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Un rayonnement électromagnétique est une onde progressive et transversale et le sens de la variation des
champs est perpendiculaire à la direction de propagation. L’onde électromagnétique est caractérisée par :
- Une période T : c’est le temps au bout duquel le champ électrique ou magnétique retrouve sa valeur à partir d’un
instant quelconque, c’est à dire effectue un cycle. L’unité est en secondes,
- Une longueur d’onde λ, elle est exprimée par une unité de longueur, le mètre ou ses sous-multiples (c’est-à-dire
le micron ou micromètre (1μm = 10-6m) et le nanomètre (1nm = 10-9m)),
- Une vitesse de propagation qui est la vitesse de la lumière dans la vide C (2.998 ×108 m/s),
- Une fréquence, désignée par la lettre ν : c’est le nombre de cycles par unité de temps. L’unité de fréquence est
l’Hertz (Hz). Un Hz équivaut à un cycle par seconde. Les ondes utilisées en télédétection se caractérisent par des
fréquences très élevées mesurées en multiples du Hz (kHz, MHz ou GHz). La relation entre la longueur d’onde λ
et la fréquence ν est : λ .ν = C,
1
- Un vecteur d’onde qui nous renseigne sur la direction de propagation du rayonnement et est donné par k=2π/ λ,
En optique, la direction de k représente la direction de propagation du rayon lumineux. Il est à noter que ce vecteur
peut varier selon le milieu traversé : son amplitude peut varier, cela signifie que la distance parcourue par l’onde
pendant une période (de temps) de son oscillation T dépend des conditions de propagation, c’est le phénomène de
dispersion ; sa direction et son sens peuvent varier : c’est le phénomène de réflexion et de réfraction.
- La polarisation, c’est à dire l’orientation du champ électrique dans le plan perpendiculaire à la direction de
propagation. La lumière visible (rayonnement solaire) est non-polarisée, c’est à dire qu’elle n’a pas d’orientation
privilégiée dans ce plan. En revanche, la polarisation du rayonnement doit être prise en compte en télédétection
micro-ondes (capteurs passifs et radars) et enfin,
- L’amplitude de l’onde qui conditionne l’intensité du rayonnement, plus l’amplitude est forte plus le flux d’énergie
est intense.
. Le rayonnement électromagnétique
Le rayonnement électromagnétique désigne une forme de transfert d'énergie linéaire (TLE ou LET) qui est la
quantité qui décrit l'énergie transférée par une particule ionisante traversant la matière par unité de distance. Il est
exprimé en keV.µm-1. Il varie selon la nature et l'énergie du rayonnement ionisant. Typiquement, le TEL est utilisé
pour quantifier l'effet du rayonnement ionisant sur des matériaux (en électronique, biologie, physique de la matière,
…).
Le rayonnement électromagnétique peut être décrit de manière corpusculaire comme la propagation de photons,
ou de manière ondulatoire comme une onde électromagnétique.
Un rayonnement électromagnétique transporte l’énergie non pas de façon continue, mais de façon discrète (au sens
mathématique du terme), par entités élémentaires ou quanta d’énergie. Ces quanta d’énergie peuvent être assimilés
à des particules et sont connus par les photons. La quantité d’énergie associée à un photon dépend de la fréquence
: E = h.ν.
Où E est la quantité d’énergie, ν la fréquence et h la constante de Planck : h = 6,63.10-34J.s.
Les rayonnements de fréquence élevée ou de courte longueur d’onde (ultraviolet ou lumière visible) transportent
ainsi beaucoup plus d’énergie que les rayonnements de grande longueur d’onde (infrarouge ou micro-ondes). C’est
l’énergie transportée par le rayonnement électromagnétique qui est détectée par les capteurs utilisés en
télédétection.
. Propriétés et comportement du rayonnement électromagnétique
- La diffraction
La diffraction est la déviation de la trajectoire de propagation d'un rayonnement lorsque celui-ci frappe un obstacle
ou traverse un trou ou une fente (fig. 14 ci-dessous).
