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Aucune mesure n'est parfaite. Quelque soit le soin apporté à sa mise en œuvre, la précision de
l'appareil, la compétence de l'opérateur, le respect des règles de manipulation et de contrôle sévère
de tous les paramètres d'influence, il restera toujours une incertitude sur la mesure. Tous les efforts
accomplis dans le domaine de l'instrumentation visent à faire tendre cette incertitude vers une
valeur de plus en plus faible, tout en sachant qu‘il ne sera jamais possible de l'annuler. C'est
pourquoi toute mesure, pour être complète, doit comporter la valeur mesurée et les limites de
l'erreur possible sur la valeur donnée.
Les seules mesurandes dont la valeur est parfaitement connue sont les grandeurs étalons puisque
leur valeur est fixée par convention. La valeur de toute autre mesure ne peut être connue qu’après
traitement par une chaîne de mesure. L’écart entre la valeur mesurée et la valeur exacte est l’erreur
de mesure : celle-ci est due en particulier aux imperfections des appareils de mesure. L’erreur de
mesure ne peut être donc qu’estimée, cependant une conception rigoureuse de la chaîne de mesure
et du choix des instruments de mesure permet de réduire l’erreur de mesure et donc l’incertitude
sur la valeur vraie.
5.2.1.2. L'opérateur
Parfois, lors d'une mesure, l'aiguille ou le spot lumineux s'immobilise entre deux traits de la
graduation ce qui oblige l'opérateur à estimer une fraction de division de l'échelle de lecture, il en
résulte une erreur inévitable.
5.2.2.1. L’opérateur
Pour les multimètres analogiques avec plusieurs échelles imbriquées de façon compliquée et
graduée d'une façon ambiguë sur un même cardon, l'opérateur peut se tromper sur l'échelle de
lecture. Ajoutons à cela le défaut de parallaxe qui est une erreur que l'on commet lors d'une lecture
« en biais » lorsque l'aiguille est toujours un peu écartée de l'échelle.
5.2.2.2. L'appareil
A cause des influences extérieures comme la position, la température, l'humidité de l'air, les
champs parasitaires magnétiques ou électriques, l'instrument peut fausser une mesure.
Exemples : Les champs parasitaires magnétiques peuvent rendre impossible la mesure par
induction aux environs d'un transformateur.
Également, la position (horizontale ou verticale) d'utilisation des appareils de mesure est aussi
décisive. Ces appareils doivent être utilisés conformément à la position indiquée sur le cardon.
5.2.2.3. Le montage
Les mauvais contact, à savoir : serrage des pièces, état de surface, fils de connexion…, et le
défaut d'isolement, qui peut causer un courant de fuite, sont à l'origine des erreurs.
Remarque :
Pour remédier aux erreurs aléatoires, il suffit que les montages soient clairs et soignés et les
paramètres mis en jeu soient bien connus et maîtrisés. En effet, il suffit d'utiliser un bon
oscilloscope possédant un réglage qui permet d'éliminer la rotation du faisceau.
On peut aussi réduire ces erreurs en faisant une série de mesures et en calculant la valeur
moyenne arithmétique.
On appelle incertitude de mesure ∆X, la limite supérieure de la valeur absolue de l’écart entre la
valeur mesurée et la valeur exacte de la mesurande. En pratique, on ne peut qu’estimer cette
incertitude.
On distingue deux types d’incertitudes : incertitude absolue ∆X, qui s’exprime en même unité que
la grandeur mesurée et l’incertitude relative ∆X /X qui s’exprime généralement en pourcentage
(%).
Pour nous renseigner sur la qualité des mesures, on se sert de ce qu'on appelle la variance que l'on
note :
Il est intéressant de savoir la probabilité qu'a une mesure de se trouver à un certain écart de
la valeur moyenne 𝑋̅ . Cet écart s'appelle l'intervalle de confiance relatif à un niveau de confiance
donné. L'intervalle de confiance est, si la grandeur obéit à la loi normale :
n 4 6 8 10 12 15 20 30 50 100 ∞
t 95% 3,18 2,57 2,37 2,26 2,20 2,15 2,09 2,04 2,01 1,98 1,96
t 99% 5,84 4,03 3,50 3,25 3,11 2,98 2,86 2,76 2,68 2,63 2,57
n 2 4 6 8 10 12 16 20 30
q 95% 6,35 0,72 0,40 0,29 0,23 0,19 0,15 0,13 0,09
q 99% 31,8 1,32 0,63 0,43 0,33 0,28 0,21 0,18 0,12
Un appareil de mesure à déviation est caractérisé par son indice de classe de précision qui
entraîne, suite à son utilisation :
De plus, l'opérateur n'étant pas parfait ; il peut commettre une erreur de lecture qui entraîne :
• Une incertitude de lecture
Si on désigne par ΔL la fraction de graduation d’erreur commise (appelée aussi la fraction de
division estimé lors de la mesure), l’incertitude de lecture sera donnée par la relation suivante :
• L’incertitude totale
L’incertitude totale commise sur une mesure employant un appareil analogique sera la somme de
l'incertitude de classe, de l'incertitude de lecture et de l'incertitude de méthode si elle existe :
Remarque : Pour les appareils à déviation, il n’est plus tenu de calculer l’incertitude sur la
lecture, car d’après la norme NFC 42100, cette incertitude est déjà prise en considération dans la
classe de précision de l’appareil.
