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Mohammed GHAMMOURI
2019/2020
LES ERREURS DE L’EXPERIENCE
Introduction
Les sciences physiques sont avant tout des sciences expérimentales : toute théorie doit impérativement être
validée par l’expérience et toute expérience doit être expliquée par la théorie. Ce va et vient impose au
physicien de mesurer les grandeurs physiques qu’il invente. Il se sert pour cela d’appareil de mesure qu’il
fabrique. De ce fait, toute valeur de grandeur physique se verra entaché d’erreurs dues à la méthode et à
l’appareillage utilisé pour obtenir cette valeur.
Le but de ces généralités est :
d’évaluer les incertitudes des mesures des grandeurs physiques ;
de donner un aperçu sur quelques appareils usuellement utilisés
de montrer comment rédiger un compte rendu
I- Erreurs systématiques
Lorsqu'on effectue un certain nombre de fois la même mesure, les erreurs se produisent toujours dans
le même sens. Pour toutes les longueurs qu'il indique, un mètre trop long par défaut de construction
donne des valeurs toujours trop élevées. Une horloge qui retarde donne, pour toutes les durées qu’elle
mesure, des nombres trop faibles. Ces erreurs sont dues, ici, au défaut de justesse des instruments.
II- Erreurs accidentelles
Ces erreurs proviennent d’un défaut de sensibilité et de fidélité d’un appareil, ainsi que de
l’imperfection des sens de l’observateur
Exemple :
Une balance dont la sensibilité est de 0.1g ne permet de juger un équilibre qu’à 1 décigramme près, en
plus (on dit par excès) ou en moins (on dit par défaut).
1) Erreur absolue
L’erreur absolue dG commise sur la mesure d’une grandeur G est la différence entre la valeur
approchée G a , adoptée comme résultat, et la valeur exacte Ge
dG Ga Ge
Comme Ge est inconnue, dG l’est également, mais on peut toujours fixer un domaine dans lequel elle
doit à peu près se trouver.
2) Incertitude absolue
C’est la limite supérieure de l’erreur absolue ; G limite sup. dG
Exemple :
La mesure d’une longueur à l’aide d’un ruban gradué à 5 cm près donne une valeur
approchée L 25.15m , mais la longueur exacte est très probablement entre 25.10m et 25.20m .
L’erreur absolue est donc comprise entre - 0.05m et + 0.05m et l’incertitude absolue est l 0.05m
Par conséquent des définitions précédentes, l’erreur absolue dG et l’incertitude absolue G sont des
grandeurs concrètes de même nature que la grandeur G ; on doit les exprimer à l’aide de la même
unité que celle de G .
1) Erreur relative
On appelle erreur relative le quotient du nombre qui exprime l’erreur absolue par le nombre qui
exprime la grandeur exacte Ge
Comme ni dG, ni Ge ne sont connue, on peut remplacer Ge par sa valeur approchée G a . Donc l’erreur
dG
relative est .
Ga
2) Incertitude relative
L’incertitude relative est obtenue en faisant le quotient du nombre qui exprime l’incertitude absolue
G par le nombre qui exprime la grandeur approchée G a . G et G a sont mesurées avec les mêmes
unités.
G
L’incertitude relative est un nombre sans dimension, elle exprime la précision de la mesure.
Ga
L 0.05
Exemple : L 25.15m avec L 0.05m 0.00198 2 10 3 « sans unité »
L 25.15
B- Calcul d'incertitudes
Soit une grandeur G dont on veut effectuer la mesure par l'intermédiaire d'autres grandeurs physiques
X , Y , Z ,U ,V ,... indépendantes. La grandeur G est alors définie par G f ( X , Y , Z ,U ,V )
Connaissant les incertitudes de mesure de X , Y , Z ,U ,V ... on détermine les incertitudes absolue G et
G
relative
G
1) Principe de calcul
a) Cas d'une simple variable G f (X )
On détermine la valeur G à partir de la mesure de X . Soit X l'incertitude absolue de X , on
différentie G :
dG df ( X ) f ' ( X )dX
f ' ( X ) est la dérivée de G par rapport à X ; dG et dX sont des valeurs positives ou négatives alors
que G et X sont toujours positives.
