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I. Principes de la télédétection
La télédétection peut être définie comme l'ensemble des techniques utilisées pour identifier
divers "objets" par leurs comportements spectraux et leurs répartitions dans l'espace terrestre à
l'aide de mesures spécifiques effectuées à distance, sans contact direct avec ceux-ci. Elle
comprend l'ensemble du processus de capture et d'enregistrement de l'énergie du rayonnement
électromagnétique émis ou réfléchi, le traitement et l'analyse des informations, puis
l'application de ces informations. Les informations véhiculées par le rayonnement enregistré
peuvent être traitées et analysées pour obtenir certaines propriétés de cette cible: géométriques
(position, forme et dimensions), optiques (réflexion, transmission, absorption, etc.) et physico-
chimiques (propriétés du sol, température, teneur en eau, identification minéralogique,
chlorophylle foliaire,…). Cependant, la télédétection peut inclure de l'énergie émise et peut
utiliser des capteurs non imageurs.
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▪ Les interactions du rayonnement avec l'atmosphère (2) : Il y a des interactions entre
le rayonnement et l'atmosphère, lors de son trajet de la source d'énergie vers la surface de la
Terre, puis de la surface vers le capteur satellitaire.
▪ Les interactions du rayonnement avec la surface terrestre (3) : Le rayonnement va
interagir avec la surface terrestre. La nature des interactions dépend des caractéristiques du
rayonnement et des propriétés de la surface. Ces interactions sont réparties en 3 catégories : la
transmission, la réflexion et l’absorption. L’émission est à considérer comme un phénomène à
part.
▪ L'enregistrement du signal par le capteur (4) : L'énergie réfléchie, émise ou rétro-
diffusée par la surface terrestre est détectée puis enregistrée par le capteur. En fonction
de la source d'énergie deux types de capteurs peuvent être distingués. Les capteurs passifs se
basent les propriétés de réflexion du rayonnement solaire dans le domaine optique,
l'infrarouge thermique, et dans le domaine des micro-ondes. Pour les capteurs actifs, l'énergie
dans le domaine des hyperfréquences est émise par le capteur lui-même puis rétrodiffusée par
la surface de la Terre.
▪ La transmission et la réception des données (5) : Les données de télédétection
acquises par le capteur sont envoyées à une station de réception. Ensuite, ces informations
sont transformées en images.
▪ La longueur d’onde représente la distance entre deux points homologues (deux crêtes
ou deux creux). => Notée λ (m).
▪ La fréquence représente le nombre d’oscillations par unité de temps. => Notée ν
(nombre oscillations/s ou Hertz Hz).
Ces deux propriétés sont reliées par la formule suivante: c (m s-1) = λ (m) ν (Hz)
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FIG. 2 - Le rayonnement électromagnétique (REM).
▪ Les rayons gamma (γ) : résultent des radiations émises par les éléments radioactifs.
Ils sont dus de la rupture de noyaux atomiques durant la fission nucléaire ou les réactions de
fusion. Longueur d’onde : 10-8 µm à 10-5 µm.
▪ Les rayons X : Longueur d’onde : 10-5 µm à 10-2 µm.
▪ Les ultraviolets UV: Longueur d’onde : 10-2 µm à 0.35 µm.
▪ Le domaine visible : Dans ce domaine le rayonnement solaire atteint son maximum
(0,5 μm). La fenêtre du visible est la seule fenêtre du spectre électromagnétique qui est
perceptible par l'œil humain. Elle s'étend seulement entre 0,4 μm et 0,7 μm (Figure 4). La
décomposition de la lumière blanche émise par le soleil par un prisme, donne les couleurs
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constituantes qui vont du violet au rouge en passant par le bleu, le vert, le jaune et l'orange. La
table 1 donne les longueurs d'onde et les fréquences des couleurs du spectre visible.
▪ L’infrarouge IR : Les ondes IR sont produites par vibration et rotation des molécules.
Le domaine de l'infrarouge s'étend entre les longueurs d'onde de 0,7μm à 100μm. Elles sont
réparties en 3 domaines, le Proche Infrarouge (PIR de 0.7μm à 1,5μm), l'Infrarouge Moyen
(MIR de 1.5 à 3 μm) et l'Infrarouge Thermique (IRT de 3 à 15 μm).
