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UNIVERSITE MOHAMED PREMIER

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES - Oujda


FILIERE STPI / 1 ANNEE
ère

TRAVAUX PRATIQUES DE MECANIQUE

1- ETUDE DES MOUVEMENTS :


A- CHUTE LIBRE
B- TABLE A COUSSIN D’AIR
2- OSCILLATEUR MECANIQUE NON AMORTI (RESSORTS)
3- ETUDE D’UN MOUVEMENT DE ROTATION UNIFORMEMENT ACCELERE

Mohammed GHAMMOURI

2019/2020
LES ERREURS DE L’EXPERIENCE
Introduction
Les sciences physiques sont avant tout des sciences expérimentales : toute théorie doit impérativement être
validée par l’expérience et toute expérience doit être expliquée par la théorie. Ce va et vient impose au
physicien de mesurer les grandeurs physiques qu’il invente. Il se sert pour cela d’appareil de mesure qu’il
fabrique. De ce fait, toute valeur de grandeur physique se verra entaché d’erreurs dues à la méthode et à
l’appareillage utilisé pour obtenir cette valeur.
Le but de ces généralités est :
 d’évaluer les incertitudes des mesures des grandeurs physiques ;
 de donner un aperçu sur quelques appareils usuellement utilisés
 de montrer comment rédiger un compte rendu

A- Origine des différents types d'erreurs


Toute mesure physique effectuée ne donne jamais la valeur exacte de la grandeur qu'on veut mesurer.
Son résultat est seulement approché par suite d'un certain nombre d'erreurs.

I- Erreurs systématiques
Lorsqu'on effectue un certain nombre de fois la même mesure, les erreurs se produisent toujours dans
le même sens. Pour toutes les longueurs qu'il indique, un mètre trop long par défaut de construction
donne des valeurs toujours trop élevées. Une horloge qui retarde donne, pour toutes les durées qu’elle
mesure, des nombres trop faibles. Ces erreurs sont dues, ici, au défaut de justesse des instruments.
II- Erreurs accidentelles

Ces erreurs proviennent d’un défaut de sensibilité et de fidélité d’un appareil, ainsi que de
l’imperfection des sens de l’observateur

Exemple :

Une balance dont la sensibilité est de 0.1g ne permet de juger un équilibre qu’à 1 décigramme près, en
plus (on dit par excès) ou en moins (on dit par défaut).

III- Erreur absolue. Incertitude absolue

1) Erreur absolue
L’erreur absolue dG commise sur la mesure d’une grandeur G est la différence entre la valeur
approchée G a , adoptée comme résultat, et la valeur exacte Ge
dG  Ga  Ge

Comme Ge est inconnue, dG l’est également, mais on peut toujours fixer un domaine dans lequel elle
doit à peu près se trouver.

2) Incertitude absolue
C’est la limite supérieure de l’erreur absolue ; G  limite sup. dG

Exemple :
La mesure d’une longueur à l’aide d’un ruban gradué à 5 cm près donne une valeur
approchée L  25.15m , mais la longueur exacte est très probablement entre 25.10m et 25.20m .
L’erreur absolue est donc comprise entre - 0.05m et + 0.05m et l’incertitude absolue est l  0.05m
Par conséquent des définitions précédentes, l’erreur absolue dG et l’incertitude absolue G sont des
grandeurs concrètes de même nature que la grandeur G ; on doit les exprimer à l’aide de la même
unité que celle de G .

De plus, une incertitude absolue G est toujours positive.

IV- Erreur relative, incertitude relative

1) Erreur relative
On appelle erreur relative le quotient du nombre qui exprime l’erreur absolue par le nombre qui
exprime la grandeur exacte Ge

Comme ni dG, ni Ge ne sont connue, on peut remplacer Ge par sa valeur approchée G a . Donc l’erreur
dG
relative est .
Ga

2) Incertitude relative
L’incertitude relative est obtenue en faisant le quotient du nombre qui exprime l’incertitude absolue
G par le nombre qui exprime la grandeur approchée G a . G et G a sont mesurées avec les mêmes
unités.
G
L’incertitude relative est un nombre sans dimension, elle exprime la précision de la mesure.
Ga
L 0.05
Exemple : L  25.15m avec L  0.05m   0.00198  2 10 3 « sans unité »
L 25.15

3) Importance de l’incertitude relative


Il est facile de concevoir qu’une incertitude relative est d’autant plus faible que la mesure effectuée est
meilleure. L’incertitude relative renseigne sur la qualité d’une mesure physique.
En général on donne l’incertitude relative en pourcentage.
L 0.05
Exemple :   0.2%
L 25.15
Il est évident qu’un instrument de mesure dont l’incertitude présente un pourcentage plus faible est
plus précis.

B- Calcul d'incertitudes
Soit une grandeur G dont on veut effectuer la mesure par l'intermédiaire d'autres grandeurs physiques
X , Y , Z ,U ,V ,... indépendantes. La grandeur G est alors définie par G  f ( X , Y , Z ,U ,V )
Connaissant les incertitudes de mesure de X , Y , Z ,U ,V ... on détermine les incertitudes absolue G et
G
relative
G

1) Principe de calcul
a) Cas d'une simple variable G  f (X )
On détermine la valeur G à partir de la mesure de X . Soit X l'incertitude absolue de X , on
différentie G :
dG  df ( X )  f ' ( X )dX
f ' ( X ) est la dérivée de G par rapport à X ; dG et dX sont des valeurs positives ou négatives alors
que G et X sont toujours positives.
G  G et de même pour X

