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UNIVERSITE CHOUAÏB DOUKKALI

FACULTE DES SCIENCES EL JADIDA


DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE
MASTER SP GEOTECHNIQUE & GENIE GEOLOGIQUE

COURS D’INITIATION AU TRAITEMENT


DES DONNÉES DE TÉLÉDÉTECTION
COURS : INTRODUCTION A LA TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

Adnane HABIB
PhD Student | Géosciences et Télédétection spatiale | Département des Sciences de la Terre | Faculté des Sciences El
Jadida | Université Chouaïb Doukkali | E-mail : adnanehabib@gmail.com

Année universitaire 2011 – 2012


PROGRAMME
 Première partie : Généralités sur la Télédétection Spatiale
 Introduction, Processus & Historique
 Les bases physiques
 Les moyens de l enregistrement des données
 Transmission, mise en forme et diffusion des données
 Systèmes de télédétection spatiale

 Deuxième partie : Traitements des données de Télédétection Spatiale


 Introduction
 Caractéristique de l image de télédétection
 Le traitement d images
 Les fondements de l'analyse des images numériques (voir la 2e partie du cours)
 Les logiciels de traitement d images de télédétection

 Troisième partie : Applications liées à la Télédétection Spatiale


GÉNÉRALITÉS SUR LA
TÉLÉDÉTECTION SPATIALE
INTRODUCTION

La télédétection est la technique qui, par l'acquisition d'images,

permet d'obtenir de l'information sur la surface de la Terre sans

contact direct avec celle-ci. La télédétection englobe tout le processus

qui consiste à capter et à enregistrer l'énergie d'un rayonnement

électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et à analyser

l'information, pour ensuite mettre en application cette information.

d’après le site Web du Centre Canadien de Télédétection : http://www.ccrs.nrcan.qc.ca)


PROCESSUS DE LA
TÉLÉDÉTECTION

1. Source d énergie

2. Interaction rayonnement

et atmosphère

3. Interaction rayonnement

avec la cible

4. Enregistrement du signal

par le capteur satellitaire

5. Transmission, réception

et traitement
HISTORIQUE

L histoire de la télédétection commence en 1858 quand Gaspard Félix Tournachon

dit Nadar prend la première photographie aérienne à partir d un aérostat au

dessus du quartier du Kremlin Bicêtre à Paris. Si l usage de la télédétection a

longtemps été cantonné surtout au domaine militaire, l offre et la demande ont

explosé notamment dans le domaine civil faisant ainsi écho à l avènement de la

société de l image. Aujourd hui, l imagerie spatiale s est largement diffusée et

vulgarisée.
LES BASES PHYSIQUES

LA NATURE DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Les ondes électromagnétique

Le RE correspond à l'ensemble des radiations


émises par une source qui peut être soit le
soleil, soit la surface terrestre ou océanique
ou l'atmosphère, ou bien encore le capteur
satellitaire lui-même, sous forme d ondes
électromagnétiques ou de particules.
Le RE se décompose en deux champs, un Nature et propagation d’une onde
électromagnétique D’après Bonn et Rochon, 1992)
champ électrique (E) et un champ
magnétique (M), disposés dans des plans
perpendiculaires l un par rapport à l autre, et
se déplaçant à la vitesse de la lumière.
LES BASES PHYSIQUES

LA NATURE DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Les ondes électromagnétique

Deux propriétés principales caractérisent une


onde électromagnétique : sa longueur (λ) et sa
fréquence ʋ .
La longueur d onde (λ) est la distance entre
deux crêtes successives d'une onde, on la
mesure en mètres ou en l'un de ces sous-
multiples (nanomètres, micromètres, etc…).
Nature et propagation d’une onde
La fréquence ʋ est le nombre d oscillation par
électromagnétique D’après Bonn et Rochon, 99
unités de temps (1 cycle par seconde = 1 Hertz).
La relation reliant ces deux propriétés est :
c = λ* ʋ / c : vitesse de la lumière
LES BASES PHYSIQUES

LA NATURE DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Le spectre électromagnétique

Le spectre électromagnétique présente

toutes les gammes d ondes depuis les plus

petites longueurs d onde (fréquence très

élevée) jusqu aux plus grandes (fréquences

très basse).

