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Chapitre 3 : Modèles classiques de l’atome

-1 Spectre de radiations électromagnétiques

3.1.1 Propriétés des ondes


Une onde peut être considérée comme une perturbation vibratoire par laquelle l’énergie est
transmise. Elle est caractérisée par sa longueur d'onde(lambda), son amplitude ainsi que par
sa fréquence  (nu) (Figure 3.1). La longueur d'ondeest la distance entre des points identiques
sur des ondes successives. La fréquence est le nombre d'ondes qui traversent un point
particulier en 1 seconde. L'amplitude est la distance verticale entre la ligne médiane d'une onde
et le sommet ou le creux. L'onde se caractérise également par sa vitesse, qui dépend du type
d'onde et de la nature du milieu dans lequel elle se déplace (par exemple, l'air, l'eau ou le vide).
La vitesse (v) d'une onde est le produit de sa longueur d'onde et de sa fréquence :
v =  (3.1)

La longueur d'onde est généralement exprimée en mètres, centimètres ou nanomètres, et la


fréquence est mesurée en hertz (Hz), où
1 Hz = 1 cycle/s
Par exemple, 10/s (lire « 10 par seconde »).

Figure 3.1: Caractéristiques de l'onde


3.1.2 Onde électromagnétique
En 1873, Maxwell suggérait que la lumière visible était constituée d'ondes électromagnétiques.
Une onde électromagnétique possède une composante de champ électrique et une composante
de champ magnétique. Ces deux composantes ont la même longueur d'onde et la même
fréquence, donc la même vitesse, mais elles se déplacent dans des plans perpendiculaires
(Figure 3.2). La théorie de Maxwell décrit la propagation de l'énergie dans l'espace sous la
forme de champs électriques et magnétiques vibrants. Le rayonnement électromagnétique est
l'émission et la transmission d'énergie sous forme d'ondes électromagnétiques. Les ondes
électromagnétiques parcourent 3,00 x 108 m/s dans le vide. Par convention, le symbole c est
utilisé pour la vitesse des ondes électromagnétiques qui est plus communément appelée vitesse
de la lumière.

Chacune de ces ondes est caractérisée par sa longueur d’onde ou son nombre d’onde
 = C.T

ou son nombre d’onde

Figure 3.2 Schéma d’une onde électromagnétique ou lumineuse.


Le spectre électromagnétique
Le spectre électromagnétique se compose de l’ensemble des ondes lumineuses où la fréquence
 peut prendre toutes les valeurs de façon continue. Le spectre visible, n’est qu’une petite partie
du spectre complet des radiations électromagnétiques (Figure 3.3). Il représente la partie du
spectre complet à laquelle l’œil humain est sensible. Il s’étend du violet au rouge.

Figure 3.3 Types de rayonnement électromagnétique. Les rayons gamma ont la longueur
d'onde la plus courte ; les ondes radio ont la longueur d'onde la plus longue. La lumière
visible va d'une longueur d'onde de 400 nm (violet) à 700 nm (rouge).

3-2 Effet photoélectrique et spectre d’émission de l’atome d’hydrogène


3-2-1 Effet photoélectrique
Quand un métal est exposé à la lumière, des électrons peuvent être éjectés de la surface du
métal ; ce phénomène est appelé effet photoélectrique (Figure 3.4). On utilise également le
terme photoémission, et les électrons éjectés du métal sont appelés photoélectrons.
Les électrons ne sont émis que si la fréquence de la lumière est suffisamment élevée (la
fréquence limite dépend du matériau), alors que leur nombre, qui détermine l'intensité du
courant, est proportionnel à l'intensité de la source lumineuse.
Cet effet ne peut être expliqué de manière satisfaisante lorsque l'on considère que la
lumière est une onde. En effet, si l'on considère la lumière comme une onde, en augmentant
son intensité, on devrait pouvoir fournir suffisamment d'énergie au matériau pour en
libérer les électrons. L'expérience montre que l'intensité lumineuse n'est p as le
seul paramètre, et que le transfert d'énergie provoquant la libération des électrons ne peut
se faire qu'à partir d'une certaine fréquence.