Nous pouvons donc écrire G  f ' ( X ) X


Exemple: Calcul d'incertitude I du moment d'inertie
Sachant que I  mr 2 et m  0
dI  2mrdr      I  2mrr

b) Cas de plusieurs variables


Soit G  f ( x, y, z,...) la grandeur dont on veut déterminer la valeur et l'incertitude. Soient x, y, z les
grandeurs mesurées; pour calculer G on généralise la méthode utilisée dans le cas précédent .
f f f
dG  dx  dy  dz
x y dz
f
étant la dérivée partielle de la fonction f ( x, y, z ) par rapport à la variable x (on considère les autres
x
paramètres y, z comme constantes)
Exemples:
1) G  x 2  3 y  z 3  f ( x, y, z )
f f f
dG  dx  dy  dz  2 xdx  3dy  3z 2 dz
x y dz

soit G  2 x x   3 y   3z 2 z  2 x x  3y  3z 2 z

x t
2) G  xy  
z y
Différentiation
dx xdz dt tdy
dG  ydx  xdy    
z z2 y y2

Regroupement
1 t xdz dt
dG  ( y  )dx  ( x  2 )dy  2 
z y z y
Majoration
1 t x 1
G  ( y  ) x  ( x  2 ) y  2 z  t
z y z y

c) méthode de la dérivée logarithmique (cette méthode est plus rapide et simple dans la plus part des
cas)
( x  u) z
Exemple : G 
yv x
( x  u) z
log G  log  log( x  u )  log z  log( y  v  x)
yv x
Différentiation
d log G  d log( x  u)  d log z  d log( y  v  x)
dG d ( x  u ) dz d ( y  v  x) dx  du dz dy  dv  dx
soit      
G xu z yv x xu z yv x
dG 1 1 1 1 1 1
ce qui donne (  )dx  dy  dz  du  dv
G x u y v  x yv x z x u yv x
Majoration
G 1 1 1 1 1 1
  x  y  z  u  v
G xu y v x yv x z xu yv x

Remarques
i) Dans certains cas simples, l’incertitude absolue est régie par la graduation de l’appareil. Si on désire
mesurer une longueur L avec une règle graduée en mm .On sait d’avance qu’on ne pourra jamais
avoir une précision de l’ordre du micromètre ( m )
La position d’un trait par rapport à la graduation de la règle est évaluée au mm près. D’où l’erreur de
lecture L  1mm (l’erreur de lecture sur tout appareil gradué correspond à la petite graduation)

E- Comment rédiger un compte-rendu


Tout étudiant doit bien préparer chez lui la manipulation. Ce travail est individuel et l’enseignant peut
l’exiger, voire le contrôler au début de la séance.
Il consiste à rappeler très brièvement les éléments de théorie nécessaire au T.P., répondre aux questions
demandées, …

N.B. :
Un compte-rendu se prépare soigneusement avant d’accéder à la salle de T.P.
Sur une double feuille :
* On formule le but de la manipulation en quelques phrases si possible personnelles (pas celles du
polycopié) c.à.d. : Trouver ce que la manipulation veut prouver ou quelle loi est à vérifier.
* On rappelle la théorie nécessaire à la manipulation
* On reproduit les tableaux de mesures afin de les remplir en salle de T.P.
* …..
F - Manipulation
1) Résultats et mesures

* Reporter sur la double feuille à rendre résultats, mesures et incertitudes avec leurs calculs.
* Mettre en évidence les valeurs cherchées et les écrire sous la forme :
x  x0  x avec l’unité convenable
On rappelle qu’un résultat donné sans unité n’a aucune signification physique et par conséquent sera
considéré faux.
* Remplir les tableaux (sans oublier les unités de chaque grandeur).
* Ne pas oublier de tirer les conclusions de chaque expérience et des résultats trouvés, de comparer les
résultats de plusieurs essais et leurs précisions relatives. Les lois sont-elles vérifiées ?…

Remarque sur les valeurs erronées


(Exemples : trouver une masse négative, masse de l’électron de quelques kilogrammes, …..)
Une attitude scientifique ne consiste pas à arranger les calculs, mais de constater qu’un résultat semble
faux ou physiquement inacceptable.
Pour expliquer les valeurs erronées, penser aux erreurs de calcul, de manipulation, unités …..

2) Tracé et exploitation des courbes

* Les courbes doivent être tracées au crayon sur papier millimétré.


* Ch
oisir une échelle simple (qui permet de situer rapidement un point sur l’axe sans passer par la
calculatrice)
* Graduer les axes régulièrement, indiquer la légende et l’unité de la grandeur au bout de chaque axe
(voir figures ci-dessous)
* Indiquer l’échelle séparément si nécessaire.
* Dilater l’échelle au maximum (la courbe doit occuper le maximum d’espace disponible)

a) Si l’ordonnée à l’origine est imposée :


La fonction y  ax est une droite de pente a qui doit passer par l’origine des axes.
Vu la dispersion des résultats de mesures , souvent on est amené à tracer 2 droites extrêmes D1 et D2
qui passent obligatoirement par l’origine (0,0).

La pente de la droite cherchée est la moyenne des pentes amax de la droite D1 et amin de la droite D2:
a  amin
amoy  max
2
a  a min
La pente est a = amoy  amoy avec a moy  max
2

b) Si l’ordonnée à l’origine n’est pas imposée ( y  ax  b où b  0 la droite ne passe pas par


l’origine)
b min

b max

La pente et l’ordonnée à l’origine sont données par :


a  a min b  bmin
a moy  max et bmoy  max
2 2
La pente est a = amoy  amoy et l’ordonnée à l’origine est b  bmoy  bmoy

Attention
* Les valeurs des pentes doivent être déduites des courbes tracées et non des tableaux de mesures.
* Bien comprendre que, si une valeur est tirée d’une courbe, son incertitude sera tirée de la courbe,
pas de l’incertitude due aux appareils de mesures.

