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TRAVAUX PRATIQUES

CP1

 TP1 : Lois d'électricité


 TP2 : Oscilloscope cathodique
 TP3 : Charge et décharge d'un condensateur

M. R. BRITEL
A. BOURKANE

ANNEE UNIVERSITAIRE 2020-2021


Sommaire

Conseils et recommandations
Incertitudes sur les mesures
Principe et utilisation de quelques appareils
Générateur de tension continue- Les alimentations stabilisées
TP1 : Lois d'électricité
TP2 : Oscilloscope cathodique
TP3 : Charge et décharge d'un condensateur

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CONSEILS ET RECOMMANDATIONS

1. Préparation des TPs


Avant chaque séance, le TP doit être préparé : cela signifie avoir lu les pages concernant la
manipulation dans ce polycopié ; mais aussi avoir préparé son compte rendu.
Les déférentes réponses doivent être organisées autour des titres et sous-titres du TP.
Le plus grand soin doit être apporté à cette préparation.

2. Travail à rendre et notation


Le compte rendu du TP sera donné aux professeurs à la fin de chaque séance, accompagné
de toutes les impressions nécessaires.
La notation tiendra compte de plusieurs critères :
1) La qualité de la préparation du compte rendu, qui sera vérifié au début de chaque
séance ;
2) La qualité du compte rendu lui-même. Pour savoir ce qu’est un bon compte rendu,
voir ci-dessous ;

3. Réaliser Un bon compte RENDU de TP


Pour un bon compte rendu :
 il faut répondre aux questions posées, mais aussi savoir porter un regard critique sur
l’expérience, le matériel utilisé, les instruments de mesure, les résultats des
manipulations, les écarts aux valeurs théoriques attendues ...
 Vous devez aussi obtenir de bons réflexes quant à la manipulation des grandeurs et
de leurs unités, quant à l’utilisation des appareils de mesure ou de votre calculatrice.
 Un bon compte rendu est celui qui est lisible et compréhensible par une personne qui
ne connaît pas le TP, qui n’a pas l’énoncé devant les yeux ...
 Il faut joindre les documents demandés (schémas, courbes, enregistrements, ...) en
leur donnant un titre et en les annotant (point(s) recherché(s) sur une courbe,
précisions relatives au matériel, ...).

4. A retenir
 Ne jamais mettre le montage sous tension sans l’avoir fait vérifier par
l’enseignant,
 Ne pas modifier un montage sans savoir coupé l’alimentation,
 Le moindre endommagement du matériel doit être signalé immédiatement,
 Dans un compte rendu de TP, pensez à préciser les unités et utilisez si
possible celles du système international.

5. Fin de TP : état des liEUX DU matériel obligatoire


1. Ranger et nettoyer la paillasse
2. Eteindre les alimentations, GBF et les Oscilloscopes
3. Vérifier l’état des fusibles des ampèremètres comme au début du TP et les appareils.
En cas de problème le signaler impérativement, si vous ne le faites pas et que l’on
s’en aperçoit ceci sera considéré comme une faute grave.
4. Regarder si vous n’avez rien oublié.

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INCERTITUDES SUR LES MESURES

1. L’erreur et l'incertitude expérimentale

Il n’existe pas de mesures exactes en sciences expérimentales. Elles ne peuvent être


qu’entachées d’erreurs plus ou moins importantes selon le protocole choisi, la qualité des
instruments de mesure ou le rôle de l’opérateur. Toute mesure expérimentale, quelle qu'elle
soit (électrique, mécanique, chimique...), ne correspond jamais une valeur exacte.

Afin d’évaluer l’erreur commise il est indispensable de rechercher les causes d’erreurs et de
les évaluer afin de chercher l’incertitude sur la mesure.

Les erreurs peuvent être systématiques ou fortuites.

La différence entre la valeur mesurée et la valeur exacte correspond à l'erreur


expérimentale. Cependant la valeur exacte n'étant pas connue, l'erreur "commise" est
difficilement quantifiable. Cette erreur provient principalement des incertitudes de mesure.

