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Ingénierie des réseaux cellulaires Chapitre 2 : Propagation en environnement radio mobile

1. INTRODUCTION

Dans l’historique des communications, les transmissions radiomobiles ont été mises en œuvre pour
assurer des communications point à point sur des longues distances entre des équipements fixes. C'est
le cas des faisceaux hertziens ou des liaisons par satellite géostationnaire. Les principaux problèmes
étaient de nature géoclimatique :

▪ Affaiblissement et dépolarisation causés par les hydrométéores (vent, pluie, neige, etc.).
▪ Affaiblissement et sélectivité du canal produits par des conduits de guidage engendrés par des
gradients anormaux d'indice de réfraction.

Le concept de mobilité a introduit des éléments complètement nouveaux. Il n'est plus possible
d'assurer en permanence que le mobile soit en visibilité directe de la station de base car il se déplace.
De plus, on ne peut généralement pas placer la station de base sur un point haut (tour, colline,
montagne, etc.) car il faut assurer une couverture dans divers environnements (suburbain, urbain,
intérieur des bâtiments, etc.).

On distingue ainsi, généralement, quatre types de cellules : (Figure 2.1)

Figure 2.1 : Les différents types de cellules.

▪ La macrocellule (de quelques dizaines de kilomètres de rayon) caractérise les liaisons en milieu
suburbain et rural. Les antennes des sites d'émission sont placées sur des sites élevés (tour,
colline, etc.).
▪ La petitecellule (de quelques kilomètres de rayon) est plus particulièrement adaptée à
l'environnement urbain. Les antennes des stations de base sont situées sur des bâtiments au-
dessus du niveau des toits.
▪ La microcellule (de quelques centaines de mètres de rayon) est adaptée à l'environnement urbain
dense (couverture d'une rue par exemple). Les antennes des stations de base sont situées au-
dessous du niveau des toits.

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▪ La picocellule (de quelques dizaines de mètres de rayon) est adaptée à la propagation à l'intérieur
des bâtiments dans lesquels sont placées les antennes des stations de base.

Les ondes ne vont plus se propager seulement en visibilité mais plutôt grâce à des réflexions sur les
façades d'immeubles, des diffractions sur des arêtes horizontales (les toits) ou verticales (les coins des
bâtiments). En outre, la pénétration dans les immeubles doit être considérée pour assurer une continuité
de service entre l'extérieur et l'intérieur des bâtiments. La configuration, les contours et hauteurs des
immeubles et les matériaux intervenant dans la construction vont alors jouer un rôle considérable.

Dans ce chapitre, nous nous intéressons aux déférents phénomènes que subit l’onde
électromagnétique lors de son parcours entre deux points. Nous présentons à cet égard quelques
mécanismes de propagation classiquement utilisés dans la littérature pour la définition et la
planification des systèmes radiomobiles. Le point suivant qui va être présenté est la modélisation du
canal radiomobile ainsi que les principales caractéristiques de base des antennes. Les trois modes
d’accès multiple sur les lesquels sont basés les systèmes radiomobiles seront présentés en dernière
partie.

2. PROPAGATION EN ENVIRONNEMENT RADIOMOBILES

2.1 Les différents phénomènes de base de la propagation

Généralement, la propagation du signal dans l’environnement (Éther), se fait selon quatre modes
de propagation de base [x1] : la réflexion, la diffraction, la diffusion et la transmission. (Figure 2.2)

Figure 2.2 : Les différents mécanismes de la propagation de l’onde radio.

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2.1.1 Réflexion / Réfraction :

Réflexion et réfraction interviennent lorsque l’onde interagit avec un obstacle dont les dimensions
sont très grandes et les irrégularités très petites devant la longueur d’onde. Lorsque l’objet est
parfaitement conducteur, toute l’énergie incidente est réfléchie. Dans le cas contraire, une partie de
l’énergie pénètre dans l’objet, selon le phénomène de réfraction. La quantité d’énergie transportée par
l’onde réfractée dépend de la capacité d’absorption des matériaux. Pour une surface plane, les angles
d’incidence, de réflexion et de réfraction sont reliés par la loi de "Snell-Descartes1", et en particulier,
les angles d’incidence et de réflexion sont égaux. Dès lors que la surface présente une certaine rugosité
par rapport à la longueur d’onde, l’onde incidente est réfléchie dans plusieurs directions et l’on parle
de réflexion diffuse.