Remarque : Si l’ordonnée à l’origine n’est pas imposée translater « l’origine » des axes.

G - Récapitulation

1- Présentation
* L’écriture doit être lisible et la mise en page soignée (marge , espacement de paragraphes …)
* Définissez clairement les notations que vous utilisez
* Mettez les résultats en évidence (encadrez et/ou changez de couleur)
* Expliquez ce que vous faites : but de la manipulation, principe, description du matériel, réglage ou
montage, présentation des mesures, calculs, remarques et interprétation des résultats.
* Lorsque les mesures s’y prêtent, donnez-les sous forme de tableau sans oublier les unités.
* Tracez soigneusement vos courbes et en déduire les grandeurs demandées.

2- Résultats et incertitudes

* Une grandeur physique s’exprime toujours par une valeur numérique suivie de l’unité de cette
grandeur : U  3.5mV (ou U  3.50mV )

* Une incertitude absolue s’écrit avec un seul chiffre significatif, deux à la rigueur, jamais plus :
U  0.3mV (ou U  0.30mV )

*Un résultat de mesure ou de calcul se donne avec un nombre de chiffres en rapport avec l’incertitude
correspondante : l’incertitude porte sur le dernier chiffre écrit. Ce chiffre peut être zéro :
d  5.20m si l’incertitude porte sur les cm ( d  0.01m ) *Un résultat de calcul s’arrondit au plus près
(si le dernier chiffre est inférieur à 5 on garde le précédent, s’il est supérieur ou égal à 5 on augmente
le précédent d’une unité
Exemple : 0.22 s’écrit 0.2 le nombre est arrondit par défaut
0.28 devient 0.3 le nombre est arrondit par excès

* Exprimer les incertitudes relatives en % : 0.0255 s’écrit 3%

* Les puissances de 10, sont faites pour simplifier l’écriture des nombres, alors utilisez-les.
Exemple : On n'écrit pas l  0.0072m mais l  7.2 *10 3 m
* Un résultat et son incertitude s’expriment dans la même unité affectée de la même puissance de
10
Etude des mouvements

A- ETUDE DE LA CHUTE LIBRE

I. Objectif :

Déterminer la relation entre la hauteur et le temps de chute libre.

II. Principe :

Une horloge électronique mesure le temps de parcours t d’une bille en chute libre depuis son
origine pour différentes hauteurs de chute h.

Capteur (chrono)

Dispositif expérimental

III. Dispositif utilisé.

Une bille passe devant deux capteurs. Ces capteurs permettent de mesurer les dates de passage
de la bille. Les hauteurs de chute, mesurées sur une règle graduée.
IV. Expérience :
V. Pour différentes hauteurs de chute h (une dizaine de valeurs), mesurer le temps
de parcours t de la bille.

Calculer les valeurs moyennes des durées tmoy pour chaque hauteur h ainsi que les incertitudes
absolues correspondantes ∆t. sachant que : tmoy = 1/n ( ∑ ti ) où n est le nombre de mesures

∆t = 1/n ( ∑ |ti – tmoy|) erreur absolue

Estimer l’erreur ∆h commise sur la distance h


1. Compléter le tableau :

h t t ∆t ∆h
moy
(m) (s) (s) (m)
(s)
h1 m) t1 t2 t3
h2 t1 t2 t3

Hi t1 t2 t3

2. Exploitation des résultats :

1) Sur Excel représenter graphiquement la hauteur h de chute parcourue h en fonction du temps t.


2) La chute libre de la bille est-elle un mouvement uniforme (la vitesse est constante) ? ou accéléré
(la vitesse augmente) ? ou ralenti (la vitesse diminue) ? Justifier.
3) Etablir l’équation du mouvement en tenant compte des conditions initiales
4) Déduire de la fonction de courbe de tendance donnée par Excel la vitesse Vo et la valeur de g.
5) Comparer cette valeur à go = 9,8 m/s² et justifier la différence.
A- TABLE A COUSSIN D'AIR
Etude cinématique des mouvements

A. Principe et dispositif expérimental

 Une table à coussin d’air permet de diminuer fortement les frottements entre un mobile et la table. On
peut alors considérer qu’il glisse sans frottement sur la table.

 La trajectoire du centre d’inertie d’un mobile peut être enregistrée grâce à un dispositif qui produit une
étincelle tous les intervalles de temps (réglable). La marque de ces étincelles sur la feuille permet de
suivre le mouvement dans le temps.

 On évitera d’enregistrer trop de trajectoire pour éviter d’user la feuille trop vite (elle devient
rapidement illisible après trop d’enregistrements)

On assimilera dans ce TP chacun des mobiles (repéré par son centre d’inertie) à un point matériel.
Cette approximation ne sera valable que si les deux mobiles ne se mettent pas à tourner ou vibrer.

B. Manipulation

Avant de manipuler, écoutez avec attention les précautions à prendre et les règles
de sécurité rappelées par le professeur.

1) Manipulations à faire durant le TP

- Vérifier l’horizontalité de la table à l’aide d’un niveau à bulle.


