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GENERALITES

I. EVALUATION DES INCERTITUDES ET ACQUISITION DES DONNEES ET


INCERTITUDES

I.1. Introduction
Toute mesure physique est entachée d’erreur quelles que soient la précision de l’appareillage
et les précautions prises. Il n’est donc pas possible de connaître la valeur exacte d’une grandeur
donnée.
L’erreur absolue commise sur la détermination d’une grandeur G est la différence entre
la valeur mesurée g et la valeur exacte g0.
L’incertitude absolue g est une majoration de l’erreur absolue, évalué en se plaçant
dans les conditions les plus défavorables. Elle a les mêmes dimensions physiques que la
grandeur sur laquelle elle porte et elle s’exprime par un nombre positif avec la même unité que
celle retenue pour la grandeur. On note : g=Sup(g – g0).
L’incertitude relative est le quotient de l’incertitude absolue g par la valeur mesurée
∆𝑔
g. elle est notée 𝑔 . C’est le rapport de deux grandeurs de même nature, elle n’a donc pas de
dimension physique. Elle s’exprime en pourcentage ou sous forme fractionnaire, mais toujours
sans unité.

I.2. Evaluation des incertitudes.


Soit g la valeur mesurée d’une grandeur G, supposons que g se déduise des
mesures a, b et c des grandeurs A, B et C par l’application d’une formule 𝑔 = 𝑓(𝑎, 𝑏, 𝑐)
connaissant 𝑓(𝑎, 𝑏, 𝑐), ∆𝑎, ∆𝑏 et ∆𝑐, g peut être évalué de façon différente lorsque les
grandeurs sont indépendantes ou liées.

1) Cas des grandeurs indépendantes


a) Cas d’une expression polynôme
𝜕𝑔 𝜕𝑔 𝜕𝑔
On exprime la différentielle de g : 𝑑𝑔 = 𝑑𝑎 − 𝑑𝑏 + 𝑑𝑐. (𝜕𝑎 𝑑𝑎 − 𝜕𝑏 𝑑𝑏 + 𝜕𝑐 𝑑𝑐)
𝜕𝑔 𝜕𝑔 𝜕𝑔
Puis l’incertitude absolue : ∆𝑔 = |𝜕𝑎| ∆𝑎 + |− 𝜕𝑏 | ∆𝑏 + | 𝜕𝑐 | ∆𝑐 qui nous donne :
∆𝑔 = ∆𝑎 + ∆𝑏 + ∆𝑐
L’emploie des valeurs absolues est exigé par le fait que l’on n’a pas le droit de
supposer que des incertitudes peuvent se compenser (s’équilibrer) : il faut donc toujours
prendre la précaution d’évaluer l’incertitude maximale.

b) Cas d’une expression monôme


𝑎𝑏 𝑑𝑔
Exemple : 𝑔 = . on calcul à partir des différentielles logarithmiques. On a :
𝑐 𝑔
ln(|𝑔|) = ln(|𝑎|) + ln(|𝑏|) − ln(|𝑐|)
On passe à la différentielle logarithmique de ln(|𝑔|)
𝑑𝑔 𝑑𝑎 𝑑𝑏 𝑑𝑐
= + −
𝑔 𝑎 𝑏 𝑐
Et l’incertitude relative de g est :
∆𝑔 ∆𝑎 ∆𝑏 ∆𝑐
= + + .
|𝑔| |𝑎| |𝑏| |𝑐|

2) Cas de grandeurs liées

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Il arrive parfois que dans une expression du type 𝑔 = 𝑓(𝑎, 𝑏, 𝑐), les valeurs de
𝑎, 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 ne soient pas toutes indépendantes, certaines d’entre elles étant fonction d’une même
variable 𝑥 𝑎 = 𝑢(𝑥) et 𝑏 = 𝑣(𝑥) il convient alors, pour calculer l’incertitude sur g, de
𝑑𝑔
regrouper dans la relation différentielle donnant 𝑑𝑔 ou 𝑔 , les termes dépendant de 𝑥, avant
∆𝑔
d’effectuer les prises de valeurs absolues conduisant aux expressions de ∆𝑔 ou |𝑔| .
𝑎
Exemple : 𝑔 = 𝑏 avec 𝑎 = 𝑥 et 𝑏 = 𝑥 + 1 .
On a :
𝑑𝑔 𝑑𝑎 𝑑𝑏
= −
𝑔 𝑎 𝑏
Comme 𝑑𝑎 = 𝑑𝑏 = 𝑑𝑥 , il vient :
𝑑𝑔 𝑑𝑥 𝑑𝑥
= −
𝑔 𝑥 𝑥+1
Soit :
𝑑𝑔 1 1 1
=( − ) 𝑑𝑥 = 𝑑𝑥
𝑔 𝑥 𝑥+1 𝑥(𝑥 + 1)
D’où :
∆𝑔 1
= ∆𝑥
|𝑔| |𝑥(𝑥 + 1)|

I.3. Présentation des résultats


Le calcul numérique d’une grandeur et de son incertitude fait généralement
apparaître un grand nombre de décimales superflues. Ces dernières ne doivent pas apparaître
dans la présentation finale du résultat car elles ne sont pas significatives.
Exemple : Soit à déterminer la résistance électrique d’un conducteur sachant
que la différence de potentielle entre ses bornes est 𝑈 = (3,13 ± 0,03)𝑉 lorsqu’il est traversé
par un courant d’intensité 𝐼 = (2,09 ± 0,02)𝐴. De :
𝑈 = 𝑅𝐼
On tire :
𝑈 3,13
𝑅= = = 1,497607656
𝐼 2,09
Et :
∆𝑅 ∆𝑈 ∆𝐼 0,03
= + = = 0,019154042
𝑅 𝑈 𝐼 3,13
Et :
∆𝑈 ∆𝐼 𝑈 ∆𝑈 ∆𝐼 0,03 0,03 0,02
∆𝑅 = 𝑅 ( + )= ∙( + )= ∙( + ) = 0,028685245
𝑈 𝐼 𝐼 𝑈 𝐼 2,09 3,13 2,09
On ne doit en aucun cas écrire :
𝑅 = (1,497607656 ± 0,028685245)
Car toutes les décimales de l’incertitude au-delà de 2ième ordre n’ont aucune
signification physique. Il faut plutôt écrire :
𝑅 = (1,50 ± 0,03)
L’incertitude relative étant le rapport de l’incertitude absolue (qu’on arrondi
toujours par excès) par la valeur de la grandeur (qu’on arrondi par excès ou par défaut arrondi
arithmétique) le tout multiplié par cent, pour bien écrire cette quantité, utiliser la même
méthode que l’incertitude absolue.
Prendre :

2
∆𝑅
× 100 = 2%
𝑅
Une incertitude absolue s’exprime en générale avec un seul chiffre significatif
après la virgule.
Remarques :

a. Un résultat est toujours suivi de son incertitude absolue.


b. Les nombres exprimant la grandeur et l’incertitude absolue s’écrivent avec le même
nombre de décimales.
c. La qualité d’une mesure est donnée par la précision. Plus elle est faible, plus la mesure
est précise.
d. L’unité doit toujours être indiquée.

II. QUALITE D’UN APPAREIL DE MESURE

Un appareil de mesure est caractérisé par trois qualités : la justesse, la fidélité et la


sensibilité.

a) La justesse de l’appareil est caractérisée par la plus petite variation de la grandeur


décelée
b) La fidélité d’un appareil de mesure est son aptitude à donner des indications très
voisines lors de l’application répétée de la même grandeur dans les mêmes conditions.
c) La sensibilité, est la plus petite variation de la mesure qu’il peut déceler. On utilise aussi
le terme résolution pour indiquer la sensibilité.

II.1. CLASSIFICATION DES ERREURS DANS LES MESURES

Les erreurs qui faussent couramment les résultats d’une manipulation scientifique sont
classées suivant leurs origines en trois groupes : les erreurs accidentelles, les erreurs
systématiques et les erreurs d’imprécision.

1) Erreurs accidentelles

a) L’opérateur dans la précipitation confond l’échantillon (il est recommandé à tout


chercheurs d’identifier au préalable l’échantillon à analyser ; chaque spécimen doit
porter une étiquette).
b) Se tromper dans le comptage des oscillations d’un pendule (la répétition est donc
conseillée, faire plusieurs séries de comptage et puis prendre la moyenne arithmétique).
c) Se tromper en plaçant la virgule est d’autant grave car, pareille erreur de calcul peut
ruiner tout le laboratoire de recherche.

Le bon sens et l’esprit de critique de l’expérimentateur suffisent à décider de ces


erreurs absurdes.

2) Erreurs systématiques

a) Expérimenter avec un appareil faux par exemple un ampèremètre ou un voltmètre dont


la résistance grillée a été remplacée par une autre ayant une valeur différente. Une
correction s’impose c’est-à-dire toutes les indications doivent être multipliées par une
constante. Cette erreur s’élimine dans le cas du rapport de deux mesures.
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b) Travailler avec un appareil sans ajustement du zéro (de l’aiguille pour les ampèremètres
et les voltmètres par exemple) ou la correction du zéro pour les pieds à coulisse,
thermomètre…etc. La correction du zéro non effectuée nous amène à compter à partir
de un au lieu de zéro par exemple.

c) Erreurs d’imprécision

L’énumération bien que non exhaustive met donc l’expérimentateur sur ses gardes,
citons :

a) Appareil imprécis (défaut de construction), tubes capillaires à sections irrégulières,


irrégularité des bras d’une balance, angle d’un prisme inexact.
b) Mauvaise lecture d’un cadran, elle n’est importante que s’il y a erreur de parallaxe : on
conseille de se tenir en face du cadran ; la lecture devant se fait dans la même position.
c) Mauvaise mise au point de l’image : s’assurer de la netteté de l’image (plage
lumineuse).

II.2. APPAREILS DE MESURES ET INITIATION AUX MESURES

II.2.1. Les appareils de mesure : Ampèremètre et Voltmètre

Les ampèremètres et les voltmètres classiques généralement utilisés en T.P. sont des
appareils fonctionnant comme des galvanomètres à câble mobile. Le cadre est solidaire d’une
aiguille qui se déplace devant un cadrant gradué. Les galvanomètres sont des appareils qui
mesurent des intensités de courant faible.
L’ampèremètre
Il sert à mesurer l’intensité du courant qui circule dans le circuit. Il est donc toujours
monté en série. Pour que son introduction dans le circuit perturbe le moins possible le
fonctionnement du système, il faut que sa résistance interne r soit la plus faible possible.

Le voltmètre

Le voltmètre sert à mesurer la différence de potentiel (d.d.p.) qui existe entre deux points M et
N du circuit. Il est donc toujours monté en dérivation entre les points M et N. Pour que son
introduction perturbe le moins possible le fonctionnement du circuit, il faut que sa résistance
interne soit le plus grand possible.
Le calibre
Le calibre d’un ampèremètre ou d’un voltmètre est l’intensité ou la tension maximale
que l’on peut mesurer avec l’appareil. C’est la valeur qui fait dévier l’aiguille de la totalité de
la graduation.
Il est conseillé au début de chaque montage, de partir du plus grand calibre et réduire
progressivement jusqu’au meilleur calibre.
Le meilleur calibre est celui qui donne la plus grande déviation de l’aiguille mais
n’atteignant pas la totalité de l’échelle (risque de détérioration de l’appareil). C’est aussi celui
qui donne la meilleure précision sur la mesure. Si on connait la valeur de la grandeur que l’on
veut mesurer, le meilleur calibre est le plus petit possible mais supérieur à la mesure.
Pour la lecture, il faut lire la déviation de l’aiguille sur l’échelle graduée, cette
déviation correspond à une fraction du calibre.

