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UNIVERSITE GRENOBLE ALPES

IUT 1 DEPARTEMENT CHIMIE

ANNEE 2020/2021

TRAVAUX PRATIQUES
DE PHYSIQUE
Semestre 3

1
SOMMAIRE

PLAN DES SALLES

ORGANISATION DES TP

CALENDRIER

DOCUMETS INCERTITUDES PREMIERE ANNEE

TEXTES DES TP

1 - Principes de polarimétrie, mesure du pouvoir rotatoire spécifique du


quartz (salle 224/226). P 10

2 - L'amplificateur opérationnel (salle 232). P 24

3 - Etude de l'objectif et de l'appareil photographique (salle 227). P 39

4 - Transformateur monophasé (salle 232). P 53

5 - Etude de capteurs photosensibles (salle 224/223). P 67

6 - Régulation de tension (salle 232). P 73

7 - Mesure de puissance et sécurité électrique (salle 221). P 79

8 - Mesure de tension périodique : étude comparée de différents


voltmètres (salle 232). P 96

9 - Spectrométrie (salle 224/225). P 107

10 - Mesure de déphasage (salle 232). P 122

2
Plan des salles 2° étage:

227 226 225 223


Salle 232 Salle 231
TP première année Labo
photo

Salles 224
Vers Génie thermique
Salle 221
Vers amphi 220
O
RGANISATION DES TP :

A - CONSIGNES GÉNÉRALES :

→ Boire, manger ou fumer hors des salles de TP (Pause).


→ Le téléphone portable est éteint et rangé.
→ Ranger et nettoyer le bureau avant de partir (voir « points à vérifier avant de partir » affiché sur
la table).
→ Dès le début de la séance, mettre en service les appareils électroniques pour qu'ils atteignent
leur température d'équilibre (oscilloscopes, multimètres de table...).
→ Pour les TP utilisant des tensions de l’ordre de 240 V : faire impérativement vérifier tout
câblage à un enseignant avant la mise sous tension (en sa présence).
→ Chaque séance, deux binômes de service (cf calendrier) seront chargés de vérifier l'état des
salles avant de partir et de remplir une fiche qu’ils demanderont à l’enseignant.

Remarque : si chacun participe au rangement du laboratoire, le travail du binôme de service sera


réduit au minimum.

B - CONSEILS :

3
- Les séances durent 4h et sont généralement organisées de telle sorte que les manipulations
n'excèdent pas 3h : il reste donc 1h de rédaction en fin de séance.
- Les conditions précédentes sont réalisables si les TP sont préparés, ceci implique donc :
 la lecture préalable du texte de TP,
 la rédaction éventuelle de questions à poser aux enseignants en début de
séances,
 un certain nombre de calculs, recherches théoriques, explications préalables
demandés dans le texte du TP,
 la préparation du cahier de laboratoire

C – LE CAHIER DE LABORATOIRE :

Chaque binôme possède dès la première séance un cahier de laboratoire qu'il apporte à toutes
les séances. Il rédige entièrement le TP sur ce cahier.

C’est un cahier où seront notés proprement tous les résultas du TP au fur et à meure du
déroulement de la séance. Le cahier de laboratoire sera visé par l’enseignant à la fin de chaque
séance où il apposera un parafe pour signaler la fin du travail de TP pendant la séance. Si le
travail n’est pas terminé les étudiants doivent le finir ultérieurement.

4
La tenue d’un cahier de laboratoire suit certaines règles :

Règles de présentation :

- Cahier de format A4 sans spirale (interdiction de déchirer une page).


- Cahier paginé avec une marge systématique de 4 cm sur toutes les pages.
- Le correcteur (blanc, effaceur) ne sont pas autorisés. Rayer proprement les résultats faux et
continuer.

Structure du cahier :

→ Sur la première de couverture, coller une étiquette comportant : noms et prénoms, matière,
l’année, le numéro de binôme et le groupe.
→ Pages 1 et 2 :
Reporter le sommaire que qui sera complété au fur et à mesure du déroulement des séances.
→ Les pages suivantes :
Chaque nouveau TP doit démarrer au début d’une page. A chaque TP, reporter :
- La date et le titre du TP
- Une introduction/principe (1/2 page environ) à rédiger avant la séance. Cette partie
n’est pas un rappel de cours, elle doit annoncer le travail qui va être fait et l’ordre dans lequel il
va être abordé.
- Une partie Rappels de cours et / ou préparation théorique du TP.
- Un plan avec des parties et sous-parties.
- Protocole, schémas des montages et précautions.
- Résultats expérimentaux avec :
- Les tableaux de valeurs.
- Les courbes collées (et non pliées) et présentées comme en TB2 au S2 de
chimie générale.
- Les calculs détaillés.
- Les calculs d’incertitudes (pas demandés systématiquement dans le polycop, ils
devront être faits dans le cahier en suivant les rappels de cours / TD de première
année) Les notices des appareils sont disponibles sur CHAMILO.
- La discussion des résultats.
- Une conclusion (1/2 page environ) : cette partie doit comporter les résultats essentiels et
une réflexion personnelle sur le TP effectué.

Remarques :

- Chaque binôme est responsable des valeurs, explications... que contient son cahier. Il doit donc
s'assurer auprès d'un enseignant que le travail qu'il a fait est correct avant de partir. Aucun étudiant
ne sera autorisé à quitter la salle de TP avant 12h (ou 17h30) si la rédaction du TP (courbes
collées...) n'est pas terminée.

- Les enseignants peuvent vérifier à n'importe quel moment que le cahier de laboratoire est bien tenu.
Une note ou appréciation sera attribuée à n'importe quel TP rédigé dans le cahier (ceci aura lieu une
ou plusieurs fois dans le cycle)

5
D – EVALUATION :

Ce cycle de TP s'achèvera par un examen de 2h. Chaque étudiant fera seul une épreuve sur les
TP effectués pendant le cycle sans l’aide du cahier, ni du polycopié.
Il se munira :

 D’une calculatrice, d’un rapporteur, du matériel habituel…le cahier sera apporté et rendu
ce jour-là au début de l’épreuve.

Cet examen aura lieu lors de la dernière séance de TP. Une note E sera attribuée à cet examen.
Attention : l’examen ne tiendra pas compte des absences, les étudiants absents à un TP doivent
se tenir au courant de ce qui a été fait ce jour-là.

La note finale M des TP sera calculée de la façon suivante : M = N +/- BM

La note N sera la moyenne de la note E de l’examen et de la note C de cahier.


E+C
N=
2

La note C du cahier de laboratoire prendra en compte : étiquette cahier, sommaire, pagination,


introduction, cadre théorique, schéma des montages, protocole, présentation des courbes, calculs
détaillés, incertitudes, discussion des résultats, écriture, clarté des explications, présentation,
concision, courbes collées et non pliées, conclusion). Pénalité pour chaque TP non terminé ou
bâclé.

La note N sera majorée ou minorée de BM points en tenant compte d'un certain nombre
d'éléments positifs ou négatifs observés pendant les séances de TP, un bonus ou un malus (BM)
de 3 points au maximum pourra être appliqué.

On tiendra compte en particulier :

 - de l'attitude de chaque étudiant pendant les séances de TP : prise de conscience du


danger, soin du matériel, respect des consignes de sécurité, état de la paillasse en fin de séance,
téléphone portable rangé et éteint, honnêteté scientifique, courtoisie vis-à-vis de ses camarades
ou de l’enseignant... note de -1 à +1

 - de l'assiduité et de la ponctualité : toute absence valable et justifiée dans les 48h (voir
règlement des études) sera prise en compte. Une pondération de -2 sera appliquée pour toute
absence non justifiée. Les retards seront pénalisés.

6
CALENDRIER TP DE PHYSIQUE SEMESTRE 3 : GROUPE ENTIER CA, CB, MA

N° Polarimétrie Amplificateur Objectif Transfo Capteurs Régulation Puissance et Mesure de spectrométri Mesure de
opérationnel photo monophasé photosens de tension Sécurité tensions e déphasage
binôme électrique périodiques
et

Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 5 Séance 6 Séance 7 Séance 8 Séance 9 Séance 10
1 1
( (

2 2 Séance 10 Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 5 Séance 6 Séance 7 Séance 8 Séance 9
( (

Séance 9 Séance 10 Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 5 Séance 6 Séance 7 Séance 8
3 3
( ( (

4 4 Séance 8 Séance 9 Séance 10 Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 5 Séance 6 Séance 7
( ( (

Séance 7 Séance 8 Séance 9 Séance 10 Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 5 Séance 6
5 5
( ( (

6  Séance 6 Séance 7 Séance 8 Séance 9 Séance 10 Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 5
( ( (

Séance 5 Séance 6 Séance 7 Séance 8 Séance 9 Séance 10 Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4
7 
( (

Binôme de service ** salles 223, 225, 226, 227,221


Binôme de service * salle 232

7
Calendrier TP de physique SEMESTRE 3 : Demi groupe MB

N° binôme Transfo Amplificateur Régulation de Mesure de Mesure de Puissance et Capteurs Polarimétrie Objectif photo spectrométrie
monophasé opérationnel tension tensions déphasage Sécurité photosens
et périodiques électrique

Séance 1 Séance2 Séance 3 Séance 4 Séance 5 Séance 6 Séance 7 Séance 8 Séance 9 Séance 10
1 1
( ( (

2 2 Séance 5 Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 10 Séance 6 Séance 7 Séance 8 Séance 9
( ( ( (

Séance 4 Séance 5 Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 9 Séance 10 Séance 6 Séance 7 Séance 8
3 3
( ( (

4 3 Séance 3 Séance 4 Séance 5 Séance 1 Séance 2 Séance 8 Séance 9 Séance 10 Séance 6 Séance 7
( ( (

Binôme de service ** salles 223, 225, 226, 227, 221


Binôme de service * salle 232

8
9
PRINCIPES DE POLARIMETRIE
Mesure du pouvoir rotatoire spécifique du quartz

MATERIEL :

1 - Un banc optique de 2 m.
2 - Une lampe (12V, 50W) munie d'un condenseur et d'un porte diapositive.
3 - Une alimentation Jeulin 12 V , 5 A alternatif (lampe).
4 - Deux polariseurs munis d'un vernier.
5 - Une lentille de projection (150 mm).
6 - Un diaphragme de diamètre réglable.
7 - Un porte diapositive muni d’une lame de quartz d’épaisseur 1,5 mm.
8 - Une photodiode au sélénium.
9 - Un micro ampèremètre pour la photodiode.
10 - Un râtelier.
11 - Un écran translucide.
12 - Six Cavaliers (dont un à mouvement vertical).
13 - Cinq filtres quasiment monochromatiques
(440, 505, 525, 580, 595 nm).
14 - Une lampe de bureau.
15 - Une lampe de poche.

PRECAUTIONS A PRENDRE

- Laisser de la lampe câblée à son alimentation électrique.


- Aligner les axes optiques de tous les éléments du montage (les
réglages sont particulièrement importants pour ce TP).
- Les mesures relatives à l'extinction seront faites dans l'obscurité la plus
totale.
- Eviter les traces de doigts

- Prendre particulièrement soin :


 des polariseurs
 de la lame de quartz
 des filtres
 de la lentille de projection
 de l'écran (le prendre par les côtés, sans poser les doigts dessus )

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème
particulier à un des enseignants.

10
Remarque : la partie théorique doit avoir été lue avant le début de la séance.

Objectifs du TP : - Etude de la lumière polarisée, loi de Malus


- Détermination du pouvoir rotatoire spécifique du quartz

Dans la partie rappels de cours / explications du TP, rappeler après lecture de la partie A suivante :
- La différence entre le modèle géométrique et le modèle ondulatoire de la lumière. Faire un
schéma pour modéliser l’onde avec les champs électriques et magnétiques et la direction
de propagation de l’onde lumineuse.
- Quelle est la différence entre une onde polarisée et une onde non polarisée ? faire des
schémas pour expliquer cette différence.
- Comment est polarisée la lumière avec un polariseur (ou feuille polarisante ?)
- Qu’est-ce qu’un milieu optiquement actif ? comment mesure-t-on son angle de déviation ?

A - RAPPELS THÉORIQUES

1 - LES DIFFÉRENTS MODÈLES DE LA LUMIÈRE

Suivant leurs préoccupations, les physiciens ont été amenés à élaborer différents modèles
de la lumière :
- Le modèle géométrique, ou modèle du rayon lumineux, issu des observations courantes
telles que les ombres portées ou la réflexion vitreuse. Dans ce modèle, la lumière se propage d'un
point à un autre suivant une ligne ou un rayon. Bien que très réducteur, il permet de décrire un grand
nombre de situations allant de la plus simple " ombre-lumière " à la plus complexe telle que des
calculs associés à l'objectif photographique.

- Le modèle ondulatoire s'est ensuite progressivement imposé devant l'impossibilité du


précédent à expliquer des phénomènes tels que la diffraction, les interférences.... Dans ce modèle, la
propagation s'effectue par ondes lumineuses.
Le domaine des ondes lumineuses recouvre les spectres ultraviolet, visible et infrarouge. Les ondes
lumineuses sont composées de trains d'onde, de faible durée
(t ~ 10-9 s), comportant chacun un grand nombre de périodes (T  10-15 s).
Sachant que T << t << t :
(t ~ 10-2 s = durée de persistance des impressions visuelles), nous nous intéressons seulement aux
valeurs moyennes des grandeurs lumineuses.
Situons le phénomène lumineux visible dans l'échelle des longueurs d'ondes ou des fréquences: cf
page suivante
En optique, on exprime généralement les longueurs d'ondes en micromètres (m), nanomètres (nm),
ou en angström (1Å = 10-10m).
Ainsi, le domaine visible s'étend approximativement de 0,4 à 0,7 m, ou de 400 à
700 nm, ou de 4000 à 7000 Å.

- Le modèle corpusculaire considère que la lumière est formée de grains, les photons,
d'énergie E = h, se déplaçant à la vitesse c. Ce modèle permet d'expliquer certaines interactions
lumière-matière telles que l'effet photoélectrique, l'effet Compton...

11
violet rouge ondes hertziennes

rayons  rayons X ultraviolet visible infrarouge micro-ondes radio 

0 0,1 nm 0,1 m 0,4 m 0,7 m mm m km

 (x 1014) 3 104 30 7,5 4,3 0,003 3 10-6

VISIBLE :

UV violet indigo bleu vert jaune orangé rouge IR


(nm)
400 430 480 540 580 600 650

2 - STRUCTURE DES ONDES LUMINEUSES

Une onde lumineuse est une onde électromagnétique modélisée par un vecteur champ
électrique E et un vecteur champ magnétique B perpendiculaires entre eux et contenus dans un plan
perpendiculaire à la direction de propagation Oz. Ce plan est appelé plan d'onde.
P

k E
z

L'onde est dite "transversale".

Le vecteur champ électrique ⃗E caractérise l'état de polarisation de l'onde. En effet, les récepteurs de
lumière, sont sensibles au champ électrique de l'onde.
Par conséquent, ⃗E représente le champ utile de l'onde, seul champ évoqué par la suite.
L'intensité lumineuse désigne l'énergie de l'onde, traversant une unité de surface par unité de temps
(ou puissance lumineuse par unité de surface du plan d'onde). On peut établir que l'intensité
lumineuse moyenne Ecl est proportionnelle au carré du module du champ électrique et a pour
expression :

ε0 C ⃗ ⃗
E cl = E20 pour E = E 0 cos (t - )
2

12
- Une onde est non polarisée si le vecteur champ électrique a une direction qui varie
aléatoirement dans le plan d'onde P : c'est le cas de la lumière naturelle.
Les composantes du vecteur champ électrique suivant les axes Ox et Oy n'ont aucune relation de
phase.
Le caractère aléatoire de l'émission lumineuse atteste cette affirmation.

y ct
x plan d'onde
propagation
O

⃗k

vecteur vibrant
⃗E t + t
t

La configuration du vecteur vibrant ⃗E à l'instant t + t est complètement différente de celle à


l'instant t.

Ce changement est lié au caractère totalement aléatoire de l'émission lumineuse.

- Une onde plane est dite polarisée si les composantes suivant les axes Ox et Oy du
vecteur vibrant ⃗E ont une relation de phase.

- Si le vecteur vibrant décrit un segment de direction fixe, la polarisation est rectiligne :

plan d'onde
y

propagation
x
O
z

vecteur vibrant ⃗E

- Si le vecteur vibrant décrit une ellipse, la polarisation est elliptique. On définit ainsi un état de
polarisation.

13
plan d'onde
y
x
propagation
O

ellipse

vecteur vibrant

Ainsi, l'allure du champ électrique ⃗E (z) et du champ magnétique ⃗B (z), à t fixé, pour une onde
polarisée rectilignement est la suivante :

E0
x

z
B0

0

3 - PRODUCTION DE LUMIÈRE POLARISÉE

3 - 1 POLARISATION PAR RÉFLEXION

Si un milieu d'indice n reçoit un faisceau de lumière naturelle sous une incidence i B telle
que tan iB = n , la lumière réfléchie est polarisée rectilignement et son vecteur champ électrique est
perpendiculaire au plan d'incidence. i B est appelé angle de Brewster.

E E
E E
E E

iB

14
Pour n = 1,5 (indice du verre) on a i B = 56,3 ° (voir application au TP photo)

3 - 2 POLARISATION PAR TRANSMISSION

- Polarisation par diffusion

Le phénomène de diffusion par des molécules et plus généralement par des particules
en suspension constitue une autre source de polarisation de la lumière naturelle. Lorsqu'une onde
lumineuse se propage dans un tel milieu, elle provoque un mouvement oscillatoire forcé des charges
électriques des molécules ou des particules en suspension. Ces dernières se comportent alors
comme des dipôles électriques oscillants dont l'orientation est déterminée par le champ
électromagnétique incident et émettent un rayonnement polarisé dans les directions perpendiculaires
à la direction de propagation de l'onde incidente. (voir application au TP photo)

- Polarisation par dichroïsme

Le dichroïsme est l'absorption sélective par certains matériaux d'une direction de


polarisation de l'onde lumineuse qui les traverse.

a) Grille métallique

Le plus simple des systèmes dichroïques est constitué d'une grille métallique dont la période
est de l'ordre de la longueur d'onde du rayonnement. La direction du champ électrique transmis est
perpendiculaire à celle de la grille : suivant cette direction, les électrons de la grille sont mis en
mouvement et l'énergie qu'ils reçoivent de l'onde est dissipée sous forme thermique ; dans l'autre
direction, l'absorption est négligeable. Ces polariseurs sont surtout efficaces dans le domaine
infrarouge car ils sont difficiles à réaliser lorsque le pas est trop faible.

Ei y
x

Et
Et

15
b) Feuilles polarisantes

Les polariseurs les plus courants sont réalisés à l'aide de feuilles polarisantes ou feuilles
Polaroïd. Ces dernières sont des feuilles plastiques enduites d'un matériau organique à longues
molécules puis étirées ; on obtient alors une grille organique qui se comporte comme une grille
métallique : la composante du champ électrique suivant la direction de la grille est fortement
absorbée (transmittance de l'ordre de 0,0002 %), alors que celle suivant la direction perpendiculaire
est transmise avec un facteur de l'ordre de 50 %. Le faisceau qui émerge de telles feuilles est donc
polarisé.

c) Cristaux dichroïques

La tourmaline (borosilicate d'aluminium) est l'une des substances naturelles dichroïques les
plus connues. Suivant une direction, les électrons de l'édifice cristallin absorbent l'énergie fournie par
l'onde incidente : la composante du champ électrique s'amortit totalement au cours de la propagation
dans le matériau ; dans la direction perpendiculaire, le champ est faiblement amorti. Comme ces
propriétés dépendent de la longueur d'onde, la tourmaline présente une couleur verdâtre suivant la
direction transmise et apparaît opaque dans la direction d'amortissement.

d) Production par biréfringence

Contrairement aux milieux isotropes, dans les milieux anisotropes les propriétés optiques
dépendent de la direction.
Généralement, à un rayon incident correspond deux rayons réfractés. Ces rayons réfractés
sont polarisés rectilignement et à angle droit. On peut dans certains cas éliminer un des deux rayons
réfractés et n’en garder qu’un pour produire de la lumière polarisée (lames cristallines)

Biréfringence artificielle :
Certains milieux habituellement isotropes peuvent devenir anisotropes sous des contraintes
extérieures. Citons :
- l'action d'un champ électrique sur les matériaux électro-optiques : effet Kerr (quadratique)
par exemple avec le nitrobenzène, effet Pockels (linéaire) ; ces propriétés sont utilisées pour
moduler un faisceau lumineux ;
- l'action d'un champ magnétique (effet Faraday, voir semestre 4);
- l'action d'une contrainte mécanique : photoélasticimétrie.

4 - ANALYSE DE LA LUMIÈRE POLARISÉE : POLARISATION RECTILIGNE, LOI DE


MALUS

Pour analyser une lumière polarisée, on utilise un analyseur qui est en tous points semblable au
polariseur.
On considère une vibration polarisée rectilignement suivant la direction OP. Le vecteur vibrant ayant
un module Eo.
Pour connaître cette direction il suffit d'envoyer cette lumière polarisée sur un autre polariseur
rectiligne de direction OA : seule la projection de Eo sur OA est transmise :

16
EO1 = EO cos

Eo
P (polariseur)

O A (analyseur)
Eo1

Lorsque  = (2k + 1)/2, polariseur et analyseur sont croisés, EO1 = 0, il y a extinction : on


repère facilement cette direction, on en déduit alors que celle de la vibration incidente. Lorsque  =
k, polariseur et analyseur sont parallèles, il a pleine lumière : EO1 est maximum donc  aussi.
L'amplitude de la vibration transmise est proportionnelle à cos  donc, si on fait tourner
l'analyseur par rapport au polariseur, l'intensité lumineuse sera de la forme :

pleine lumière
Ecl = Ecl0 cos2
extinction
o
Cette relation constitue la
loi de Malus.
 (degrés)

0 180 360

5 - LA POLARISATION ROTATOIRE

5.1 DESCRIPTION

Certains milieux dits optiquement actifs font tourner le plan de polarisation de la lumière
polarisée d'un angle  = angle de déviation (ils font donc tourner la direction du champ électrique de
la lumière polarisée, transversal par rapport à la direction de propagation de la lumière).
Le milieu est dextrogyre si le sens de rotation est dans le sens des aiguilles d’une montre, soit vers
la droite (par rapport à un observateur placé sur l’axe optique et recevant la lumière vers son œil). Il
est lévogyre si le sens de rotation est inverse du sens des aiguilles d’une montre, soit vers la
gauche.

17
Mesure de cet angle :

On place initialement un polariseur (P) et un analyseur (A) à l’extinction (


On intercale entre eux le milieu actif. On obtient alors une intensité lumineuse non nulle.
On fait subir une rotation à l’analyseur jusqu’à réobtenir l’extinction position (A’) (on travaille en
lumière monochromatique).
L’angle de rotation de l’analyseur est précisément l’angle de déviation.

P  Direction du
champ
A’ électrique E
observateur à la sortie du
milieu actif

A
milieu D

 P
observateur
A’
Direction de
champ 
milieu L électrique E à la
sortie du milieu A
actif

Ce phénomène a son origine dans la dissymétrie pouvant exister à l'échelle moléculaire


(carbone asymétrique de certaines molécules organiques par exemple) ou cristalline.

COOH COOH

C C
OH HO
H H
CH3 H3C

Exemple de carbone asymétrique dans l'acide lactique


les deux corps sont isomères optiques, l'un est (L) l'autre (D)

Signalons qu'il existe un phénomène de polarisation rotatoire artificielle, l'effet Faraday,


pour lequel certains corps inactifs (tel le flint) deviennent actifs sous l'action d'un champ magnétique
B de direction parallèle au faisceau lumineux.

5.2 LOIS DE BIOT

5.2.1 Enoncé des lois


18
1) L'angle de rotation  est proportionnel à :

- l'épaisseur  traversée pour les substances solides :

 = []  avec [] = pouvoir rotatoire spécifique en degré.cm-1

- l'épaisseur  et la concentration c pour les solutions :

 = [c]  c avec [c] = pouvoir rotatoire (s'exprime en degré.m2.kg-1 et dans une unité
plus appropriée : degré.dm-1.g-1.cm3).

 est une grandeur additive, pour des mélanges en écrit donc  = ¡.
Par exemple pour un mélange en quantité égale de (L) et de (D), mélange dit racémique,  =
+ 1 - 1 = 0.

