Vous êtes sur la page 1sur 23

RECOMMANDATIONS RELATIVES A

L’ELABORATION DES MONTAGES ELECTRIQUES

Les étapes suivantes sont à respecter lors de l’élaboration d’un montage :

1- Phase préparatoire

- Placer le schéma complet (propre et précis) du montage sur le plan de travail, qui doit être propre et
rangé,
- Choisir les différents éléments consécutifs du montage et les disposer en respectant pour chacun la
disposition qu’indique le schéma pratique,
- Les régler (fonction et calibres…),
- S’assurer que tous les appareils sont sur la position arrêt,
- Vérifier que la (ou les) tension(s) d’alimentation sont régler sur zéro,
- L’oscilloscope (s’il doit être utilisé) doit être réglé et rester constamment sous tension.

2- Réalisation du câblage
- Si les TP doivent se faire en binôme ou en trinôme, il est souhaitable qu’un seul étudiant prenne en
charge la totalité du montage et qu’un deuxième le vérifie et en soit responsable,
- Il est recommandé de réaliser le câblage maille par maille, fonction par fonction, un seul conducteur
à la fois en partant du générateur et allant vers le récepteur,
- Brancher en dernier lieu les voltmètres et éventuellement l’oscilloscope,
- Les alimentations doivent être préréglées et les calibres des appareils de mesure ajustés,
- Faire vérifier le montage par chaque étudiant du binôme ou du trinôme,
- Le montage doit faire l’objet de vérification par le professeur (ou l’encadreur) avant sa mise sous
tension.

3- Modification du montage et arrêt


- Si le fonctionnement n’est pas satisfaisant ou si une modification est nécessaire, les sources de tension
doivent être éteintes dans l’ordre inverse de la mise sous tension.
- Suite à cela, les modifications peuvent être effectuées,
- Faire vérifier à nouveau le montage avant sa mise sous tension.
- Il est recommandé de débrancher le(s) voltmètre(s) ou l’oscilloscope du montage et non au niveau de
l’appareil de mesure.

4- A la fin des manipulations


A la fin des manipulations, ne pas oublier :
- d’éteindre les appareils (alimentations, oscilloscopes, etc.),
- de débrancher et de ranger le matériel correctement,
- de remettre les conducteurs à leur place,
- de remettre en ordre le poste de travail et de ranger les chaises correctement.
CHAPITRE I :
PRESENTATION D’UN COMPTE-RENDU DE MESURES

Chaque TP de mesures ou d’essais sur les machines donnera lieu à un compte-rendu qui, comme son
nom l'indique, doit rendre compte le plus précisément possible du déroulement des manipulations. II
faut comprendre que l'ensemble des comptes rendus sera composé de documents auxquels vous pourrez
vous référer pour rafraîchir certains savoirs que vous aurez peut-être partiellement oubliés. II faut
également percevoir les comptes rendus de travaux pratiques comme des exercices de présentation
méthodique de travaux réalisés. Les quelques conseils de présentation qui suivent devraient vous
préparer à la rédaction future de mémoires et autres dossiers plus complexes.

Le compte-rendu de manipulation doit se présenter comme illustré ci-dessous et comporter


fondamentalement huit (8) points.

Noms et Prénoms Date


Groupe de TP

Note Observations

TITRE DU TP

1- BUT DE LA MESURE

Le but de la mesure consiste à faire la synthèse du travail à effectuer à partir du problème posé.

Comme exemple, le but d’un TP sur le redressement monophasé simple alternance sur charge résistive
serait d’obtenir une tension unidirectionnelle ou redressée (de valeur moyenne non nulle) à partir
d’une tension alternative sinusoïdale (de valeur moyenne nulle), le composant électronique utilisé
étant la diode.

En cela, il doit être concis et explicite.

2- PREPARATION
Les travaux pratiques reposent sur des mesures qui permettent de concrétiser des aspects théoriques
et comportent un volet Préparation. Tout TP doit donc être préparé, même si cette préparation n'est
pas explicitement demandée.

Exemple de sujet de mesure avec un volet Préparation

Ce volet devra comporter toutes les réponses aux questions posées dans la partie Préparation en
s’appuyant sur les formules théoriques en rapport avec cette dernière. L’exposant (ou l’étudiant) doit
éventuellement être capable de justifier le mode opératoire.

Ainsi, le principe de la préparation consiste à :


- analyser la méthode de mesure ou de l’essai
- préparer le compte-rendu (schémas, tableaux de mesures...) tout en rappelant les formules
théoriques utilisées.
- établir le maximum de résultats théoriques qui devront être comparés aux résultats
expérimentaux.