2.1.2 Diffraction

La diffraction se produit lorsque le chemin de propagation est obstrué par un obstacle imperméable
aux ondes électromagnétiques présentant des dimensions faibles devant la longueur d’onde ou
possédant des arêtes vives. Selon le principe de "Huygens2", chaque point du front d’onde se comporte
comme une source secondaire. L’énergie transmise par ces sources permet au signal de se propager
dans les zones d’ombre, expliquant ainsi que les ondes radio arrivent au niveau du récepteur en
l’absence de visibilité directe ou de l’intervention d’autres types d’interaction. L'onde résultante est
appelée onde diffractée. Ce phénomène est très courant en environnement urbain [x4].

2.1.3 Diffusion

La diffusion apparaît s’il existe sur le trajet de l’onde un paquet très dense d’objets de dimensions
du même ordre de grandeur ou inférieures à la longueur d’onde. Le même phénomène est observé avec
une surface rugueuse présentant des aspérités suffisamment grandes. La diffusion émerge comme un
comportement moyen, alors même que l’interaction élémentaire de l’onde avec chaque obstacle est de
type dispersif. L’utilité relative de ces phénomènes pour le transport d’information dépend de la
configuration de propagation, et notamment, de la polarisation des antennes et de la présence ou de
l’absence d’une ligne de vue directe entre l’émetteur et le récepteur (LOS3, NLOS4).

1 Les lois de Snell-Descartes décrivent le comportement de la lumière à l'interface de deux milieux. Ces lois sont au nombre de
quatre, deux pour la réflexion et deux pour la réfraction. Avec la propagation rectiligne de la lumière dans les milieux
homogènes et isotropes, ces lois sont à la base de l'optique géométrique.
2 Christian Huygens (1629-1695) est un mathématicien, un astronome et un physicien néerlandais.
3 Line of Sight.
4 Non Line of Sight.

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2.1.4 Transmission

Lorsque l'onde traverse un milieu (l'air, un mur, etc.), elle subit une atténuation qui dépend de ce milieu
de transmission. En espace libre, c'est-à-dire lorsque l'onde radio se propage dans un environnement
sans obstacle, l'atténuation de la puissance du signal en fonction de la distance suit une relation très
simple : (é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝐹𝑟𝑖𝑖𝑠)

𝑃𝑡 ∗𝐺𝑟 ∗𝐺𝑡
𝑃𝑟 = (2.1)
[4𝜋𝑑⁄λ]2

Où : 𝑃𝑡(𝑟) représente la puissance de l'émetteur (récepteur), 𝐺𝑡(𝑟) représente le gain de l'antenne de


l'émetteur (récepteur), "𝑑" est la distance émetteur-récepteur et "λ" est la longueur d'onde du signal.
Plus le milieu de propagation comprend d'obstacles, plus l'exposant d’atténuation va être élevé et
l'atténuation de l'onde en fonction de la distance sera d'autant plus importante.

2.2 Propriétés du signal pendant la propagation

Sur son trajet entre l’émetteur et le récepteur, le signal radiomobile est l'objet de plusieurs
phénomènes. L'impact de ces phénomènes au niveau de la qualité du signal reçu varie en fonction de
plusieurs paramètres à savoir :

2.2.1 Perte de propagation (pathloss)

En se propageant dans l'atmosphère, le signal subit une atténuation inversement proportionnelle à la


distance parcourue. Ce phénomène peut être facilement mis en évidence dans le cas de la propagation en
espace libre. Soit un émetteur de puissance "𝑃" utilisant une antenne isotrope, l'énergie diffusée par
l'antenne isotrope se répartit dans toutes les directions et sur toute la surface de la sphère centrée sur
l'antenne. À une distance 𝑅, la puissance reçue par unité de surface (𝜋𝑅 2) de la sphère est égale à :

𝑃
𝑃𝑟 = 𝜋𝑅𝑡2 (2.2)

Cette formule montre donc que lorsque la distance "𝑅" augmente, la densité de puissance par unité de
surface diminue. La perte de propagation subie par le signal sera donc d'autant plus faible que la distance
entre l'émetteur et le récepteur est grande. L'atténuation subie par le signal dépendra de facteurs tels que
(le type d'environnement, les caractéristiques des antennes d'émission et de réception, la fréquence utilisée,
etc.). Ce phénomène porte également le nom de pathloss.

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2.2.2 Fading de masquage

En se propageant, le signal rencontre des obstacles de caractéristiques variables. Dans ce cas, il subit,
en plus de l'atténuation de parcours, une atténuation due au masque rencontré. Nous précisons ici, les
différents cas qui se présentent :

2.2.2.1 𝑃𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑣𝑖𝑠𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é :

La propagation en espace libre est un cas théorique qui, dans la pratique, n'est que rarement vérifié (cas
des communications inter satellites par exemple). Dans certains cas, il est toutefois possible de considérer
que l'impact des obstacles environnants est négligeable et que par conséquent, l'affaiblissement du signal
est très proche de celui de l'espace libre (LoS).