A
α =B+
2)  dépend de la longueur d'onde : λ2

3)  ne dépend pas du sens de propagation de la lumière.

Ordres de grandeurs : []quartz =  21,7°.mm-1


[c]saccharose = 66,5° dm-1.g.-1.cm3
REMARQUE

Pour l'effet Faraday, on montre que  = VB (V s'appelle constante de Verdet, elle s'exprime en T -
1
.m-1) où  est la longueur du matériau et B le module du champ magnétique.

5.2.2 Applications

- La loi de Biot est appliquée pour analyser et doser les milieux actifs. La méthode consiste à
mesurer l'angle  ; on utilise pour cela des polarimètres.
- L'effet Faraday est utilisé pour moduler les faisceaux lumineux.

19
B - PARTIE PRATIQUE

REMARQUE : prendre soin des différents éléments d'optique. Les traces de doigts sont gênantes

1 - ETUDE DE LA LUMIÈRE POLARISÉE RECTILIGNEMENT

a - Observation de la lumière naturelle polychromatique (lumière blanche).


- Effectuer le montage suivant :

L = Lampe
munie d’un condenseur P = polariseur Ecran
(lumière blanche)

- Déplacer le filament dans la capot de la lampe (voir schéma ci-dessous (*)) pour faire son image sur
le mur puis le rapprocher jusqu’à ce qu’il soit approximativement dans le plan focal du condenseur de
la lampe (image du filament à l’infini). L’image du filament ne se fera pas sur le banc optique et les
réglages seront de meilleure qualité.

lampe
condenseur

Déplacement du filament (*)

- Placer le polariseur à la hauteur de la lampe, et perpendiculaire à l'axe optique.


- Faire varier la direction de polarisation du polariseur P (contenue dans un plan de vibration du
champ électrique).
- Observer le faisceau lumineux intercepté par l'écran. Noter vos observations, pourquoi l’intensité
lumineuse ne varie-t-elle pas ? On rappelle que l'intensité lumineuse moyenne est proportionnelle au
carré du module du champ électrique (voir A – 2)

b - Observation de la lumière polarisée rectilignement :

- Aspect qualitatif :

On place à présent un second polariseur dans l'axe du premier :

20
L P1 P2 Ecran

- Fixer la direction de polarisation du polariseur P 2 (par exemple verticalement).


- Faire varier la direction de polarisation du polariseur P 1 (par rapport à P2).

On appellera  l'angle entre les deux directions de polarisation de P 1 et P2.

P2
P1

- Observer l’intensité du faisceau lumineux intercepté par l'écran lorsque  varie. Noter vos
observations. Interpréter ce phénomène : représenter vectoriellement le champ électrique transverse
avant P1, après P1, après P2. Exprimer le module du champ électrique E 2 en fonction du module du
champ électrique E1.

- Aspect quantitatif : loi de Malus

Montage : photodiode + ampèremètre ou le luxmètre

A
L D Lentille P1 P2
diaphragme
i
- Mettre en service le microampèremètre sur son calibre maximum ou le luxmètre i sur le calibre 2000
lux.
- Réaliser un faisceau de lumière parallèle avec la source lumineuse (distance lentille diaphragme =
15 cm).
- Régler le diamètre du diaphragme de telle sorte que le faisceau lumineux éclaire toute la surface de
la photodiode ou du capteur du luxmètre.
- L'éclairement maximal ( =0) doit être réglé de telle sorte que la déviation de l'aiguille de
l'ampèremètre soit la plus importante possible sur le calibre le mieux adapté : choisir un calibre faible
sinon la photodiode sature. Avec le luxmètre, on fera en sorte que l’intensité lumineuse maximale soit
à environ exactement 1900 lux.

21
- Pour  variant de - 90° à + 90° : -90, -70, -50, -30, -10, 0, 20, 40, 60, 80, relever les valeurs de
l'intensité du courant i traversant la photodiode ou les valeurs d’éclairement Ecl indiquées par le
luxmètre (obscurité totale dans la salle). On ne changera pas de calibre pendant le relevé des
mesures.
- Que représentent les valeurs d'intensité du courant de la photodiode ou de l’éclairement E cl
indiquées par le luxmètre ? Cet éclairement et ce courant sont-ils proportionnels au module du
champ électrique ? cf TP capteurs photosensibles et rappels de cours A2
- Faire un tableau faisant apparaître :
i−imin Ecl−Ecl min
 cos2  i i max − i min Ecl Ecl max − Ecl min
Pour cela, on prendra les valeurs du binôme voisin.
- Tracer k * i en fonction de  et Ecl en fonction de  sur le même graphique. k est le coefficient pour
lequel les valeurs max de k * i et Ecl sont égales. Le calculer.
i−i min Ecl−Ecl min
- Tracer i max −i min et Ecl max − Ecl min en fonction de cos2  sur le même graphique.
- La loi de Malus est-elle vérifiée avec les deux modes de mesure de l’intensité lumineuse (i de
l’ampèremètre et Ecl du luxmètre)?
- Comment peut-on expliquer les écarts éventuels au modèle théorique ?
- On évaluera l’incertitude à l’aide d’un point de mesure par exemple pour 45° : calculer l’incertitude
élargie pour un niveau de confiance de 95% pour i, Ecl, soit U(U(i), U(Ecl)

2 - ETUDE D'UNE LAME DE QUARTZ : SUBSTANCE OPTIQUEMENT ACTIVE

a - Etude qualitative

- Effectuer le montage suivant :

L P1 lame P2 Lentille Ecran


quartz Q

P1 = polariseur (curseur horizontal vers la gauche)


P2 = analyseur
Avec les orientations suivantes quand l’œil reçoit les rayons lumineux provenant de la lampe sur l’axe
optique :

P2

P1

22
- Faire l'image de la lame de quartz Q sur l'écran avec la lentille L (l’écran sera placé suffisamment
loin).
- Faire varier l'angle entre les plans de polarisation de P 1 et P2 de 0 à 180°. Noter vos observations.
- Placer ensuite devant la lampe L le filtre rouge  = 595 nm, faire varier à nouveau l'angle entre P1
et P2, déterminer l’angle de déviation pour cette longueur d’onde après avoir réalisé l’extinction à
l’œil nu.
- Vérifier que le plan du quartz est bien orthogonal à l’axe optique (extinction maximale).
- Recommencer cette opération avec le filtre pour lequel  = 505 nm.
- Déterminer dans chaque cas l'angle de déviation  de la lame de quartz.
- Conclusion (l’angle de déviation dépend-t-il de la longueur d’onde ? comment ? le quartz est-il
lévogyre ou dextrogyre ? (cf définition p 1 - 8).
- Comment peut-on montrer que l’angle de déviation dépend de la l’épaisseur de quartz traversée ?
Le montrer expérimentalement en utilisant les deux quartz avec  = 595 nm

b - Etude quantitative

- Garder le montage du 2 – a - mais cette fois-ci déterminer l'angle pour lequel on obtient
l'extinction pour chacun des cinq filtres (déterminer les extinctions à l’œil). Pour évaluer l’incertitude
sur : noter la plage de valeurs V pour lesquelles on peut considérer qu’on est à l’extinction de V 1 à
V2 ; moyenne (V1,V2) et u(VVPuis calculer l'incertitude élargie U(pour un
niveau de confiance de 95%.

- Lorsqu'on obtient précisément l'extinction, on notera pour toutes les longueurs d'onde
(correspondants à la couleur C 1) la couleur C2 obtenue en retirant le filtre. Expliquer à quoi
correspond la couleur C2 par rapport à la couleur C1.

- On fera un tableau ou apparaîtra : C1 filtre (nm)  (°) U( C2

- Représenter les points obtenus sur un graphique  = f . Reporter les barres d’incertitudes en
utilisant U(.
A
2
- Si on envisage que  = B + λ  donner les valeurs de A et B par régression linéaire et tracer la
droite correspondante sur le graphique sachant qu’il n’y a aucune raison de passer par le point (0 ;
0). On pourra tracer le graphique et les incertitudes sur Regressi.
1
2
- La loi est-elle linéaire entre  et λ  ? Discuter.
- En déduire le pouvoir rotatoire spécifique [] du quartz (exprimé en degré par millimètre) pour la raie
D du sodium ( = 589 nm). Précision. On rappelle que l’épaisseur du quartz est de 1,5 mm

- Comparer aux valeurs de la littérature : [] =  21,7 ° mm-1. Conclusion.

23
L'AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL

MATÉRIEL :

1 - Un amplificateur opérationnel monté sur un support.


2 - 4 résistances de 1 k
3 - Une alimentation stabilisée PE 1507.
4 - Une planche de câblage.
5 - Une alimentation 15 volts et alimentation stabilisée : electronic2
6 - Un multimètre GDM 8341 Langlois.
7 - Des câbles fins.
8 - Une boite de résistances R40

ATTENTION:

Polariser l'amplificateur opérationnel en début de séance, ne couper l'alimentation 15V que


lorsque les autres câblages ont été enlevés en fin de séance.

Ne jamais appliquer aux entrées e+ et e- de l’AO des potentiels supérieurs aux potentiels de
polarisation V+ et V- : 15V

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème
particulier à un des enseignants.

24
Objectifs du TP :
- Présenter un régulateur de température réalisé par des étudiants en projet tutoré avec des
montages à base d’amplificateur opérationnel.
- Etudier expérimentalement ces montages : montage soustracteur, amplificateur inverseur et non
inverseur, comparateur et comparateur à hystérésis.
- Interpréter le comportement de l’amplificateur opérationnel avec le modèle simple de l’amplificateur
opérationnel parfait.

Les parties en italique doivent être préparées avant le début de la séance en vous aidant des annexes 5 et 6

1 – PRESENTATION DE L’AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL :

1 – 1 Constitution de l’amplificateur opérationnel :

L’amplificateur opérationnel (AO) est un circuit intégré. Sa dénomination provient du fait que les
amplificateurs étaient utilisés avant l’apparition des circuits intégrés dans les ordinateurs analogiques
pour effectuer des opérations mathématiques sur les tensions et les courants (addition, soustraction,
différentiation, intégration…). Aujourd’hui les calculs mathématiques s’effectuent avec des
ordinateurs numériques. Néanmoins, le rôle de l’AO est devenu beaucoup plus important. Ce sont les
circuits analogiques les plus utilisés à cause de leur universalité, leur simplicité et leur performance.
Ils sont constitués de transistors, de résistances et de condensateurs, comme le montre le schéma
électrique de l’AO de type 741 en annexe 1 :

Nous ne décrirons pas plus la structure interne de ce circuit car nous considérerons l’AO comme une
« boite noire ». Il nous suffira de connaître ses caractéristiques « externes » de fonctionnement pour
comprendre et modéliser les montages que nous allons réaliser.

1 - 2 Schéma des broches du TL071 :

l’AO que nous allons étudier est un petit composant (10mm * 6mm environ) bon marché, il se
présente sous forme d’un boîtier muni de 8 broches que l’on repère grâce à un ergot. Il est fixé sur un
support spécial. NE PAS CHERCHER A LE RETIRER. Sa présentation est la suivante :

25
1 – 2 – 1 bornes principales :

borne 2 = e- = entrée inverseuse.


borne 3 = e+ = entrée non inverseuse.
borne 6 = S = sortie

On schématise généralement un AO de la façon suivante :

Ie+
e+ +
S
Ie-
e- -

Ve+ Ve- Vs

ligne de masse

avec ε = Ve+ - Ve-

1 – 2 – 2 réglage d’offset :

Les bornes 1 et 5 permettent de corriger une tension de décalage ou d’offset (tension qui doit exister
entre deux entrées pour annuler la tension de sortie). Sur certains AO, ce décalage est ajustable par
un potentiomètre. Cette tension de décalage est de l’ordre de quelques millivolts, nous la négligerons
donc dans ce TP mais dans certaines applications, il faut la compenser (cf TP pHmètre électronique
projet S4)

1 – 2 – 3 la borne 8 n’est pas connectée.

1 – 2 – 4 polarisation de l’AO :

Les bornes 4 et 7 permettent de polariser l’AO, sans quoi il ne peut pas fonctionner (apport d’énergie
pour l’amplification):
Borne 7 = V+
Borne 4 = V-

Réaliser la polarisation de l’AO en début de séance, effectuer tous les montages du TP avec l’AO
polarisé et ne décabler ce montage qu’en fin de séance.

Pour polariser l’AO on utilise une alimentation stabilisée symétrique 15 V (electronic2)


On applique + 15 V en V+ et – 15 V en V- par rapport à la masse M qui sert de potentiel référence.

26
Schéma de la platine de montage :

Platine de montage : alimentation symétrique :

e- V+

+15V

e+ S
M

-15V
V-

Ligne de masse

Il est très important de respecter la polarité. ( sinon on risque de détériorer l’AO).


Le point de masse M de l’alimentation sera relié à la ligne de masse de la planche de câblage.

Attention ne pas confondre la borne V + avec l’entrée e+ et la borne V - avec l’entrée e -. Ne


décâbler le montage de polarisation qu'en fin de séance lorsqu’on n’imposera plus aucun
potentiel aux bornes des entrées e+ et e- de l’AO du fait des futurs montages.

Dans toute la suite les tensions de polarisation V + et V- ne seront plus représentées sur les schémas
de montages (le câblage sera sous-entendu).

2 – UTILISATION CONCRETE DES OA :

Deux étudiants de deuxième année ont conçu en projet tutoré une chaîne électronique à base d’AO.
Ils ont réalisé un thermomètre électronique et un régulateur de température avec un ventilateur pour
refroidir ou une ampoule puissante pour chauffer. Le montage final est représenté en annexe 2.
Ils ont utilisé un capteur de température simple et disponible : une LED alimentée par un courant
constant dont la caractéristique est en annexe 3 :
On voit sur cette caractéristique que la tension décroît lorsque la température augmente avec une
ordonnée à l’origine non nulle. Pour réaliser le thermomètre, c’est à dire obtenir une tension affichant
la température avec par exemple UT = 2,04 V pour T = 20,4°C, il fallait :
- Annuler la tension obtenue pour 0°C : montage soustracteur (AO1 sur schéma annexe 2).
- Obtenir une tension croissante en fonction de la température : montage inverseur.
- Amplifier la tension de telle sorte à afficher directement la température : montage
amplificateur.

27
Les deux dernières fonctions ont été obtenues avec un montage amplificateur inverseur (AO2)
L’AO3 permet de déclencher un ventilateur si la température est trop élevée (montage comparateur).
L’AO4 permet d’allumer une ampoule si la température est trop faible (montage comparateur).
L’ensemble de ces montages étant assez volumineux, le régulateur a été miniaturisé sur un circuit
imprimé (cf annexe 4)
Nous allons à présent étudier indépendamment chacun de ces montages.

3 – ETUDE EXPERIMENTALE DE L’AO :

Polariser l’AO comme indiqué au 1 - 2 - 4.

A – Etude de l’AO en mode linéaire :

1 – Montage soustracteur :

Réaliser le montage suivant : attention, les flèches sont des flèches de tension pour représenter les
tensions Uref, U et Us, pas des fils !

R e-
S
R e+

Uref U R Us
Elec2 PE1507

Partie théorique : en utilisant le modèle de l’AO parfait décrit en annexe 5, c’est à dire i + = i- = 0 et
Ue+ = Ue- soit ε = 0, montrer que U  - Uref. = Us

Pour cela, écrire à l’aide du théorème de Millmann (annexe 6) l’expression :


- Du potentiel au point e- : Ve- en fonction de Uref, Us et R
- Du potentiel au point e+ : Ve+ en fonction de U et R (le potentiel de la masse est nul par
définition)
- Si on considère l’AO comme parfait ces deux potentiels sont égaux
- Montrer alors que Us = U - Uref

28
R = résistances de 1kΩ
Uref est obtenue avec l’alimentation electronic 2 (tension réglable) la fixer à environ exactement
2 V. U est obtenue avec l’alimentation stabilisée PE 1507, la fixer à environ exactement 8 V.

Mesurer Uref ; incertitude. Mesurer U; incertitude. Mesurer U s; incertitude.


Calculer U  - Uref ; incertitude.
Comparer U  - Uref à Us. Conclusion. Expliquer les écarts éventuels au modèle.

2 – Montages amplificateur :

** Montage amplificateur inverseur :

Réaliser le montage suivant : attention, les flèches sont des flèches de tension pour représenter les
tensions UE et Us, pas des fils !

R2

R1 e-
S
e+

UE (PE1507) US

En utilisant le modèle de l’AO parfait donné en annexe 5, montrer que le gain théorique
Gth = US / UE peut s’écrire : Gth = - R2 / R1

Pour cela, écrire à l’aide du théorème de Millmann (annexe 6) l’expression :


- Du potentiel au point e- : Ve- en fonction de UE, Us, R1 et R2.
- Du potentiel au point e+ : Ve+ (le potentiel de la masse est nul par définition)
- Si on considère l’AO comme parfait ces deux potentiels sont égaux
- Montrer alors que US / UE = - R2 / R1

Réaliser le montage avec :

R1 = une résistance de 1kΩ (mesurer au préalable cette valeur avec le multimètre, Incertitude)
R2 = une boite de résistances R40. Fixer R 2 à 2kΩ (mesurer au préalable cette valeur avec le
multimètre, Incertitude)
UE est obtenue avec l’alimentation PE 1507. Fixer U E à environ exactement 2 V avec le multimètre.

29
Mesurer Us. Incertitude. Mesurer UE. Incertitude.
Calculer Gexp = US / UE. Incertitude.
Calculer Gth = - R2 / R1. Incertitude.
Comparer ces deux dernières valeurs. Conclusion.

Faire varier la valeur de R 2 de 0 à 10 kΩ (prendre une dizaine de points) en conservant les valeurs de
R1 et UE.
Faire un tableau faisant apparaître Us, UE, R1, R2 , Gexp, et Gth

Tracer la courbe Gexp = f (Gth) linéariser et exprimer les équations des droites correspondantes.
Commenter la courbe obtenue.

Faire varier la valeur de UE de 0 à 10 V (prendre une dizaine de points) avec R 1 = 1 kΩ et


R2 = 2 kΩ. Faire le même travail que précédemment (tableau, courbe : tracer Us = f(UE).
Commentaires.
Dans quelles conditions l’AO peut-il amplifier la tension d’entrée avec un gain égal à - R 2/R1 ?

** Montage amplificateur non inverseur :

Réaliser le montage suivant : attention, les flèches sont des flèches de tension pour représenter les
tensions UE et Us, pas des fils !

R2

R1 e-
S
e+

UE US

En utilisant le modèle de l’AO parfait donné en annexe 5, montrer que le gain théorique
Gth = US / UE peut s’écrire : Gth = (R2 + R1) / R1 = 1 + R2 / R1

Pour cela, écrire à l’aide du théorème de Millmann (annexe 6) l’expression :


- Du potentiel au point e- : Ve- en fonction de Us, R1 et R2.
- Du potentiel au point e+ : Ve+ en fonction de UE.
- Si on considère l’AO comme parfait ces deux potentiels sont égaux
- Montrer alors que US / UE = 1 + R2 / R1

30
Réaliser le montage avec :
R1 = une résistance de 1kΩ (mesurer au préalable cette valeur avec le multimètre, incertitude)
R2 = une boite de résistances R40. Fixer R 2 à 2kΩ (mesurer au préalable cette valeur avec le
multimètre, incertitude)
UE est obtenue avec l’alimentation PE 1507. Fixer U E à environ exactement 2 V avec le multimètre.

Mesurer Us. Incertitude. Mesurer UE. Incertitude.


Calculer Gexp = Us / UE. Incertitude
Calculer Gth = (R2 + R1) / R1. Incertitude :
∂G ∂G R2 1
dG th = dR1 + dR 2 − dR1 + dR2
Comme
∂ R1 ∂ R2 = (R 1 )2 R1
on calculera l’incertitude sur Gth en
prenant :

√( )(
2

)
R2 1 2
U ( Gth ) = U (R 1 ) + U ( R 2)
( R1 )2 R1
(Voir propagation des incertitudes doc 1°Année)

Comparer Gexp à Gth. Conclusion.

Augmenter la valeur de R2 (pour UE = 2V) et noter approximativement la valeur pour laquelle L’AO
commence à saturer.
Augmenter la valeur de UE pour R2 = 2 kΩ et noter la valeur de U E à partir de laquelle l’AO commence
à saturer.

B – Etude de l’AO en mode non linéaire :

1 – Montage comparateur :

Réaliser le montage suivant : attention, les flèches sont des flèches de tension pour représenter les
tensions Ue-, Ue+ et Us, pas des fils !

e+
S
e-

Ue+ (ele2) Ue- (PE 1507) US

Ue- est obtenue avec l’alimentation PE 1507 : fixer environ exactement Ue- = 2V
Ue+ est obtenue avec l’alimentation electronic2 (tension réglable). Faire varier Ue+ de +5V à –5 V.
Tracer rapidement US = f (Ue+) puis Us = f(ε = Ue+ - Ue-). Conclusion.
Justifier le terme « comparateur » pour ce montage.

31
2 – Comparateur à hystérésis :

Réaliser le montage suivant : attention, les flèches sont des flèches de tension pour représenter les
tensions Ue-, et Us, pas des fils !

e-

e+

Ue (elec 2) R

R US

On prendra R = 1 kΩ.
Ue est obtenue avec l’alimentation electronic 2.

Faire varier Ue de +10 V à – 10 V, puis de – 10 V à + 10 V, plusieurs fois.


Noter les valeurs de US correspondantes.

Tracer US = f(Ue) quand Ue croit de – 10 V à + 10 V.

Tracer US = f(Ue) quand Ue décroit de + 10 V à - 10 V. Commentaires.

Interprétation :

On peut montrer que ce montage est non linéaire, c’est à dire que U S ne peut avoir que l’une des
deux valeurs US = + Vsat ou US = -Vsat.
Le signe de la tension de sortie US est celui de ε = Ue+ - Ue- (cf montage précédent)

Quand 0 < ε alors US = + Vsat soit Ue- < Ue+.


Or Ue+ = R/(R+R) US= Us / 2
Et Ue- = Ue
Donc Ue < US / 2 soit Ue < Usat / 2

Quand ε < 0 alors US = - Vsat soit Ue+ < Ue-


Or Ue+ = US / 2 et Ue- = Ue
Donc US / 2 < Ue et – Vsat / 2 < Ue
32
Conclusion :

En imaginant que l’on augmente puis que l’on diminue la tension d’entrée U e en explorant un
domaine assez vaste, on obtient finalement le diagramme :

US

> << > > +Vsat

-Vsat / 2 +Vsat / 2
Ue

-Vsat << << > <<

On voit que pour Ue compris dans l’intervalle [ -V sat / 2 , + Vsat / 2 ] la tension de sortie dépend de
l’évolution antérieure du système. C’est en cela que réside le phénomène d’hystérésis.