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Si N est le nombre total de divisions du cadran, XM le calibre utilisé et n la graduation
en face de laquelle se trouve l’aiguille, la mesure recherchée sera donnée par :
𝑛
𝑋 = 𝑁 𝑋M
Exemple : on a mesuré la tension aux bornes d’un circuit à l’aide d’un voltmètre.
L’aiguille indique 60 déviations, le calibre étant 30 V, la plus petite division étant 1 et le
nombre total de divisions de l’échelle étant 100, la mesure est :
𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 ∗ 𝑐𝑎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 60 × 30
= = 18 𝑉
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙′é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒 100
Remarque : notion de shunt d’un ampèremètre
Si l’on veut mesurer des intensités de courant supérieures au calibre maximum, on
peut réduire l’intensité traversant l’ampèremètre en plaçant une résistance suffisamment faible
Rs en parallèle sur l’appareil on réalise alors un shunt. On veut que la nième partie du courant
principal passe dans l’ampèremètre. (n, rapport entre les intensités du courant principal et du
courant passant dans l’ampèremètre, est appelé multiplicateur du shunt).
D’après les lois des courants :
𝑖 = 𝑖𝑎 + 𝑖 s avec 𝑖𝑎 = 𝑖 ⁄𝑛 et 𝑖 s = 𝑖 − 𝑖 ⁄𝑛
D’après la loi des tensions :
𝑛−1 𝑅
𝑅𝑎 𝑖𝑎 = 𝑅 s𝑖 s⟹ 𝑅 a𝑖 ⁄𝑛 = 𝑅s𝑖 ( ) ⇒ 𝑅s= 𝑎
𝑛 𝑛−1
𝑖 𝑖a
Ra
A
On a aussi :
is 𝑅𝑎
𝑖 = (1 + 𝑅𝑠 ) 𝑖 a
Le rapport Ra/Rs≫ 1 permet de mesurer des courants 𝑖 ≫ 𝑖𝑎 .
Rs

II.2.2. Mesures électriques

Un circuit électrique peut être décomposé en trois principales parties :

a. La source (ou générateur) permettant d’alimenter le circuit.


b. Le système proprement dit, composé d’éléments tels que résistors, condensateurs,
bobines, diodes… etc.
c. La détection comportant les appareils de mesure : ampèremètres, voltmètre, ohmmètre,
oscilloscope … etc.
Dans un montage, ce circuit peut être schématisé comme suit :

Source Système étudier Détecteur

Comme sources d’origine électrique, on distingue :


1) Les sources de tension : la tension de sortie de la source est indépendante du circuit
qu’elles alimentent. Ce sont les sources les plus courantes. La tension de sortie peut être
constante (alimentation stabilisée, ou alimentation continue, ces générateurs ont pour
fréquence celle du secteur) ou varier avec le temps (sources de tension variables) et la
fréquence du signal débité peut être fixé (par un Générateurs Basses Fréquence
(G.B.F)).

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2) Les sources de courant : l’intensité du courant débité dans le circuit est indépendante
de celui-ci.

II.2.3. Incertitudes de la mesure au voltmètre et à l’ampèremètre

Elles ont deux origines :

a) Défauts de appareils :

Le manque de justesse et de fidélité d’un appareil se traduit par une incertitude absolue
qui est constante sur toute l’étendue de la graduation. Cette incertitude se calcul à partir de la
classe de l’appareil et du calibre utilise. Il caractérise la précision de l’étalonnage de l’appareil.
Pour un ampèremètre de classe CA et de calibre IM, l’incertitude de construction est :
∆𝐼𝐶 = 𝐶𝐴 𝐼𝑀 ⁄100
Pour un voltmètre de classe CV, et de calibre VM, l’incertitude de construction est :
∆𝑉C= 𝐶𝑉 𝑉𝑀 ⁄100
Si l’appareil est de classe 𝐶𝑥 , cela veut dire qu’en bout d’échelle, l’incertitude relative
ne dépasse pas Cx%.

b) Lecture de la position de l’aiguille

L’incertitude due au déplacement du zéro est évitée en vérifiant qu’en l’absence de


tout courant ou de toute tension l’aiguille est à zéro.
L’incertitude sur l’appréciation de la position de l’aiguille est en général prise égale a
la moitie de la plus petite division de l’échelle.
Pour un ampèremètre de calibre IM, l’incertitude de lecture est :
𝑚𝑜𝑖𝑡𝑖é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒 ∗ 𝐼𝑀
∆𝐼𝐿 =
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒
Pour un voltmètre de calibre VM, l’incertitude de lecture est :
𝑚𝑜𝑖𝑡𝑖é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒 ∗ 𝑉𝑀
∆𝑉𝐿 =
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙′é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒
L’échelle étant une graduation présente sur l’appareil.
L’incertitude totale est donnée par :
∆𝐼 = ∆𝐼𝑐 + 𝛥𝐼𝐿
𝛥𝑉 = 𝛥𝑉𝑐 + 𝛥𝑉𝐿
En prenant l’exemple du voltmètre précédent, si sa classe est 1 en courant continu alors :
L’incertitude absolue de construction en continu sur le calibre 30 volts est :
1 × 30
𝛥𝑉𝑐 = = 0.3 𝑉
100
Il va de soi que cette incertitude ne concerne que la qualité de l’appareil ; il faut y
ajouter l’incertitude sur la lecture :
0.5 × 30
∆𝑉𝐿 = = 0.15 𝑉
100
Dans cette exemple notre voltmètre a 100 divisions par pas de 1.
L’erreur totale est donc :
∆𝑉 = 𝛥𝑉𝑐 + 𝛥𝑉𝐿 = 0.3 + 0.15 = 0.45 𝑉
On écrit donc :
𝑉 = (18.0 ± 0.5)𝑉
L’incertitude de parallaxe peut être évitée en manipulant soigneusement.

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II.2.4. Mesure à la règle graduée, à un appareil numérique et au pied à coulisse
a) A la règle graduée

L’incertitude absolue est égale à la moitié de la plus petite division.


∆𝐿 = 𝑚𝑜𝑖𝑡𝑖é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛.

b) A un appareil numérique

L’incertitude due à un appareil numérique est donnée par le constructeur. En


général, cette incertitude se calcule à l’aide d’une formule de la forme : 𝑛1 × %𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 +
𝑛2 × 𝑈𝑅, les ni sont données pour chaque calibre et UR (unité de représentation) ch (chiffre)
ou encore d (digit) représente la résolution du calibre. Si on n’a pas la résolution, UR ou ch ou
encore d est égal à 1/10n, n étant le nombre de décimales de la mesure affichée à l’écran de la
grandeur mesurée (lecture). Voir notice de l’appareil pour les résolutions à utiliser par calibre,
si besoin voir avec le professeur.

c) Au pied à coulisse ou calibre à coulisse

L’incertitude due au pied à coulisse est donnée par le vernier. Ce dernier est constitué par une
réglette mobile (curseur qui se déplace le long d’une règle fixe). Un vernier est dit au 1/nième si
la réglette a n graduations.
Remarque :
Pour faire la mesure avec le pied à coulisse, on utilise la règle suivante :

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a) On lit la graduation x de la règle fixe qui précède le zéro du curseur qui correspond à la
partie entière de la mesure.
b) On cherche la coïncidence et on lit la division y du curseur qui coïncide avec une
division de la règle. Cette lecture donne les yième/n de l’unité :
𝑦
La mesure est donc : x+𝑛.

EXEMPLE : VERNIER AU 1/10


LE ZERO DU VERNIER EST EN FACE D'UNE GRADUATION DE LA REGLE
Lire sur la règle le nombre de mm correspondant à cette graduation. On a : 9 mm.

LE ZERO DU VERNIER N'EST PAS EN FACE D'UNE GRADUATION DE LA REGLE


Lire sur la règle le nombre entier de mm avant le zéro du vernier.
Repérer la graduation du vernier qui est le mieux alignée à une graduation quelconque de la
règle.
La graduation du vernier indique les dixièmes de mm. On a : 9 + 0,7 = 9,7 mm.

II.2.5. Les résistors à curseur


a) Boites à décades A.O.I.P.

Ce sont des résistors étalonnés. Chaque boite comprend 11 résistors étalonnés que l’on
peut additionner en série ou en parallèle au moyen d’un bouton moleté (commutateur). Si une
boite est utilisée entre les bornes A et C, elle permet de réaliser une résistance connue que l’on
peut faire varier à volonté entre 0 × 10𝑛 𝛺 et 11 × 10𝑛 𝛺 (n étant un entier). Il existe toute une
gamme de boite de 𝑛 = −1 jusqu’à 𝑛 = 6. Il est inscrit sur chaque boite le courant maximal
admissible sous peine de détérioration. La précision garantie par le constructeur est indiquée
sue un des cotés de la boite. Il faut toujours éviter de faire passer inutilement du courant entre
deux mesures car les résistances s’échauffent et leur valeur peut légèrement varier.

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La valeur lue au repérage (ici 2) doit être multipliée par le facteur multiplicateur (ici
10 ici n=1) pour trouver la valeur de la résistance entre les bornes A et C.
Dans l’exemple 𝑅𝐴𝐶 = 2 × 10 = 20𝛺.
Si on est branché entre B et C, 𝑅𝐵𝐶 = (11 − 2) × 10 = 90𝛺. Entre A et B on a la
résistance maximale. Soit : 𝑅𝐴𝐵 = 11 × 10 = 110𝛺.
Il est donc conseillé, quand on veut faire varier la résistance et pour faciliter la lecture
de se brancher entre A et C.
Ces boites comprtent en outre un système de crochetage permettant de les assembler
mécaniquement les unes aux autres (en série ou en parallèle).

b) Boites à décades Jeulin

Ce sont des résistors étalonnés. Chaque boites comprend 9 résistors étalonnés que l’on
peut additionner en série ou en parallèle. Lorsqu’on veut associer ces boites en série, on prend
juste les bornes d’entrée et de sortie de la série que l’on désire. Par exemple, on veut associer
en série les boites de 𝑥10−3 𝑘𝛺 à 𝑥1𝑘𝛺, on prend juste l’entrée de 𝑥10−3 𝑘𝛺 et la sortie de
𝑥1𝑘𝛺. Toutes les boites 𝑥10−3 𝑘𝛺𝑘𝛺, 𝑥10−2 𝑘𝛺, 𝑥10−1 𝑘𝛺 𝑒𝑡 𝑥1𝑘𝛺 sont en série. Ces boites
comportent également un condensateur de capacité 75𝜇𝐹.

c) Rhéostats

C’est un résistor variable qui comporte trois bornes. La borne C est celle reliée au
curseur. Ici on n’a pas la valeur de la résistance.

Lorsqu’on est branché entre A et C (ou entre B et C), on peut faire varier la résistance,
entre A et B on a la totalité invariable. On l’utilise pour faire varier l’intensité du courant dans
un circuit, il est alors branché en série.
Pour déterminer l’erreur sur la résistance on utilise la précision donnée par le
constructeur, elle se trouve généralement sur les boites et s’exprime en pourcentage. On a :
∆𝑅 𝑃×𝑅
𝑃= × 100, ⟹ ∆𝑅 = ,
𝑅 100
Si les boites sont montées en série on a :
𝑃 ×𝑅 +𝑃 ×𝑅2 +⋯+𝑃𝑛 ×𝑅𝑛
∆𝑅 = 1 1 2 100 .

d) Montage potentiométrique

On peut faire varier une tension en utilisant un résistor variable à trois bornes.
Généralement on utilise un rhéostat.