2. Nature des erreurs :


les erreurs systématiques:
Ce sont des erreurs reproductibles reliées à leur cause par une loi physique, donc susceptible d’être
éliminées par des corrections convenables. Parmi ces erreurs on cite :
 erreur de zéro (offset),
 L’erreur d’échelle (gain) : c’est une erreur qui dépend de façon linéaire de la grandeur
mesurée.
 L’erreur de linéarité : la caractéristique n’est pas une droite,
 L’erreur due au phénomène d’hystérésis : lorsque le résultat de la mesure dépend de la
précédente,
 L’erreur de mobilité : cette erreur est souvent due à une numérisation du signal.

Les erreurs aléatoires :


Ce sont des erreurs non reproductibles, qui obéissent à des lois statistiques.

Les erreurs accidentelles:


Elles résultent d’une fausse manœuvre, d’un mauvais emploi ou de disfonctionnement de l’appareil.
Elles ne sont généralement pas prises en compte dans la détermination de la mesure

Les trois causes d'incertitudes sont:

 l'imperfection de l'appareil de mesure


 le défaut de la méthode de mesure
 les limites de l'homme (lecture des appareils analogiques).

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3. Les incertitudes de mesures.

On appelle incertitude de mesure ∆X, la limite supérieure de la valeur absolue l’écart entre la
valeur mesurée et la valeur exacte de la mesurande. En pratique on ne peut qu’estimer cette
incertitude. On distingue deux types d’incertitudes : incertitude absolue ∆X, qui s’exprime en
même unité que la grandeur mesurée et l’incertitude relative X qui s’exprime généralement
en pourcentage (%).

L'incertitude absolue :

L'incertitude absolue correspond à l'estimation de l'erreur que fait l'expérimentateur


lorsqu'il effectue une mesure. Elle a la même unité que la grandeur mesurée

Cela signifie que le résultat expérimental de la mesure est Xexp mais que l'étude des causes
d'incertitudes (appareils, méthode, lecture...) nous conduit à penser que la valeur exacte (X)
ne peut pas s'écarter de plus de ∆x de cette valeur. ∆x représente l'incertitude absolue de la
mesure.

La valeur exacte est comprise entre Xexp - x et X exp + x. Ce qui peut se traduire
schématiquement par :

On peut écrire: Xexp - x < X < Xexp + x

Elle sera déterminée à l’aide des indications fournies par le constructeur au sujet des
appareils de mesure.

Pour les appareils analogiques (à aiguille) : L’incertitude absolue ∆X liée à la classe de


l’appareil est donnée par la relation :

Classe  Calibre
X 
100

La classe de l’appareil se lit sur l’appareil.

Cette incertitude ne dépend pas de la déviation de l’aiguille, c’est pour cela qu’il faut utiliser,
si possible, avec les appareils analogiques le calibre qui permet une lecture dans le dernier
tiers de la graduation.

Pour les appareils numériques: l’incertitude dépend d’un terme constant plus d’un terme
proportionnel qui est un pourcentage de la valeur absolue de la lecture.

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Par exemple : X  1%  lecture  1digit (1 digit = 1 unité sur le dernier chiffre)

Les valeurs du terme constant et du terme proportionnel sont donnés sur la documentation
du constructeur et dépendent du calibre. Attention, pour calculer l’incertitude absolue il faut
utiliser la valeur absolue de la lecture.

L'incertitude relative :

L'incertitude relative (IR) est le rapport entre l'incertitude absolue (∆x) et la valeur exacte (X).
Or, cette valeur (X) n'étant pas connue, elle est approchée par la valeur expérimentale (X exp).

Incertitude_absolue
Incertitude_relative
Valeur _mesurée

L'incertitude relative nous donne une idée de la précision de la mesure et peut être
exprimée en pourcent.

Incertitude _ absolue
Incertitude _ relative _ %  100
Valeur _ mesurée

4. Calcul d’incertitude absolue instrumentale sur un résultat de mesure


(propagation des erreurs).

La grandeur mesurée s’obtient par la mesure de 2 ou plusieurs grandeurs.