33
ANNEXE 1 : le schéma électrique de l’AO de type 741

34
ANNEXE 2 : chaîne électronique à base d’AO

P4 R2
+15 V

Affichage de la consigne basse


+
S
-
U1
LED Rouge LED Verte
- +
AO4

T R
R1
R1
R3
Relais
R1 C
- P2 Mesure de la tempèrature
S -
P1 + S Ampoule
+
Uref AO1
AO2
R1
U +
S
- U1
LED Rouge LED Verte
- +
P3 AO3
+15V
R2
T R

R3
Affichage de la consigne haute Relais
C

Ventilateur

2 - 35
ANNEXE 3 : caractéristique du capteur de température :

Caracteristique de la LED

2.180

2.160
f(x) = − 0.000947402303888665 x + 2.16065954908433
R² = 0.997383681322829
2.140
U (en V)

2.120

2.100

2.080

2.060

2.040

0.0 10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 70.0 80.0 90.0
T (en °C)

ANNEXE 4 : miniaturisation du montage régulateur

1 - 36
ANNEXE 5 : Modèle de l’AO parfait

Représentation de l’AO dans le cas général:

Ie+
e+ + is
S
Ie-
e- -

Ve+ Ve- Vs

ligne de masse

avec ε = Ve+ - Ve-

Les courants d’entrée sont en général négligeables ; par contre, il existe en général in courant de
sortie is non nul qui est fourni par l’alimentation symétrique non représentée.
La tension de sortie ne dépend que de la tension différentielle d’entrée : ε = Ve+ - Ve-
En régime continu, le tracé de Vs en fonction de ε a l’allure suivante qui fait apparaître trois zones :
Vs

+Vsat

ε = Ve+ - Ve-
Vd

- Vsat

(1) (2) (3)

Les zones (1) et (3) correspondent au mode saturé ; la tension de saturation dépend des tensions
d’alimentation. Avec une alimentation symétrique – 15 V, + 15 V, on a typiquement V sat = 13 V

La zone (2) correspond au mode linéaire où Vs = μ0(ε - Vd) avec :


Vd = tension de décalage d’entrée de l’ordre de 2 mV pour les modèles les moins performants. μ0
amplification différentielle de l’AO en continu, souvent : μ0 = 105

En première approximation on adopte souvent le modèle de l’AO parfait qui correspond à V d


=0 et μ0 →∞

On a alors ie+ = ie- = 0


En mode linéaire : ε = 0 et ‌Vs ‌< Vsat
En mode saturé : Vs = - Vsat si ε < 0 et Vs = + Vsat si 0 < ε

1 - 37
ANNEXE 6 : Théorème de Millmann

Le théorème de Millmann apporte une simplification dans les calculs en évitant d’utiliser des
inconnues inutiles comme les courants.
Plaçons-nous en régime continu.
Soit N un nœud du réseau relié aux nœuds A k qui l’entourent par des branches de conductance
1
Gk =
Rk
A2

R2

Ap
A1 R1 Rp
N

Rk

Ak
Soit VN le potentiel du nœud N, Vk le potentiel du nœud Ak.

Le courant circulant dans Rk et allant vers N est :


(V k − V N )
ik = = Gk (V k − V N )
Rk
D’après la loi des nœuds, la somme des courants i k est nulle
p p
∑ ik = 0 ⇔ ∑ Gk ( V k − V N ) = 0
k =1 k =1

p
∑ Gk V k
k =1
VN = p
∑ Gk
soit k =1

1 - 38
L'OBJECTIF ET L’APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE

MATERIEL

1 - Un banc optique.
2 - 3 cavaliers dont un à mouvement vertical.
3 - Un râtelier support comportant : une lunette de visée, une lunette réglée sur l'infini, une lunette
assurant les deux fonctions, une mire millimétrique et un porte-objet en verre dépoli sur lequel sont
collés une diapositive et un timbre-poste.
4 - Un collimateur avec ampoule de 6V.
5 - Un générateur pour alimenter le collimateur.
6 - Un objectif photographique.
7 - Un soufflet pour prise de vue macrophotographique.
8 - Un boîtier photographique numérique Nikon.
9 - Une lampe de bureau.
10 - Un filtre de polarisation 52 mm pour l’objectif NIKON.
11 - Un ordinateur et une imprimante pour 2 binômes.

RECOMMANDATION :

Le matériel photographique de cette manipulation devra être utilisé avec tout le soin nécessaire et
être rendu en main propre à l'enseignant, en fin de séance.

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème
particulier à un des enseignants.

1 - 39
A- PARTIE THEORIQUE

A - 1 - INTRODUCTION

L'objectif est la partie essentielle de l'appareil photographique. C'est un système optique convergent
destiné à donner des images réelles de bonne qualité d'objets extérieurs (réels).
Les objectifs, bien corrigés et lumineux, comportent plusieurs lentilles de part et d'autre d'un
diaphragme.
diaphragme

structure de l’objectif “Takumar” 1:2 55mm

L'association de plusieurs lentilles minces en verres d'indices différents réduit considérablement les
aberrations chromatiques et permet d'obtenir une grande ouverture.

L'objectif joue pour le boîtier photographique le rôle que le cristallin joue pour notre œil. Mais, alors
que l'accommodation se fait par déformation du cristallin: " la lentille change de distance focale ", la
mise au point sur la pellicule est obtenue par le déplacement de l'objectif par rapport à la surface
sensible ( pellicule photo ).

A - 2 - ELEMENTS OPTIQUES ESSENTIELS DE L'OBJECTIF PHOTOGRAPHIQUE

A - 2 - 1 Plans principaux :

L'objectif photographique est un système optique épais. Il possède deux plans principaux conjugués
qui ne sont pas confondus comme pour la lentille mince.

Rappelons l'importance de la notion de plans principaux :

- un objet qui serait situé dans le plan principal objet serait vu dans le plan principal image
avec un grossissement égal à : +1. Dans une lentille mince, les plans principaux sont confondus au
sommet de la lentille.

1 - 40
plan principal objet (HI) plan principal image (H' I' )

I'
I
H F'

F H'

I'H' est l'image de IH. La distance algébrique HH' est appelée : interstice du système.

A - 2- 2 Foyers :

Un rayon arrivant parallèle à l'axe optique, converge vers F' appelé : foyer image du système.
Un rayon émergeant parallèle à l'axe optique est issu de F appelé : foyer objet du système.

A - 2 - 3 Construction de l’image d’un objet :

Pour construire L’image d’un objet il faudra suivre la démarche suivante :


Un rayon BI arrivant parallèle à l’axe optique est tracé jusqu’au plan HI. Il ressort de l’objectif à
partir du plan H’I’ en passant par F’ : HI = H’I’
Un rayon incident BJ passant par F est tracé jusqu’au plan HI (ou HJ) et ressort de l’objectif à
partir du plan H’I’(ou H’J’) parallèlement à l’axe optique. HJ = H’J’

B
I I’

F H H’ F’ A’

A
J J’
B’

A- 3 - CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DE L'OBJECTIF PHOTOGRAPHIQUE

A - 3 - 1 Distance focale :

Pour un objectif photographique baignant dans l'air, les distances HF et H' F ' sont égales en module.
On appelle distance focale la longueur :

f =  HF  =  H' F ' 

A - 3 - 2 Nombre d'ouverture :

Un diagramme à iris limite le faisceau de lumière entrant dans l'objectif.


1 - 41
Les lentilles disposées à l'entrée donnent de lui une image appelée : pupille d'entrée ; les lentilles qui
le suivent donnent de lui une image appelée : pupille de sortie.
Le faisceau utile s'appuie sur les pupilles d'entrée et de sortie avant d'impressionner le film.
Dans un objectif bien construit, le diamètre des pupilles d'entrée et de sortie est peu différent de celui
du diaphragme.

On appelle nombre d'ouverture le rapport : n = f / d f : distance focale de l'objectif


d : diamètre du diaphragme

L'ouverture relative est l'inverse du nombre d'ouverture : 1 / n = d / f

La valeur de l'ouverture relative maximale accompagne celle de la distance focale sur la monture de
l'objectif.

Exemple : "Nikon" 1 : 1,8 f : 50 mm

ouverture relative maximale : 1/1,8


nombre d'ouverture minimal : 1,8
f
diamètre maximal du diaphragme : d0 =
nmin = 27,8 mm

La bague commandant l'ouverture du diaphragme porte des valeurs de n en progression


géométrique de raison 2 :
n = 2 ; 2,8 ; 4 ; 5,6 ; 8 ; 11 ; 16.

en effet, 2,8 = 2 . √2 ; 4 = 2,8 .√2 ...

L'énergie lumineuse W traversant l'objectif est proportionnelle à la surface de l'ouverture :


2 2
d πf
π.
4 donc à : 4 n2 , ainsi qu'au temps de pose : t
Δt
W= K⋅
.On peut écrire : n2 K étant une constante.
Pour impressionner un film avec une énergie lumineuse déterminée, on peut jouer sur le
temps de pose et sur le nombre d'ouverture.

Si l'on double le temps de pose, après être passé d'une valeur de nombre d'ouverture à la valeur
immédiatement supérieure, l'énergie pénétrant dans l'appareil photographique reste inchangée.
Remarque : si l’objet photographié est immobile et que l’on possède un pied photographique, on peut
utiliser une large gamme de temps de pose. Dans le cas contraire, on préfèrera des temps de pose
brefs pour éviter que la photo obtenue soit floue (sans pied photo, on choisira des temps de pose
supérieurs à 1/8 s)

1 - 42
B- PARTIE PRATIQUE

Le but du TP est :
- De mesurer la distance focale d’un objectif photographique avec une méthode adaptée à un
système optique épais (formules de Newton).
- De découvrir quelques fonctionnalités d’un appareil photographique, la sensibilité en ISO, le
temps de pose (vitesse d’obturation), le nombre d’ouverture. De savoir dire ce qu’il se passe
physiquement lorsqu’on fixe un de ces paramètres.
- D’étudier la dépendance du temps de pose et du nombre d’ouverture pour deux sensibilités
différentes.
- D’étudier la dépendance du nombre d’ouverture sur la profondeur de champ pour une
sensibilité donnée.
- D’étudier l’influence d’un filtre polarisant en photo (lien avec le TP 1)

B - 1 - MESURE DE LA DISTANCE FOCALE DE L'OBJECTIF :

B- 1 - 1 Principe de la méthode de mesure :

La méthode repose sur la formule de Newton appliquée à un système centré :

F E E' S' S F'

Soient F le foyer objet du système


F' le foyer image
E un objet, E' son image

la formule de Newton s'écrit : FE . F' E' = - f 2 (1) f étant la distance focale à déterminer.
On prendra comme objet la face d'entrée de l'objectif ; E' sera son image à travers l'objectif.
La mise au point se fera sur la lettre E inscrite au crayon feutre sur le verre.
Remarquer qu'en retournant l'objectif, on peut prendre pour objet la face de sortie S; si S' est son
image, on a même :
F' S . FS'
=-f2 (2)
il faut donc mesurer les quatre grandeurs algébriques :
FE ; F' E' ; F' S ; FS' .
Le repérage des points F', S, E', puis F, E, S' se fait à l'aide de la lunette de visée.

1 - 43
B - 1 - 2 Réglage du faisceau du collimateur : obtention d’un faisceau parallèle

Se munir du collimateur et de la lunette réglée sur l’infini.

collimateur lunette (a) réglée sur l'

- Vérifier que la lunette (a) est bien réglée sur l’infini : regarder le paysage à l’extérieur de l’IUT et
vérifier que ce qui est à l’infini est vu nettement à travers la lunette.
- Les rayons sortant du collimateur doivent être parallèles.
- Observer la cible du collimateur à l'aide de la lunette réglée sur l'infini.
- Régler le tirage du collimateur de façon à voir nettement la cible à travers la lunette.
Les rayons sont alors parallèles (la cible est dans le plan focal de la lentille du collimateur).

B - 1 - 3 Mesures :

Se munir du collimateur, de l’objectif reposant sur le soufflet et son support, de la lunette de visée.
Placer l'objectif juste après le collimateur, ouvrir le diaphragme de l’objectif en grand
(n minimum) et faire tomber sur lui le faisceau parallèle du collimateur. Le soufflet associé à l'objectif
sera replié au maximum. Placer la lunette de visée derrière l’objectif.
Une lunette de visée est une lunette qui permet de voir des objets (qui apparaissent nets) lorsqu’ils
sont à une distance constante fixée de la lunette.

collimateur objectif lunette de visée (b)

F E E' S F'

Foyer F' : Repérer avec la lunette de visée (b) le foyer F' où se forme l'image de la cible du
collimateur.
Noter la position du cavalier de la lunette. Incertitude. On relèvera l’intervalle de netteté
F ' max−F ' min
et on prendra u(F’) =
2√ 3

Objet S : Viser à présent la face de sortie S de l’objectif et noter la position du cavalier de la


lunette. Incertitude.
Déterminer alors la distance SF’ ainsi que l’incertitude sur SF’ :
'
√ 2 ' 2
u ( S F )= (u ( S )) +(u ( F ) )

Image E' : Viser l'image E' de la face d'entrée E. Noter la position du cavalier de la lunette.
Incertitude.
Déterminer la distance E’F’ puis l’incertitude sur E’F’
On peut alors placer les points E’, S, F’ les uns par rapport aux autres.
Retourner l'objectif et refaire les mêmes opérations pour repérer cette fois F, E et S'.
Déterminer FE et FS’ puis les incertitudes sur FE et FS’.
On peut alors placer les points F, E, S’ les uns par rapport aux autres.
1 - 44
B - 1 - 4 Epure :

Prendre une feuille de papier millimétré, l'axe optique sera placé au milieu de la feuille sur sa plus
grande longueur. Préciser le nom de l’objectif étudié.

Porter sur un axe les points précédents en tenant compte de leurs positions relatives : placer d’abord
E et S sachant que l'épaisseur de l'objectif, c'est à dire la distance ES est égale à 35,5 mm pour le
PENTAX et 30 mm pour le NIKON. L'épure sera faite à l'échelle 1. Ces points seront placés au milieu
de la feuille.
Placer ensuite F’ et E’ par rapport à S et enfin F et S’ par rapport à E (attention à l’ordre des points).
Calculer la distance focale f à partir de l’expression (1) : f1 puis à partir de l’expression (2) : f2
Considérer que f est la moyenne de ces deux valeurs calculées ; incertitude :
1
Pour l’incertitude sur f1 on prendra : u ( f 1 )= f 1 √ ¿ ¿
2

1
Pour l’incertitude sur f on prendra : u ( f )= √ ¿ ¿
2

Puis on donnera l’incertitude élargie sur f à un niveau de confiance de 95%.

Porter sur l'axe les positions H et H' des plans principaux. L'objectif étant convergent, elles sont
définies par les mesures algébriques :

f = - HF = H' F '

Mesurer l'interstice : HH'.

B - 1 - 5 Construction de l'image d'un objet :

Porter sur l'axe un point A défini par la mesure algébrique : AF = f


Tracer un segment AB = 3 cm perpendiculaire à l'axe qui jouera le rôle d'objet.
Trouver par construction (cf A – 2 – 3) la position de son image A'B'. Vous trouverez H et H’ inversés
par rapport à la partie théorique mais leurs propriétés ne sont pas inversées. Mesurer F'A'.
Si la construction est bien faite, on doit trouver une image inversée, de même taille que l'objet. Les
plans de positions A et A' sont appelés : plans anti-principaux . Montrer ce travail à un enseignant
lorsqu'il est terminé.

B - 1 - 6 Vérification expérimentale :

Prendre pour objet la diapositive collée sur l'écran en verre dépoli ; l'éclairer par transparence avec la
lampe disposée sur le banc optique.

Placer une feuille de papier jouant le rôle d'un écran à l'ouverture du soufflet.

objet
objectif

papier
1 - 45 transparent
Placer objet et papier dans les positions déterminées par l'épure. Comment fait-on la mise au point ?
Comment doit-on procéder pour obtenir une image agrandie par rapport à l'objet ? une image de
taille inférieure ? Le vérifier expérimentalement. Quel est l’intérêt du soufflet ?

B - 2 - PRISES DE VUE

B - 2 - 1 Présentation du boîtier photographique :

Placer le sélecteur de mode en position manuelle « M » pour pouvoir contrôler le temps de pose
(appelé vitesse d’obturation dans la notice) et l’ouverture de l’objectif (relié au diamètre du
diaphragme).

Position
manuelle

Placer le sélecteur de mise au point situé sur le côté du boîtier en mode manuel.
Cadrer le sujet, effectuer la mise au point manuellement avec l’objectif.

1 - 46
Sélecteur de
mise au point en
mode manuel

Choisir un nombre d’ouverture, sélectionner le temps de pose le plus approprié puis déclencher.
Le nombre d’ouverture peut être réglé sur des valeurs comprises entre 1,8 et 22 pour l’objectif
NIKON 50 mm.
Pour cela, placer le clapet de l’objectif en mode verrouillé (repère orange) après avoir placé la bague
des nombres d’ouverture sur 22 (orange également). Le diaphragme se fermera au moment du
déclenchement pour un diamètre correspondant au nombre d’ouverture sélectionné manuellement
avec le boîtier.

Nombre
d’ouverture 22
Clapet

En maintenant appuyée la commande +/- située à côté du déclencheur, tourner la molette de


commande située au dos du boîtier.
Le nombre d’ouverture s’affiche en haut à droite de l’écran de contrôle et dans le viseur (exemple :
F2,8)
Commande +/-

1 - 47
Temps de Nombre d’ouverture 
pose : 1/13 s de 2,8

Molette de commande

Le temps de pose peut être réglé pour des valeurs comprises entre 30 s et 1 / 4000 s.
Il est choisi en tournant la molette de commande sans toucher la commande +/- moniteur éteint.
Un indicateur analogique situé dans le viseur indique si la photo est sous-exposée ou surexposée

Exposition optimale :

0
+ I -
Sous-exposition :

0
+ III -

Surexposition  :

0
+ IIII -
Le temps de pose sélectionné est lu dans le viseur ou sur l’écran de contrôle (4’’ correspond à 4
secondes et 13 correspond à 1/13 S).
Cet indicateur analogique n’apparaît pas pour un objectif sans microprocesseur (vieil objectif) ou si le
soufflet est placé entre le boîtier et l’objectif (pas de contact électrique)

B - 2 - 2 Dépendance du temps de pose et du nombre d’ouverture :

Placer le boîtier de l’appareil muni de l’objectif 50 mm sur un pied photo. Choisir un objet à
photographier dont l’éclairement restera constant durant toute la manipulation. Sélectionner le mode
manuel pour le boîtier et pour l’objectif.
Fixer la sensibilité de travail à 200 ISO : moniteur éteint, appuyer sur la commande ISO au dos de
l’appareil, la sensibilité s‘affiche sur l’écran de contrôle, la modifier en tournant la molette de
commande.

1 - 48
Commande ISO

La sensibilité est liée à la quantité de lumière nécessaire à une exposition correcte. Plus la sensibilité
est élevée, plus le capteur CCD est sensible à la lumière donc plus la quantité de lumière nécessaire
à une exposition correcte est faible.

Utilisation :

ISO 200 = soleil, nuageux, flash dans une pièce.


ISO 1600 = concerts, spectacles, nocturnes.

Faire varier le nombre d’ouverture de 1,8 à 22 et noter le temps de pose pour chaque valeur en
exposition optimale (23 valeurs).
Δt
2
Faire un tableau avec n, Δt, w1 = n
Déterminer la valeur moyenne de W1 ainsi que son incertitude absolue de façon statistique.
i= N
∑ Wi
W = i=1
On rappelle que la moyenne est donnée par : N (utiliser votre calculatrice en mode
statistique une variable)

( )
i=N 1/2
2
∑ ( W−Wi )
i=1
S=
L’écart type est
N −1 (la calculatrice donne Sx)
S
t
L’incertitude absolue est : ΔW = √ N

t étant le coefficient de student dont la valeur dépend du niveau de confiance choisi (on prendra
95%).

Variance (=N - 1) Valeur de t pour un niveau Valeur de t pour un niveau


de confiance 95% de confiance 99%
1 12,71 63,66
2 4,3 9,65
3 3,18 5,84

1 - 49
4 2,78 4,6
5 2,57 4,03
6 2,45 3,71
7 2,37 3,5
8 2,31 3,36
9 2,26 3,25
10 2,23 3,17
11 2,2 3,11
12 2,18 3,06
13 2,16 3,01
14 2,15 2,98
15 2,13 2,95
19 2,09 2,86
20 2,09 2,85
24 2,06 2,8
25 2,06 2,79

Pourquoi W1 est-il constant ? Comment varie Δt quand n augmente ? comparer les valeurs de Δt
pour n = 4 ; 5,6 , 8 , 11. Conclusion ? (cf p 4)
Fixer à présent la sensibilité à 1600 ISO, sans changer les conditions expérimentales précédentes
(éclairement, distance objectif-objet…)
Fixer le nombre d’ouverture successivement à 1,8 ; 4 ; 8 ; et 16.
Mesurer les temps de pose correspondants pour une exposition optimale.
Δt
2
Faire un tableau avec n, Δt, et W2 = n  ; déterminer ΔW2
W1 1600
Comparer W1 à W2 en calculant le rapport W 2 et comparer à 200 . Commenter.

B - 2 - 2 Etude de la profondeur de champ : par manque de temps, on ne réalisera pas


les manipulations 2 et 3 mais on fera avec soin la manipulation 1

- Manipulation 1 : influence du nombre d’ouverture

Placer l’objectif et le boîtier de part et d’autre du soufflet.


Viser la mire millimétrique éclairée par la lampe de bureau (mire de face)

Boîtier

mire Objectif Soufflet

Rechercher une position de la mire qui en donne une image nette dans le viseur.
1 - 50
Mettre au point sur le chiffre 5 de la mire et rechercher le grandissement qui permet d’observer la
mire des chiffres 4 à 6 uniquement. Comment modifie-t-on le grandissement ?
Fixer la sensibilité à 200 ISO.
Pour n = 2, chercher un temps de pose qui permette d’effectuer une photo correcte (ni surexposée, ni
sous-exposée). Ne pouvant pas utiliser l’indicateur analogique, on fera plusieurs essais (procéder par
encadrement).
Lorsque le temps de pose est trouvé pour n = 2, le calculer pour n = 2,8 ; 4 ; 5,6 ; 8 ; 11 ; 16 ; 22 ; en
tenant compte des résultats du paragraphe précédent.

Incliner la mire à 45° par rapport à l’axe optique.

45°

Prendre des photos pour n= 2 ; 2,8 ; 4 ; 5,6 ; 8 ; 11 ; 16 ; 22. Vérifier sur le moniteur que l’exposition
est correcte pour la première photo et changer les temps de pose au fur et à mesure comme
précédemment.

- Manipulation 2 : influence de la distance objectif-objet :

Sans toucher les réglages précédents, fixer n = 4.


Faire varier la distance objectif-objet de 4 à 8 cm environ.
Prendre 3 à 4 photos successives en vérifiant sur le moniteur que la photo est correcte (temps de
pose)

- Manipulation 3 : influence de la distance focale de l’objectif :

Interchanger l’objectif 50 mm avec le zoom.


Fixer n = 5,6.
Fixer la distance « chiffre 5 de la mire-objectif » à environ 12 cm.
Faire varier la distance focale de l’objectif de 55 à 18 mm : prendre 55, 45, 35, 24 et 18 mm.
Pour chaque valeur, prendre une photo (mire inclinée à 45°)

- Exploitation :

nd 2
P=k
On montre que la profondeur de champ peut s’exprimer de la façon suivante : f2
Avec n = nombre d’ouverture
d = distance lentille objet central
f = distance focale de l’objectif.

Pour les essais effectués au B-2-2 , exploiter les photos prises avec le PC mis à votre disposition :
Mesurer P en affichant en grand les photos sur le moniteur du PC avec le logiciel photofiltre.
1 - 51
Afficher toutes les photographies sous forme de vignettes sur la même feuille A4 et imprimer (utiliser
le logiciel livré avec l’appareil photographique). Chaque cahier doit comporter une trace de ces
photos.

Manipulation 1 : tracer la profondeur de champ P en fonction de n. Quelle est l’influence de n sur
l’aspect de la photo  ? peut-on choisir n élévé pour photographier un objet en mouvement ?

Manipulation 2 : vérifier que P augmente lorsque d augmente.

Manipulation 3 : tracer ln P en fonction de ln f et vérifier que le coefficient directeur est de l’ordre de -
2.

B - 2 - 3 Utilisation d’un filtre polarisant en photographie :

Vous disposez d’un filtre de polarisation que vous pouvez adapter sur l’objectif. Ce filtre est utile pour
éliminer les réflexions lumineuses parasites qui altèrent la qualité des photos (ex : photo d’un objet
derrière une vitrine en verre).

Son fonctionnement est le suivant : en se réfléchissant, la lumière se polarise (cf TP Polarimétrie).


Elle est d’autant plus polarisée que l’angle de réflexion est proche de l’angle de Brewster. En plaçant
un filtre polarisant devant l’objectif et en le faisant tourner autour de l’axe optique, on peut obtenir
l’extinction (totale ou partielle) du rayon réfléchi pour une position particulière du filtre.
On élimine ainsi les rayons réfléchis (parasites) tout en conservant les rayons incidents issus de
l’objet à photographier.