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C

V
Variable

V0

Pour faire cela on applique une tension V0 aux extrémités A et B. on a alors une tension
variable entre A et C ou entre B et C, sa valeur étant comprise entre 0 et V0.

II.2.6. Symboles ou indication figurant sur les cadrans

Signification de quelques symboles ou indications figurant sur le cadran des appareils :


Symboles indiquant la nature du courant :
Symboles de position :
Courant continu

Appareil à utiliser avec le cadran horizontal


Courant alternatif
Appareil à utiliser avec le cadran à 45o
450
par rapport au plan horizontal
Courant continu et alternatif

Symbole de réglage du zéro :

Dispositif de réglage du zéro pouvant être manipulé sous tension

Symbole de classe (souvent placé sur le symbole de position)

2,5 − 1,5 − 1 − 0,5…………

Symboles utilisés en électricité

Source de tension continu

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Source de tension alternative
Résistor

Résistor variable

Condensateur
Diode
Condensateur variable
Self (bobine)
Transistor

Self variable

Connexions électriques
Les connexions peuvent se faire avec des câbles, des batteries, des sondes ou toutes
autres jonctions conductrices. Elles sont représentées sur le schéma par des assemblages de
segments de manière à rendre le schéma net.
On ne représente pas les bornes des appareils mais on doit savoir que si on arrive par
une borne (entrée), il faut continuer par l’autre borne (sortie) jusqu’à ce que le circuit soit
fermé.

Il apparait au point C un nœud (connexion de 3 branches au moins) ; B, D et F


constituent électriquement le même point.

III. CONSTRUCTION DES COURBES


III.1. Courbes linéaires et non linéaires
Une courbe doit pouvoir être comprise sans difficultés par une personne n’ayant pas
participé à son élaboration. Pour cela, il faut :
a) Utiliser du papier millimétré.
b) Indiquer sur le graphe, la fonction représentée (exemple :𝑈 = 𝑓(𝐼)), le nom des
grandeurs portées en abscisses et en ordonnées (avec leurs unités)

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c) Choisir des échelles simples, en utilisant au mieux la surface de la feuille de papier
millimétré. Les indiquer clairement en portant les graduations de façon régulièrement
espacées sur les deux axes.
Pour tracer la courbe 𝑦 = 𝑓(𝑥), il faut :
a) Indiquer chaque point expérimental de coordonnée 𝑥 et 𝑦 non pas par un simple point,
car le symbole doit rester visible quand la courbe sera tracée, mais par une croix ou un
autre symbole (+, 𝑥, … 𝑒𝑡𝑐).
b) Porter pour chaque point, les rectangles d’incertitudes : rectangles centrés sur les points,
de côtés parallèles aux axes et égaux à 2∆𝑥 et 2∆𝑦.
c) Tracer la courbe au crayon, d’un trait fin, en la faisant passer au mieux par les différents
rectangles d’incertitude.
Remarques :
a. Il peut arriver qu’il existe un point isolé (manifestement en dehors de la courbe) : c’est
ce qu’on appelle un point aberrant, il provient d’une erreur supplémentaire non chiffrée
par le calcul d’erreur, on ne tiendra pas compte d’un tel point.
b. Si la courbe est une droite et que l’on veuille en déterminer la pente, une méthode
consiste à tracer les droites extrêmes de pentes 𝑎1 et 𝑎2 passant par les rectangles
𝑎 +𝑎
d’incertitudes, puis à prendre pour pente moyenne : 𝑎 = 1 2 2
L’incertitude absolue sur 𝑎 est obtenue en majorant l’erreur absolue soit :
|𝑎1 − 𝑎2 |
∆𝑎 = |𝑎 − 𝑎1 | = |𝑎 − 𝑎2 | =
2
c. Si l’on sait que la loi physique étudiée est de la forme 𝑦 = 𝑎𝑥, on considèrera lors des
tracés que l’origine des axes est un point sûr par lequel le prolongement des droites doit
passer.
d. Si la droite ne passe pas par l’origine, la pente et l’ordonnée à l’origine sont données
par :
|𝑎1 − 𝑎2 | 𝑎1 + 𝑎2 |𝑏1 − 𝑏2 | 𝑏1 + 𝑏2
∆𝑎 = ,𝑎 = , ∆𝑏 = ,𝑏 =
2 2 2 2
Exemple de tracés :

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III.2. Diagramme de compatibilité :

Ce diagramme permet de comparer les résultats de mesure d’une même grandeur


obtenue par des méthodes différentes. On trace sur un papier millimétré des axes parallèles de
même origine, de même échelle et de même unité. Chaque axe correspondant à une méthode.
On porte les valeurs des mesures avec leurs incertitudes, la compatibilité est constatée par le
chevauchement des zones d’incertitudes. Exemple : longueur d’une planche à dessin mesurée
par deux méthodes :

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X1-X1 X1+X1 1ère méthode

2ème méthode
X2-X1 X2+X1
Zone de compatibilité

V. COMMENT REDIGER UN COMPTE RENDU DE TRAVAIL PRATIQUE

Pour tout travail scientifique expérimentale, il est nécessaire de rédiger un rapport ou


compte rendu (C.R.).

Le C.R. doit permettre à ceux qui n’ont pas suivi le travail expérimental de connaître
les résultats et d’avoir l’interprétation de l’expérimentateur. Il doit être clair, bien présenté,
rédigé avec des phrases concises et précises.

Tout compte rendu sera remis à la fin de chaque séance. Il doit être articulé autour des
points suivants :

1) L’identification du groupe (page de garde) ;


2) Le titre de la manipulation ;
3) But de la manipulation ;
4) Rappels théoriques (définition des termes clés, démonstration des formules avec
schéma à l’appui, calcul littéral d’erreurs, allure théorique des courbes… etc.) relatifs à
la manipulation ;

Il est à noter que, les quatre points ci-dessus doivent être effectués par groupe en amont
(à la maison ou bibliothèque). Les autres points (5 à 8) sont effectués au laboratoire.

5) Résultats expérimentaux ;

Chaque partie d’une manipulation doit comporter les éléments suivants :

⎯ Inventaire du matériel utilisé pour cette partie ;


⎯ mode opératoire : Expliquer brièvement comment procéder pour mesurer une
grandeur ou une série de grandeurs demandées ;
⎯ Schéma du montage ;
⎯ Application littérales et numériques (mesures principales et incertitudes) de
toutes les grandeurs demandées de la première ligne ou colonne d’un tableau ;
⎯ Tableaux des mesures (on mesure les grandeurs et on complète le reste des
colonnes ou lignes du tableau) ;
⎯ Graphes sur papier millimétré.
6) Interprétation et discussion des résultats. Les résultats du calcul d’incertitude, la
précision, la comparaison avec les valeurs théoriques contribuent beaucoup dans cette
partie. On y mentionne également les difficultés liées à la manipulation, les causes
d’erreurs et la validité de la méthode utilisée ;
7) Commentaires personnels et suggestions pour améliorer la manipulation sur le plan
pratique ;
8) Conclusion générale.

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Remarque : si une manipulation a plusieurs parties, il est important de faire des « petites
conclusions » sur chaque parties, la conclusion générale étant le résumé de ces dernières.

Il est à noter que la préparation de la manipulation faite en amont doit être consignée
dans le cahier de préparation qui sera noté à chaque séance. Elle doit être rédigée suivant le
même protocole qu’un CR.

NB :
➢ Toujours remettre le poste de travail dans l’état initiale après chaque séance de TP ;
➢ Toujours appeler le professeur en cas de difficultés de branchement, de
compréhension, de manipulation ;
➢ Ne jamais brancher les appareils sans l’accord des encadreurs.

MANIPULATION D’INTRODUCTION

1) Mesure des caractéristiques de certains dispositifs (résistor, bobine,


condensateur,…) à l’aide d’un multimètre.

2) Détermination des résistances inconnues (X)


But : détermination de la résistance X en exploitant la loi d’Ohm.
Rappels théoriques
Rappeler la loi d’Ohm aux bornes d’un conducteur Ohmique (résistor).
Allure théorique de la courbe
Manipulation
Appareillage : ampèremètre à courant continu, voltmètre à courant continu, résistor de
résistance inconnue, rhéostat, interrupteur, générateur de courant continu, câbles de connexion.
Le mode opératoire est le suivant : après avoir réalisé le montage, ouvrir l’interrupteur, fixer le
plus grand calibre de l’ampèremètre et du voltmètre, fixer la tension du générateur donnée par
l’enseignant, fermer l’interrupteur, sélectionner le meilleur calibre en réduisant
progressivement les calibres, le meilleur étant celui qui donne une déviation maximale de
l’aiguille sans toucher le fond du cadran. Lire la valeur de l’intensité et de la tension.

Remarque : avant de changer la position du curseur du rhéostat, ouvrir (arrêter) l’interrupteur.


Relever les caractéristiques de l’ampèremètre (classe, calibre, nombre total de divisions de
l’échelle, moitié de la plus petite division de l’échelle, précision des boites de résistance).

Proposer un schéma de montage et le Réaliser. Appeler le Professeur pour vérification.

15
G : Générateur de tension continu, réglé à la tension qui vous sera indiquée par les
enseignants (il est conseillé de toujours avoir le générateur en face de soi).
A : Ampèremètre
Résistor de résistance X.
K : Interrupteur
Pour cinq positions du curseur du rhéostat, noter les valeurs de l’intensité et de la
tension correspondantes. Porter vos résultats dans un tableau récapitulatif et y ajouter
les incertitudes.
Tracer sur un papier millimétré le graphe de la fonction U(I) et déduire la résistance.
Donner l’écriture scientifique.

16
MANIPULATION N° 1 : COURANT CONTINU 1 : Pont de Wheatstone

But : Mesurer avec précision satisfaisante la valeur d’une résistance inconnue à l’aide du pont
de Wheatstone.
Appareillage : générateur de courant continu, boite de résistances variables x103Ω et x104Ω
(pour réaliser la tête de pont), interrupteur avec contact intermittent, boite de résistors de x100Ω
à x106Ω, un résistor à résistance inconnue (X), galvanomètre, câble de connexion.
Réaliser le montage suivant (penser à bien connecter les bornes du générateur et celles du
galvanomètre) :

E : source inconnue 5V, R : association de boite en série de x100Ω à x106Ω, a et b : boites aoip
permettant de réaliser des rapport a/b demandés. Ces deux résistors pourront être choisis sur la
boite « tête de pont » : boite unique qui permet au rapport a/b des valeurs K.
Le mode opératoire est le suivant : après avoir réalisé le montage, vérifier d’abord que pour R
= 0Ω et R = max (toutes les boites au max), les déviations de l’aiguille du galvanomètre sont
de sens contraire, cela signifie tout simplement que l’équilibre du pont se situe entre ces
valeurs.
Puis en partant de la boite x106 Ω, diminuer division par division en utilisant les boites dans
l’ordre décroissant, jusqu’à obtenir un changement de sens pour la déviation de l’aiguille. Si
cette condition n’est jamais réalisée, c’est qu’il y a un problème dans votre montage ; inutile
de continuer sans y remédier.
Si la condition est réalisée (changement de sens du galvanomètre), on a dépassé l’équilibre et,
il faut revenir d’un cran en arrière sur la dernière boite. Continuer à diminuer R en agissant sur
la boite suivante et ainsi de suite par approximations successives jusqu’à l’équilibre.
Si la condition est réalisée sur une boite, s’assurer que les boites restantes n’influencent pas
l’équilibre.