2
- La réfraction
Il s’agit de la déviation de la trajectoire d’une onde électromagnétique à la surface d'un corps, à l'interface entre
deux milieux d'indices différents dans une direction fixée par la loi de Snell- Descartes (fig. 15 ci-dessous). La
réfraction est responsable des mirages et des arcs-en-ciel.
- La polarisation
La polarisation des ondes électromagnétiques est la propriété de présenter une répartition privilégiée de
l'orientation des vibrations du champ électrique et du champ magnétique qui les composent. La variation du plan
d’oscillation (fig. 16 ci-dessous) de l’onde peut être produite par les plans d’eau, les feuilles, les aérosols contenus
dans l’atmosphère, ….
- L’émission
Tout corps dont la température thermodynamique est supérieure à 0°K (273°C) émet un rayonnement
électromagnétique. Le corps émetteur est appelé « Source », tels que : le soleil, le capteur (RADAR, LIDAR) ou
encore la cible (infrarouge thermique) (fig. 17).
- La transmission
Tout corps qui reçoit une certaine quantité d’énergie rayonnante peut en transmettre une partie (fig. 18). Le rapport
entre l’énergie transmise ou réfractée et l’énergie incidente est appelé coefficient de transmission ou transmittance :
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑇𝑟𝑎𝑛𝑠𝑚𝑖𝑠𝑒
𝜌=
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝐼𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑒
Un objet transparent a une transmittance élevée pour le rayonnement visible.
4
. Le spectre électromagnétique & décomposition spectrale du rem
La gamme des ondes électromagnétiques disponibles est aussi vaste que le sont les processus physiques
d’émission. Une onde électromagnétique peut ainsi être décrite par un seul nombre : sa longueur d’onde dans le
vide. En pratique, selon le domaine considéré, on emploiera plutôt la longueur d’onde (ultra-violet, visible et
infrarouge), la fréquence (micro-ondes et radio), ou l’énergie du photon (rayons X et Gamma), en vertu des
relations suivantes :
𝐶
𝑓=
𝜆
𝐸 = ℎ𝑓
Avec : C = 299 792 458 m.s (la vitesse de la lumière dans le vide) et h = 6.6260755 10 -34 J.s (la constante de
-1
Planck).
A cela s’ajoute que certaines bandes particulières de fréquences ont des noms spécifiques, comme dans le cas des
micro-ondes. Dans d’autres cas, comme dans les longueurs d’ondes inférieures à celles du visible, l’énergie du
photon sera exprimée dans une unité particulière, l’électronvolt. Un électronvolt correspond à l’énergie cinétique
acquise par un électron initialement au repos soumis à une différence de potentiel de 1 Volt. On peut rapidement
calculer cette énergie, à partir du théorème de l’énergie cinétique :
𝑞 Δ𝑉
⏟ = Δ𝐸
⏟
= 1 par déf. ≡ 1 eV
1 eV = 1.60217733 10-19 J
Où l’on trouve : e = 1.60217733 10-19 C (la charge élémentaire de l’électron)
Enfin, comme nous l’avons vu, dans un milieu quelconque, la longueur d’onde peut être amenée à varier et à
prendre une valeur différente de sa valeur dans le vide.
Le rayonnement électromagnétique, d’origine naturelle ou artificielle, existe pour une gamme très étendue de
fréquences ou de longueurs d’onde qui constitue le spectre électromagnétique (fig. 12).
Le spectre électromagnétique est la décomposition du rayonnement électromagnétique en fonction de sa longueur
d'onde, ou de manière équivalente de sa fréquence (via l'équation de propagation) ou de l'énergie de ses photons.
Une partie très limitée de ce spectre, entre 0.390 μm (390 nm) et 0.7 μm (700 nm), constitue la lumière visible à
laquelle est sensible l’œil humain.
Une décomposition en fonction des longueurs d’onde de la lumière visible (lumière blanche) aboutit à distinguer
les lumières colorées : violet (390 nm à 450 nm), bleu (450 nm à 490 nm), vert (490 nm à 580 nm), jaune (580 nm
à 600 nm), orange (600 nm à 620 nm) et rouge (620 nm à 700 nm).