Pour illustrer ce phénomène, prendre deux photos :

- Une où les rayons réfléchis ont une intensité maximale.


- Une où les rayons réfléchis ont une intensité minimale.

Exemple d’objets à photographier : le panneau d’affichage avec reflet lumineux ; une vitre derrière
laquelle se tient un étudiant, des feuilles de laurier, une flaque d’eau avec reflet…

La lumière est également polarisée par diffusion, les rayons du soleil sont donc partiellement
polarisés par les atomes, molécules présents dans l’atmosphère. On peut ainsi, en photographie
assombrir artificiellement le bleu du ciel pour faire ressortir les nuages en inclinant correctement le
filtre polarisant sur l’axe optique.
Si le temps le permet, prendre une photo du ciel dans un direction perpendiculaire à la direction de
propagation de la lumière et montrer cet effet.

1 - 52
TRANSFORMATEUR MONOPHASE
MATERIEL :

1 - Transformateur monophasé moulé de type 230V / 110V avec fusible 1A temporisé.


2 - Un wattmètre HAMEG.
3 – Un voltmètre TRG 2200.
4 - Un ampèremètre METRIX 570.
5 - Un rhéostat Langlois de 330 Ω, 1,4 A.
6 - Un alternostat SEC 2, 5 A avec sortie isolée du secteur.
7 - Câbles de sécurité.
8 - Ordinateur + imprimante

SECURITE ELECTRIQUE:

Toute manipulation sur du matériel électrique soumis à des tensions supérieures à


50 volts est dangereuse.
Il faut donc suivre scrupuleusement les conseils suivants :

- N’utiliser que des câbles de sécurité.


- Couper la tension en la ramenant progressivement vers 0 au niveau de l’alternostat avant de
modifier le câblage.
- Avoir constamment à l'esprit la notion relative de générateur et de récepteur : le transformateur
monophasé est générateur vis à vis des charges, mais récepteur vis à vis de l’alternostat.
- Décâbler en conséquence en commençant par les bornes du "générateur", en tirant une à une les
fiches de sécurité en tenant chacune entre le pouce et l'index.

PRECAUTIONS EXPERIMENTALES:

Pour chaque montage, les fils du primaire ne seront reliés au générateur qu'après vérification du
câblage par l'enseignant.

La mise sous tension ne se fera qu'en présence de l'enseignant.


Couper la tension en la ramenant progressivement vers 0 avant toute modification du câblage.

Chaque fois que l’on interrompt puis que l’on rétablit la tension aux bornes du primaire d’un
transformateur, il faut ramener à l’aide du générateur la tension à une valeur nulle avant
d’ajuster de nouveau la valeur souhaitée.

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème particulier à
un des enseignants.

1 - 53
Le transformateur est une machine statique permettant la modification de certaines grandeurs
sinusoïdales (tensions, intensités) sans changer leur fréquence.

Ce TP va permettre :
- De déterminer le rapport de transformation m = n 2 / n1 d’un transformateur du commerce à partir
d’une étude à vide (V20 / V10 ) et en court circuit ( i1cc / i2cc ).
- De réaliser une étude en charge, pour étudier les écarts par rapport à l’idéalité.
- De déterminer le rendement du transformateur par la méthode des pertes séparées.

Toutes les courbes de ce TP seront tracées avec les PC mis à votre disposition dans la salle de TP.
Pour la présentation des courbes suivre les indications données aux TP TB2 au S2 de chimie
générale.

A - UTILISATION DU TRANSFORMATEUR :

1 – Transport et distribution de l’énergie électrique :

L’énergie électrique est transportée sous des tensions de plusieurs milliers de volts par des câbles
électriques suspendus entre de hauts caténaires. Ces câbles assurent la liaison entre la production
(centrales électriques) et la consommation (usines, habitation…).L’énergie électrique étant
généralement consommée sous 400V triphasé ou 240V monophasé, un transformateur est donc
nécessaire. On peut observer ces transformateurs soit placés sur les caténaires soit dans de petits
habitacles le long des routes.

2 – Alimentation des appareils électriques :

- L’adaptateur pile-secteur :
Les petits appareils électriques qui fonctionnent en courant continu alimentés par des piles
(calculettes, poste de radio portatifs…) peuvent être alimentés sur le secteur par l’intermédiaire d’un
adaptateur pile-secteur. C’est un boîtier à l’intérieur duquel il y a un transformateur et un petit circuit
imprimé. Du transformateur partent : d’un côté deux fils qui sont reliés au secteur, c’est le primaire
du transformateur, et de l’autre côté deux ou plusieurs fils qui sont reliés au circuit imprimé  : c’est le
secondaire du transformateur. La tension au secondaire est bien inférieure à 240V : le
transformateur est un transformateur abaisseur de tension. Les tensions obtenues sont redressées
puis lissées par l’électronique du circuit imprimé (voir TP régulation de tension).
- le transformateur d’une lampe halogène :
Le support d’une lampe basse tension a une masse relativement élevée. Il contient en effet un
transformateur destiné à fournir l’alimentation de l’ampoule électrique généralement sous la tension
de 12V, alors que le secteur fournit une tension de 240V. Il s’agit d’un transformateur abaisseur de
tension. Les fils de cuivre au secondaire (reliés à l’ampoule électrique) sont plus gros que ceux reliés
au secteur. En effet, les premiers doivent transporter un courant d’intensité plus élevée : si la tension
au secondaire est abaissée, l’intensité du courant est augmentée.

3 – Chauffage par induction :

Si on réalise un transformateur ayant un grand nombre de spires au primaire et une seule spire au
secondaire, le courant au secondaire aura une valeur beaucoup plus importante qu’au primaire.
L’effet joule provoqué par ce fort courant peut faire fondre de l’étain par exemple. L’intérêt est de
pouvoir chauffer sans apporter aucune impureté chimique, ce qui est intéressant en métallurgie.

1 - 54
1 - 55
B – CONSTITUTION D’UN TRANSFORMATEUR :

Un transformateur est constitué d’un circuit magnétique fermé entouré de deux enroulements. Ces
deux enroulements sont isolés l'un de l'autre et de la masse magnétique du circuit.

Premier enroulement Second enroulement


C’est le primaire c’est le secondaire

Circuit magnétique

La puissance électrique est transmise du premier enroulement au second enroulement par induction
magnétique.
On applique au premier enroulement un courant variable. L’existence de ce courant entraîne la
variation de l’excitation magnétique H donc du champ magnétique B et du flux.
Le second enroulement est donc le siège d’une Fem induite car elle embrasse un flux variable en
fonction du temps.

Il est souhaitable que le transformateur assure la transmission de la puissance avec un excellent


rendement. Les pertes de puissance sont de plusieurs types :

Les pertes par effet joule dans les enroulements ou pertes dans le cuivre (elles dépendent de la
résistance des fils et de l’intensité des courants)

Les pertes magnétiques ou pertes dans le fer (circuit magnétique)

1 – Les pertes fer :

Les pertes fer sont dues d’une part aux pertes par hystérésis et d’autre part aux pertes par courant
de Foucault.

- Les pertes par hystérésis :

L’aimantation de la matière absorbe de l’énergie. L’aimantation n’étant pas réversible, l’énergie n’est
que partiellement restituée lors de la désaimantation. Une partie se dissipe sous forme de chaleur
dans ce matériau : ce sont les pertes par hystérésis. Elles sont proportionnelles à l’aire du cycle
d’hystérésis.B(H).

Pour de fortes valeurs du champ magnétique (B > 1T), pour un circuit magnétique de volume v et pour un cycle décrit à la fréquence f,
la puissance perdue par hystérésis est donnée par la relation :

Ph = k v f B n

Avec Ph en W, v en m3, f en Hz , B en T et n un nombre voisin de 2 ; k est une constante dépendant


du matériau.

1 - 56
B
Bmax

Hmax

- Les pertes par courants de Foucault :

Le courant alternatif parcourant la bobine engendre un flux alternatif à travers le matériau constituant
le circuit magnétique. Ce flux variable crée, dans la matière, des courants induits appelés courants de
Foucault qui provoquent son échauffement. La puissance dissipée correspondante s’exprime sous la
forme :

Pf = k’ v f2 B2 Avec Pf en W, v en m3, f en Hz et B en T.
K’ est une constante

2 – Le circuit magnétique :

Le circuit magnétique d’un transformateur monophasé est traversé par un champ magnétique
variable. On limite les pertes dans le circuit magnétique :

- En utilisant un acier au silicium plutôt qu’un acier normal. En effet, le cycle d’hystérésis d’un acier
au silicium est beaucoup moins large, sa surface plus restreinte donc les pertes par hystérésis
sont plus faibles.

- En utilisant des circuits magnétiques feuilletés, c’est à dire constitués d’un empilement de tôles,
les courants de Foucault sont ainsi réduits.

3 – Les enroulements :

Les enroulements sont disposés de façon à limiter les fuites magnétiques entre le primaire et le
secondaire.
Le primaire reçoit la puissance du réseau : il se comporte comme un récepteur. Le secondaire fournit
la puissance à la charge : il se comporte souvent comme un générateur.
Pour les transformateurs de forte puissance, les pertes magnétiques et les pertes par effet Joule
élèvent la température du transformateur. Pour éviter une détérioration des isolants, il doit être
refroidi. Dans les gros transformateurs, les enroulements sont placés dans une cuve contenant
généralement un liquide isolant. La chaleur dégagée au niveau des enroulements est véhiculée par

1 - 57
ce liquide vers un système de refroidissement (dissipateurs thermiques placés à la périphérie de la
cuve).
C – LE MODELE DU TRANSFORMATEUR IDEAL :

Flux Φ
i1 i2

v1 e1 e2 v2

n1 spires n2 spires

Hypothèses:

- la résistance des enroulements est nulle ;


- le couplage magnétique est parfait (le flux à travers une section du circuit magnétique = le flux à
travers une spire du secondaire = le flux à travers une spire du secondaire) ;
- la perméabilité magnétique est infinie : μ = ∞

Soit Φ le flux à travers une spire du primaire, le flux à travers la bobine du primaire est
n1 Φ et la f.é.m induite est e1 = - n1 dΦ/dt

Le flux à travers la bobine du secondaire est n2 Φ et la f.é.m induite est e2 = - n2 dΦ/dt

La tension aux bornes des enroulements est :

v1 = -e1 = n1 dΦ/dt (car on néglige la résistance des bobines)

v2 = e2 = - n2 dΦ/dt

Le théorème d’ Ampère nous amène à écrire : n1i1 + n2i2 = R Φ

R étant la réluctance du circuit magnétique (= L / μS dans le cas le plus simple, pour un circuit sans
entrefer ; L et S sont respectivement la longueur et la section du circuit magnétique)
Comme la valeur de la perméabilité magnétique μ est infinie, la réluctance R est nulle.

On a donc : n1i1 + n2i2 = 0

En régime sinusoïdal, on utilise des grandeurs complexes. Le module représente la valeur efficace.
Le flux Φ est pris comme origine des phases Φ = Φm cos wt

On a donc Φeff = Φm / √2 = S Bm / √2 (Bm est la valeur maximale du champ magnétique, S la section


du circuit magnétique)

Equations :

1 - 58
V1 = - E 1 = j n 1 w Φ
V2 = E 2 = - j n 2 w Φ
n1 I1 + n2I2 = 0
Rapport de transformation m:

Définition : m = n2 / n1

conséquence : V2 = -m V1 et I2 = - I1 / m

Schéma vectoriel :

L’angle de phase φ2 entre les vecteurs représentant I2 et V2 est fixé par le dipôle branché aux bornes
du secondaire.
I1 et I2 étant en opposition de phase, de même que V 1 et V2, il en résulte que φ1 = φ2

V1 φ1 I1

I2 φ2 V2

Bilan de puissance :

On rappelle l’expression de la puissance complexe S : S=VI=P+jQ

Puissance complexe entrante au primaire : S1 = V1 I1

Puissance complexe sortante au secondaire : S2 = V2 I2

On obtient V1 I1 = V2 I2 soit P1 = P2 et Q1 = Q2

La puissance entrante au primaire est égale à la puissance sortante au secondaire


(ceci est valable pour les puissances actives et réactives). Il n’y a donc pas de pertes. Ce modèle est
donc simpliste mais il permet de calculer facilement le rapport de transformation.

Remarques : pour un transformateur réel :

La réluctance du circuit magnétique n’est pas nulle (la valeur de μ n’est pas infinie)
les pertes fer ne sont pas négligeables (elles sont proportionnelles à B 2max donc au carré du module
du flux magnétique).
La résistance des enroulements n’est pas nulle
1 - 59
Le couplage magnétique n’est pas parfait, une partie du flux qui traverse le primaire ne traverse pas
le secondaire.
D – RAPPEL SUR LA PUISSANCE :

La puissance électrique moyenne consommée par un dipôle s'exprime par :


T
1
P(t )= ∫ v (t )i(t )dt
T 0
En régime sinusoïdal P = VI cos φCette puissance est également appelée puissance active. φ est
le déphasage entre le courant et la tension
Le produit courant par tension UI s'appelle puissance apparente (Pa = VI)
cos φ est le facteur de puissance.

Dans le système SI : P s'exprime en watts (W) et Pa en volts.ampères (VA).

On définit également une puissance complexe dont la décomposition en parties réelle et imaginaire
s'écrit :
P = P + j Pr

P = VI cos φ = puissance active.


Pr = VI sin φ = puissance réactive.

Le Wattmètre HAMEG permet de mesurer ces différentes grandeurs.

E – ETUDE D’UN TRANSFORMATEUR COMMERCIAL : partie expérimentale

1 – Plaque signalétique du transformateur :

Un transformateur est construit pour fonctionner avec le meilleur rendement ; cela définit le
fonctionnement nominal.
Lorsqu’on veut dimensionner un transformateur, on se donne la puissance maximale qu’il peut
supporter, la tension primaire d’utilisation et le rapport de transformation. On montre que pour un
transformateur donné utilisé sous une tension primaire fixée (tension nominale), il existe une valeur
de l’intensité telle que le rendement énergétique soit maximal ; cette valeur du courant est la valeur
nominale.
Le produit de la tension nominale par l’intensité nominale fixe la puissance apparente Pa.
Le constructeur indique généralement : - la tension nominale au primaire V1N,
- le rapport de transformation m
- la puissance apparente Pa

Pa = V1N I1N
V2N = ma V1N
I2N = I1N / mb avec ma # mb

Lire la plaque signalétique du transformateur commercial à votre disposition.


Noter les valeurs de V1N, V2N, Pa (ne pas confondre Pa = puissance apparente = VI avec la
puissance active = VI cosφ)

En déduire un ordre de grandeur - du rapport de transformation mapprox

1 - 60
- des valeurs approximatives des intensités nominales i 1N approx
et i2N approx
Les valeurs expérimentales de ma et mb seront déterminées plus tard.

Noter la valeur maximale de l’intensité du courant que peut supporter le secondaire du transformateur
(sur la plaque signalétique).
En déduire la valeur maximale de l’intensité du courant que l’on fera circuler dans le primaire du
transformateur.

Pour faire la suite du TP, il faut bien avoir compris qu’un transformateur monophasé ne peut être
utilisé qu’en courant alternatif (car ce sont les variations du flux magnétique qui génèrent la tension
au secondaire du transformateur).
L’intérêt du transformateur est d’alimenter une charge ou un récepteur, modélisé par la résistance de
charge R dans la partie 4. Pour cela, il est préférable que les pertes d’énergie dans le transformateur
soient minimales.
On se propose dans la suite du TP de déterminer ces pertes d’énergie soit le rendement du
transformateur. Pour déterminer les pertes, on va évaluer les pertes fer ( partie 2- étude à vide), puis
les pertes cuivre ( partie 3- étude en court-circuit), mesurer le puissance nominale et en déduire le
rendement du transformateur (partie 4- transformateur en charge)

2 – Etude du transformateur à vide :

Le transformateur fonctionne à vide lorsque le secondaire ne débite aucun courant, c’est à dire
lorsque cet enroulement n’alimente aucune charge ou aucun récepteur ; c’est le cas lorsque le
secondaire est fermé sur un voltmètre d’impédance très élevée.
Faire vérifier tout montage par un enseignant avant de brancher le générateur. Pour le câblage du
wattmètre voir Annexe
Réaliser le montage ci-dessous :
Wattmètre HAMEG : calibres automatiques.
L’ampèremètre est intégré au wattmètre.
On étudiera ce transformateur comme un transformateur abaisseur de tension (primaire = 230V ;
secondaire = 110V).
Voltmètres : Le TRG 2200 mode AC pour V2, par contre V1 est intégré au wattmètre.

Transfo A
isolement
+ wattmètre V1 V2
alternostat

générateur primaire transformateur secondaire

Remarque très importante :

Chaque fois que l’on interrompt puis que l’on rétablit la tension aux bornes du primaire d’un
transformateur, il faut ramener à l’aide du générateur la tension à une valeur nulle avant
d’ajuster de nouveau la valeur souhaitée ; En effet, un régime transitoire précède le régime
permanent et pendant un certain temps il y a une surintensité (courant d’appel élevé) qui n’est pas
dommageable pour le transformateur mais qui l’est pour les appareils de mesure en série : wattmètre
1 - 61
et ampèremètre. Ce phénomène est particulièrement important lorsque le transformateur est mis
sous tension à vide.

Le transformateur étudié est alimenté par un alternostat qui permet d’ajuster la tension au primaire.
L’alternostat est lui-même précédé d’un transformateur d’isolement (transfo pour lequel m = 1) pour
des raisons de sécurité et de protection des personnes. En expliquer la raison : on réfléchira à son
action sur la phase du réseau (quelle est la ddp ente la phase et le sol ? voir TP sécurité électrique)

Faire varier à l’aide du générateur la tension V 1 à partir de la valeur 0 de 0 à 240V (prendre 10 points
de mesure maximum)
Noter les valeurs correspondantes de la tension V 2 à vide : V20, de la puissance P0 (mesure fonction
WATT du wattmètre) et de l’intensité I10
On notera les valeurs particulières de V20, I0 et P0 pour V1 = V1N = 230V.
Déterminer les incertitudes sur V 20, I0 et P0 pour V1 = V1N = 230V uniquement. On donnera l’incertitude
élargie à un niveau de confiance de 95%
Wattmètre : précision voir notices
Faire un tableau en précisant les valeurs suivantes :
V1 V20 I10 P0
Lorsque les mesures ont été effectuées, penser à annuler la tension V 1

a) Rapport de transformation :

Tracer V20 = f(V1)


Donner l’équation de la droite obtenue.
Donner la valeur de m obtenue : on la notera ma.
ma = V20 / V1

b) Le courant à vide I10 :

Comparer les valeurs I10 obtenues à la valeur de I1N calculée au E– 1.


A vide, I20 = 0, on devrait donc avoir I 10 = 0, si le transformateur se comportait comme un
transformateur parfait. En réalité, le transformateur n’est pas parfait, I 10 n’est pas nul, c’est le courant
magnétisant : celui qui assure l’existence du flux magnétique et qui fournit la puissance nécessaire
aux pertes fer (on remarque bien l’existence de I 10 dans la vie courante car lorsqu’on branche un
appareil électrique muni d’un transformateur au secteur, le transformateur s’échauffe même si
l’appareil ne fonctionne pas).
On remarquera que la valeur de I10 dépend de V1. On notera aussi que la tension V1 et le
flux Φ sont des grandeurs sinusoïdales mais pas i.

c) La puissance à vide P0 : les pertes fer

Comparer les valeurs de P0 à la valeur de la puissance apparente Pa qui figure sur la plaque
signalétique du transformateur.
Les valeurs de P0 correspondent aux « pertes fer » dans le circuit magnétique (hystérésis et courant
de Foucault) et aux pertes par effet Joule R 1I102 (très faibles dans cet essai car I10 est faible).
P0 = Pfer + R1I102 # Pfer
Ces pertes fer dépendent de la valeur de V 1 : tracer rapidement P0 = f(V1) pour vous en assurer.
En effet, elles dépendent de la valeur maximale du champ magnétique dont la valeur dépend elle-
même de la tension d’alimentation de la bobine primaire.

1 - 62
Noter la valeur particulière des pertes fer pour V 1 = V1N : Pfer = ? et noter son incertitude pour la
suite (partie 4)

d) Les différentes puissances et le facteur de puissance : Cos φ0

Mesurer la puissance active Pactive = VI cos φ (fonction WATT), la puissance réactive selon Pr = VI sin
φ (fonction var), la puissance apparente Papp = VI (fonction VA) et le facteur de puissance cos φ
(fonction PF) du primaire du transformateur pour la tension nominale V 1N = 230V (même montage
que précédemment).
Calculer la valeur de φ0 , φ0 étant le déphasage entre V et I. Voir définitions partie D
Le transformateur à vide est-il plutôt réactif (si φ 0 proche de 90°) ou plutôt résistif (si φ0 proche de
0°) ?

3 – Etude du transformateur en court circuit :

Annuler la valeur de V1 et effectuer le montage suivant :

ATTENTION DANS CE MONTAGE LE CURSEUR DE L’ALTERNOSTAT


NE DEPASSERA JAMAIS 10%

Transfo A1
isolement
+ wattmètre V1 A2
alternostat

générateur primaire transformateur secondaire

wattmètre HAMEG : calibres automatique


ampèremètres : MX 570 : calibre 4A mode AC pour A2. Par contre et A1 intégré au wattmètre
Voltmètre : V1 est intégré au wattmètre

Là aussi, le transformateur sera utilisé en abaisseur de tension.


Faire vérifier le montage avant de brancher le générateur.
Dans cet essai, le secondaire est fermé en court-circuit sur lui même (on peut considérer que cette
condition est réalisée en fermant le secondaire sur un ampèremètre de très faible résistance).

Attention : il suffit d’une très faible tension primaire V 1CC pour faire circuler un courant I2CC.
C’est pourquoi on augmentera très très progressivement la tension fournie par le
générateur en surveillant l’ampèremètre en mode alternatif AC au secondaire (I 2max = 1A)
jusqu’à obtenir le courant voulu.

Pour I2cc variant de 0 à 1A, on notera les valeurs de P cc, V1cc et I1cc et on complètera le tableau
suivant :

I2cc I1cc V1cc Pcc

1 - 63
a) Rapport de transformation :

Tracer I1cc = f(I2cc)


En déduire la valeur de mb = I1cc / I2cc
Comparer mb à ma.
Déterminer le pourcentage d’écart entre ces deux valeurs. Conclusion.
Calculer la moyenne m entre ma et mb.
A partir de la valeur moyenne de m trouvée expérimentalement, de V 1N et de Pa donnés par la plaque
signalétique, on déterminera :
V2Nexp = m V1N , I2Nexp = Pa / V2Nexp et I1Nexp = m I2Nexp.

b) La puissance en court-circuit Pcc: les pertes cuivre

Comparer les valeurs de P cc à la valeur de la puissance apparente Pa, notée sur la plaque
signalétique.
Cette puissance Pcc correspond aux pertes par effet joule dans les enroulements (pertes cuivre) et
aux pertes fer.
Cependant, dans cet essai, les pertes fer (qui varient approximativement comme V 12) sont très faibles
car les valeurs de V1cc sont très faibles.

Pcc = Pfer + Pcu # Pcu

La puissance absorbée que l’on mesure correspond donc sensiblement aux « pertes cuivre »
Noter la valeur particulière de P cc pour I2 = I2Nexp : c’est Pcu et son incertitude, conserver ces
valeurs pour la partie 4 : étude du rendement du transformateur. Cette puissance correspond
aux pertes cuivre du transformateur pour le courant nominal I 2N. Déterminer les incertitudes sur I 2cc,
I1cc, V1cc et Pcc pour I2 = I2Nexp. On donnera l’incertitude élargie pour un niveau de confiance de 95%.

4 – Transformateur en charge :

Annuler la valeur de V1 et réaliser le montage suivant en donnant à R sa valeur maximale au départ


(vérifier à l’ohmmètre hors tension)
Ne brancher le générateur que lorsque le montage a été vérifié.

Transfo A1 A2
isolement
+ wattmètre V1 V2 R
alternostat

générateur transformateur

wattmètre HAMEG : calibres automatiques


ampèremètre MX 570 : calibre 4A mode AC pour A2. Par contre A1 est intégré au wattmètre
Voltmètres : TRG 2200 mode AC pour V2. Par contre V1 intégré au wattmètre.