On obtient donc :
𝑥∗𝐿 𝑦∗𝐺
Avec :
G : la gamme utilisée [unité]
L : la lecture (affichée directement sur l’afficheur de l’appareil)
On obtient donc :
Avec :
n : le nombre de points d’erreur commise par appareil
N : le nombre total de points de l’appareil.
Une force F s'exprime en newtons. Si on revient aux trois unités de base du système SI (masse,
longueur, temps) la force F, d'après la formule F = m.a est égale à une masse multipliée par une
longueur divisée par un temps au carré : On dit que les dimensions de la force sont 1 par rapport à
la masse, 1 par rapport à la longueur et -2 par rapport au temps.
Pour une relation il faudra toujours que son premier membre ait les mêmes dimensions que le
second : on dira qu'elle est homogène.
Pour les unités, on peut dire que le newton est équivalent au kg.m.s-2 dans le système SI.
Dans un problème, avant de trouver le résultat avec des nombres (application numérique) il faut le
trouver avec des lettres représentant les différentes grandeurs (expression littérale).
On peut alors vérifier si l'expression trouvée est homogène, c'est-à-dire si les deux membres ont
les mêmes dimensions. Ceci permet de savoir si la formule trouvée est possible ou non, ou bien de
trouver l'unité d'une grandeur si on connaît celles des autres.
Vitesse LT-1
Conclusion : Dans le cas d’une somme ou d’une différence les incertitudes absolues s’ajoutent.
Dans le cas d’un produit ou d’un quotient les incertitudes relatives s’ajoutent.
Les chiffres qui veulent vraiment dire quelques chose sont dits significatifs, ce sont eux qui
servent à écrire un nombre, au-delà de ces chiffres, la précision qu’apporterait d’autres chiffres
serait illusoire.
On rappelle que tous les zéros à gauche d’un nombre ne sont pas significatifs, par contre
les zéros droite d’un nombre sont significatifs.
Remarque : les zéros placés à la fin d’un nombre sans virgule, peuvent être ou ne pas être
significatifs. Pour sortir de cette ambiguïté, on peut changer d’unité et faire apparaître des virgules.
Pour avoir un nombre correct de chiffres significatifs, il faut arrondir certains résultats et on garde
le nombre de chiffres significatifs désiré :
En général, un résultat de mesure donné avec 3 chiffres significatifs suffit pour les mesures
ordinaires en électricité. Ce niveau de précision correspond d’une part à la précision d’un appareil
de mesure courant, d’autre part au niveau de bruit électronique qui se superpose à la grandeur
mesurée. Il est conseiller d’effectuer les calculs intermédiaires avec un nombre de chiffres
significatifs plus élevé (les calculatrices font cela sans problème), pour éviter les arrondis de calcul,
La gamme de mesure, c’est l’ensemble des valeurs du mesurande pour lesquelles un instrument
de mesure est supposé fournir une mesure correcte.
Pour les appareils à gamme de mesure réglable, la valeur maximale de l’étendue de mesure est
appelée pleine échelle.
gamme de gamme de
réglage mini réglage maxi
Etendue de
mesure
Elle est propre à chaque appareil. Elle permet de transformer la mesure brute en mesure corrigée.
Elle est obtenue en soumettant l’instrument à une valeur vraie de la grandeur à mesurer, fournie
par un appareil étalon, et en lisant avec précision la mesure brute qu’il donne. 5.7.3.
Sensibilité
C’est l’aptitude d’un instrument de mesure à suivre les variations de la grandeur à mesurer. Dans
le cas d’un échelon de la grandeur entraînant la croissance de la mesure on définit le temps de
réponse à 10 % : c’est le temps nécessaire pour que la mesure croisse, à partir de sa valeur initiale
jusqu’à rester entre 90 % et 110 % de sa variation totale.
5.7.9. Fidélité
Elle définit la qualité d’un appareil à délivrer une mesure répétitive sans erreurs. L’erreur de fidélité
correspond à l’écart type obtenu sur une série de mesures correspondant à une mesurande constant.
5.7.10. Justesse
C’est l’aptitude d’un appareil de mesure à délivrer une réponse proche de la valeur vraie et ceci
indépendamment de la notion de fidélité. Elle est liée à la valeur moyenne obtenue sur un grand
nombre de mesures par rapport à la valeur réelle.
Dans le premier cas, les mesures sont proches les unes des autres (bonne fidélité) mais en
dehors de la zone de probabilité de la valeur vrai (mauvaise justesse).
Dans le deuxième cas, les mesures sont au contraires bien dans la zone où se trouve la
valeur vraie et le "barycentre" des points est au centre de la zone rouge (bonne justesse) mais bien
que bonnes, les mesures sont dispersées entre elles (mauvaise fidélité).
Enfin, le dernier cas présente des mesures justes (dans la zone de la valeur vraie) et fidèles
(proches les unes des autres). C'est le cas d'un bon appareil de mesure, à qui l'apport d'une
correction n'est a priori pas nécessaire et les mesures effectuées avec l'appareil sont exactes.
5.8. ACTIVITES