Les longueurs d’onde inférieures à 390 nm (ou les fréquences supérieures à celle du violet) ne sont pas perçues
par l’œil humain, il s’agit du rayonnement ultra-violet. De même, les longueurs d’onde supérieures à 700 nm,
également non-perçues par l’œil humain, constituent le domaine infrarouge.
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Fig. I. 12. Spectre électromagnétique.
Le tableau I. 3 regroupe les principaux domaines spectraux utilisés en télédétection et qui sont le visible, le proche
infrarouge, le moyen infrarouge, l'infrarouge thermique et les hyperfréquences 2.
Domaine spectral Longueur d’onde λ Fréquence f Capteurs
Radio LF MF HF VHF UHF 3km – 3m 100kHz -100MHz Non utilise
P 136cm – 100cm 221MHz – 300MHz
UHF 100cm – 30cm 300MHz – 1GHz
Radars (SAR,
L 30cm – 15cm 1GHz – 2GHz
SLAR,
Micro-ondes S 15cm – 7.5cm 2GHz – 4GHz
diffusiomètres),
C 7.5cm – 3.75cm 4GHz – 8GHz
Radiomètres.
X 3.75cm – 2.4cm 8GHz – 12.5GHz
K 2.4cm – 0.75cm 12.5GHz – 40GHz
Lointain 0.75cm - 15µm 40GHz – 2.104GHz
Thermique 15µm - 3µm 2.104GHz – 105GHz Radiomètres
Infrarouge
Moyen 2.5µm – 1.4µm 1.2 105GHz – 2.1 105GHz optiques IR
Proche 1.4 µm – 0.7µm 2.1 105GHz – 4.3 105GHz
Rouge 700nm 4.29 105GHz
Radiomètres
Visible Jaune Vert 550nm 5.45 105GHz
optiques VIS
Violet 400nm 7.5 105GHz
Ultraviolet - 400nm – 290nm 7.5 105GHz – 106GHz Peu utilisé
Rayons X - 290nm – 0.3Å 106GHz – 1010GHz Non utilisé
Rayons Gamma - 0.3Å – 0.03Å 1010GHz – 1011GHz Non utilise
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. Trois fenêtres spectrales sont principalement utilisées en télédétection spatiale
Le domaine du visible,
Le domaine des infrarouges (proche IR, IR moyen et IR thermique),
Le domaine des micro-ondes ou hyperfréquences (elles ont une importance considérable en télédétection
RADAR).
Certains capteurs, peu nombreux, permettent de mesurer l'énergie du rayonnement ultraviolet. Ils sont utilisés
principalement en astronomie pour l’étude des atmosphères planétaires ou pour mesurer la quantité d'UV
atteignant la surface terrestre. En télédétection aérienne, le rayonnement proche UV 250 - 350 nm est utilisé pour
des applications en océanographie, notamment pour l'identification et la cartographie des nappes d’hydrocarbures.
. Loi Fondamentales d’émission du REM & propagation du REM
. Propagation du rayonnement électromagnétique
Les équations de Maxwell permettent de décrire la propagation d’une onde électromagnétique (oem) dans le vide
et elles sont données par les expressions suivantes :
⃗ =∇
𝑑𝑖𝑣𝐵 ⃗⃗⃗ . 𝐵
⃗ = 0 (Equation de Maxwell Thomson ou flux)
𝑑𝑖𝑣𝐸⃗ = ∇
⃗⃗⃗ . 𝐸⃗ = 0 (Equation de Maxwell Gauss)
⃗
⃗ =∇
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵
𝑟𝑜𝑡 ⃗ = 𝜀𝑜 𝜇𝑜 𝜕𝐸 (Equation de Maxwell Ampère)
⃗⃗⃗ × 𝐵
𝜕𝑡
⃗
⃗⃗⃗ × 𝐸⃗ = − 𝜕𝐵 (Equation de Maxwell Faraday)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗ = ∇
𝑟𝑜𝑡 𝜕𝑡
Où 𝐸⃗ et 𝐵⃗ sont les vecteurs du champ électrique et magnétique respectivement, εo la permittivité électrique du vide
et µo la perméabilité magnétique du vide.