Cette démarche permet de réagir immédiatement si un résultat ne correspond pas à l'attente théorique.
II vous est alors possible de vérifier la mesure ou de rechercher les causes de l'anomalie constatée avant
d'avoir à démonter le montage d'étude. Une fois les mesures effectuées, vous ne devriez plus avoir à
rédiger que les commentaires et les conclusions.
Préparer une manipulation c'est donc gagner du temps lors des mesures.
3- SCHEMAS DE PRINCIPE ET DE MONTAGE
L’étudiant doit ressortir, en s’appliquant dans le graphisme, tous les schémas faisant l’objet de l’étude
ou de la manipulation.

La symbolisation normalisée doit aussi être respectée.

4- APPAREILS ET MATERIEL

A cette étape, une liste succincte des appareils utilisés lors de la manipulation doit être dressée. Il est
conseillé de répertorier le matériel sous la forme d’un tableau présenté comme suit :

Désignation Caractéristiques Référence Qté

- des appareils :
Type (ou nom) de Référence des appareils ou des
Marque, types, symbole
l’appareil machines
Classe de précision
Résistance spécifique
Calibres utilisés

- des machines :
Relevé de la plaque signalétique
Consulter la notice du constructeur

- des sources de courant

- des appareils de commande,


réglage, protection

Exemple :

Désignation Caractéristiques Référence Qté


MERLIN GERIN (SCHNEIDER ELECTRIC)
Voltmètre EMV 1025S-01 01
Classe 0,5

TELSA
Transformateur LA5TP4247 01
230/18 V – 50 Hz – 1000 VA

5- DEROULEMENT DE LA MANIPULATION

Pour chaque manipulation, il sera nécessaire de rappeler sur la feuille de copie les schémas de montage,
les démarches et méthodologies suivies (mode opératoire), les hypothèses, ainsi que les principales
équations utilisées dans le cadre du TP.
6- TABLEAU DES RELEVES DE MESURES ET CALCULS

Les résultats expérimentaux seront présentés dans des tableaux. Les procédures de calcul utilisées pour
vos applications numériques devront être présentées brièvement.

Les résultats obtenus seront discutés clairement, en essayant de rechercher leur sens physique et voir
si les valeurs mesurées ou calculées sont cohérentes. Un résultat inattendu n’est pas forcément un
mauvais résultat, surtout s’il peut être reproduit. Les commentaires doivent être scientifiquement
pertinents.

Lorsque l’on compare un résultat de mesure à un résultat de calcul, la différence ne s’appelle pas une
erreur mais un écart (que nous verrons dans les prochains chapitres). Une estimation des erreurs de
mesures sera systématiquement accomplie et leurs conséquences sur les grandeurs calculées discutées.

7- CONSTRUCTION DES COURBES CARACTERISTIQUES, DES GRAPHES ET DES


DIAGRAMMES VECTORIELS

Les courbes caractéristiques, graphes et diagrammes vectoriels issus de vos manipulations


accompagneront vos comptes rendus et devront se faire de manière soignée. Certains seront traités
par des tableurs, des logiciels adéquats pour les tracés (Excel ou autres) ou des fiches de relevés
spécialisées (comme sur la figure ci-dessous représentant une fiche de tracé d’oscillogrammes).
D’autres par contre seront acceptés sur feuille de papier millimétré.

Ne pas oublier de préciser les noms et les unités des grandeurs représentées sur les axes et/ou sur les
échelles. Lorsque plusieurs courbes sont tracées sur une même figure, il est recommandé de donner une
légende claire pour chacune d’elles (par des couleurs par exemple). Une légende complète doit être
indiquée sous chaque figure, ainsi que le numéro de cette dernière par ordre d’apparition dans le
compte-rendu.
8- CONCLUSIONS OU CONCLUSION GENERALE

L’utilisation du terme conclusions (au pluriel) n’est pas fortuite car elle devra comporter une conclusion
par manipulation et un récapitulatif de l’ensemble des résultats expérimentaux obtenus.

Il s’agit ici de discuter les objectifs préalablement fixés (ont-ils été atteints ou pas), de commenter la
qualité des résultats et de valider les résultats obtenus tout en appréciant les incertitudes de mesures
(à voir dans les prochains chapitres).

Généralement les travaux pratiques montrent quelque chose, soit sur une méthode de mesure, soit sur
le choix ou l'utilisation d'un composant, soit tout simplement sur un aspect théorique général présenté
en cours. Les conclusions utilisent donc les arguments concrets que constituent les résultats pour
confirmer ou infirmer des concepts théoriques.