Figure 3.4 Schéma d'un métal exposé à la lumière d’une certaine fréquence. Des électrons
peuvent être éjectés de la surface du métal (effet photoélectrique).

Energie cinetique de l'éléctron

3-3 Hypothèse de Planck (quantification de l’énergie)


Lorsque les solides sont chauffés, ils émettent un rayonnement électromagnétique sur une large
gamme de longueurs d'onde. La lueur rouge terne d’un radiateur électrique et la lumière
blanche d’une ampoule au tungstène sont des exemples de rayonnement provenant de solides
chauffés. Au début du XXe siècle, on croyait toujours que la matière pouvait émettre des
rayonnements dont l’énergie est continue. L’un des premiers scientifiques à mettre en doute ce
principe de la mécanique classique fut Max Planck. Dans des expériences au cours desquelles
il étudia les rayonnements émis par des métaux incandescents (émission thermique des corps
noirs), il constata que la quantité d’énergie n’était maximale que pour une longueur d’onde
précise. Pour rendre compte de ce phénomène, Planck postula que l’énergie est libérée
instantanément par quantités fixes, par paquets, qu’il désigna des quanta ou quantums.
Le quantum (pluriel quanta ou quantums) est la plus petite quantité d'énergie pouvant
être émise (ou absorbée) sous forme de rayonnement électromagnétique.

L'énergie E d'un seul quantum d'énergie est donnée par :


E = h (3.2)
Où : h est appelé constante de Planck et  est la fréquence du rayonnement.
La valeur de la constante de Planck (h) est de 6,63 x 10 -34 J.s.
Sachant que :
𝒄
=

On a :
𝒄
𝑬=𝒉

Puisque l’effet photoélectrique ne peut pas être expliqué par la théorie ondulatoire de la
lumière, Einstein a suggéré qu’un faisceau de lumière est en réalité un flux de particules. Ces
particules de lumière sont appelées photons. S'appuyant sur la théorie du rayonnement
quantique de Planck, Einstein en déduit que chaque photon doit posséder l'énergie E, donnée
par l'équation :
E = h
où  est la fréquence de la lumière.

EXEMPLE 3.1
Un photon a une fréquence de 6,0 x 104 Hz. Convertissez cette fréquence en longueur d'onde
(nm). Cette fréquence se situe-t-elle dans la région visible ?

Solution
x=c  = c/
 = 3.00 x 108 m/s / 6.0 x 104 Hz = 5.0 x 103 m = 5.0 x 1012 nm

EXEMPLE 3.2
Calculer l'énergie (en joules) of (a) d'un photon ayant une longueur d'onde de 5.00 x 104 nm
(region infrarouge).
Solution
𝑐
𝐸= ℎ

6.63 𝑥 10−34 𝑥 3.00 𝑥 108
𝐸= = 3.98 x 10-21 J
5.00 𝑥104 𝑥10−9

3-2-2 Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène


Le spectre de l'atome d'hydrogène est obtenu en plaçant devant la fente d'un spectrographe un
tube scellé contenant de l'hydrogène sous basse pression, dans lequel une décharge électrique
est provoquée. Cette décharge excite les atomes d'hydrogène. Lorsque les atomes reviennent
des différents états excités vers des états d’énergie inférieure, un rayonnement
électromagnétique est émis. Le spectre ainsi obtenu est constitué de rayonnements
monochromatiques de longueurs d'onde λ bien définies (Figure 3.5). Le spectre présente un
grand nombre de raies dans l'ultraviolet, le visible et l'infrarouge. Les premières raies étudiées
se situent dans le domaine visible. Ils appartiennent à la "série Balmer"

(b)
Figure 3.5 (a) Un dispositif expérimental pour étudier les spectres d'émission. La lumière
émise est séparée en ses composants par un prisme. Chaque couleur composante est focalisée
à une position définie, en fonction de sa longueur d'onde, et forme une image colorée de la
fente sur la plaque photographique. Les images colorées sont appelées raies spectrales. (b) Le
spectre d'émission de raies des atomes d'hydrogène.
3-2-3 Interprétation du spectre optique
Lorsqu'un atome absorbe de l'énergie, les électrons sont excités et se positionnent à différents
niveaux d'énergie (Figure 3.6). Lorsque ces électrons reviennent à des niveaux inférieurs, de
l’énergie est libérée et des photons sont émis. Une émission de rayonnement lumineux se
produit.