▪ Les hyperfréquences ou ondes radar : Cette région du spectre (1cm à 1m) est
exploitée par les capteurs radar et les radiomètres à micro-ondes passives. Ces longueurs
d'onde traversent sans problème les couches nuageuses. Et, l'atmosphère est quasiment
transparente à ces longueurs d'onde.
▪ Les ondes radio : Ce sont les ondes basses fréquences. Il s'étale des longueurs d'onde
de quelques cm à plusieurs km. Elles peuvent être générées par un flux de courant alternatif
dans des corps conducteurs ou des antennes.
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Parmi les plusieurs caractéristiques des REM, certaines sont primordiales pour comprendre des
principes de base de la télédétection. C'est le cas de la réflexion, de l'absorption, de la
transmission, de la diffusion et de l'émission.
FIG. 5 - luminance
spectrale d’un corps noir
pour différentes
températures
5
L’équation de Plank affiche une courbe en cloche (Figure 5). La longueur d’onde liée au
maximum de la luminance spectrale est déterminée en utilisant la formule de Wien : 𝜆𝑚𝑎𝑥= 𝐾
𝑇
avec K = 2.898 10-3 m °K et T est la température exprimée en °K.
L’application de cette formule pour le soleil assimilé à un corps noir à 5770 °K,
fournit un maximum d’émission à λmax = 0.502 μm (bande verte). C'est-à-dire, le
soleil émet un REM entre 0.1 et 100 µm de la même manière qu'un corps noir dont la
température serait de 5770 ºK. Son maximum d'émission de REM est situé à 0.5 µm.
Ainsi le soleil est la plus grande source de REM pour la télédétection.
Par contre pour la terre, assimilée à un corps noir de 300°K, λmax = 9.66 μm
(Infrarouge thermique). C'est-à-dire, la surface terrestre a une température proche de
300ºK. Tout corps noir situé à la surface de la terre émet un REM dans l'Infrarouge
Thermique, et le maximum d'émission de REM est situé à 9.66 µm.
Ainsi, le domaine spectral d'émission de REM par un corps noir dépend de sa température
(Figure 6). Le maximum d’émission du soleil se fait dans le visible. Par contre, pour la
terre, ce maximum se situe dans l’infrarouge thermique, donc sous forme de chaleur.
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V. Interaction Onde/Atmosphère
Le rayonnement solaire incident (au cours du trajet du soleil à la surface de la terre) peut être
diffusé ou absorbé par les particules et les gaz présents dans l'atmosphère :
- La diffusion non sélective qui se produit lorsque les particules (les gouttes d'eau
que l'on trouve dans les nuages, les brouillards et les grosses particules de
poussière) sont beaucoup plus grosses que la longueur d'onde du rayonnement.
Ce type de diffusion est "non sélective", car toutes les longueurs d'onde sont
dispersées (ce qui explique la couleur blanche des nuages).
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enfin l'émission de REM solaire enregistré au niveau de la mer dans le domaine spectral du
Visible et PIR. La réponse spectrale détectée au niveau de la mer met en évidence les bandes
d'absorption de l'atmosphère entre 0.4 et 2.5 µm (Figure 7). Les plus importantes sont situées
à 1.4 µm et 1.9 µm et sont principalement dues à l'eau (Figures 7 et 8).
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Les fenêtres atmosphériques sont donc les régions du spectre électromagnétique qui ne sont
pas absorbées de façon importante par l’atmosphère et qui sont utiles pour la télédétection.
Les graphes de la figure 8 affichent des régions du spectre pour lesquelles l’acquisition des
données est impossible, comme par exemple dans certaines bandes de l’IRT. Au contraire,
dans le domaine du visible, on peut remarquer que la transmission est presque totale.
Ainsi, les longueurs d’onde utilisées en télédétection sont essentiellement le visible de 400
à 700 nm, le PIR de 700 à 1300 nm, le MIR de 1300 à 3000nm, l’IRT de 3000 à 15000 nm
et les hyperfréquences ou micro-ondes, passives et actives, de 1 millimètre au mètre.