Le spectre électromagnétique
(Document CCRT/CCT)
LES BASES PHYSIQUES

LA NATURE DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Le spectre électromagnétique

Les ondes les plus utilisées en télédétection


sont :

 L’ultraviolet (UV) : ce rayonnement se

situe au-delà du violet de la partie du


spectre visible. Certains matériaux de la
surface terrestre, surtout des roches et
minéraux, entrent en fluorescence ou
émettent de la lumière visible quand ils
sont illuminés par un rayonnement
ultraviolet. Le domaine Ultraviolet (UV)
(Document CCRT/CCT)
LES BASES PHYSIQUES

LA NATURE DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Le spectre électromagnétique

 Le visible (VIS) : (rayonnement solaire


réfléchi par les surfaces terrestres). La partie
visible du spectre va de 0,38 à 0,78 µm.
Toutes les couleurs de l arc-en-ciel, du violet
jusqu au rouge en passant par le bleu et le
vert s y trouvent. La plupart des satellites
d’observation de la Terre ont des capteurs
enregistrant dans cette partie du spectre.
C est la partie où l œil humaine peut détecter
la lumière. Il est important de noter que
c'est la seule portion du spectre que nous
Le domaine du Visible (VIS)
pouvons associer à la notion de couleurs. (Document CCRT/CCT)
LES BASES PHYSIQUES

LA NATURE DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Le spectre électromagnétique

 L’infrarouge (IR) :

 Le proche infrarouge (PIR) : (rayonnement

solaire réfléchi par les surfaces terrestres),


centré sur environ 0,9µm, est très utilisé pour
l’étude de la végétation et la détection de
l’eau;

 Le moyen infrarouge (MIR) : centré sur

environ 3µm (à la fois réfléchi et émis par


les surfaces terrestres), est un peu mois
utilisé et sert à la détection de l eau dans les
plantes, la détection de la neige et de la glace,
Le domaine des Infrarouges (IR)
l évaluation de l humidité du sol; (Document CCRT/CCT)
LES BASES PHYSIQUES

LA NATURE DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Le spectre électromagnétique

 L’infrarouge (IR) :

 L’infrarouge thermique : émis par les surfaces

terrestres de 8 à 12µm est très utilisé en


météorologie et en climatologie;

Le domaine des Infrarouges (IR)


(Document CCRT/CCT)
LES BASES PHYSIQUES

LA NATURE DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Le spectre électromagnétique

 Le domaine des hyperfréquences : il


s étend de 1mm à 1m. Elles sont de plus en plus
utilisées, notamment en océanographie et en
agriculture.

Le domaine des Hyperfréquences (ou micro-ondes)


(Document CCRT/CCT)
LES BASES PHYSIQUES

INTERACTION RE-MATIÈRE

le rayonnement électromagnétique est modifié par l atmosphère et par la surface

de la Terre. C est dans cette modification que réside l information géographique

dans la mesure où toute modification peut théoriquement être reliée à la nature

d un objet géographique.
LES BASES PHYSIQUES

INTERACTION RE-MATIÈRE

Interaction RE-Atmosphère
Lors de la traversée de l atmosphère, le
rayonnement électromagnétique subit des
interactions avec les différents composés
atmosphériques. On distingue deux phénomènes
majeurs : la diffusion et l absorption.