Figure 3.6 : Schéma des transitions électroniques ; (a) Absorption (b) Emission

Après les découvertes de Planck et d'Einstein, Niels Bohr a présenté une explication du spectre
d'émission de l'atome d'hydrogène. Selon les lois de la physique classique, un électron se
déplaçant sur l’orbite d’un atome d’hydrogène subirait une accélération vers le noyau en
rayonnant de l’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques. Ainsi, un tel électron entrerait
rapidement en spirale dans le noyau et s’annihilerait avec le proton. Cela n’arrive pas puisque
les atomes d’hydrogène existent. Pour expliquer pourquoi cela ne se produit pas, Bohr a postulé
que l'électron ne peut occuper que certaines orbites d'énergies spécifiques. En d’autres termes,
les énergies de l’électron sont quantifiées. Un électron sur l’une des orbites autorisées ne
spiralera pas dans le noyau et ne rayonnera donc pas d’énergie. Bohr a attribué l'émission de
rayonnement par un atome d'hydrogène sous tension au fait que l'électron s'est déplacé d'une
orbite autorisée d'énergie supérieure à une orbite inférieure et a émis un quantum d'énergie (un
photon) sous forme de lumière (Figure 3.6). Bohr a montré que les énergies qu'un électron peut
occuper dans un atome d'hydrogène sont données par :
1
𝐸𝑛 = 𝑅𝐻 ( 2 ) (3.3)
𝑛
où :
RH, la constante de Rydberg pour l'atome d'hydrogène, a la valeur 2.18 x 10 -18 J.
Le nombre n est un nombre entier appelé nombre quantique principal ; il a les valeurs
n = 1, 2, 3, . .
Pour l’électron de l’hydrogène, lorsque n est supérieur à 1, on dit que l’électron est dans un
état excité. Le rayon de chaque orbite circulaire dans le modèle de Bohr dépend de n2, ce qui
signifie que l’augmentation de n augmente le rayon de l’orbite.

Lorsque l’atome absorbe l’énergie rayonnante, l’électron passe d’un état d’énergie inférieur
(caractérisé par une valeur n plus petite) à un état d’énergie plus élevé (caractérisé par une
valeur n plus grande). À l’inverse, lorsque l’atome émet de l’énergie rayonnante (sous forme
de photon), l’électron passe d’un état d’énergie supérieur à un état d’énergie inférieur.

Lors de l'émission, l'électron passe d'un état initialement excité caractérisé par le nombre
quantique principal ni à un état d'énergie inférieure caractérisé par le nombre quantique
principal nf (les indices i et f désignent respectivement les états initial et final). Cet état
d'énergie inférieure peut être soit un état moins excité, soit l'état fondamental.

La différence entre les énergies des états initial et final est


E = Ef - Ei
de l'équation (3.3)
1
𝐸𝑓 = −𝑅𝐻 ( )
𝑛𝑓2
et
1
𝐸𝑖 = −𝑅𝐻 ( 2 )
𝑛𝑖
d'ou,
−1 −1 1 1
𝐸 = 𝑅𝐻 ( 2 ) − 𝑅𝐻 ( 2 ) = 𝑅𝐻 ( 2 − 2 ) 3.4
𝑛 𝑓 𝑛 𝑛𝑖 𝑛 𝑖 𝑓

Parce que cette transition se traduit par l’émission d’un photon de fréquence  et d’énergie
h, on peut écrire :

1 1
𝐸 = ℎ = 𝑅𝐻 ( − ) (3.5)
𝑛𝑖2 2
𝑛𝑓
Figure 3.7 : Lorsqu'un électron descend d'une orbite d'énergie n vers une orbite d'énergie
(n-1) (par exemple de n=3 à n=2) un photon d'énergie h est émis et le processus est appelé
émission. La valeur de h est égale à la différence d'énergies des deux orbites occupées par
l'électron.