Aussi, dans la conclusion, une critique justifiée et des remarques personnelles débouchant sur
l’utilisation des matériels étudiés peuvent être admises.
CHAPITRE II :
IDENTIFICATION DES APPAREILS DE MESURES

1 – GENERALITES SUR LES APPAREILS DE MESURES


On distingue deux (02) types d’appareils de mesures :

- les appareils analogiques qui de par leur principe de fonctionnement donnent théoriquement une
valeur de la grandeur à mesurer proportionnelle à cette grandeur.
- les appareils numériques qui donnent une valeur représentant la grandeur à mesurer au pas de
quantification près.

1-1. Les appareils analogiques (à aiguille)

Son choix et son montage s’effectuent selon la mesure à effectuer en tenant compte de ses
caractéristiques qui sont données sur l’appareil.

a) Caractéristiques

• Le régime d’utilisation
en continu (―) ; en alternatif (~) ; indifféremment en alternatif ou en continu ( )

• La tension d’isolement
Elle est indiquée en kV dans une étoile sur le cadran de l’appareil

• Le type d’appareil
Il dépend de la nature du phénomène physique qui est à la base du fonctionnement de l’appareil. On
distingue ainsi cinq (05) types d’appareils :

Type d’appareil Domaine d’utilisation Symbole

magnétoélectriques (à cadre mobile) en continu

en alternatif ou en continu ou en alternatif et


ferromagnétiques (à fer mobile)
continu (après indication du constructeur)

électrodynamiques en alternatif

en alternatif et en continu. Contrairement aux


à thermocouple autres, ils sont utilisables à des fréquences > 500
Hz

magnétoélectriques à redresseur en continu et en alternatif sinusoïdal

Ainsi, dans certains cas, il faudra choisir un type particulier d’appareil selon la nature de la grandeur
à mesurer.
Remarque : Une valeur moyenne se mesure à l’aide d’un appareil magnéto-électrique avec
sélecteur sur DC (Direct curent - Courant continu).
Une valeur efficace se mesure à l’aide d’un appareil ferromagnétique.
• La classe de précision de l’appareil
La classe de précision est définie par rapport à la norme comme étant la qualité de l’appareil à donner
une valeur le plus près possible de la valeur exacte ; elle est donnée par le constructeur de l’appareil.
C’est le nombre qui donne en pour cent de la déviation maximale, l’incertitude absolue correspondant
à une lecture. Plus la classe est faible, plus l’appareil est précis.

- classe 0,1 et 0,2 : appareil de laboratoire


- classe 0,5 et 1 : appareil de contrôle
- classe 2 et 2,5 : appareil industriel
- classe 5 : appareil indicateur

Ainsi, connaissant la classe de précision d’un appareil, il est possible de calculer l’incertitude ∆X sur
classe . calibre
une mesure effectuée avec cet appareil. X  (Voir chapitre III).
100
La classe d’un appareil fonctionnant en alternatif et en continu est différente suivant l’utilisation. En
général, la classe est plus grande en alternatif.

• La position de l’appareil
Un symbole (généralement placé sous la classe) indique dans quelle position il faut placer l’appareil lors
de la mesure : horizontalement (a), verticalement (b) ou obliquement (c).

(a) (b) (c)


• Le calibre
Il indique la plus forte valeur mesurable par l’appareil sans avoir recours à des éléments extérieurs. Un
appareil possède en général plusieurs calibres.

Remarque : On choisit le calibre de façon à ce que l’aiguille soit dans le dernier tiers de l’échelle
de graduation (cadran) pour obtenir une meilleure précision. Cependant, si on ignore l’ordre de
grandeur de la valeur à mesurer, il vaut mieux choisir un plus grand calibre, quitte à le changer
par la suite pour respecter la règle du dernier tiers.

• L’échelle
C’est le nombre de divisions que présente le cadran. Un cadran peut avoir plusieurs échelles pour une
même nature de grandeurs mesurées.

Remarque : En général, l’échelle rouge correspond aux grandeurs alternatives et l’échelle noire,
aux grandeurs continues.
Couramment, on choisit dans la couleur correcte, l’échelle qui soit un multiple ou un sous-multiple
du calibre ("calibre" x100, x10, x1, 10). Ceci permet une lecture directe de la mesure sans avoir
à poser une "règle de 3" trop laborieuse.
b) Qualités d’un appareil de mesure

Un appareil analogique doit être :

- Fidèle : qualité de l’appareil de toujours donner la même déviation pour la même grandeur mesurée
- Juste : qualité de l’appareil à indiquer la vraie valeur de la grandeur qu’il mesure.
- Sensible : aptitude de l’appareil à déceler de petites variations de la grandeur à mesurer.