 La diffusion : correspond à des phénomènes de

réflexion multiples entre le RE et les atomes, les


molécules et les particules atmosphériques (la
diffusion de Rayleigh, de Mie et non-sélective) ;

 L'absorption : survient lorsque les grosses


Absorption par l'ozone et diffusion atmosphérique du
molécules de l'atmosphère (ozone, bioxyde de
rayonnement électromagnétique, lors de sa traversée de
carbone et vapeur d'eau) absorbent l'énergie de l'atmosphère.
(Source : http://e-cours.univ-paris1.fr/modules/uved/envcal/html/index.html)
diverses longueurs d'onde.
LES BASES PHYSIQUES

INTERACTION RE-MATIÈRE

Interaction RE-Surface naturelle


Lorsqu un rayonnement électromagnétique atteint
la surface terrestre (qui n'est pas absorbé ou
diffusé dans l'atmosphère), il peut être réfléchi (ρ),
absorbé (α) ou transmis (τ).

 Réflexion : se produit lorsque la cible redirige

l'énergie du rayonnement;

 Absorption : se produit lorsque l'énergie du

rayonnement est absorbée par la cible;

 Transmission : se produit lorsque l'énergie du

rayonnement passe à travers la cible;

N.B : Interactions du rayonnement électromagnétique avec la


En télédétection, les quantités mesurées sont surface naturelle d’après Bonn et Rochon, 1992)
le rayonnement réfléchi ou émis.
LES BASES PHYSIQUES

SIGNATURES SPECTRALES DES PRINCIPALES SURFACES


NATURELLES
En fonction de la nature et des caractéristiques

intrinsèques des objets et des surfaces, le

rayonnement incident interagira avec la cible

selon l'une ou l'autre des propriétés citées

précédemment, ou de manière générale selon une

combinaison de ces propriétés.

Chaque surface possède ainsi une signature

spectrale (quantité d'énergie émise ou réfléchie


Signatures spectrales des surfaces naturelles dans le
domaine du visible, du proche infrarouge et de
en fonction de la longueur d'onde) qui lui est
l'infrarouge moyen d’après Lillesand et Kiefer, 1987)
propre et qui permettra son identification sur les

images satellitaires.
LES MOYENS D’ENREGISTREMENT DES DONNÉES

LES VECTEURS

 Un vecteur correspond à tout objet se

déplaçant et susceptible de porter un capteur.

 En fonction de la distance au sol on distingue

différents types de vecteurs :


 Ceux qui opèrent à quelques mètres du sol :

grues, ou véhicules qui supportent des


radiomètres ou appareils photographiques;

 Ceux qui opèrent entre la dizaine de mètres et la

dizaine de kilomètres : avions, hélicoptères et


ballons;

 Ceux qui opèrent entre la dizaine et la centaine

de km : ballons stratosphériques;

 Ceux qui opèrent entre 200 km et 40 000 km : se

sont les satellites soumis à l attraction terrestre.


Adapté de Lillesand et Kiefer, 1994
LES VECTEURS

les satellites
Un satellite de télédétection est un satellite artificiel dont l'objectif principal est l'observation
vers le bas, c'est-à-dire vers l'astre autour duquel il orbite (le plus souvent la Terre) à des fins
civiles (Pour les utilisations militaires, on parle de satellite espion) d après WIKIPEDIA).

Les satellites ont des orbites régulières, généralement fixés une fois pour toute (à l exception
des satellites d observation militaires). Ces orbites et le mouvement qu y a le satellite sont
définis par les lois de Kepler déduites de la loi de Newton sur la gravitation universelle.
LES MOYENS D’ENREGISTREMENT DES DONNÉES

LES VECTEURS
Les satellites
Les satellite Géostationnaires
Les satellites géostationnaires sont des satellites
dont le sens et la vitesse de rotation est la même
que ceux de la Terre, d o‘ leur apparente fixité dans
le ciel par rapport à un observateur sur la Terre.
Ceci est obtenu pour une altitude voisine de
36000km, ce qui entraîne une faible résolution du (Document CCRT/CCT)

sol. En revanche, leur immobilité leur permet une


surveillance permanente et leur champ
d éloignement donne à leur champ d observation
des dimensions considérables (42% de la surface
de la Terre). En télédétection, cette orbite est
surtout utilisé en météorologie.
LES MOYENS D’ENREGISTREMENT DES DONNÉES

LES VECTEURS
Les satellites
Les satellite à défilement

Les satellites à défilement se situent à une


altitude variant entre 500 km et 900 km, la plupart
suivent une orbite quasi-polaire à ensoleillement
constant (c-à-d que Le satellite passe au-dessus de
l équateur et de chaque latitude à la même heure
chaque jour).