Le secondaire du transformateur est fermé sur une charge résistive R variable qui permet de faire
varier l’intensité I2 du courant au secondaire.
1 - 64
Fixer progressivement V1 = 230V à partir de la valeur 0 et maintenir cette valeur à l’aide du
générateur (pour cela, il faut que R ait sa valeur maximale au départ).

Faire varier la valeur de R en agissant sur le rhéostat. Pour I 2 variant jusqu’à 1A maximum en courant
alternatif, noter les valeurs de V2, I1, et P1 en charge.
Attention, maintenir V1 = 230V

Faire un tableau en indiquant les valeurs des grandeurs suivantes:

I2 I1 I 1 / I2 V2 V 2 / V1 P1
On notera la valeur particulière de la puissance P1 pour I2 = I2N déterminé précédemment.
Calculer l’incertitude sur P1 pour I2 = I2N

a) Rapports des tensions et des courants :

Tracer sur un même graphique V2 / V1 = f(I2) et I1 / I2 = f(I2)


Commenter les écarts observés par rapport à l’idéalité.

Remarques : On obtient des courbes ayant l’allure suivante :

I1 / I2

V2 / V 1

I2
I2N

On note que pour des valeurs élevées des intensités la loi des tensions est de moins en moins bien
satisfaite : le rapport des tensions décroît ; en revanche pour les faibles valeurs des intensités la loi
des courants n’est pas satisfaite. Ce n’est que lorsque la valeur de l’intensité au primaire dépasse
largement celle du courant I0 que la loi des courants est vérifiée.
On peut donc délimiter toute une plage où les deux lois sont satisfaites. C’est le domaine d’utilisation
correcte du transformateur qui caractérise le fonctionnement nominal.

b) Rendement du transformateur en fonctionnement nominal:

1 - 65
P2
ρ=
Le rendement du transformateur est donné par : P1
La mesure directe de P1 et P2 ne permet pas une détermination précise du rendement. Ces deux
puissances sont très voisines et le rendement n’est que très inférieur à 1 pour un bon transformateur.
Une mesure indirecte est préférable pour obtenir une valeur précise du rendement.
La méthode des pertes séparées consiste à mesurer les pertes fer dans l’essai à vide pour la tension
nominale, les pertes cuivre dans l’essai en court circuit pour le courant nominal et à obtenir le
rendement par le calcul suivant :

P2 P 1 − Pfer − PCu Pfer + PCu


ρ= = =1−
P1 P1 P1

Pfer et Pcu ont déjà été déterminées. P fer dans l’étude à vide partie 1- et P cu dans la partie 2- dans
l’étude en court-circuit. Redonner ces valeurs et leurs incertitudes non élargies.

Pour P1, dans l’essai en charge, reprendre la valeur de P 1 obtenue pour I2 = I2N et son incertitude non
élargie, calculer le rendement ρ . Incertitude sur ρ .

Pour l‘incertitude sur ρ , revoir le cours de première année sur les incertitudes sachant que :

∂ρ ∂ρ ∂ρ
d ρ= dP 1 + dP fer + dP
∂ P1 ∂ P fer ∂ Pcu cu

√( )( )( )
2 2 2
∂ρ ∂ρ ∂ρ
u (ρ )= u( P1 ) + u( P fer ) + u(P cu )
∂ P1 ∂ P fer ∂ Pcu

√( )(
2
P fer + PCu
)( )
2 2
1 1
u (ρ )= u( P1 ) + u( P fer ) + u( Pcu )
P2 P1 P1
1

On donnera l’incertitude élargie pour un taux de confiance de 95% : U( ρ )

1 - 66
ANNEXE : Branchement du wattmètre :

** On effectue donc les branchements suivants :

Vers alternostat Vers le primaire du transfo


monophasé d’étude

** Avec ces branchements on mesure les valeurs de U et de I entre les bornes


suivantes :

Mesure de U

Mesure de I

1 - 67
CAPTEURS PHOTOSENSIBLES

MATERIEL :

1 - Un multimètre GDM 8034


2 - Une alimentation AX 322
3 - Un ampèremètre magnétoélectrique 30A
4 - Un luxmètre
5 - Une chambre noire avec lampe 220V
6 - Un alternostat 0-220V
7 - Une photodiode, une photorésistance, chaque élément étant monté sur un support spécial
8 - Documentation
9 - Ordinateur + imprimante

REMARQUE :

Arrêter les appareils à piles en fin de séance.

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème particulier à
un des enseignants.

1 - 68
Objectifs du TP : Tracer les caractéristiques de deux capteurs photosensibles : la photorésistance et
la photodiode pour plusieurs valeurs de l’éclairement.

Pour la préparation de ce TP, il est demandé de faire un certain nombre de recherches


documentaires :
- Quelle est la différence entre un isolant, un conducteur, un semi-conducteur ?
- Quel est le principe de fonctionnement d’une photorésistance ?
- Qu’est-ce qu’un semi-conducteur dopé P ? dopé N ? Qu’est-ce qu’une jonction PN ? Expliquer
l’origine du champ électrique interne d’une jonction PN.

1 – PRESENTATION DES CAPTEURS PHOTOSENSIBLES

1 – 1 La photorésistance

La photorésistance est constituée par un film mince semi-conducteur sur lequel sont déposées deux
électrodes en forme de peigne.

La résistance du film est fonction de l'énergie lumineuse incidente. La photorésistance est également
montée sur un support avec une résistance de protection de 1000 .

1 – 2 La photodiode
lumière

E
E C E C
C

La photodiode est logée dans un boîtier cylindrique, le cristal semi-conducteur pouvant être
impressionné par la lumière à travers une lentille de verre.
Elle est montée sur un support avec une résistance de protection de 10 K.

2 – MATERIEL D’ETUDE

Obtention d’une intensité lumineuse variable : on dispose d'une chambre noire munie d'une ampoule
alimentée par 240V. Un alternostat réglable de 0 à 220V permet de faire varier le flux lumineux
délivré par la lampe.

1 - 69
Mesure de l’éclairement :
l'éclairement est contrôlé par une cellule photovoltaïque qui possède la propriété de délivrer un
courant proportionnel à l'énergie lumineuse incidente. Ce courant est convertit en un flux lumineux
par le luxmètre.

3 – OBJET DE LA MANIPULATION

On se propose de tracer les caractéristiques courant-tension des éléments photosensibles pour


quelques valeurs de l'éclairement.

3 – 1 Schéma de mesure pour la photorésistance :

La photorésistance entre E et C est logée sur un support en plexiglass comportant trois bornes de
raccordement électrique : une rouge, une noire et une blanche. Pour la photorésistance, la
polarisation est indifférente:

1 - 70
On obtient un réseau de droites passant par l'origine lorsqu’on trace V CE = f(I) :

3 – 2 Schéma de mesure pour la photodiode :

Par contre, la photodiode entre E et C doit être polarisée dans le sens inverse : c'est en effet le
courant inverse, dû aux porteurs minoritaires (cf : documentation), qui est sensible à l'énergie
lumineuse.

AX322

Lorsqu’on trace iEC = f(VEC) on obtient :


iEC

avec la convention suivante:


VEC

1 - 71
4 - MESURES

Remarque: on tracera sous Excel toutes les courbes sur place, au fur et à mesure de l'avancement
du TP. Ces courbes seront collées dans le cahier. Ne pas les plier et faire apparaître clairement les
conditions expérimentales sur chaque feuille c’est à dire :
indiquer le nom du composant étudié, préciser ce qui est tracé, tracer plusieurs courbes sur le même
graphique lorsque c’est judicieux, indiquer les unités.
Vérifier si les échelles choisies automatiquement sont judicieuses, sinon les changer.
Faire apparaître l’équation de la courbe si elle est utile.

4 – 1 Photorésistance

Tracer les caractéristiques VCE = f ( I ) pour les valeurs d'éclairement suivantes: 200 - 300 - 400 lux.
VCE variera de 0 à 15 V (maximum).
Déterminer la valeur de la résistance pour chaque éclairement.
Comment la résistance évolue-t-elle quand l'éclairement augmente?
Expliquer succinctement ce phénomène (cf document dans la salle).
Calculer les incertitudes sur U, I, Ecl pour un point par série de mesures.
Tracer VCE = f (éclairement) pour I = 1,2 mA. (a)
Tracer I = f (éclairement) pour VCE = 5 V (b). Faire une régression linéaire pour les derniers points.
Calculer la sensibilité (en µA / lux) de la photorésistance dans les cas (a) et (b) pour 200, 300, et 400
lux.

On veut utiliser une photorésistance comme capteur photosensible. Faut-il envisager un montage
dans lequel on impose un courant constant à la photorésistance ou au contraire un montage à
tension constante? Justifier votre réponse en comparant la sensibilité et la linéarité des courbes
obtenues.

1 - 72
4 – 2 Photodiode

Tracer les caractéristiques linv = f (VCE) pour les valeurs d'éclairement suivantes :
200 Lux, 300 Lux et 400 Lux. (VCE variera entre 15 et 0 Volt)
Comment varie linv en fonction de l'éclairement pour V fixé ?
Expliquer succinctement ce phénomène ( cf documents )

Tracer la courbe du courant inverse fonction de l'éclairement exprimé en Lux pour


VCE = 5 Volts. La sensibilité de la photodiode (en A/Lux) est-elle constante ? Si oui donner sa valeur.
Comparer la sensibilité de la photodiode et de la photorésistance lorsqu’elles sont utilisées à tension
constante.

4 – 3 Application en photographie

Quelles fonctionnalités de l’appareil photo utilisent des capteurs photosensibles ? Comparer la


sensibilité d’un capteur CCD pour 200 et 1600 ISO.

1 - 73
REGULATION DE TENSION

MATERIEL

1 - Un transformateur CECA 220 V/ 15V.


2 - Un oscilloscope numérique.
3 - Un multimètre METRIX MX 570.
4 - Une planche de câblage.
5 - Un pont de diodes.
6 - Une diode Zener (6,8 V).
7 - Un condensateur 1000 F / 25 V.
8 - Des résistances 70 20 et 1 boite de résistances R 40.

PRECAUTIONS EXPERIMENTALES.

- Le primaire du transformateur sera branché directement sur le réseau. Le secondaire délivre une
tension de l'ordre de 15 V eff.

- La cathode des diodes est repérée par un anneau de couleur blanche ou noire.

- Pour les diodes Zener, la tension caractéristique de l'effet Zener est inscrite sur le corps de la diode
(ex : 6V8 veut dire : 6,8 V). Ne pas oublier que les diodes Zener sont toujours montées en inverse
(tension positive sur la cathode).

- Le condensateur 1000 F /25 V est un condensateur chimique dont il faut respecter le sens
de branchement : celui-ci est indiqué sur le corps du condensateur; le côté + doit être porté au
potentiel le plus élevé sous peine de détérioration.

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème
particulier à un des enseignants

1 - 74
1 - OBJET DE LA MANIPULATION.

Le but du TP est de réaliser un générateur délivrant une tension continue à partir d’une tension
alternative sinusoïdale (entre les bornes A et D des figures 1 et 2).
On obtient d'abord une tension de valeur moyenne non nulle en opérant le "redressement" de l'onde
sinusoïdale. (Une tension sinusoïdale a une valeur moyenne nulle).
L'onde redressée devient pratiquement continue grâce au "filtrage".
La tension continue ainsi produite est débarrassée de son ondulation résiduelle par une " régulation"
par diode zener.

Pour bien comprendre il faut avoir repéré que le générateur de tension continue qu’on a construit est
entre les bornes B et M sur les figures 3 et 4. Qu’on teste ce générateur sur différents récepteurs
modélisés par les résistances de charge Rc. C’est-à-dire qu’on regarde si sa tension est bien
constante et continue pour ces différentes résistances de charge.

2 - MANIPULATION :

2 - 1 Le redressement :

Avant tout branchement du pont de diodes et de la résistance de 70 ohm, observer l’allure du signal
alternatif sinusoïdal à la sortie du transformateur (entre A et D) avec l’oscilloscope : voie CH1.
Imprimer l’oscillogramme avec le mesure de la période T, de la fréquence N, de la valeur crête à
crête Vcc, de la valeur moyenne V moy, de la valeur efficace Veff. Quel est le rapport entre la valeur
maximale Vmax = Vcc / 2 et la valeur efficace ? Comparer à 2. Ce rapport sera démontré dans le TP
8.

Figure 1

1 - 75
Réaliser le montage suivant :

Figure 2

- Relier les masses des appareils à la ligne de masse de la planche de câblage.

- Mesurer l'amplitude maximale de la tension périodique apparaissant entre les points : A et M (CH1)
puis entre B et M (CH2).
- Imprimer les deux oscillogrammes sur le même graphique (mesures des périodes et des valeurs
crête à crête)

Pourquoi les périodes sont-elles différentes? Expliquer l'allure des signaux obtenus.
Justifier l'expression "tension redressée" que l'on utilise pour qualifier la tension périodique V BM.

- Décrire sur un schéma le trajet suivi par le courant dans le pont de diodes et la résistance de
charge. On considérera les deux cas : VAD > 0 et VAD < 0;
- Montrer que le courant traverse toujours la résistance dans le même sens.
- Pourquoi la tension VAM n’a-t-elle pas sa valeur minimale rigoureusement à zéro ?

2 - 2 Le filtrage :

- Placer en parallèle sur la résistance de charge (70environ) un condensateur


1000 F/25V. (attention à la polarité).

- Observer sur l'écran la tension VBM. Remarquer qu'elle est presque "continue".

- Mesurer sa valeur moyenne; réglage de l'oscilloscope : en mode continu.


- Faire aussi la mesure avec le multimètre en mode continu.

- Observer l'ondulation résiduelle. Réglage de l'oscilloscope en mode alternatif, on supprime la valeur


moyenne); sensibilité de l'ordre de 0,1 Volt / cm.

1 - 76
- Mesurer la période de l'ondulation; la comparer à la période de la tension que l'on obtient sans
condensateur.

Essayer d'interpréter la forme de cette ondulation périodique à l’aide de schémas = charge et


décharge du condensateur).

Taux d'ondulation :

Vcc
Le taux d'ondulation est défini par le rapport :  = Vmoy

V cc : variation crête à crête de l'ondulation


Vmoy : valeur moyenne de la tension VBM

- Donner la valeur du taux d'ondulation :

 En utilisant l’oscilloscope sur la fonction « mesure » Vcc correspond à la valeur crête à


crête C-C et Vmoy à la valeur moyenne.
 En utilisant le multimètre (en AC on mesure V eff et on calcule Vcc = 2 √2 Veff, pour cela, on
assimile grossièrement l’ondulation à une sinusoïde et en DC on mesure Vmoy )
 Comparer ces deux valeurs.

2 - 3 Régulation de la tension :

Pour diminuer le taux d'ondulation, on utilise divers procédés de régulation. On n'étudiera ici que la
régulation par diode Zener.

2 – 3 - 1 Régulation par diode Zener:

Réaliser le montage suivant : (les connexions aux appareils ne sont plus représentées).

Figure 3

1 - 77
Mesurer les tensions moyennes VCM et VBM et la variation crête à crête de l'ondulation en C et en B .
Comparer les taux d'ondulation au point C et au point B.

Mettre en parallèle sur la diode à effet Zener différentes résistances de charge Rc (de
20 à 320 : 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90, 100, 120, 140, 160, 320)

Figure 4

Mesurer à l’oscilloscope pour chaque valeur de Rc les tensions moyennes V CM, VBM et l'ondulation
crête à crête au point B.

Calculer, pour chaque valeur de Rc :

a) le courant Iz qui traverse la diode (le courant Iz est donné par l'équation de Kirchhoff :

b) le taux d'ondulation au point B.

Les résultats des mesures et des calculs seront portés sur un tableau en fonction de Rc (mesurer Rc
au multimètre au préalable sans connexions).
On rappelle que les valeurs de Rc sont d’environ exactement 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90, 100, 120,
140, 160, 320) :

Rc (valeur exacte) VmoyCM VmoyBM Veff BM Vcc I2 

- Tracer la courbe du taux d'ondulation en fonction de Rc. Commentaires.


On prendra pour cette courbe des valeurs de Rc comprises entre 20 et 90 

2 – 3 - 2 Explication de l'effet régulateur :

Porter dans un plan I = f (U) les points P de coordonnées : U et I.

On tracera cette courbe pour les valeurs de Rc suivantes : 60, 80, 100, 120, 140, 160, 320 

1 - 78
I = - Iz

U = - VBM

Les points P (chacun relatif à une valeur de Rc), se distribuent sur la caractéristique statique de la
diode Zener.

Chacun d'eux est un point de fonctionnement qui se déplace sur la caractéristique statique autour
d'une position moyenne sous l'effet de la fluctuation du courant Iz provoquée elle-même par
l'ondulation de la tension VCM.

Il en résulte une ondulation de la tension V BM. Où doit se trouver le point de fonctionnement de la


diode pour que la variation de VBM soit la plus faible possible?

A partir de quelle valeur expérimentale de Rc, la diode Zener ne joue-t-elle plus son rôle de
régulateur de tension? Conclusion?

1 - 79
MESURE DE PUISSANCE ET SECURITE ELECTRIQUE
MATERIEL

1 - Un wattmètre HM8115-2 HAMEG.


2 - Un multimètre GDM 8246 (voltmètre).
3 - Un appareil électroménager type sèche-cheveux.
4 - Un chronomètre pour deux binômes.
5 - Un compteur électrique monophasé.
6 - Deux multimètres TRG 2200 (ampèremètres).
7 - Une maquette de sécurité.
8 - Un rhéostat de 1000 Ω.
9 - Un rail avec porte fusible + disjoncteurs (pour deux binômes).
10 - Un poster schématisant un disjoncteur magnétothermique (pour deux binômes).
11 - Une multiprise (pour deux binômes).
12 - Un oscilloscope pour test terre et masse.

ATTENTION lorsqu’on travaille sous 240V :

N’utiliser que des câbles de sécurité.

- Attention aux branchements électriques : un ampèremètre et un voltmètre ne se branchent


pas de la même façon.
- Lire la notice du wattmètre avant tout câblage (précision : voir notice).
- Faire les montages en l'absence de tensions; le faire vérifier par l'enseignant avant la
mise sous tension (en sa présence).
- Couper la tension avant toute modification.
- Ne brancher le compteur électrique QUE lorsque l'enseignant a vérifié le
montage.
- Toute grandeur mesurée ou calculée sera donnée avec son incertitude.

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème particulier à
un des enseignants.

1 - 80
Le but du TP est :
- de savoir mesurer la puissance d’un appareil électroménager avec un wattmètre et avec un
compteur électrique.
- de connaître le principe de fonctionnement des fusibles, des disjoncteurs magnétothermiques et des
disjoncteurs différentiels ; de savoir ce qu’ils protègent (le matériel, les personnes …) et dans quelles
conditions.
Lire le texte de TP avant le début de la séance et en particulier les annexes. Un test peut être fait en
début de séance concernant les parties théoriques.
Les parties B -3-2-a et B-3-2-b doivent être rédigées avant le début de la séance. Faire signer ces
parties par l’enseignant en arrivant.

A – MESURE DE PUISSANCE

A – 1 Définitions :

A l'instant t, la puissance consommée (en convention récepteur) est : p(t) = u(t). i(t). Cette puissance
est la puissance instantanée.
Si par exemple: u(t) = Um cost et i(t) = Im cos(t - 

la puissance instantanée est : p(t) = UI cos (2t -  + cos  avec U = Um / √2 et I = I m√2


grandeur efficaces.

La puissance électrique moyenne consommée par un dipôle s'exprime par :


T
1
P(t )= ∫ u (t )i(t )dt
T0
En régime sinusoïdal P = UI cos 
Cette puissance est également appelée puissance active.
Le produit UI s'appelle puissance apparente (Pa = UI)
cos est le facteur de puissance. est le déphasage entre le courant et la tension (voir TP10)

Dans le système SI : P s'exprime en watts (W) et Pa en volts. ampères (VA).

On définit également une puissance complexe dont la décomposition en parties réelle et imaginaire
s'écrit :
P = P + j Pr

P = UI cos = puissance active.


Pr = UI sin = puissance réactive.

Le Wattmètre électrodynamique ou électronique permet de mesurer la puissance moyenne (ou


puissance active) soit UI cos .

1 - 81
A - 2 Mesure de puissance à l’aide d’un compteur électrique:

Lire la notice du compteur électrique.

Faire vérifier chaque montage avant le branchement du compteur.

Les modifications des branchements des appareils de mesure se feront compteur débranché.

MONTAGE: schéma des bornes de sortie du compteur: A, B, C, D sont les quatre bornes du
compteur accessibles avec des fils de sécurité, les repérer

prise
électrique compteur
électrique

A B
Neutre (bleu)

Phase (rouge) C D

Brancher l'appareil électroménager (le sèche-cheveux) sur la prise du compteur. Noter son numéro
ou sa référence ou sa marque sur le cahier.
Faire fonctionner le sèche-cheveux et repérer ses crans (puissance 1, 2). Evidemment pour que
l’appareil fonctionne, il faut que les points C et D soient reliés sinon le courant ne circule pas ! !
Déclencher le chronomètre lorsque le début du secteur noir du disque coïncide avec le repère
figurant sur la face avant du compteur.
Mesurer le temps mis par le disque pour faire 3 tours (faire une mesure puissance 1 puis puissance
2).
Quelle est la relation entre la puissance P et le travail W.
Donner la définition du wattheure et son équivalent en joule.
Sachant qu'un tour du compteur correspond à un travail de 2 wattheure, en déduire les deux
puissances moyennes. Calculer l’incertitude sur la puissance. Comparer ces puissances à celle
marquée sur le sèche-cheveux.

A - 3 Mesure de la puissance moyenne avec un wattmètre:

Débrancher le compteur électrique.

Lire la notice du wattmètre.

Brancher le sèche-cheveux sur le compteur électrique.


Bien repérer les bornes A, B, C, D sur le compteur électrique

1 - 82
COMPTEUR prise
électrique

A B
Neutre (fil bleu)

Mesure de U entre A et (B ou D)

Phase (fil rouge) C D

Mesure de I entre C et D

Le wattmètre effectue une mesure de la tension et de l’intensité avec un convertisseur de valeur


efficace. La puissance instantanée est déterminée avec un multiplicateur analogique. La tension et
l’intensité sont mesurées et multipliées à l’instant (t). La puissance active est obtenue par intégration
de la puissance instantanée sur une période T. Toutes les autres valeurs sont calculées.

Branchement du wattmètre :

On effectue donc les branchements suivants :

Vers A Vers A

Vers C Vers D ou B

1 - 83
Et le wattmètre mesure avec les branchements ci-dessus les valeurs de U et de I entre les bornes
suivantes :

Mesure de U

Mesure de I

Remarque: - la source est entre A et C (bornes input)


- la charge est entre A et D (ou entre A et B car B = D) (bornes output)
- rien n'est branché à la borne B
- la mesure de I se fait entre C et D, la mesure de U se fait entre D et A

charge

Neutre (bleu) A B

COMPTEUR source

Phase (rouge) C D

Faire vérifier le montage par un enseignant.

Brancher le compteur.
Lire l'indication du wattmètre (puissance 1 puis puissance 2) fonction WATT pour mesurer la
puissance active Ueff Ieff cos . Précision sachant qu’on travaille à 50Hz. Les comparer aux
puissances calculées au 2 - 1. Conclusion.

1 - 84
A - 4 Détermination du cos d’un appareil électroménager:

Garder le montage précédent.


Relever la valeur de la tension efficace et de l’intensité efficace puissance 1. Précision pour chaque
valeur.