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Les propriétés de réflectance des différents corps à la surface terrestre (roches, champs,
bâtiments, lacs, ...) peuvent être quantifiées en mesurant la part d'énergie incidente (EI) qui est
réfléchie (ER). Cette propriété est mesurée comme une fonction de la longueur d'onde λ et est
appelée réflectance spectrale 𝜌(λ) :
𝜌(λ) = ER (λ)
EI (λ)
• Flux énergétique φe (watt ou Js-1) : définit la quantité d'énergie par unité de temps:
φe = dQe/dt
• Réflectance : Rapport du flux radiatif réfléchi par un milieu matériel au flux radiatif
incident.
Un réflecteur parfaitement diffusant suit une loi physique bien connue dite loi de Lambert. Le
comportement est dit lambertien. Les surfaces naturelles combinent généralement ces deux
modes de réflexion.
▪ Propriétés optiques des minéraux : Les minéraux sont discriminés par des mesures
de réflectance dans trois principales fenêtres atmosphériques: le Visible et le PIR (VNIR) (de
0.4 à 1.1 µm), le MIR (SWIR) (de 1.1 à 2.5 µm) et l'IRT (TIR) (de 8 à 14 µm). Dans le
domaine du Visible, le fer est généralement le seul élément présent en quantité suffisante dans
les minéraux pour affecter le spectre de réflectance et produire des bandes d'absorption. La
présence de fer est détectable dans le VNIR grâce aux ions Fe2+ et Fe3+ : les ions ferreux
Fe2+ montrent une forte bande d'absorption à 1.1 µm, les ions ferriques Fe3+ produisent deux
fortes bandes à 0.4 µm et 0.7µm.
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FIG. 10 - Courbes de transmission
(en %) et de réflectance (en %) de la
végétation.
Un nombre plus important d'éléments peut être discriminé dans le domaine de MIR
(SWIR). Le nombre de bandes d'absorption dues à des processus vibratoires est important
dans les spectres de réflectance de minéraux contenant de l'eau, des ions hydroxydes ou des
carbonates. Les minéraux formés des liaisons AL-OH tendent à absorber l'énergie près de
2.2µm, tandis que les minéraux formés des liaisons Mg-OH tendent à absorber l'énergie près
de 2.35 µm. Le pyroxène (Mg,Fe)SiO3 peut être discriminé du quartz (SiO2) par
identification de bandes d'absorption dans les régions spectrales 2.35 µm montrant la
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présence de Mg, et dans le Visible montrant la présence d'ions ferreux (Figure 12). La calcite
est un minéral pouvant être identifié par mise en évidence de bandes d'absorption dans les
régions spectrales de 1.87, 1.99, 2.16, 2.33 et 2.52 µm (Figure 12). Le domaine spectral de
TIR est généralement la seule partie du spectre des minéraux permettant de discriminer la
présence de silicates.
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FIG. 13 - Signatures spectrales de quatre roches sédimentaires de 0.4 à 2.5µm enregistrées sur
le terrain. Les bandes d'absorption à 1.4 et 1.9µm correspondent aux bandes d'absorption de
l'atmosphère dues à l'eau.
▪ Propriétés optiques des sols : Les sols résultent de la transformation des produits
d'altération des roches. La signature spectrale d'un sol est donc une combinaison des
signatures spectrales des roches qui le constituent. Comme les minéraux, les signatures
spectrales des sols présentent une croissance régulière de la réflectance du Visible au PIR. La
figure 14 montre la réponse spectrale du sol dans la gamme 400-2500 nm. Le spectre est
continu et croissant sur tout le domaine du visible (400-700 nm). Le changement de pente de
spectre du sol, qui se situe aux voisinages de 440, 550, 630 et 860 nm, correspond aux bandes
d’absorption du fer. Le changement de pente dans le domaine du visible est en relation avec la
teneur en matière organique. Dans le proche infrarouge, le spectre présente différentes
évolutions passant par une croissance de pente faible, suivi d’un palier puis d’une
décroissance. Cela est dû à la présence de bandes d’absorption aux voisinages de 1400 et
1900 nm, qui sont causés par le groupement OH de l’eau libre ou intégrée dans les réseaux
cristallins des sels hygroscopiques.