Ils sont généralement utilisés pour l'inventaire des


ressources terrestres et permettent de couvrir
l'ensemble de la surface du globe dans un intervalle (Document NASA)
de temps qui varie d'une demie journée à quelques
dizaines de jours.
LES MOYENS D’ENREGISTREMENT DES DONNÉES

LES CAPTEURS

En télédétection, les capteurs permettent de mesurer des objets étudiés dans une bande

donnée de longueur d onde. Deux paramètres caractérisent cette opération : l ouverture

angulaire qui définit le champ global de l observation, c est-à-dire la taille du territoire que

l appareil observe, et la résolution spatiale qui mesure l ouverture minimum des faisceaux

enregistrés (la dimension de l objet le plus petit que l appareil est capable d appréhender .

Pour un même capteur, la résolution spatiale sera d autant meilleure que la trajectoire sera

basse tandis que le champ de vision sera d autant plus vaste que l altitude sera grande.

Le capteur est également caractérisé par sa résolution spectrale liée aux positions et

largeur des bandes de longueur d onde séparées par la technologie de l appareil.


LES MOYENS D’ENREGISTREMENT DES DONNÉES

LES CAPTEURS

On distingue classiquement deux types de

capteurs. Les capteurs actifs envoient une

énergie et recueillent la fraction que les

objets en renvoient, comme le RADAR,

LIDAR, etc. Les capteurs passif reçoivent

l énergie que les objets émettent ou

réfléchissent (radiomètres, caméras, etc.), où

l émetteur principal étant le plus souvent le

Soleil.
(Document CCRT/CCT)
TRANSMISSION, MISE EN FORME ET DIFFUSION DES DONNÉES

TRANSMISSION, MISE EN FORME ET DIFFUSION DES


DONNÉES
A. Les données peuvent être transmises
directement à une station de réception sur
Terre, si le satellite se situe dans le cercle de
réception de la station;

B. Si le satellite n'est pas dans le cercle de


réception d'une station, les données peuvent
être stockées par un enregistreur à bord du
satellite;

C. Les données peuvent être aussi retransmises à


la station de réception par des satellites de
communication qui sont en orbite
géostationnaire autour de la Terre. Les
données sont transmises de satellite à
(Document CCRS/CCT)
satellite jusqu'à ce qu'on puisse les
retransmettre à la station.
TRANSMISSION, MISE EN FORME ET DIFFUSION DES DONNÉES

TRANSMISSION, MISE EN FORME ET DIFFUSION DES


DONNÉES
Les données brutes parviennent à la station de
réception sous forme numérique. Elles sont alors
traitées pour corriger les distorsions
atmosphériques, géométriques, et systématiques
lorsque nécessaire. Elles sont ensuite converties
dans un format standard et sont sauvegardées
sur bandes magnétiques, disquettes ou CD-ROM.
La plupart des stations de réception et de
traitement conservent aussi en archives les
données qu'elles acquièrent. Les agences
gouvernementales et les entreprises privées
prennent charge des archives de leurs capteurs
respectifs.
(Document CCRS/CCT)
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES OPTIQUES À HAUTE RÉSOLUTION

 GEOEYE-1 (Etas-Unis);

 IKONOS-2 (Etas-Unis);

 QUIKBIRD-2 (Etas-Unis);

 WORLDVIEW-1 et -2 (Etas-Unis); IKONOS-2

 CARTOSAT-1, 2, 2A, 2B et 3 (Inde);

 ALSAT2-A (Algérie);

 SPOT-5 (France);

 ALOS (Japon);

 Etc (la liste n est pas exhaustive).