2.2.2.2 𝑃𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑛𝑜𝑛 − 𝑣𝑖𝑠𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é ∶

La propagation en non-visibilité (NLoS) se produit donc quand les conditions de visibilité définies
dans le paragraphe précédent ne sont plus remplies. Dans ce cas, le signal va subir les phénomènes de
réflexion, de réfraction, absorption et de réfraction sur l'obstacle. Plusieurs modèles exacts permettent
de calculer la perte de propagation subie par un signal ayant rencontré plusieurs obstacles sur son
trajet entre l'émetteur et le récepteur.

Pour déterminer si la propagation se fait dans des conditions de LoS ou non, il convient de considérer
les ellipsoïdes de Fresnel (Figure 2.3). Le premier ellipsoïde délimite la région de l'espace où est véhiculée
la plus grande partie de l'énergie du signal. Se situer dans cet ellipsoïde revient à se trouver dans des
conditions de LoS.

Premier ellipsoïde de Fresnel (𝑛 = 1)

Émetteur Récepteur

Figure 2.3 : Ellipsoïde de Fresnel.

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En posant : "𝑑" distance émetteur-récepteur et (𝑑1 + 𝑑2 = 𝑑) (Figure 2.3), le rayon "𝑟" de cet
ellipsoïde est donné par la formule suivante :

λ∗𝑑1 ∗𝑑2
𝑟≅√𝑑 (2.3)
1 +𝑑2

La propagation se fait en espace libre (LoS), si aucun obstacle n'obstrue le premier ellipsoïde de
Fresnel de manière trop importante, c'est-à-dire en pratique, si le dégagement de la zone de Fresnel est
supérieur à 60%.

2.2.3 Fading de Rayleigh

Le premier phénomène le plus important quant à son impact au niveau de la qualité des informations
reçues est le phénomène des multi-trajets5. Quand l'onde radio rencontre un obstacle, une partie de son
énergie est absorbée et une autre partie est réfléchie et/ou réfractée. Ainsi, un signal émis dans
l'atmosphère va rencontrer des obstacles en nombre variable qui vont chacun résulter en un signal
réfléchi qui va lui-même se comporter de la même manière que le signal initial. Le signal résultant reçu
au niveau de l'antenne de réception sera donc la somme de tous les signaux réfléchis et du signal
provenant du trajet direct s'il existe. Chaque signal réfléchi reçu au niveau du récepteur possède des
caractéristiques (amplitude, phase et fréquence) qui vont varier par rapport aux autres signaux. Le
phénomène de Doppler introduit un décalage de la fréquence du signal reçu par rapport à la fréquence
d'émission, dans le cas où l'émetteur et le récepteur sont en mouvement l’un par rapport à l’autre. En
fonction du trajet parcouru par le signal, ses caractéristiques seront modifiées en conséquence. La
combinaison de ces signaux de caractéristiques différentes donne lieu à une fluctuation du signal en
amplitude et en phase essentiellement. Plusieurs signaux arrivent donc avec des angles d'arrivée et dia
phases qui sont aléatoires et statistiquement indépendants.

Le signal résultant de la somme des contributions de chacun de ces signaux comprend des trous ou
évanouissements importants (de 2 à 30 dB6) [x] appelés fadings. Ces fadings suivent une distribution
particulière dont le modèle le plus connu est celui de Rayleigh, d'où le nom de fadings de Rayleigh.
Ces évanouissements ont également pour caractéristiques de se produire à l'échelle de la longueur
d'onde [x], ce qui fait que ce phénomène porte également le nom de fading court ou fading rapide. Un
évanouissement rapide se produira typiquement sur des distances de quelques dizaines de centimètres
et pendant quelques millisecondes ou dizaines de millisecondes, en fonction de la vitesse du mobile et
de l'environnement de propagation.

5Multipath effect.
6Le décibel (dB) est une unité définie comme dix fois le logarithme décimal du rapport entre deux puissances.
𝑃𝑑𝐵𝑚 = 10 ∗ 𝑙𝑜𝑔(𝑃𝑚𝑊 ), 1 𝑑𝐵𝑚 = 1,25 𝑚𝑊, 20 𝑑𝐵𝑚 = 100 𝑚𝑊.

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Le phénomène de multi-trajet a une deuxième conséquence très importante au niveau des


information reçues. En effet, le signal issu d'un trajet multiple présentera un retard par rapport au signal
issu d'un trajet direct. D'où la dispersion temporelle des signaux issus des trajets réfléchis au niveau du
récepteur. Cette dispersion temporelle, appelée "delay spread"7, a pour conséquence que les signaux
issus de la transmission d'un symbole pourront se superposer aux signaux issus de la transmission du
symbole précédent ou suivant. Ceci est à l'origine du problème d'interférence inter-symbole.