Une autre bande d’absorption au voisinage de 2200 nm est reconnue comme liée à
l’absorption de l’ion hydroxyle contenu dans les minéraux argileux particulièrement la
kaolinite. Enfin, une série de bandes d’absorptions situées entre 1600 et 2500 nm sont
attribuables à l’ion bicarbonate CO3= .
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FIG. 14 - Spectre du sol qui représente des pics d’absorption liés à la présence de certains
composés.
▪ Propriétés optiques des surfaces d’eau libre : Atteignant une surface d’eau libre,
une grande partie du rayonnement incident est réfléchie d’une manière spéculaire comme sur
un miroir et ceci dans toutes les longueurs d’onde du spectre visible, PIR et MIR. La partie
absorbée est rapidement atténuée dans le volume suite aux phénomènes de diffusion et
d’absorption. Sur les données de télédétection, les surfaces d’eau apparaissent dansdes teintes
sombres et se comportent comme si elles étaient des corps noirs qui absorbent tout le
rayonnement qu’ils reçoivent. La réflectance des surfaces d’eau libre dépendent bien
évidement de la concentration des substances dissoutes et en suspension. Ainsi, la réflectance
des surfaces d’eau libre décroît rapidement du visible à l’IR.
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Il utilise la grande différence entre les réflectances dans le rouge et le PIR. Cependant, cet
indice est efficace lorsque l’activité chlorophyllienne est importante.
Figure : Classification des spectres pour déterminer les types de surface Terrestre.
Les procédures de classification se catégorisent selon la situation dans laquelle l’opérateur est
placé et selon l’objectif suivi. Les méthodes de classification les plus communes peuvent être
séparées en deux grandes catégories : les méthodes de classification non supervisée et les
méthodes de classification supervisée.
FIG. 15. Image Landsat Thematic FIG. 16. Image Radar ERS-1 (Source: National
Mapper (Source: National Research Concil of Research Concil of Thailand)
Thailand)
2. L’orbite héliosynchrone est une orbite circulaire où le plan de l’orbite du satellite est
déterminé de manière à observer régulièrement un point particulier à la même heure locale
solaire. C’est le cas des satellites LANDSAT et SPOT. L’altitude relativement basse de ces
satellites (300 à 1500 km) permet des bonnes résolutions au sol.
3. L’orbite circulaire quelconque qui offre l’avantage de passer à la même altitude au-
dessus d’un point de la terre mais à des heures différentes. C’est le cas des satellites ERS-1 et
ERS-2.
1. La résolution spatiale ou géométrique est la plus petite distance entre deux objets
adjacents que le capteur puisse identifier. Elle correspondant à la surface élémentaire
d’échantillonnage observée instantanément par le capteur. Cette distance correspond à la taille
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d'un pixel (picture element).
5. Le rapport Signal sur Bruit est défini comme le rapport maximal du signal utile sur
le niveau de bruit. La qualité des données de télédétection est directement liée au rapport
Signal sur Bruit (noté S/B). Plus ce rapport est élevé, plus la qualité de restitution est
meilleure. Le bruit du système vient de la conception du capteur et prend en compte des
facteurs, tels que la performance et la sensibilité des détecteurs, la résolution spatiale et
spectrale, et le bruit des systèmes électroniques.
1. Les capteurs multispectraux ont une résolution spectrale d'environ 0.1µm, et mesurent le
rayonnement dans une quinzaine de bandes spectrales au maximum, comprises dans le
domaine du Visible, PIR, MIR et TIR. Le rapport Signal sur Bruit des capteurs
multispectraux est de l'ordre de 500:1.
2. Les capteurs hyperspectraux ont une résolution spectrale plus fine de 0.01µm en moyenne,
et mesurent le rayonnement dans une centaine de bandes spectrales. Les systèmes
hyperspectraux mesurent le rayonnement uniquement dans le Visible, PIR et MIR.
➢ Alors que les systèmes multispectraux acquièrent les images dans des bandes
de longueur d’onde larges et irrégulièrement espacées, les systèmes IHS ont
des bandes spectrales contiguës et régulièrement espacées permettant d’obtenir
un spectre quasi continu pour chaque pixel.