Déduire des mesures la valeur du cos  du sèche-cheveux. Précision. Le sèche-cheveux est-il réactif
ou résistif ? Pourquoi ? Comparer à la valeur du facteur de puissance affiché par le wattmètre
fonction PF – Immédiatement après faire les mesures du B-3-2

B – SECURITE ELECTRIQUE : GENERALITES

B - 1 – Distribution de l’électricité :

B- 1 - 1 Production:

L'électricité est produite industriellement dans trois types de centrales:


- Les centrales hydrauliques: une chute d'eau provoque la rotation d'une turbine qui à son
tour, entraîne un alternateur. Celui-ci transforme le travail mécanique en travail électrique.
- Les centrales thermiques: on brûle du charbon ou du pétrole dans une chaudière, on
obtient de la vapeur sous forte pression, laquelle entraîne des turbines à grande vitesse (1500 ou
3000 tr / min) qui actionnent un alternateur.
- Les centrales nucléaires: ce sont des centrales thermiques dans lesquelles l'énergie n'est
pas issue d'une réaction chimique (affectant le nuage électronique de l'atome) mais d'une réaction
nucléaire (affectant le noyau des atomes).

B - 1 - 2 Transport de l'électricité:

Les lieux de production de l'électricité sont souvent éloignés des lieux de consommation. Pour
faciliter les échanges d'énergie, toutes les centrales sont interconnectées (pour tirer parti à chaque
instant de tous les moyens de production disponibles).
Les postes d'interconnexion ont deux fonctions:
- l'interconnexion
- La transformation: on transporte l'énergie électrique sous haute tension pour réduire les
pertes en ligne (la tension des lignes de transport est de 60 KV à 400KV) puis la tension est
abaissée. Ce sont les transformateurs qui permettent d'élever ou d'abaisser la tension des lignes.

Le réseau de distribution délivre au consommateur soit un système triphasé de tensions (trois tension
sinusoïdales de même fréquence, déphasées les unes par rapport aux autres de 120°) soit un
système monophasé. Ces tensions sont disponibles au secondaire du transformateur triphasé du
poste basse tension.

1 - 85
Le couplage du secondaire de ce transformateur est en étoile de telle sorte que l'on dispose des
bornes suivantes:


primaire
non secondaire
schématisé

 
 

On a l'habitude de représenter ce système de la façon suivante:

1
u12 u31
2
u23
3

V1 V2 V3

V1, V2, V3 sont les tensions simples entre chaque phase et le neutre (valeur efficace
230 V si le système est équilibré ).

V3
2π / 3

V1

V2

u12, u23, u31 sont les tensions composées ou tensions entre phases ( valeur efficace 400V ).
V3
u31 u12

V1 u23 = V2 - V3

u23
V2

1 - 86
L'intérêt de la distribution en triphasé est double:
- les pertes en ligne sont plus faibles (si le système est équilibré le fil neutre transporte un
courant à peut près nul)
- on peut créer des champs magnétiques tournants pour alimenter les moteurs synchrones et
asynchrones.

Une prise secteur ordinaire monophasée est formée en général d'une des phases et du neutre (plus
le conducteur relié à la terre) la tension entre phase-neutre est de 230V.

Neutre Phase

Terre

UPN = 230 V
UPT # 230 V
UTN # 0 V

B - 2 – Distinction entre terre, neutre et masse:

B - 2 - 1 Définitions:

Le châssis métallique d'un appareil électrique constitue une masse


Exemple : oscilloscope, boites de capacité, de résistances

symbole:

En général, cette masse est reliée à la Terre du secteur, à condition, bien entendu, que le câble
d'alimentation le permette (trois fils)
symbole:

Le conducteur de terre est toujours de couleur vert / jaune.

La liaison Masse - Terre est obligatoire pour les appareils à coffret métallique (lave linge, lave
vaisselle ...) ou les appareils dont les conducteurs des bornes de sortie peuvent être touchés (fiche
BNC d'un générateur BF ...)
Les structures métalliques des bâtiments ainsi que les éléments métalliques des salles d'eau,
piscines… doivent également être reliées à la terre.

Remarque: en électronique, le terme de masse est souvent utilisé pour désigner une simple
référence de potentiel (par exemple la masse d'une alimentation d'amplificateur opérationnel).

1 - 87
Remarque: comment réaliser une prise de terre?
Au moment de la construction d'une habitation, il faut enfouir à fond de fouille un câble en cuivre nu,
raccordé à une borne de terre. Après la construction, la prise de terre peut être réalisée à l'aide d'un
piquet métallique ou d'un câble enterré dans une tranchée, toujours raccordé à la borne de terre
(section de 6 à 25 mm2).
Attention: il est interdit d'utiliser comme prise de terre les canalisations d'eau, de gaz, de chauffage
central mais il est important de mettre ces canalisations à la terre.

BOUCLE À FOND DE FOUILLES:

Barrette de mesures

Boucle en câble de cuivre de 25 mm2

CONDUCTEUR EN TRANCHEE:

Borne de mesure

Câble de cuivre nu de prise de terre 25 mm 2

PIQUET DE PRISE DE TERRE:


vers barrette de mesure

Protection contre la corrosion

B - 2 - 2 Le régime TT:

Les réseaux de distribution publics ont le neutre relié à la terre. Cette mise à la terre du neutre est
réalisée au niveau du transformateur de distribution et relayée tous les 200 mètres environ.

1 - 88
P
N

P
transfo HT / BT
N
T

200 m
T

Lorsque le neutre du transformateur est relié à la terre et que la masse métallique des appareils l'est
aussi on dit que le régime de neutre est un régime T T.
Première lettre T: le neutre du transformateur est relié à la terre
Deuxième lettre T: la masse métallique des appareils est reliée à la terre

P
N

transfo HT / BT

T appareil
électrique
200 m T

Ce régime est imposé par EDF si l'usager n'est pas propriétaire du transformateur. Dans le cas
contraire (usines, hôpitaux, lycées ...) l'usager peut choisir entre plusieurs schémas de liaison. Son
choix est en général dicté par des conditions d'exploitation et les impératifs de sécurité.

B - 2 - 3 Manipulation:

Vérifier que le châssis métallique de l’oscilloscope à votre disposition est bien relié à la terre.
On veut utiliser le rhéostat de 1000 Ω dans un montage électrique. Quelles précautions
expérimentales doit-on prendre pour respecter les conventions du régime T T?

1 - 89
B - 3 - LA SECURITE ELECTRIQUE:

B- 3 - 1 Présentation: la sécurité c'est pouvoir utiliser une installation électrique sans


risques, ni pour les conducteurs et les appareils de commande, ni pour les personnes.

Protection des circuits: Protection des personnes:

si le courant dans les conducteurs et si le courant qui circule dans le corps


les appareils de commande dépasse humain dépasse quelques milliampères il
la valeur fixée, il y aura surintensité y aura risque d'électrocution

Surcharge: Court-circuit: Contact direct: Contact indirect:


trop d'appareils Deux points à des la personne rentre la personne est en
branchés sur le potentiels en contact avec un contact avec un élément
même circuit. Il y différents élément sous sous tension par le fait
aura directement mis tension suite à une d'un défaut d'isolement
échauffement en contact. Le négligence ou au ( vieillissement ou
des conducteurs courant pourra non-respect des rupture des isolants).
et des appareils atteindre quelques consignes de Dans ce cas la
de commande, milliers d'ampères, sécurité. responsabilité de la
d'où risque d'où la destruction Dans ces cas personne n'est pas mise
d'incendie. très rapide des l'électrocution est la en jeu. L'électrocution
conducteurs et conséquence d'une est la conséquence d'un
risque maladresse ou défaut imprévisible et
d'incendie. d'une négligence. non de la maladresse de
la personne.

Les solutions: La solution: La solution:


Protection par cartouche fusible ou La norme NFC 15- Installer en tête de
disjoncteur magnéto-thermique. 100 impose des circuit un
précautions dispositif
d'installation différentiel à une
complétées dans prise de terre de
certains cas ( prises résistance
de courant salle compatible avec la
d'eau...) par un sensibilité du
dispositif différentiel.
différentiel haute
sensibilité.
Dans tous les cas l'association de ces appareils de protection n'assurera la sécurité des personnes et
des lignes que s'ils sont convenablement choisis et installés. La norme NFC 15.100 a été créée
pour faciliter ce choix.

1 - 90
B- 3 - 2 Protection contre les surintensités:

Faire vérifier le montage avant de brancher le compteur.


Brancher la multiprise sur le compteur.
Brancher les deux sèche-cheveux sur la multiprise.
Brancher le wattmètre comme au A-3
Compléter le tableau suivant :

Sèche-cheveux 1 Sèche-cheveux 2 U(V) I(A) P(W)


Puissance 1 ---
--- Puissance 1
Puissance 1 Puissance 1
Puissance 2 ---
--- Puissance 2
Puissance 2 Puissance 2

Les sèche-cheveux sont-ils en série ou en parallèle ? Pourquoi ? Avantage ?


Que se passe-t-il si on branche trop d'appareils électriques sur la même prise?
Pour protéger les circuits contre les surintensités, on dispose de fusibles et de disjoncteurs magnéto-
thermiques. Où doit-on les brancher ? Faire un schéma avec la phase, le neutre, les sèche-cheveux
et l’emplacement du disjoncteur.
Attention, ne pas oublier le B-2-3…

a ) Les fusibles: cf porte fusibles sur le rail.

Le principe repose sur la création d'un point faible sur un circuit. Un fil conducteur de faible diamètre
va fondre dès que l'intensité dans le circuit dépasse de 10 à 20% la valeur prévue. Il fond d'autant
plus vite que le court-circuit est important.

Attention: à chaque calibre correspond des dimensions, ainsi on ne peut pas remplacer une
cartouche fusible par une autre de calibre plus élevé.

- Intensité nominale: l'intensité nominale peut traverser indéfiniment un fusible sans provoquer ni
fusion, ni échauffement excessif.
- La tension nominale: c'est la tension maximale sous laquelle ce fusible peut être utilisé.
- La zone de fonctionnement: les zones de fonctionnement, délimitées par les normes, permettent de
déterminer la durée de fonctionnement du fusible en fonction du courant le traversant. Il est important
de connaître ces caractéristiques de fonctionnement pour calculer la sélectivité des différentes
protections installées en série.

Exemple: courbe de fusion d'une cartouche fusible ( cf annexe 1 )


Quelle est la valeur du courant nominal?
Au bout de combien de temps observera-t-on la fusion de la cartouche si le courant prend comme
valeur: 50, 100, 200 A?

1 - 91
b ) Les disjoncteurs magnéto-thermiques:

Par rapport aux fusibles, les disjoncteurs permettent la détection et la coupure en cas de défaut et la
remise en service simple par réenclenchement.

Deux types de défauts font réagir un disjoncteur:

- En cas de surcharge ou d'échauffement, une bilame s'infléchit et provoque l'ouverture du


disjoncteur (cf poster). Le temps de réaction du disjoncteur est inversement proportionnel au courant
qui le traverse : W = R I2 t
En cas de faible surcharge, la bilame s'échauffe lentement, d'où un temps de réaction long. En cas
de forte surcharge, la bilame s'échauffe rapidement, d'où une réaction assez rapide. On dit que le
déclenchement est thermique.

- En cas de court-circuit, un dispositif électromagnétique (cf poster) ouvre le disjoncteur en un


temps très court qui doit être inférieur à 10 ms. On dit que le déclenchement est magnétique.

La courbe de fonctionnement du disjoncteur est située dans une zone définie par la norme.
Indications portées par le disjoncteur:

Type (2) Intensité nominale (1)

U ( 10 A ) + N

3000

230 V

tension nominale (3) pouvoir de coupure (4)

(1): Intensité nominale : c'est la valeur de courant qui correspond sensiblement à


0,9 fois la valeur de non-déclenchement (Taille T). Soit In = 0,9 T
exemple: disjoncteur 20 A - Taille 22

Qu’est-ce que l'intensité de déclenchement magnétique?


c'est l'intensité minimum qui provoque le déclenchement du disjoncteur par le dispositif
électromagnétique. Le temps de déclenchement est alors inférieur ou égal à 10 ms.

(2): Type : Les normes françaises définissent différentes plages de déclenchement magnétique. A
chacune de ces plages est associée une appellation, par exemple:

Type U: le courant de déclenchement magnétique est compris : entre 3,85 *Taille et 8,8 * Taille
Type D: le courant de déclenchement magnétique est compris : entre 10 *Taille et 25 *Taille

1 - 92
Quel type de disjoncteur faut-il utiliser ?

Type U ou type C: c'est le type universel qui correspond aux installations normales. Il couvre
une très grande majorité des besoins.

Type L ou type B: son magnétique très court permet d'éliminer les court-circuits de très faible
valeur.

Remarque: il n'est pas possible d'utiliser un disjoncteur de type L ou B sur des lignes
alimentant des moteurs ou des transformateurs, sans risque de déclenchement intempestif.

Type D: il est à utiliser pour la protection des circuits où il y a de très fortes pointes de courant
à la mise sous tension. Exemple: les transformateurs qui ont des pointes de courant pouvant
aller jusqu'à 25 In...

(3): Tension nominale: c'est la tension maximale sous laquelle le disjoncteur peut être utilisé. Cette
tension (220 V / 380 V) est en cours de remplacement au niveau de l'Europe par 230 V / 400 V.

(4): Pouvoir de coupure: c'est la plus grande intensité de court-circuit que peut interrompre le
disjoncteur dans les conditions de tension, de cos et de court-circuit déterminées par les normes. Il
doit être capable, après ces coupures de fonctionner normalement et de répondre encore aux
exigences des normes.

On considère les courbes de fonctionnement de deux disjoncteurs (cf Annexe 2) pour chaque
disjoncteur:
- Indiquer la valeur du courant nominal (In = 0,9 T).
- Indiquer les plages de courant pour lesquelles le déclenchement est de type thermique ou
magnétique. Le déclenchement est-il thermique ou magnétique pour 100, 200, 300, 900 A
- Indiquer s'il s'agit d'un disjoncteur de type U ou de type D.

B - 3 - 3 Protection des personnes:

B - 3 - 3 - 1 Les effets de l'électricité sur le corps humain:

Lire l'Annexe 3
Vous disposez d'une maquette pédagogique qui va permettre de simuler un certain nombre
d'accidents liés à l'électricité.
Les manipulations suivantes seront réalisées en reliant entre elles les bornes E7 (elle représente le
neutre au niveau du transformateur de distribution) et E9 (elle représente la prise de terre au niveau
du transformateur de distribution, EDF s’autorise 1  au maximum).

Présentation des bornes de la maquette :

Vous trouverez en Annexe 4 une description ainsi qu'un schéma de la maquette.

Si on utilise le disjoncteur différentiel alors E1 = E3 = E6 = phase.


E2 = E4 = E5 = neutre
Et tout appareil électrique sera branché entre E 5 et E6

Si on ne passe pas par le disjoncteur différentiel, tout appareil électrique sera branché entre E 1 et E2.
1 - 93
E8 = le sol = les pieds de la personne.
E12 et E13 = les mains de la personne.
E15, E16 = bornes d’alimentation du moteur (E14 = E15 = Phase)
E17 = E18 = masse du moteur = carcasse métallique du moteur.

D1 = témoin d’électrocution de la personne.


D3 = témoin de fonctionnement du moteur.

Bornes de terre : E9 = terre de 1


E10 = terre de 1000 
E11 = terre de 40 

Les mesures de tensions faites sur la maquette sont à l'échelle 1 / 19 de la réalité. Il conviendra de
les multiplier par 19 pour analyser les phénomènes mis en jeu.
Les mesures de courant faites sur la maquette sont à l'échelle 1 / 1 de la réalité à plus ou moins 15
%.
- Répondre à la partie 1 du questionnaire ( il est distribué lors de la séance de TP )
- Le questionnaire doit être collé et complété dans le cahier.

B - 3 - 3 - 2 Le disjoncteur différentiel et l'interrupteur différentiel:

a) Principe de fonctionnement:

- Lire les Annexes 5 et 6


- Expliquer brièvement le principe de fonctionnement du disjoncteur différentiel.
- Répondre à la partie 2 du questionnaire.

b) Importance de la valeur de la résistance de terre pour la protection des personnes:


- Répondre à la partie 3 du questionnaire. Pour bien protéger les personnes, que dire de la sensibilité
du différentiel et de la valeur de la résistance de terre ?
- Faire une conclusion Générale.

1 - 94
ANNEXE 1

1 - 95
ANNEXE 2

ANNEXES 3, 4, 5, 6 Voir sur CHAMILO


1 - 96
MESURE DE TENSIONS PERIODIQUES:
étude comparée de différents voltmètres.

MATERIEL :

1 - Oscilloscope numérique GDS820.


2 - Un multimètre METRIX MX 573.
3 - Un voltmètre METRIX MX 025 A pour deux binômes.
4 - Un multimètre METRIX MX554 ou MX 5060.
5 - Une résistance de 10 kΩ et une diode sur support jeulin.
6 - Un générateur de fonction 8015G ou 8016G
7 - Une imprimante pour deux binômes + 1 switch.

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème particulier à
un des enseignants.

1 - 97
La partie 1 doit être rédigée entièrement avant la séance de TP dans le cahier. La faire signer à
l’enseignant au début de la séance.

Les objectifs de ce TP sont :


- d’obtenir un signal périodique et de savoir parfaitement l’observer avec un oscilloscope numérique.
- De comparer la précision de différents voltmètres.
- De savoir calculer la valeur moyenne, valeur efficace, valeur efficace vraie d’un signal périodique
simple : tension alternative sinusoïdale, tension double alternance, tension simple alternance, tension
triangle positive. De mesurer ces valeurs avec des multimètres ou oscilloscopes lorsque les fonctions
dont ils disposent le permettent
- D’être capable de savoir ce que mesure par un multimètre sur les différentes fonctions V AC, VDC,
VAC+DC pour une tension périodique.
- Facultatif : d’observer le transformée de Fourier d’un signal positif carré, de vérifier la fréquence et
l’amplitude des harmoniques.

1 - DEFINITIONS: VALEUR MOYENNE, VALEUR EFFICACE:

Une tension variable est périodique si cette tension reprend la même valeur à des intervalles de
temps égaux. L’intervalle de temps constant est la période T.
On considère une tension périodique variable V(t). Il existe plusieurs grandeurs qui permettent de
décrire cette tension:

- La valeur maximale de la tension: Vmax

- La valeur minimale de la tension : Vmin


- La valeur crête à crête : Vcc = Vmax - Vmin

1
N=
- La période T (en s) ou la fréquence N (en Hz) de la tension avec : T

Vmax

Vcc 1

0 1 x
t

Vmin

1 - 98
T
1
T
∫ V (t )dt
- la valeur moyenne de la tension : < V > = Vmoy = 0
- la valeur quadratique moyenne de la tension :
T
1
2 T
∫ V (t )dt
< V > = 0
- la valeur efficace de la tension : V eff = (< V2 >)1/2
V eff
- le facteur de forme de la tension : F = V moy
Nous allons à présent calculer la valeur moyenne, la valeur efficace et le facteur de forme de
différentes tensions périodiques:

1 - 1 Tension alternative sinusoïdale sans composante continue :

Le générateur peut délivrer une tension périodique sinusoïdale d’équation v(t) = V1 sin (ωt), sachant
que ω = 2π / T = 2π N

Voici l’allure d’une tension alternative sinusoïdale dans composante continue :


y

+ V1

0 1 x
t

-V1

Montrer que la valeur moyenne V moy de cette tension alternative sinusoïdale est nulle et que la valeur
efficace Veff vaut V1 / √2
Remarque : pour le calcul de Veff, on se servira de l’égalité suivante :

1−cos 2 ωt
sin2 (ωt) = 2

[ ]
T T
1 1 −V 1 V1
Aide : V moy = ∫ V 1 sin ( wt ) dt=¿ cos wt ¿− [ cos wT−cos 0 ] =0 V ¿
T 0 T w 0 WT

( ) [ ]
T T ❑ 2 2
1 1 2 1−cos ( 2 wt ) V1 sin 2 wt T V1
= ∫ ( V 1 sin ( wt ) ) dt = ∫ V 1
2 2
V eff dt = t− 0❑=
T 0 T 0 2 2T 2w 2

1 - 99
V1
Soit V eff =
√2

1 - 2 Tension sinusoïdale avec


composante continue:

V0 + V 1

V0

V0 - V 1

Le générateur peut délivrer une tension périodique sinusoïdale de valeur moyenne non nulle (tension
décalée par rapport à 0 d’une valeur V0 ajustable) et d’équation v(t) = V0 + V1 sin (ωt)
Montrer que la valeur moyenne Vmoy de cette tension alternative sinusoïdale est égale à :

( )
2 1/2
2 V1
V 0+
V moy = V0 et que la valeur efficace Veff vaut 2
Remarque : si V0 = 0, on retrouve Veff = V1 / √2

1 - 3 Tension simple alternance:

L'allure d'une tension périodique simple alternance est la suivante :

V(t)

t
T/2 T

La fonction correspondant à ce signal est :


v(t) = V1 sin (ωt) pour t compris entre [ 0 ; T/2]
v(t) = 0 pour t compris entre [ T/2 ; T]
On peut obtenir ce type de signal aux bornes de la résistance en effectuant le montage suivant :

GENE
1 - 100
10 kΩ

Masses ( oscillo + géné )

Expliquer pourquoi on obtient une tension simple alternance aux bornes de la résistance sachant que
le générateur délivre une tension alternative sinusoïdale.
Exprimer la valeur moyenne Vmoy et la valeur efficace Veff de cette tension en fonction de V1
Montrer que Vmoy = V1 / π et que Veff = V1 / 2

T V(t) dt = ∫ T/2 V(t) dt + T


Remarque : on rappelle que 0 ∫ 0 T/2 ∫ V(t) dt

1 - 4 Tension périodique double alternance:

L'allure d'une tension périodique double alternance est la suivante :

V(t)

t
T’
La période de ce signal est deux fois plus petite que celle du précédent :
T ’ = T/2 avec T = 2π / ω.
L’équation de ce signal est de la forme : v(t) = V1 sin ωt pour t compris entre 0 et T ‘

On peut obtenir ce type de tension aux bornes de la résistance en effectuant le montage suivant:

Le générateur 50Hz (muni d’un transformateur) délivre une tension alternative sinusoïdale.
Montrer que le courant traverse la résistance dans le même sens quelque soit le signe de la tension
délivrée par le générateur.
Exprimer la valeur moyenne Vmoy et la valeur efficace Veff en fonction de V1
On montera que Vmoy = 2 V1 / π et que Veff = V1 / √2

1 T’ V(t)dt
On posera pour le calcul de Vmoy : Vmoy = 0∫

1 - 101
T’
Avec T ’ = T/2 avec T = 2π / ω

1 - 102
1 – 5 Tension triangle positive:

L'allure d'une tension triangle positive est la suivante :

V(t)
V1

t
T/2 T

L’équation de ce signal est la suivante :

- pour t compris de 0 à T/2 : v(t) = a t = 2 V1 t / T ;


- pour t compris entre T/2 et T on n’a pas besoin de l’équation de la fonction pour calculer Vmoy et Veff
T V(t)dt représente l’aire sous la courbe entre t
car on peut utiliser la symétrie du signal. En effet 0 ∫
= 0 et t = T, cette surface est deux fois plus grande que celle comprise sous la courbe entre 0 et T/2 :
T T/2 V(t)dt
0 ∫ V(t)dt = 2 0 ∫

On peut obtenir cette tension triangulaire directement avec le générateur de fonction 4415.
Exprimer la valeur moyenne Vmoy et la valeur efficace Veff en fonction de V1
On montrera que Vmoy = V1 / 2 et que Veff = V1 / √3

1 – 6 Récapitulatif : faire un tableau récapitulatif où apparaissent:

- l'allure de la tension,
- la valeur moyenne de la tension,
- la valeur efficace de la tension,
- le facteur de forme de la tension: F (quand V moy n’est pas nulle)

2 - PRECISION DES APPAREILS:

2 - 1 Composante alternative:

Réaliser le montage suivant :


MX 554 ou MX 5060
MX 025 A

MX 573

Géné Oscilloscope voie CH1 couplage DC


4415
10 kΩ

Masses ( oscillo + géné )


1 - 103
Sélectionner la tension alternative sinusoïdale du générateur en veillant à avoir une composante
continue nulle : décalage = 0.
Fixer la fréquence à 50 Hz avec le générateur en utilisant le fréquencemètre de l’oscilloscope.
En activant la fonction « measure » de l’oscilloscope pour la voie 1, faire apparaître V max, Vmin, Vcc,
Vmoy, Vrms.
Régler l'amplitude du signal avec le générateur : indication de l’oscilloscope sur fonction « mesure »
pour avoir Vmax = 2V et Vmin = - 2V.
Mesurer la valeur maximale obtenue sur l'écran de l'oscilloscope. Précision?