G G et de même pour X
soit G 2 x x 3 y 3z 2 z 2 x x 3y 3z 2 z
x t
2) G xy
z y
Différentiation
dx xdz dt tdy
dG ydx xdy
z z2 y y2
Regroupement
1 t xdz dt
dG ( y )dx ( x 2 )dy 2
z y z y
Majoration
1 t x 1
G ( y ) x ( x 2 ) y 2 z t
z y z y
c) méthode de la dérivée logarithmique (cette méthode est plus rapide et simple dans la plus part des
cas)
( x u) z
Exemple : G
yv x
( x u) z
log G log log( x u ) log z log( y v x)
yv x
Différentiation
d log G d log( x u) d log z d log( y v x)
dG d ( x u ) dz d ( y v x) dx du dz dy dv dx
soit
G xu z yv x xu z yv x
dG 1 1 1 1 1 1
ce qui donne ( )dx dy dz du dv
G x u y v x yv x z x u yv x
Majoration
G 1 1 1 1 1 1
x y z u v
G xu y v x yv x z xu yv x
Remarques
i) Dans certains cas simples, l’incertitude absolue est régie par la graduation de l’appareil. Si on désire
mesurer une longueur L avec une règle graduée en mm .On sait d’avance qu’on ne pourra jamais
avoir une précision de l’ordre du micromètre ( m )
La position d’un trait par rapport à la graduation de la règle est évaluée au mm près. D’où l’erreur de
lecture L 1mm (l’erreur de lecture sur tout appareil gradué correspond à la petite graduation)
N.B. :
Un compte-rendu se prépare soigneusement avant d’accéder à la salle de T.P.
Sur une double feuille :
* On formule le but de la manipulation en quelques phrases si possible personnelles (pas celles du
polycopié) c.à.d. : Trouver ce que la manipulation veut prouver ou quelle loi est à vérifier.
* On rappelle la théorie nécessaire à la manipulation
* On reproduit les tableaux de mesures afin de les remplir en salle de T.P.
* …..
F - Manipulation
1) Résultats et mesures
* Reporter sur la double feuille à rendre résultats, mesures et incertitudes avec leurs calculs.
* Mettre en évidence les valeurs cherchées et les écrire sous la forme :
x x0 x avec l’unité convenable
On rappelle qu’un résultat donné sans unité n’a aucune signification physique et par conséquent sera
considéré faux.
* Remplir les tableaux (sans oublier les unités de chaque grandeur).
* Ne pas oublier de tirer les conclusions de chaque expérience et des résultats trouvés, de comparer les
résultats de plusieurs essais et leurs précisions relatives. Les lois sont-elles vérifiées ?…
La pente de la droite cherchée est la moyenne des pentes amax de la droite D1 et amin de la droite D2:
a amin
amoy max
2
a a min
La pente est a = amoy amoy avec a moy max
2
b max
Attention
* Les valeurs des pentes doivent être déduites des courbes tracées et non des tableaux de mesures.
* Bien comprendre que, si une valeur est tirée d’une courbe, son incertitude sera tirée de la courbe,
pas de l’incertitude due aux appareils de mesures.
Remarque : Si l’ordonnée à l’origine n’est pas imposée translater « l’origine » des axes.
G - Récapitulation
1- Présentation
* L’écriture doit être lisible et la mise en page soignée (marge , espacement de paragraphes …)
* Définissez clairement les notations que vous utilisez
* Mettez les résultats en évidence (encadrez et/ou changez de couleur)
* Expliquez ce que vous faites : but de la manipulation, principe, description du matériel, réglage ou
montage, présentation des mesures, calculs, remarques et interprétation des résultats.
* Lorsque les mesures s’y prêtent, donnez-les sous forme de tableau sans oublier les unités.
* Tracez soigneusement vos courbes et en déduire les grandeurs demandées.
