles l’état est encore singulet. Mais les deux e- peuvent aussi avoir
leurs spins parallèles S= 1/2+1/2 =1et 2S+1=3 l’état est appelé triplet.
Quand un électron passe de l’état fondamental So à un état excité S* ou T* par l’effet d’un
faisceau incident, il ne reste pas dans cet état mais revient à l’état initial soit directement soit
par étapes en passant par des états de moindre énergie. Le retour peut se faire de différentes
façons, avec restitution d’énergie sous forme de radiations de :
-Fluorescence pour les passages de S* So
-Phosphorescence pour les passages T* So
- ou sous forme calorifique.
Règle de sélection : une transition électronique ne peut se produire que si les deux états
qu’elle met en jeu ont même multiplicité ∆ S=0 on ne peut donc avoir que des transitions
Singulet – Singulet.
Il faut cependant se rappeler qu’’une transition dite interdite est seulement une transition dont
la probabilité est très faible : cette transition se produira donc mais il lui correspondra
généralement une intensité d’émission faible.
Transitions électroniques : passage des électrons des orbitales moléculaires liantes ou non
liantes remplies, vers des orbitales moléculaires antiliantes non remplies. Pour des orbitales de
type : , et n, on a le diagramme énergétique suivant :
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L’absorption d’un photon dans le domaine UV-visible peut souvent être attribuée à des
électrons appartenant à des chromophores tels que (C=C, C=O, C=N, C≡C, C≡N…).
La longueur d’onde d’absorption dépend de la nature des orbitales mises en jeu.
a- Transition σ-σ*
La grande stabilité des liaisons σ des composés organiques fait que la transition d'un électron
d'une OM liante σ vers une OM antiliante σ* demande beaucoup d'énergie. La bande
d’absorption correspondante est intense et située dans l’UV-lointain, vers 130 nm c.à.d. des
longueurs d’onde inférieures au domaine de travail habituel, c’est pourquoi les hydrocarbures
saturés qui ne présentent que des liaisons σ sont transparents dans ce domaine.
b- Transition n → *
Cette transition résulte du passage d'un électron d'une OM non-liante n à une OM antiliante
π*. Ce type de transition a lieu dans le cas des molécules comportant un hétéroatome porteur
de doublets électroniques libres appartenant à un système insaturé. La plus connue est celle
qui correspond à la bande carbonyle située entre 270 et 280 nm. Le coefficient d'absorption
molaire est faible.
Exemple : Ethanal : λmax = 293 nm, ε= 12 dans l’éthanol. (ε est faible car transition
interdite).
c- Transition n →*
Le transfert d'un électron du doublet n d’un hétéroatome (O, N, S, Cl..) à un niveau σ* est
observé pour les alcools, les éthers, les amines ainsi que pour les dérivés halogénés. Cette
transition donne une bande d'intensité moyenne qui se situe à l'extrême limite du proche-UV.
Elle se situe vers 180nm pour les alcools, vers 190nm pour les éthers et les dérivés halogénés
et vers 220nm pour les amines.
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d- Transition →*
La transition électronique dans les composés possédant une double liaison isolée conduit à
une forte bande d'absorption vers 165-200 nm.
Sur le diagramme énergétique suivant sont situées ces transitions les unes par rapport aux
autres dans le cas général.
Les transitions n→ et n→ *: ont des intensités relativement faibles car en partie
interdites.
n→: transitions dans les molécules comportant un hétéroatome porteur des doublets
électroniques libres appartenant à un système insaturé.
n→ *: les alcools, les éthers, les amines, les dérivés halogénés.
Les diverses transitions sont résumées dans le tableau suivant :
Exemple
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3- Les bandes d'absorption.
On distingue 4 types de bandes d'absorption dans les spectres UV des molécules organiques.
Elles sont caractérisées par la longueur d'onde de leur maximum d'absorption ( max) et par
l'intensité de ce maximum.
➢ Bandes R :
- Elles sont dues à une transition électronique n-π*.
