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Université de Monastir

Table de matières
Ecole nationale Département de Génie
d’ingénieurs de Monastir Energétique

TRAVAUX PRATIQUES DE Rédaction d’un compte-rendu de TP

Manipulation 1-A : Fabrication et Etalonnage d'un Thermocouple


TECHNIQUES DE MESURES Manipulation 1-B : Méthodes de mesure et d'étalonnage des température

Manipulation 2 : Etalonnage d’un manomètre de pression


INDUSTRIELLES Manipulation 3 : Mesure de viscosité

(ENER 2) Manipulation 4 : Etude de la loi adiabatique des gaz parfaits

Annexe : Calcul d’incertitude

Année Universitaire 2015/2016


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nécessairement identifier les différentes courbes par des symboles, traits ou couleurs
Rédaction d’un compte rendu de Travaux Pratiques différents.
Un compte-rendu de Travaux Pratiques doit impérativement comporter ces quatre étapes : Les points de mesures seront représentés sous la forme de symboles (points, croix, carrés,
losanges, ...) tandis que les évolutions théoriques ou les résultats de calculs seront
1. Introduction représentés par des lignes continues (traits, pointillés, ...). Il ne faut pas hésiter à employer
des couleurs pour distinguer les différentes courbes. Les erreurs de mesures seront reportées
L’introduction doit exposer de façon générale le cadre du TP. Elle ne doit pas reprendre sous la forme de barres d’erreur sur les points de mesure. Si l’erreur est constante pour tous
l’introduction du texte de TP, mais replacer le sujet dans son contexte. Cette partie du les points, elle peut être donnée uniquement dans le titre de la figure.
compte-rendu doit également mettre en évidence les objectifs des manipulations et les
différentes étapes pour y parvenir. Il est inutile de recopier le texte de TP ou les schémas. 3.3. Commentaires
2. Etude Théorique Le texte du compte-rendu doit comporter le développement des calculs et les résultats
numériques qui sont demandés dans le texte du TP. Chaque figure doit faire l’objet d’un
Elle doit comporter les formules analytiques essentielles utilisées dans la manipulation ainsi commentaire qui doit commencer par le descriptif des axes et des courbes. Par exemple, « la
que la réponse aux questions posées dans la partie théorique avec les détails, s’il y en a lieu. figure 3 représente l’évolution de la vitesse axiale en fonction de la direction radiale, pour
trois débits différents ». Il faut être précis dans l’emploi du vocabulaire et utiliser toujours le
3. Etude Pratique même terme pour la même grandeur physique, même si cela provoque des répétitions.

On commentera également les écarts qui peuvent apparaître dans la comparaison entre les
3.1. Calculs mesures et la théorie. Les réponses aux questions qui sont posées par le chargé de TP feront
l’objet d’un commentaire écrit. Par contre, il est inutile de recopier l’ensemble du texte ou des
Lorsqu’on vous demande un développement analytique, on fera attention à bien distinguer équations.
l’expression littérale de l’application numérique. Vérifier que ces expressions littérales sont
homogènes à la grandeur physique recherchée avant de faire l’application numérique.
Pour éviter un certain nombre d’erreurs dans les conversions d’unité, il est fortement conseillé 4. Conclusion
d’effectuer les applications numériques en utilisant des unités SI
La conclusion a pour but de faire la synthèse de façon concise des principaux résultats
obtenus au cours du TP. Les problèmes qui ont été rencontrés en cours de manipulation
3.2. Tableaux et Figures peuvent être mentionnés à ce niveau. Enfin, on évoquera les perspectives ou les applications
générales du TP.
On doit dresser les tableaux des mesures expérimentales effectuées.

Les figures doivent présenter les résultats des mesures. Il est toujours préférable de tracer
une courbe plutôt que de se contenter d’un tableau de valeurs, qui ne permet pas une bonne
interprétation des résultats. Par ailleurs, quand il vous est demandé de comparer plusieurs
séries de mesures, ou de comparer des mesures avec une théorie, il faut tracer l’ensemble des
résultats sur une même figure.

Le choix des échelles doit être dicté par une règle de simplicité. Lorsqu’une courbe est tracée
à la main, il faut choisir de préférence un multiple de 2 ou de 5 carreaux. Par exemple, pour
-1 -1
représenter des vitesses, on peut prendre 2 carreaux pour 10 m.s ou 5 carreaux pour 10 m.s ,
-1
mais jamais 3,5 carreaux pour 10 m.s .

Chaque figure doit posséder un titre global et un numéro. Les titres des axes des abscisses et
des ordonnées doivent figurer et donner la grandeur représentée, par exemple la vitesse V,
-1
ainsi que son unité, par exemple (m.s ). Si la grandeur est sans dimension, il convient de le
préciser (−). Lorsque plusieurs courbes sont reportées sur la même figure, une légende doit

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Manipulation 1-A : A
T1  T2
A B M (TM) N (TN)
FABRICATION ET ETALONAGE D'UN (T) (T)    
B
THERMOCOUPLE Effet PELTIER Effet THOMSON Effet SEEBECK

Figure 1 : Les trois effets thermoélectriques

1.2. Principe du thermocouple :

Un thermocouple est un couple thermoélectrique. Il est constitué de deux conducteurs A et B


formant deux jonctions aux températures T1 et T2 ; il délivre une f.e.m. qui dépend des 2
conducteurs A et B et des températures T1 et T2 des deux jonctions. Celles-ci sont appelées
respectivement :

 Soudure chaude : Jonction de l'ensemble thermocouple soumis à la température à


mesurer : c'est la jonction Capteur.
 Soudure froide : Jonction de l'ensemble thermocouple maintenu à une température connue
Introduction : ou à 0 °C : c'est la jonction Référence.

La température est une grandeur physique liée à la notion immédiate du chaud et du froid. On définit sensibilité thermique ou pouvoir thermoélectrique d'un thermocouple par :
Elle est une variable d'état intensive. Sa valeur détermine, avec celle de la pression, l'état des e = dE/dT [µV/°C], e varie entre 6 et 80 µV/°C.
corps purs. Il existe différentes techniques pour mesurer la température à savoir, thermomètre,
Le thermocouple le plus précis est constitué de platine et d'un alliage platine (+ 10% de
thermocouple, pyromètre ...etc.
rhodium); sa sensibilité est de l'ordre de 10 microvolts par degré.
Dans cette manipulation, on s’intéresse à la mesure de la température par deux thermocouples. Conducteur A
Pour cela, un thermocouple de type T et un thermocouple de type K seront fabriqués, ensuite
ils seront étalonnés à l’aide d’un bain d’étalonnage afin de pouvoir déterminer le coefficient Conducteur B
de correction de chacun d’eux par rapport à la température réelle.

1. Rappels théoriques :
Dans un circuit fermé constitué de deux conducteurs de nature différente, il circule un courant
lorsqu'on maintient entre les deux jonctions une différence de température. Ce phénomène est Chaud Froid
en relation avec les trois effets thermoélectriques dans les métaux.
Figure 2 : Principe du thermocouple
1.1. Effetcs thermoélectriques :
 Effet PELTIER : A la jonction entre deux conducteurs A et B différents, mais à même
température T, apparaît une f.e.m. qui ne dépend que de la nature de A et B (voir figure1). 1.3. Types de thermocouples les plus courants : nature des conducteurs et normes.
 Effet THOMSON : Entre deux points M et N d'un même conducteur homogène, placés à
Il existe différents types de thermocouples, correspondant chacun à une gamme de
des températures différentes, s'établit une f.e.m (voir figure1).
température. Dans le tableau 1, on donne la définition de quelques thermocouples suivant les
 Effet SEEBECK : Deux métaux A et B, différents, soudés entre eux à leurs deux normes internationales. Il est possible de reconnaitre le type d'un thermocouple à l'aide de la
extrémités et placés dans des températures différentes. Ils constituent un couple couleur de la gaine des fils métalliques permettant la connexion.
thermoélectrique, siège d'une f.e.m. résultant des effets superposés de Peltier et de
Thomson (voir figure1).

