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GEL402 - Mesures Electriques

Chapitre 5 : LES ERREURS DE MESURE


5.1. INTRODUCTION :

Aucune mesure n'est parfaite. Quelque soit le soin apporté à sa mise en œuvre, la précision de
l'appareil, la compétence de l'opérateur, le respect des règles de manipulation et de contrôle sévère
de tous les paramètres d'influence, il restera toujours une incertitude sur la mesure. Tous les efforts
accomplis dans le domaine de l'instrumentation visent à faire tendre cette incertitude vers une
valeur de plus en plus faible, tout en sachant qu‘il ne sera jamais possible de l'annuler. C'est
pourquoi toute mesure, pour être complète, doit comporter la valeur mesurée et les limites de
l'erreur possible sur la valeur donnée.

Les seules mesurandes dont la valeur est parfaitement connue sont les grandeurs étalons puisque
leur valeur est fixée par convention. La valeur de toute autre mesure ne peut être connue qu’après
traitement par une chaîne de mesure. L’écart entre la valeur mesurée et la valeur exacte est l’erreur
de mesure : celle-ci est due en particulier aux imperfections des appareils de mesure. L’erreur de
mesure ne peut être donc qu’estimée, cependant une conception rigoureuse de la chaîne de mesure
et du choix des instruments de mesure permet de réduire l’erreur de mesure et donc l’incertitude
sur la valeur vraie.

5.2. NATURE ET CLASSIFICATION DES ERREURS

Suivant les causes, on a deux types d'erreurs :

5.2.1. Les erreurs systématiques


Ce sont des erreurs dues à une cause connue ou connaissable. Ce sont des erreurs reproductibles
reliées à leur cause par une loi physique, donc susceptible d’être éliminées par des corrections
convenables. Parmi ces erreurs on cite :
• erreur de zéro (offset),
• l’erreur d’échelle (gain) : c’est une erreur qui dépend de façon linéaire de la
grandeur mesurée.
• l’erreur de linéarité : la caractéristique n’est pas une droite,
• l’erreur due au phénomène d’hystérésis : lorsque le résultat de la mesure dépend de
la précédente,
• l’erreur de mobilité : cette erreur est souvent due à une numérisation du signal.

Elles ont pour causes :


5.2.1.1. La méthode de mesure
Parfois la méthode de mesure choisie entraîne une perturbation sur la grandeur à mesurer (par
exemple : pour la mesure d'une résistance ou d'une puissance ; on a à choisir entre le montage
amont et aval).

5.2.1.2. L'opérateur
Parfois, lors d'une mesure, l'aiguille ou le spot lumineux s'immobilise entre deux traits de la
graduation ce qui oblige l'opérateur à estimer une fraction de division de l'échelle de lecture, il en
résulte une erreur inévitable.

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5.2.1.3. L’appareil de mesure
La classe de précision d'un appareil de mesure dépend des imprécisions de fabrication, de
calibrage et de conception. Plus la fabrication est soignée, plus l'erreur est petite. De plus l'erreur
dépend du réglage de zéro électrique ou mécanique et de la courbe d'étalonnage de l'appareil.
Remarque :
On peut remédier aux erreurs systématiques par un bon réglage de zéro, un bon étalonnage et
une appréciation de la fraction de division, en tenant compte des erreurs de méthode dans la mesure
en les calculant.

5.2.2. Les erreurs aléatoires


Elles résultent d’une fausse manœuvre, d’un mauvais emploi ou de disfonctionnement de
l’appareil. Elles ne sont généralement pas prises en compte dans la détermination de la mesure.
Elles obéissent aux lois de la statistique lorsque le nombre de résultats devient très grand. Elles
peuvent provenir de :

5.2.2.1. L’opérateur
Pour les multimètres analogiques avec plusieurs échelles imbriquées de façon compliquée et
graduée d'une façon ambiguë sur un même cardon, l'opérateur peut se tromper sur l'échelle de
lecture. Ajoutons à cela le défaut de parallaxe qui est une erreur que l'on commet lors d'une lecture
« en biais » lorsque l'aiguille est toujours un peu écartée de l'échelle.
5.2.2.2. L'appareil
A cause des influences extérieures comme la position, la température, l'humidité de l'air, les
champs parasitaires magnétiques ou électriques, l'instrument peut fausser une mesure.

