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Travaux pratiques de Physique

Ingé 1/ 2023-2024

Responsables :

Pierre MBALLA NDI

Dr DJIHA

Dr MBIEDA

KAMDEM

Rédaction : Pierre MBALLA NDI

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 1


AVANT-PROPOS

Ce fascicule des Travaux Pratiques est destiné aux étudiants de première année de PrépaVogt. Son
objectif est de mettre à leur disposition un document de travail, leur permettant de s’imprégner de la
théorie exposée en cours d’électrotechnique et de faciliter la mise en pratique pendant les manipulations
expérimentales.

Dans l’enseignement du Génie électrique, les activités expérimentales et donc les mesures, occupent
une place importante. Aussi, est-il essentiel, non seulement d’acquérir les savoir -faire indispensables à
une bonne utilisation de matériel et de différents appareils de mesures employés, mais aboutir à une
bonne compréhension des méthodes mises en œuvre. C’est la raison pour laquelle la préparation des
travaux pratiques doit être considérée avec sérieux et attention par les étudiants, afin d’en tirer un
maximum de profit sans détériorer le matériel mis leur disposition.

Déroulement des séances de Travaux Pratiques

- Les manipulations seront effectuées en binôme ou trinôme voire plus, selon le cycle de
permutation défini en début de semestre.

- La présence des étudiants est obligatoire et contrôlée. Toute absence non justifiée ou un compte-
rendu non remis entraîneront la note 0/20 qui sera prise en compte dans le calcul de la moyenne.

- Il est strictement interdit de déplacer du matériel d’un poste vers un autre, en cas de panne, ou
en présence d’un appareil défectueux, faire appel à l’enseignant.

Recommandations relatives à la rédaction des comptes rendus

Travail de préparation :

Les travaux pratiques d’électrotechnique doivent être considérés avec sérieux et attention. Dans ce
but le travail de préparation, avant la séance de TP, est essentiel. Il permet de se préparer, avant les
manipulations, afin de garantir un bon déroulement des activités prévues, permet de récolter et
d’utiliser les informations pour ne pas être handicapé lorsqu’il faut interpréter un résultat. Chaque
étudiant devra doc prendre impérativement du complément théorique et du document concernant le
TP à réaliser, puis utiliser la documentation disponible (cours d’électrotechnique, ouvrages spécialisés,
sites internet, etc.…). Un document comportant les rappels théoriques, les tableaux de mesures
nécessaires aux différents relevés, devra être obligatoirement montré par les membres du trinôme en
début de séance à l’enseignant (qui l’émargera), ce dernier sera pris en compte dans l’évaluation
finale du TP.

. Compte-rendu

- Il sera remis à la fin de chaque séance de aux enseignants ayant encadré le TP.

- Aucun retard ne sera toléré, tout retard non justifié entraînera une pénalité sur la note du
compte-rendu.

- Le compte-rendu sera rédigé sur une feuille A4 et sera restreint à 5 ou 6 pages

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 2


- Le compte-rendu comportera obligatoirement les rubriques suivantes :

A- Une page de garde où seront mentionnés :

- Le titre de la manipulation

- La date de la séance de TP

- Le groupe d’appartenance et le numéro du binôme (ou trinôme)

- Le nom et le prénom du rédacteur principal

- Les noms et prénoms des membres du binôme (ou trinôme) participants aux TP. Les absents
devront être signalés

A- Une introduction :

Elle doit être personnelle et présenter brièvement de manière claire le contexte expérimental
ainsi que les objectifs du TP, sans recopier le fascicule.

B- Manipulation :

Pour chaque manipulation, il sera nécessaire de rappeler les schémas de montage, les démarches
et méthodologies suivies, les hypothèses, ainsi que les principales équations utilisées dans le
cadre du TP.

C- Résultats et exploitation :

Les résultats expérimentaux seront présentés dans un tableau, les procédures de calcul utilisées
pour vos applications numériques devront être présentées brièvement.. Une estimation des
erreurs de mesure sera systématiquement accomplie et leurs conséquences sur les grandeurs
calculées, discutées.

D- Graphes et courbes caractéristiques :

Ils seront traités sur un papier millimétré ou semi log. Ne pas oublier de préciser les noms et les
unités des grandeurs représentées et les échelles. Lorsque plusieurs courbes sont tracées sur une
même figure, donner une légende claire pour chacune d’elle par des couleurs par exemple). Sous
chaque figure, indiquer explicitement sa légende complète ainsi que son numéro d’apparition
dans le compte-rendu.

E- Interprétation des résultats (analyse critique des résultats):

Les résultats obtenus devront être discutés clairement en en essayant de rechercher leur sens
physique et de voir si les valeurs mesurées ou calculées sont cohérentes. Un résultat inattendu
n’est pas forcément un mauvais résultat, surtout s’il est reproductible. Les commentaires doivent
scientifiquement être pertinents.

F- Conclusion :

Il s’agit de discuter les objectifs préalablement fixés, ont-ils été atteints ou pas, et commenter la
qualité de ces résultats. Présenter l’intérêt de la manipulation en proposant les améliorations
possibles
Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 3
Recommandations relatives à l’élaboration des montages électriques

Les étapes suivantes sont à respecter impérativement lors de l’élaboration d’un montage :

. Phase préparatoire

- Placer le schéma complet (propre et précis) du montage sur un plan de travail, qui doit être
propre et rangé,

- Choisir les différents éléments constitutifs du montage et les disposer en respectant pour chacun
la disposition qu’indique le schéma pratique,

- Les régler (fonctions et calibres…),

- S’assurer que tous les appareils sont en position arrêt,

- Vérifier que la ( ou les ) tensions d’alimentation sont réglées sur zéro,

- L’oscilloscope est réglé et reste constamment sous tension.