2.2.4 Atténuations dues aux arbres

La présence d'arbres dans l'environnement de propagation de l'onde radio entraine des atténuations
dont l'impact peut être important au niveau de la réception. Ainsi, des arbres isolés peuvent être à
l'origine d'un masquage important dans les zones situées derrière ces arbres [x2].

En modélisant la perte de propagation par :

𝛾 + 𝑛 ∗ log(𝑅) (2.4)

Où : "𝛾" est une constante et "𝑅" la distance entre l'émetteur et le récepteur, les résultats montrent
qu'à 900 MHz, l’atténuation due aux arbres présente un coefficient d’atténuation "𝑛" compris entre 4.1
et 8.4 pour une antenne sit1uée en dessous des arbres (12 𝑚) et a une valeur de (𝑛 = 3) pour des
antennes très élevées (84 𝑚) [x].

Le modèle de Weissberger8 a été établi pour prendre en compte l’effet des arbres dans les calculs
de propagation. Il est valable pour les fréquences comprises entre (230 𝑀ℎ𝑧 𝑒𝑡 95 𝐺ℎ𝑧) et en
environnement tempéré.

Les formules correspondantes sont :

𝐿 = 1.33𝐹 0.284 ∗ 𝑑𝑓0.588 𝑝𝑜𝑢𝑟 14 ≤ 𝑑𝑓 ≤ 400 𝑚 (2.5)

𝐿 = 0.45𝐹 0.284 ∗ 𝑑𝑓 𝑝𝑜𝑢𝑟 0 ≤ 𝑑𝑓 < 14 𝑚 (2.6)

Où : "𝐿" représente la perte de propagation en dB, "𝐹" la fréquence en 𝐺ℎ𝑧 et "𝑑𝑓 " la distance
parcourue par l’onde radio à travers les arbres.

7 (𝑡𝑟𝑎𝑗𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑙𝑜𝑛𝑔−𝑡𝑟𝑎𝑗𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑡)


𝐷𝑒𝑙𝑎𝑦 − 𝑠𝑝𝑟𝑒𝑎𝑑 =
𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑢𝑚𝑖è𝑟𝑒
8 Le modèle de Weissberger, est un modèle de propagation des ondes radio qui estime la perte de chemin due à la présence d'un

ou plusieurs arbres dans une liaison de télécommunication point à point. Ce modèle appartient à la catégorie : Modèles Feuillage
ou Végétation.

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2.3 Modélisation du canal radiomobile

En raison de la complexité des phénomes agissent sur le signal au cours de la propagation dans
l’environnement, le canal radiomobile est difficile à modéliser. D’autre part, du fait de la dépendance
du comportement du signal avec l’environnement dans lequel il se propage, il n’existe pas un modèle
de canal unique mais plusieurs modèles de canaux radiomobiles. Les modèles de carnaux radiomobiles
peuvent être classes en deux catégories :

a) 𝐿𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑑è𝑙𝑒𝑠 à 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒 : Ces modèles modélisent le comportement du canal au niveau de
la longueur d'onde du signal. Citons parmi ces modèles, ceux de :

✓ Rayleigh : la diffusion de Rayleigh est un mode de diffusion des ondes, dont la longueur
d'onde est beaucoup plus grande que la taille des particules diffusantes. On parle de diffusion
élastique, car cela se fait sans variation d'énergie, autrement dit l'onde conserve la même
longueur d'onde.

✓ Longley-Rice (LR) : ce modèle de propagation radioélectrique consiste à prédire l'atténuation


des signaux radioélectriques pour une liaison de télécommunication dans la gamme de
fréquences de 20 𝑀𝐻𝑧 à 20 𝐺𝐻𝑧.

Ces modèles sont utilisés typiquement pour l’étude et la conception de mécanismes liés à la chaine
de transmission (codeurs/décodeurs, égaliseurs, modulateurs/démodulateurs, etc.). Ils permettent de
tester la robustesse de ces mécanismes dans le cas d'un canal de transmission radiomobile, caractérisé
par le phénomène de fading rapide. Dans ce cas, une réponse impulsionnelle reproduisant des
variations temporelles et spatiales permettra d'évaluer les performances des algorithmes de correction
des distorsions du canal. [x]

b) 𝐿𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑑è𝑙𝑒𝑠 à 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒 é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒 : Ces modèles modélisent le comportement du canal au-delà du
mètre. Parmi ces modèles, citons les modèles de Okumura-Hata et Walfish-Ikegami. Ces modèles sont
utilisés typiquement pour la planification des réseaux radio et permettent de connaitre le niveau de
champ du signal en tout point de la couverture d'une zone à desservir par un service de transmission
radio. Ils nécessitent, contrairement aux précédents, l'utilisation de bases de données géographiques
reproduisant l'environnement considéré pour le déploiement d'un système radio.