Lecture x Calibre
c) Valeur de la mesure Valeur 
Echelle
Exemple :

La déviation de l’aiguille d’un voltmètre indique


« 70 divisions » sur l’échelle de « 100 divisions ».
Le calibre utilisé est « 200 V ».
Quelle est la valeur de la tension mesurée ?

200
Réponse : U  70 x  140 V
100

1-2. Les appareils numériques (à affichage digital)

Ils ont le même rôle que les appareils analogiques, ont plus de possibilités et la lecture est directe en
sens positif ou en sens négatif.

a) Caractéristiques

• Résolution : c’est la plus petite variation de la grandeur mesurée qui est observable pour un calibre
donné.

• Précision, fidélité : voir appareils analogiques.

• Cadence de lecture : elle indique le nombre de mesures qu’effectue l’appareil en une seconde.

• Nombre de points de mesures : c’est le nombre de valeurs numériques possibles dans la gamme.

• Quantification : c’est l’opération qui a pour but de remplacer la valeur approchée choisie parmi un
nombre limité N de valeurs.
COM
b) Lecture

Elle s’effectue directement avec indication du signe

2- LES DIFFERENTS APPAREILS DE MESURES

2-1. Le voltmètre

a) Rôle

Le voltmètre permet de mesurer la différence de potentiel (d.d.p)


aux bornes d’un dipôle.
Symbole :

b) Montage

Le voltmètre se monte toujours en dérivation (en parallèle) aux bornes du dipôle dont on veut mesurer
la tension.
En courant continu En courant alternatif

dipôle dipôle

V V

U>0

L’appareil monté en dérivation peut être branché ou débranché quand le montage est sous tension.
Pour cela, le voltmètre devra être placé en dernier quand le reste du montage sera bouclé. Ceci
implique que jamais on ne devra voir de fil repiqué sur les bornes du voltmètre.

La figure ci-dessous est l’illustration d’une batterie (ou pile) alimentant une lampe. Nous souhaitons
mesurer la tension aux bornes de la lampe.

Nous devons alors brancher le voltmètre en parallèle avec la lampe tout en respectant le branchement
suivant :
- la masse ou le commun du voltmètre (COM) doit être relié(e) à la borne négative ou la masse du
récepteur ;
- la borne positive du voltmètre doit être reliée à la borne positive du récepteur.
Ceci reste valable pour toute mesure de tension même si le dipôle n’est pas polarisé.

BATTERIE
Remarque :
- Le voltmètre étant toujours monté en dérivation, un seul voltmètre peut suffire à mesurer plusieurs
tensions d’un montage.
- Quand vous débranchez un voltmètre, (surtout si le montage reste sous tension), il est impératif de
débrancher les fils au niveau du montage et non à partir du voltmètre. Il y va de votre sécurité.
L’introduction d’un appareil de mesure dans un circuit ne doit pas modifier le fonctionnement de celui-
ci. Ainsi donc, un voltmètre ne doit pas dériver une partie du courant qui doit traverser le dipôle sur
lequel il est greffé. C’est pourquoi, le voltmètre possède une résistance interne RV très élevée. Cette
résistance dépend du calibre utilisé. Pour la déterminer, il suffit de multiplier la valeur indiquée sur
l’appareil en (Ω/V) par la valeur du calibre.

c) Caractéristiques

Au moment où vous choisissez votre voltmètre, il faut penser à :

- Le calibre C : c’est la valeur maximale de la tension que peut mesurer le voltmètre,

- L’échelle E (concerne uniquement les voltmètres analogiques) : c’est la déviation maximale de


l’aiguille,

- La déviation ou lecture L (concerne uniquement les voltmètres analogiques) : c’est la graduation


indiquée par l’aiguille,

- La valeur de la mesure : les voltmètres numériques affichent à l’écran les valeurs mesurées ;

par contre, pour les voltmètres analogiques, elle est définie par le rapport U=lecture x
calibre/Echelle Lecture x Calibre
U 
Echelle

2-2. L’ampèremètre

a) Rôle

L’ampèremètre permet de mesurer l’intensité de courant qui traverse un circuit. COM


Symbole :

b) Montage

L’ampèremètre se monte toujours en série avec le dipôle dont


on veut connaitre l’intensité du courant qui le traverse.

En courant continu En courant alternatif

A dipôle A dipôle
I>0
L’appareil étant monté en série, il ne peut être branché ou débranché quand le montage est sous
tension. Pour changer le calibre quand l’appareil n’est pas doté d’un commutateur de changement de
calibres, il faut :
- soit couper l’alimentation du montage,
- soit dériver totalement le courant qui traverse l’ampèremètre en le court-circuitant par un fil. On
peut alors sans danger changer de calibre puisqu’aucun courant ne traverse l’ampèremètre.