. Réalisation du câblage (fonction par fonction) :

- Un seul étudiant prend en charge la totalité du montage, un deuxième le vérifie et en sera


responsable,

- Réaliser le montage point par point, maille par maille, fonction par fonction, un seul câble de
connexion à la fois en partant du générateur en allant vers le récepteur ; la longueur des câbles
de connexion doit être appropriée et leurs sections compatibles avec les intensités mise en jeu,

- Brancher en dernier lieu oscilloscope, voltmètres, ampèremètres

- Prérégler les alimentations et ajuster les calibres des appareils de mesure,

- Faire vérifier le montage par chaque étudiant du trinôme,

- Avant la mise sous tension, faire vérifier le montage par le professeur.

. Mise sous tension :

- Respecter le protocole de mise sous tension des sources d’alimentation.

. Règles de sécurité

- Débrancher un voltmètre ou un oscilloscope du montage et non au niveau de l’appareil de


mesure.

. Ne pas oublier à la fin des manipulations

- D’éteindre les appareils (alimentations, oscilloscope, etc. …),

- De débrancher et de ranger le matériel correctement,

- De remettre les câbles d’oscilloscope, les câbles de connexion à leurs places,

- De remettre en ordre le poste de travail et de ranger correctement les tabourets sur la paillasse

- ( pour vos brouillons , papiers, etc. une corbeille est à votre disposition dans le laboratoire )

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 4


Pour toutes les manipulations, les montages seront vérifiés par l’enseignant avant la mise sous
tension.

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs

I Introduction
La pratique des sciences fondamentales et appliquées conduit à réaliser des mesures.
Toute mesure est entachée d’erreurs aléatoires dues au matériel, aux paramètres physiques mis en
jeu, et à l’opérateur ; ces erreurs ont des valeurs inconnues et l’on peut seulement les estimer.

Les résultats de mesures peuvent être utilisés pour calculer une nouvelle grandeur : le résultat
devra être présenté avec un nombre de chiffres significatifs cohérent avec la précision des données.

La bonne estimation des erreurs doit conduire à exprimer le résultat x̂ de la mesure x d’une
grandeur X sous la forme x = x̂  x , écrit sous la forme allégée : x = x̂  x , avec x > 0.
x représente l’incertitude sur la valeur de x,
avec un niveau de confiance qui doit être précisé : sa valeur par défaut est 95% .

Exemple 1 : L = 8,2  0,1 cm L = 0,1 cm :


- la vraie valeur de L a 95% de chances de se trouver dans l’intervalle [8,1 ; 8,3]
- une mesure de L par la même méthode a 95% de chances d’être dans l’intervalle [8,0 ; 8,3]

Exemple 2 : L = 8,20  0,01 cm L = 0,01 cm :


- la vraie valeur de L a 95% de chances de se trouver dans l’intervalle [ ]

On peut comparer la précision de chacune des mesures données en exemple en calculant une
L
incertitude relative :
L

L 0,1
Exemple 1 :   0,012 , soit 1,2 %
L 8,2
L
Exemple 2 :  …………………... soit ………...% ; cette mesure est la ………….précise.
L

On remarque que le zéro après la virgule dans (8,20) a ici de l’importance, il renseigne sur la
précision de la mesure, c’est un chiffre significatif.

8,2 cm = 0,082 m = 8,2.10… m = ….. mm comporte 2 chiffres significatifs.

8,20 cm = 0,0820 m = 8,…..10… m = …….. mm comporte 3 chiffres significatifs.

Exemple 3 : valeur de la constante de gravitation


disponible sur le site internet du NIST ( National Institute of standards and Technology)
Newtonian constant of gravitation : G = 6.674 28 x 10-11 m3 kg-1 s-2
Standard uncertainty 0.000 67 x 10-11 m3 kg-1 s-2 : c’est un écart-type associé à 68% de confiance.
Relative standard uncertainty 1.0 x 10-4 : c'est-à-dire ……………………………………….
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Concise form : 6.674 28(67) x 10-11 m3 kg-1 s-2
On écrira aussi : G = ……………………  ………………. avec un niveau de confiance 68

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 6


II Incertitudes de mesures
Le vocabulaire et les notions employées ici suivent les préconisations du BIMP (Bureau
International des Poids et Mesures) précisées dans des documents suivants :
VIM (Vocabulaire International de Métrologie)
GUM (Guide to the expression of Uncertainty in Measurement)

Pour une éventuelle spécialisation en métrologie il faut étudier de manière approfondie ces deux
documents et un cours de spécialiste en statistiques.

1°) Notions générales.


On appelle erreurs de mesure les écarts des résultats par rapport à la valeur vraie.
Ces écarts sont cependant inconnus et ont un caractère aléatoire : on parle d’incertitude.
Cela se manifeste par la dispersion des résultats lorsqu’on répète un grand nombre de fois la
mesure d’une même grandeur.

Exemple :
La mesure d’une même intensité a été réalisée avec 22 multimètres identiques.
Les résultats figurent dans le tableau suivant :
I (mA)
119,5 118,6 119,9 119,5 119,2 120,3 119,9 119,2 119,2 119,4 119,9
120,0 119,0 120,1 119,8 119,4 120,5 120,1 119,4 119,4 119,5 120,1

La répartition des mesures est représentée sur l’histogramme ci-dessous : diagramme bâton
représentant l’effectif correspondant aux différentes valeurs mesurées. La courbe de Gauss est
décrite plus loin.

effectif total n = 22

moyenne I = 119,5 mA

min : Imin = 118,5 mA

max : Imax = 120,5 mA

écart-type : s = n-1 = 0,620 mA

Utiliser les fonctionnalités de la calculatrice pour obtenir l’ensemble des valeurs demandées à
droite du tableau. (liste des valeurs dans un tableau, puis calculs de statistique à 1 variable).