2.3.1 Les modèles théoriques

Les modèles théoriques s’appuient sur les lois fondamentales de la physique avec les
approximations adéquates et sur des modèles d’atmosphère et de terrain. Ils se traduisent par des
relations mathématiques complexes (résolution des équations de Maxwell par des méthodes d'éléments
ou de différences finis, méthode de l'équation parabolique, optique physique et optique géométrique,

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etc.). Un de leurs principaux inconvénients est un temps de calcul relativement élevé souvent
incompatible avec des contraintes opérationnelles, plus particulièrement pour l'ingénierie, mais ils
peuvent servir de modèles de référence dans certains cas pour juger des approximations introduites par
les autres types de modèles. Les variables utilisées sont en général déterministes, ce qui explique que
ces modèles sont aussi désignés sous le nom de modèles déterministes, mais ils peuvent prendre en
compte des variables aléatoires qui seront alors caractérisées par leur distribution.

2.3.2 Les modèles empiriques

Les modèles empiriques ou statistiques sont basés sur l'analyse statistique d'un grand nombre de
mesures expérimentales en fonction de différents paramètres tels que fréquence, distance, etc.
L'exemple classique est celui proposé par Okumura-Hata [x].

L'affaiblissement de propagation est une fonction de la fréquence "𝑓"(200 𝑀ℎ𝑧 − 2𝐺ℎ𝑧), de la


hauteur effective de l'antenne de la station de base "ℎ𝑏 " et de celle du mobile "ℎ𝑚 ", de la distance "𝑑"
à l'émetteur (1 − 20 𝑘𝑚) et de trois coefficients correctifs liés à l'environnement (urbanisation faible,
moyenne et dense). Il est donné par la relation suivante :

𝐴𝑝 = 69,55 + 26,16 𝑙𝑜𝑔10 𝑓 − 13,82 𝑙𝑜𝑔10 ℎ𝑏 + (44,9 − 6,55 𝑙𝑜𝑔10 ℎ𝑏 )𝑙𝑜𝑔10 𝑑 − 𝑎(ℎ𝑚 ) (2.7)

▪ Pour les petites et les villes moyennes : 𝑎(ℎ𝑚 ) = (1,1 𝑙𝑜𝑔10 𝑓 − 0,7)ℎ𝑚 − (1,56 𝑙𝑜𝑔10 𝑓 − 0,8) (2.8)

▪ Pour les grandes villes et (𝑓 ≤ 200 𝑀𝐻𝑧) : 𝑎(ℎ𝑚 ) = 8,29 (𝑙𝑜𝑔10 (1,54ℎ𝑚 ))2 − 1,1 (2.9)

▪ Pour les grandes villes et (𝑓 > 400 𝑀𝐻𝑧) : 𝑎(ℎ𝑚 ) = 3,2(𝑙𝑜𝑔10 (11,75ℎ𝑚 ))2 − 4,97 (2.10)

Cette formulation de l'affaiblissement est le résultat de mesures réalisées près de Tokyo. Par contre,
des écarts ont été constatés lorsqu'elle est appliquée dans des villes dont les caractéristiques sont très
différentes de cette ville [x].

2.3.3 Les modèles semi-empiriques

Les modèles semi-empiriques combinent une formulation analytique des phénomènes physiques
(réflexion, diffraction, diffusion) [x1, x2], et un ajustement statistique par ajustement des variables à
l'aide de mesures expérimentales. Cette méthode est plus robuste que la méthode purement empirique,
car elle évite l’invraisemblance des variables indépendantes.

L’optimisation statistique fait appel à des techniques classiques de régression linéaire, mais
également à des techniques plus élaborées telles que réseaux de neurones [x1, x2], régression non
paramétrique par arbre de décision binaire [x1, x2], classification [x1, x2], etc.

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2.4 Caractéristiques de base des antennes

L’antenne est l'élément de base du système de transmission permettant de coupler l’énergie


électromagnétique avec un équipement d'émission/réception. Toute antenne peut être caractérisée par
plusieurs paramètres fondamentaux : son diagramme de rayonnement, son ouverture, sa directivité, son
gain, sa puissance isotrope rayonnée équivalente (PIRE), la polarisation de l’onde émise, sa surface
équivalente de réception et la bande dans laquelle elle peut être utilisée.