Exemples : Les champs parasitaires magnétiques peuvent rendre impossible la mesure par
induction aux environs d'un transformateur.

Également, la position (horizontale ou verticale) d'utilisation des appareils de mesure est aussi
décisive. Ces appareils doivent être utilisés conformément à la position indiquée sur le cardon.
5.2.2.3. Le montage
Les mauvais contact, à savoir : serrage des pièces, état de surface, fils de connexion…, et le
défaut d'isolement, qui peut causer un courant de fuite, sont à l'origine des erreurs.

Remarque :
Pour remédier aux erreurs aléatoires, il suffit que les montages soient clairs et soignés et les
paramètres mis en jeu soient bien connus et maîtrisés. En effet, il suffit d'utiliser un bon
oscilloscope possédant un réglage qui permet d'éliminer la rotation du faisceau.
On peut aussi réduire ces erreurs en faisant une série de mesures et en calculant la valeur
moyenne arithmétique.

Suivant l'expression de la mesure on a deux types d'erreurs :


• l'erreur absolue notée δX ou εa, est l'écart qui existe entre la valeur mesurée et sa valeur
théorique exacte exprimée avec la même unité.
• l'erreur relative εr est le quotient de l'erreur absolue à la valeur exacte. Comme il s'agit d'un
nombre sans dimension (pas d'unité), on l'exprime généralement en pourcentage (%).

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Soient :
• Xmes : la valeur mesurée de la grandeur
• Xe : la valeur théorique exacte de la même grandeur.

5.3. LES INCERTITUDES DE MESURES

On appelle incertitude de mesure ∆X, la limite supérieure de la valeur absolue de l’écart entre la
valeur mesurée et la valeur exacte de la mesurande. En pratique, on ne peut qu’estimer cette
incertitude.
On distingue deux types d’incertitudes : incertitude absolue ∆X, qui s’exprime en même unité que
la grandeur mesurée et l’incertitude relative ∆X /X qui s’exprime généralement en pourcentage
(%).

5.3.1. Valeur d’une grandeur d’après une série de mesures

On est dans le domaine de la statistique.

5.3.1.1. Valeur probable

5.3.1.2. Répartition des valeurs

Pour nous renseigner sur la qualité des mesures, on se sert de ce qu'on appelle la variance que l'on
note :

• Cas d’un nombre de mesures plus grand que 30


La racine carrée de σ s'appelle l'écart type ou écart quadratique moyen. Si n est supérieur à 30, on
a:

• Cas d’un nombre de mesures plus petit que 30


Si n’est plus petit que 30, ce qui est souvent le cas en physique, il faut alors estimer l'écart-type
par une grandeur s ou σ n-1 qui vaut :

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La qualité d'une méthode de mesurage s'apprécie par son écart type. Cette valeur joue le même
rôle que l'incertitude absolue lors d'une seule mesure, la quantité 𝜎/X jouant le rôle de l'incertitude
relative.
5.3.1.3. Tolérance

Il est intéressant de savoir la probabilité qu'a une mesure de se trouver à un certain écart de
la valeur moyenne 𝑋̅ . Cet écart s'appelle l'intervalle de confiance relatif à un niveau de confiance
donné. L'intervalle de confiance est, si la grandeur obéit à la loi normale :

Les valeurs du coefficient t, coefficient de Student, dépendent du niveau de confiance choisi,


ainsi que du nombre n. Elles sont données par des tables.
Tableau 1 : table de calcul du coefficient de Student

n 4 6 8 10 12 15 20 30 50 100 ∞

t 95% 3,18 2,57 2,37 2,26 2,20 2,15 2,09 2,04 2,01 1,98 1,96

t 99% 5,84 4,03 3,50 3,25 3,11 2,98 2,86 2,76 2,68 2,63 2,57

L'incertitude absolue ∆X est égale à :


• Cas d’un petit nombre
Si n est inférieur à 15, on utilise une méthode plus rapide : la méthode de l'étendue. L'étendue r est
la différence entre les valeurs extrêmes Xmin et Xmax. L'intervalle de confiance est alors égal à :
𝑋̅ − 𝑞. 𝑟 ≤ 𝑋̅ ≤ 𝑋̅ + 𝑞. 𝑟
q est un coefficient dépendant de n et du niveau de confiance choisi. On obtient des intervalles de
confiance légèrement plus larges que dans la méthode précédente.