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1.4. Etalonnage d’un capteur de température:


Limites
Sensibilité Erreur Deux méthodes sont couramment utilisées : la méthode par comparaison et la méthode des
Symbole Nature du thermocouple Polarités thermique standard
théoriques points fixes. Il est parfois difficile de faire un choix entre ces deux méthodes. Quand une
(µV/°C) (%)
CUIVRE +
grande exactitude est recherchée, disons égale ou supérieure à 0,01 °C, la méthode des points
- 270 à 400 38,75 fixes est nécessaire. Quand il y a un grand nombre de capteurs à étudier, ou si les tolérances
T 1% à 0,75%
Thermocouples à base de métaux

C° à 0 °C
CONSTANTAN - sur l’exactitude sont plus larges, la méthode par comparaison est alors préférable.
FER + 50,38
- Etalonner un capteur par comparaison consiste à le placer dans une enceinte dont la
-210 à
J 2,2% à 0,75% température uniforme et constante est mesurée à l’aide d’un capteur étalon, pris comme
1200°C à 0 °C
CONSTANTAN -
usuels

référence.
CHROMEL +
-270 à 39,45 - Etalonner un capteur par la méthode des points fixes consiste à le placer dans une enceinte
K 2,2% à 0,75% dont la température uniforme et constante est définie par l’équilibre thermodynamique
1372°C à 0 °C
ALUMEL -
entre différentes phases d’un corps pur.
CHROMEL + 58,67
-270 à Parmi les dispositifs qui permettent d’étalonner un capteur de température on cite les capteurs
E 1,7% à 0,5%
1000°C à 0 °C étalons, les cellules points fixes de température, les fours et les bains d'étalonnage.
CONSTANTAN -
PLATINE-RHODIE 13 % + 11,36 2. Description du dispositif expérimental :
Thermocouples à base de

R -50 à 1768°C 1,5% à 0,25%


PLATINE - à 600 °C L’étalonnage des thermocouples étudiés est assuré par un bain d’étalonnage (figure 3). Ce
métaux nobles

dernier contient un caisson (1) dans lequel est plongé un échangeur en serpentin (2) qui
PLATINE-RHODIE 10 % + 10,28
S -50 à 1768°C 1,5% à 0,25% permet de maintenir une température constante du liquide (eau) qui ce trouve dans le caisson.
PLATINE - à 600 °C Le thermocouple sera plongé dans le caisson (1), la température du fluide sera lue sur
PLATINE-RHODIE 30 % + l’afficheur (3), alors que celle du thermocouple sera mesurée par le thermomètre numérique.
5,96
B 0 à 1820°C 0,5%
à 600°C
PLATINE-RHODIE 6 % - 3
Tableau 1 : Types de thermocouples les plus courants
NB :
1
Alumel est un alliage composé de 95% de nickel, 2% d'aluminium, 2% de manganèse et 1%
de silicium.
Chromel est un alliage composé de 80% de nickel et 20% de Chrome. 2
Constantan est un alliage de cuivre et de nickel. Ces deux derniers étant deux métaux
parfaitement isomorphes, ils sont donc miscibles à l'état liquide en toutes proportions. Ces
deux métaux peuvent également former un alliage par simple diffusion sans passer par la
phase liquide. Constantan est le nom générique des alliages de cuivre et de nickel et ne donne
pas un pourcentage précis des deux métaux. Le Constantan utilisé dans les thermocouples de
type T (Cuivre/Constantan) n'est pas le même que celui des thermocouples de type J
(Fer/Constantan).

Il existe d'autres types de thermocouples, comme ceux à base de Tungstène (W) allié avec du
Rhénium (Re) pour le rendre un peu plus malléable. Ils sont utilisés pour les très hautes
températures dans le vide ou en atmosphère inerte. Ce sont les type C (W-5%Re/W-26%Re),
type D (W-3%Re/W-25%Re) et type G (W/W-26%Re).
Figure 3 : Le bain d’étalonnage d’un thermocouple.
1. Caisson, 2. Echangeur, 3. Afficheur

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3. Manipulation :

3.1. Principe de l’expérience :

Dans cette manipulation, il s’agit de fabriquer les thermocouples de type T (Cuivre-


Constantan) et de type K (Chromel-Alumel) puis les étalonner.

La fabrication consiste en premier lieu à choisir deux fils des métaux appropriés aux
thermocouples considérés. Les deux fils doivent être isolés et dénudés côté "soudure", pour
être torsadés toute en faisant une toute petite épissure. Ensuite on fait fondre cette épissure
pour réaliser la soudure thermocouple à l’extrémité. La soudure à l'extrémité est facultative.
Elle permet de stabiliser la jonction, et la rendre, pour un certain temps, insensible à
l'oxydation. Ainsi le thermocouple est prêt pour être étalonné.

Dans ce TP on va adopter la méthode par comparaison. Ceci consiste à placer le thermocouple


dans le caisson du bain d’étalonnage dont la température est mesurée à l’aide du capteur
étalon du dispositif. On va faire une série d’essais. Pour chaque essai, on va fixer une
température (lecture directe sur l’afficheur) à laquelle on va chauffer l’eau qui se trouve dans
le caisson, on plonge le thermocouple dans le fluide chauffé, on attend la stabilité thermique
et on note la température indiquée par le thermocouple.

3.2. Travail demandé :

- Fabriquer le thermocouple de type T à étalonner.


- Effectuer les mesures demandées pour chaque essai et remplir le tableau 2.
Essais 1 2 3 4 5 6
Tréelle (°C)
Tthermocouple (K) (°C)
Tthermocouple (T) (°C)
Tableau 2 : Tableau de mesures
- Tracer les courbes Tthermocouple (K) = f(Tréelle) et Tthermocouple (T) = f(Tréelle)
- Déterminer les coefficients de correction des thermocouples fabriqués. Interpréter.
- Indiquer toute autre remarque éventuelle.

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L’échelle Celsius est la même, car elle remplace l’échelle des centigrades dans la
Manipulation 1-B : thermométrie moderne. Le zéro ayant été remplacé par: 0.01° Celsius (0.01°C) au point
triple
METHODES DE MESURE ET D’ETALONNAGE
1.3. thermomètre en verre/ thermomètre de pression de vapeur/ thermomètre bilames
DES TEMPÉRATURES pour la mesure de température

Introduction : a- Thermomètre en verre :


Dans toutes les branches industrielles, la mesure de la température est cruciale pour surveiller
les performances et corriger les procédés impliqués. Le choix du meilleur procédé de mesure Il utilise l'expansion volumétrique d'un alcool coloré à l'intérieur d'un très petit tube de verre
de température est particulièrement important dans la conception, le fonctionnement et la avec une échelle gravée sur l'extérieur du tube. Les seuls points fixes sur l'échelle sont définis
maintenance d’une usine. Le coût énergétique toujours de plus en plus croissant accentue par le point de fusion de glace (0°C) et du point d'ébullition de l'eau (100°C). Les 100 (et plus
l’importance de la mesure des températures afin d’assurer l’optimisation des charges. petites) divisions sont des divisions égales en longueur, basées sur l'hypothèse que sur cette
Cette manipulation nous permet de se familiariser avec les différentes méthodes de mesure gamme d'expansion volumétrique de d'alcool est linéaire en ce qui concerne la température.
des températures, soulignant la précision, la sensibilité d’étalonnage et d’erreur sous
différentes conditions de travail. b- Thermomètre de pression de vapeur

1. Rappels théoriques : Les thermomètres de pression de vapeur utilisent le rapport fixe entre la pression et la
1.1. Température température qui existent quand un liquide et sa vapeur (la vapeur et le liquide seulement,
aucun gaz supplémentaire comme l'air) sont contenus dans un récipient fermé. La pression et
La température est un concept difficile à comprendre et la décrire comme étant l’état chaud ou la température dans ces circonstances suivent un rapport qui peut se répéter et qui est une
froid d’un corps n’est pas suffisant, à partir du moment où il faut entreprendre des mesures. propriété de la matière. Le liquide choisi pour l'application dépendra de la gamme de
Techniquement, elle est définie comme étant comme l’intensité d’une activité moléculaire. température à mesurer. Les indicateurs de pression de vapeur typiques se composent d'un
Cela signifie que l’augmentation de la température dans un matériau est le résultat de la bulbe en métal, partiellement rempli du liquide, qui est raccordé à l'élément détectant d'un
vibration de ces molécules. La température d'un corps "froid" s'élève par l'introduction calibre de Bourdon (l'indicateur de pressions). L'espace au-dessus du liquide est rempli de la
d'énergie qui augmente la vibration des molécules, c'est-à-dire que le corps devient plus vapeur du liquide, dont la pression est affichée sur le calibre de Bourdon. L'indicateur de
chaud. pression est calibré directement en unités de température correspondant à la pression
En termes plus simples, la température d'un corps est la mesure du potentiel thermique de ce équivalente de la vapeur.
corps et détermine si l'énergie est fournie ou rejetée par le corps quand celui ci entre en
contact avec un corps ayant une température différente. Les corps ayant la même température c- Thermomètre bilames
sont en équilibre et il n'y a pas d'échange d'énergie.
L'expansion des solides peut être utilisée pour mesurer la température, mais la mesure directe
1.2. Echelle de Température et Points Fixes : est peu réaliste en raison des très petits mouvements impliqués. Pourtant, si deux fines lames
de métal, ayant différents coefficients d'expression linéaire, sont machinalement attachées
La température diffère de propriétés comme la longueur, la masse et le temps et ne peut pas
ensemble, elles formeront une bande qui se plie de façon significative quand elle est chauffée.
être mesurée par comparaison avec les normes de base. En créant une échelle de mesure des
températures, il faut utiliser un état de matériel facilement reproductible. La température à On appelle cette combinaison, une bande bilame et la sensibilité peut être augmentée en
laquelle cet état se produit est appelé “point fixe” et il est possible de créer une échelle faisant enroulant la bande dans une spirale. Une extrémité de la bande est fixée et une flèche est
référence à ces points. attachée sur l'autre extrémité. Une échelle linéaire peut être obtenue par le choix convenable
des métaux. Ce type de thermomètre est très robuste et a beaucoup d'applications dans
Par exemple, l’échelle de centigrade est basée sur les points auxquels (l’eau pure) la glace l'industrie où la précision de mesure n'est pas importante.
fond et l’eau pure bout (pression atmosphérique normale). Le point de glace est fourni par la
valeur 0° centigrade et le point d’ébullition par 100° Centigrade; l’éventail entre ces deux
1.4. Effets thermoélectriques :
points se divise par tranches de 100 parts égales.
 Effet PELTIER : A la jonction entre deux conducteurs A et B différents, mais à même
Le développement moderne de la thermométrie indique que le point de glace peut se température T, apparaît une f.e.m. qui ne dépend que de la nature de A et B (voir figure1).
substituer par un point triple de l’eau. Le point triple de l’eau est un état facilement  Effet THOMSON : Entre deux points M et N d'un même conducteur homogène, placés à
reproductible d’eau pure en un mélange de glace, liquide et de vapeur en équilibre. La des températures différentes, s'établit une f.e.m (voir figure1).
température du point triple est de 0.01°Celsius.