- Mettre en marche la soufflerie d’un mobile, et enregistrer différents types de mouvement :
rectiligne, circulaire, en inclinant la table.
- L’enregistrement nécessite l’appui sur un bouton, deux mobiles autoporteurs étant présent sur la
table pour assurer un circuit fermé.
Sur chaque enregistrement il faut noter :

1. N° d'enregistrement
2. Les noms du binôme
3. La fréquence affichée par le générateur des impulsions
4. L'angle d'inclinaison de la table

ATTENTION

Ne pas rester en contact avec la table lors de l’application de la haute tension aux éclateurs.

DANGER D'ELECTROCUTION

2) QUESTIONS :

 Enoncer le principe d’inertie.


 Expliquer pourquoi on peut considérer qu’un mobile autoporteur est pseudo-isolé.
 Comment reconnaît-on du premier coup d’œil un mouvement rectiligne ? Circulaire ? Uniforme ?
Accéléré ? Décéléré ?

C. PREMIERE MANIPULATION : PRINCIPE D’INERTIE

Principe

- La table doit être parfaitement horizontale.


- Disposer sur la table d’une feuille d’enregistrement, relier les deux mobiles à la H.T. (alimentation).
- Ajuster la fréquence sur le générateurs d'impulsions [pour prendre un temps  = 40ms ou 60ms]
- Procéder à un lancement à la main du mobile et enregistrer le déplacement grâce au dispositif à étincelage
- Chaque étincelle produit un point noir sur la feuille blanche. Le mouvement des mobiles peut être
facilement déterminé dès lors que l’intervalle entre 2 étincelles est connu.
Par exemple, si la fréquence du générateur d’étincelle a été réglée à f = 20 Hz, cela signifie que 20 étincelles
sont générées en 1 seconde. Il y aura donc 20 marques qui seront apparues sur la feuille blanche durant cette
seconde. L’intervalle de temps entre 2 points successifs sera égal à ∆t = 1/20 = 0,05 s.

D. MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORME

1) Rappel théorique

Lorsqu’un objet se déplace le long d’une ligne droite, on peut décrire sa position par rapport à une origine O,
au moyen d’une coordonnée x, qui est fonction du temps.
Si aucune force extérieure n’agit sur l’objet en mouvement, il se déplace alors en ligne droite à une vitesse
constante. Soit x1 la position de l’objet à l’instant t1, et x2, la position de l’objet à l’instant t2. La vitesse de
l’objet est égale à :

a position x de l’objet, se déplaçant le long d’une ligne droite à vitesse constante, est donnée par la relation :
x(t) = t + xo
où xo est la position de l’objet à l’origine (lorsque t = 0 s).

2) Expérience

S'entraîner à lancer le mobile, à déclencher le marquage juste après avoir lancé le mobile et à arrêter le
marquage avant que le mobile n'atteigne le bord de la feuille ( il ne faut pas enregistrer le rebond du mobile
sur le rebord ).

1. Régler le niveau de la table en ajustant la hauteur des pieds pour la rendre parfaitement horizontale
(utiliser un niveau à bulle).
2. Placer le papier carbone sur la plaque de verre de la table. Veillez à ce qu’il soit bien plat.
3. Placer la feuille de papier d’enregistrement blanc au-dessus du papier carbone.
4. Placer les 2 mobiles sur la table. L’un des 2 mobiles sera disposé dans un des coins de la table et ne devra
pas se mouvoir (pour cela on pourra plier le papier d’enregistrement de sorte à bloquer le mouvement du
mobile).
5. Mettre en marche le générateur d’étincelles et la soufflerie.
6. Tester leur bon fonctionnement : le mobile se déplace sans frottement lorsqu’on appuie sur la pédale de
contrôle de la soufflerie ; des marques noires apparaissent sur le papier d’enregistrement lorsqu’on appuie sur
la pédale de contrôle du générateur d’étincelles.

7. Lancer ensuite le mobile sans le faire tourner sur lui-même en prenant soin d'enregistrer son mouvement
et déclencher le marquage en appuyant sur la pédale 2.

8. À l’issue du mouvement relâcher les 2 pédales.

3) Exploitation

- Retirer ensuite la feuille de papier pelure, inscrire dessus: les noms du binôme et le groupe.
- Tracer deux axes (OX,OY) orthogonaux sur la feuille : c'est le repère associé au référentiel terrestre.
- Numéroter les points Ai, on note Ao la position initiale du mobile.
- On note la date à laquelle on lâche le mobile t0 correspondant à la position Ao.
- À l’aide d’une règle, mesurer la distance qui sépare les 10 premiers points par rapport à l’origine.
- Déterminer l’instant tn correspondant à chaque point, sachant que la fréquence des étincelles était réglée à 20
Hz, l’intervalle entre 2 points sera de 1/20e de seconde.
- Pour chaque point, on reportera la position et l’instant correspondant dans le tableau ci-après :

a) Compléter le tableau:

X t V
Points (m) (s) (m/s)
A0
A1
A2
A3
….