- Lorsqu'un hétéroatome, porteur d'électrons libres n, fait partie d'un système insaturé ou
est conjugué avec un tel système, une transition de faible énergie peut se produire :
passage d'un électron n non liant dans une orbitale anti-liante π*.
- Caractéristiques de ces bandes R: faible absorption molaire, εmax<100.
➢ Bandes K :
- Elles sont dues à une transition électronique π- π*
- Elles apparaissent dans les spectres de molécules possédant un système de doubles
liaisons conjuguées :
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- Caractéristiques de ces bandes K : forte absorption molaire : εmax >10 000.
➢ Bandes B (Benzénoïdes) :
- Elles sont également dues à une transition électronique π-π*
- Elles apparaissent dans les spectres de molécules aromatiques ou hétéroatomiques
- Caractéristiques de ces bandes B : εmax <1 000 et structure fine.
➢ Bandes E (Ethyléniques) :
- Elles sont également dues à une transition électronique π-π*
- Elles apparaissent dans les spectres de molécules aromatiques substituées par des
groupements auxochromes.
1- Effet du substituant
Pour les substituants à effet mésomère (auxochromes) portés par un chromophore C=C ou
C=O, les paires d’électrons non-appariées peuvent participer à la résonance, augmentant la
conjugaison d’une molécule : -OH, -OR, -X, -NH2, … d’où des effets bathochrome et
hyperchrome.
2- Effet de la conjugaison
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Il en découle un effet bathochrome et un effet hyperchrome sur la bande d’absorption
correspondant à la transition π- π*.
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3- Effet de solvant
Avant l’absorption, la liaison δ+C=Oδ- est stabilisée par un solvant polaire. Il faut plus
d’énergie pour provoquer la transition λ diminue par augmentation de la polarité du
solvant.
Cas de la transition π-π* : Si l’état excité est plus polaire que l’état fondamental, c’est la
forme excitée qui est stabilisée par un solvant polaire. E diminue
λ augmente par augmentation de la polarité du solvant.
En résumé, l'étude du déplacement des bandes d'absorption par effet de la polarité des
solvants peut aider à reconnaître la nature électronique des transitions observées.
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Chapitre III
A -ANALYSE QUALITATIVE
Le spectre UV-Visible ne permet pas l’identification d’un produit mais celle du groupement
chromophore qu’il contient.
I/ HYDROCARBURES
1- Alcanes linéaires
Les alcanes n’absorbent que dans l’UV-lointain (transitions σ→σ*). Exemple : λ = 135 nm
pour l’éthane gazeux. Les ramifications déplacent légèrement cette absorption vers les
grandes longueurs d’onde. Exemple : λ = 154 nm pour le triméthyl-2,2,4-pentane.
Les n-alcanes liquides sont utilisables comme solvants en spectroscopie UV-visible jusqu’à
170 nm.
2- Cycloalcanes
Pour les cycloalcanes non tendus, l’absorption se situe dans les mêmes zones que pour
les n-alcanes. Ainsi, le cyclohexane est utilisable jusqu’à 175 nm comme solvant en
spectroscopie UV-visible.
Le cyclopropane possède un certain caractère insaturé. En solution, il donne de faibles
bandes d’absorption entre 190 et 195 nm.
3- Alcènes
Un chromophore éthylénique absorbe en dessous de 200 nm. L’éthylène, en solution dans
l’heptane, possède une bande dont le maximum se situe à 173 nm (εmax = 5000).
a- Effet de la substitution
Les substitutions successives se traduisent par des effets bathochromes (λmax = 180-195 nm)
plus marqués dans les éthyléniques tri et tétraalkylés.
b- Effet de la conjugaison
C’est la conjugaison de deux ou plusieurs liaisons π qui entraîne les effets les plus importants.
λ augmente au fur et à mesure que le nombre de doubles liaisons augmente.
Quand ce nombre devient plus grand que 5, l’accroissement de λmax devient moins rapide.
L’allène, qui a des liaisons π non conjuguées, possède une bande à 241 nm (ε ≈ 2000).