Lorsque ni  nf, il y a émission et E est négatif (de l’énergie est perdue dans l’environnement).
Par contre, Lorsque ni nf, il y a absorption d'énergie et donc E est positif. Chaque raie
spectrale du spectre d'émission correspond à une transition précise. Lorsqu'on utilise un grand
nombre d'atomes d'hydrogène, on observe toutes les transitions possibles et donc les raies
spectrales correspondantes. La luminosité d'une raie spectrale dépend du nombre de photons
de même longueur d'onde émis. Le spectre d'émission de l'hydrogène comprend une large
gamme de longueurs d'onde allant de l'infrarouge à l'ultraviolet.

Tableau 3.1 : Séries du spectre de l’atome d’hydrogène, transitions et domaine spectral


correspondant.

Series nf ni Spectrum region


Lyman 1 2, 3, 4, … Ultraviolet
Balmer 2 3, 4, 5, … Visible et Ultraviolet
Paschen 3 4, 5, 6, … Infrarouge
Brackett 4 5, 6, 7, … Infrarouge
Pfund 5 6, 7, 8… Infrarouge
Figure 3.8 .Diagramme énergétique de l’atome d’hydrogène.

Rydberg a proposé alors une équation empirique qui permet de relier la longueur d’onde λ
aux niveaux d’énergie n par la relation

avec :
n: numéro de la raie qui prend les valeurs successives 3, 4, 5, 6, …;
λ : longueur d'onde correspondante
RH : constante de Rydberg pour l’hydrogène, trouvée expérimentalement =109677,6 cm-1

Les sept raies visibles observées constituent le visible de la lumière blanche et forment la
série de Balmer pour laquelle n1= 2 et n2 >2.

Ritz a généralisé cette relation empirique pour trouver les longueurs d’onde de toutes les raies
des différentes séries observées selon la relation :
Avec : n1 et n2 nombres entiers positifs (n1 > 0 et n2 > n1). L’exploration de tout le spectre
montre l’existence d’autres séries de raies de part et d’autre du domaine visible.

EXEMPLE 3.3
Quelle est la longueur d'onde d'un photon (en nm) émis durant la transition ni = 5 à nf = 2
pour l'atome d'hydrogène (Rh = 2.18 x 10-18 J).

Solution
1 1
E = 𝑅𝐻 ( 2 − 2 )
𝑛𝑓 𝑛𝑖
1 1
E = 2.18 𝑥 10−18 ( − )
52 22

E = − 4.58𝑥 10−19 J
Le signe (-) montre que c'est une émission
E
E = ℎ   =

c 𝑐ℎ
 = =
 𝐸
(3.00 𝑥 108 (𝑚/𝑠))(6.63 𝑥 10−34 𝐽𝑠
 =
4.58 𝑥10−19
 = 4.34 𝑥 10−7 𝑚
10−7
 = 4.34 𝑥 −9 = 434 𝑛𝑚
10

3-4 Modèle de Rutherford

D’après Rutherford, l’atome est constitué d’un ensemble d’électrons au nombre de Z et d’un
noyau au centre. Ces électrons tournent autour du noyau en décrivant des orbites circulaires
de rayon r et de vitesse uniforme v. A chaque instant ces électrons sont soumis à deux forces
Fa et Fc.
 Fa : Force d’attraction électrostatique qui s’exerce entre les deux charges (+e) et (-e)
D’après la deuxième loi de Newton, si une particule de masse m, animée d’une vitesse v,
tourne autour du noyau, on a :

Pour que l’électron soit stable sur une orbite circulaire, il faut que:

D’un autre côté, l’énergie mécanique de l’électron sur une orbite donnée peut être calculée
par la somme de l’énergie cinétique Ec et de l’énergie potentielle Ep,