. L’onde plane progressive sinusoïdale
- Notation complexe
Une onde eom plane, veux dire que les surfaces d’onde sont des plans, ou en d’autres termes, que la direction de
propagation de l’onde est uniforme. De plus, cette onde sera harmonique, c'est-à-dire que la dépendance spatio-
temporelle de l’amplitude de l’onde est décrite par une fonction harmonique (un sinus ou un cosinus). Le
comportement de ce type d’onde est représentatif, par exemple, du comportement d’une onde monochromatique
produite par un LASER (longueur d’onde dans le domaine visible), ou bien par une antenne RADAR (longueur
d’onde dans le domaine des ondes centimétriques).
L’onde plane progressive sinusoïdale est définie, en notation complexe, par :
⃗ ⃗
𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑜 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑘 .𝑟) ou 𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) = ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑜 𝑒 −𝑖(𝜔𝑡−𝑘.𝑟 )
Où 𝑘⃗ est le vecteur d’onde donnant la direction de propagation de l’onde plane et i le nombre complexe tel que
i2=-1.
Rappel :
Les opérateurs de dérivation prennent une forme complexe particulière :
- Pour l’onde complexe en i :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝑖𝑘⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑
𝑑𝑖𝑣 = −𝑖𝑘⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝑖𝑘⃗ Λ
𝑟𝑜𝑡
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𝜕
= 𝑖𝜔
𝜕𝑡
- Pour l’onde complexe en i :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑖𝑘⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑
𝑑𝑖𝑣 = 𝑖𝑘⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑖𝑘⃗ Λ
𝑟𝑜𝑡
𝜕
= −𝑖𝜔
𝜕𝑡
En revanche, quelle que soit la forme de l’onde, les laplaciens scalaire et vectoriel s’écrivent de la même façon.
Ainsi :
Δ = -k2
⃗ = −𝑘 2
∆
Ces résultats sont obtenus à partir des écritures des opérateurs complexes de premier degré et, pour ce qui est du
laplacien vectoriel, de l’utilisation du double produit vectoriel. Ainsi les opérateurs d’Alembertiens complexes
scalaire et vectoriel s’écrivent :
𝜔2
□ = - k2 - 𝐶 2
Equations de Maxwell complexes générales :
Les équations de Maxwell se réécrivent ainsi, pour l’onde en i :
𝜌
−𝑖𝑘 ⃗⃗⃗⃗ . 𝐸⃗ =
𝜀𝑜
⃗⃗⃗⃗ . 𝐵
−𝑖𝑘 ⃗ =0
⃗⃗⃗ Λ 𝐸⃗ = −𝑖𝜔𝐵
−𝑖𝑘 ⃗
1
⃗⃗⃗ Λ 𝐵
−𝑖𝑘 ⃗ = 𝜇𝑜 𝑗 +
𝜔𝐸⃗
𝐶2
Equations de Maxwell complexes dans le vide et conséquences :
Les équations de Maxwell dans le vide et loin des sources se réécrivent ainsi, pour l’onde en i :
⃗⃗⃗⃗ . 𝐸⃗ = ⃗⃗⃗⃗
−𝑖𝑘 𝑘 . 𝐸⃗ = 0
⃗⃗⃗⃗ . 𝐵
−𝑖𝑘 ⃗ = ⃗⃗⃗⃗
𝑘. 𝐵 ⃗ =0
⃗⃗⃗ Λ 𝐸⃗ = −𝑖𝜔𝐵
−𝑖𝑘 ⃗
1
⃗⃗⃗ Λ 𝐵
−𝑖𝑘 ⃗ = 𝜔𝐸⃗
𝐶2
Ceci amène à quelques résultats importants relatifs à la propagation du champ électromagnétique :
1
⃗ =
𝐵 𝑘⃗ Λ 𝐸⃗
𝜔
𝐶2
𝐸⃗ = − 𝑘⃗ Λ 𝐵
⃗
𝜔
Ceci signifie que :
8
- 𝑘⃗ , 𝐸⃗, 𝐵
⃗ forment un trièdre orthogonal ;
- 𝐸⃗ et 𝐵
⃗ vibrent en phase.