Mesurer la valeur obtenue avec le MX 554 ou le MX 5060 en position AC. Précision du MX 554 ou du
MX 5060 ?
Mesurer la valeur obtenue sur le voltmètre magnétoélectrique MX 025A en position AC. Précision?
Même question avec le MX 573 position VAC. Précision?
Les valeurs mesurées sont-elles cohérentes entre elles ?
On rappelle que UR = D = Résolution = calibre / nombre de points

Le MX 5060 fait une correction en fréquence dont le point milieu est 1kHz (pas de correction pour
1kHz) : l’expression de la tolérance est : 0,5% L + 0,18% [F(kHz) – 1kHz ] L + 25D signifie que si on
fait une mesure de 5V sur le calibre 6V à 100Hz la tolérance sera de :
0,5% L + 0,18% [0,1 – 1 ] L + 25D = 0,5% L – 0,162 % L + 25D
= 0,338 % L + 25D
= 0,338% * 5 + 25 * 0,0001
= 0,020 V
0,02
L’incertitude type sera de V et l’incertitude élargie pour un taux de confiance de 95% sera de 2 *
√3
0,02
V
√3
Mesurer, en activant la touche Filtre BP MLI 300 Hz, la même tension pour une fréquence de
500Hz. Conclusion en regardant la courbe du filtre p 37 de la notice.
Penser à désactiver cette touche pour la suite.

2 - 2 Composante continue:

Le montage est le même que précédemment :


Sélectionner la tension alternative sinusoïdale du générateur pour une fréquence de 50 Hz.
Appliquer une composante continue avec le générateur (décalage+/-) de 2V.
On fera en sorte que la fonction « measure » relative à la voie 1 indique Vmoy = 2V.
Garder la même valeur crête à crête du signal que précédemment. (V max = 4V et Vmin = 0V)
Mesurer Vmoy avec le MX 554 ou le MX 5060 ( mode DC ). Précision?
Mesurer Vmoy avec le MX 573 ( mode DC ). Précision?
Mesurer Vmoy avec le MX 025 A ( mode ). Précision?

2 - 3 Comparaison:

Comparer la précision de ces appareils :multimètres + oscilloscopes. Citer leurs avantages et leurs


inconvénients.

1 - 104
3 – LIMITE D’UTILISATION DE CHAQUE VOLTMÈTRE :

3 - 1 Mesure des valeurs moyennes et efficaces de différents signaux périodiques :

- Tension sinusoïdale avec composante continue :

Le montage et le signal sont les mêmes que qu’au 2-2


Ces réglages seront fait avec la fonction « measure » de l’oscilloscope car l’intérêt est de comparer
les valeurs délivrées pour le même signal. Imprimer l’oscillogramme.
Calculer les valeurs numériques de V moy, Veff théoriques correspondant à ce signal (cf calculs
préparatoires).

Compléter le tableau suivant :

APPAREIL MODE VALEUR MESURÉE CALIBRE EXPRESSION TOLERANCE INCERTITUDE ELARGIE


MX 554 AC + DC
ou AC
MX 5060 DC
Calculer √ DC 2+ AC 2
MX 573 VAC
VDC
Calculer √ DC 2+ AC 2
MX 025A AC
DC
DC * 1,1
AC//DC

- Tension triangle positive :

Le montage est le même que précédemment : fixer ensuite une tension triangle positive de valeur
crête à crête 10V (Vmax = 10V et Vmin = 0V) avec le générateur en ajustant les réglages avec la
fonction « measure » de l’oscilloscope. Imprimer l’oscillogramme.
Calculer les valeurs de Vmoy, Veff théoriques correspondant à ce signal (cf calculs préparatoires).
Compléter le même tableau que précédemment.

APPAREIL MODE VALEUR MESURÉE CALIBRE EXPRESSION TOLERANCE INCERTITUDE ELARGIE


MX 554 AC + DC
ou AC
MX 5060 DC
Calculer √ DC 2+ AC 2
MX 573 VAC
VDC
Calculer √ DC 2+ AC 2
MX 025A AC
DC
DC * 1,1
AC//DC

- Tension simple alternance :


1 - 105
Obtenir une tension simple alternance aux bornes de la résistance en effectuant le montage suivant :

MX 554 ou MX 5060

MX 573

MX 025A

géné Oscilloscope voie 1 en DC


4415
10 KΩ

Masses ( oscillo + géné )

Régler la valeur maximale de la tension à V max à 10 V aux bornes de la résistance à l’aide de la


fonction « measure » de l’oscilloscope. Vérifier que le valeur minimale avoisine 0V. Imprimer
l’oscillogramme.
Calculer les valeurs numériques de V moy, Veff théoriques correspondant à ce signal (cf calculs
préparatoires).

Compléter le même tableau que précédemment.

APPAREIL MODE VALEUR MESURÉE CALIBRE EXPRESSION TOLERANCE INCERTITUDE ELARGIE


MX 554 AC + DC
ou AC
MX 5060 DC
Calculer √ DC 2+ AC 2
MX 573 VAC
VDC
Calculer √ DC 2+ AC 2
MX 025A AC
DC
DC * 1,1
AC//DC

On peut remarquer avec ce montage que les valeurs obtenues sont toutes inférieures aux valeurs
théoriques. On l’interprètera ceci avec la tension seuil de la diode (qui déforme le signal réel par
rapport au signal théorique).
Pour en être convaincu, on peut diminuer la valeur de V max pour amplifier l’écart entre le signal
théorique et le signal réel.

3 – 2 Interprétation :

Dans chacun de ces trois montages, les valeurs moyennes mesurées par les différents appareils
sont-elles cohérentes entre elles aux incertitudes près ?
A l’aide de vos différentes mesures, en argumentant et en prenant des exemples, montrer que :
1 - 106
Le MX 554, ou le MX 5060 un multimètre TRMS (true root mean square) mesure :

- en AC + DC : la valeur efficace vraie (VEV). C’est à dire la valeur efficace correspondant
aux valeurs théoriques (celle qui tient compte de la valeur continue).
- En AC : la valeur efficace (VE) sans tenir compte de la composante continue. C’est comme
si la valeur moyenne du signal était annulée et que l’on mesurait seulement la valeur
efficace de la partie alternative.
- En DC : la valeur moyenne du signal.

Le MX 573, un multimètre RMS (root mean square) mesure :

- En AC : la valeur efficace (VE) sans tenir compte de la composante continue. La valeur
moyenne du signal est annulée et on mesure seulement la valeur efficace de la partie
alternative.
- En DC : la valeur moyenne du signal.

Avec cet appareil, pour obtenir la valeur efficace vraie (VEV), il faut la calculer avec la formule
suivante :
valeur efficace ital vraie =√ ( valeur eff .lue )2 +( valeur moyenne )2 . = √ V AC +V DC =V AC +DC
2 2 ❑

Cet appareil n’est donc pas TRMS comme le laisse entendre le constructeur sur la face avant de
l’appareil.

Le MX 025A, un multimètre magnétoélectrique :

- En DC : la valeur moyenne du signal.

- En AC : Cet appareil est conçu pour mesurer uniquement des valeurs efficaces de tension
alternative sinusoïdale sans composante continue. Pour les autres tensions il donne aussi
une valeur mais elle ne correspond pas à la valeur efficace.
Visualiser le schéma électrique du MX 025 A à l'arrière du boîtier, on peut lire:

"Ce voltmètre en alternatif est composé d'un pont redresseur fait de deux diodes et de deux
résistances. Le courant moyen redressé traversant le galvanomètre placé dans la diagonale du pont
est proportionnel à la tension mesurée, le cadran est gradué en valeur efficace."

Ceci signifie qu'en réalité en AC, on redresse la tension (toutes les valeurs négatives sont
transformées en valeurs positives), on mesure la valeur moyenne du signal ainsi obtenu et cette
valeur est multipliée par le facteur de forme F = 1,1. Ce facteur de forme de 1,1 est égal à celui d’une
tension double alternance (tension alternative sinusoïdale redressée). Le cadran est ensuite gradué
en valeur efficace et non en valeur continue.

Faire une conclusion générale en citant les avantages et les inconvénients de chaque appareil sous
forme d’une synthèse.

1 - 107
4 - TRANSFORMEE DE FOURIER : (si le temps le permet)

L’oscilloscope permet de visualiser le spectre de Fourier d’un signal périodique. Tout signal
périodique peut être décomposé en une somme de signaux alternatifs sinusoïdaux. Pour un signal
carré, cette décomposition est de la forme (voir cours et TD physique 2°A) :
V max 2 V max 2 V max 2 V max
F(t) = 2 + π sin ωt + 3 π sin 3ωt + 5 π sin 5ωt + ...
2 V max π 1 1
Soit F(t) = π ( 4 + sin ωt + 3 sin 3ωt + 5 sin 5ωt + …)

Géné Oscilloscope voie 1 en DC


4415
10 kΩ

Masses ( oscillo + géné )

Visualiser directement à l’oscilloscope une tension carrée positive de 50Hz et d’amplitude 13V
environ (amplitude maximale). Observer le spectre de Fourier (amplitude des harmoniques en dB en
fonction de la fréquence) en sélectionnant la touche MATHS (opération FFT, source CH1, fenêtre flat
top, unité / div 5dB). Imprimer le spectre de Fourier.
Vérifier que l’on obtient des harmoniques pour N, 3N, 5N, 7N, …(avec les curseurs, F 1 = source
maths, F2 = curseur horizontal ou vertical) Noter l’amplitude des harmoniques en dB (curseurs
I
I
verticaux). Sachant que l’amplitude en dB est de la forme I (dB) = 20 LOG 0
IN IN IN
=3 =5 =7
Vérifier que I 3 N  ; I 5 N  ; I 7 N
IN
Procédure : mesurer avec les curseurs : IN(dB) - I3N(dB) = K, montrer que IN(dB) - I3N(dB) = 20 log I 3 N Soit
K
IN 20
=10 K
I3N et comparer 3 à 10
20

On vérifiera qu’avec un signal sinusoïdal pur, on n’observe qu’un seul pic à la fréquence N (avec ω =
2N).

1 - 108
SPECTROMETRIE

MATERIEL : pour deux binômes

1 - Un prisme.
2 - Un réseau en échelette.
3 - Deux goniomètres.
4 - Quatre lampes spectrales (Hg et Na) avec leurs transformateurs d’alimentation.
5 - Deux lampes de bureau.
6 - Deux générateurs PE 1507 ou 1509.
7 - Deux miroirs.
8 - Deux lampes de poche.

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème
particulier à un des enseignants.

1 - 109
1 – OBJET DE LA MANIPULATION

Le but du TP est de déterminer la longueur d’onde du doublet du sodium avec un spectroscope à


prisme puis un spectroscope à réseau. Pour cela, on réalisera dans les deux cas un étalonnage avec
les raies du mercure. On comparera la dispersion de la lumière dans ces deux spectroscopes en
calculant le pouvoir dispersif, le pouvoir de résolution et la limite de résolution. Pour le calcul
préparatoire de ce TP on fera en plus de l’introduction, un très rapide exposé théorique sur les
phénomènes de réfraction par un prisme et de diffraction par un réseau.

Applications des prismes et des réseaux en analyse :


Colorimétrie : composition d’une couleur, comparaison de teintes (peintures, vernis, papeteries,
cosmétiques : rouge à lèvre, vernis à ongles…).
Spectroscopie d’absorption : absorption de radiations électromagnétiques par des entités
chimiques en solution (analyses médicales, analyse de l’eau : piscines, eau de consommation…).
Absorption atomique et émission de flamme : spectroscope constitué d’un monochromateur à
réseau qui permet de doser environ 70 métaux et non métaux à des concentrations inférieures au
mg/L.
Spectrométrie d’émission atomique : analyse d’un grand nombre d’éléments présents dans un
échantillon, y compris à l’état de trace (environnement, analyse pharmaceutique et médicale,
agroalimentaire, biologie…). On peut aussi citer leur utilité pour déterminer la composition d’une
étoile…la sonde Hubble en était équipée…

1 – 1 Dispersion de la lumière par le prisme : double réfraction

Le prisme dévie les rayons lumineux d'un angle dont la valeur dépend de la couleur de la radiation.
Cette propriété découle du fait que l'indice n de la substance dans laquelle est taillé le prisme varie
en fonction de la longueur d'onde, selon la loi :
a
n( λ )=n0 + 2
λ
n0 = constante sans dimension
a = constante ayant pour dimension une longueur au carré.

L'indice de la substance est plus fort pour la radiation violette que pour la radiation rouge.
On peut donc vérifier, à partir de la loi de la Réfraction : sin i=n( λ ).sin r
que la radiation violette sera plus déviée que la radiation rouge.
L'étalement du spectre d'une lumière blanche se fera donc selon le schéma ci-dessous :

angle de
déviation
lumière
blanche
rouge
jaune
violet

La figure représente la position du prisme lorsque la déviation de la radiation jaune est nominale. On
remarquera la symétrie des rayons incident et émergent pour la radiation jaune.
1 - 110
1 – 2 Dispersion de la lumière par un réseau plan par réflexion : Diffraction

Le réseau plan par réflexion est un ensemble de facettes réfléchissantes très étroites. On réalise un
réseau plan par réflexion en gravant un grand nombre de traits sur une plaque de métal. Les facettes
réfléchissantes sont les intervalles entre les sillons.

Le nombre de traits peut varier de 100 à 1000 traits par mm. Le pouvoir dispersif du réseau est
d'autant plus grand que le nombre de traits est plus élevé. A la différence du prisme qui ne produit
qu'un seul spectre, le réseau donne un grand nombre de spectres que l'on numérote.
L'étalement des couleurs est d'autant plus large que le numéro d'ordre du spectre est plus grand. Le
spectre d'ordre zéro est sans intérêt car les radiations sont confondues et redonnent la lumière du
faisceau incident. La position du spectre d'ordre zéro correspond à la direction de réflexion
géométrique du faisceau incident sur le plan du réseau. Par ailleurs, les spectres d'ordre élevé
peuvent se chevaucher.

Dans les réseaux par réflexion en échelette, les facettes font un angle avec le plan du réseau.
L'avantage de ce type de réseau, est que l'énergie lumineuse n'est plus concentrée principalement
sur le spectre d'ordre zéro comme dans les réseaux ordinaires, mais sur le spectre d'ordre 1, 2 ou 3
suivant la valeur de l'angle . On dit alors que le réseau est "blazé" dans la direction . (to blaze :
flamboyer). Le spectre favorisé donne des couleurs très lumineuses.

1 – 3 Le spectroscope :

Un spectroscope expérimental sera constitué par un goniomètre dont le plateau supportera le prisme
ou le réseau.

1 - 111
goniomètre pour réseau goniomètre pour prisme

Le goniomètre se compose :

1 - d'un collimateur fixe constitué d'une fente de largeur réglable placé au foyer d'une lentille
convergente. Le faisceau de lumière qui en sort lorsque la fente est éclairée par une source
lumineuse est composé de rayons parallèles.

fente

lentille

Réglage largeur de fente

Réglage tirage collimateur

2 - d'une lunette qui peut être mue rapidement à la main ou bien être immobilisée et recevoir
un mouvement lent au moyen d'une vis micrométrique (mouvement de rotation).
La lunette porte un réticule avec deux fils perpendiculaires. Elle est munie d'un oculaire
autocollimateur.
Emplacement du réticule

oculaire
Réglage du
tirage
Ampoule A de
l’autocollimateur

3 - d'une plate-forme mobile autour d'un axe vertical qui est aussi l'axe de rotation de la
lunette. L'horizontalité du plateau peut être réglée à l'aide de trois vis calantes.

1 - 112
Le mouvement du plateau peut être bloqué par un bouton placé sous lui. Une vis micrométrique
permet de petits déplacements.

Vis calante
Blocage plateau

Réglage hauteur
plateau
Réglage fin

4 - d'une alidade solidaire de la lunette portant un vernier et se déplaçant devant un cercle


gradué de 0 à 360° (étude du réseau)

Lecture en minutes

Lecture en degré

5 - d'un collimateur mobile muni d'un réticule micrométrique qui peut être éclairé par
l’ampoule A de la lunette (étude du prisme uniquement ).

ampoule

Réglage du lentille
tirage du
collimateur
mobile

1 - 113
2 – REGLAGE DU GONIOMETRE

2 – 1 Réglage de la lunette :

Ampoule autocollimateur

réticule

miroir
oculaire

Lame semi
Clapet réfléchissante Réglage tirage

Régler le tirage de l’oculaire de façon à voir le réticule net.


Eclairer le réticule à l’aide de l’ampoule A et du verre semi-réfléchissant incliné à 45° sur l’axe de la
lunette (clapet sur le côté).
Placer un miroir sur la face avant de la lunette , face réfléchissante vers l’observateur.
Régler le tirage de la lunette de façon à voir l’image du réticule la plus nette possible (le réticule est
alors dans le plan foyer de l’objectif de la lunette. On voit deux réticules.
Ce réglage étant effectué, ne plus toucher par la suite au tirage de la lunette, ni à celui de l'oculaire.

2 – 2 Réglage du collimateur :

Eclairer la fente avec la source Hg.


Ouvrir largement la fente et placer une feuille de papier entre la fente et la source Hg car la
luminosité est très forte.
Observer l’image de la fente avec la lunette réglée.
Régler le tirage du collimateur de façon à obtenir une image nette de la fente. Vérifier que l’image de
la fente est parallèle à la verticale du réticule.
La fente est alors dans le plan foyer objet du collimateur et les rayons lumineux sortant du collimateur
sont parallèles.

2 – 3 Réglage de l’horizontalité du plateau et de la lunette :

L'horizontalité est déjà réglée : ne pas toucher aux vis calantes de la plate-forme.

3 – SPECTROSCOPE A PRISME :

3 – 1 Radiations de la lampe Hg :

Les longueurs d'onde des radiations constituant la lumière de la lampe Hg sont les suivantes :

1 - 114
Couleur Intensité  en Å
violette forte 4046
bleu forte 4358
vert (turquoise) très faible 4916
vert forte 5460
doublet jaune forte 5770
5790

3 – 2 Réglage du spectroscope à prisme :

- Placer le prisme par rapport aux trois premiers cercles concentriques gravés sur le plateau comme
l'indique la figure ci-dessous :

Faire un schéma faisant apparaître le rayon incident, le rayon doublement réfracté, l'emplacement du
collimateur et de la lunette. Repérer l’angle de déviation.
Faire pivoter le plateau en observant le déplacement des raies sur une feuille de papier puis au
moyen de la lunette.
Bloquer le plateau au minimum de déviation pour la raie jaune du mercure.

Le goniomètre est équipé d'un second collimateur (collimateur mobile) muni d'un réticule
micrométrique qui est éclairé par une ampoule (utiliser l’ampoule A de la lunette).
Faire tomber le faisceau lumineux de ce collimateur sur la face de sortie du prisme, de façon à
recevoir l'image du micromètre dans la lunette (par réflexion sur la face de sortie du prisme).
Régler le tirage du second collimateur de façon à voir nettement cette image.

Faire coïncider la division 1 mm du micromètre avec la raie jaune du mercure en effectuant une
rotation du collimateur mobile. Remarque : la distance entre deux petites divisions du micromètre
correspond à 1/10 mm.

3 – 3 Mesures :

Noter la position x de chaque raie du spectre de la lampe Hg (on fera coïncider le doublet jaune du
mercure avec la graduation x = 1 mm de l'échelle micrométrique).
Faire un tableau dans lequel seront notés :  et x en mm pour chaque raie.
Tracer la courbe d'étalonnage :  (x) du spectroscope à partir de x = 0 mm car la position de la raie
du sodium sera comprise entre x = 0 mm et x = 1 mm
Attention cette courbe n’est pas une droite, elle a l’allure suivante :

1 - 115
λ en Å

x (mm)

3 – 4 Détermination d'une longueur d'onde inconnue :

Remplacer la lampe Hg par une lampe Na, les réglages précédents étant inchangés.
Noter la position de la raie jaune du sodium, son incertitude u(x), et en déduire sa longueur d'onde en
utilisant la courbe d'étalonnage.
Evaluer l'incertitude sur la longueur d’onde du sodium à partir de la précision sur x et de la courbe
d’étalonnage :
On pourra considérer que la courbe peut être assimilée à une droite entre le vert et le jaune. Donner
l’équation de cette droite de la forme  = a x + b.
Evaluer u(x) et calculer u() = a u(x) si on néglige les incertitudes sur a et b. On donnera ensuite
l’incertitude élargie pour un niveau de confiance de 95%.

3 – 5 Pouvoir dispersif :

En admettant que la courbe d'étalonnage puisse se confondre avec une droite juste au voisinage
des raies jaune et vert du mercure, déterminer à partir de cette droite le pouvoir dispersif du prisme.
On l'exprimera d'abord en mm/Å ( à partir de l’inverse de la pente de la droite ) et ensuite en radian/
Å : cf schéma ci-dessous. (Une petite division du micromètre égale : 1/10 mm et la distance focale de
la lunette : 160 mm).

Schéma de la lunette d'observation:

Lentille de la lunette

f = 160 mm

Plan focal de la lentille de la lunette

Le coefficient directeur de la droite autour du jaune/vert du mercure se nommant a son unité est le Å /
mm. Calculer ensuite la valeur de l’inverse de ce coefficient directeur : P1 = 1 / a. c’est le pouvoir
dispersif en mm/Å
Si deux raies sont espacées de 1 Å, leur distance sur l’échelle micrométrique sera donc de 1 / a mm

1 - 116
La lecture de la valeur de x se fait dans le plan focal de la lentille (à une distance f de la lentille).
Donc, si la distance focale de la lentille était plus grande la valeur de x le serait aussi.
La valeur de x dépend donc de la valeur de la distance focale de la lentille de la lunette ainsi que le
pouvoir dispersif calculé précédemment.
Or, le pouvoir dispersif du prisme est une donnée intrinsèque qui ne peut pas dépendre de la lunette
avec laquelle on observe le spectre. Il faut donc exprimer le pouvoir dispersif en rad/ Å car l’angle
d’observation, lui, ne dépend pas de la distance focale de la lentille de la lunette.

Si on lit une distance de y mm dans le plan focal de la lentille, ça correspond à un angle de tan  = y /
f #  car  est petit, il sera exprimé en rad

Le pouvoir dispersif du prisme sera donc : P = P1 / f avec P en rad/Å (remarque : le radian n’a pas
de dimension car c’est le rapport de deux longueurs)

3 – 6 Pouvoir de résolution et limite de résolution :

( Voir en annexe la définition physique de ces deux notions).

Pouvoir de résolution : grandeur sans dimension obtenue en faisant le produit du pouvoir dispersif
par le diamètre de la lunette (d = 20 mm).
Si on note :
P, pouvoir dispersif, d, diamètre de la lunette, le pouvoir de résolution est donné par la formule :
R = P.d.
- Calculer R. ( attention aux unités )

Limite de résolution : grandeur dont les dimensions sont celles d'une longueur d'onde (expression
en Å).
Au voisinage d'une raie de longueur d'onde , la limite de résolution est donnée par la formule:
λ
Δλ 0 =
R

- Calculer 0 au voisinage de la raie jaune de sodium et on incertitude si on néglige celle sur le
pouvoir de résolution R : u(0) = u() / R

Deux raies voisines dont l'écart en longueur d'onde est au moins égal à la limite de résolution sont
vues distinctement dans la lunette.
La raie jaune du sodium est en réalité un doublet dont les deux composantes ont un écart de 6 Å.
Pouvait-on avoir un espoir de les mettre en évidence avec un tel spectroscope ?
Pourquoi ne voit-il pas alors deux raies distinctement dans la lunette ?

Remarque : du fait de la taille des cellules visuelles de la rétine, l’œil est capable de distinguer deux
raies distinctes si leur écart angulaire est supérieur à 10 -4 rad

1 - 117
4 – SPECTROSCOPE A RESEAU

4 - 1 Position du réseau sur le plateau.