Soit:
E = Ec + Ep
𝒆𝟐
𝑬=𝒌
𝟐𝒓

Insuffisance du modèle de Rutherford


L’énergie totale de l’électron est une fonction continue de r puisque le rayon r varie d’une
manière continue, ce qui est en contradiction avec les observations expérimentales (le spectre
de l’atome d’hydrogène est un spectre de raies discontinues). - Quand E augmente, la valeur
absolue│E│augmente, donc r diminue, l’électron finirait par s’écraser sur le noyau ; ce qui
n’est pas le cas. Le modèle de Rutherford n’est pas compatible avec la réalité, ce qui amena
Bohr à proposer un autre modèle

3-5 Modèle de Bohr : Atome d’hydrogène et ions hydrogénoïdes


3-5-1 Cas de l'atome d'hydrogène
Le modèle de Bohr est basé sur les principes de la mécanique classique et apporte une
amélioration au modèle de Rutherford. Il repose sur trois postulats à partir de la théorie des
quanta.

Hypothèses de Bohr
 Premier postulat : l’énergie de l’électron est quantifiée, c’est-à-dire qu’elle ne peut
prendre que certaines valeurs, appelées aussi niveaux d’énergie. A chaque valeur de
l’énergie lui correspond une trajectoire circulaire stable.
 Deuxième postulat : Bohr admet que l’orbite de l’électron est circulaire et que le
moment cinétique de l’électron (me.v.r) était quantifié :

n : nombre entier naturel supérieur à zéro.

 Troisième postulat : un atome n’émet ou n’absorbe des rayonnements lumineux que


lorsque l’électron saute d’une orbite à une autre. La fréquence υ du rayonnement est
donnée par la relation : ΔE = h.υ = Em – En soit n < m - Quand l’électron passe du
niveau n au niveau m, c’est une absorption et l’énergie : ΔE = h.υ = Em – En

- Quand l’électron passe du niveau m au niveau n, c’est une émission et l’énergie :


ΔE = h.υ = En – Em

On se basant sur ces hypothèses, Bohr a pu retrouver toutes les raies du spectre de l’atome
d’hydrogène.

Calcul de quelques grandeurs de l’atome d’hydrogène


 Calcul du rayon de l’atome de Bohr

D’après les deux premiers postulats de Bohr, seules les orbites dont les rayons sont définies
Par :
permettent à l’électron de graviter sans émission de rayonnement autour du proton.

 Calcul de l'énergie
3-5-2 Cas de l'hydrogénoide

Transition électronique du niveau ni (initial) vers le niveau nf (final)


D’après le principe de la conservation de l’énergie, il faut que, en valeur absolue) la variation
d’énergie entre les deux états atomiques initial et final soit égale à l’énergie du photon émis
ou absorbé.

La théorie de Bohr explique d’une façon satisfaisante le spectre quantique de l’atome


d’hydrogène et permet de calculer RH.

Pour chaque série de raies, il existe une raie limite qui correspond à la transition électronique
du niveau n→∞ au niveau n1 de chaque série.

La différence d’énergie qui accompagne cette transition est :


En1  E  En1  h limite
 limite : est la fréquence de la raie limite et E∞ = 0 par convention
Dans le cas de la série de Lyman : E  0 En1  13,6 eV . C’est l’énergie nécessaire pour
faire passer l’électron du niveau n1 = 1 au niveau n = ∞. Autrement dit, c’est l’énergie
nécessaire pour arracher l’électron de l’atome d’hydrogène. Cette énergie est appelée énergie
d’ionisation Ei de l’atome hydrogène.
H H  + 1e- Ei = +13,6 eV

3-6 Insuffisances des modèles classiques


Le modèle de Bohr permet de retrouver simplement les résultats expérimentaux dans le cas
de l'atome d'hydrogène. L’application de ce modèle aux atomes polyélectroniques révèle des
problèmes car il ne permet pas de décrire avec succès leurs spectres. On chercha donc à
l'améliorer. Sommerfield proposa de compliquer le modèle en faisant intervenir des orbites
elliptiques au lieu des simples orbites circulaires de Bohr. Cette modification entraîne
l'apparition de deux autres nombres quantiques (l et m), mais ne permet pas non plus de
décrire correctement les gros atomes. Ce modèle fut donc finalement abandonné et remplacé
par le modèle quantique ou ondulatoire.

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