2.4.1 Le diagramme de rayonnement

Le diagramme de rayonnement est la répartition spatiale de la puissance rayonnée par un radiateur


ou la répartition spatiale de la puissance récupérée par un capteur (que l'on appelle aussi dans ce cas
diagramme de captation). Pour une même antenne, le diagramme de rayonnement et le diagramme de
captation sont supposés identiques. Les mesures de diagramme de rayonnement constituent une étape
primordiale dans l'élaboration d'une liaison microonde par voie aérienne, car elles induisent le choix
de l'élément rayonnant suivant l'utilisation désirée. En effet, tout champ rayonné à l'infini admet une
forme bien définie et le rayonnement d'une antenne est une fonction de ses caractéristiques
géométriques. Pour un radar de surveillance, une antenne à faible directivité, donc à large diagramme
de rayonnement est souhaitée (de façon à couvrir le maximum d'espace). Par contre pour un radar de
poursuite, une antenne à forte directivité, donc à maximum de précision dans une zone précise est
préférable (de façon à pouvoir identifier précisément l'objet éclairé). Dans ce cas précis, les deux types
d'antennes sont utilisés simultanément.

Le diagramme de rayonnement d'une antenne est censé être mesuré pour tous les points de l'espace,
à une distance infinie de l'antenne (sphère de rayon infinie). En pratique, il suffit de se placer en champ
lointain, soit à une distance ro donnée par la relation suivante :
2(𝑑𝑄 + 𝑑𝑇 )2
𝑟0 > (2.11)
λ0

Où : − "𝑑𝑄 " est la plus grande dimension de l'antenne source.


− "𝑑𝑇 " est la plus grande dimension de l'antenne mesurée.
− "λ0 " est la longueur d'onde dans le vide pour laquelle est effectuée la mesure.

2.4.2 Ouverture

L’ouverture d’une antenne est définie comme l’angle entre les deux directions pour lesquelles le
rayonnement est identique. On choisit couramment deux points pour lesquels la puissance est la

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moitié de la puissance maximum (obtenue sur l'angle principal), c'est-à-dire à (−3𝑑𝐵) de l'angle
principal.

2.4.3 Directivité

C'est le rapport de l'intensité de rayonnement dans une direction particulière sur celle de l'intensité
de rayonnement moyennée dans toutes les directions. La directivité de l'antenne est définie comme le
rapport entre l'intensité de rayonnement de l'antenne dans une direction particulière et la valeur
moyenne de cette intensité pour toutes les directions de l'espace. Elle s'exprime en décibels (𝑑𝐵).

Une antenne est dite isotrope quand elle possède une intensité de rayonnement identique dans toutes
les directions de l'espace. Dans ce cas, sa directivité est nulle (0 𝑑𝐵).

2.4.4 Gain

Le gain d'une antenne est une caractéristique particulièrement importante qui représente le rapport
entre l'intensité de rayonnement dans une direction donnée et celle d'un signal rayonné isotrope. C'est
également le rapport entre la puissance qu'il faudrait fournir à une antenne de référence et la puissance
de l'antenne considérée pour obtenir la même intensité de rayonnement dans une direction donnée. Le
gain d'une antenne particulière dépend de la bande de fréquence utilisée et s'exprime en dB. Lorsque
l'antenne de référence utilisée pour calculer le gain est une antenne isotrope, le gain sera appelé gain
absolu et s'exprimera en "𝑑𝐵𝑖" (𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑖𝑠𝑜𝑡𝑟𝑜𝑝𝑒).

2.4.5 PIRE

La Puissance Isotrope Rayonnée Équivalent ou PIRE est définie comme la puissance nécessaire à
fournir à une antenne isotrope pour obtenir la même puissance que celle fournie par l'antenne
considérée et dans la direction considérée. La PIRE est donnée par le produit de la puissance "𝑃"
fournie à l'antenne par le gain isotrope 𝐺(𝜃, 𝜑) 𝑑𝐵

𝑃𝐼𝑅𝐸(𝜃, 𝜑) = 𝑃 + 𝐺(𝜃, 𝜑) (𝑑𝐵) (2.12)

Dans le cas général, c'est la direction principale de l'antenne dans laquelle le rayonnement est
maximal qui est prise en compte pour déterminer la portée d'une antenne. Dans ce cas, la valeur de la
PIRE sera :

𝑃𝐼𝑅𝐸(𝜃, 𝜑) = 𝑃 + 𝐺𝑚𝑎𝑥 (𝑑𝐵) (2.13)

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2.4.6 Polarisation

À une distance importante de la source, le champ électromagnétique est constitué par des vibrations
transversales définies par deux vecteurs perpendiculaires : le champ électrique 𝐸⃗ et le champ
⃗ . Par convention, la polarisation de l'onde est la direction du champ électrique 𝐸⃗ .
magnétique 𝐻

La polarisation rectiligne est obtenue lorsque le champ électrique a une direction fixe. Lorsque
l'extrémité du vecteur 𝐸⃗ décrit une ellipse, il s'agit de polarisation elliptique. De plus, dans ce cas, si,
observée à partir de l'émetteur, l'extrémité du vecteur 𝐸⃗ tourne dans le sens des aiguilles d'une montre,
la polarisation est dite droite, sinon elle est dite gauche.