La figure ci-dessous est l’illustration d’une batterie (ou pile) alimentant une lampe. Nous souhaitons
mesurer l’intensité du courant qui traverse la lampe. Nous devons alors brancher l’ampèremètre en
série avec la lampe tout en respectant le branchement suivant :
- la masse ou le commun de l’ampèremètre (COM) doit être relié(e) à la borne positive du récepteur ;
- la borne positive de l’ampèremètre doit être reliée à la source.

BATTERIE

Remarque :
L’introduction d’un ampèremètre dans un circuit ne doit pas modifier le fonctionnement de celui-ci, il
ne doit pas créer une nouvelle différence de potentiel dans la branche où il est inséré. Pour cela,
l’ampèremètre possède une résistance interne RA très faible.

c) Caractéristiques

Au moment où vous choisissez votre ampèremètre, il faut penser à :

- Le calibre C : c’est la valeur maximale de la tension que peut mesurer l’ampèremètre.

- L’échelle E (concerne uniquement les ampèremètres analogiques) : c’est la déviation maximale de


l’aiguille
- La déviation ou lecture L (concerne uniquement les ampèremètres analogiques) : c’est la graduation
indiquée par l’aiguille

- La valeur de la mesure : les ampèremètres numériques affichent à l’écran les valeurs mesurées ;

par contre, pour les ampèremètres analogiques, elle est définie par le rapport :

Lecture x Calibre
I 
Echelle

2-3. Le wattmètre

a) Rôle

Un wattmètre mesure la puissance active absorbée par un récepteur, par la mesure simultanée de
l’intensité qui le traverse et de la tension à ses bornes.

Symbole :
Le wattmètre comprend 2 circuits électriques distincts :
un circuit intensité (I0 , I) et un circuit tension (V0 , V) ; avec I0 et V0 respectivement les masses (COM)
des circuits courant et tension.

Circuit
I0 I intensité
W ≡ V0
i(t)
W
i(t)
V0 V
Circuit
tension
u(t)

Calibre tension
6 - 12 - 24 - 36 - 48 - 60 -
Calibre intensité 120 - 240 - 360 - 480 - 600V
0,2A - 1A - 5A - 10A •I •U U
(Masse) (Masse)
b) Montage

Deux (02) montages du wattmètre sont possibles suivant que la mesure de tension est en amont ou en
aval de la mesure d’intensité.

• Montage amont ou longue dérivation


i(t) i(t)
W A
W

dipôle ≡ V dipôle
W

L’erreur systématique de mesure provient de la chute de tension aux bornes du circuit intensité.
Le voltmètre mesure en effet la tension aux bornes du dipôle et du circuit intensité du wattmètre.
(cf. Chapitre III)

BATTERIE
• Montage aval ou courte dérivation
i(t) i(t)
W A
W

dipôle ≡ V dipôle
W

L’erreur systématique de mesure provient du courant dans le circuit tension.


L’ampèremètre mesure en effet la somme des courants dans le dipôle et dans le circuit tension du
wattmètre. (cf. Chapitre III)

Remarque :
Si la tension aux bornes du dipôle est grande pour une intensité faible, le montage amont est
préférable. Le montage aval est utilisé dans les autres cas.

c) Caractéristiques

Les éléments caractéristiques d’un wattmètre sont entre autres :

- Le calibre C : c’est la valeur qui correspond au produit des deux calibres tension et courant utilisés
(Calibre W = Calibre I x Calibre U).

- L’échelle E (concerne uniquement les wattmètres analogiques) : c’est la déviation maximale de


l’aiguille.

- La déviation ou lecture L (concerne uniquement les wattmètres analogiques) : c’est la graduation


indiquée par l’aiguille.

- La valeur de la mesure : les wattmètres numériques affichent à l’écran les valeurs mesurées ;
Lecture x Calibre
par contre, pour les wattmètres analogiques, elle est définie par le rapport P 
Echelle

d) Mode opératoire dans l’utilisation du wattmètre

Lorsque vous n’avez ignorez l’ordre de grandeur de la valeur à mesurer, pour choisir les calibres (courant
et tension) du wattmètre, il est recommandé de :

a) Mettre le circuit courant et le circuit tension sur le calibre le plus élevé.

b) Mettre un ampèremètre en série sur le circuit courant et un voltmètre en dérivation sur le circuit
tension.

c) Lors de la mise sous tension du circuit étudié, lire l’intensité du courant sur l’ampèremètre et la
tension sur le voltmètre et déterminer les calibres du wattmètre à utiliser.

d) Régler le wattmètre sur les calibres immédiatement supérieurs aux valeurs lues précédemment.
e) Lire la puissance, sachant qu’une déviation pleine échelle correspond au produit des deux calibres
tension et courant utilisés (Calibre W = Calibre I x Calibre U).