1. Que remarque-t-on?
2. Expliquer pourquoi ce document permet d’affirmer que le mouvement est rectiligne et uniforme.
3. À l’aide du tableau ci-dessus tracer la courbe x = f(t).
4. Déterminer l’équation de la trajectoire de cette courbe et en déduire la vitesse du mobile.
b) Compléter le tableau ci-dessous :

xn xn+1 xn+1 - xn tn tn-1 tn+1 - tn v


Intervalle ( m) (m) (m) (s) (s) (s) (m/s)
de temps
Ao- A1
A1- A2
A2- A3
A3- A4
....
....
....

xn est la position du nième point par rapport à l’origine


Déterminer la vitesse moyenne pour chaque intervalle de temps et comparer cette valeur
à celle obtenue à partir de la pente de la courbe.

c) Vecteur vitesse instantanée

On peut avoir une approche de la vitesse instantanée en calculant la vitesse moyenne sur une durée très courte.
C’est l’encadrement le plus petit que l’on puisse considérer dans cette étude.
On assimile V5 à la vitesse moyenne mesurée entre les deux points A4 et A6 qui entourent A5.
 On mesure au mieux la distance A4A6
 On calcule la valeur de la vitesse au point A4 avec :

: La distance entre et (en mètre)


: Le temps mit pour aller de à , c’est à dire 2, où  est l’intervalle de temps correspondant à
deux marque consécutives.

d) Vecteur vitesse

Sachant que le vecteur vitesse par exemple au point d'indice 5 (A5) est donné par:

1. Sur l'enregistrement tracer le vecteur vitesse


2. Donner son origine
3. Donner sa direction
4. Représenter sur l’enregistrement, les vecteurs vitesses et aux point et .
On prendra comme échelle 1 cm ↔ 1m.s-1

e) Vecteur accélération

Sachant que le vecteur accélération au point A6 est donné par :

1. Que pouvez-vous dire de la valeur de l’accélération (noté a) pour un mouvement rectiligne uniforme ?
2. Représenter sur l’enregistrement, le vecteur accélération .
3. Compléter les phrases:
Un mouvement est rectiligne uniforme :
- si sa trajectoire est une ………………
- si son accélération a est une ……………
- si la vitesse ..............

E. MOUVEMENT RECTILIGNE VARIE (accéléré)

Lorsqu’un objet descend sans frottements un plan incliné, son accélération est constante et sa trajectoire est
rectiligne. L’accélération va dépendre de l’inclinaison du plan incliné.
Dans cette expérience, nous allons observer le mouvement rectiligne d’un mobile dont la vitesse varie
uniformément. Pour cela, il est nécessaire de surélever l’arrière de la table.
Celle-ci est alors inclinée d’un angle θ par rapport à l’horizontale, telle que représentée sur la figure ci-dessous
:

Soit t1 l’instant où le mobile se trouve à la position x1, avec une vitesse v1, et t2 l’instant où le mobile se trouve
à la position x2, avec une vitesse v2.
L’accélération moyenne du mobile durant l’intervalle de temps ∆t = t2 - t1 est défi nie par la relation :

On en déduit la relation suivante : v = v0 + at


où v0 est la vitesse à l’instant t = 0 s et a, l’accélération est donnée par la relation :

On en déduit, par intégration, l’équation horaire de la trajectoire d’une mobile ayant une accélération constante
:

avec x0 : position de mobile à l’origine


v0 : vitesse initiale du mobile
a : accélération du mobile

1. Quelle est l'équation du mouvement d'un mobile partant de l'origine et sans vitesse initiale?
2. Quelle est la nature de la courbe x = f(t)?
3. Quelle est la nature de la courbe x = f(t²)?
1) Expérience

1. Positionner les pieds dans les entretoises pour que la table soit inclinée. L’angle θ sera de l’ordre de 9°
(vérifier l’inclinaison au moyen d’un rapporteur).
2. Placer le papier carbone sur la plaque de verre de la table. Veillez à ce qu’il soit bien plat.
3. Placer la feuille de papier d’enregistrement blanc au-dessus du papier carbone.
4. Régler la fréquence du générateur d’étincelles à 20 Hz.
5. Placer le mobile sur le haut de la table.
6. Tout en appuyant sur les 2 pédales, lâcher le mobile (sans lui donner de vitesse)
7. À l’issue du mouvement relâcher les 2 pédales.
8. Retirer le papier d’enregistrement.
9. Numéroter de 0 à 10 les 10 premiers points inscrits sur la feuille de papier :
– le 1er point (le point le plus haut) sera considéré comme l’origine, à savoir x0 = 0m et t0 = 0 s
– Pour chaque point, indiquer la position xn (distance par rapport à l’origine) et l’instant tn
auquel s’est produit l’étincelle. Renseigner ces informations dans le tableau ci-après.
– Dans ce même tableau, reporter les valeurs t²n

° F Indice x t t² a
(Hz) des points (m) (s) (s²) (ms-²)
....... …… 0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10

1. Tracer la courbe x = f(t²) et déterminer l’équation de la courbe correspondante


2. Calculer la valeur de l’accélération du mobile, notée a à partir de la pente de la courbe tracée.
3. Que pouvez-vous dire de la valeur de l’accélération (noté a) pour un mouvement rectiligne uniforme ?

4. Sachant que le vecteur accélération au point d'indice 6 (A6) est donné par :

Représenter sur l’enregistrement, le vecteur accélération .

F. Mouvement circulaire

1. Régler l'horizontalité de la table.


2. Relier un mobile par un fil à un point fixe O de la table pour qu'il puisse décrire un mouvement circulaire
(faire un essai sans enregistrement).
3. Régler la période des étincelles à 40 ms.
4. Lancer le mobile et enregistrer son mouvement. Lorsqu'il a décrit un arc de cercle, faire sauter délicatement
le fil au niveau du point O à l'aide d'un stylo, de façon à détacher le mobile du point fixe
5. Indiquer le sens du mouvement sur la trajectoire obtenue. Montrer que le mouvement peut se décomposer en
plusieurs parties, en précisant le nombre ce à quoi elles correspondent.
6. Dans la première partie du mouvement, choisir, dans le sens du mouvement, 5 points consécutifs et les
nommer B1, ...,B5.