2.4.7 Surface équivalente de réception

Soit une onde sphérique de densité de puissance "𝑆" au niveau de l'antenne de réception. Cette
antenne reçoit une puissance "𝑃", proportionnelle à S :

𝑃 = 𝐴∗𝑆 (2.14)

Où : "𝐴" représente la dimension d’une surface, est appelé surface équivalente de l’antenne (Air
équivalente de l’antenne).

3. LES MODES D’ACCÈS MULTIPLE

Pour pouvoir être partagée par différents utilisateurs, une bande de fréquence doit être divisée en
unités de ressources (canaux) selon une méthode appelée mode d’accès multiple9. Les informations à
transmettre sont ensuite multiplexées entre elles selon le mode choisi. Il existe trois méthodes
principales d’acces multiple utilisées dans les réseaux mobiles sont présentées ci-dessous.

▪ La FDMA (Frequency Division Multiple Access) : accés multiple par répartion de fréquences.
▪ La TDMA (Time Division Multiple Access) : accés multiple par répartion dans le temps.
▪ La CDMA (Code Division Multiple Access) : accés multiple par répartion de codes.

3.1 Accès multiple par répartition de fréquences (FDMA ou AMRF)

C'est la méthode la plus ancienne. Le spectre disponible est divisé en plusieurs canaux radio avec
une largeur de bande fixée comme illustré à la figure 2.4. Chaque canal fréquentiel est assigné à un

9 multiple access mode.

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seul utilisateur simultanément. La méthode d'affectation d'un canal est alors basée sur une règle du
type premier arrivé, premier servi. Cette technique consiste à partager la bande de fréquence allouéeau
système en plusieurs sous-bandes de fréquences de largeur inférieure (de quelques dizaines de Khz
typiquement). La technique FDMA est la base de tous les systemes cellulaires analogiques. Ces
systemes sont qualifiés d’analogiques dans le sens où la transmission de la parole sur l’interface radio
est analogique.

Figure 2.4 : Techenique d’acces multiple FDMA.

▪ 𝐴𝑣𝑎𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒𝑠 :

✓ Faible complexité du terminal mobile.


✓ Pas d’égalisation ou de tramage complexe et de synchronisation.
✓ Transmission et synchronisation continue possible.

▪ 𝐼𝑛𝑐𝑜𝑣é𝑛𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠 :

✓ Coûts des équipements fixes élevés : plus d’équipements au niveau de la station de base (un
canal par porteuse).
✓ Nécessité d’un duplexeur : contre les interférences entre émetteur et récepteur du mobile, ce
qui entraine des coûts supplémentaires.

3.2 Accès multiple par répartition dans le temps (TDMA ou AMRT)

À la différence de FDMA, une simple bande de fréquences est à la disposition d'un certain nombre
d'abonnés avec TDMA. La bande de fréquences est divisée en trames de TDMA de longueur finie.
Chaque trame est divisée en "𝑛" time slots (𝑇𝑆). Chacun des ces "𝑛" time slots de la trame peut être
assigné à un abonné différent. De cette façon, une simple bande de fréquence peut contenir jusqu'à "𝑛"
abonnés (Figure 2.5). La transmission d'un seul abonné comporte différents time slots assignés

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cycliquement à l'abonné (généralement un TS par trame de plus longs cycles sont également possibles).
Avec la TDMA, chaque bande de fréquence est uniquement employée par un seul abonné à un moment
particulier. Ceci empêche la production d'interférences entre différents abonnés (ou réduit le bruit
autant que possible ou selon les exigences). La TDMA est surtout utilisée dans les systèmes de
deuxième génération, tels que le GSM ou le IS-13610.

Figure 2.5 : Principe de l’accès multiple par répartition en temps.

▪ 𝐴𝑣𝑎𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒𝑠 :

✓ Coùt réduit de la station de base.


✓ Souplesse de modification sur les débits transmis.

▪ 𝐼𝑛𝑐𝑜𝑣é𝑛𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠 :

✓ Complexité au niveau du mobile : Traitement numérique plus complexe.


✓ Ajout de bits de signalisation et de synchronisation.