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Les capteurs actifs de la télédétection en hyperfréquences RADAR :
L’imagerie radar consiste à émettre des impulsions d’énergie en hyperfréquences vers les
divers éléments du paysage et à enregistrer les échos. Une information, équivalente à la
réflectance dans les images optiques, est extraite des images radar. Elle correspond à une
diffusion moyenne (differential scattering cross-section per unit area) ou coefficient de
retrodiffusion noté σ0. Cette quantité est théoriquement adimensionnelle mais on l’exprime en
décibels. Le signal est émis par une antenne fixée sur le côté de la plate-forme. L’antenne
illumine une bande perpendiculaire à l’axe du vol. De ce fait, on appelle un tel système un
radar latéral, plus connu sous le nom de SLAR (Side Looking Airborn Radar). On en
distingue deux types : (1) Le radar à ouverture réelle (Real Aperture Radar) ; (2) Le radar à
ouverture synthétique ou encore radar à synthèse d’ouverture SAR (Synthetic Aperture
Radar). Notons seulement que le SAR a pour principal avantage de permettre une meilleure
résolution spatiale azimutale. La télédétection active en hyperfréquences consiste à établir des
relations entre le coefficient de retrodiffusion et les grandeurs biophysiques.
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XII. Applications de la télédétection en cartographie pédologique
et géologique
La télédétection permet la cartographie numérique des sols (CNS) sur de vastes territoires, par
l’intermédiaire des propriétés spectrales de surface, notamment liées à des propriétés de sols.
Pour la télédétection passive, quatre principaux types de capteurs peuvent être considérés: (i)
les capteurs optiques multispectraux sont particulièrement adaptés pour l'analyse
minéralogique et lithologique; (ii) les capteurs optiques hyperspectraux sont particulièrement
bien adaptés pour décrire la variabilité spatiale des propriétés du sol (compositions
minéralogique et chimique); (iii) les capteurs optiques TIR sont particulièrement adaptés à
l'estimation de la température du sol; et (iv) les capteurs à micro-ondes passives sont
particulièrement adaptés pour estimer l'humidité du sol.
La télédétection active détient un potentiel considérable pour la caractérisation de l'humidité,
la rugosité, et la texture du sol. Ici, deux types de capteurs peuvent être distingués, les
capteurs RADAR et LiDAR : (i) les capteurs radar à synthèse d’ouverture SAR « Synthetic
Aperture Radar, SAR » sont particulièrement adaptés pour estimer l'humidité, la texture et la
salinité du sol; les capteurs radars diffusiométriques «Radar scatteromete (r)» sont adaptés
pour estimer l'humidité du sol; et (ii) les capteurs LiDAR sont adaptés à l'analyse de terrain.
Les géologues ont utilisé les données de télédétection depuis l'avènement de la technologie
pour la cartographie géologique régionale, l'interprétation structurale et la prospection des
minerais et des hydrocarbures. Il existe plusieurs livres sur la télédétection géologique (tels
que les livres de Sabins, 1996; Drury, 1987; Gupta, 2003). En outre, il existe un certain
nombre d'articles dans des revues scientifiques traitant l'aspect de la télédétection géologique,
y compris la télédétection pour l'exploration minérale (Sabins, 1999), l'application de la
télédétection hyperspectrale aux sciences géologiques (Cloutis, 1996) et l'usage de la
télédétection et les SIG dans la cartographie des ressources minérales (Rajesh, 2004). Une
grande partie des études géologiques par télédétection dans le domaine du VNIR, SWIR et
TIR est basée sur les travaux pionniers de Hunt et Salisbury (Hunt, 1977; Salisbury et al.,
1989; Cooper et al., 2002) qui ont pris méticuleusement des mesures spectrales des minéraux
et des roches formant ainsi la base des instruments aéroportés et spatioportés. De plus, les
géologues ont contribué activement au développement des nouvelles technologies des
capteurs actifs (principalement l'interférométrie radar SAR / InSAR) et des capteurs passifs
(télédétection multispectrale et hyperspectrale dans les parties VNIR, SWIR et TIR du
spectre).
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