Règle générale :
Supposons que des mesures ont donné des valeurs x, y et z avec des incertitudes absolues
instrumentales ∆x, ∆y et ∆z. Considérons la fonction f(x,y,z) dont on veut calculer ∆f.

Étape 1 : on exprime la différentielle

Etape 2: on calcule ∆f, en faisant une majoration de df :

Lorsque la fonction f, se présente sous forme d’un produit ou d’un quotient, on est conduit à
des calculs un peut plus simple en utilisant la différentielle logarithmique.

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Exemple :

Etape 1 : on calcule ln(f) = ln(x - y) - ln(x+ y)


Étape 2: on exprime la différentielle

la faute à ne pas commettre à ce stade est de majorer tout de suite l’erreur relative, ce n’est
qu’après avoir regroupés tous les termes en dx et en dy qu’on a le droit de majorer.

Etape3 : on calcule

Règles particulières :

Somme

Différence

Produit

Quotient

Dans le cas d’une somme ou d’une différence les incertitudes absolues s’ajoutent.
Dans le cas d’un produit ou d’un quotient les incertitudes relatives s’ajoutent.

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Principe et utilisation de quelques appareils

1. Utilisation d’un appareil à aiguille

On choisit un calibre adapté à la grandeur à mesurer, et on utilise l’échelle correspondant au


calibre choisi.
Avant la mesure, l’aiguille de l’appareil doit indiquer zéro. Ajuster, si nécessaire, la position
de l’aiguille (attention aux erreurs de parallaxe).
Lors de la mesure, on appelle lecture le nombre de divisions indiquées par l’appareil. La
figure ci-dessous représente le multimètre numérique MX21

Borne +
Borne -

Echelles continus

Echelles alternatifs

Calibres pour mesurer le


courant continu

Calibres pour mesurer le


courant alternatif

Pour un appareil analogique la mesure est donnée par la relation suivante :

calibre  déviation _ de _ l' aiguille


mesure 
nombre _ total _ de _ graduations _ du _ cadran

Un ampèremètre se branche en série sur le circuit. Le courant entre par la borne


positive (rouge ou A), il sort par la borne négative (noire ou COM).

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2. Utilisation d'un multimètre numérique
Le multimètre est un appareil de mesure qui possède plusieurs fonctions. Il peut être utilisé
comme:
 Ampèremètre: pour mesurer l'intensité du courant électrique (en Ampères : A).
 Voltmètre: pour mesurer la tension entre deux points du circuit (en Volts : V).
 Ohmmètre: pour mesurer la valeur des résistances (en Ohms : Ω).
 Capacimètre: pour mesurer la capacité des condensateurs (en Farad : F).
 Fréquencemètre: pour mesurer la fréquence du signal électrique (en Hertz : Hz).
 Thermomètre: pour mesurer la température à l'aide d'une sonde à thermocouple
(en °C).

De plus, le multimètre possède des entrées pour:


 vérifier la continuité
 tester une diode
 tester un transistor
La figure ci-dessous représente le multimètre numérique MX21

Afficheur
Zone de mesure de
la tension continue
Zone de mesure
de la résistance
Zone de mesure de la
tension alternative
Sélecteur

Bornes de
raccordement

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Générateur de tension continue- Les alimentations stabilisées
Les alimentations stabilisées sont utilisées pour fournir une tension continue. On les trouve
pratiquement dans tous les appareils électroniques (audio, vidéo, ordinateur, etc...). Elle
adapte la tension alternative du secteur en tension continue de valeur stable (quasiment
indépendante de la charge).

Le générateur AL 942, utilisé en TP, délivre une tension continûment variable entre 0 et 30V
et des tensions fixes de valeur 14V et 28V. L’intensité de courant varie entre 0 et 2A. Le
mode d’affichage est numérique. La figure ci-dessous montre les détails pour son
fonctionnement.

Valeur courant

Valeur tension

Interrupteur
marche /arrêt

Ajustage de la
Ajustage de la
tension régulée
tension régulée
Borne de sortie + Borne de sortie -

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