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 Effet SEEBECK : Deux métaux A et B, différents, soudés entre eux à leurs deux 1.6. La thermistance
extrémités et placés dans des températures différentes. Ils constituent un couple Un inconvénient évident de la sonde de platine est le fait qu'elle utilise un métal précieux (et
thermoélectrique, siège d'une f.e.m. résultant des effets superposés de Peltier et de dorénavant cher). Cela rend la sonde relativement chère. De plus les instruments
Thomson (voir figure1). électroniques nécessaires sont également relativement chers. L’autre instrument qu’on utilise
de la même manière que la sonde PT100, est la thermistance. C’est une petite résistance
A
M (TM) N (TN)
T1  T2 possédant les mêmes caractéristiques que le PT100, car sa résistance change avec la
A(T) B(T)
  température. Cependant le changement de résistance n’est pas linéaire, mais a une gamme
B plus importante que le PT100. De plus. Les thermistances peuvent avoir une résistance
Effet PELTIER Effet THOMSON Effet SEEBECK positive ou négative, selon la température.
En raison de leur faible coût, on les retrouve souvent dans les thermostats électroniques.
Figure 1 : Les trois effets thermoélectriques
2. Manipulation :
Principe du thermocouple : 2.1. Description du dispositif expérimental:
La console contient un certain nombre d’instruments, connecteurs ronds DIN et des bornes de
Un thermocouple est un couple thermoélectrique. Il est constitué de deux conducteurs A et B 2mm. Ils s’utilisent conjointement avec les capteurs fournis et le jeu de câbles de 2mm pour
formant deux jonctions aux températures T1 et T2 ; il délivre une f.e.m. qui dépend des 2 étudier les différentes méthodes électroniques pour mesurer la température. Dans la console se
conducteurs A et B et des températures T1 et T2 des deux jonctions. Celles-ci sont appelées trouvent également un amplificateur de tension et une source de courant constant qui serviront
respectivement : pendant les expériences.
 Soudure chaude : Jonction de l'ensemble thermocouple soumis à la température à Nous livrons également un chauffe plaque (25) et un gobelet en acier qui serviront aux
mesurer : c'est la jonction Capteur. étudiants comme source alternative de température. La source électrique du chauffe plaque est
 Soudure froide : Jonction de l'ensemble thermocouple maintenu à une température connue fournie grâce aux bornes supplémentaires (22,23) à l’arrière de la console.
ou à 0 °C: c'est la jonction Référence. Pour une question de sécurité, il existe un disjoncteur (RCCB) (21) à l’arrière de la console. Il
isolera l’unité de la source électrique en cas de différence de plus ou moins 30mA, comme en
On définit sensibilité thermique ou pouvoir thermoélectrique d'un thermocouple par : cas de fuite. Sur le panneau central, l’interrupteur principal (1) est à la fois un disjoncteur
e = dE/dT [µV/°C], e varie entre 6 et 80 µV/°C. miniature et un interrupteur.
Le thermocouple le plus précis est constitué de platine et d'un alliage platine (+ 10% de
rhodium); sa sensibilité est de l'ordre de 10 microvolts par degré.

Conducteur A
Conducteur

Chaud Froi
Figure 2 : Principe du thermocouple

1.5. La résistance en platine (prt).


20. Prise électrique principale 23. Prise électrique supplémentaire (240V)
Le capteur de température de Résistance en Platine fait partie de l’échelle Internationale des 21. Disjoncteur (RCCB) 24. Prise pour branchement extension
Température ITS-90. Cette résistance en platine est l’un des dispositifs les plus précis et il est informatique
souvent livré calibré pour des expériences scientifiques ou techniques. Le détecteur utilise une 22. Prise électrique supplémentaire (240V)
petite longueur de fil de platine qui est taillé pour avoir une résistance particulière pour une
température spécifique. Le dispositif fourni avec l'unité H981 est du type PT100 qui a une
résistance de 100 ohms à 0°C. L'avantage du PT100 de platine est qu'au dessous et au dessus
de la température de référence, le changement de résistance est essentiellement linéaire.

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1. Interrupteur Principal 11. Arrivée Thermomètre PRT


2. Bornes Ressort, non branchées 12. Thermomètre PRT
3. Arrivée Amplificateur 13. Borne Thermistance
4. Sortie Amplificateur 14. Arrivée Thermistance ou Thermomètre
Notez que l’amplificateur interne a un gain (amplification) de x 40. Par conséquent les
5. Millivoltmètre Input 15. Thermistance
signaux affichés sur le millivoltmètre devront être divisés par 40 pour déterminer la tension
6. Millivoltmètre 16. Thermocouple Thermomètre actuelle générée par le raccordement du thermocouple. Si le thermocouple est proche de la
7. Borne pour Sonde PRT, 4 câbles 17. Borne Thermocouple température ambiante, le voltage généré sera proche ou sur zéro (00.0).
8. Câble Résistance 18. Bornes, Non connectées  Maintenant placez le thermocouple dans le mélange glace-eau dans le thermo puis
9. Courant Electrique Constant 19. Resistances observez le millivoltmètre. L’écran affichera une valeur négative
10. Sonde PRT  Maintenant placez le thermocouple dans de l’eau non chauffée dans le gobelet, sur le
Procédure Expérimentale : chauffe plaque (25), prenez un thermomètre et prenez note de la Température
Ambiante.
 Remplissez partiellement le thermo avec de la glace et de l'eau et placez les trois
 Finalement placez le thermomètre dans l’eau avec le thermocouple. Prenez le temps de
thermomètres dans la mixture.
laisser le thermomètre et le thermocouple se stabiliser puis de nouveau prenez note de
la température ainsi que la valeur du millivoltmètre. Notez que si la température de
l’eau est inférieure à la Température Ambiante, le signal sera négatif et si elle est
2.2. Première partie : effets thermoélectriques et recherche de tension de raccordement
au dessus de la Température Ambiante, elle sera alors positive.
 Choisissez l’un des thermocouples de Type K (Vert et Blanc isolé)
Remarque : Comme le signal produit est affecté par la Température locale Ambiante, il est
 Remplissez partiellement le thermo avec un mélange de glace et d’eau. Cela sera notre évident que le signal ne peut pas être directement utilisé pour la mesure de la température.
référence 0°C. Pour ce faire, il faut avoir un point de référence fixe.
 Pendant ce temps remplissez le gobelet en acier aux 2/3 avec de l’eau froide pure puis
placez le disque de caoutchouc au dessus. Placez-le sur le chauffe plaque (25) mais
n’allumez pas l’interrupteur à ce moment. 2.3. Deuxième partie : étalonnage du thermocouple, sonde Pt100 et la thermistance
 Insérez le thermocouple de type K dans la borne d'arrivée de l'Amplificateur (la prise
Procédure Expérimentale
de courant rouge à la douille rouge et à la prise de courant Noire à la douille Noire).
 Remplissez partiellement le thermo avec du mélange glace-eau et remplissez aux 2/3 le
Le branchement de thermocouple est indiqué ci-dessous comme “K”. Raccordez la
le gobelet d’acier avec de l’eau pure. Placez le gobelet d’acier sur le Chauffe
sortie de l'amplificateur sur l'arrivée du Voltmètre en utilisant un câble de rouge et
plaque(25), puis programmez la température sur environ 120°C.
Noir (de nouveau rouge avec rouge et Noir avec Noir comme montré ci-dessous).
 Placer les deux thermomètres étalons dans le gobelet d’acier et le thermo.
Allumez finalement l'interrupteur principal (1).
 Ne touchez pas au thermocouple, et on verra que la tension affichée sur le
Millivoltmètre sera proche de zéro. Expliquer

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a) Le câblage du thermocouple avec un point de référence fixe c) Le câblage de thermistance

 Sélectionnez la thermistance puis insérez la sonde dans la borne de Thermistance (13).