L'axe vertical du plateau doit être dans le plan du réseau (et pas dans le plan du support du réseau).
Pratiquement, faire coïncider approximativement la projection verticale du plan du réseau avec une
ligne passant par le centre du plateau.

ligne gravée
collimateur source
Hg
i 0°
180°

90° N

4 - 2 Observation des spectres :

Faire tomber la lumière du collimateur sur le réseau sous un angle d'incidence important. Par
exemple Pblanche = 120 ° environ exactement.
Bloquer le plateau et orienter ensuite la lunette dans la direction de réflexion géométrique. On
apercevra la raie blanche (spectre K=0) image de la fente source éclairée par la lampe Hg.
Observer particulièrement les spectres qui se développent à droite de la raie blanche.

4 - 3 Détermination du nombre de traits par unité de longueur n du réseau :

La détermination du nombre de traits du réseau par unité de longueur n repose sur la formule du
réseau par réflexion :

sin i - sin iK = (n).K

1 - 118
- K est le numéro du spectre à partir de la réflexion géométrique K = 0 (raie blanche =
superposition de toutes les longueurs d’onde pour l’ordre 0 car pour K = 0 on a i = i k quelque
soit ), le premier spectre correspond à K = 1, le second K = 2…
- iK est l'angle de diffraction de la radiation de longueur d'onde  dans le spectre d'ordre K. C’est
l’angle entre la normale (la perpendiculaire au réseau) et la raie de longueur d’onde  pour
l’ordre k.
- n est le nombre de traits par unité de longueur du réseau. On l’exprime en général en trait/mm
- i est l’angle d’incidence, égale à l’angle de réflexion selon la première loi de Descartes, donc
l’angle entre la raie de réflexion géométrique (la blanche) et la normale.

Proposer une méthode pour déterminer n à partir de la mesure de i et i K.


Les positions angulaires peuvent être déterminées en degré minute à partir d’une origine arbitraire en
la lisant sur le vernier (comme avec un pied à coulisse). On exprimera cette position en degré minute
puis en degré (1 minute = 1/60 degré soit par exemple 125°30’ = 125 °+ 30/60° = 135,5°).
Les angles sont déterminés par différence de ces positions angulaires.

Déterminer n en nombre de traits par mm du réseau.


Précision : évaluer la précision sur les valeurs des positions angulaires ainsi que sur les angles : u(i)
et u(ik)

u( n ) =
√ ((cos i ) + (cos i ) ) u(i)
2
k
2

Montrer que λK et calculer u(n)


∂n ∂n
Pour cela on partira de dn= di+ di puis u ( n )= √ ¿ ¿
∂i ∂i k k
Et on prendra u(i) = u(ik)

4 - 4 Réglage du réseau en diffraction normale sur l’ordre 4 :

- Régler le réseau en diffraction rigoureusement normale sur la raie verte de l’ordre 4 du mercure. (i 4
= 0 pour 5460 Å ; On obtient i4 = 0 en diminuant l'angle d'incidence i, la normale et la raie verte
4 sont confondues, on voit donc en même temps, le réticule, son image et la raie verte 4, tous
les trois superposés).

- Relever les angles de diffraction i 4 pour chaque longueur d’onde de l’ordre 4 sans changer le
réglage précédent. Voir annexe 1.

Attention: les spectres d'ordre 3, 4, et 5 se chevauchent !

- Tracer la droite i4 () et déterminer son équation.

4 - 5 Détermination d'une longueur d'onde inconnue :

- Remplacer la source Hg par la source Na sans toucher au réglage précédent.


- Mesurer l’angle i4 pour chaque raie du sodium.
- Déterminer à l'aide de la droite d'étalonnage i 4 () la longueur d'onde de chacune des raies du
doublet du sodium, donner l'écart entre les deux raies.
Donner l'incertitude de chaque mesure.

1 - 119
4 - 6 Pouvoir dispersif du spectroscope à réseau pour l’ordre 4 :

- Dans le cas de la diffraction presque normale (i K = 0), le pouvoir dispersif est une constante égale
au produit de l'ordre du spectre par le nombre de traits par unité de longueur :

di k
P= =Kn

Calculer le pouvoir dispersif pour K = 4.


Vérifier expérimentalement cette valeur en mesurant le coefficient directeur de la droite : i 4 ().

4 - 7 Pouvoir de résolution du spectroscope à réseau :

Calculer le pouvoir de résolution par la formule : R = P.d (voir définition, en annexe 2)

4 - 8 Limite de résolution :
λ
Δλ 0 =
Calculer la limite de résolution : R
au voisinage du doublet du sodium, R étant le pouvoir de résolution.
Vérifier que 0 est largement inférieur à l'écart  du doublet du sodium.

4 - 9 Comparaison des propriétés du prisme et du réseau :

- Comparer les propriétés de dispersion du prisme et du réseau à l’aide d’un tableau contenant les
valeurs de , P, R, 0 avec les mêmes unités. Commentaires.

1 - 120
ANNEXE 1:

PARTIE 4-4 : POUVOIR DISPERSIF DU RÉSEAU :

Régler l’angle d’incidence i de telle sorte que la raie vert-jaune n° 4


( = 5460 Å ) soit confondue avec la normale. Pour cela, chercher avec la lunette la raie vert
jaune 4 puis faire pivoter le réseau vers la droite tout en suivant le raie vert jaune 4 avec la
lunette. Lorsque le réticule, l’image du réticule et la raie vert-jaune n° 4 sont confondus, le
réglage est terminé : noter la position angulaire de la lunette.

Relever la position angulaire de toutes les raies du spectre n° 4 mais attention :

Les spectres n° 3, 4, et 5 se chevauchent de la façon suivante :

Violet 4 vert-jaune 3 jaune 3 bleu 4 vert 4 voilet 5 bleu 5 vert-jaune 4 jaune 4


(faible)

1 - 121
ANNEXE 2

Pouvoir de résolution et limite de résolution.

Ces deux notions permettent de prendre en compte le phénomène de diffraction.

Un faisceau de rayons parallèles de lumière monochromatique traversant une lentille convergente


converge au foyer F de cette lentille.
Le faisceau est en général limité par la monture de la lentille dont le diamètre est d. En raison du
phénomène de diffraction , l'image n'est pas strictement un point lumineux, mais une tache de rayon
non négligeable, égal au produit de la distance focale par l'angle de diffraction; celui-ci est
approximativement donné par le rapport de la longueur d'onde sur le diamètre de la monture.

Ordre de grandeur :  = 0,5 m


d = 20 mm
f = 160 mm

D'où :

On admet que deux raies de longueur d'onde voisines :  et  + sont vues distinctement si la

distance x les séparant dans le plan focal de la lunette est de l'ordre de :

Condition de séparabilité :

Or, x est lié au pouvoir dispersif du spectroscope et à la distance focale :

1 - 122
x (m) = P (rad.m-1) .  (m) . f (m)

Les deux raies sont distinctes si :

ou

- La Limite de Résolution est donc un écart minimal en longueur d'onde :

- On appelle Pouvoir de Résolution le produit P.d :

R = P.d (sans dimension)

Ordre de grandeur :

- Un prisme pour lequel R = 1000 donnera au milieu du spectre visible (5000 Å) une Limite de
Résolution de : 5 Å.

- Un réseau pour lequel R = 10 000 donnera une Limite de Résolution de : 0,5 Å.

1 - 123
MESURE DE DEPHASAGE

MATÉRIEL:

1 - Un oscilloscope numérique GDS 820S.


2 - Un générateur Schlumberger 4415.
3 - Une bobine à noyau de fer 1,15-1,4 H.
4 - Un condensateur sur support.
5 - Une résistance de 1000  sur support.
6 - Un multimètre PM 2518.

Chaque étudiant est responsable du matériel qui lui est confié. Il doit
l'inventorier en début et en fin de séance et signaler tout problème particulier à
un des enseignants.

1 - 124
Dans ce TP, nous allons étudier :

- La résonance en régime sinusoïdal permanent.


- La valeur de la résistance r du circuit (autre que R) à partir de mesures à la résonance.
- La relation entre L, C et w à la résonance.
- Le déphasage entre le courant et la tension aux bornes d’un circuit RLC série en régime
sinusoïdal permanent.
- La représentation des tensions à l’aide d’un diagramme de Fresnel.
- La valeur de la résistance du circuit (autre que R) à l’aide d’un diagramme de Fresnel.
- L’évolution du déphasage lorsque la valeur de l’inductance L varie à une fréquence donnée.

1 – RAPPELS THEORIQUES :

1 – 1 Impédance complexe :

1 – 1 – a Définitions :

A une grandeur sinusoïdale de la forme A = Am cos (ωt-φ) on peut associer une grandeur complexe
A = Am e j(ωt-φ) avec Am e -j φ amplitude complexe.
L’impédance complexe d’un dipôle est déduite de la loi d’Ohm en notation complexe :
v = z i. Elle relie également les amplitudes complexes.
En notation réelle : v = V cos ωt et i = I cos (ωt-φ)

En représentation complexe instantanée : v = V ejωt et i = I ej(ωt-φ)


Les amplitudes complexes sont V pour la tension et I e –jφ pour le courant.
L’impédance complexe s’écrit z = V e jφ / I
Le module de l’impédance complexe est égal au rapport des amplitudes de la ddp V et du courant I  :
Z = V / I.
L’impédance réelle ainsi définie se mesure en Ohms.
L’argument φ de l’impédance complexe est égal au déphasage de l’intensité par rapport à la tension.
On peut décomposer z en ses parties réelle et imaginaire :
z = R + j S = Z cos φ + j Z sinφ le module de z est Z = (R2 + S2)1/2
R toujours positif pour un dipôle passif est la résistance et S est la réactance, positive ou négative.

1 – 1 – b Exemples :

- Résistance pure : v = R i z = R v et i sont en phase.

- Inductance pure : v = L di/dt en notation complexe v = j Lω i et z = j Lω


L’impédance est imaginaire pure ; elle a pour argument π/2. La tension est en quadrature avance sur
l’intensité.
Remarque : on observe qu’une self limite l’intensité d’autant plus fortement que la fréquence est
élevée (ω = 2πN). Elle s’oppose aux variations d’intensité (pour v fixé, si ω augmente alors z
augmente donc i diminue)
- Capacité pure : v = q / c or i = dq/dt = C dv/dt
en notation complexe : i = jCω v soit z = 1 / (jCω) = -j / (Cω) on a donc Z = 1 / Cω
L’argument de z est de - π/2 la tension est en quadrature retard sur l’intensité.

Remarque : on constate que, contrairement au courant continu, un courant sinusoïdal « traverse » le


condensateur. Cela vient du fait que la coupure du circuit due au condensateur n’empêche pas un
1 - 125
mouvement de va-et-vient des charges, chargeant et déchargeant périodiquement les armatures.
L’effet de coupure apparaît de plus en plus si on diminue la fréquence (pour v fixé, si ω diminue, Z
augmente donc i diminue).

- Circuit RLC série :

On considère une self réelle et une capacité réelle, c’est à dire ayant une résistance non négligeable.
Une self réelle peut être modélisée comme une résistance pure r L en série avec une self pure L.
Une capacité réelle peut être modélisée comme une résistance pure r c en série avec une capacité
pure C.
R C, rc L, rL

La self, la capacité et la résistance sont traversées par le même courant et la ddp totale est la somme
des ddp partielles.

V = v L + vC + vR et v = rL i + L di/dt + rC i + q/C + R i
v = ((rL + rC + R) + j (Lω – 1/Cω)) i

or, z = v / i = (r + R) + j (Lω – 1/Cω) avec r = rL + rC


r étant la résistance du circuit autre que R

on a donc pour le module de l’impédance : Z = │z│ = ((r + R)2 + (Lω - 1/Cω)2)1/2

1 – 2 Impédance complexe :

1 – 1 – a Représentation vectorielle :

Une grandeur scalaire, fonction sinusoïdale du temps A = A m cos (ωt-φ), peut toujours être
considérée comme la projection, sur un axe fixe, d’un vecteur tournant à la vitesse angulaire ω  ; ce
vecteur ayant Am pour norme et faisant l’angle ωt-φ avec l’axe fixe. Plusieurs grandeurs évoluant
sinusoïdalement à la même fréquence sont alors représentées par un ensemble de vecteurs
tournants ; les angles qu’ils forment entre eux sont égaux aux différences des phases des grandeurs
sinusoïdales et sont donc constants.
On appelle diagramme de Fresnel la figure fixe obtenue en figeant l’ensemble de ces vecteurs à un
instant donné, la direction de l’un d’entre eux servant de référence. En pratique, on utilise ce type de
diagramme pour représenter ou déterminer « géométriquement » la somme de plusieurs grandeurs
évoluant sinusoïdalement.
Un exemple est le diagramme des tensions des dipôles linéaires en série dans une branche de
circuit ; la phase de référence choisie est habituellement celle de l’intensité dans la branche, donc de
la tension aux bornes d’un dipôle ohmique (résistance pure).
Un tel diagramme est en fait identique (à un facteur d’échelle près) au diagramme des impédances
obtenu en représentant les impédances complexes des dipôles de la branche et leur somme  ; en
effet en prenant l’intensité comme référence pour les phases, en notation complexe l’amplitude I de
l’intensité est réelle ; donc la tension complexe v et l’impédance complexe z de chaque dipôle sont
proportionnelles, avec le même facteur commun réel I

1 - 126
j

V Z

φ φ
i ref des phases
vR vC vL ZR ZC ZL

V est la somme vectorielle de vR, vL et vC

1 – 1 – a Exemples :

- Résistance pure :

Avec i = I cos (ωt) la tension vR = R i = R I cos (ωt) est représentée par un vecteur parallèle à l’axe
de référence. La tension et le courant sont en phase.

V=RI z = R et │z│ = R

I ref des phases


- Capacité pure :

Avec i = I cos (ωt) la tension vC = ( ∫ i dt ) / C = (I / Cω) cos (ωt - π/2)


La tension vC est représentée par un vecteur orthogonal à l’axe de référence et faisant avec lui un
angle de - π/2. La tension est en retard par rapport au courant.
j

I ref des phases


π/2 π/2
I / Cω

z = - j / Cω et Z = 1/Cω
1 - 127
- Self pure :

Avec i = I cos (ωt) la tension v L = L di/dt = LωI cos (ωt + π/2) est représentée par un vecteur faisant
un angle de π/2 avec l’axe de référence et ayant pour module LωI. La tension est en avance par
rapport au courant
j

LωI z = jLω et Z = Lω
π/2
I ref des phases π/2

- Capacité réelle :
j

rC I rC
I ref des phases

I/Cω 1/Cω

z = rC – j / Cω et Z = (rC2 + (1/ Cω)2)1/2

- Self réelle :

LωI Lω

I ref des phases


rL I rL

z = rL + j Lω soit Z = ((rL2 + (Lω)2)1/2

1 - 128
- Circuit RLC :

(Lω - 1/Cω) I (Lω - 1/Cω)

I ref des phases


(R + r) I (R + r)

z = (r + R) + j (Lω –1 / Cω)
soit Z = ((r + R)2 + (Lω - 1/Cω)2)1/2

On a tan φ = (Lω - 1/Cω) / (r + R)

Suivant le signe de Lω – 1/Cω, l’angle φ peut être positif ou négatif.

A fréquence et capacité fixées, faisons varier L :

- Quand L est grand tan φ est positif donc φ est positif (circuit selfique). La tension est en avance par
rapport au courant.
- Quand L est petit tan φ est négatif donc φ est négatif (circuit capacitif). La tension est en retard par
rapport au courant.
- A la résonance, le déphasage est nul φ = 0, Z est donc minimum, Lω = 1/ Cω et Z = r + R donc le
module du courant est maximum. Le circuit se comporte comme une résistance avec des surtensions
aux bornes de la self et de la capacité.

Remarque : en pratique, la valeur de la résistance de la self augmente avec la fréquence.

1 - 129
2 - RESONANCE DU CIRCUIT:

Mesurer la valeur de R avec le multimètre. Incertitude.


Réaliser le montage suivant :

CH1 CH2

L, rL C, rC R

Générateur A F E

N = 650 Hz
B

Masses oscillo + générateur

Repérer les masses de l'oscilloscope et du générateur, elles doivent être communes. Peut-on
visualiser directement VFE à l'oscilloscope? Pourquoi ? Que pourrait-on faire pour l’observer ?

Fixer la fréquence du signal alternatif sinusoïdal V AB à 650 Hz avec le générateur de fonctions,


afficher le réglage à l’oscilloscope. Vérifier la valeur de la fréquence à l’affichage de l’oscilloscope et
en mesurant sa période avec l’écran de l’oscilloscope (utiliser le balayage en temps de
l’oscilloscope). On prendra comme précision pour une lecture à l’oscilloscope = 0,1 graduation, soit
environ 0,1 cm, ici, on fait une double lecture :

u(N ) u(T ) u ( l )
= = l étant lalongueur mesurée àl ' oscilloscope
N T l

Fixer VAB à environ exactement 3,8V efficace avec le générateur en la mesurant avec le multimètre
PM2518.
La tension VEB est proportionnelle au courant i car VEB = Ri à tout instant.

Faire varier l'enfoncement de la bobine (self inductance) de 1 à 18 cm et repérer les valeurs de L


correspondantes en Henry. Observer la position relative de la sinusoïde de V AB par rapport à la
sinusoïde de la tension VEB. Observer l’évolution de l’amplitude de la tension V EB, image du courant
dans le circuit.
Interpréter sachant que la valeur de L’inductance L varie, que V AB est fixé et que :

√ ( )
2
1
VAB = Z i = V AB=Zi=i ( R+ r )2+ Lw −
Cw

1 - 130
On raisonnera aussi sur le diagramme des tensions et des impédances pour s’aider :

V Z

φ φ
i ref des phases
vR+r vC vL ZR+r ZC ZL

Comment se manifeste la résonance du circuit : R, L, C ? La résonance correspond à φ = 0.

L’observer en :
- Notant le maximum de l’amplitude de VEB.
- Obtenant un déphasage nul entre V AB et VEB en mode V = f(t) en centrant bien les sinusoïdes sur
l’axe des abscisses puis en xy (l’ellipse devient une droite quand le déphasage est nul)
Laquelle de ces trois méthodes permet de repérer la résonnance avec le plus de précision ?
Représenter i(t) et VAB(t) sur un même schéma avant et après la résonance en précisant la valeur de
L choisie : imprimer les deux oscillogrammes et préciser lesquels sont i(t) et V AB(t).

Noter la valeur de l'inductance L de la bobine à la résonance et son incertitude. En déduire, par le


calcul, la valeur de la capacité C et son incertitude :

A la résonance Z est minimale donc


1 ⇔
1
Lw − =0 ❑ C= avec w=2 πN
Cw L w2

√( )(
u( L) 2
) √( ) (
u(N ) 2 u(L) 2
)
2
u(C) u(l)
On admettra que : = + 2 = + 2
C L N L l

avec L : inductance et l : longueur mesurée à l’oscilloscope pour mesurer la période.

Mesurer les valeurs efficaces de VAF, VFE, VAB, VEB à la résonance et calculer leurs incertitudes

Calculer les rapports VAF / VAB et VFE / VAB. Conclusion.

On appelle r la résistance totale du circuit moins la résistance R ou la résistance du circuit autre que
R : celles de la self inductance, de la capacité et du générateur.

1 - 131
Exprimer r en fonction de R, VAB, VEB à la résonance et montrer que
r=
( V AB
V EB )
−1 R
.
On procédera comme suit :

√ ( )
2
1
VAB = Z i = V AB=Zi=i ( R+ r )2+ Lw −
Cw

1
A la résonance: Lw − =0 Donc VAB = i (R + r),
Cw
de plus VEB = Ri.

Calculer la valeur numérique de r et son incertitude.

√( ) ( ) ( )
2 2
R 2 R V AB V AB
u(r ) = u(V AB ) + u (V EB ) + | − 1 | u( R )
V EB V 2EB V EB
On montrera que en partant de

∂r ∂r ∂r
dr = d V AB + d V EB + dR
∂V AB ∂ V EB ∂R

√( )( )( )
2 2 2
∂r ∂r ∂r
puis de u(r )= u(V AB ) + u(V EB ) + u( R)
∂V AB ∂V EB ∂R

3 - MESURE DU DEPHASAGE DE LA TENSION VAB PAR RAPPORT AU COURANT :

1ère méthode :

a
ϕ = 360
b

√( )( )
2 2
u(φ) u( a) u(b)
incertitude : = + avec a et b des mesures de longueurs à l’oscilloscope, inutile de
φ a b
les convertir en unité de temps.

∆φ est en degré si φ est en degré


1 - 132
1 - 133
2ème méthode :

Centrer les sinusoïdes sur l'axe horizontal de l'écran.


Passer en mode XY.
On obtient une ellipse sur l'écran (figure de Lissajous) et Sin φ = AB / CD

On mesurera AB et CD à l’aide des curseurs « horizontal », AB et CD ayant les mêmes dimensions (l’oscilloscope les exprime en
secondes).

C
A B D 

Mesurer le déphasage en degré, pour L = 1,1 H avec les deux méthodes pour V AB = 3,8V en valeur
efficace. Incertitude avec la première méthode.
 sera compté positif si VAB est en avance sur VEB.

Pour faciliter les mesures avec la deuxième méthode, rendre les traces égales en jouant sur les gains
des amplificateurs verticaux des voies 1 et 2.

4 - DIAGRAMME DE FRESNEL :

Remarques:

Pour obtenir un diagramme correct, il faut impérativement:

- Mesurer les tensions (avec le multimètre) et les déphasages (mesurer  et non pas
 -  à l'oscilloscope) avec le plus grand soin.
- Effectuer les tracés des tensions avec le plus grand soin.
- Faire des sommes vectorielles les plus soigneuses possibles.

La moindre erreur et le manque de soin implique l'inexactitude de ce diagramme.

Mesures :

- Fixer environ exactement VAB = 3,8 V efficace avec le multimètre. Mesurer pour L = 1,1 H, les
tensions VFB, et VEB.
- Donner les valeurs relatives de VAB et VFB par rapport à VEB  soit VAB / VEB et VFB / VEB.

1 - 134
- Mesurer le déphasage de la tension V AB par rapport au courant i (c'est à dire par rapport à la tension
VEB) : AB/EBpuis le déphasage de VFB par rapport au courant i : FB/EB. On imprimera les
oscillogrammes ayant servi à ces mesures et on identifiera les différentes tensions sur ces
diagrammes.

- Représenter sur un diagramme de Fresnel les vecteurs et ⃗ V EB , ⃗


V AB et ⃗
V FB à l'échelle (faire le tracé
avec le plus grand soin). Prendre 2 cm pour V EB. Faire le tracé sur papier millimétré.

- Déduire des mesures, par construction graphique, les tensions V AF et VFE. On tracera
vectoriellement


V AF =⃗
V AB−⃗
V FB


V FE =⃗
V FB −⃗
V EB

Remarque:
Le vecteur représentant VAB doit être la somme des vecteurs représentant VAF, VFE et VEB :

V AB=⃗
V AF + ⃗
V FE + ⃗
V FB

- Déduire de la construction la valeur de r, la valeur de la résistance de la self et celle de la capacité :


On fera la projection les vecteurs ⃗V AB , ⃗
V AF et ⃗
V FE sur l’axe des réels (horizontal). Sachant que 2 cm
correspond à la valeur R, on en déduira la valeur des autres résistances par proportionnalité.

- Expliquer clairement toutes les étapes de votre raisonnement. Vérifier que votre diagramme est
cohérent, c’est à dire qu’il n’y a pas de résistances négatives pour la self et pour le condensateur.

Ce diagramme doit être représenté pendant la séance (le faire vérifier impérativement par
l'enseignant avant de partir).

5 - EVOLUTION DU DEPHASAGE DE VAB EN FONCTION DE L (facultatif en fonction du temps) :

Mesurer le déphasage en degré, L variant de 0,2 H à 1,1 H selon la première méthode.

On rappelle que pour L petit le circuit est capacitif, V EB est donc en avance sur VAB

Tracer la courbe : (L);  sera compté positif si VAB est en avance sur VEB.

Pour faciliter les mesures, rendre les traces égales en jouant sur les gains des amplificateurs
verticaux des voies CH1 et CH2.

1 - 135

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