QUICKBIRD-2
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES OPTIQUES À MOYENNE RÉSOLUTION


GEOEYE-1
Le satellite GeoEye-1 a été développé par la
GEOEYE-1
société GeoEye et a été lancé le 6 Septembre
2008.

GeoEye-1 est capable d acquérir des images


au Nadir avec 0,41m en panchromatique
(N&B) et 1,65m pour une image
multispectale. Il dispose également d un
temps de retour de moins de trois jours.

Une image GeoEye-1 représentant le Royal Atlas


Hôtel à Agadir
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES OPTIQUES À MOYENNE RÉSOLUTION

 LANDSAT 1,2,3,4,5 et 7 (Etas-Unis);

 SPOT-1,2,3,et 4 (France);

 JERS-1 (Japon);

 ALOS (Japon);

 Etc (la liste n est pas exhaustive).

JERS-1
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES OPTIQUES À MOYENNE RÉSOLUTION


LANDSAT (Land Satellite)
Landsat 1,2 et 3
Le programme LANDSAT connu à l origine sous
l acronyme ERTS (Earth Resources Technological
Satellite) utilisant les satellites ERTS-1, est dû à la NASA.

Sept satellites LANDSAT ont été lancés depuis le 23 juillet


1972. Le dernier, LANDSAT-7, a été lancé le 15 avril 1999.
Les instruments embarqués sur les satellites LANDSAT
ont fait l'acquisition de plusieurs millions d'images. Elles
constituent des ressources uniques pour l'étude des Landsat 4 et 5
changements climatiques, l'utilisation des sols, la
cartographie, la gestion de l'habitat ; ainsi que pour de
nombreuses autres applications dans les domaines de
l'agriculture, la géologie, la sylviculture, l'éducation etc.

Bien que le programme LANDSAT est géré par la NASA,


les données du Landsat-7 sont recueillies et distribuées
Landsat 7
par l'United States Geological Survey (USGS).
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES OPTIQUES À MOYENNE RÉSOLUTION


LANDSAT 1,2 et 3 LANDSAT 4 et 5 LANDSAT 7

PAYS États-Unis États-Unis États-Unis


Caractéristiques des satellites LANDSAT

ANNEE DU LANCEMENT 1972, 1975 et 1978 1982 et 1984 1999

ALTITUDE 705 km 705 km 705 km

MSS TM ETM+
CAPTEUR (Multispectral Scanner) (Thematic Mapper) (Enhance Thematic Mapper Plus)

TYPE Radiomètre à balayage Radiomètre à balayage Radiomètre à balayage

V (0,5 – 0,6 µm) B (0,45 – 0,52 µm) B (0,45 – 0,52 µm)


R (0,6 – 0,7 µm) V (0,52 – 0,60 µm) V (0,52 – 0,60 µm)
IR (0,7 – 0,8 µm) R (0,63 – 0,69 µm) R (0,63 – 0,69 µm)
IR (0,8 – 1,1 µm) IR (0,76 – 0,90 µm) PIR (0,76 – 0,90 µm)
RESOLUTION SPECTRALE MIR (1,55 – 1,75 µm) MIR (1,55 – 1,75 µm)
IRT (10,4 – 12,5 µm) IRT (10,4 – 12,5 µm)
MIR (2,08 – 2,35 µm) MIR (2,08 – 2,35 µm)
Pan (0,52 – 0,90 µm)

Multispectral : 30m
Multispectral : 30m
RESOLUTION SPATIALE 60 x 80 m
IRT : 120m
IRT : 60m
Panchromatique : 15m