Sélectionnez DEUX thermocouples de type K (Vert et Blanc isolé)
 Prenez le multimètre fourni et insérez la sonde rouge dans la borne rouge et la sonde
 Connectez les deux thermocouples comme indiqué ci-dessous en s’assurant que les noire dans la borne noire.
deux prises de thermocouple noires soient insérées dans l’une des bornes Blanches  Sélectionnez la résistance (Ohms) puis une gamme de résistance d’environ 1000 -
(18) qui n’est pas connectée. Cela forme un assemblage électrique des métaux 3000Ohms.
semblables, des deux thermocouples. Les thermocouples sont montrés  Allumez finalement l'interrupteur principal (1).
schématiquement ci-dessous avec "K" et "K.  A intervalles réguliers prenez note de la température de l’eau indiquée par le
thermomètre étalon (plus précise), tension mesurée par le multimètre, de la résistance du
PT100 et la résistance de la thermistance, jusqu’au moment où l’eau commence à
bouillir.

Température
(°C) Température (°C)
E-thermocouple Résistance Résistance
Thermomètre Thermomètre en
(mv) Platine (Ω) Thermistance (Ω)
Etalon verre

 Raccordez les deux prises ROUGES des thermocouples dans les douilles rouges et
Noires de l'entrée de l'Amplificateur. Raccordez la sortie de l'amplificateur à l'arrivée
du Voltmètre en utilisant un câble rouge et Noir (de nouveau rouge avec rouge et Noir
avec Noir comme montré ci-dessus).
 Placez un des thermocouples dans le thermo et le deuxième dans l'eau du gobelet.
Observez l'écran du millivoltmètre. S'il affiche une valeur NÉGATIVE, inversez la
position des deux thermocouples. En raison du mélange d'eau glacée dans le thermo,
on sait qu'un raccord reste constant à 0°C.

b) Le câblage de la sonde PT100

 Prenez la sonde PT100 et insérez-la dans la borne PRT (7).

 Prenez le multimètre fourni, puis introduisez la sonde rouge dans une des deux bornes
rouges et la sonde noire dans une des deux bornes noires.

A.U. 2015/2016 15 A.U. 2015/2016 16


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1) déterminer à partir du tableau du thermocouple type k et pour chaque F.e.m mesurée la


température correspondante.

2) Tracer la courbe d’étalonnage pour Pt100, et thermistance R(Température).

3) Déterminer les caractéristiques de chacune d’elles

4) Lorsque l’eau atteint l’ébullition plonger un thermomètre en verre, un thermomètre à


tension de vapeur et un thermomètre bilame. Observez la variation de l’aiguille de
chacun des deux derniers thermomètres. Commenter.

2.4 Effet de résistance de câble impédance volt métrique pour les mesures des
thermocouples

Le thermomètre de thermocouple de type K (16), le millivoltmètre (6) ainsi que l’arrivée de


l’amplificateur (3) du H981 ont une forte impédance (forte résistance électrique).
Le raccord de thermocouple produit une très petite tension et sa capacité de produire le  Placez le thermocouple dans l’eau du gobelet. Allumez l’interrupteur principal (1).
courant est encore plus petite. Dorénavant si l'instrument de mesure qui est utilisé a une  Allumez le chauffe plaque (25) puis programmez la température sur 200°C et attendez
impédance basse (et attire un plus haut courant) il produira des erreurs. L'effet causé par une que l’eau entre en ébullition puis diminuez la température sur 125°C pour maintenir une
faible impédance sera illustré dans les procédures suivantes. ébullition constante sans avoir trop de vapeur. On observera que le thermocouple génère
Si l’impédance est élevée, le courant dans le thermocouple sera alors faible et par conséquent une tension selon la température de l’eau et la température ambiante.
le résultat sur la longueur du câble du thermocouple sera minime.  Ensuite déplacez la prise rouge du thermocouple sur la droite de l’étiquette 10R mais
laissez le câble de connexion rouge dans la borne, à gauche de l’étiquette 10R. Cela ajoute
Procédure Expérimentale pour démontrer l’effet de la Résistance du Câble sur un 10 Ohms en série avec le thermocouple. Observez le changement de signal.
Instrument de FORTE Impédance

Sélectionnez un thermocouple de type K


• Remplissez au 2/3 le gobelet en acier avec de l’eau pure. Placez-le sur le chauffe
plaque (25) mais ne l’allumez pas encore.
• Insérez la prise de thermocouple noire de type K dans la douille d’entrée de
l’amplificateur. Connectez la prise rouge du thermocouple type K dans la douille
blanche du coté gauche des résistances (19). Raccordez la prise rouge du
thermocouple avec la douille rouge de l’amplificateur (3).
 Déplacez la prise rouge du thermocouple sur la droite de 100R puis prenez note de la
• Connectez la sortie de l’Amplificateur (4) sur l’arrivée du millivoltmètre (5) avec
lecture et ensuite sur 1000R et de nouveau prenez note de la lecture.
un câble rouge et noir, comme indiqué ci-dessous. Le raccord du thermocouple est
indiqué en K.
Résistance en Série Réelle Ohms Signal affiché mV (x40)
0
10
110
1110

Déterminer L’effet net de l’impédance sur la Température Mesurée. Interpréter

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c- Connexion avec quatre fils


2.5 Etude de la Résistance du câble et Utilisation de sonde avec 3 et 4 câbles. Déplacez le câble rouge de la borne de la source constante de courant (9) et placez-le
sur la borne restante rouge de quatre fils (7), comme indiqué ci-dessous.
Si la distance entre la sonde PT100 et le dispositif à mesurer est faible, par conséquent les
câbles n’auront pas d’incidence sur la mesure. Par contre, si l’on prend la mesure à longue
distance, sur un site industriel par exemple, alors la résistance du câble peut avoir un rôle
significatif.
Diamètre type d’un câble 7 x 0.2mm pouvant être utilisé dans une sonde, possède une
résistance de 85Ohms/km (1000m). Une distance standard entre la sonde PT100 et le capteur
pouvant être de 50m. Donc, la résistance R du câble sera de, R=85*50/1000=4.4 Ohms.

a- Connexion avec Deux fils  On pourra prendre note de la tension si on remet la sonde PT100 dans l’eau bouillante
Pour simuler l’effet de cette résistance sur la prise de mesure de la sonde PT100, deux (100°C) et sur le millivoltmètre.
résistances ayant cette valeur sont reliées au câble de résistance Blanc (8).  Calculer la résistance de la sonde correspondante. Interpréter

 Reconnectez la sonde PT100 à l’aide d’une paire supplémentaire de fils rouges et noirs
comme indiqué ci-dessous.

 Les deux résistances sont en série avec le capteur PT100.


Si la sonde PT100 est placée dans l’eau bouillante (100°C), donc depuis le test
précédent, la tension sur 100°C était de 69.3mV, ce qui prévoit correctement la
résistance du capteur sur 138.6 Ohms
 Observez le millivoltmètre sous les mêmes conditions. Calculer la résistance de
PT100, Sachant que la source constante de courant fournie 0.5mA.

b- Connexion avec trois fils


 Déplacez le câble rouge de la borne de la source constante de courant (9) et placez-le
sur la borne restante rouge de quatre fils (7), comme indiqué ci-dessous.