1) Vitesse

Déterminer les vitesses aux points B2, B3 et B4


Tracer sur le document les vecteurs vitesses correspondants (préciser l'échelle).
2) Accélération

Déterminer et tracer le vecteur accélération au point


B3 (préciser l'échelle).
Que peut-on dire du vecteur accélération au point B3?

3) Vitesse angulaire

Pour la première partie du mouvement,


- Déterminer graphiquement le centre C du mouvement.
- Mesurer à l'aide d'un rapporteur l'angle , en déduire la valeur de la vitesse angulaire ω.
- Mesurer le rayon de la trajectoire R.

4) Interprétation des résultats


1. Vérifier la relation
2. Au point B3 que vaut l'accélération tangentielle aT ? Que vaut l'accélération normale aN ?
3. Vérifier la relation .

Remettre le poste de travail dans l'état initial.


OSCILLATEUR MECANIQUE NON AMORTI
RESSORTS

A- But de la manipulation

Nous allons étudier un oscillateur mécanique non amorti. Lors de son évolution, les frottements sont
nuls ou négligeables de sorte qu’il ne peut s’effectuer de transfert énergétique vers l’extérieur : leur
énergie reste donc constante.

Etude théorique:
Un ressort, de raideur k et de masse négligeable, est initialement à vide (figure 1a). On lui suspend le
solide S de masse m, et il s’allonge de x0 (figure 1-b). Le solide S est alors immobile sous l’action de
 
La tension F du ressort et son poids P
deux forces :
a b
On peut donc écrire
    
PF  0  P  F 0
k

PF  k x0  m g (1)

x0

Figure 1 : Pendule élastique vertical.

On écarte le solide S d’une longueur a (position 1) vers le bas et on le lâche. Il effectue alors des
oscillations d’amplitude a autour de la position d’équilibre (position 2).
Si on note par x  x( t ) la position du solide S à l’instant t par rapport à la position d’équilibre, la
relation fondamentale de la dynamique donne en projetant sur la verticale :

d 2x
m 2 mgk X avec X  x  x0 et k x0  m g
dt

Après simplification on arrive à l’équation du mouvement du solide S :


d 2x k d 2x k
2
 x  0 ou bien 2
 2 x  0 (1) avec 2 
dt m dt m

la solution de l’équation (1) est de la forme : x  a sin(  .t   ) où a désigne l’amplitude du

La période du mouvement est :


2 m
T  2
 k
Connaissant les valeurs de T et de la masse m du solide S, nous pouvons déterminer la raideur k du
ressort.

Remarque :
e de l’origine fixe O a
pour raideur : 0
k
e
Soit m’la masse correspondant à la portion de ressort de longueur (l0 – e) alors ; on écrit pour
l’élément e que la force est proportionnelle à l’allongement élémentaire

m0 m0 e
m'   0  e   m0 
0 0

 m0 e  0 m g
m0   gk  e    e   0 2  0  e  e
 0  e k 0

m0 g  2  20 
 e    0  e e  2  0    m0 g
0 0 m0 g
2
0 0 k 0 k 0  2 2k

Le ressort de masse m0 est équivalent à un ressort de masse négligeable auquel est accrochée la masse
m0
2
m0
m
Donc à la masse du solide S on ajoute 2 due au ressort pesant, l’équation devient :

 m 
F    m  0  g   kx0
 2 

De même, l’équation dynamique du mouvement est différente de l’équation 2 si la masse m0 du ressort


n’est pas négligeable devant m.

Déterminons l’équation du mouvement dans ce cas.


E Ep
Pendant le mouvement du ressort, l’énergie totale E (énergie cinétique c + énergie potentielle )
se conserve ( E = constante).
On a : E = E (énergie cinétique de la masse m) + E r (énergie cinétique du ressort)
c m
L’énergie cinétique de la masse m est :
2
1  dx 
Em 
m  
2  dt 
Pour déterminer l’énergie cinétique du ressort, on décompose celui-ci en tranche d’épaisseur e.

2
1  dx 
Er  m0  
6  dt 
Si la tranche e située à une distance e , en intégrant sur e de 0 à l on arrive à :

L’énergie potentielle Ep = Epe (énergie potentielle élastique) + Epp (énergie potentielle de pesanteur).
Le calcul de l’énergie potentielle de pesanteur se calcule à partir de la force F . On a
.
  m   E pp  dE pp
On a : F   grad E pp avec F   m  0  g  
 2  x dx
 m 
et dE pp    m  0  g dx d' où
 2 
m0
E pp   m g x  g x  const .
2
L’énergie potentielle élastique (attraction du ressort) est exprimée par :

k x  x0 2
1 1
E pe  k X2 
2 2
E Em  Er  E pe  E pp
L’énergie totale est =

2
1  m   dx   m 
k  x  x0 
1
E  m  0     m  0  g x 
2

2  3   dt   2  2

dE
Comme E  const . ,  0 et après quelques étapes de calcul on arrive
dt
à l' équation du mouvement suivante :

 m  d 2x
m  0   k x  0
 3  dt 2
m0
m 
k 3
on pose  2  La période est : T  2
m k
m  0
3

On remarque que la période des oscillations contient un terme correctif qui fait intervenir la masse
m0
du ressort.
En traçant la courbe m = f (T²) , on peut déterminer la masse m0 du ressort.

III- Couplage de deux pendules élastiques :

III-1 Ressorts en série :

Les ressorts 1 et 2, de raideurs respectives k 1 et k 2 de masses négligeables, sont montés en série. On


suspend un solide S de masse m au ressort 2. Les deux ressorts s’allongent respectivement de x1 et x 2 .
k
Le système des deux ressorts est équivalent à un seul ressort de raideur S auquel on a accroché la
même masse m et qui s’allonge d’une longueur x .