DIMENSION DE L’IMAGE 185 x 185 km 185 x 172 km 185 x 172 km

FREQUENCE DE PASSAGE 18 jours 16 jours 16 jours

APPLICATION Occupation du sol et végétation Occupation du sol et végétation Occupation du sol et végétation

PARTICULARITE En archive depuis 1972 Grande variété spatiale Grande variété spatiale
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES OPTIQUES À MOYENNE RÉSOLUTION


Bandes Domaine spectrale Application
Caractéristiques des bandes du LANDSAT 7

TM1 B (0,45 – 0,52 µm) Discrimination entre le sol et la végétation,


bathymétrie/cartographie côtière, identification des traits
urbains
TM1 V (0,52 – 0,60 µm) Cartographie de la végétation verte, identification des traits
urbains
TM3 R (0,63 – 0,69 µm) Discrimination entre les espèces de plantes à feuilles ou
sans feuilles (absorption de chlorophylle), identification des
trais urbains
TM4 PIR (0,76 – 0,90 µm) Identification des types de végétation et de plantes, santé et
contenu de la masse biologique, délimitation des étendues
d eau, humidité des sols
TM5 MIR (1,55 – 1,75 µm) Sensible à l humidité dans le sol et les plantes,
discrimination entre le neige et les nuages
TM6 IRT (10,4 – 12,5 µm) Discrimination du stress de la végétation et de l humidité
dans le sol relié au rayonnement thermique, cartographie
thermique
TM7 MIR (2,08 – 2,35 µm) Discrimination entre les minéraux et les types de roches,
sensibles au taux d humidité dans la végétation
TM8(Pan) Pan (0,52 – 0,90 µm) Texture, structures urbaines et agricoles, réseaux
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES OPTIQUES À FAIBLE RÉSOLUTION

 NOAA 17, 18 et 19 (Etas-Unis);


MSG
 RESOURCESAT-1 (Inde)

 MSG (Europe);

 Etc (la liste n est pas exhaustive).

RESOURCESAT-1
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES OPTIQUES À FAIBLE RÉSOLUTION


Les satellites METEOSAT
METEOSAT est l'un des satellites les plus connus,
en raison de la diffusion de ses images au cours du
bulletin météorologique des journaux télévisés.
Le premier satellite METEOSAT fut lancé le 23
novembre 1977 et fonctionna jusqu'en 1979.
METEOSAT-1, lancé en 1981 prit la relève, et
depuis, il n'y a eu aucune interruption du service
METEOSAT.
On peut distinguer deux générations de satellites
METEOSAT :
 METEOSAT-1 à METEOSAT-7: équipés d'un
radiomètre à 3 canaux;

Extrait d'une image Météosat-8, acquise le 10 août 2003
METEOSAT-8 & METEOSAT-9 (MSG) : équipés
(Copyright ESA - EUMETSAT)
d'un radiomètre à 12 canaux.
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES RADAR

 ENVISAT-1 (Europe); ENVISAT-1

 ERS-1 & 2 (Europe);

 RADARSAT-1 & 2 (Canada);

 ALOS (Japon);

 Etc (la liste n est pas exhaustive).

RADARSAT-2
SYSTÈMES DE TÉLÉDÉTECTION SPATIALE

SATELLITES RADAR
ERS-1 & 2
ERS
Les satellites ERS-1 & 2 (European Remote
Sensing Satellite), ont été développés et
lancés respectivement par l ESA, en 17 Juillet
1991 et 21 Avril 1995. ERS-1 est arrivés en
fin de vie le 10 mars 2000, tandis que le 4
Juillet a marqué la fin de la mission ERS-2.