Détermination pratique de ∆𝑅2


17
L’équilibre des boites étant obtenu, prendre la dernière boite de la série qui réalise l’équilibre
et cherche les valeurs pour lesquelles l’aiguille du galvanomètre dévie à gauche et à droite.
Relever les valeurs de ces résistances, ∆𝑅2 est la moitié de la valeur absolue de la différence
de ces deux valeurs.
Avant de passer à un autre rapport, calculer avec précision la valeur de la résistance qui permet
de réaliser l’équilibre du pont pour le rapport en cour (R, ∆𝑅1 et ∆𝑅2 )

Recommandation
Pendant la recherche de l’équilibre du pont, l’interrupteur K placé dans la branche BD ne doit
être fermé que de brefs instants (utiliser la position contact intermittent de l’interrupteur).
𝑎
1) Retrouver par application de la loi de maille la relation 𝑋 = 𝑏 ∗ 𝑅
2) Déterminer expérimentalement la valeur de la résistance inconnue X et son incertitude
correspondant en donnant au rapport a/b les valeurs 0.1 ; 10 et 100 (X doit être
déterminée avec les trois rapports). Pour chaque valeur de X, regrouper les résultats
dans le tableau suivant :

a/b ∆𝑎 ∆𝑏 R ∆𝑅 ∆𝑅/𝑅 X ∆𝑋 ∆𝑋/𝑋

Faire un diagramme de compatibilité et déterminer la zone de compatibilité ainsi que le rapport


le plus fiable.

Représenter le résultat final sous la forme 𝑋 ± ∆𝑋 (on retiendra la valeur de X pour laquelle
l’incertitude relative ∆𝑋/𝑋 est la plus faible).

MANIPULATION N° 2 : COURANT ALTERNATIF


But : Détermination des caractéristiques d’un condensateur, d’une bobine et d’une résistance
et vérification des lois d’associations des condensateurs.

I. Rappels théoriques
a) Condensateurs et bobine
Rappeler brièvement les résultats théoriques relatifs aux mesures de tension aux bornes
d’un condensateur et d’une bobine, aux lois d’association de condensateurs, au calcul
d’impédance aux bornes d’un condensateur.

b) Circuit RLC série et parallèle.


Lorsqu’on applique une tension sinusoïdale de pulsation 𝜔 = 2𝜋𝑓 (𝑓 : fréquence du
signal) et de valeur efficace 𝑈 aux bornes d’un circuit ne comportant que des résistors, des
bobines sans noyaux de fer et des condensateurs, le courant qui s’établit a une intensité efficace

18
𝑈
𝐼= (où 𝑍 est l’impédance du circuit), et présente un déphasage 𝛼 par rapport à la tension
𝑍
appliquée.
I.1 Cas d’un circuit comportant résistor, self-inductance et condensateur branchées en
série

Considérons le circuit ci-dessus constitué d’un conducteur ohmique de résistance 𝑅,


d’une bobine de résistance 𝑟 et d’inductance 𝐿, et d’un condensateur de capacité 𝐶. Ce circuit
est équivalent à un dipôle 𝑅𝑡 , 𝐿, 𝐶 tel que 𝑅𝑡 = 𝑅 + 𝑟. Choisissons l’origine des dates de sorte
que l’intensité instantanée du courant soit 𝑖 = 𝐼𝑚 cos 𝜔 𝑡 et déterminons la tension aux bornes
de chaque élément du circuit (𝐼𝑚 est l’intensité maximale).
1) Aux bornes d’un conducteur ohmique :
𝑈𝑅 = 𝑅𝑖 = 𝑅𝐼𝑚 cos 𝜔𝑡

2) Aux bornes de la bobine :


𝜋
𝑈𝐿 = 𝑟𝐼𝑚 cos 𝜔𝑡 + 𝐿𝜔𝐼𝑚 cos(𝜔𝑡 + )
2

3) Aux bornes du condensateur :


𝐼𝑚 𝜋
𝑈𝐶 = cos(𝜔𝑡 − )
𝐶𝜔 2
L’impédance de ce circuit est donnée par :

1 2
𝑍 = √(𝑅 + 𝑟)2 + (𝐿𝜔 − )
𝐶𝜔

La différence de phase 𝛼 entre la tension aux bornes du circuit et l’intensité du courant qui le
parcourt est telle que :
1
𝐿𝜔− 𝑅+𝑟
𝐶𝜔
𝑡𝑎𝑛𝜑 = , et cos𝜑 =
𝑅+𝑟 𝑍

II. Manipulation

Courant alternatif
Impédance d’un condensateur – Vérification des lois d’association des condensateurs
Appareillage : Générateur PHYWE, ampèremètre, voltmètre, boite de condensateurs inconnus
avec ses connecteurs, interrupteur, câbles de connexions.
On se propose de mesurer les capacités des condensateurs et de vérifier les lois
d’associations, ainsi que les caractéristiques d’une bobine.

19
II.1. Réaliser le montage suivant (penser à insérer un interrupteur) :

1) Déterminer les capacités de chaque condensateur avec précision (𝐶1 , 𝐶2 , 𝐶3 )


2) Associer les condensateurs (𝐶2 , 𝐶3 ) en série et déterminer la capacité totale. Répéter
l’opération avec (𝐶1 , 𝐶2 , 𝐶3 ).
3) Associer les condensateurs (𝐶2 , 𝐶3 ) en parallèle et déterminer la capacité totale. Répéter
l’opération avec (𝐶1 , 𝐶2 , 𝐶3 ).
4) Conclusion.
Remarque : regrouper chaque fois dans un tableau, les calibres utilisés, les lectures et les
valeurs calculées ainsi que les incertitudes respectives de la tension, de l’intensité et des
capacités.
II.2. Réaliser le montage précèdent en remplaçant la capacite par la bobine inconnue
(penser à insérer un interrupteur). On utilisera une tension de 5 V.
1) Déterminer r de la bobine en courant continu. Pourquoi utiliser le courant continu pour
cette mesure ? NB : Utiliser un générateur de courant continu (relevez rapidement la
première valeur affichée sur les appareils de mesure).
2) Déterminer l’impédance Z de la bobine en courant alternatif et en déduire l’inductance
L. NB : Utiliser un générateur de courant alternatif.
II.3. Réaliser le montage précèdent en remplaçant la bobine par le condensateur de capacité
C4 (C = 2.15 µF) et le résistor X1 (penser à insérer un interrupteur). La tension utilisée au
générateur est de 24 V.
Déterminer la résistance X1.
II.4. Réaliser le montage précèdent en remplaçant la bobine par le résistor X1 et la bobine
(L = 22 mH, r = 249 Ω) (penser à insérer un interrupteur). La tension utilisée au générateur est
de 24 V.

20
II.5. Réaliser le montage précèdent en ajoutant au résistor X1 et la bobine (L = 22 mH, r =
249 Ω), un condensateur de capacité C = 2.15 µF (penser à insérer un interrupteur). La tension
utilisée au générateur est de 24 V.
Déterminer la résistance X1.
III. Comparer les résultats obtenus aux questions II.3, II.4 et II.5. Faire le diagramme
de compatibilité et choisir la meilleure méthode.

MANIPULATION N° 3 : FOCOMETRIE DES LENTILLES MINCES

But : détermination de la distance focale f’ des lentilles mince convergentes et divergentes à


l’aide de différentes méthodes, et en se plaçant dans les conditions de Gauss.
Rappels théoriques
Une lentille est mince lorsque son épaisseur, mesurée sur l’axe principal est petite
devant les rayons de courbure de ses faces.

La construction de l’image d’un objet, à travers une lentille mince est rappelée ci-dessous :

Par rapport à un instrument d’optique :


1° Un objet est réel si le faisceau incident est divergent (objet placé avant l’instrument)
2° Un objet est virtuel si le faisceau incident est convergent (objet placé après)
3° Une image est réelle si le faisceau émergent est divergent (Elle ne peut pas être
recueillie sur un écran.

21
A objet réel A objet réel A objet virtuel
A’ image réelle A’ image virtuelle A’ image réelle

Deux méthodes sont essentiellement utilisées pour mesurer les distances focales :
1- Méthode des points conjugués
La formule de conjugaison s’écrit, en prenant comme sens positif celui de la propagation de la
lumière, et pour origine le centre optique de la lentille :
1 1 1
− = 𝑎𝑣𝑒𝑐 ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅ = 𝑝, ̅̅̅̅̅
𝑂𝐴′ = 𝑝′ , 𝑂𝐴 𝑂𝐹 ′ = 𝑓′
𝑝′ 𝑝 𝑓 ′
F’ est le foyer image
f’ est la distance focale image de la lentille, elle est positive pour une lentille
convergente et négative pour une lentille divergente.
Le grandissement d’une lentille mince et le rapport :
̅̅̅̅̅̅
𝑝′ 𝐴′𝐵′
𝛾= =
𝑝 ̅̅̅̅
𝐴𝐵
2- Méthode de Bessel

Pour une distance donnée de l’objet à l’écran supérieur à 4𝑓′, il existe deux positions O1 et O2
de la lentille pour lesquelles on obtient une image nette sur l’écran.

II. Manipulation
Appareillage : Banc optique ; lentilles convergentes ; lentille divergente ; écran
II.1 Lentille mince convergentes

22
Cas d’un objet réel
a) Méthode des point conjugués
Mode opératoire : la position de l’objet étant fixe, faire varier p’, en déplaçant l’écran jusqu’à
obtenir sur celui-ci une image nette. Mesure p et p’, ainsi que la dimension A’B’ de l’image (la
dimension de l’objet est de 20 cm).
Faire quatre (changer la position de l’objet) mesures et noter les résultats dans le tableau faisant
apparaitre ∆𝑝, 𝑝, ∆𝑝′ , 𝑝′ , ∆𝑓 ′ , 𝑓 ′ , 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑚𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑜𝑏𝑗𝑒𝑡 𝑒𝑡 𝑙 ′ 𝑖𝑚𝑎𝑔𝑒 (mesure
algébrique), et leur rapport : ∆𝑝′⁄∆𝑝 𝑒𝑡 𝑝′⁄𝑝.

a) Déterminer 𝑓 ′ des lentilles L1, L2 et L3 à partir de la moyenne arithmétique des résultats.


Donner le résultat sous forme 𝑓 ′ ± ∆𝑓′.
b) La formule du grandissement est-elle vérifiée ?