Calculs complémentaires :
nombre pourcentage
mesures comprises dans l’intervalle [ I - s ; I + s ]

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 7


mesures comprises dans l’intervalle [ I - 2s ; I + 2s ]

mesures comprises dans l’intervalle [ I - 3s ; I + 3s ]

De nombreuses situations expérimentales montrent que pour un très grand nombre de mesures
l’histogramme se rapproche d’une courbe de Gauss, associée à une loi de probabilité nommée
« loi normale ».

Remarque: les notions de statistiques utilisées ici seront étudiées de manière approfondie dans le
cours de Mathématiques.

Informations sur la courbe de Gauss :


- La probabilité P d’obtenir une valeur x comprise dans l’intervalle [ x 1 ; x2] est définie à partir
de la fonction de Gauss donnant la densité de probabilité p(x) = dP/dx :

 1 . xx 
2 x = valeur moyenne : c’est aussi la valeur la plus probable
p(x) 
1
.e
2 σ2  = écart-type (« standard deviation » en anglais): il rend compte de
σ. 2π la dispersion des valeurs autour de la moyenne

- Quelques propriétés de l’écart-type pour la courbe de Gauss :


valeurs dans l’intervalle probabilité traduction
[ x - ; x +] 68,3 % x = x   avec un niveau de confiance de 68,3 %
[ x -2 ; x +2] 95,4 %
[ x -3 ; x +3] 99,7 %

x2
- Probabilité P( x1 x  x2 ) = x1 p(x).dx = aire délimitée par la courbe , l’axe des abscisses et
les droites d’équation y = x1 et y= x2.
- Probabilité P( x  [- ; + ] ) = 1 (100%)

- Variance et écart-type :
pour une densité de probabilité p(x) associée à des valeurs x réelles on définit
 2
la variance : V    p(x).(x  x) dx et l’écart-type :   V

2°) 2 types d’incertitudes et présentation d’un résultat.


Les normes internationales classent les incertitudes en deux catégories nommées A et B.

Incertitudes de type A: on a réalisé plusieurs mesures de la même grandeur qui permettent un


traitement statistique (calcul de moyenne et d’écart-type).

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Incertitudes de type B : on dispose d’une seule mesure et l’on évalue un écart-type à partir des
données du constructeur de l’appareil de mesure et d’hypothèses sur la
qualité de la lecture réalisée sur l’appareil.

Calculs : on calculera pour la mesure (ou pour les mesures)


- l’incertitude-type notée u ; c’est un écart-type, associé à un niveau de confiance loin de
100%.
- l’incertitude élargie U = k u ; souvent k = 2 est associé au niveau de confiance 95%.
- on conserve au maximum 2 chiffres significatifs pour U.

Remarques : en l’absence d’indication on considère que le niveau de confiance est 95%


« u » provient de « uncertainty » en anglais.

Présentation du résultat : le résultat x̂ de la mesure x d’une grandeur X sera généralement écrit


x = x̂  U (niveau de confiance 95%) , ou bien x = x̂  x où x représente U.

3°) Incertitudes de type A.


On dispose d’un nombre limité n de mesures d’une même grandeur X : x1, x2, ….., xn, réparties
approximativement selon un distribution gaussienne.

- Meilleur estimateur de la valeur vraie : moyenne x .

Si on refait d’autres séries de n mesures les moyennes et les écarts-types auront des valeurs
dispersées ; on démontre dans les cours de statistiques que les meilleurs estimateurs pour les
grandeurs suivantes sont :
n
(x i  x) 2
- Écart-type expérimental (sur la série de mesures) : s = n-1=  n 1
i 1

 n1
- Incertitude-type (= écart-type sur la moyenne) : un =
n

d’où :
- Incertitude élargie avec un niveau de confiance 95% : U = k95. un

- on peut démontrer que k95 est ici le coefficient de Student, noté aussi t95, et donné par des
tables.

n 2 3 4 5 6 7 8 9 10
t95 12,7 4,3 3,18 2,78 2,57 2,45 2,37 2,31 2,26
t99 63,7 9,93 5,84 4,6 4,03 3,71 3,5 3,36 3,25

n 12 14 16 18 20 30 50 100 
t95 2,2 2,16 2,13 2,11 2,09 2,04 2,01 1,98 1,96

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 9


t99 3,11 3,01 2,95 2,9 2,86 2,76 2,68 2,63 2,57

Exemple:
mesures d’une intensité étudiée au II 1°) :
Calculer l’incertitude-type un puis l’incertitude élargie pour un niveau de confiance 95%.
Calculer aussi l’incertitude (élargie) pour le niveau de confiance 99%.

n = 22 I = 119,5 mA s = n-1 = 0,620 mA

u = n-1 / racine(22) = 0,132 mA

U (95%)=2,080,132 = 0,27 mA  0,3 mA d’où : I = 119,5 mA  0,3 mA (confiance 95%)

U (99%)=2,840,132 = 0,37 mA  0,4 mA d’où : I = 119,5 mA  0,4 mA (confiance 99%)

4°) Incertitudes de type B


On dispose d’une seule mesure  étude statistique impossible.