Dans le cas où les doubles liaisons sont séparées par deux atomes de carbone sp3, leur
interaction est plus faible mais conduit à des effets non négligeables. Au-delà, elles se
comportent comme si elles appartenaient à des molécules différentes.
c- Effet de la conformation
La transition π → π* du chromophore diénique a une énergie différente selon que la
conformation est s-cis ou s-trans. Le préfixe s indique que la conformation est repérée par
rapport à la liaison simple intermédiaire.
Les diènes acycliques sont sous la forme s-trans qui est la plus stable :
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d- Règles de WOODWARD ET FIESER
L’étude des spectres d’un grand nombre de molécules a permis d’établir des corrélations entre
structures et maxima d’absorption. Les plus connues sont les règles empiriques dues à
WOODWARD, FIESER ET SCOTT, qui concernent les diènes et composés carbonylés
insaturés. A partir de tableaux rassemblant, sous forme d’incréments, les divers facteurs et
particularités de structure à prendre en compte, on peut prévoir la position de bandes
d’absorption π- π* de ces systèmes conjugués particuliers. La concordance est bonne entre les
valeurs calculées et les positions expérimentales.
Le butadiène existe préférentiellement dans la conformation S-trans (transoïde), alors que les
diènes cycliques sont obligés d’être dans la configuration S-cis (cisoïde).
Dans le cas des composés acycliques, l’isomère trans absorbe à une longueur d’onde plus
grande que l’isomère cis mais dans le cas des cycles ; les diènes cisoïdes ont un effet
bathochrome plus grand que les diènes transoïdes.
Incréments pour :
OAlk 6
SAlk 30
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Cl, Br 5
N(Alk) 60
2
Correction de solvant 0
(calculée) Total
max
Exemple1
Exemple 2
1
2
3
max(calculée) = 253 + 3x5 (3 résidus cycliques 1, 2 et 3) + 5
(1double liaison C=C exocyclique) = 273 nm
max(observée) = 275 nm ; max = 10 000
4- Composés aromatiques
Cas du benzène
Le benzène présente cinq bandes d’absorption dont trois principales : à 260 nm une bande
peu intense (ε ≈ 200) dotée d’une structure vibrationnelle très nette (L1b). Une bande
d’intensité moyenne (ε≈ 7000) apparaît vers 200 nm (L1a) sous forme d’épaulement et d’une
bande très intense (ε≈ 50000) située à 185 nm (1B)
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La présence de plusieurs noyaux condensés entraine l’apparition de bandes supplémentaires et
un déplacement de l’absorption vers les grandes longueurs d’onde.
1- Alcools et phénols
Au dessus de 210 nm, les alcools sont transparents et utilisés comme solvants
spectroscopiques polaires et donneurs de protons.
3- Composés carbonylés
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Règles WOODWARD pour les composés carbonylés α,β insaturés
O
Exemple
CH3-CH=CH-C
H
Cétone acyclique α, β- insaturée
Valeur de base 207 nm
Un substituant en β 12 nm
λmax calculée 219 nm
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c- Composés carbonylés aromatiques
Les règles de Scott permettent de prévoir approximativement λmax dans l’éthanol de la bande
vers 256 nm des composés carbonylés aromatiques substitués de formule générale :
(dans l’éthanol)
Valeur à ajouter en nm
En 4
En 2 En 3
— OH , — OR 7 7 25
— Cl 0 0 10
— Br 2 2 15
— NH — CO — CH3 20 20 45
— NR2 20 20 85
— NH2 15 15 58
Les valeurs de base auxquelles sont ajoutés les incréments indiqués ci-dessus dans le tableau
des composés carbonylés aromatiques varient selon la nature de R.
Exemple
CH3CH2O C CH3
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B-A NALYSE QUANTITATIVE
L’analyse quantitative par la spectrométrie UV-visible est très employée grâce à l’utilisation
de la loi de Beer-Lambert.
La concentration d’un système peut être déterminée par la mesure de l’absorption de la
radiation par l’espèce.