2- Résultats et incertitudes
* Une grandeur physique s’exprime toujours par une valeur numérique suivie de l’unité de cette
grandeur : U 3.5mV (ou U 3.50mV )
* Une incertitude absolue s’écrit avec un seul chiffre significatif, deux à la rigueur, jamais plus :
U 0.3mV (ou U 0.30mV )
*Un résultat de mesure ou de calcul se donne avec un nombre de chiffres en rapport avec l’incertitude
correspondante : l’incertitude porte sur le dernier chiffre écrit. Ce chiffre peut être zéro :
d 5.20m si l’incertitude porte sur les cm ( d 0.01m ) *Un résultat de calcul s’arrondit au plus près
(si le dernier chiffre est inférieur à 5 on garde le précédent, s’il est supérieur ou égal à 5 on augmente
le précédent d’une unité
Exemple : 0.22 s’écrit 0.2 le nombre est arrondit par défaut
0.28 devient 0.3 le nombre est arrondit par excès
* Les puissances de 10, sont faites pour simplifier l’écriture des nombres, alors utilisez-les.
Exemple : On n'écrit pas l 0.0072m mais l 7.2 *10 3 m
* Un résultat et son incertitude s’expriment dans la même unité affectée de la même puissance de
10
Etude des mouvements
I. Objectif :
II. Principe :
Une horloge électronique mesure le temps de parcours t d’une bille en chute libre depuis son
origine pour différentes hauteurs de chute h.
Capteur (chrono)
Dispositif expérimental
Une bille passe devant deux capteurs. Ces capteurs permettent de mesurer les dates de passage
de la bille. Les hauteurs de chute, mesurées sur une règle graduée.
IV. Expérience :
V. Pour différentes hauteurs de chute h (une dizaine de valeurs), mesurer le temps
de parcours t de la bille.
Calculer les valeurs moyennes des durées tmoy pour chaque hauteur h ainsi que les incertitudes
absolues correspondantes ∆t. sachant que : tmoy = 1/n ( ∑ ti ) où n est le nombre de mesures
h t t ∆t ∆h
moy
(m) (s) (s) (m)
(s)
h1 m) t1 t2 t3
h2 t1 t2 t3
…
Hi t1 t2 t3
Une table à coussin d’air permet de diminuer fortement les frottements entre un mobile et la table. On
peut alors considérer qu’il glisse sans frottement sur la table.
La trajectoire du centre d’inertie d’un mobile peut être enregistrée grâce à un dispositif qui produit une
étincelle tous les intervalles de temps (réglable). La marque de ces étincelles sur la feuille permet de
suivre le mouvement dans le temps.
On évitera d’enregistrer trop de trajectoire pour éviter d’user la feuille trop vite (elle devient
rapidement illisible après trop d’enregistrements)
On assimilera dans ce TP chacun des mobiles (repéré par son centre d’inertie) à un point matériel.
Cette approximation ne sera valable que si les deux mobiles ne se mettent pas à tourner ou vibrer.
B. Manipulation
Avant de manipuler, écoutez avec attention les précautions à prendre et les règles
de sécurité rappelées par le professeur.
1. N° d'enregistrement
2. Les noms du binôme
3. La fréquence affichée par le générateur des impulsions
4. L'angle d'inclinaison de la table
ATTENTION
Ne pas rester en contact avec la table lors de l’application de la haute tension aux éclateurs.
DANGER D'ELECTROCUTION
2) QUESTIONS :
Principe
1) Rappel théorique
Lorsqu’un objet se déplace le long d’une ligne droite, on peut décrire sa position par rapport à une origine O,
au moyen d’une coordonnée x, qui est fonction du temps.
Si aucune force extérieure n’agit sur l’objet en mouvement, il se déplace alors en ligne droite à une vitesse
constante. Soit x1 la position de l’objet à l’instant t1, et x2, la position de l’objet à l’instant t2. La vitesse de
l’objet est égale à :
a position x de l’objet, se déplaçant le long d’une ligne droite à vitesse constante, est donnée par la relation :
x(t) = t + xo
où xo est la position de l’objet à l’origine (lorsque t = 0 s).