 On pourra prendre note de la tension si on remet la sonde PT100 dans l’eau bouillante
(100°C) et sur le millivoltmètre (6)
 Calculer la résistance de la sonde correspondante. Interpréter

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longueur faisable de la ligne capillaire reliant le manomètre au point de mesure. Néanmoins,


Manipulation 2 : en raison de sa simplicité et bas coût, et du grand choix des gammes de pression qui sont
disponibles, le manomètre de bourdon est largement répandu dans l’ingénierie pratique.
ETALONNAGE D’UN MANOMETRE DE
Tous les indicateurs de pression, indépendamment de leurs types, doivent être étalonnés. Si
PRESSION l'exactitude exigée est basse, un étalonnage standard à partir d'un modèle d’échantillon
particulier suffira. Pour une exactitude plus élevée, un fabricant spécialisé prend ça en charge
et fournira un certificat d’étalonnage pour chaque manomètre individuellement. Tant que
l’étalonnage peut changer d’une période à l’autre, la répétition des étalonnages est nécessaire
de temps en temps. Pour une exactitude plus élevée, les capteurs et les manomètres sont
parfois étalonnés avant chaque utilisation. La procédure normale d’étalonnage des
manomètres consiste à les charger par des pressions connues, en utilisant un appareil de
contrôle de poids mort à l'huile. L'expérience actuelle, cependant, fonctionne d'une manière
satisfaisante avec de l'eau au lieu d'huile.
2. Définitions
Etalonnage
L’étalonnage est un ensemble d’opérations permettant d'établir la relation entre les valeurs
indiquées par un appareil de mesure ou un système de mesure et les valeurs connues
correspondantes d'une grandeur mesurée.
Pression
La pression est une grandeur dérivée du système international. Elle est définie comme le
quotient d'une force par une surface. La pression s'exerce perpendiculairement à la surface
1. Introduction considérée.
Pression absolue
Les mesures de pression sont peut être les plus importantes de toutes les mesures industrielles. C'est la pression réelle, dont on tient compte dans les calculs sur les gaz.
Elles interviennent dans la détermination de nombreux autres paramètres tels que le niveau, le Pression atmosphérique
débit ou la température ainsi que dans différents procédés tel que le moulage sous pression. La pression atmosphérique moyenne au niveau de la mer, à 15 °C, est d'environ 1013 mbar.
Elle peut varier, avec la pluie ou le beau temps. Elle est fonction de l'altitude.
La pression d'un fluide est la force qu'il exerce par unité de surface, perpendiculairement à Pression relative
cette surface. C'est la différence de pression par rapport à la pression atmosphérique. Elle est le plus souvent
utilisée, car la plupart des capteurs, sont soumis à la pression atmosphérique. Pour mesurer
La contrainte est le terme général définissant la force par unité de surface, perpendiculaire ou une pression absolue, il faut faire un vide poussé dans une chambre dite de référence.
non à cette surface. La contrainte intervient surtout dans l'étude de la résistance de matériaux Pression différentielle
et elle peut être une tension ou une compression. C'est une différence entre deux pressions, dont l'une sert de référence. Une pression
différentielle peut prendre une valeur négative.
Un fluide est une substance dans laquelle les forces de cohésion intermoléculaires sont assez Le vide
faibles pour lui permettre de s'écouler, ce qui est le cas des liquides, ou de se répandre, ce qui Il correspond théoriquement à une pression absolue nulle. Il ne peut être atteint, ni dépassé.
est le cas des gaz. Quand on s'en approche, on parle alors de vide poussé.
Pression de service ou Pression dans la conduite
Selon le théorème de Pascal, dans un système fermé, la pression appliquée en n'importe quel C'est la force par unité de surface exercée sur une surface par un fluide s'écoulant
point d'un fluide est transmise sans diminution et uniformément dans toutes les directions. parallèlement à la paroi d'une conduite.
Pression hydrostatique
Plusieurs types des manomètres de pression sont disponibles. La forme la plus simple est un À l'intérieur d'une colonne de fluide se crée une pression due au poids de la masse de fluide
tube manométrique, dans lequel l'élévation du niveau d'un liquide indique la pression statique, sur la surface considérée.
ce étant converti en pression en le multipliant par la densité du liquide. Pression hydrodynamique
Elle représente l'énergie d'un fluide en mouvement. Son expression est comparable à celle de
Le manomètre type bourdon utilise la déflection d’un tube de section transversale ovale pour l'énergie cinétique.
faire déplacer un indicateur au-dessus d'une balance. Son temps de réponse est long, étant de Pression totale
l'ordre de 1s. D'ailleurs, la distance entre le point de mesure et le manomètre est limitée par la

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C'est la somme de la pression hydrostatique, de la pression due aux forces extérieures et de la


pression hydrodynamique. Celle-ci a la même valeur en tous points pour un fluide en La construction de l'appareil de contrôle de poids mort est également montrée dans la figure.
mouvement horizontal (incompressible de viscosité négligeable), c'est le théorème de Un piston cylindrique, libre pour se déplacer verticalement dans un cylindre d'étroit ajustage,
Bernouilli. est chargé avec des poids connus. L'espace au-dessous du piston est rempli avec de l'eau, et la
pression est transmise par l'eau au manomètre à l'essai par un tuyau transparent. La pression
3. Description de l’appareillage produite par le piston est facilement trouvée en termes du poids total et de la section du
piston.
Le manomètre de Bourdon est un manomètre à déformation élastique. Il permet la mesure de
pression de fluides liquides ou gazeux à conditions qu’ils ne soient ni hautement visqueux ni 4. Partie expérimentale
cristallisant. La figure 1 présente le dispositif expérimental.
Le poids du piston, et sa section, doivent être notés. Pour remplir le cylindre, le piston est
enlevé, et l'eau est versée dans le cylindre jusqu'à ce qu'il soit plein au niveau de
débordement. N'importe quel air emprisonné dans le tube peut être dégagé en inclinant et en
tapant doucement l'appareil. En effet, un peu d'air laissé dans le système n'affectera pas
l'expérience, à moins qu'il y ait tellement d’air jusqu’au point où le piston peut toucher la base
du cylindre. Le piston est alors replacé dans le cylindre. Il faut bien s’assurer que le cylindre
se tient tout à fait verticalement.

Des poids sont maintenant ajoutés dans des incrémentations recommandées, et à chaque
incrémentation la lecture d'indicateur de pression est observée. Un ensemble semblable de
résultats est alors pris avec des poids décroissants. Pour que le piston ne se colle pas aux
parois du cylindre, il est recommandé de tourner le piston doucement tandis que l'indicateur
de pression est lu.

5. Exploitation des mesures

Figure 1 : Dispositif expérimental La pression statique due à la masse M’ kg (la masse du piston m est inclue) appliquée par le
piston est donnée par :
M  9.81
p  10 3 kN / m 2 M = M’ + m
A

où A et la surface de la section du piston en m2.

Pressions croissantes Pressions décroissantes


Masse Masse Pression réelle Pression lue Erreur Pression lue Erreur
ajoutée totale Pr(kN/m 2) Pl(kN/m2) ∆P=P r-Pl Pl (kN/m2) ∆P=Pr-Pl
M’(kg) M(kg) (kN/m2) (kN/m2)

Figure 2 : Différents composants d’un manomètre de pression type Bourdon.

Le manomètre de pression type bourdon présenté par la figure 2 a un cadran transparent par
lequel la construction peut être regardée. Il consiste essentiellement en un tube à parois
minces de section transversale ovale, qui est plié sur un arc circulaire entourant un arc
d’environ 270 degrés. Il est tenu rigidement de l’extrémité, où la pression est admise. L'autre
- Tracer la pression lue par le manomètre ainsi que l’erreur commise en fonction de la
extrémité est libre pour se déplacer. Quand la pression est appliquée, le tube tend à se
pression réelle et ce pour les deux cas de pressions croissantes et décroissantes.
redresser, de sorte que l'extrémité libre se déplace légèrement. Ce mouvement actionne un
mécanisme qui fait tourner un indicateur autour du cadran gradué, le mouvement de - commenter
l'indicateur étant proportionnel à la pression appliquée.

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Manipulation 3 : 2. Théorie de l’écoulement de Poiseuille


On considère l’écoulement laminaire permanent d’un fluide incompressible dans une conduite
cylindrique de section circulaire et d’axe horizontal. Soit un repère d’axes x, y, z liés à la
MESURE DE LA VISCOSITE D’UN LIQUIDE conduite. Oz est l’axe de la conduite, Ox est un axe vertical ascendant et Oy est un axe
horizontal. La vitesse d’une particule a pour composantes u, v et w.