Attention :
Si l’aiguille du wattmètre dévie peu, c’est que la puissance mesurée est faible. Ne pas diminuer le
calibre intensité ou tension pour obtenir une meilleure précision, car tout dépassement de l’un des
calibres grille irrémédiablement la bobine correspondante.

2-4. L’ohmmètre

a) Rôle

Un ohmmètre est un appareil électronique qui mesure la résistance


aux bornes d'un composant ou d'un circuit électronique.
Dans la pratique, il existe un appareil de mesure
appelé ohmmètre ; cependant, on utilise en général
la fonction "ohmmètre" d'un multimètre.

Symbole :

Ω Ohmmètre
Multimètre
numérique
analogique

b) Mise en mode ohmmètre du multimètre et branchements

Pour placer le multimètre en mode "ohmmètre", il suffit de placer le sélecteur dans la zone comportant
le symbole Ω. Puis, on choisit le plus grand calibre.
La mesure de la résistance doit être réalisée lorsque le conducteur ohmique est hors du circuit
électrique.

Les bornes COM et Ω du multimètre sont reliées aux deux bornes du conducteur ohmique. Comme le
conducteur ohmique est un dipôle non polarisé, le sens de branchement n'a pas d'importance.
c) Choix du calibre

Le calibre choisi influence la précision de la mesure. Plus le calibre est petit et meilleure est la
précision.
Pour que la mesure puisse être faite, le calibre doit cependant rester supérieur à la résistance (sinon
aucune valeur ne s'affiche). Le calibre le mieux adapté est donc celui qui est juste supérieur à la
résistance mesurée.

En pratique, la résistance étant en général inconnue avant la mesure, on commence par utiliser le
calibre le plus élevé grâce auquel on obtient une valeur approximative de la résistance permettant
ensuite de déterminer le calibre le mieux adapté.

d) Lecture de la mesure

La valeur qui s'affiche sur l'écran du multimètre est exprimée dans la même unité que le calibre.

Exemples :

- Si le multimètre affiche une valeur de 320 avec un calibre de 500 Ω, alors la résistance est de 320 Ω.
- Si le multimètre affiche une valeur de 0.654 avec un calibre de 2 kΩ, alors la résistance est de
0.654 kΩ soit 654 Ω.
CHAPITRE III :
PRECISION DE MESURES ET CALCUL D’INCERTITUDES
Le résultat d’une mesure est toujours entaché d’une imprécision due à des erreurs d’origine diverses.
On constate par exemple que :

- la mesure d’une grandeur dépend de l’appareil utilisé ;


- la lecture sur un appareil de mesure exige certaines précautions pour éviter, entre autre, une erreur
de parallaxe ;
- le branchement d’un appareil de mesure modifie la grandeur que l’on désire mesurer.

Ces quelques considérations suffisent à montrer que toute mesure d’une grandeur est nécessairement
imparfaite et comporte une certaine erreur.

1– NATURE DES ERREURS DE MESURE

L’erreur commise lors d’une mesure n’est évidemment jamais connue, sinon on aurait accès à la valeur
vraie. Mais il est important de rechercher les causes d’erreur pour essayer de les réduire ou encore
estimer la confiance que l’on peut accorder au résultat d’une mesure.

Aussi, on distingue les erreurs en les classant selon leurs natures, on définit alors :

- les erreurs systématiques : ce sont des erreurs reproductibles reliées à leur cause par une loi
physique, donc susceptible d’être éliminées par des corrections convenables. Elles se produisent
systématiquement lorsque l’on utilise un instrument de mesure et qui est due par exemple à un mauvais
réglage du zéro ou un étalonnage imparfait.

- les erreurs accidentelles ou aléatoires : elles obéissent à des lois statistiques car ce sont des erreurs
non reproductibles et se produisent de façon imprévisible. Elles résultent d’une fausse manœuvre, d’un
mauvais emploi ou d’un disfonctionnement de l’appareil. Elles ne sont pas prises en compte dans la
détermination de la mesure.

2– CAUSES DES ERREURS DE MESURE

Plusieurs causes d’erreur peuvent intervenir dans le résultat d’une mesure. Parmi elles, trois (03)
grandes causes sont prises en considération. Ce sont les erreurs dues :
- aux appareils de mesures employés ;
- à l’opérateur effectuant la mesure ;
- à la méthode de mesure.