2) Expérience
S'entraîner à lancer le mobile, à déclencher le marquage juste après avoir lancé le mobile et à arrêter le
marquage avant que le mobile n'atteigne le bord de la feuille ( il ne faut pas enregistrer le rebond du mobile
sur le rebord ).
1. Régler le niveau de la table en ajustant la hauteur des pieds pour la rendre parfaitement horizontale
(utiliser un niveau à bulle).
2. Placer le papier carbone sur la plaque de verre de la table. Veillez à ce qu’il soit bien plat.
3. Placer la feuille de papier d’enregistrement blanc au-dessus du papier carbone.
4. Placer les 2 mobiles sur la table. L’un des 2 mobiles sera disposé dans un des coins de la table et ne devra
pas se mouvoir (pour cela on pourra plier le papier d’enregistrement de sorte à bloquer le mouvement du
mobile).
5. Mettre en marche le générateur d’étincelles et la soufflerie.
6. Tester leur bon fonctionnement : le mobile se déplace sans frottement lorsqu’on appuie sur la pédale de
contrôle de la soufflerie ; des marques noires apparaissent sur le papier d’enregistrement lorsqu’on appuie sur
la pédale de contrôle du générateur d’étincelles.
7. Lancer ensuite le mobile sans le faire tourner sur lui-même en prenant soin d'enregistrer son mouvement
et déclencher le marquage en appuyant sur la pédale 2.
3) Exploitation
- Retirer ensuite la feuille de papier pelure, inscrire dessus: les noms du binôme et le groupe.
- Tracer deux axes (OX,OY) orthogonaux sur la feuille : c'est le repère associé au référentiel terrestre.
- Numéroter les points Ai, on note Ao la position initiale du mobile.
- On note la date à laquelle on lâche le mobile t0 correspondant à la position Ao.
- À l’aide d’une règle, mesurer la distance qui sépare les 10 premiers points par rapport à l’origine.
- Déterminer l’instant tn correspondant à chaque point, sachant que la fréquence des étincelles était réglée à 20
Hz, l’intervalle entre 2 points sera de 1/20e de seconde.
- Pour chaque point, on reportera la position et l’instant correspondant dans le tableau ci-après :
a) Compléter le tableau:
X t V
Points (m) (s) (m/s)
A0
A1
A2
A3
….
1. Que remarque-t-on?
2. Expliquer pourquoi ce document permet d’affirmer que le mouvement est rectiligne et uniforme.
3. À l’aide du tableau ci-dessus tracer la courbe x = f(t).
4. Déterminer l’équation de la trajectoire de cette courbe et en déduire la vitesse du mobile.
b) Compléter le tableau ci-dessous :
On peut avoir une approche de la vitesse instantanée en calculant la vitesse moyenne sur une durée très courte.
C’est l’encadrement le plus petit que l’on puisse considérer dans cette étude.
On assimile V5 à la vitesse moyenne mesurée entre les deux points A4 et A6 qui entourent A5.
On mesure au mieux la distance A4A6
On calcule la valeur de la vitesse au point A4 avec :
d) Vecteur vitesse
Sachant que le vecteur vitesse par exemple au point d'indice 5 (A5) est donné par:
e) Vecteur accélération
1. Que pouvez-vous dire de la valeur de l’accélération (noté a) pour un mouvement rectiligne uniforme ?
2. Représenter sur l’enregistrement, le vecteur accélération .
3. Compléter les phrases:
Un mouvement est rectiligne uniforme :
- si sa trajectoire est une ………………
- si son accélération a est une ……………
- si la vitesse ..............
Lorsqu’un objet descend sans frottements un plan incliné, son accélération est constante et sa trajectoire est
rectiligne. L’accélération va dépendre de l’inclinaison du plan incliné.
Dans cette expérience, nous allons observer le mouvement rectiligne d’un mobile dont la vitesse varie
uniformément. Pour cela, il est nécessaire de surélever l’arrière de la table.