n 2 4 6 8 10 12 16 20 30

q 95% 6,35 0,72 0,40 0,29 0,23 0,19 0,15 0,13 0,09

q 99% 31,8 1,32 0,63 0,43 0,33 0,28 0,21 0,18 0,12

5.3.2. Calcul pratique de l’incertitude


5.3.2.1. Cas des appareils analogiques (ou à déviation)
Ce type d'appareil a pour principe de donner une déviation d'aiguille sur une échelle graduée
proportionnelle à la valeur de la grandeur à mesurer. Ainsi la valeur mesurée sera donnée par la
relation suivante :

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Avec :
• C : le calibre utilisé [unité]
• L : la lecture (nombre de graduations lues sur l’échelle)
• E : l’échelle (nombre total de graduations de l’échelle)

Un appareil de mesure à déviation est caractérisé par son indice de classe de précision qui
entraîne, suite à son utilisation :

• Une incertitude de classe :


𝐶𝑙 ∗ 𝐶 𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 ∗ 𝐶𝑎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒

De plus, l'opérateur n'étant pas parfait ; il peut commettre une erreur de lecture qui entraîne :
• Une incertitude de lecture
Si on désigne par ΔL la fraction de graduation d’erreur commise (appelée aussi la fraction de
division estimé lors de la mesure), l’incertitude de lecture sera donnée par la relation suivante :

• L’incertitude liée à la méthode :


Cette incertitude sera calculée lorsqu’il y a plus qu’une manière de branchement des appareils de
mesure. Cette incertitude est notée ∆Xméth.

• L’incertitude totale
L’incertitude totale commise sur une mesure employant un appareil analogique sera la somme de
l'incertitude de classe, de l'incertitude de lecture et de l'incertitude de méthode si elle existe :

∆𝑋̅𝑡𝑜𝑡 = ∆𝑋̅𝐶 + ∆𝑋̅𝐿 + ∆𝑋̅𝑚é𝑡ℎ

Remarque : Pour les appareils à déviation, il n’est plus tenu de calculer l’incertitude sur la
lecture, car d’après la norme NFC 42100, cette incertitude est déjà prise en considération dans la
classe de précision de l’appareil.

5.3.2.2. Cas des appareils numériques


Pour les appareils à affichage numérique, les constructeurs fournissent sous le nom de
précision une indication qui permet de calculer l'incertitude totale sur la mesure.
La précision est généralement donnée en pourcentage de la lecture pour chaque gamme. Elle
peut être exprimée de deux façons :
• Première façon :

On obtient donc :
𝑥∗𝐿 𝑦∗𝐺

Avec :
G : la gamme utilisée [unité]
L : la lecture (affichée directement sur l’afficheur de l’appareil)

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• Deuxième façon

On obtient donc :

Avec :
n : le nombre de points d’erreur commise par appareil
N : le nombre total de points de l’appareil.

5.4. HOMOGENEITE DES RESULTATS

Une force F s'exprime en newtons. Si on revient aux trois unités de base du système SI (masse,
longueur, temps) la force F, d'après la formule F = m.a est égale à une masse multipliée par une
longueur divisée par un temps au carré : On dit que les dimensions de la force sont 1 par rapport à
la masse, 1 par rapport à la longueur et -2 par rapport au temps.

On écrit symboliquement F = MLT-2.

Pour une relation il faudra toujours que son premier membre ait les mêmes dimensions que le
second : on dira qu'elle est homogène.

Pour les unités, on peut dire que le newton est équivalent au kg.m.s-2 dans le système SI.

Dans un problème, avant de trouver le résultat avec des nombres (application numérique) il faut le
trouver avec des lettres représentant les différentes grandeurs (expression littérale).
On peut alors vérifier si l'expression trouvée est homogène, c'est-à-dire si les deux membres ont
les mêmes dimensions. Ceci permet de savoir si la formule trouvée est possible ou non, ou bien de
trouver l'unité d'une grandeur si on connaît celles des autres.