Les deux satellites embarquent une panoplie


d'instruments collectant différentes données
sur la surface des océans, des terres
Plate-forme Wilkins
émergées et l'atmosphère de la Terre. (Antarctique) : image radar
(ERS 1) montrant l'état du
pont de glace en Janvier
1992 (Source : ESA)
TRAITEMENTS DES DONNÉES DE
TÉLÉDÉTECTION
INTRODUCTION

De nos jours, les données de télédétection étant sous format numérique, où chaque pixel
correspond à un enregistrement de n valeurs : sa signature spectrale. Le problème de la
télédétection est de permettre le passage de l information radiométrique à une information
opérationnelle, c est-à-dire explicitée par rapport aux phénomènes réels auxquels on
s intéresse et localisée par rapport aux terrain. Les traitements en télédétection ont pour but
de résoudre ce problème et pour fonction de réaliser ce passage.

Le traitement des données de télédétection nécessite l utilisation d un système informatique


ainsi que l équipement et les logiciels pour traiter les données.

D une manière fondamentale, les opérations de traitement des images satellites peuvent être
regroupées en quatre catégories :

 Prétraitements;

 Traitements d amélioration (Rehaussement de l image ;

 Transformations;

 Classifications.
CARACTÉRISTIQUE DE L’IMAGE DE TÉLÉDÉTECTION

LA NOT)ON D’)MAGE

Les données de télédétection sont le plus souvent

fournies en format d images numériques. L image

correspond à une matrice de pixels. La taille du

pixel correspond à la résolution spatiale et son

contenu correspond à l intensité du rayonnement

réfléchi ou émis. Cette intensité est exprimée en

niveaux de gris(0–255).

(Document CCRS/CCT)
CARACTÉRISTIQUE DE L’IMAGE DE TÉLÉDÉTECTION

LA NOTION DE RÉSOLUTION
La résolution spatiale
Généralement, nous pouvons dire que la résolution spatiale nous indique la distance minimale entre deux objets
voisins (ayant un bon contraste), qui sont vus par le capteur comme des objets distincts. Cette distance minimale
sera donc fonction du type de capteur utilisé ainsi que de la distance qui le sépare des objets.
La taille du pixel au sol est une caractéristique importante puisque c'est elle qui déterminera les éléments
pouvant être distingués sur une image. Par exemple, une route d'un quartier peut être visible comme un élément
distinct du terrain avec une résolution spatiale de l0m x 10m, mais indissociable de son environnement à partir de
30m x 30m.

Résolution spatiale des images du Quickbird (Document Digital Globe 2008)


CARACTÉRISTIQUE DE L’IMAGE DE TÉLÉDÉTECTION

LA NOTION DE RÉSOLUTION
La résolution spectrale
La résolution spectrale est déterminée par
la largeur des bandes spectrales utilisées
par le capteur ainsi que par le nombre de
bandes. Il est évident, qu'un grand nombre
de bandes spectrales étroites peut nous
aider à mieux évaluer la signature
spectrale de différents objets.

Certains types d'objets, ayant des classes


spectrales très spécifiques, seront plus
faciles à différencier en utilisant un
intervalle de longueur d'onde beaucoup Document CCRS/CCT

plus fin.
CARACTÉRISTIQUE DE L’IMAGE DE TÉLÉDÉTECTION

LA NOTION DE RÉSOLUTION
La résolution radiométrique

La résolution radiométrique exprime la


capacité d'un détecteur de mesurer des
faibles variations de la quantité du REM. Elle
est fonction du système de détection mais
aussi du nombre de niveaux de gris utilisés
pour créer l'image finale. Ainsi, le même
territoire observé sur une image créée avec
une échelle de 4 niveaux de gris montre
beaucoup moins de nuances qu'une image à
256 niveaux de gris. La plupart des capteurs
actuels utilisent des échelles de gris en 8 bits
(28= 256). Des capteurs avec un
4 niveaux de gris 255 niveaux de gris
enregistrement de 12 ou 16 bits existent
(2 bits) (8 bits)
également.
Document CCRS/CCT
CARACTÉRISTIQUE DE L’IMAGE DE TÉLÉDÉTECTION

LA NOTION DE RÉSOLUTION
La résolution temporelle

La résolution temporelle exprime le nombre de jours nécessaires pour qu'un satellite puisse
observer de nouveau la même région. Par exemple, un système satellitaire avec une
résolution temporelle de 18 jours ne peut être utilisé à l'étude d'un phénomène dynamique
nécessitant des observations tous les 3 jours, même si les autres caractéristiques de
l'imagerie sont adéquates.