On constate que l’image parait nette sur une certaine distance égale à 2∆𝑝1 ′, qui
représente la latitude de mise au point. On a
∆𝑝′ = ∆𝑝1 ′ + ∆𝑝2 ′
∆𝑝2′ 𝑒𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑐𝑒𝑟𝑡𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑒𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒.

b) Méthode de Bessel
Mode opératoire : prendre une distance supérieure à 4f’ entre l’objet et l’écran, déplacer l’écran
jusqu’à l’obtention de la première image nette sur l’écran, relever la position de la lentille O 1,
continuer de déplacer l’écran jusqu’à l’obtention de la seconde image nette, noter cette position
O2
a) Etablir la formule permettant de déterminer f’.
b) Etudier la lentille L1. Faire quatre mesures et noter les résultats dans un tableau
identique au suivant :
∆𝐷(𝑐𝑚) 𝐷(𝑐𝑚) ∆𝑑(𝑐𝑚) 𝑑(𝑐𝑚) ∆𝑓′(𝑐𝑚) 𝑓′(𝑐𝑚)

c) Déterminer 𝑓 ′ 𝑒𝑡 ∆𝑓′
d) Comparer les résultats obtenus par les deux méthodes en faisant un diagramme
compatibilité.
II.2 Lentille minces divergentes

23
Appareillage : Banc optique, lentille convergente, lentille divergente, objet, image
Mesure de la distance focale d’une lentille divergente par la méthode des lentilles accolées.
1
La vergence d’une lentille mince est 𝐶 = 𝑓′ ( C s’exprime en dioptries, symbole 𝛿, si 𝑓′ est
exprimé en mètre).
Lorsque on accole deux lentille mince L1 et L2, la vergence C de l’ensemble est telle que
C=C1+C2.
Après avoir accolé la lentille divergente (LD) à étudier à la lentille convergente (LC) de
vergence 0.1 𝛿, de telle sorte que l’ensemble soit convergent, déterminer la distance focale de
la lentille divergente en utilisant l’une des méthodes précédentes (point conjugués ou Bessel)
au choix. NB. Considérer le centre optique du système au milieu des deux supports accolés.

MANIPULATION 4 : Mesure du champ magnétique à l’aide des bobines d'Helmholtz


I) Principe et rappels théoriques
a) Champ magnétique créé par une spire

Il existe deux façons équivalentes de calculer le champ magnétique créé par un courant. La
première utilise la loi de Biot et Savart et la seconde le théorème d’Ampère. Nous rappelons
ici le calcul du champ magnétique créé par une spire de centre O, d’axe Oz, de rayon moyen

𝑅̄ parcourue par un courant I, en utilisant la loi de Biot et Savart. L’élément de longueur 𝑑 𝑙

entourant le point P créé au point M un champ 𝑑𝐵 (voir fig. 1) donné par:

⃗ = 𝜇0 𝑁𝐼 𝑑𝑙∧𝑟
𝑑𝐵 3
avec 𝑟 = ‖𝑃𝑀‖ (1)
4𝜋 𝑟

Figure 1 : Champ magnétique créé en un point de son axe

24
→ → 𝜇0 𝑑𝑙
Comme 𝑃𝑀 ⊥ 𝑑 𝑙 , alors 𝑑𝐵 = 𝑁𝐼
4𝜋 𝑟2

B(M) est normale en M à tout plan de symétrie passant par M et laissant Idl invariant.
𝑅
𝑑𝐵𝑍 = 𝑑𝐵 𝑠𝑖𝑛( 𝛼) = 𝑑𝐵 𝑟 (2)

Par raison de symétrie, il est évident que B est parallèle à Z donc B est l’intégrale de dBz. Le
terme µ0/4π NI R/r3 est constant donc l'intégrale de dBz se réduit à l'intégrale de dl sur le cercle
ce qui vaut évidemment 2 πR, donc :
2
𝜇0 𝑅
𝐵= 𝑁𝐼 3/2 (3 )
2 2
(𝑅 +𝑍 2 )

𝜇0 est la perméabilité magnétique du vide : 4𝜋10−7  𝑆𝐼, 𝑅est le rayon moyen de la bobine, Z
est la distance allant du centre de la bobine au point considéré, N est le nombre de spires et I
est l’intensité du courant. Au centre de la bobine on a :
𝜇
𝐵 = 2𝑅0 𝑁𝐼 (4)

La relation (3) nous permet de déterminer le champ magnétique produit sur l’axe d’une paire
de bobines de Helmholtz.
Le calcul du champ magnétique pour des points n’appartenant pas à l’axe est très complexe et
ne fera pas l’objet de notre étude.
b) Champ magnétique créé par des bobines de Helmholtz
On appelle bobines de Helmholtz, une paire de bobines circulaires, identiques, alimentées par
un courant électrique circulant dans le même sens, disposées symétriquement, ayant un même
axe et séparées par une distance égale à leur rayon commun 𝑅.

Figure 2 : Bobines de Helmholtz


Soit P un point situé à une distance z du centre de notre système, le champ magnétique en ce
point est la superposition de celui créé par la bobine 1 et celui créé par la bobine 2 on a donc :

2 −3/2 2 −3/2
1 2 𝑅 2 𝑅

𝐵 = 2 𝜇0 𝑁𝐼 {[𝑅 + ( 2 + 𝑧) ] + [𝑅 + ( − 𝑧) ] } (5)
2

25
Au centre de notre système, le champ magnétique est donné par :
8 𝜇0 𝑁𝐼
𝐵0′ = 53/2 (6)
𝑅

II Manipulation

Figure 3 : Schéma du montage


1 : milli-tesla mètre, 2 : tableau d’affichage de l’intensité, 3 : source de courant continu, 4 :
bouton de variation de l’intensité du courant, 5 : bouton de réglage du zéro du tesla mètre, 6 :
prise de la sonde, 7 : crochet de fixation, 8 : sonde à effet Hall, 9 : marbre, 10 : bobines, A, B,C
et D : bornes de connexion.

II-1 Précaution à prendre


a) Mettre le tesla mètre sous tension en début de séance pour que la stabilité thermique
des différents composants soit atteinte lors de l’expérience (environ 10 minutes).

b) Il est nécessaire de mettre le tesla mètre à zéro avant d’effectuer une mesure. En effet,
même en l’absence de champ magnétique, l’appareil peut indiquer des valeurs non nulles
(phénomènes de dérive dû à la structure interne du détecteur) après avoir déconnecté la ou les
bobine(s).

II-2 Champ magnétique le long de l’axe d’une bobine


Connectez une des bobines représentées sur la figure.
a) Pour I = 100 mA, mesurer le champ magnétique B(a) le long de l’axe de la bobine sur
une distance allant de -2,00 cm à 12,00 cm par pas de 1cm par rapport au centre de la bobine
considérée. Durant la manipulation assurez-vous que le détecteur du micro tesla mètre se déplace
le long de l’axe de la bobine.

26
b) Comparez la valeur du champ magnétique mesurée au centre de la bobine à la valeur
théorique au même point avec 𝑅 = 10,00 𝑐𝑚 et N=500.

II-3 Champ magnétique créé par des bobines de Helmholtz


Changez la distance entre les bobines à 10,00 cm de telle sorte que l’origine O de l’axe soit au
milieu des deux bobines, on appellera O1 et O2 le centre des bobines a et b respectivement, à
ce moment les bobines de Helmholtz sont formées.
a) Pour I = 100mA, mesurez le champ magnétique B(b) sur l’axe de -2cm à 12cm

b) Mesurer ensuite le champ magnétique résultant B(a+b) en chacun des points de


l’intervalle (-7cm, 7cm) par pas de 1cm

c) Montrez enfin que B(a+b) = B(a) + B(b) (vérification du principe de superposition).

Les résultats seront récapitulés dans les tableaux suivants.

Se servir du schéma ci-dessous pour déterminer les positions et les champs correspondants
afin de remplir le tableau précédent.

27
e) Tracez sur un même graphe B(a+b) en fonction de z pour 𝑑 = 𝑅.
d étant la distance entre les centres des deux bobines. Commentez vos courbes.
III - Matériel utilisé :
- Un micro tesla mètre utilisant une sonde à effet Hall de gamme 0 – 1,999 mT ;
- Un régulateur de courant continu débitant en sortie un courant variant entre 50 ~ 400 Ma
(avec une connexion parallèle entre les deux bobines), stabilité 1%, (110V±5%, 60Hz) ;
- Deux bobines de 500 spires chacune, de diamètre extérieur 21,0 cm et de diamètre intérieure
19,0 cm montées sur support quadrillé en marbre ;
- Une règle graduée ;

MANIPULATION N° 5 : COURANT CONTINU 2 : Construction d’un ampèremètre et


d’un voltmètre
But : Construire de manière artisanale d’un voltmètre de calibres 3V, 5 V et d’un ampèremètre
de calibre 6mA.
I. Construction des voltmètres de calibres 3V et 5 V
Appareillage : galvanomètre (indiquer par l’enseignant), un voltmètre, un générateur de
courant continu, rhéostat, interrupteur, boite de résistors variable, câbles de connexion.
Le mode opératoire est le suivant : fixer une tension supérieure au calibre rechercher au niveau
du générateur, fixer également la résistance calculer théoriquement, faire varier le rhéostat pour
avoir le maximum de déviation du galvanomètre et du voltmètre. Le rhéostat permet d’ajuster
la valeur au niveau du voltmètre exact et de l’ampèremètre exact. Le résistor permet d’ajuster
la déviation du voltmètre et l’ampèremètre fabriqué, on a ainsi la résistance expérimentale. Les
manipulations étant toujours en courant continu, accorder toujours les polarités des voltmètres,
des ampèremètres et du galvanomètre avec celle du générateur. Fixer toujours au générateur
une tension supérieur au calibre à fabriquer. Brancher toujours le voltmètre à la fin.
1) Effectuer le montage ci-dessous ou le voltmètre réalisé est alimenté par une source
fswh1variable. Cette dernière est réalisée à l’aide d’un montage (montage dit
potentiométrique) permettant d’obtenir, à partir d’une tension d’alimentation constante
E, une tension pouvant variée de façon continue d’une valeur négligeable à la valeur E.

28
2) Vérifier à l’aide d’un voltmètre supposé exacte le bon fonctionnement du voltmètre1
réaliser. Corriger si nécessaire la résistance R en justifiant la correction apporter.
3) Pour 6 points régulièrement répartis à l’intérieur du calibre, faire un tableau récapitulatif
indiquant la tension Vm mesurée, la tension exacte Ve, et le pourcentage d’erreur.
4) Calculer, pour le calibre, la résistance interne du voltmètre réalisé et évaluer son
incertitude. Conclure.

II. Construction d’un ampèremètre de calibre 6mA


Appareillage : galvanomètre, ampèremètre, générateur à courant continu, rhéostat,
interrupteur, boite de résistors variable, câble de connexion.
Le mode opératoire est le suivant : fixer une tension (donnée par l’enseignant) au niveau du
générateur, fixer la résistance calculer théoriquement, faire varier le rhéostat pour avoir le
maximum de déviation du galvanomètre et de l’ampèremètre. Utiliser le résistor variable pour
ajuster le maximum de déviation au niveau de l’ampèremètre fabriqué, on a alors la résistance
expérimentale. Le rhéostat permet d’ajuster la déviation du galvanomètre et de l’ampèremètre
exact.
1) Effectuer le montage suivant :

II.4
2) Vérifier à l’aide d’un ampèremètre supposé exact le bon fonctionnement de
l’ampèremètre réalisé. Corriger si nécessaire la valeur du shunt en justifiant la
correction.
3) Pour 6 points régulièrement répartis à l’intérieur du calibre, faire un tableau récapitulatif
indiquant les valeurs de l’intensité mesurée Im, l’intensité exacte Ie et le pourcentage
d’erreur.
4) Calculer la résistance interne de l’ampèremètre réalisé et évaluer son incertitude.
Conclure.
|𝑉𝑒𝑥𝑎𝑐𝑡𝑒 −𝑉𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é𝑒 |
Remarque : pourcentage d’erreur (%Er) pour le voltmètre %𝐸𝑟 = ∗ 100
𝑉𝑒𝑥𝑎𝑐𝑡𝑒

Pour l’ampèremètre, remplacer la tension par l’intensité. Pour la construction du voltmètre il


faudra convertir l’intensité donnée par le galvanomètre en tension. On utilisera une des deux

29
𝐶𝑣 → 𝑁𝑚𝑎𝑥 𝑈 ∗𝑋
méthodes suivantes : → 𝑈 = 𝑁 𝑣 ; 𝐶𝑣 est le calibre, 𝑁𝑚𝑎𝑥 est le nombre de
𝑈→𝑋 𝑚𝑎𝑥
division du galvanomètre, X est la position de l’aiguille du galvanomètre et U la tension
mesurée.