La loi de Beer-Lambert est exprimée sous la forme log10(I0/I)= ε.l.C). Le terme log10(I0/I) est
appelé absorbance et est représenté par le symbole A. Pour les unités utilisées pour C, l et ε
voir chapitre I de ce cours .
Des déviations à la loi de Beer-Lambert peuvent avoir lieu quand il y a participation de
facteurs physiques tels que la fluorescence du soluté ou la perte d’énergie à partir de la source
ou de facteurs chimiques tels que l’association moléculaire du soluté ou son ionisation.
La loi de Beer-Lambert est additive. Ceci veut dire que l’absorbance A, mesurée dans
une cuve d’épaisseur l d’un mélange de deux composés 1 et 2 en solution dans un même
solvant, sera identique à l’absorbance mesurée après passage à travers deux cuves de même
épaisseur l, placées l’une après l’autre, contenant l’une le composé 1 et l’autre le composé 2
(pris aux mêmes concentrations que dans le mélange initial). En donnant les indices 1 au
composé 1 et 2 au composé 2, on aura par conséquent :
A = A1 + A2 = l (ε1C1 + ε2C2)
Tous les spectres des mélanges A+B formés au cours du temps passeront donc par le point I,
appelé point isobestique, où l’absorbance A conservera la même valeur.
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De tels réseaux de courbes concourantes se rencontrent au cours du virage d’un indicateur
coloré en fonction du pH, ou de l’étude d’une cinétique de réaction. Les points isobestiques
présentent l’intérêt d’indiquer que l’équilibre étudié est simple (ex : équilibre acide-base).
Dans le cas d’un équilibre HA/A- ou B/BH+, le point isobestique est un point commun à
l’ensemble des courbes UV qui sont enregistrées à divers pH.
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On suit alors l’absorbance d’un des réactifs ou des produits qui présente une absorption
convenable en UV ou visible et qui ne se recouvre pas avec l’absorption due à d’autres
espèces présentes.
Soit la réaction A + B → C + D
on a A = εlC C = A/lε
En suivant l’évolution de A = f(t), on détermine C = f(t)
Donc, ceci permet de tracer C = f(t) et de déduire l’ordre de la réaction à partir de l’allure de
la courbe.
C- TECHNIQUES EXPERIMENTALES
I/ APPAREILLAGE
Dans un instrument à simple faisceau, toute la lumière passe par la cellule contenant
l'échantillon. L'intensité de référence I0est mesurée en remplaçant l'échantillon par une
référence (même cuve et même solvant). Ce dispositif est le premier qui fut utilisé. Il se
rencontre encore dans les spectrophotomètres conçus pour l'enseignement ou pour des
mesures dans l'industrie.
Il est constitué :
Source lumineuse ==> Monochromateur ==> Echantillon ==> détecteur
On acquiert le spectre en effectuant un balayage en longueur d’onde à l’aide du réseau
Monochromateur
Il est nécessaire de faire un blanc lorsqu’on utilise un appareil mono faisceau.
Notion de blanc
Lorsqu'une espèce chimique est solubilisée dans un solvant et placée dans une cellule de
mesure, l'absorption mesurée correspond à trois absorptions différentes :
• l'absorption due à la cellule qui peut être en verre, en quartz ou en polymère ;
• l'absorption due au solvant ;
• l'absorption due à l'espèce chimique dissoute.
Les deux premières absorptions ne sont pas dues à l’espèce analysée. Il faut donc les
retrancher. Pour ce faire, on mesure l’absorbance de la cellule avec du solvant et on soustrait
l’absorbance ainsi obtenue (le blanc) à l’absorbance mesurée avec l’espèce que l’on veut
étudier. Ceci est rendu possible par l’additivité des absorbance.