On détermine une incertitude-type u résultant généralement de la composition des


incertitudes-type suivantes :
ulecture = incertitude-type due à la lecture sur l’instrument
uconstruct = incertitude-type liée au caractéristiques l’appareil, donnée par le constructeur.
uautre = autres incertitudes-types éventuellement disponibles.
Calcul de u à partir de : u 2  u lecture
2
 u construct
2
 u autre
2
(propriété des variances)

On peut ensuite calculer l’incertitude élargie : U = k0,95 u = 2.u au niveau de confiance


95%.

Les incertitude-type ulecture et uconstruct , qui sont toujours des écart-types, sont calculées en
formulant une hypothèse sur la loi de distribution associée à la mesure.
La lecture sur l’instrument ou les données du constructeur permet de donner un intervalle selon :
(valeur lue) –a < (valeur lue) < (valeur lue) +a
Exemples :
lecture sur une règle graduée ou un vernier : a = moitié du plus petit intervalle
lecture sur l’échelle graduée d’un appareil analogique : a = moitié du plus petit intervalle
lecture de l’affichage appareil numérique : a = moitié du plus petit digit
affiché.

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 10


tolérance constructeur d’une pipette jaugée : a = pourcentage de la valeur du volume.
classe de précision d’un voltmètre analogique : a = pourcentage de la totalité de l’échelle.
précision d’un voltmètre numérique : a = %lecture+ nombre de digits

En l’absence d’informations du constructeur sur la loi de probabilité associée à la réponse d’un


instrument on utilise principalement les deux distributions suivantes :
domaines d’utilisation distribution incertitude-type commentaires
- lecture afficheur digital rectangle ulecture
densité de ou
proba
- précision constructeur a uconstruct
3
mesure
a a

- lecture échelle graduée triangle isocèle ulecture


densité de ou
- ajustement trait de proba uconstruct
a
jauge
6 estimation moins
mesure pessimiste que la
a a rectangulaire

Remarques:
- Si on dispose d’un certificat d’étalonnage en cours de validité indiquant une incertitude
élargie Uconstruct et son niveau de confiance 95% pour une loi normale on peut écrire :
uconstruct = Uconstruct/2.

- Si le certificat donne une erreur maximale tolérée (EMT), c’est-à-dire une incertitude élargie
Uconstruct à un niveau de confiance 100%, on utilise uconstruct = Uconstruct/3.

- En pratique l’étalonnage d’un appareil se détériore au cours du temps.


Exemples de calculs d’incertitudes de type B :
Calculer pour chacun des exemples l’incertitude-type u, l’incertitude élargie U, et
l’incertitude relative sur la mesure.
Présenter le résultat sous la forme : x = valeur lue  U au niveau de confiance 95 %
ou bien : x = valeur lue  x au niveau de confiance 95 % .

Ex.1 : Voltmètre digital.

Lecture en V : Précision constructeur : 1%.lecture + 2 digits


 Niveau de confiance inconnu.

valeur lue = 1,95 V


incertitude de lecture : alecture = (1/2)  (plus petit intervalle) = (1/2)  0,01 = 0,005 V

incertitude constructeur : aconstruct = (1/100)1,95 + 0,02 = 0,0395 V

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 11


a lecture
incertitudes-types: ulecture = = 0,00289 V (distribution de probabilité supposée
3
rectangulaire)
a construct
uconsctruct = = 0,02281 V (distribution supposée rectangulaire)
3
u  u lecture
2
 u construct
2
= 0,02299V  0,0230 V
incertitude élargie:
(tension) = U = k0,95 . u = 2.u = 0,0460 V  0,05 V , niveau de confiance 95%

bilan : tension mesurée = ( 1,95  0,05 ) V, au niveau de confiance 95 % .

( tension )
incertitude relative :  100  2,6 %, au niveau confiance 95 %
tension
Ex 2 : Mesure d’une longueur.
La mesure de la longueur L d’une petite tige métallique avec un réglet gradué au mm donne :
L = 12,2 cm.
On considèrera que la seule incertitude significative est celle due à la lecture, est qu’elle
s’applique deux fois : une pour la graduation zéro et une pour la graduation lue.
On supposera une loi de distribution de probabilité triangulaire symétrique pour calculer
l’incertitude-type uL, puis l’incertitude élargie UL.

erreur maximale de lecture = : ½ petit intervalle = a = 0,5 mm = 0,05 cm.


a
incertitude-type sur le zéro : u0 = =0,0204 cm
6
a
incertitude-type sur la mesure : u1= = 0,0204 cm
6
incertitude-type- sur L : uL= u 02  u 12 =0,0289 cm  0,029 cm
incertitude élargie : L = UL = k . uL = 2.uL = 0,06 cm ( k =2 au niveau de confiance
95%)

Que devient l’incertitude si l’on estime que l’erreur de lecture n’est pas égale à ½ division , mais
à ¼ de division ?
Ex.3 : Pesée sur balance électronique.

Lecture en g : Donnée constructeur: linéarité = 0,03g


Niveau de confiance inconnu

On supposera les distributions rectangulaires pour le calcul des incertitudes-types : u(lecture) et


u(linéarité).

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 12


On considèrera que l’incertitude-type de linéarité s’applique 2 fois : une pour le zéro et une pour
la mesure elle-même.

u(linéarité) = 0.03/racine(3) = 0.0173 g


u(lecture) = 0.005/racine(3) = 0.0029 g

u = racine( [u(lecture]² + 2 [u(linéarité)² ) = 0,0246 g

incertitude élargie sur le masse : m = Um = k.u = 2.u = 0,0492 g 0,049 g

finalement : m = 83,36g  0,049 g (niveau de confiance = 95 %)

Remarques :
- si le constructeur précise « écart-type de linéarité = 0,03 g », on écrit : u(linéarité) = 0,03 g
- s’il précise « incertitude élargie = 0,03 g », on écrit : u(linéarité) = 0,03/2 g ( hypothèse k = 2)
- si le constructeur ajoute un écart-type de répétabilité, on le prend aussi en compte dans le calcul
de u(global), toujours en additionnant des carrés.