2-1. Erreurs dues à l’instrument de mesure

Un appareil de mesure n’est jamais parfait. Il présente suivant sa qualité et par suite son prix, des
défauts plus ou moins importants. Ces défauts peuvent avoir pour cause la présence de frottement dans
les pivots, un défaut d’équilibrage, l’influence des mesures antérieures ou de grandeurs extérieures
telles que la température, un champ magnétique. Il en résulte que l’indication donnée par l’instrument
est plus ou moins éloignée de la valeur vraie.
2-2. Erreurs dues à l’opérateur
L’opérateur effectuant une mesure, n’est pas plus parfait que l’appareil de mesure qu’il utilise. Il peut,
par exemple, serrer insuffisamment une borne assurant une connexion, ou choisir un appareil ou un
calibre peu favorable à la mesure.

Mais ces erreurs étant grossières et par suite pouvant être évitées, l’erreur essentielle que commet
l’opérateur se situe au niveau de la lecture. En effet, pour un appareil à déviation, la lecture se fait en
repérant la position d’une aiguille devant une graduation, or l’aiguille s’immobilise en général entre
deux traits de la graduation. Il en résulte forcement une erreur ; l’opérateur étant obligé d’estimer une
fraction de division.

Mais l’opérateur peut également commettre une erreur supplémentaire s’il ne se place pas à la
verticale de l’aiguille pour un appareil placé horizontalement. Cette erreur, de nature accidentelle,
est dite erreur de parallaxe.

A l’ensemble de ces causes, correspond l’erreur de lecture de nature accidentelle, mais il est à noter
qu’il peut se produire une erreur systématique ; il suffira que l’opérateur occupe une mauvaise position
pour effectuer toutes les lectures.

Remarque

Théoriquement, un appareil à affichage numérique n’entraîne aucune erreur de lecture.

2-3. Erreurs dues à la méthode de mesure


L’introduction d’un appareil de mesure dans un circuit électrique en perturbe nécessairement le
fonctionnement et ainsi il apparait une erreur sur la grandeur que l’on désire connaitre.
Par exemple :
- l’utilisation d’un ampèremètre, en série dans un circuit, modifie l’intensité du courant ;
- le branchement d’un voltmètre, en parallèle avec un élément, modifie la tension entre ses bornes.

De nombreuses méthodes de mesure entrainent ainsi une erreur qui se produit nécessairement quelle
que soit l’habileté de l’opérateur et les qualités des instruments. Il s’agit d’une erreur systématique
qu’il est possible de calculer.

On remarque qu’avec des appareils suffisamment performants, la plupart des méthodes entraîne une
erreur négligeable devant les autres erreurs.

3– CALCUL D’INCERTITUDES DE MESURES

On appelle incertitude de mesure ∆X, la limite supérieure de la valeur absolue de l’écart entre la
valeur mesurée et la valeur exacte de la grandeur X que l’on veut mesurer.

On distingue deux types d’incertitudes :

- l’incertitude absolue ∆ X, exprimée dans la même unité que la grandeur mesurée,


X
- l’incertitude relative  X  , exprimée généralement en pourcentage (%).
X

3-1. Incertitude absolue instrumentale


 L’incertitude instrumentale est l’incertitude due à l’appareil de mesure. Elle est fonction de la
précision de l’appareil et elle est présentée, pour un appareil analogique, de la manière suivante :

classe . calibre
Xinst 
100

 L’incertitude relative peut s’écrire sous la forme :

X inst classe . calibre calibre . lecture


 or X  d’où l’expression :
X 100 . X echelle
X inst classe . echelle
X  
X lecture . 100

Exemple :
Une mesure de tension est réalisée à l’aide d’un voltmètre de classe 0,5. La mesure est faite avec un
calibre 30 V ; la déviation de l’aiguille est de 120 divisions sur l’échelle comportant 150 divisions.

calibre . lecture 30 . 120


La valeur mesurée est donc : U  = = 24 V
echelle 150
0,5 . 30
Le calcul de l’incertitude absolue due à l’appareil de mesure donne : Uinst  =
100
0,15 V
La valeur de l’incertitude relative est donc :
Uinst 0,15
Uinst   = 0,00625  0,625 %
U 24

3-2. Incertitude absolue due à la lecture

 Cette incertitude est due à la lecture de l’opérateur et est notée ∆Xopérat. Elle est estimée par le
quart de division ; ce qui est relativement aisé. On a donc :
1 1 calibre
X opérat   division ; Soit X opérat  
4 4 echelle
X opérat 1 calibre
 Quant à l’incertitude relative, elle peut s’écrire : X opérat   
X 4 echelle . X
X opérat 1
Donc X opérat  
X 4.lecture

Remarque :
Pour les appareils à affichage numérique, il n’est pas tenu de calculer l’incertitude sur la lecture due
à l’opérateur. Cette incertitude est déjà prise en considération dans la précision de l’appareil.
3-3. Incertitude due à la méthode de mesure

 L’incertitude absolue due à la méthode de lecture résulte du choix du type de montage à réaliser.
L’erreur due au montage est une erreur systématique.