Celle-ci est alors inclinée d’un angle θ par rapport à l’horizontale, telle que représentée sur la figure ci-dessous
:
Soit t1 l’instant où le mobile se trouve à la position x1, avec une vitesse v1, et t2 l’instant où le mobile se trouve
à la position x2, avec une vitesse v2.
L’accélération moyenne du mobile durant l’intervalle de temps ∆t = t2 - t1 est défi nie par la relation :
On en déduit, par intégration, l’équation horaire de la trajectoire d’une mobile ayant une accélération constante
:
1. Quelle est l'équation du mouvement d'un mobile partant de l'origine et sans vitesse initiale?
2. Quelle est la nature de la courbe x = f(t)?
3. Quelle est la nature de la courbe x = f(t²)?
1) Expérience
1. Positionner les pieds dans les entretoises pour que la table soit inclinée. L’angle θ sera de l’ordre de 9°
(vérifier l’inclinaison au moyen d’un rapporteur).
2. Placer le papier carbone sur la plaque de verre de la table. Veillez à ce qu’il soit bien plat.
3. Placer la feuille de papier d’enregistrement blanc au-dessus du papier carbone.
4. Régler la fréquence du générateur d’étincelles à 20 Hz.
5. Placer le mobile sur le haut de la table.
6. Tout en appuyant sur les 2 pédales, lâcher le mobile (sans lui donner de vitesse)
7. À l’issue du mouvement relâcher les 2 pédales.
8. Retirer le papier d’enregistrement.
9. Numéroter de 0 à 10 les 10 premiers points inscrits sur la feuille de papier :
– le 1er point (le point le plus haut) sera considéré comme l’origine, à savoir x0 = 0m et t0 = 0 s
– Pour chaque point, indiquer la position xn (distance par rapport à l’origine) et l’instant tn
auquel s’est produit l’étincelle. Renseigner ces informations dans le tableau ci-après.
– Dans ce même tableau, reporter les valeurs t²n
° F Indice x t t² a
(Hz) des points (m) (s) (s²) (ms-²)
....... …… 0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
4. Sachant que le vecteur accélération au point d'indice 6 (A6) est donné par :
F. Mouvement circulaire
1) Vitesse
3) Vitesse angulaire
A- But de la manipulation
Nous allons étudier un oscillateur mécanique non amorti. Lors de son évolution, les frottements sont
nuls ou négligeables de sorte qu’il ne peut s’effectuer de transfert énergétique vers l’extérieur : leur
énergie reste donc constante.
Etude théorique:
Un ressort, de raideur k et de masse négligeable, est initialement à vide (figure 1a). On lui suspend le
solide S de masse m, et il s’allonge de x0 (figure 1-b). Le solide S est alors immobile sous l’action de
La tension F du ressort et son poids P
deux forces :
a b
On peut donc écrire
PF 0 P F 0
k
PF k x0 m g (1)
x0
On écarte le solide S d’une longueur a (position 1) vers le bas et on le lâche. Il effectue alors des
oscillations d’amplitude a autour de la position d’équilibre (position 2).
Si on note par x x( t ) la position du solide S à l’instant t par rapport à la position d’équilibre, la
relation fondamentale de la dynamique donne en projetant sur la verticale :
d 2x
m 2 mgk X avec X x x0 et k x0 m g
dt
Remarque :
e de l’origine fixe O a
pour raideur : 0
k
e
Soit m’la masse correspondant à la portion de ressort de longueur (l0 – e) alors ; on écrit pour
l’élément e que la force est proportionnelle à l’allongement élémentaire
m0 m0 e
m' 0 e m0
0 0
m0 e 0 m g
m0 gk e e 0 2 0 e e
0 e k 0
m0 g 2 20
e 0 e e 2 0 m0 g
0 0 m0 g
2
0 0 k 0 k 0 2 2k
Le ressort de masse m0 est équivalent à un ressort de masse négligeable auquel est accrochée la masse
m0
2
m0
m
Donc à la masse du solide S on ajoute 2 due au ressort pesant, l’équation devient :
m
F m 0 g kx0
2
2
1 dx
Er m0
6 dt
Si la tranche e située à une distance e , en intégrant sur e de 0 à l on arrive à :
L’énergie potentielle Ep = Epe (énergie potentielle élastique) + Epp (énergie potentielle de pesanteur).