Ex. 4 : Mesure d’un volume de liquide.


On mesure le volume d’une solution aqueuse versée
12
avec une burette graduée au 1/10ème de mL, selon la
procédure suivante :

- remplissage de la burette et ajustage du zéro. 13

- ouverture du robinet et fermeture lorsque le volume


versé correspond à la graduation V = 12,6 mL

Donnée du constructeur: précision =  0,05 mL


Niveau de confiance inconnu.

incertitude-type construction : uc = 0.05/racine(3) = 0.0289 mL ( distribution


rectangulaire)
incertitude-type lecture: ½ petit intervalle a = 0,05 mL
ul = 0.05/racine(6) = 0.0204 mL ( distribution triangulaire)
intervient 2 fois : pour le zéro et pour la mesure

incertitude-type : u = racine(uc² + ul ²+ ul²) = 0,0408 mL


incertitude élargie : L = U = 2. u = 0,082  0,08 mL (k = 2 , confiance = 95 %)

finalement : V = 12,6 mL 0,08 mL (niveau de confiance = 95 %)

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 13


5°) Composition des incertitudes-types: propagation des incertitudes.
Lorsqu’une grandeur est déterminée par un calcul faisant intervenir d’autres grandeurs mesurées
elle est aussi entachée d’une incertitude.

Lois de composition des incertitudes-types , pour des variables indépendantes:


X = grandeur à calculer / A, B, C = variables mesurées / a, b, c, , ,  = coefficients
numériques

type d’expression exemples relation entre incertitudes-types :


lois de composition
somme algébrique X=ABC uX² = uA² + uB² + uC²

combinaison linéaire X = a.A +b. B + c.C uX² = a².uA² + b².uB² + c².uC²


2 2 2 2
A.B  uX  u  u  u 
X    A   B   C 
C.  X   A   B   C 
produits ou quotients
a.A  .B   uX 
2
2 u  2 u 
2
2 u 
2 2
X     . A    . B    . C 
b.C   X   A   B   C 
2 2 2
2  f  2  f  2  f  2
tout type de relation X = f(A, B, C) uX   .u A    .u B    .u C
 A   B   C 

On remarque que :
Pour une somme ou une différence les carrés des incertitudes-types s’ajoutent.
Pour un produit ou un quotient les carrés des incertitudes-types relatives s’ajoutent.

La relation générale inclut tous les cas et est indispensable lorsque la relation mathématique n’est
pas un somme ou un produit.
f
représente la dérivée partielle de la fonction f par rapport à A ; c’est la dérivée de f par
A
rapport à A lorsque B et C sont constantes.

Exemple de composition d’incertitudes-types: calcul d’une résistance avec la loi d’Ohm


V
R .
I.
Valeurs mesurées : V = 10,00 V I = 127,4 mA
Incertitudes-types déjà déterminées : uV = 0,06 V uI = 0,8 mA
Calculer R et son incertitude-type uR (avec la formule pour les incertitudes-types relatives),
puis calculer son incertitude élargie U ( ou R).

R = 10,00 / 0,1274 = 78,49 


uR/R = racine( [uV/V]²+[uI/I]² ) uV/V = 0 ,006 uI/I=0,00628

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 14


 uR/R = 0,00869  uR = 0,682 

d’où R = U = k.uR avec k = 2 au niveau de confiance 95% , soit : R = 1,36   1,4 

Finalement : R = 78,5  1,4  ( niveau de confiance 95 %)

6°) Comparaison entre différentes loi de probabilités usuelles en métrologie

Une grandeur mesurée s’écrit : X = x U , avec U = k.u ,


U = incertitude élargie
u = incertitude-type = écart-type de la distribution de probabilité.

Loi de loi normale (Gauss) rectangle triangle isocèle


probabilité
k 1 2 3 1 1,65 1,73 1 1,81 2,45
niveau de
68 % 95 % 99 % 58 % 95 % 100 % 65 % 95 % 100 %
confiance

On constate pour toutes ces distributions que la valeur k = 2 correspond à un niveau de confiance
au moins égal à 95 %.

7°) Cas de variables non indépendantes et présentation d’une ancienne méthode de calcul.

Si on sait que des variables intervenant dans le calcul d’une grandeur ne sont pas indépendantes,
ou si on le suspecte, les formules de composition des incertitudes-types précédentes ne sont plus
rigoureusement valables.

Les spécialistes de métrologie utilisent des termes supplémentaires, appelés covariances, dans les
calculs qui deviennent très complexes.

On peut aussi employer la méthode de calcul simplifiée du tableau suivant.


Ce tableau mentionne aussi une méthode ancienne (oubliant l’aspect probabiliste, mais encore en
usage dans l’enseignement) pour le calcul des incertitudes X.

relations simplifiées relation ancienne de


entre incertitudes-types : « calculs d’incertitudes »
mesures fortement corrélées (en général très pessimistes)
X=ABC uX = uA+ uB + uC X = A + B + C
X = a.A +b. B +
uX = a.uA + b.uB + c.uC X = a.A + b.B + c.C
c.C

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 15


A.B uX u u u X A B C
X  A  B  C   
C. X A B C X A B C

a.A  .B  uX u u u X A B C
X   A   B    C      
b.C  X A B C X A B C

f f f f f f
X = f(A, B, C) uX  .u A  .u B  .u C X  . . A  . B  . C
A B C A B A

X = x  U avec U = X = k.uX X = x  X
Résultat
k = 2 pour 95% de confiance avec une confiance totale !