Tableau 2 : les unités et leurs dimensions

GRANDEUR DIMENSIONS GRANDEUR DIMENSIONS

Longueur L Accélération LT-2

Masse M Force MLT-2

Temps T Travail ML2T-2

Surface L2 Puissance ML-2T-3

Volume L3 Pression ML-1T-2

Masse volumique ML-3 Fréquence T-1

Vitesse LT-1

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5.5. CALCUL D’INCERTITUDE ABSOLUE INSTRUMENTALE SUR UN
RESULTAT DE MESURE

La grandeur mesurée s’obtient par la mesure de 2 ou plusieurs grandeurs.

5.5.1. Règle générale

5.5.2. Règles particulières

Conclusion : Dans le cas d’une somme ou d’une différence les incertitudes absolues s’ajoutent.
Dans le cas d’un produit ou d’un quotient les incertitudes relatives s’ajoutent.

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5.6. PRESENTATION D’UN RESULTAT DE MESURE ET CHIFFRES
SIGNIFICATIFS

5.6.1. Chiffres significatifs

Les chiffres qui veulent vraiment dire quelques chose sont dits significatifs, ce sont eux qui
servent à écrire un nombre, au-delà de ces chiffres, la précision qu’apporterait d’autres chiffres
serait illusoire.
On rappelle que tous les zéros à gauche d’un nombre ne sont pas significatifs, par contre
les zéros droite d’un nombre sont significatifs.

Exemple : 2006 ---→ 4 chiffres significatifs,


187,50 ---→ 5 chiffres significatifs
0,52 ---→ 2 chiffres significatifs
0,200 ---→ 3 chiffres significatifs

Remarque : les zéros placés à la fin d’un nombre sans virgule, peuvent être ou ne pas être
significatifs. Pour sortir de cette ambiguïté, on peut changer d’unité et faire apparaître des virgules.

Exemple : 200 mA ----→ 0,2 A (1 chiffre significatif)


----→ 0,20 A (2 chiffres significatifs)
----→ 0,200 A (3 chiffres significatifs)

Pour avoir un nombre correct de chiffres significatifs, il faut arrondir certains résultats et on garde
le nombre de chiffres significatifs désiré :

Exemple : 527,3975 V s’arrondit à :


----→ 527,398 V ( 6 chiffres significatifs )
----→ 527,40 V ( 5 chiffres significatifs )
----→ 527,4 V ( 4 chiffres significatifs )
----→ 527 V ( 3 chiffres significatifs )
----→ 0,53 KV ( 2 chiffres significatifs )
----→ 0,5 KV ( 1 chiffres significatifs )

5.6.2. Présentation d’un résultat de mesure :

On peut écrire un résultat de mesure de deux manières différentes, en utilisant l’incertitude


absolue ou l’incertitude relative, tout en respectant le nombre de chiffres significatifs :

En général, un résultat de mesure donné avec 3 chiffres significatifs suffit pour les mesures
ordinaires en électricité. Ce niveau de précision correspond d’une part à la précision d’un appareil
de mesure courant, d’autre part au niveau de bruit électronique qui se superpose à la grandeur
mesurée. Il est conseiller d’effectuer les calculs intermédiaires avec un nombre de chiffres
significatifs plus élevé (les calculatrices font cela sans problème), pour éviter les arrondis de calcul,

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par contre il faut arrondir le résultat final au même nombre de chiffres significatifs que celui adopté
lors de la mesure initiale.
Un résultat de mesure ne peut pas être plus précis que la moins précise des mesures qui a
permis son calcul.
Une incertitude est donnée avec au plus deux chiffres significatifs et n’est jamais écrite
avec une précision plus grande que le résultat.

5.7. CARACTERISTIQUES DES INSTRUMENTS DE MESURE

5.7.1. Gamme de mesure - étendue de mesure :

La gamme de mesure, c’est l’ensemble des valeurs du mesurande pour lesquelles un instrument
de mesure est supposé fournir une mesure correcte.

L’étendue de mesure correspond à la différence entre la valeur maximale et la valeur minimale


de la gamme de mesure.

Pour les appareils à gamme de mesure réglable, la valeur maximale de l’étendue de mesure est
appelée pleine échelle.