Le calcul de l’énergie potentielle de pesanteur se calcule à partir de la force F . On a
.
m E pp dE pp
On a : F grad E pp avec F m 0 g
2 x dx
m
et dE pp m 0 g dx d' où
2
m0
E pp m g x g x const .
2
L’énergie potentielle élastique (attraction du ressort) est exprimée par :
k x x0 2
1 1
E pe k X2
2 2
E Em Er E pe E pp
L’énergie totale est =
2
1 m dx m
k x x0
1
E m 0 m 0 g x
2
2 3 dt 2 2
dE
Comme E const . , 0 et après quelques étapes de calcul on arrive
dt
à l' équation du mouvement suivante :
m d 2x
m 0 k x 0
3 dt 2
m0
m
k 3
on pose 2 La période est : T 2
m k
m 0
3
On remarque que la période des oscillations contient un terme correctif qui fait intervenir la masse
m0
du ressort.
En traçant la courbe m = f (T²) , on peut déterminer la masse m0 du ressort.
On a : x x1 x2
F1
on a F1 F2 avec F1 k1 x1 x1
k1
F2
F2 k 2 x 2 x1
k2
F
FS kS x x
kS
F1 F2 F
or x x1 x 2
k1 k2 kS
et comme F1 F2 F
F
1 1
on aura donc : F
k1 k2 kS
1 1 1
D' où
k1 k2 kS
Pour n ressorts en série :
n
1 1
kS i 1
ki
1- Précautions :
2- Matériel:
- Une potence
- Deux ressorts (court et long), de raideurs k 1 et k 2 à spires non jointives
- Une boîte de masses marquées à crochet
- Une règle graduée en mm
- Un chronomètre.
3- Manipulation :
a) Procédé :
m ( kg ) m1 m2 m3 m4 m5
x( m )
T (s)
T 2 (s2)
i) Méthode statique :
1. Tracer la courbe m f ( x )
2. A partir de la pente déduire la valeur de la constante de raideur k 1s .
On donne g 9.81 m / s 2
En utilisant la méthode la plus précise, refaire le même travail pour le ressort long, c.à.d. dresser un
tableau, tracer la courbe correspondante et en déduire k 2 .
m ( kg ) m5 m2 m3 m4 m5
x ( m )
- Tracer la courbe m f ( x )
- Déduire la valeur de la raideur équivalente k S
1 1 1
- Comparer et
k1 k2 kS
- Conclure.
m ( kg ) m5 m2 m3 m4 m5
x ( m )
- Tracer la courbe m f ( x )
- Déduire la valeur de la raideur équivalente k p
- Comparer k1 k2 et k p
- Conclure.
ETUDE D’UN MOUVEMENT DE ROTATION
UNIFORMEMENT ACCELERE
A- But de la manipulation
Le but de la manipulation est l’étude d’un mouvement de rotation d’un corps solide présentant une
symétrie autour d’un axe fixe. En faisant varier certains paramètres, on vérifiera la loi du
mouvement et on déterminera le moment d’inertie du système par rapport à son axe de rotation.
1- Description du montage.
La figure 1 représente le schéma du montage à réaliser. Les éléments constituants ce montage sont :
Un tambour de rayon r , monté sur roulement à billes sur lequel on peut enrouler un fil inextensible.
Ce tambour tourne autour d’un axe fixe horizontal qui passe par le centre de gravité du tambour.
Une tige solidaire du tambour
Deux masses cylindriques M pouvant coulisser sur cette tige (fig. 2 et 3).
Une masse à accrocher au bout du fil.