Operating instruction about digital millimeter model 122

DC Volts AC Volts (50 Hz- 500 Hz)

Ranges: 200mV; 2V ; 20V ;200V ;600V 200mV, 2V, 20V, 200V, 600V

Resolution: 100µV Resolution: 100µV

Accuracy : ± 08% rdg + 1digit Accuracy ± (1.5%rdg + 3dgt) on 200mV to 20V

Input impedance: 10MΩ Input impedance: 10 MΩ

DC Current

Accuracy : ± (1.0% rdg +1dgt ) on 20 mA to 200mA rangers

± (3.0%rdg + 3dgt) on 10A

AC Current

Accuracy: ±( 2.0%rdg + 4dgt) on 20mA to 200mA rangers

±( 3.5%rdg +4dgt) on 10A

Resistance

Rangers: 200Ω, 2KΩ, 20KΩ, 200KΩ, 2000KΩ, 20MΩ, 2000MΩ

Accuracy: ± ( 1.0%rdg + 4 dgts) on 200 to 2000KΩ rangers

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 16


±(2.0%rdg + 4 dgts) on 20MΩ ranger

±(5.0%rdg +10 dgts) on range 2000MΩ

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 17


Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 18
Liste des manipulations

2022-2023

1- Mesure du courant et de la tension sur des résistances branchées en série et

en parallèle.

2- L’oscilloscope

3- Etude des dipôles passifs

4- Mesure des résistances Amont Aval

T.P N°1 : MESURE DU COURANT ET DE LA TENSION SUR DES


RESISTANCES

BRANCHEES EN SERIE ET EN PARALLELE.

Partie I : Association des résistances en série

Objectif :

Déterminer : la tension totale U, les tensions partielles U1, U2, U3, et le courant I du circuit.

Schéma :

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 19


+
A
AM1

+ +
V
VM4
VS1 10

R3 1k R2 1k R1 1k

+ + +
V V V
VM3 VM2 VM1

Matériel :

01 plaque d’expérimentation

01 résistance R1, 1 KΩ

01 résistance R2, 4,7 KΩ

01 résistance R3, 10 KΩ

02 multimètres

01 source de tension continue

Câbles de connexion

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 20


Expérimentation
1- Réaliser le circuit avec le multimètre en série pour la mesure du courant.

2- Mesurer et régler la tension d’entrée (U). Puis successivement, mesure les chutes de tension
U1, U2, U3 apparaissant aux résistances R1, R2, R3.

3- calculer la résistance totale du circuit.

4- A partir des mesures effectuées, déduire les résistances partielles.

5 – Evaluer les rapports Ui / U (i = 1, 2, 3) et Ri / R (i = 1, 2, 3) et les comparer.

Partie II : Association de résistances en parallèle

Objectif :

Mesurer le courant I et la tension U par étapes de réalisation du circuit.

Schéma :

Schéma :

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 21


+
A
AM1

2
+
+

V R1 10k R2 100k
VM1
VS1 10

Matériel :

01 plaque d’expérimentation

01 résistance R1 de 10 KΩ

02 résistances R2 de 100 KΩ

02 multimètres

01 source de tension continue

Câbles de connexion

Expérimentation :
1- Réaliser le circuit par étapes successives (celles-ci sont indiquées par lignes interrompues).

2 - Mesurer le courant I et la tension U, et leurs incertitudes comme indiqué dans le tableau.


Porter la valeur des résistances de chaque étape dans le tableau.

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 22


Circuit avec U (V) Calibre ∆U I (mA) Calibre ∆I R (kΩ)
(unité) (unité)

R1

R2

1 1 1
 
RG R1 R2

3 - Calculer la résistance équivalente (R1 et R2 en parallèles)

4 - Vérifier la première loi de Kirchhoff.

5- Quelle proportion peut-on établir avec les rapports des courants partiels et des résistances
partielles (voir tableau) ?

TP N°2Utilisation de l’oscilloscope

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 23


II- Visualisation d’une tension

1- Réglage automatique
L’appareil permet de configurer 5 mesures automatiques différentes sur 1 ou 2 voies. L’affichage de
ces mesures se situe dans la zone de menue

- Appuyer sur la touche ( measure ) pour afficher les 5 mesures automatiques dans la zone de
menue
- Appuyer sur la touche (F1) pour configurer la première mesure automatique.
Note : les mesures automatiques peuvent s’effectuer uniquement sur les voies 1 et 2. Il est
impossible d’effectuer les mesures automatiques sur la trace MATH
- Sélectionner la mesure en appuyant sur la touche (F3). La liste des mesures s’affiche sur l’écran,
il suffit de sélectionner la mesure souhaitée en déplaçant le curseur à l’aide su bouton (
VARIABLE ) et valider en appuyant (F3).
- Effectuer les mêmes opérations pour configurer les 4 autres mesures
élités : échelle verticale en V.div-1 et horizontale s.div-1 se fait
automatiquement

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 24


Attention : Lors du réglage automatique, vérifier toujours que la base de temps et l’amplitude du
signal représenté sur l’écran soit en accord avec le signal que vous envoyez. En effet, il arrive dans
certains cas que le signal observé ne soit qu’un bruit (fréquence 50Hz et amplitude de quelques
mV)

Matériel :

01 GBF ; 01 oscilloscope ; 01 pile ; 01 condensateur de 10 ηF ; 01 résistance de 47 KΩ.

1-Réglages préliminaires :

a/- Avant de connecter le cordon d’alimentation à une prise de courant alternatif, vérifier que le
sélectionneur de tension sur la face arrière de l’appareil soit positionné pour une tension à courant
alternatif. Brancher l’oscilloscope eu secteur 220 V. Après vous en être assuré, positionnez les
interrupteurs et les boutons de contrôle des instruments comme décrit ci-dessous :

Expérimentation :
2-Mesure d’une tension continue : 6V

Schéma :

VF1
VG1
+

R1 1k

Choisir une voie; injecter la tension délivrée par la source de tension continue ou par une pile à
l’entrée correspondante et à la masse. Choisir la position qui permet de laisser passer les
composantes continu (DC ou =).