1. Introduction
x
La viscosité dynamique représente la contrainte de cisaillement nécessaire pour produire un
gradient de vitesse d'écoulement d'une unité dans la matière. Lorsque la viscosité augmente, la
capacité du fluide à s'écouler diminue. Pour un liquide, la viscosité tend généralement à O
z
diminuer lorsque la température augmente. La viscosité cinématique est le quotient de la
viscosité dynamique par la masse volumique du fluide. La viscosité ralentit le mouvement du y
liquide au voisinage des parois. On s’intéresse dans notre étude aux seuls fluides (réels)
newtoniens, et plus particulièrement aux liquides. Les fluides newtoniens reposent sur les Figure 1 : Profil de vitesse pour un écoulement visqueux.
hypothèses suivantes :
Les équations de Navier-Stokes, appliquées à une particule se déplaçant parallèlement à l’axe
- Les propriétés du fluide sont identiques pour tous les observateurs, quels que soient les Oz, s’écrivent comme suit :
systèmes d’axes qui les transportent ;
- Le fluide est entièrement dénué d’élasticité (il n’a donc aucune "mémoire" du passé) ;
dP
- Le fluide est homogène ; 0
- Le fluide est isotrope (il a les mêmes propriétés dans toutes les directions) ; dx
- Les contraintes sont des fonctions linéaires des taux de déformation. dP
0
dy
Plusieurs appareils permettent la mesure de la viscosité dynamique des fluides. On peut citer : w 1 P
w    w
z  z
- Le viscosimètre de Couette (ou viscosimètre rotatif), qui comporte un cylindre rempli
du liquide à étudier, dans lequel est immergé un cylindre plein, entraîné de l’extérieur
Avec :
par un mécanisme permettant la mesure du couple. Le couple d’entraînement de ce
cylindre est proportionnel à la viscosité dynamique, à la vitesse de rotation et à une
P : pression sur la particule
constante propre de l’appareil. Le viscosimètre de Couette donne une mesure directe
υ : viscosité cinématique du fluide
de la viscosité dynamique par mesure d’une déviation d’angle.
ρ : masse volumique du fluide
- Le viscosimètre à chute de bille, qui utilise la mesure de la vitesse limite de chute
Δ : opérateur Laplacien
d’une sphère de diamètre D et de masse volumique ρ’ dans un liquide de masse
volumique ρ, suffisamment visqueux pour que cette vitesse soit faible et soit dans le
L’équation de continuité donne :
domaine d’application de la loi de Stokes.
- Le viscosimètre à capillaire, qui sera utilisé dans cette manipulation. Il permet de
w
mesurer la viscosité dans le domaine des écoulements permanents laminaires de 0
fluides incompressibles. Ce type d’appareil permet l’étude des écoulements de z
Poiseuille et la mesure des viscosités dynamiques de liquides maintenus à température
constante. Cette mesure se fait à partir du relevé d’une pression et d’un temps de débit. L’équation du mouvement (en négligeant les forces de pesanteur) s’écrit comme suit :
L’utilisation de ce viscosimètre à capillaire n'a de sens que pour les liquides newtoniens
dont la viscosité est constante à température constante, quelle que soit la vitesse de 1 dP
w 
cisaillement.  dz

Avec :

μ= ρ υ : viscosité dynamique

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La symétrie de l’écoulement implique que la vitesse ne peut dépendre que de la distance r de


la particule à l’axe. La force de frottement s’applique sur toute la surface interne de la conduite, elle est égale à :

En exprimant l’équation précédente en coordonnées polaires, on obtient : F   R 2 P

 2w 1 w 1 dP 3. Diverses applications de l’écoulement de Poiseuille


 
r 2 r r  dz
L’expression du débit montre que l’on peut vérifier si l’écoulement dans une conduite est bien
Qui peut s’écrire : un modèle de Poiseuille, en mesurant le débit Q et la perte de charge ΔP qui doivent respecter
la relation linéaire suivante :
1d  dw  1 dP
r dr  r dr    dz  R 4 P
Q
8 L
Sachant que P n’est fonction que de z (Bernoulli) et w n’est fonction que de r, cette équation Pour une conduite de rayon R et de longueur L parcourue par un fluide de viscosité
ne peut être vérifiée que si les deux membres sont constants. Après intégration et compte tenu dynamique μ
des conditions limites :
Détermination du rayon effectif d’une conduite
r=R w=0
r=0 w maximal La mesure de Q et de ΔP permet de déduire le rayon d’une conduite par la relation :

1/ 4
On obtient :  8 L Q 
R 
  P 
A R 2  r2 
w  1
4   R 2  Etude de la viscosité dynamique d’un fluide
L’autre terme de l’équation donne :
Après étalonnage d’une conduite et vérification du modèle d’écoulement (écoulement
P=A z + b laminaire de Poiseuille), on peut étudier la viscosité dynamique d’un fluide quelconque par la
relation d’ANDRADE :
Ce qui donne pour une conduite de longueur L où règnent des pressions P1 à l’entrée et P2 à la
sortie :
  A e  B /T
P2  P1 P  A  B /T
A
L

L Or   donc   e
 
A est proportionnel à la perte de charge dans la conduite. L’expression de la vitesse s’écrit :
En passant au logarithme on obtient :
2 2
P R  r  A B
w  1
L 4  R 2  ln   ln
 T

Le débit dans une section quelconque de la conduite s’écrit : Si l’on se situe dans un intervalle de température correct (variant entre 20°C et 40°C), la
masse volumique est sensiblement constante, d’où :
R
 R 4 P  D 4 P
Q   2 rw dr  
8 L 128 L B
0 ln   K  
T
La contrainte de cisaillement sera :
1
La courbe ln =f   sera donc bien une droite.
dw P r T
   
dr L 2

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4. Manipulation ATTENTION !
Quelques précautions doivent être suivies pour l’utilisation du viscosimètre à capillaire :
4. 1. Principe de fonctionnement
Enceinte pressurisée
Le fluide d’étude est contenu dans une enceinte pressurisante et thermostatée qui est Remplir l’enceinte pressurisée du liquide à tester. Le niveau doit être à 1cm au dessous du
démontable et placée au-dessus d’un agitateur magnétique. Le maintien de la température du maximum. Il ne devra pas descendre au cours de la manipulation à moins de 3cm de ce
fluide est assurée dans cette enceinte par un serpentin de circulation d’eau à température maximum.
régulée au 1/10°C, et par l’action de l’agitateur magnétique. De plus le capillaire de mesure
est placé dans un manchon thermostaté par la circulation d’eau autre que celle de l’enceinte Mise en pression de l’appareil
pressurisée pour garantir une température constante pendant tout le passage du fluide dans le Le régulateur de pression doit être en position circuit fermé, c'est-à-dire le volant de
capillaire. manœuvre dévissé à fond. L’air comprimé est déjà connecté à l’arrière de l’appareil. Au cours
- la mesure de la température du fluide est assurée par un thermomètre des manipulations, une pression supérieure à la capacité du manomètre chasserait le mercure
- la pressurisation est obtenue à partir d’une alimentation en air comprimé dans une bouteille située à l’intérieur de l’appareil.
- la pression appliquée au fluide est mesurée par un manomètre à mercure
- après avoir traversé le tube capillaire, le fluide est dirigé dans une pipette graduée, Une surpression peut également casser l’enceinte pressurisée.
dont le remplissage permet de calculer le débit par simple chronomètrage.
4. 3. Conduite de l’expérience
4. 2. Description du viscosimètre
Le tube capillaire et le liquide à étudier ayant été mis en place, on procède comme suit :

- Mettre en marche l’appareil.


- Sélectionner la température désirée.
- Actionner l’agitateur.
- Attendre la stabilisation de la température dans l’enceinte.
- Appliquer la pression choisie en vissant légèrement la vanne de réglage de ΔP.
- Mesurer le débit de l’écoulement : mesurer le temps de remplissage de la pipette
graduée.
- Supprimer la pression en dévissant complètement la vanne de réglage de ΔP.

4. 4. Diamètre effectif d’un tube capillaire

En utilisant comme fluide un liquide de viscosité connue, déterminer avec précision le


diamètre effectif du tube capillaire étudié. On prend comme fluide étalon l’eau distillée dont
la viscosité dynamique à 20°C est :
  20C   1.006 102 poise
Pour d’autres cas de température ambiante, il faut suivre les courbes de viscosité fournies
(voir tableau 1).
- Déterminer le diamètre du tube capillaire sachant la viscosité dynamique de l’eau
distillée à 20°C.
- Vérifier la validité d’application de l’expérience (écoulement de Poiseuille) en
Figure 2 : Viscosimètre à capillaire calculant le nombre de Reynolds :
Le liquide à étudier est placé dans l’enceinte pressurisée fixée sur un agitateur magnétique. La w D
pression de pressurisation est réglée par la vanne de réglage et contrôlée avec le manomètre à Re 
mercure. Le tube capillaire est monté dans le manchon thermostaté. Ce manchon et le 
serpentin, monté dans l’enceinte, sont alimentés en eau thermostatée par la régulation. Le dont la valeur doit être inférieure à 2000.
fluide après s’être écoulé dans le capillaire à la température indiquée par le thermomètre, w est la vitesse moyenne de l’écoulement (calculée à partir du débit).
traverse la pipette graduée pour tomber dans le plateau de récupération.
Il sera utile d’effectuer le calcul d’erreur précis sur la valeur du rayon du tube.