MANIPULATION 6 : PLAN INCLINE

Etude dynamique

1) But de la manipulation :
Etude du mouvement d’une bille sur un plan incliné pour la détermination de l’accélération
du mouvement.
1) L’expression de l’accélération :
Dispositif et théorie :
Equation horaire de son mouvement :
La bille à un mouvement rectiligne uniformément accélérer donc son accélération 𝛾est
constante
𝑑𝑣
𝛾= ⇒ 𝑑𝑣 = 𝛾. 𝑑𝑡
𝑑𝑡
𝑉 𝑡 𝑡
Posons aux intervalles ∫𝑉𝑜 𝑑𝑣 = ∫𝑡𝑜 𝛾. 𝑑𝑡 = 𝛾 ∫𝑡𝑜 𝑑𝑡

⇒ [𝑉] = 𝛾[𝑡] ⇒ 𝑉 − 𝑉𝑜 = 𝛾(𝑡 − 𝑡𝑜)


⇒ 𝑉 = 𝛾(𝑡 − 𝑡𝑜) + 𝑉𝑜
𝑑𝑥
or on sait que 𝑉 = ⇒ 𝑑𝑥 = 𝑉𝑑𝑡 = [𝛾(𝑡 − 𝑡𝑜) + 𝑉𝑜]𝑑𝑡
𝑑𝑡
𝑥 𝑡
on intégrant ∫𝑥𝑜 𝑑𝑥 = ∫𝑡𝑜(𝛾(𝑡 − 𝑡𝑜) + 𝑉𝑜)𝑑𝑡

⇒ [𝑥] = 1/2𝛾(𝑡 − 𝑡𝑜 )2 + 𝑉𝑜(𝑡 − 𝑡𝑜)


⇒ 𝑥 − 𝑥𝑜 = 1/2𝛾(𝑡 − 𝑡𝑜 )2 + 𝑉𝑜(𝑡 − 𝑡𝑜)
⇒ 𝑥 = 1/2𝛾(𝑡 − 𝑡𝑜 )2 + 𝑉𝑜(𝑡 − 𝑡𝑜) + 𝑥𝑜

30
D’après la condition initial : to=0 ; Vo=0 ;et xo=0

D’ou l’équation horaire : x=1/2 𝛾t2

•) d’après l’équation horaire :


D’ou x=1/2 𝛾t2 ⇒ 2x = 𝛾t2
2x
= 2
t

2) l’expression de l’accélération 𝜸 par la conservation de l’énergie cinétique


Ec = Ect + Ecr avec :
Ect = énergie cinétique de translation de la bille
Ecr = énergie cinétique de rotation
Ec = Ecr + Ect
Ect = ½ m v2
Ecr = ½ J 𝜔2 avec : J=2/5.M.R2 et 𝜔 = v/R
1/2 m v2 + 1/2 J𝜔2 = Pd = mgxsinα
1/2 m v2 + 1/5 m v2 = mgxsinα
7/10 m v2 = mgxsinα en appliquant la dérivée par rapport au temps, on obtient
7/10 *2v dv/dt = mg dx/dt sinα
7/5 𝛾 = g sinα
𝜸 = 5/7 g sinα

3) l’expression de l’accélération 𝜸 : (théorème de la variation de l’énergie cinétique) :


en utilisant le théorème de la variation de l’énergie cinétique déterminer l’expression de
l’accélération 𝜸 de la bille (formule (2) )
énoncer du théorème : dans un référentiel galiléen la variation d’énergie cinétique d’un
système entre deux états différent est égale a la somme des travaux des forces extérieurs
appliquées a ce système autrement dit : 𝛥𝐸𝑐 = 𝐸𝑐𝑓 − 𝐸𝑐𝑖 = ∑ 𝑊𝐹 𝑒𝑥𝑡
𝛥𝐸𝑐 = 𝐸𝑐𝑓 − 𝐸𝑐𝑖 = m.g.h car le travail du poids dépend de h

31
or a t = 0 Vi = 0 donc Eci = ½ m Vi2 =0
⇒ 𝛥𝐸𝑐 = 𝐸𝑐𝑓 = ½ m Vf2 = 7/10 Vf2 = m.g.h ⇒ 7/10 V2 = g.h

or on sait que V =2xV =V 0=2(x− xo)


2 2 2

de plus on sait aussi que Vo = 0 et xo = 0


il vient donc V2= 2 𝜸x ⇒ 𝛥𝐸𝑐 = 7/10.2𝛾𝑥 = 𝑔. ℎ
or x = h/sin𝛼 ⇒ 7/5 𝜸 h/sin 𝛼 = g.h

d’ où 𝜸 = 5/7 g sin 𝛼

4) l’expression de l’accélération de la pesanteur g :

On a : 𝛾 = 7 𝑠𝑖𝑛 𝛼 . 𝑔 et  = 2
5 2x
t
On égalant ces deux formules on trouve :
2

 g =14. x
7 sin 2
t

5)Instrument de mesure t de t, x de x et h de h:
Le temps t est mesuré à l’aide d’un chronomètre alors :
𝛥t = 0.01 s
La distance x est mesuré à l’aide d’une règle graduée alors :
𝛥x = 1 mm = 0.1 cm
La distance h et x est mesuré à l’aide d’une règle graduée alors :
𝛥h = 𝛥x = 0.1 cm
6) l’expression de l’incertitude g de g :
2

On a : g =14. x 2
5 h
t
Log g = log 14 x2 – log 5 h t2
Log g = log 14 + 2 log x – log 5 – log h – 2 log t
d log g = d log 14 + 2 d log x – d log 5 – d log h – 2 d log t

32
𝑑𝑔 𝑑𝑥 𝑑ℎ 𝑑𝑡
=2 − −2
𝑔 𝑥 ℎ 𝑡
𝛥𝑔 2 1 2
= | | 𝛥𝑥 + | | 𝛥ℎ + | | 𝛥𝑡
𝑔 𝑥 ℎ 𝑡
2 1 2
𝛥𝑔 = [| | 𝛥𝑥 + | | 𝛥ℎ + | | 𝛥𝑡] 𝑔
𝑥 ℎ 𝑡

I. MANIPULATION

Pour, placer chaque bille sans vitesse initiale en un point indiqué du plan et la laisser glisser
jusqu’à la butée et relever à chaque fois les paramètres suivants.

1) Reproductivité de mesures

On considère deux billes de masses m1 et m2 et donc le diamètre de m1 est supérieur à celui


de m2.
a) Utiliser le pieds à coulisse pour mesurer les diamètres des billes et les relever avec
leurs incertitudes.
b) Mesurer pour chaque bille le temps mis pour parcourir la distance x = 80 cm. Répéter
l’opération 10 fois.
c) Pour chaque bille, dressez l’histogramme des 10 mesures.
d) Pour chaque bille, déterminer la valeur moyenne du temps mis pour parcourir 80 cm
ainsi que son incertitude.
e) Faire un commentaire relatif à la masse de la bille et autres.

2) Déterminer graphiquement l’accélération 𝛾


Pour la déterminer : mesurer h à partir de la paillasse jusqu’au point d’attache du
plan incliné. Utiliser cette valeur de h et pour 6 positions de x entre 20 et 120 cm par
pas de 20 cm.
✓ mesurer la distance x parcouru par la bille m1
✓ évaluer le temps mis par la bille pour parcourir la distance x
✓ tracer le graphe x=1/2 𝛾t2
✓ déterminer la pente de ce graphe
✓ en déduire 𝛾
Dresser le tableau :
x (cm)
∆x (cm)
t (s)
∆t (s)

33
2) En déduire g graphiquement
Pour la déterminer : mesurer h à partir de la paillasse jusqu’au point d’attache du
plan incliné. Utiliser cette valeur de h et pour 6 positions de x entre 20 et 120 cm par
pas de 20 cm.
✓ mesurer la distance x parcouru par la bille m1
✓ évaluer le temps mis par la bille pour parcourir la distance x
5
✓ tracer le graphe x = f(𝑡 2 ) (𝑥 = 14 𝑔𝑠𝑖𝑛𝛼𝑡 2 ) déterminer la pente de
ce graphe
✓ en déduire g et commenter.
x (cm)
∆x (cm)
t (s)
∆t (s)

MANIPULATION 7 : VISCOSIMETRIE A CHUTE DE BILLE


I. But et Principe
But : Le but de cette manipulation est de caractériser le comportement rhéologique de
certains fluides grâce à une simple étude de la Vitesse de bille en déplacement rectiligne
dans ces fluides.

Principes : Une bille de Vitesse 𝑣 dans un fluide de viscosivite 𝜂 est soumis à trois forces
: Son poids 𝑃⃗=m𝑔, la poussée d’Archimède 𝑃⃗a = ρfV𝑔 et la force de Frottement 𝐹 R
produit par le fluide est proportionnelle à la Vitesse 𝑣 de chute et au rayon r de la bille :
FR=6𝜋𝜂𝑣𝑟 (d’après Stokes) ; où 𝜂 est le coefficient de viscosivite (caractérise la
résistance à l'écoulement laminaire d'un fluide incompressible) et V le volume de la bille.
A l’équilibre on a ainsi :

𝑃⃗ + 𝑃𝑎
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐹𝑟
⃗⃗⃗⃗ = ⃗0 ⇒ 𝑚𝑔 − ρ𝑓 𝑉𝑔 − 6𝜋𝜂𝑣𝑟 = 0

Connaissant les masses volumiques de la bille et du fluide, la géométrie du vaisseau, une


relation entre la Vitesse et le coefficient de viscosité peut ainsi être établie.

𝑚𝑔 ρ𝑓 𝑉𝑔 4
6𝜋𝜂𝑣𝑟 = − or 𝑉 = 3 𝜋𝑟 3 et 𝑚 = ρ𝑏 𝑉
𝑟 𝑟

2(ρ𝑏 − ρ𝑓 )𝑟 2
𝜂=
9𝑣

34
2 (ρ𝑏 − ρ𝑓 ) 2
𝑣= 𝑟
9 𝜂

𝑚 3𝑚
D’autre part, on sait que ρ𝑏 = = 4𝜋𝑟 3.
𝑉

II. Mode opératoire


Une bille de Vitesse initiale nulle chute dans le fluide contenu dans la colonne. Au passage
du point h1, un chronomètre est déclenché et puis stoppe une fois que la bille traverse le
point h2 de la colonne. Le rapport distance parcourue h2-h1 sur la durée correspondante
donne la Vitesse Moyenne de la chute de la bille dans le fluide. La manipulation est ensuite
faite.