On peut démontrer que le vecteur d’onde s’exprime aussi ainsi :
𝜔
𝑘⃗ = 2 𝐸⃗ Λ 𝐵⃗
𝐸
On voit ici que le rayon lumineux, notion originellement d’optique, se généralise ici à toute onde
électromagnétique et que, de surcroît, il est orthogonal à la surface d’onde.
- Relation de dispersion
Le vecteur d’onde nous renseigne sur la direction de propagation du rayonnement et est donné par k=2π/ λ.
Pour fixer les idées, supposons que la direction de propagation de l’onde est portée par l’axe (OZ) :𝑘⃗ = 𝑘. ⃗⃗⃗⃗
𝑛𝑧 . En
conséquence, les vecteurs champ électrique et magnétique s’écrivent respectivement :
𝐸𝑜𝑦
𝐸𝑥 = 𝐸𝑜𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝜑1 ) 𝐵𝑥 = − cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝜑2 )
𝐶
𝐸⃗ {𝐸𝑦 = 𝐸𝑜𝑦 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝜑2 ) ⃗ {
𝐵 𝐸
𝐵𝑦 = 𝑜𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝜑1 )
𝐶
𝐸𝑧 = 0
𝐵𝑧 = 0
On voit que les composantes Ex et By oscillent de concert, à la même pulsation et avec la même phase à l’origine
(φ1). Les deux autres composantes des champs (E y et Bx) oscillent à la même pulsation, mais possèdent une phase
à l’origine différente (φ2).
On rappelle que, sur un plan d’onde, la phase d’une telle onde s’écrit : ϕp = ωt – k zp =cste. La position d’un plan
1
d’onde au cours du temps sera donc : 𝑧𝑝 (𝑡) = (𝜔𝑡 + Φ𝑝 + 𝑐𝑠𝑡𝑒). On en déduit que la vitesse de phase de l’onde
𝑘
s’exprime : vϕ = ω / k = C (le vide est donc un milieu non dispersif). Les longueurs d’onde spatiale (λ) et temporelle
(la période T) sont alors reliées par : λ = 2π / k = CT = 2πC / ω (d’où ω = Ck et 𝑘⃗ = (𝜔⁄𝐶 )𝑛⃗). Puisque 𝑘⃗ . 𝑟 =
𝑘𝑥 . 𝑥 + 𝑘𝑦 . 𝑦 + 𝑘𝑧 . 𝑧, la relation de dispersion s’écrit :
⃗⃗⃗⃗2 ‖ = 𝑘 2 = 𝑘𝑥2 + 𝑘𝑦2 + 𝑘𝑧2 = 𝜔2 ⁄𝐶 2 = 𝜔2 𝜀𝑜 𝜇𝑜 puisque C2µoεo = 1
‖𝑘
9
⃗
𝜕𝐵
⃗⃗⃗
∇ × 𝐸⃗ = −
𝜕𝑡
On montre aisément que pour une onde plane progressive sinusoïdale :
⃗⃗ × 𝐸⃗ = −𝑖𝜔𝐵
−𝑖k ⃗
⃗ :
On en déduit le champ magnétique 𝐵
𝑘⃗ × 𝐸⃗
⃗ =
𝐵
𝜔
En tenant compte des propriétés du produit vectoriel, on constate que :
. Le champ magnétique est perpendiculaire au plan (𝑘⃗, 𝐸⃗ ). Le champ magnétique d’une onde plane progressive est
donc transversal.
. La direction du champ magnétique est telle que le trièdre (𝑘⃗ , 𝐸⃗ , 𝐵
⃗ ) est un trièdre direct.
‖𝐸‖
⃗‖=
. En tenant compte de la relation de dispersion, ω = kC, le module du champ magnétique est : ‖𝐵 .
𝐶
Cet ensemble de propriétés permet de définir la structure de l’onde plane progressive harmonique.