Notons que le satellite SPOT offre la possibilité de viser un site sur commande permettant
ainsi d assurer une excellente résolution temporelle. Sans manœuvre, la résolution
temporelle de SPOT est de 26 jours, 16 jours pour LANDSAT TM et 14.5 jours pour NOAA-
AVHRR.
CARACTÉRISTIQUE DE L’IMAGE DE TÉLÉDÉTECTION

LA NOTION DE BANDES

Les données images comprennent un


certain nombre de bandes d information.
Chaque est une sorte de fichier de données,
soit pour :

 Une portion spécifique du spectre


électromagnétique;

 La combinaison ou le rehaussement de la

bande originale;

 La création de nouvelles bandes à partir

d autres sources.; Structure d’une image multispectrale

 …
CARACTÉRISTIQUE DE L’IMAGE DE TÉLÉDÉTECTION

LA NOTION DE BANDES

Les longueurs d'onde sont approximatives, les


valeurs exactes dépendent des instruments du
satellite :

 Bleu (450/515-520 nm) : est utilisé pour

l imagerie atmosphérique et l eau profonde, et


peut atteindre moins de 50m de profondeur
dans l eau clair;

 Vert (515-520/590-600 nm) : est utilisé pour

l imagerie de la végétation et les structures en


eaux profondes jusqu à 30m dans l eau claire;

 Rouge (600-630/680-690) : est utilisé pour


Structure d’une image multispectrale
l imagerie d objets fabriqués par l homme, sol
et végétation, et peut atteindre jusqu à 9m;
CARACTÉRISTIQUE DE L’IMAGE DE TÉLÉDÉTECTION

LA NOTION DE BANDES

 PIR (750/900 nm) : est principalement utilisé

pour l imagerie de la végétation;

 MIR (1550/1750 nm) : est utilisé pour la

végétation, la teneur en humidité du sol et


quelques incendies de forêts;

 MIR (2080/2350 nm) : est utilisé pour le sol, pour

l humidité, les caractéristiques géologiques, les


silicates, les argiles et les incendies;.

 Infrarouge thermique (10400/12500) : utilise le

rayonnement émis au lieu de réfléchi, pour


l imagerie des structures géologiques, les
incendies, etc.
Structure d’une image multispectrale
 RADAR : utiles pour la cartographie de terrain et

pour la détection d objets divers.


LE TRA)TEMENT D )MAGES
LES LOGICIELS DE TRAITEMENT
D )MAGES DE TÉLÉDÉTECT)ON
LES LOGICIELS DE TRAITEMENT D’IMAGES DE TÉLÉDÉTECTION

LES LOG)C)ELS DE TRA)TEMENT D’)MAGES DE


TÉLÉDÉTECTION (liste non-exhaustive)
APPLICATIONS LIÉES À LA
TÉLÉDÉTECTION
APPLICATIONS LIÉES À LA TÉLÉDÉTECTION

APPLICATIONS LIÉES À LA TÉLÉDÉTECTION

Les exemples des applications liées à la


télédétection spatiale sont très nombreux, on
peut citer :
 La gestion des catastrophes (inondations,
déversement d'hydrocarbures, incendies de
forêts, etc.);
 Le gestion des ressources naturelles;
 Occupation du sol;
 Géosciences;
 Cartographies (planimétrie, altimétrie,
documents pseudo-cartographique,etc.);
 Météorologie;
 Océanographie;
 Glaciologie;
 Urbanisme et aménagement du territoire;
 Agriculture;
 Environnement;
 Etc.
THE END

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