Materiel:

1. Une colonne (graduée si possible) et de 4-10cm de diamètre intérieur. Sur la


colonne se trouvant deux marques h2 et h1.
2. 2 billes d’acier inoxydable
3. Une antenoire d’embouchure
4. Un (1) litre d’huiles Mayor ou de glycérine
5. Un chronomètre
6. Un torchon.

Fig. colonnes typiques de la chute libre dans un fluide

III. Exercice pratique


1) Déterminer la température de la glycérine (Pour l’instant, pas de thermomètre pour
cette mesure).
2) Déterminer le rayon R intérieur du récipient
3) Déterminer le rayon des billes
4) Déterminer la masse des billes
5) Déterminer la distance h2-h1

35
6) Lâcher la bille au-dessus du liquide. Essuyez la bille soigneusement avant de la
réutiliser.
7) Déterminer le temps de chute de la bille entre h2 et h1 (10 mesures) et calculer la
vitesse moyenne des billes.
8) Déterminer la viscosité dynamique ɳ et cinématique (ν = ɳ/ρ) de ces deux fluides.
9) Afin de calculer la viscosité dynamique de la glycérine on utilise la formule de
Stokes. En réalité la formule de Stokes est seulement valable pour des récipients
infiniment grands. Pour des récipients de taille finie (de forme cylindrique de rayon
R) il faut corriger la formule. On a donc :
2(ρ𝑏 −ρ𝑓 )𝑟 2 2.1𝑟
𝜂= ∗1/λ avec λ = (1 + ).
9𝑣 𝑅

Recalculer 𝜂 et comparer avec les résultats précédents.

On donne les masses volumiques de l’huile Mayor et de la glycérine respectivement à 895


g/l et 1260 g/l.

MANIPULATION 8 : PENDULE SIMPLE


But : Mesurer l’accélération de la pesanteur à l’aide d’un pendule simple.
I. Rappels théoriques
a) Pendule simple
Le pendule simple est constitué par une masse pesante ponctuelle, suspendue à un axe
horizontal par un fil inextensible et sans masse. De telles conditions sont impossibles à réaliser :
le pendule simple n’existe qu’en théorie. Mais on réalise un pendule très voisin du pendule
simple en suspendant à un fil très fin, une sphère dont le rayon est faible par rapport à la
longueur du fil.
Considérons le pendule simple constitué d’une masse ponctuelle 𝑚 concentrée au point
𝑃 et suspendue en un point 𝑂 à un axe horizontal par un fil de longueur 𝑂𝑃 = 𝑙. Dans le cas
des petites oscillations, l’équation différentielle du mouvement s’écrit :
𝑑2 𝜃 𝑔
+ 𝜃=0
𝑑𝑡 2 𝑙
C’est un mouvement sinusoïdal de solution :
𝑙 𝑙
𝜃 = 𝜃0 sin √𝑔 𝑡 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑇 = 2𝜋√𝑔.

Le pendule réel est un pendule composé puisque la sphère pesante a un rayon 𝑅. On peut
calculer son moment d’inertie 𝐼 par rapport à l’axe horizontal passant par 𝑂.
2
𝐼= 𝑚𝑅 2 + 𝑚𝑙 2
5
Pour de petites oscillations isochrones, l’équation du mouvement est :
𝑑2 𝜃 𝑚𝑔𝑙
+ 𝜃=0
𝑑𝑡 2 𝐼
36
C’est un mouvement sinusoïdal de période :

2 2 2
𝐼 𝑚𝑅 2 + 𝑚𝑙 2 𝑅 + 𝑙2
𝑇 = 2𝜋√ = 2𝜋 √ 5 = 2𝜋 5

𝑚𝑔𝑙 𝑚𝑔𝑙 𝑔𝑙

2 2
𝑅 + 𝑙2 2𝑅 2 𝐿
5
Si on pose 𝐿 = = + 𝑙, on a 𝑇 = 2𝜋 √𝑔
𝑙 5𝑙

Ce pendule composé est donc équivalent à un simple dont la longueur est égale à 𝐿.
Pendant la manipulation, nous allons assimiler la longueur 𝐿 du fil à 𝑙 = 𝑂𝑃 (𝑂 est le point
d’attache supérieure du fil et 𝑃 le centre de gravité de la boucle) en commettant une erreur 𝐼0 =
2 2 2
2𝑅 2 𝑅 +𝑙 𝑙
= |𝐿 − 𝑙| provenant de la résolution de l’équation 5 = 𝑔. On pourra négliger 𝑙0 devant
5𝑙 𝑔𝑙
𝐿 à partir d’une certaine longueur 𝑙𝑚𝑖𝑛 du fil à déterminer. 𝑙𝑚𝑖𝑛 est la longueur à partir de
laquelle on peut considérer le pendule réel comme un pendule simple.
Soit ∆𝑙 l’incertitude commise sur la mesure. Si 𝐼0 est négligeable devant 𝑙, (exemple
∆𝑙
𝑙0 ≫ 10), 𝑙0 est forcément négligeable devant 𝐿 .

II. MANIPULATION

II.1 Evaluation des incertitudes


- Mesurer le rayon R de la sphère à l’aide du pied à coulisse.
- Calculer R
- Vérifier la mesure de R avec un pied à coulisse numérique
- Prendre une longueur l arbitraire et évaluer les différentes causes d’erreurs :
• Elasticité du fil l1 (négligeable pour un fil inextensible)
• Repérage du sommet de la boule l2
• Erreur de lecture sur l’instrument de mesure (mètre ruban ou règle graduée)
pour le fil l3
• Pied à coulisse pour la sphère l4=R

37
• Repérage du point d’attache supérieur du fil l5
Calculer l = l1 + l2 + l3 + l4 + l5
𝛥𝑙
Déterminer lm en résolvant l’équation 𝑙0 < 10

II.2 Mesure de l’accélération de la pesanteur


On se place dans le cas des oscillations isochrones en fixant  = 10°.
- Donner successivement 7 ou 8 valeurs différentes à l : partir de la valeur lm jusqu’à la grande
valeur possible. Mesurer chaque fois la durée de 20 oscillations. En déduire T correspondant à
chaque longueur.
- Tracer la courbe T2 = f(l) ; quelle est sa forme ?
- Evaluer sa pente avec son incertitude ; en déduire la valeur de g et son incertitude.

MANIPULATION 9 : OSCILLOCOPE ET REDRESSEMENT DU COURANT


ALTERNATIF

PARTIE 1 : OSCILLOCOPE NUMERIQUE


But : utilisation d’un oscilloscope numérique.
I. Mise en marche de l’oscilloscope
1) Mettre l’oscilloscope sous tension en enfonçant la touche POWER en bas et à gauche
du tableau des commandes.
2) Enfoncer CH1 puis CH2, on devrait voir apparaitre deux signaux des voies 1 et 2 (on
peut les distinguer en tournant Cursor 1 et Cursor 2 sur les deux voies).
3) En enfonçant la touche AUTOSET, toute une série de réglages s’opère
automatiquement, ce qui permet d’observer le signal sur l’écran en mode de balayage,
c’est-à-dire qu’on observe l’amplitude de tension V (sur l’axe vertical), en fonction du
temps t (sur l’axe horizontale).
4) Régler le pas de la sensibilité verticale de CH1 ou CH2 en utilisant la touche Volts/Div.
Prendre 5 V/Div. Pour un pas plus fin, appuyer la touche CH1 ou CH2 sélectionner
ensuite la page 2/2 puis activer l’option fin à l’aide de la touche F2.
5) Revenir à l’option Grossier (même procédure que 4).
6) Pour afficher les caractéristiques principales du signal (période, fréquence, tension …
etc.), enfoncer la touche MEASURE sélectionner F2 pour tension et choisir celle que
vous voulez, F3 pour le temps et choisir celui que vous voulez. (Afficher les
caractéristiques à l’écran si et seulement si l’enseignant ou la question l’impose
exemple étalonnage de la fréquence du G.B.F. par l’oscilloscope).
7) Pour régler le coefficient d’atténuation des sondes et de l’oscilloscope, sélectionner un
des coefficients présents sur la sonde puis, sélectionner la voie sur laquelle la sonde est
branchée (CH1 ou CH2) à l’aide de la touche F3 choisir le coefficient désiré.
8) Pour effacer les caractéristiques affichées enfoncer MEASURE puis F4.

38
II. Mesure de la f.e.m d’une pile
Appareillage : pile affichant 9V, Oscilloscope DS2100CA, pile étalon, câbles de connexion,
sondes, connecteurs BNC-Banane.

La partie négative de la sonde (pince crocodile) doit être reliés à la borne négative de la pile et
la partie positive (petit crochet) à la borne positive.
1) Enfoncer la touche Menu deux fois, les signaux des deux voies disparaissent. Enfoncer
la touche CH1. Toutes les manipulations suivantes se font alors avec la voie.
2) Régler le zéro du signal en lui choisissant une position y de départ, y=0 par exemple.
Enfoncer la touche F1 jusqu’à l’obtention de le fonction TERRE. Régler le zéro en
utilisant la touche cursor 1. Si on veut modifier ce zéro ou le préciser, mettre la voie 1
à la masse en enfonçant la touche F1 jusqu’à l’obtention de la fonction terre ou
repréciser le zéro à l’aide cursor 1. Revenir à la fonction DC pour lire l’impulsion.
3) Enfonce la touche F1 jusqu’à l’obtention de la fonction DC (Direct Current) de lecture
en courant continu.
4) Choisir le coefficient d’atténuation permettant de mesurer la tension voulue. Pour cela,
appuyer sur CH1 puis sélectionner l’option a l’aide de la touche F3 (sonde 10). Vérifier
que le sélecteur du bout de la sonde est aussi au facteur x 10 (coefficient d’atténuation
de la sonde). Choisir au sélecteur de gain de l’oscilloscope la sensibilité 10Volts/Div.
5) Brancher la pile sur la voie 1 (CH1) et noter en nombre de divisions l’impulsion
verticale du signal par rapport au zéro précédemment fixé.
6) Donner, avec précision, la valeur de la f.e.m. de votre pile (mesure principale et
incertitude).
7) Refaire cette mesure pour la sensibilité 2.5 Volts/Div (penser à l’option fin et au
coefficient d’atténuation).
8) Calculer à chaque fois la précision de la mesure.
9) Remarque : mettez vos résultats dans un tableau comme celui présenté ci-dessous :

Sensibilité Impulsion (Div) 𝑓. 𝑒. 𝑚 ∆𝑓. 𝑒. 𝑚 Précision


(Volts/Div)
10
2.5

39
∆𝑓.𝑒.𝑚
𝑝𝑟é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 = ∗ 100 ∆𝑓. 𝑒. 𝑚 = 𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é ∗
𝑓.𝑒.𝑚
𝑚𝑜𝑖𝑡𝑖é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑓. 𝑒. 𝑚 = 𝑠𝑒𝑛𝑠𝑖𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é ∗ 𝑖𝑚𝑝𝑢𝑙𝑠𝑖𝑜𝑛. 𝐼𝑚𝑝𝑢𝑙𝑠𝑖𝑜𝑛 ∶
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑é𝑣𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒.
𝑈𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑝𝑟é𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑛𝑡𝑢𝑛 "𝑐𝑎𝑟𝑟𝑒𝑎𝑢. "
10) Quel est le calibre le mieux adapté pour la mesure de la f.e.m. ? justifier votre choix.
Conclure le lien entre la sensibilité et la précision de la mesure.