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 25


a/-Mesurer l’amplitude de la tension (on observe un déplacement vertical de la trace mesuré en
cm) avec plusieurs positions de l’atténuateur (sélecteur de gain). On prendra soin de mettre le
bouton de réglage fin d’amplitude sur la position « CAL » à fond à droite.

Qu’observez-vous :

b/- quand les polarités sont inversées ?

c/- Si on choisit la position AC ou ~ enfoncé ?

N.B : la valeur de la tension en volt s’obtient en multipliant le déplacement en cm par un


coefficient de déviation indiqué par l’atténuateur (ou sélecteur en V/cm).

3-Mesure d’amplitude d’une tension alternative :

a/- Injecter dans une des voies un signal sinusoïdal délivré par le GBF. Chercher

une courbe stable en jouant sue la vitesse de balayage, la fréquence du GBF, la synchronisation et
le LEVEL.

Mesurer l’amplitude crête à crête l du signal obtenu en cm ; en déduire la valeur de V 0.

V=V0sin(wt+φ)

La tension V0 s’obtient en multipliant l/2 par l’indicateur du sélecteur de gain.

b/- Choisir au moins 2 positions du sélecteur de gain pour lesquelles la sinusoïde est nettement
appréciable à l’écran. Déterminer dans chaque cas la tension efficace du signal. Comparer vos
résultats et conclure.

c/-Mesurer la même tension au voltmètre (Veff) et comparer ces résultats obtenus à ceux obtenus à
l’oscilloscope.

4- Mesure de période :

Injecter à l’une des voies le signal carré délivré par le GBF. Chercher une courbe stable en jouant
sur la vitesse de balayage, la fréquence du GBF, la synchronisation et le Level.

- Injecter un signal sinusoïdal ; mesurer sa période ; en déduire la fréquence et comparer avec celle
affichée par le GBF. Pour mesurer les durées, on prendra soin de mettre le curseur de vitesse de
balayage à fond à droite sur la position CAL.

N.B : la période du signal s’obtient en multipliant sa longueur horizontale (en cm) par l’indication
du sélecteur de vitesse de balayage (en temps/cm).

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 26


- Régler le GBF sur 1000 Hz et sélectionner le signal carré. Tourner le bouton de contrôle de la
base de temps et le régler successivement sur 0.5 , 1, 2 ms/cm. Reproduire les figures obtenues .
Répéter l’opération avec 100 KHz et mettre le balayage sur 5, 10, 20 ms/cm.

Partie II :

Dans cette partie, l’accent sera mis sur les mesures de déphasage à l’oscilloscope à l’aide de la
méthode de l’ellipse.

Expérimentation :
Figure 2 : circuit déphaseur

R1 1k

VF2
VG1
+

VF1
C1 47n

Réaliser le circuit de la figure 2.

Connecter la voie Y1 de l’oscilloscope au point A et la voie Y2 au point B. Positionner le curseur


sur le bouton « DUAL » pour activer simultanément les 2 voies Y1 et Y2.

Positionner le bouton TIME/DIV sur « X-Y » pour supprimer le balayage horizontal.

Centrez le spot en jouant sur les boutons « ◄ POSITION ► » et « ▲▼POSITION ».

Mettre le GBF en marche. Une ellipse doit apparaître sur l’écran ; Faire varier les deux sélecteurs
de gain de manière à obtenir une ellipse appréciable. Déterminer alors le déphasage entre les deux
signaux (c’est la mesure d’un déphasage par la méthode de l’ellipse).

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 27


MESURE : Après avoir centré correctement l’ellipse par rapport centre de l’écran, le déphasage
se détermine comme suit :

sin φ= AA’/BB’ ; cos φ = 1 − ; φ=

arcsin

ATTENTION ! Précautions à prendre

!!! Ne jamais mesurer directement la tension du secteur à l’oscilloscope car il y a des


risques d’électrocution !!! En cas de besoin, utiliser toujours une sonde réductrice
de tension.

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 28


1- S’assurer que la fréquence du signal soit au moins dix fois inférieurs à la fréquence de
coupure de l’amplificateur horizontal (voie Y1), sinon la mesure serait entachée d’une erreur
importante.

2- Vérifier la relation de phase entre les voies Y1 et Y2 en injectant dans les 2 voies un même
signal (sinusoïdal de 1 KHz par exemple). Le déphasage est normalement nul, mais peut être
de 180 ° sur certains oscilloscopes. Dans ce dernier cas, il faudra corriger le résultat obtenu à
l’oscilloscope en lui retranchant 180°.

3- Si le couplage est continu sur la voie Y1, éviter d’introduire une composante continue
importante qui pourrait empêcher le centrage de la courbe. Disposer alors un condensateur
de liaison dont la capacité sera choisie comme suit :

C = 1/ (2 πf.Ze) où f est la fréquence du signal injecté.