On a : x  x1  x2

F1
  
on a F1  F2 avec F1   k1 x1  x1 
k1

F2

F2   k 2 x 2  x1 
k2

F

FS   kS x  x
kS
  
F1 F2 F
or x  x1  x 2   
k1 k2 kS

  
et comme F1  F2  F


F
 1 1
on aura donc : F    
 k1 k2  kS
1 1 1
D' où  
k1 k2 kS
Pour n ressorts en série :
n
1 1

kS i 1
ki

III-2- Ressorts en parallèle :


Les ressorts 1 et 2 sont maintenant en parallèle. On suspend une masse m à l’extrémité des ressorts.
k
Ce système se comporte comme un seul ressort de raideur équivalente p auquel on a accroché la
même masse m. On remarque que les deux ressorts ont le même allongement x .
On peut donc écrire :
  
F1  F 2  m g  k1 x  k 2 x  m g
D' autre part on a :
 
F mg  kP x  m g
Donc :
k P  k1  k 2
Pour n ressorts en parallèle :
n
Kp   ki
1
Manipulation

1- Précautions :

- Ne pas dépasser la charge maximum admissible pour chaque ressort indiquée


sur la table.
- Prendre soin des chronomètres.
- Ne pas laisser les masses accrochées aux extrémités des ressorts après avoir fait
les mesures.
- Provoquer des oscillations de faibles amplitudes.

2- Matériel:

- Une potence
- Deux ressorts (court et long), de raideurs k 1 et k 2 à spires non jointives
- Une boîte de masses marquées à crochet
- Une règle graduée en mm
- Un chronomètre.

3- Manipulation :

3-1- Ressort court :

a) Procédé :

- Mesurer la longueur à vide  0 du ressort court


- Suspendre une masse m à l’extrémité inférieure du ressort. Attendre l’équilibre, mesurer la longueur
 correspondante. (On notera    0  x ).
- Etirer le ressort en faisant descendre la masse verticalement, lire la valeur de l’allongement puis lâcher
la masse, sans vitesse initiale.
- Déclencher le chronomètre lors du passage de la masse m par l’une des extrémités du mouvement.
Arrêter le chronomètre au bout de 10 oscillations.

Remplir le tableau suivant :

m ( kg ) m1 m2 m3 m4 m5
x( m )
T (s)
T 2 (s2)

b) Exploitation des résultats :

i) Méthode statique :

1. Tracer la courbe m  f ( x )
2. A partir de la pente déduire la valeur de la constante de raideur k 1s .

On donne g  9.81 m / s 2

ii) Méthode dynamique :

1. Pourquoi mesure-t-on la durée de 10 oscillations plutôt que d’une seule ?


2
2. Tracer la courbe m  f ( T )
3. A partir de la pente déduire la valeur de la constante de raideur k1d .
4. Comparer k 1s et k1d . Laquelle des deux méthodes vous semble la plus précise ? Pourquoi ?

3-2- Ressort long :

En utilisant la méthode la plus précise, refaire le même travail pour le ressort long, c.à.d. dresser un
tableau, tracer la courbe correspondante et en déduire k 2 .

3-3-: Couplage de deux ressorts en série

- En agissant comme précédemment, remplir le tableau suivant :

m ( kg ) m5 m2 m3 m4 m5
x ( m )

- Tracer la courbe m  f ( x )
- Déduire la valeur de la raideur équivalente k S
1 1 1
- Comparer  et
k1 k2 kS

- Conclure.

4-: Couplage de deux ressorts en parallèle

- En agissant comme précédemment, remplir le tableau suivant :

m ( kg ) m5 m2 m3 m4 m5
x ( m )

- Tracer la courbe m  f ( x )
- Déduire la valeur de la raideur équivalente k p
- Comparer k1  k2 et k p

- Conclure.
ETUDE D’UN MOUVEMENT DE ROTATION
UNIFORMEMENT ACCELERE

A- But de la manipulation

Le but de la manipulation est l’étude d’un mouvement de rotation d’un corps solide présentant une
symétrie autour d’un axe fixe. En faisant varier certains paramètres, on vérifiera la loi du
mouvement et on déterminera le moment d’inertie du système par rapport à son axe de rotation.

B- Description du montage et étude théorique

1- Description du montage.
La figure 1 représente le schéma du montage à réaliser. Les éléments constituants ce montage sont :

 Un tambour de rayon r , monté sur roulement à billes sur lequel on peut enrouler un fil inextensible.
Ce tambour tourne autour d’un axe fixe horizontal  qui passe par le centre de gravité du tambour.
 Une tige solidaire du tambour
 Deux masses cylindriques M pouvant coulisser sur cette tige (fig. 2 et 3).
 Une masse à accrocher au bout du fil.
En plus vous disposez sur la table de :
* Un chronomètre
* Un pied à coulisse pour mesurer les diamètres et les épaisseurs.
* Un niveau à bulle pour vérifier l’horizontalité du trépied.

D2
D1

Tambour =2r Tige


d m
Figure (2)

Figure (1)
Tambour

T
M’ M
X’
T1

X mg

Figure (3)

2-Etude théorique

a- Equation du mouvement.

D’après le principe fondamental de la dynamique appliqué à la masse m en mouvement (figure 3) on


a:
  
P T1 m (1)
  
où T1 est la tension du fil et Pmg est le poids de la masse accrochée.

