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Le mot "erreur" se réfère à quelque chose de juste ou de vrai. On parle d’erreur sur une
mesure physique lorsqu’on peut la comparer à une valeur de référence qu’on peut considérer
comme "vraie" (par ex: mesure de la vitesse de la lumière, de la température du zéro absolu).
Généralement, pour les mesures effectuées au laboratoire, on ne possède pas de valeur de
référence et on ne connaît pas la valeur exacte de la grandeur mesurée.
L’erreur est la différence entre la valeur mesurée et la valeur exacte. Mais comme on ignore la
valeur exacte, on ne peut pas connaître l’erreur commise. Le résultat est donc toujours incertain. On
parle des incertitudes de mesure.
Ce sont des erreurs reproductibles reliées à leur cause par une loi physique, donc susceptible
d’être éliminées par des corrections convenables. Parmi ces erreurs on cite :
Ce sont des erreurs non reproductibles, qui obéissent à des lois statistiques.
Présenter le résultat d’une mesure consiste à indiquer la valeur de la grandeur mesurée avec son unité,
mais aussi à préciser l’incertitude de la mesure pour informer sur sa précision.
Le dernier chiffre significatif de m est incertain, il doit être situé à la même position décimale que celui
de ΔM
Incertitude absolue
Cela signifie que le résultat de la mesure est 153 mm, mais que l'étude des causes d'incertitudes
(appareils, méthode, lecture...) nous conduit à penser que la valeur exacte ne peut pas s'écarter de plus
de 2 mm de cette valeur.
Incertitude relative
Exemple:
Mesurer 153 mm à 2 mm près donne une incertitude relative de 2/153 = 0,013 soit 1,3%
L'incertitude relative nous donne une idée de la précision de la mesure, plus l’incertitude relative est
petite, plus la mesure a été précise.
Mesurer à 2 mm près la longueur d'un objet de 15 cm est d'une précision normale (1,3%)
Mesurer à 2 mm près la longueur d'une salle (10 m) est très précis: incertitude relative: (0,02 %)
Mesurer à 2 mm près l'épaiseur d'un livre (20 mm) est peu précis: incertitude relative: (10 %)
Un appareil analogique fait correspondre à la grandeur que l'on veut mesurer une grandeur analogue.
Le plus souvent il s'agit de l'angle de rotation d'une aiguille. Par exemple, lorsque la grande aiguille de
votre montre a tourné d'un angle de 90°, vous savez que 15 minutes sont passées.
Les appareils de mesure analogiques sont fabriqués en général à partir d'un galvanomètre à cadre
mobile. Ce sont des appareils fragiles. .
- lecture de la mesure m :
U = (5,25 ± 0,05) V
On utilise de plus en plus des appareils à affichage numérique. Un affichage 2000 points, peut
afficher les nombres de 0 à 1999 ainsi qu'une virgule flottante (exemple du multimètre).
- lecture de la mesure m :
La lecture ne pose pas de problèmes cependant il faut utiliser le calibre adapté à la grandeur mesurée.
- erreur ΔM :
Elle est fonction de la précision p de l'appareil (exprimée en %) dépendant du calibre employé, et d'un
nombre n fixé de digits :
𝑝.𝑥
ε = 100 + n digits
L’incertitude ΔM sur la mesure est égale à la moitié de la plus petite graduation de l’appareil.
Exemple :
x = (1422,5 ± 0,5) mm
NB : Si la mesure se fait entre deux points, l’incertitude est multipliée par deux.
b) Vitesse indiquée par un tachymètre
v = (105 ± 5) km/h
c) Thermomètre
T = (22,5 ± 0,5) °C
d°) balance de précision
m = (100,02 ± 0,01) g
- Dans le cas où l’appareil de mesure a un affichage numérique, l’incertitude ΔM sur la mesure est égale
au plus petit écart possible entre deux valeurs mesurées.
Remarque
Pour mesurer l’interfrange i d’une figure d’interférences, on peut réduire l’incertitude en mesurant la
distance correspondant à n interfranges. L’incertitude est alors divisée par n (c’est comme utiliser un
instrument n fois plus précis, ou encore diviser la graduation de l’instrument par n).
Exemple : Déterminer l’interfrange avec le plus de précision et présenter votre résultat avec son
incertitude.
7×i
Détermination de l’interfrange :
Une mesure est dite directe lorsque pour déterminer une grandeur G on est obligé de mesurer
d’autres grandeurs x, y, z, indépendantes entre elles et reliées à G par une relation
mathématique : G=f(x, y, z,…). L’incertitude sur G est alors une fonction des incertitudes sur les
déterminations de x, y ou z :
ΔG= f (Δx, Δy, Δz, …)
La détermination de f se fait à l’aide des règles de calcul des différentielles en faisant
l‘hypothèse que l’erreur absolue Δx étant petite elle peut être assimilée à la différentielle d x
(accroissement infiniment petit de la variable x).
La différentielle totale dG de G est : dG = f’x dx + f’y dy + f’z dz +…
ou f’x , f’y , f’z sont les derivees partielles de G par rapport a ces variables. Lorsque le
développement de ce calcul est terminé on passe à l’expression de l’incertitude absolue sur G
en prenant la limite supérieure des erreurs absolues (incertitudes) sur chacune des variables.
ΔG = f’x│Δx│ + f’y│Δy│ + f’z│Δz│ +…
L’incertitude relative devient alors
ΔG
= 𝑥 f’x│Δx│ + y f’y│Δy│
𝐺
+ z f’z│Δz│
𝐺
α Exemples de calculs
G=x+y
Soit dG= dx – dy lors du passage aux incertitudes absolues, on affectera y du signe + pour être
certain que G soit maximum.
ΔG= Δx +Δ y
G = xy
dG dx dy 𝚫𝑮 𝚫𝒙 𝚫𝒚
= + ; = +
G x y 𝑮 𝒙 𝒚