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4. 5. Etude de la viscosité d’un fluide en fonction de la température Circuit thermostaté

Le bain thermostaté qui régule la température du fluide dans l’enceinte pressurisée et celle du - Régulation d’eau
tube capillaire, permet de faire varier la température du fluide étudié. Dans le cadre de cette - Puissance 750W, gamme de la température : ambiante à 80 °C
manipulation, on va étudier la variation de la viscosité de l’eau en fonction de la température. - Agitateur magnétique
Faites varier la température de consigne de 20°C à 40°C par pas de 2°C. Pour chaque - Thermomètre, gamme de 0 à 110°C
température utiliser 4 valeurs différentes de ΔP selon le tableau suivant :

Température (°C) ΔP (mmHg) ΔP (Pa) temps (s) Débit (m3/s) Mesure de débit

20 - Chronomètre au 1/5 ème de seconde


- Pipette graduée

Tube capillaire : diamètre 0.4mm, longueur 400mm


22

. Tableau 1
. Viscosité dynamique de l’eau distillée liquide
. Température (°C) 10 20 30
. μ (centipoises) 1.31 1.006 0.8
.
.
. Masse volumique moyenne de l’eau distillée (température entre 20 et 40°C): 998 kg/m3

40 1 mmHg= 133.32 Pa

Volume de la pipette graduée : V=9 ml

- Sur le même graphe tracer les séries de courbes Q=f (ΔP) pour chaque température.
Déterminer les valeurs de μ correspondantes.
- Tracer la courbe μ=f(T).
1
- Construire la courbe ln =f   .
T
- Vérifier que l’on obtient une droite conformément à la relation d’ANDRADE.
- Déterminer les constantes A et B figurant dans cette relation à partir de la
1
courbe ln =f   .
T

Caractéristiques du viscosimètre à capillaire

Alimentation air comprimé

- pression mini : 1 bar


- pression maxi : 3 bar
- détendeur d’air comprimé
- manomètre à mercure

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où R = 8.314 J/(mol.K) la constante universelle des gaz.


Manipulation 4 : La différentielle de l’équation (3) s’écrit :
PdV  VdP  nRdT (4)
d’où :
ETUDE DE LA LOI ADIABATIQUE DES GAZ PdV VdP
dT   (5)
PARFAITS nR nR
En substituant (5) dans (2), on obtient :
Q C P PdV  C vVdP  0 (6)
1. Introduction
où CP = Cv + R est la capacité thermique à pression constante.
Le modèle PASCO TD-8565 de l’appareil de l’étude de la loi adiabatique du gaz parfait Soit γ = CP/Cv, l’équation (6) donne :
permet l’investissement de la compression et de la détente adiabatique des gaz. dV dP
  0 (7)
Des capteurs sensibles dans l’appareil permettent de la mesure de la température, de la V P
pression et du volume du gaz presque simultanément lorsque le gaz se comprime ou se détend En intégrant, on aboutit à :
rapidement sous des conditions pratiquement adiabatiques, ou lentement sous des conditions  ln V  ln P  cste (8)
isothermes. L’acquisition des données est effectuée à l’aide de l’interface de computeur série ou encore :
6500. Le computeur joue le rôle d’oscilloscope pour la chaîne d’acquisition de données. Les
variations de la température, de la pression et du volume peuvent être représentées sous forme PV   cste  k (9)
de graphes. Entre un état initial 1 et un état final 2, la loi (9) peut s’écrire :
Cette manipulation nous permet de :  
 mesurer le coefficient γ du gaz, P1V1  P2V2 (10)
 mesurer le travail fourni au gaz et le comparer à la variation de l’énergie interne et au En utilisant la relation (3), l’équation (9) peut être mise sous la forme :
travail théorique prévu par la loi adiabatique de gaz parfait.
(1 ) /  (1 ) / 
 comparer les valeurs finales de la température et de la pression aux valeurs théoriques. T1 P1  T2 P2 (11)
 utiliser des gaz monoatomiques, diatomiques et polyatomiques pour déterminer l’effet de ou encore :
la structure moléculaire sur γ. T1V1
( 1)
 T2V2
( 1)
(12)
 investir une compression et une détente isothermes en effectuant l’expérience très
lentement. Le travail de compression ou de détente est donné par :
V2
2. Loi adiabatique des gaz parfaits W  PdV  (13)
V1

Lorsque un processus thermodynamique s’effectue au sein d’un système sans que de la A partir de (9), la pression dans (12) est remplacé par P = k/Vγ et le travail est donné par :
chaleur est échangée avec le milieu extérieur, ce processus est dit adiabatique. Ceci peut se 
P1V1
produire dans le cas où le système est parfaitement thermiquement isolé de l’extérieur ou lors
d’un processus s’effectuant très rapidement de manière à ne pas avoir suffisamment de temps
W
1
1
V2  V2 
1
 (14)
pour échanger de la chaleur avec l’extérieur.
Considérons un système fermé constitué de n moles d’un gaz parfait. Soit T la température du
gaz, P sa pression et V le volume qu’il occupe. Ce système subit une détente ou une
compression adiabatique.
Le premier principe de la thermodynamique s’écrit :
dU   Q   W (1)
ou encore :
Q  nC v dT  PdV  0 (2)
où Cv est la capacité thermique à volume constant.
L’équation d’état du gaz parfait donne :
PV  nRT (3)

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3. Description de l’appareil

Figure 1 : Schéma de l’appareil Figure2 : Schéma de composition

L’interface PASCO CI-6400 Science Workshop 500 représentée sur la figure 3 est une
L’appareil est schématisé sur la figure 1. Il est constitué d’un piston (a) en plastique interface d’ordinateur pour l’acquisition des données conçue pour le logiciel DataStudio.
acétylique qui est conduit manuellement en monté ou en descente dans un cylindre acrylique Elle est alimentée en électricité à l’aide d’un adapteur 9V AC et liée à l’ordinateur à l’aide
(b) (voir figure 2). Ce cylindre est rempli d’un de plusieurs gaz possibles tels que le d’un câble fourni avec l’appareil.
monatomique argon, le diatomique azote, le triatomique CO2, etc. Le cylindre est empli et
vidé à travers les robinets (c). Un potentiomètre linéaire (d) est monté au périphérique du
piston pour indiquer sa position. Une source à faible voltage, tel que 5 V de l’ordinateur, est
appliquée au potentiomètre. Le voltage de la brosse du commutateur (e) est utilisé pour
indiquer la position du piston et donc le volume du gaz.
La base acétylique (f) qui limite le fond du cylindre porte deux capteurs. Un capteur de
pression solide est scellé contre la surface de la base du cylindre. L’élément actif du capteur
est un dispositif peuso-résistive. L’élément (g) est une sonde de température dont l’élément
actif est un fil de nickel extrêmement fin de très haute conductivité thermique.
Le circuit électronique est constitué de deux amplificateurs avec sources d’excitation. Ce
circuit électronique doit être actionné à l’aide d’un approvisionnement externe de 10V DC ou
une batterie de 9V.
Le cylindre est gradué en millimètre (h) pour faciliter la mesure directe des positions initiale
et finale du piston pour les utiliser dans les calculs ou dans le calibrage de l’acquisition des
données du volume.
Remarque : La sonde de température (g) et le commutateur (e) sont extrêmement fragiles.
Figure 3: Interface PASCO CI-6400 Science Workshop 500.

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4. Installation Dans cette expérience un gaz confiné dans le cylindre est comprimé très rapidement de
manière à ne pas laisser du temps au gaz pour céder de la chaleur au milieu extérieur (en
 Connexion du voltage réalité une très faible quantité de chaleur traverse la paroi mais le processus peut être
Connectez une batterie 9V dans le compartiment de la batterie situé du côté avant de la boîte considéré adiabatique).
électronique ou une source de voltage externe. La source d’approvisionnement externe
d’énergie doit fournir un voltage continu inférieur à 15V. Un commutateur permet de choisir Comprimer rapidement le gaz, regarder les graphes de variation de la hauteur, de la
soit la batterie (ON/OFF), soit la source externe (OFF/ON). Si vous utilisez une batterie, température et de la pression sur l’ordinateur. Recopier les valeurs dans le tableau de mesures
vérifiez que l’indicateur est en OFF lorsque l’appareil n’est pas utilisé. et compléter le calcul.
 Connexion des câbles des signaux
Le câble de signal du capteur de volume (le potentiomètre linéaire) est attaché de manière Temps (s) H (cm) V (m3) T (°C) P (kPa) Ln V Ln P
permanente à la base du cylindre. Connectez la prise du câble de volume au canal A de
l’interface 6500. Utiliser les câbles fournis avec l’appareil pour connecter les ports de sortie
des capteurs de température et de pression aux canaux B et C respectivement.