III. Observation des signaux en courant alternative


Appareillage : Oscilloscope DS2100CA, G.B.F.LM1620, câble coaxial connecteur BNC-
Banane, Sondes, voltmètre.
a) Observation des signaux envoie 1 uniquement.
1) Mettre la voie 1 en position AC (alternative current).
2) Choisir au sélecteur de l’amplificateur horizontal (bouton « Sec/Div » à droite du
tableau) la vitesse de balayage 500𝜇𝑠/𝐷𝑖𝑣
3) Brancher en voie 1 le G.B.F. (utiliser un câble coaxial à brancher à la sortie signal
output du G.B.F.).
4) Choisir au G.B.F. la fréquence (400 ± 1)𝐻𝑍 (prenez soin de bien choisir le calibre du
G.B.F. vous permettant de bien fixer votre fréquence).
5) Mettre le G.B.F. sous tension. A l’aide du sélecteur d’amplitude, régler l’amplitude
maximale de la tension débitée à 𝑉𝑚𝑎𝑥 = 3𝑉.
6) Quelle est l’impulsion ?
7) Quelle sensibilité verticale (Volt/Div) avez-vous choisie ?
8) Brancher également en voie 1 (en parallèle avec l’oscilloscope et le G.B.F.) un
voltmètre classique. Quelle est la tension mesurée ? (Utiliser les connecteur BNC-
Banane ou les sondes)
9) La mesure de Vmax à l’oscilloscope est-elle confirmée ? Justifier votre réponse

(comparer Vmax avec Veff).

10) Connecter la voix 1 au transformateur et la voix 2 au GBF de façon à visualiser les deux

signaux délivrés par le GBF et le transformateur.

Fixer la fréquence du GBF à 150 Hz, puis reproduire sur un papier millimétré les

signaux observés.

Passer à la fonction X-Y en appuyant la touche HORIZ, puis F2 et faire décroître la

fréquence du GBF jusqu’à l’obtention de l’ellipse, pour quelle valeur de la fréquence

obtient-on l’ellipse ? quelle est la valeur de la fréquence du transformateur ?

40
PARTIE 2 : REDRESSEMENT DU COURANT ALTERNATIF
Le courant électrique est généralement produit et transporté sous forme alternative.
Au lieu d’utilisation, il est nécessaire de le mettre sous forme continue. Dans le cas de
l’électronique grand public (radio, télé, micro-ordinateur), le secteur 220 volts est
préalablement ramené à environ 10 volts à l’aide de transformateurs.

BUT :
Produire une tension continue à partir d’une source alternative. Mais l’amplitude de la
tension ainsi obtenue étant variable dans le temps, il s’agira ensuite de la filtrer pour rendre
son utilisation pratique et convenable.

PRINCIPE :
Dans un fil parcouru par un courant alternatif, les électrons circulent dans un sens
pendant la première moitié de la période, puis dans le sens inverse pendant l’autre moitié. Il
existe des dispositifs physiques (ex. Diodes), qui ne laissent passer les électrons que dans un
sens donné. Insérés dans le circuit électrique, ils permettent de produire un courant ne
circulant que dans un sens. Du point de vue de la tension, elle sera uniquement positive ou
négative.

La figure 1 illustre bien ce fait. La tension V(t) représentée en 1.a est présentée à l’entrée
du circuit 1.b constitué par une diode D et une charge Re. Aux bornes de Re, on
recueillera la tension représentée en 1.c. Noter qu’une tension positive est obtenue avec
l’orientation indiquée de D. Inverser cette orientation conduit au passage de l’alternance
négative.

Remarque importante : pour les nécessités de l’ensemble de la manipulation, la tension à


redresser sera fournie par un transformateur qui comporte trois bornes au secondaire,
comme indiqué Fig.2. Ce nombre de bornes permet de faire le redressement à double
alternance ou de produire simultanément une tension positive et négative.

41
Etude qualitative des signaux :
La forme de la tension d’entrée et de sortie seront visualisées à l’aide d’un
oscilloscope. Pour cela on injectera le signal d’entrée dans le canal A ou voie 1, et la
tension redressée dans le canal B ou voie 2. Le canal A est toujours réglé en « AC » ou
« ̴ » et le canal B en « DC » ou « = ». Pour certaines mesures, d’autres réglages seront
indiqués.

A) ETUDE DE LA TENSION D’ENTREE.

Injecter la sortie AB du transformateur dans la voie 1 de l’oscilloscope ; lire la tension


crête à crête et en déduire V0 sachant qu’on a V(𝑡) = 𝑉0𝑠𝑖n(𝜔𝑡 + 𝜙), puis la tension
efficace Veff correspondante. Mesurer la tension entre les points A et B au voltmètre
alternatif. Comparer à la valeur obtenue à l’oscilloscope, puis conclure.

B) REDRESSEMENT SIMPLE ALTERNANCE.


Réaliser le montage de la fig.3.

a) Forme de la tension redressée : on injecte la tension aux bornes de la résistance Rc dans


les canaux A et B de l’oscilloscope, réglés comme indiqué plus haut. Reproduire la
forme de la tension brute redressée sur papier millimétré. Cette tension est très variable
et est nulle pendant une demi-période. On dit qu’elle présente des ondulations. Il faut la
filtrer.
b) Filtrage : connecter le condensateur C1. Le canal B montre une tension redressée plus
régulière alors que le canal A réglé en « AC », ne montre que la tension d’ondulation
Vondulé (voir fig4). L’idéal serait une tension d’ondulation nulle.
c) Influence de la capacité du condensateur : régler le courant Ic entre 100 et 150 mA en
agissant sur Rc. Connecter successivement les condensateurs C1, C2, C3 et C4, soit en

42
association pour obtenir des valeurs entre 1000 et ΣiCi µF. Lire à chaque fois la tension
𝑈𝑚𝑎𝑥𝑖 −𝑈𝑚𝑖𝑛𝑖
d’ondulation Vondulé et calculer le taux d’ondulation 𝑥100.
𝑈𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛

NB : Pour déterminer les tensions, appuyer la touche de la voix 2, puis appuyer la touche
MEASURE et ensuite F2 pour afficher les différentes tensions. La tension d’ondulation
est prise pour tension crête à crête (touche F2), Umaxi , Umini et Umoyen sont données par
les touches F3 , F4 et F5 respectivement.
Tracer le graphe Vondulé=f(C) et commenter sur l’influence de C.
Théoriquement, Vondulé=Ic/fC, où f est la fréquence secteur (50 Hz).
Comparer à la pratique en traçant sur le même système d’axes la courbe Vondulé=f(1/C).

Figure 4.

IV. SYSTEMES D’UNITES ET ORDRE DE GRANDEUR


CONSTANTES PHYSIQUES

𝐶 = 2,998.108 m/s Vitesse des ondes électromagnétique dans le vide


𝜀0 = 107/4𝜋𝑐 2 = 8,854.10-12 SI Permittivité du vide
𝜇0 = 4𝜋10−7 = 12,56.10-7 SI Perméabilité magnétique du vide
1⁄4𝜋𝜀0 = 9.109 SI Coefficient de la loi de coulomb
ℎ = 6,625.10-34 J.s Constante de Planck
𝐾 = 1,380.10-23 SI Constante de Boltzmann
𝑒 = 1,603.10-19 C (électron-proton) Charge électrique élémentaire
𝑚𝑒 = 9,109.10 -31 kg Masse de l’électron
𝑚𝑝 = 1,672.10-27 kg Masse du proton
𝑚𝑒 𝑐 2 = 8,186.10-14 J Energie au repos de l’électron
𝑚𝑒 𝑐 2 ⁄𝑒 = 0,511.106 Ev Energie au repos de l’électron en électron-volt
𝑒⁄𝑚𝑒 = 1,759.1011 C/kg Charge spécifique de l’électron
𝑔 = 9,80 m/s Accélération terrestre
𝑔 = 9,76 m/s Accélération terrestre à l’équateur

43
Unités fondamentales
Grandeur Unité Symbole Dimension Multiple ou Symboles Valeur en
multiple S.I. ou
décimaux M.K.S.A.
C.G.S
Longueur Mètre M L Centimètre Cm 10-2
Micron  10-6
Angström Ǻ 10-10
Masse Kilogramme Kg M Tonne t 102
Quintal q 103
Gramme g 10-3
Temps Seconde S T Seconde 1
Intensité de courant Ampère A I Ampère A 1
Unités dérivées

Surface Mètre carré m2 L2 Are a 102


Centimètre cm2 10-4
carré
Volume Mètre cube m3 L3 Stère St 102
Litre l 10-3
Centimètre cm3 10-6
cube
Angle plan Radian Rd 1
Angle solide Stéradian St 1
Masse volumique Kilogramme kg/m3 L-3M Gramme par g/cm3 103
par mètre cube centimètre
cube
Fréquence Hertz Hz T-1
Vitesse angulaire Radian par rd/s T-1
seconde
Vitesse Mètre par m/s LT-1 Centimètre cm/s 10-2
seconde par seconde
Accélération Mètre par m/s2 LT-2 Gal cm/s2 10-2
seconde carré
Force Newton N LMT-2 Dyne dyn 10-5
Energie ou travail Joule J L2MT-2 Erg 10-7
Puissance Watt W L-2MT-3 Erg par 10-7
seconde
Pression Pascal Pa L-1MT-2 Bar dyn/s 105
Barye m2 101
Viscosité dynamique Poiseuille PI L-1MT-1 Poisse Po 10-1
Différence de Volt V L-1MT-3I-1 10-8
potentielle ou f.e.m (W=VI)
Résistance Ohm  L2MT-3I-2 10-9
Réactance
Impédance
Quantité d’électricité Coulomb C TI 10-9
Capacité électrique Farad F L-2M-1T-4I2 109

Flux magnétique Weber Wb L2MT-2I-1 maxwell M 10-8

Induction magnétique Tesla T MT-2I-1 Gauss G 10-4

44
Densité de courant Ampère par A/m2 L-2I 10-5
mètre carré
Champ électrique Volt par mètre V/m LMT-3I-1 10-1

Permittivité Farad par mètre F/m L-3M-1T4I2 1011

Conductance Siemens S L-2M-1T3I2 109


Susceptance
Admittance
Conductivité Siemens par S/m 1011
mètre
Champ magnétique Ampère tour At/m L-1I Dersted 1/(4.103)
par mètre
Perméabilité Henry par H/m LMT-2I-2 Gauss par 4.10-7
magnétique mètre dersted
Perméabilité Henry par H/m LMT-2I-2
magnétique du vide mètre
(𝜇0 = 4𝜋10-7)
Perméabilité du vide Farad par mètre F/m L-2M-1T-2I-2
𝜀0 = 1⁄(36𝜋. 109 )

Systèmes métriques

Préfixe Abrégé Puissance Exemple


Déci D 10-1 dm = décimètre
Centi C 10-2 cm = centimètre
Milli M 10-3 mm = millimètre
Micro  10-6 A = microampère
Nano N 10-9 nF = nanofarad
Pico P 10-12 pF = picofarad
Femto F 10-15
Atto A 10-18
Zepto Z 10-21
Yocto Y 10-24
Déca Da 10 dag = décagramme
Hecto H 102 hl = hectolitre
Kilo K 103 km = kilomètre
Méga M 106 MW = mégawatt
Giga G 109 G = gigaohm
Tera T 1012 T = teraohm
Péta P 1015
Exa E 1018
Zetta Z 1021
Yotta Y 1024
Méga = million et Giga = milliard

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