Exemple : la mesure de résistance par la méthode voltampèremétrique.

Il s’agit d’évaluer rapidement et avec des moyens simples, la valeur d’une résistance passive, par
l’application de la loi d’Ohm en courant continu. Son principe repose sur les mesures du courant
traversant la résistance à déterminer et celle de la tension entre ces bornes.

Deux (02) montages sont envisageables suivant la position du voltmètre par rapport à celle de
l’ampèremètre, le montage amont (longue dérivation) et le montage aval (courte dérivation).

3-4. Incertitude absolue totale

Cette incertitude, notée ∆Xtotale, est la somme des incertitudes instrumentale, due à l’opérateur et à
la méthode employée :

- Pour les appareils à déviation :


Xtotale  Xinst  X opérat  Xméth
- Pour les appareils à affichage numérique :
Xtotale  X inst  X méth

Car théoriquement, un appareil à affichage numérique n’entraîne aucune erreur de lecture.

4) PRECISION DE LA MESURE

C’est l’incertitude relative qui traduit la précision de la mesure.

Expression du résultat d’une incertitude

Xexact = Xmés à ∆x % (incertitude relative)


X

Xexact= Xmés ± ∆𝑋 (incertitude absolue)

Exemple : U= 29,6± 0,25v

1) Indiquer l’incertitude absolue de cette valeur de U


2) Calculer l’incertitude relative
5- REGLE DE CALCUL POUR LES OPERATIONS DE BASE

5-1) Somme

R= R1+R2+R3

∆R= ∆R1+∆R2+∆R3

∆R ∆R1+∆R2+∆R3
=
R R1+R2+R3

5-2) Différence

I= I1-I2

∆I= ∆I1-∆I2 comme on ignore le signe de l’incertitude absolue, on prendra le cas le plus
défavorable.

∆𝐼 ∆𝐼1+∆𝐼2
∆I= ∆I1+∆I2 =
𝐼 𝐼1−𝐼2

5-3) Produit

a- P= UxI

∆𝑃 ∆𝑈 ∆𝐼 ∆𝑃
= + ∆P = 𝑋𝑃
𝑃 𝑈 𝐼 𝑃

b- W= UIt

∆𝑊 ∆𝑈 ∆𝐼 ∆𝑡 ∆𝑊
= + + ∆W = 𝑋𝑊
𝑊 𝑈 𝐼 𝑡 𝑊

c- P=RI2

∆𝑃 ∆𝑅 2∆𝐼 ∆𝑃
= + ∆P = 𝑋𝑃
𝑃 𝑅 𝐼 𝑃

5-4) Quotient

𝑈 ∆𝑅 ∆𝑈 ∆𝐼
𝑅= = +
𝐼 𝑅 𝑈 𝐼
6- EXPRESSION D’UNE GRANDEUR CONTENANT A LA FOI DES SOMMES ET DES
PRODUITS

a) P= U (I1+I2) P= UxI avec I= I1+I2

∆𝑃 ∆𝑈 ∆𝐼 ∆𝑃 ∆𝑈 ∆𝐼1+∆𝐼2
= + ∆I = ∆I1+∆I2 = +
𝑃 𝑈 𝐼 𝑃 𝑈 𝐼1+𝐼2

b) P= U1I1+U2I2 P= P1+P2 avec P1= U1I1 et P2= U2I2


∆𝑃 ∆𝑃1 ∆𝑃2 ∆𝑃1 ∆𝑈1 ∆𝐼1 ∆𝑃2 ∆𝑈2 ∆𝐼2
= + = + = +
𝑃 𝑃1 𝑃2 𝑃1 𝑈1 𝐼1 𝑃2 𝑈2 𝐼2
∆𝑃 ∆𝑈1 ∆𝐼1 ∆𝑈2 ∆𝐼2
= + + +
𝑃 𝑈1 𝐼1 𝑈2 𝐼2

c) U=√𝑃𝑅 => U= (PR) 1/2

U= y1/2 avec y= PR

∆𝑈 1 ∆𝑦 ∆𝑦 ∆𝑃 ∆𝑅
= = +
𝑈 2 𝑦 𝑦 𝑃 𝑅

∆𝑈 1 ∆𝑃 ∆𝑅
= ( + )
𝑈 2 𝑃 𝑅

Vous aimerez peut-être aussi