En plus vous disposez sur la table de :
* Un chronomètre
* Un pied à coulisse pour mesurer les diamètres et les épaisseurs.
* Un niveau à bulle pour vérifier l’horizontalité du trépied.
D2
D1
d m
Figure (2)
Figure (1)
Tambour
T
M’ M
X’
T1
X mg
Figure (3)
2-Etude théorique
a- Equation du mouvement.
d 2
r avec 2
dt
T .r I (3)
où I est le moment d'inertie par rapport à l’axe de l’ensemble tambour plus tige plus masses
amovibles M , r le rayon du tambour et T la tension du fil exercée sur le tambour (fig. 3).
En supposant que la masse du fil est négligeable, on obtient:
T T1
Dans ce cas l'expression (2) devient :
d
J 0 t k1
dt
d (t 0)
(t 0) 0; 0.
dt
d (0)
k1 0 car 0
dt
On intègre une deuxième fois, on obtient:
0 2
J t k 2
2
d (0)
k 2 0 car 0
dt
En remplaçant J et 0 par leur expression, on obtient l'équation suivante :
mg r 2
(I mr 2 ) t (7)
2
Le moment d’inertie I , comme nous l'avons défini dans le paragraphe précédent s'écrit:
I I 0 2I1
I 0 étant le moment d'inertie par rapport à l'axe de rotation du tambour et de la tige et I 1 le moment
d'inertie par rapport au même axe de la masse amovible M (Fig. 4).
Pour déterminer le moment d'inertie I 1 par rapport à l'axe de rotation , on applique le théorème
d'HUYGHENS. De ce fait, le moment d'inertie I 1 par rapport à l'axe est égal à la somme du
moment d'inertie I ' de ce corps par rapport à l'axe G (axe de rotation parallèle à et qui passe par le
centre de gravité de la masse M ) et de Md 2 où d représente la distance entre les deux axes (Figure 4).
Pour chaque masse M on a :
I1 I ' Md 2
d'où I I 0 2I ' 2d 2 (7a)
M 2 D1 D2
2 2
I
'
4 3 4
G
Figure (4)
C- Manipulation
1- Travail à préparer
a) Rappeler le but de cette manipulation?
b) Rappeler l’équation de en fonction de N
c) Mettre l’équation (7b) sous forme t 2 ad 2 b
d) Déterminer les expressions littérales de a et b
e) Que représentent ces deux paramètres ?
f) Sachant que 2I’ et mr2 sont négligeable devant I0, donner la nouvelle expression de b et en déduire
l’expression de I0.
2- Préliminaire
Placer une masse additionnelle M telle que son centre de gravité soit à 24.5cm de l’axe du tambour. Ajuster l’autre
masse pour réaliser l’équilibre horizontal du système.
a) Enrouler le fil sur le tambour en tendant le fil pour éviter les plis.
b) Accrocher la masse m indiquée sur la table
c) En prenant la position verticale comme origine des angles, chronométrer le temps pour
faire 1, 2, 3, 4, 5tours . Pour chaque nombre N de tours, faire 3 mesures et remplir le tableau
suivant :
N (tours) 1 2 3 4 5
t1 ( S )
t 2 (S )
t 3 (S )
ti
tmoy ( S )
i 3
2
t moy (S 2 )
4- Détermination de I0
Calcul approché de J :
mg r 2
a) vérifier que 2I 'mr 2Md pour
2 2
d > 10cm . L’équation (7) devient : ( I 0 2d 2 ) t (8)
2
d (cm) 10 12 16 20 24
d 2 (cm 2 )
t1 ( S )
t 2 (S )
t 3 (S )
t moyenne(S )
2
t moy (S 2 )
c) Représenter graphiquement
2
t moy f (d 2 )
d) Que peut-on dire de cette courbe?
e) Mettre l’équation (8) sous la forme t 2 p2 d 2 b
f) Déterminer littéralement l’expression de p 2 et de b
m
g) Déterminer numériquement b à partir du graphe et en déduire I 0 (on prendra g 9.81 ).
S2