- Polarisation
La forme générale d’une onde électromagnétique polarisée se propageant dans une direction z est donnée par :
𝐸𝑜𝑦
𝐸𝑥 = 𝐸𝑜𝑥 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝜑1 ) 𝐵𝑥 = − cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝜑2 )
𝐶
⃗𝐸 {𝐸𝑦 = 𝐸𝑜𝑦 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝜑2 ) ⃗𝐵 { 𝐸𝑜𝑥
𝐵𝑦 = 𝐶 cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧 + 𝜑1 )
𝐸𝑧 = 0
𝐵𝑧 = 0
Pour décrire une oem, il suffit donc de considérer seulement les composantes du champ électrique (les composantes
du champ magnétique sont définies à partir de ceux du champ électrique, puisqu’ils sont perpendiculaires). Les
valeurs de Eox, Eoy, φ1, et φ2 déterminent la variation de la direction du champ électrique (ainsi que le champ
magnétique) en fonction du temps et représentent aussi la polarisation de l’oem.
- Polarisation elliptique : φ1 et φ2 quelconques.
Lorsque φ1 et φ2 ont des valeurs quelconques, l’état de polarisation associé est quelconque : l’extrémité du vecteur
𝐸⃗ balaye une ellipse.
- Polarisation rectiligne : φ1 = φ2
La polarisation rectiligne correspond à la configuration dans laquelle l’ellipse est complètement « aplatie ». En
d’autres termes, la direction prise par 𝐸⃗ reste constante, seule son amplitude et son sens changent au cours du
𝐸𝑜𝑦
temps. Les coordonnées x et y sont alors proportionnelles, ce qui implique que φ1 = φ2. On a alors : 𝑦 = ± 𝐸 𝑥.
𝑜𝑥
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Par exemple, pour une onde se propageant dans la direction ⃗⃗⃗⃗ 𝑛𝑧 horizontale, si 𝐸⃗ (𝑧, 𝑡) = 𝐸𝑦 (𝑧, 𝑡). ⃗⃗⃗⃗
𝑛𝑦 , alors l’onde
⃗ 𝑛𝑥 , l’onde est polarisée horizontalement.
est polarisée verticalement. Si 𝐸 (𝑧, 𝑡) = 𝐸𝑥 (𝑧, 𝑡). ⃗⃗⃗⃗
𝜋
- Polarisation circulaire : φ1 = φ2 + [modulo π] et Eox = Eoy.
2
La polarisation circulaire correspond à une polarisation elliptique dans laquelle les longueurs du grand axe et du
petit axe de l’ellipse sont égales. Cette configuration impose alors l’égalité Eox = Eoy. En outre, pour que le point
M demeure à une distance constante de l’origine, il faut que x2 + y2 =cste. Cette condition implique que : cos2(ωt
𝜋
- kz + φ1) + cos2(ωt-kz+φ2) = cste, ∀(𝑡, 𝑧). La seule possibilité est alors : φ1 = φ2 + 2 [modulo π] = φ2 + kπ avec
𝜋 𝜋
𝑘 ∈ ℤ. Avec φ1 = φ2 + , le sens de polarisation de l’onde est à « droite ». Avec φ1 = φ2 - , le sens est à « gauche ».
2 2
De la relation du sinus : ki sinθi = kτ sinθτ, on déduit pour l’incidence avec le champ électrique normale au plan
d’incidence :
𝟐𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊 𝒔𝒊𝒏𝜽𝝉
𝜏⊥ =
𝒔𝒊𝒏(𝜽𝒊 + 𝜽𝝉 )
Le coefficient de réflexion :
𝑬𝒐𝝆 𝒔𝒊𝒏(𝜽𝒊 − 𝜽𝝉 )
𝝆⊥ = =−
𝑬𝒐𝒊 𝒔𝒊𝒏(𝜽𝒊 + 𝜽𝝉 )
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𝒕𝒈(𝜽𝒊 − 𝜽𝝉 )
𝝆∥ =
𝒕𝒈(𝜽𝒊 + 𝜽𝝉 )
𝟐𝒄𝒐𝒔𝜽𝒊 𝒔𝒊𝒏𝜽𝝉
𝜏∥ =
𝒔𝒊𝒏(𝜽𝒊 + 𝜽𝝉 )𝒄𝒐𝒔(𝜽𝒊 − 𝜽𝝉 )
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