TP N°3 : ETUDE DES DIPOLES PASSIFS

I-But : Mesure des impédances d’une capacité seule et de l’association RLC série. Mise en
évidence du phénomène de résonance.

II- Principe et rappels théoriques

Les résistances bobinées ou non, les bobines, les condensateurs, sont du point de vue
électrique, des dipôles passifs, c’est-à-dire en l’absence de courant électrique, il n’y a aucune
différence de potentiel (d.d.p) entre leurs extrémités. Par contre, si on applique une d.d.p entre ses
extrémités, le dipôle est linéaire. Si de plus, I ne dépend pas du signe V, on dit que le dipôle est
symétrique. Dans cette manipulation, on n’étudiera que des dipôles linéaires symétriques.

En courant continu, le rapport V/I s’appelle résistance et son inverse la conductance.

En courant alternatif, le rapport V/I s’appelle l’impédance et son inverse l’admittance.

Par définition, la résistance des dipôles linéaires passifs a une valeur bien déterminée, c’est
la loi d’Ohm. Cette valeur est la même en courant continu et en courant alternatif de basse
fréquences pour les résistances non bobinées ou à petit nombre de spires. Le courant y est en phase
avec la d.d.p. Au contraire, l’impédance est une fonction de la fréquence du courant. Pour un
courant sinusoïdal de la forme I = I0cos(ωt) (ω = 2πf = pulsation, f = fréquence), l’impédance d’un
condensateur sans pertes de capacité C a pour grandeur 1/Cω, le courant étant déphasé de π /2 par
rapport à la d.d.p, tandis que l’impédance d’une bobine de résistance négligeable, d’inductance L,
a pour grandeur Lω. Le courant y est déphasé de - π /2 par rapport à la tension.

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 29


N.B : Pour une bonne préparation de la manipulation, il est conseillé aux étudiants de revoir les
lois d’associations des circuits électriques (RLC). La construction de Fresnel, le montage série et
la résonance d’un circuit RLC série.

L’impédance d’un circuit comprenant une self L de résistance R et une capacité C en série est
donnée par :

1
𝑍= 𝑅 + 𝐿𝜔 −
𝐶𝜔

L’intensité du courant I dans le circuit est donné par la relation I = V/Z. On voit que le rapport

= est maximum lorsque Z est minimum. Ce qui implique que

𝐿𝜔 − =0 qui est la condition de résonance du circuit.

Si on appelle ω0 la fréquence de la résonance, on a donc ω02 = 1/ LC. On définit le facteur de


qualité (facteur de surtension) du circuit par la quantité = . La résonance est d’autant plus
aiguë que Q est plus grand.

On définit également la largeur (Z.∆ω) de la bande à mi-hauteur par

1
A (ω0 ± ∆ ω) = où 𝐴(𝜔) = 𝑍
= 𝑓(𝜔)


Montrer que lorsque ≪ 1, on a 𝑄 = = =
∆ ∆

Matériel

01 générateur basse fréquence (GBF) (sélectionner la gamme de 100 kHz)

01 capacité de 4,7 μF ; 02 multimètres et 01 bobine L = 22mH

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 30


+

AM A
+
A

L1 1m
+ AM1 +
+

+
VG1 V VG2
V
VM1 VM2

C1 4.7u

C2 4.7u
III- Expérimentation

1- Effectuer le montage de la figure 1 et faire vérifier.

a/- compléter le tableau ci-dessus (travailler avec des fréquences supérieures à 200 Hz)

Fréquence V Cal V ∆V I Cal I ∆I

𝐼
b/- Tracer la courbe
𝑉
= 𝑓(𝜈), où 𝜈 = fréquence. En déduire C et ∆C.
2/- Association RLC en série ; (R est la résistance de la self)

Réaliser le circuit de la figure 2. Faire vérifier.

Avant toute mesure , faire varier la fréquence 𝜈 du GBF jusqu’à obtenir la résonance. Noter cette
valeur de 𝜈 = 𝜈 .
Faire varier 𝜈 dans un intervalle de longueur 300 Hz autour de 𝜈 .

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 31


Remplir le tableau ci-dessous : (N.B : effectuer au moins six (06) mesures)

U ∆U I ∆I ZRLC = U/I ∆ ZRLC 𝜈

Tracer sur un même repère les courbes 𝐼 = 𝑔(𝜈) et ZRLC = h(𝜈 ) en multipliant les mesures
autour de 𝜈 . En déduire :

a/- la valeur L de la self.

b/- le facteur de surtension Q puis la valeur de la résistance R de la self. Mesurer cette résistance
avec un ohmmètre. Comparer les résultats obtenus.

c/-l’impédance Zmin à la résonance que l’on comparera à la valeur trouvée en b/-

TP N°4 Mesure de résistances : Amont, Aval :

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 32


Montage Amont:

Schéma :

Matériel utilisé :

1 source tension 5V 6 Résistances R voir valeurs sur tableau de mesures

2 multimètres

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 33


R(Ω) U(V) ∆U (V) I(A) ∆I (A) U/I RV Rm ∆R ∆R/R

1MΩ

100k

10kΩ

1kΩ

100Ω

47Ω

Montage Aval :

Schéma :

Matériel utilisé :

1 source de tension

2 multimètres 6 Résistances R voir valeurs sur tableau de mesures

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 34


R(Ω) U(V) ∆U (V) I(A) ∆I (A) U/I RV Rm ∆R ∆R/R

1M

100k

10kΩ

1kΩ

100Ω

47Ω

Conclusion : quel est le montage qui convient le mieux à la mesure des faibles
résistances ? pour fortes ? justifier.

Mesures et incertitudes – Chiffres significatifs : Cours Page 35

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