 Taux de compression
Placez les limiteurs de position du piston pour assurer le taux de compression désiré. Le taux
de compression maximum ne donne pas obligatoirement de meilleurs résultats.

- Tracer la courbe Ln P = f (Ln V)


5. Etude expérimentale - Déterminer la pente de la courbe. Comparer les valeurs théorique et expérimentale.
- Tracer la pression en fonction du volume, effectuer une intégration pour déterminer le
5. 1. Etalonnage travail. Comparer avec le travail théorique et comparer.
Mettre en marche l’interface PASCO CI-6400 Science Workshop 500 et ouvrir l’ordinateur.
Démarrer le programme Datastudio, taper sur le bouton « création d’expérience ». - Effectuez une compression très lente de ce même gaz. Vérifiez si cette compression
Sélectionner les sondes de la hauteur, de la température et de la pression pour les faire peut être assimilée à une compression isotherme ou non. Commentez.
correspondre aux ports des sorties des capteurs. Cliquer sur les icones correspondantes pour
régler les calibrages comme suit : Après avoir terminé l’expérience fermer l’interface PASCO CI-6400 Science Workshop 500,
la batterie et l’ordinateur.
- pour le temps choisir une fréquence de prise de mesure rapide (1000Hz).
- Faire correspondre les valeurs de voltage lues aux niveaux haut et bas des positions
maximale et minimale du levier.
- Pour la température appliquer les valeurs suivantes pour le calibrage :

voltage valeur
Point maximal 0.403 50
Point minimal -0.258 14.5

5. 2. Prise de mesure

Avant chaque expérience enlever les limiteurs de position, ouvrir les robinets et faire remplir
à nouveau le cylindre d’air. Répétez ce processus au moins 9 fois en finissant avec un cylindre
plein. Fermez les deux vannes avant de procéder à l’expérimentation. Si au cours de
l’expérience une quantité de gaz s’échappe, simplement ajoutez plus.
Pour démarrer une expérience, appuyer sur le bouton « start » juste au moment de l’action sur
le levier. Arrêter juste après avoir terminé l’action.

 
On se propose de vérifier la relation P1V1  P2V 2 , de déterminer la valeur de γ du gaz utilisé
et de mesurer la quantité de travail utilisée pour comprimer le gaz d’une manière adiabatique.

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l’écran est de 0,2 cm, alors la hauteur mesurée devient h = 6,3 ± 0,1 cm – 0,6 ± 0,1 cm = 5,7 ±
Annexe : 0,2 cm. L’oscilloscope, étalonné avec une précision de 3%, étant opéré sur l’échelle de 0,2
CALCUL D’INCERTITUDE V/cm, alors le résultat de la mesure est V = 1,14 ± 0,07 V où la contribution de l’étalonnage à
l’incertitude est de ±0,03 V et celle de la lecture est de ±0,04 V.
Toute mesure expérimentale comporte une incertitude. On ne peut rapporter des résultats Instrument avec affichage numérique
expérimentaux sans présenter l’incertitude qui leur est associée. Cela permet d’établir De nos jours, il est très fréquent d’utiliser des instruments de mesure qui présentent les
confiance en leurs valeurs et en la validité des observations ou conclusions basées sur leurs résultats de façon numérique, que ce soit sur un affichage ou sur un écran d’ordinateur. Le
résultats Par exemple, on ne peut affirmer si un certain paramètre augmente ou diminue problème de lecture mentionné à la section précédente devient donc caduc. La valeur mesurée
lorsqu’un autre augmente, si la variation mesurée est plus petite que l’incertitude de la est alors directement la valeur lue, sans erreur de lecture. Il faut donc se fier au manufacturier
mesure. pour estimer l’incertitude. Ce dernier offre typiquement une formule qui permette d’estimer
Le calcul d’incertitude, dans la « vraie vie », ne doit pas intervenir en dernier lieu du calcul l’incertitude en tenant compte de la précision de l’étalonnage et de l’erreur causée par le
comme c’est le cas dans les travaux dirigés. Une estimation de l’incertitude des paramètres à traitement qu’il a appliqué pour obtenir la valeur mesurée:
mesurer fait partie de la planification de l’expérience et doit assister dans le choix des ±∆= ±(précision de l’étalonnage + l’unité du chiffre le moins significatif)
instruments et des méthodes de mesures. En effet, il serait inadéquat d’investir temps et argent Par exemple, un voltmètre, dont le manufacturier indique une précision de l’étalonnage de
dans une expérience pour découvrir à la fin du travail que les résultats sont non-concluants à 0,1%, avec affichage numérique, mesure un voltage de 4,89 V. L’incertitude sur cette mesure
cause de grandes incertitudes relativement aux variations ou aux valeurs à obtenir. égale à ± 0.015 V, où la contribution de l’étalonnage à l’incertitude est de ±0.005 V (0,1% de
On présentera ici les différentes méthodes usuelles qui permettent l’estimation de l’incertitude 4,89 V) et celle correspondant au chiffre le moins significatif de l’affichage est ±0,01 V.
de mesures directes et l’incertitude des résultats de mesure indirectes.
Il existe deux formes d'écriture pour l'incertitude : Estimation des incertitudes de mesures indirectes
i) Absolue : avec une unité de mesure, par exemple (2,1 ± 0,4) m. C’est cette écriture qui doit La méthode présentée dans cette section est appelée méthode de calcul différentiel. C’est la
être utilisée dans les tableaux présentant les mesures et les résultats. méthode adoptée ici. Il existe d’autres méthodes d’estimation, par exemple la méthode des
ii) Relative : sous forme de pourcentage, par exemple 21kg à 6%. Cette forme est parfois extrêmes, que nous ne présenterons pas.
préférable dans une discussion des résultats, dépendamment du genre de discussion. Considérons une variable Q dont la valeur dépend des paramètres x, y et z comme suit : Q =
Cependant, il faut faire attention et ne l’utiliser que lorsque le pourcentage a une signification q(x, y, z). Ces paramètres sont mesurés avec certaines incertitudes : x±∆x, y±∆y et z±∆z. Par
physique. Par exemple, 6% d’une masse de 21 kg représente une quantité de matière dont la conséquent, il y a une incertitude ∆Q sur la valeur de Q qui est donnée par
2 2 2
masse est égale à 1,26 kg, tandis que 6% de la température de 23˚C n’a aucune signification 2
 q(x, y, z)   q(x, y, z)   q(x, y, z) 
physique. (Q)  x   y   z 
  x x, y, z   y x, y, z    z x, y, z 
Estimation des incertitudes de mesures directes Cette méthode est basée sur une approximation utilisant une expansion en série de Taylor
Instrument avec lecture analogique dont on a gardé que les premiers termes. Il en découle qu’elle s’applique seulement lorsque
Une multitude d’instruments exige de l’expérimentateur qu’il fasse la lecture de la mesure sur les incertitudes sont faibles (typiquement <10%).
une échelle graduée. De tels instruments inclus, par exemple, une règle ou le vernier d’un pied
à coulisse (mesure de longueur), un thermomètre à mercure ou à alcool (mesure de
température), un chronomètre à aiguilles (mesure de temps), le cadran d’un galvanomètre
(mesure de courant), l’écran d’un oscilloscope (tension et temps), etc. Toute mesure qui est
faite sur un tel instrument résulte en une erreur de lecture. En pratique, on limite cette erreur à
la moitié de la plus petite division car généralement si la mesure est se situe entre deux
graduation, le maximum de doute qu’on peut avoir dans sa lecture est égale à la moitié de la
division. A cette erreur, on doit aussi ajouter l’erreur d’étalonnage de l’instrument.
L’incertitude de la mesure est donc la somme de ces deux erreurs:
±∆= ±(précision de l’étalonnage +½ de la plus petite division)
Deux situations expérimentales peuvent se présenter :
La première implique une mesure dont le résultat est directement la lecture. Par exemple, une
mesure typique de température, réalisée à l’aide d’un thermomètre à mercure, peut se lire
22,5˚C. Si l’étalonnage de ce thermomètre est garanti par le manufacturier à ±1˚C et que les
plus petites graduations sont de 0,5˚C, alors le résultat de la mesure devient T = 22,5 ± 1,2˚C.
La seconde situation implique une mesure dont le résultat est la différence entre 2 lectures.
Par exemple la mesure de l’amplitude d’une tension à l’aide d’un oscilloscope nécessite la
mesure de la position des minimum et maximum de tension sur l’écran. Le minimum est
positionné à 0,6 cm et le maximum est localisé à 6,3 cm. Puisque la plus petite division sur

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