Notons que l’accélération  de la masse m , peut être exprimée en fonction de l'accélération angulaire
 du tambour à l'aide de la relation suivante :

d 2
 r  avec  2
dt

En projetant l'équation (1) sur l'axe x x' on obtient :

mgT1 m m r  (2)

D'autre part, le théorème du moment cinétique appliqué au tambour donne :

T .r  I (3)

où I est le moment d'inertie par rapport à l’axe  de l’ensemble tambour plus tige plus masses

amovibles M , r le rayon du tambour et T la tension du fil exercée sur le tambour (fig. 3).
En supposant que la masse du fil est négligeable, on obtient:
T T1
Dans ce cas l'expression (2) devient :

T T1 m( g r) (4)


En utilisant les relations (3) et (4) on obtient l'équation du mouvement du
système :

( I mr 2 ) m g r (5)


que l'on peut écrire sous la forme:
d 2
J 0 (6)
dt 2
Dans notre manipulation, 0 gardera une valeur constante.
On intègre l'équation (6) une première fois, on obtient :

d
J 0 t k1
dt

Pour déterminer k1 on utilise les conditions initiales suivantes:


On lâche le tambour sans vitesse initiale et on prend l'origine des angles à cet endroit

d (t  0)
 (t  0)  0;  0.
dt
d (0)
k1 0 car 0
dt
On intègre une deuxième fois, on obtient:

0 2
J  t k 2
2
d (0)
k 2 0 car 0
dt
En remplaçant J et 0 par leur expression, on obtient l'équation suivante :

mg r 2
(I mr 2 )  t (7)
2

b- Calcul du moment d'inertie I

Le moment d’inertie I , comme nous l'avons défini dans le paragraphe précédent s'écrit:

I I 0 2I1
I 0 étant le moment d'inertie par rapport à l'axe de rotation  du tambour et de la tige et I 1 le moment
d'inertie par rapport au même axe  de la masse amovible M (Fig. 4).
Pour déterminer le moment d'inertie I 1 par rapport à l'axe de rotation  , on applique le théorème
d'HUYGHENS. De ce fait, le moment d'inertie I 1 par rapport à l'axe  est égal à la somme du
moment d'inertie I ' de ce corps par rapport à l'axe  G (axe de rotation parallèle à  et qui passe par le
centre de gravité de la masse M ) et de Md 2 où d représente la distance entre les deux axes (Figure 4).
Pour chaque masse M on a :

I1 I ' Md 2
d'où I I 0 2I ' 2d 2 (7a)

En tenant compte de l'expression de I , l'équation du mouvement prend la forme suivante:


mg r 2
( I 0 2d 2 2I ' mr 2 ) 
t (7b)
2
avec M la masse coulissante sur la tige, d la distance entre l'axe de rotation  et le centre de gravité
de M , m la masse accrochée au bout du fil et I 0 le moment d'inertie par rapport à l'axe  du tambour
non chargé.
Le moment I ' est donné par la relation suivante :

M   2 D1  D2 
2 2
I  
'

4 3 4 


G
Figure (4)
C- Manipulation

1- Travail à préparer
a) Rappeler le but de cette manipulation?
b) Rappeler l’équation de  en fonction de N
c) Mettre l’équation (7b) sous forme t 2  ad 2  b
d) Déterminer les expressions littérales de a et b
e) Que représentent ces deux paramètres ?
f) Sachant que 2I’ et mr2 sont négligeable devant I0, donner la nouvelle expression de b et en déduire
l’expression de I0.
2- Préliminaire

a) Réaliser l’horizontalité du trépied.


b) Mesurer , D1 , D2 (voir Figure 2) et le diamètre 2r du tambour avec le pied à coulisse (gradué au
dixième de mm (voir annexe))
Donner les résultats avec les incertitudes.

3- Détermination de l’accélération angulaire

Placer une masse additionnelle M telle que son centre de gravité soit à 24.5cm de l’axe du tambour. Ajuster l’autre
masse pour réaliser l’équilibre horizontal du système.

a) Enrouler le fil sur le tambour en tendant le fil pour éviter les plis.
b) Accrocher la masse m indiquée sur la table
c) En prenant la position verticale comme origine des angles, chronométrer le temps pour
faire 1, 2, 3, 4, 5tours . Pour chaque nombre N de tours, faire 3 mesures et remplir le tableau
suivant :
N (tours) 1 2 3 4 5

t1 ( S )
t 2 (S )
t 3 (S )

ti
tmoy ( S )  
i 3
2
t moy (S 2 )

d) Quelle relation lie N ?  à


Représenter N  f (t )
2
e) moy

f) Déterminer la pente p1 , écrire l’équation de la droite C1 ainsi obtenue et déterminer


g) Déterminer la valeur de l’accélération angulaire  et en déduire la nature du mouvement.

4- Détermination de I0

Calcul approché de J :
mg r 2
a) vérifier que 2I 'mr  2Md pour
2 2
d > 10cm . L’équation (7) devient : ( I 0 2d 2 )  t (8)
2

b) On fait varier la distance d et on prend N égal à 4 tours . Remplir le tableau suivant :

d (cm) 10 12 16 20 24

d 2 (cm 2 )
t1 ( S )
t 2 (S )
t 3 (S )

t moyenne(S )
2
t moy (S 2 )

c) Représenter graphiquement
2
t moy  f (d 2 )
d) Que peut-on dire de cette courbe?
e) Mettre l’équation (8) sous la forme t 2  p2 d 2  b
f) Déterminer littéralement l’expression de p 2 et de b
m
g) Déterminer numériquement b à partir du graphe et en déduire I 0 (on prendra g  9.81 ).
S2

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