Remarque :
Lorsqu’on analyse une substance en effectuant un balayage en longueur d’onde pour
déterminer par exemple lmax, longueur d’onde où l’absorption est maximale, il faut
également retrancher une ligne de base que l’on détermine en effectuant le même balayage
avec le solvant sans l’espèce absorbante. Pour la détermination de lmax, on prendra de
préférence une solution assez concentrée ; ainsi le pic d’absorption est mieux défini.
Source
Le rôle de la source est de fournir la radiation lumineuse.
Dans la région de l’UV (190 à 400 nm), la source est une lampe à décharge au deutérium.
Une lampe à filament de tungstène est utilisée pour la région allant de 350 à 800 nm.
Monochromateur
Le monochromateur a pour rôle de disperser le rayonnement polychromatique provenant de la
source et d’obtenir des radiations monochromatiques.
Les monochromateurs les plus utilisés sont composés en général d'une fente d'entrée, d'un
dispositif de dispersion comme un prisme ou un réseau et d'une fente de sortie.
L'échantillon et le détecteur, placés juste derrière le monochromateur, ne seront donc traversés
que par un domaine étroit de longueurs d'onde.
Détecteur
Le détecteur est un tube photomultiplicateur qui convertit la lumière reçue en courant. Ce type
de détecteurs est de plus en plus remplacé par des photodiodes (semi-conducteurs) plus
sensibles. Le détecteur est relié à un enregistreur qui permet de tracer un spectre d’absorption
de l’échantillon analysé.
Avec les spectrophotomètres à double faisceau, il n'est pas nécessaire de faire des blancs ou
des lignes de bases. Un faisceau traverse le compartiment échantillon et le second le
compartiment référence. La soustraction du blanc est faite automatiquement par le logiciel de
traitement.
II/ ECHANTILLONNAGE
Les composés peuvent être étudiés dans divers états physiques (gazeux, liquide, solide …).
La plupart du temps, l’étude se fait en solution.
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1- Solvants
Pour l’étude en solution, le composé doit être dissous dans un solvant convenablement choisi:
il doit dissoudre le produit et être transparent (n’absorbe pas) dans la région examinée. Le
tableau suivant donne la zone d’absorption de certains solvants et matériaux.
Exemple : L’hexane peut être utilisé comme solvant pour des échantillons qui absorbent à des
longueurs d’onde supérieures à 210 nm.
2- Cellules
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Des trajets optiques plus grands peuvent être utilisés pour des solutions diluées (cellules de
10cm).
Le parallélisme des faces doit être le plus parfait possible. Celles-ci sont toujours maintenues
très propre, particulièrement les deux faces qui sont polies, car elles se placent dans le trajet
lumineux. On prendra garde de ne jamais mettre les doigts directement à leur contact.
L’emploi de cellules thermo régularisées permet l’étude des équilibres et des vitesses de
réaction.
3- Spectre ultraviolet-visible
Un spectre UV-visible est, pour l'essentiel, un graphe qui relie l'absorbance à la longueur
d'onde dans les régions visible et ultraviolette. Un tel spectre peut être produit en continue par
des spectrophotomètres disposant d'un système de balayage en longueur d'onde. Il peut
également être produit point par point, en collectant les absorbances à quelques longueurs
d'onde (notée λ). De manière similaire, pour une substance donnée, un graphe standard du
coefficient d'extinction (ε) en fonction de la longueur d'onde (λ) peut être tracé.
- Les spectres sont parfois représentés par ε = f() ou bien log(ε) = f()
Exemples d’activités :
Au laboratoire
• Dosages d’impuretés dont l’identité est connue (Exemple : dosage du fer dans le vin) ;
• Dosage d’un produit principal ;
• Suivi d’une réaction lente par spectrophotométrie. (Exemple : Etude de la réaction
entre les ions permanganate et l’acide oxalique) ;
• Etude La cinétique de formation ou de disparition d’un constituant dans une réaction
chimique ;
• Etude des systèmes π conjugués : mise en évidence de l’effet bathochrome.
Les spectres électroniques permettent de relever l’ampleur et l’étendue de la
conjugaison au sein des systèmes moléculaires ;
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- Applications UV VIS en sciences de la vie
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