Seuil de réglage mini Seuil de réglage maxi

gamme de gamme de
réglage mini réglage maxi

Etendue de
mesure

Figure 15 : gamme de mesure – étendue de mesure pleine échelle

5.7.2. Courbe d’étalonnage

Elle est propre à chaque appareil. Elle permet de transformer la mesure brute en mesure corrigée.
Elle est obtenue en soumettant l’instrument à une valeur vraie de la grandeur à mesurer, fournie
par un appareil étalon, et en lisant avec précision la mesure brute qu’il donne. 5.7.3.
Sensibilité

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5.7.4. Classe de précision – résolution :

5.7.5. Rapidité, temps de réponse :

C’est l’aptitude d’un instrument de mesure à suivre les variations de la grandeur à mesurer. Dans
le cas d’un échelon de la grandeur entraînant la croissance de la mesure on définit le temps de
réponse à 10 % : c’est le temps nécessaire pour que la mesure croisse, à partir de sa valeur initiale
jusqu’à rester entre 90 % et 110 % de sa variation totale.

5.7.6. Bande passante :


La bande passante est la bande de fréquence pour laquelle le gain de l’instrument de mesure est
compris entre deux valeurs. Par convention, le signal continu a une fréquence nulle.

5.7.7. Grandeur d’influence et compensation :


On appelle grandeur d’influence, toutes les grandeurs physiques autres que la grandeur à mesurer,
susceptibles de perturber la mesure. Généralement, la température est la grandeur d’influence qui
le plus souvent rencontré.

5.7.8. Exactitude de mesure


Un instrument de mesure est d'autant plus exact que les résultats de mesure qu'il indique coïncident
avec la valeur vraie (par définition théorique) que l'on cherche à mesurer.
L'exactitude est plus aisée à définir par l'erreur de mesure. Elle s'exprime en unité de grandeur
(erreur absolue) ou en pourcentage (erreur relative). En dehors des conditions opératoires,
l'exactitude d'un appareil est essentiellement liée à deux types de caractéristiques : la justesse et la
fidélité. Un appareil est exact s'il est à la fois juste et fidèle. L'exactitude d'un appareil de mesure
peut également être entachée par des causes extérieures : erreur opératoire, erreur provoquée par
les grandeurs d'influences (température, pression etc.), erreur de référence ou d'étalonnage, erreur
d'hystérésis, erreur de finesse etc…

5.7.9. Fidélité
Elle définit la qualité d’un appareil à délivrer une mesure répétitive sans erreurs. L’erreur de fidélité
correspond à l’écart type obtenu sur une série de mesures correspondant à une mesurande constant.

5.7.10. Justesse
C’est l’aptitude d’un appareil de mesure à délivrer une réponse proche de la valeur vraie et ceci
indépendamment de la notion de fidélité. Elle est liée à la valeur moyenne obtenue sur un grand
nombre de mesures par rapport à la valeur réelle.

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5.7.11. Précision
Elle définit l’écart en % que l’on peut obtenir entre la valeur réelle et la valeur obtenue en sortie
de l’appareil. Ainsi un appareil de mesure précis aura à la fois une bonne fidélité et une bonne
justesse.

On peut représenter symboliquement la fidélité, la justesse et l'exactitude de la manière suivante :

Figure 16 : représentation de la fidélité, la justesse et l'exactitude en métrologie

Dans le premier cas, les mesures sont proches les unes des autres (bonne fidélité) mais en
dehors de la zone de probabilité de la valeur vrai (mauvaise justesse).
Dans le deuxième cas, les mesures sont au contraires bien dans la zone où se trouve la
valeur vraie et le "barycentre" des points est au centre de la zone rouge (bonne justesse) mais bien
que bonnes, les mesures sont dispersées entre elles (mauvaise fidélité).
Enfin, le dernier cas présente des mesures justes (dans la zone de la valeur vraie) et fidèles
(proches les unes des autres). C'est le cas d'un bon appareil de mesure, à qui l'apport d'une
correction n'est a priori pas nécessaire et les mesures effectuées avec l'appareil sont exactes.

5.8. ACTIVITES

1. Faire les exercices 12 à 20 du TD


2. Préparation au DS à la séance 7

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