3.3 Accès multiple par répartition dans les codes (CDMA ou AMRC)

Dans le cas de l'accès multiple à répartition par les codes, tous les mobiles coexistent dans une
même bande de fréquence et transmettent sur les mêmes intervalles temporels comme l'illustre la figure
2.6, mais utilisent des techniques d'étalement de spectre pour lesquelles chaque utilisateur possède un
code, ou séquence, unique dans la cellule qui détermine les fréquences et la puissance utilisées. Ces
techniques consistent à redistribuer et étaler le signal sur une très grande largeur de bande, jusqu'à le
rendre "invisible ", idéalement, pour les autres utilisateurs de la même largeur de bande. L'émetteur lie

10 appelé aussi Digital AMPS.

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l'information originale avec le code. L'information codée est alors transmise au travers de l'interface
par radio. L'information originale est régénérée dans l'unité de récepteur en utilisant le même code de
manière synchrone. En isolant toutes les séquences provenant des autres utilisateurs (qui apparaissent
comme du bruit), le signal original de l'utilisateur peut alors être extrait.

Figure 2.6 : Principe de l’accès multiple par répartition dans les codes.

▪ 𝐴𝑣𝑎𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒𝑠 :

✓ Le principe CDMA possède beaucoup de points qui peuvent avoir des effets positifs pour la
transmission d'informations.
✓ La transmission codée et la faible concentration en information des signaux CDMA étaient
particulièrement importantes pour les applications militaires. Un signal transmis peut être
"despreading", et les données sont régénérées seulement si le récepteur a le code d'expansion
correct. La basse concentration de l'information permet à l'information d'être transmise
discrètement. Les signaux utiles sont cachés clans le bruit de fond.
✓ Le niveau élevé de la stabilité de la transmission d'informations à large bande (contre les effets
du brait de fond à bande étroite) est extrêmement important pour l'utilisation militaire et civile.

▪ 𝐼𝑛𝑐𝑜𝑣é𝑛𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠 :

✓ Nécessité d'une égalisation intensive.


✓ Nécessité d'un contrôle de la puissance d'émission.

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4. EXERCICES

EXERCICE 2.1 : "𝐶𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙 𝑑′𝑎𝑡𝑡é𝑛𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑒𝑠𝑝𝑎𝑐𝑒 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒"

Soient les antennes d'émission et de réception ayant pour caractéristiques 𝑃𝑡 = 10 𝑊, 𝐺𝑡 = 2 𝑑𝐵


et 𝐺𝑟 = 2 𝑑𝐵.

À la fréquence de 900 𝑀𝐻𝑧, quelle est la puissance reçue à :

∗ 1 𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙′é𝑚𝑒𝑡𝑡𝑒𝑢𝑟 ?
∗ 2 𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑚𝑒𝑡𝑡𝑒𝑢𝑟 ?

À la fréquence de 450 𝑀𝐻𝑧 et à 1 𝑚è𝑡𝑟𝑒 de l'émetteur, quelle est la puissance reçue ?

EXERCICE 2.2 : "𝐶𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙 𝑑′𝑎𝑡𝑡é𝑛𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑟𝑏𝑟𝑒𝑠"

À la fréquence de 1 𝐺𝐻𝑧 puis à 900 𝑀𝐻𝑧, quelle est l'atténuation de propagation pour une
rangée d'arbres de 5 𝑚 de large ?

EXERCICE 2.3 : "𝑍𝑜𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝐹𝑟𝑒𝑠𝑛𝑒𝑙"

Pour une distance 𝑑 = 20 𝑘𝑚, en se plaçant au centre de l'ellipsoïde, pour la bande GSM
900 𝑀𝐻𝑧, calculer la valeur de 𝑟.

EXERCICE 2.4 : "𝐺𝑎𝑖𝑛 𝑑′𝑢𝑛𝑒 𝑎𝑛𝑡𝑒𝑛𝑛𝑒"

Le gain isotrope d'une antenne est-il :

- Toujours supérieur ou égal à sa directivité ?

- Toujours inférieur ou égal à sa directivité ?

- En général supérieur ou égal à sa directivité ?

Justifier.

EXERCICE 2.5 : "𝐷é𝑐𝑎𝑙𝑎𝑔𝑒 𝐷𝑜𝑝𝑝𝑙𝑒𝑟"

Soit la situation représentée sur la figure 2.7. À la fréquence 𝑓 = 900 𝑀𝐻𝑧, quels sont les
décalages Doppler des signaux reçus par la station de base et émis par un mobile se déplaçant
à 60 𝑘𝑚/ℎ, sur le trajet 1 et sur le trajet 2 ?

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Figure 2.7 : Effet Doppler.

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