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Université Cadi ayyad

Faculté polydisciplinaire de SAFI


Filière SMP
Semestre 3

TRAVEAUX PRATIQUES DE MÉCANIQUE

Année universitaire 2020/2021

Pr. Abderrahim ELBIYAALI

La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre.
Albert Einstein
Avant-propos

Ce polycopié présente les deux séances de travaux pratiques (TP) de mécanique de


SM P3 . La première séance est consacrée à la validité de la loi de Hooke, alors que
la deuxième séance est dédiée à l’étude du pendule simple. L’étudiant trouvera dans
ce polycopié certaines questions qui sont traitées aux cours ou travaux dirigés de la
mécanique classique, ainsi d’autres qui ne le sont pas.
A la fin de chaque séance de travaux pratiques, vous donnerez à votre enseignant un
compte rendu de TP qui sera noté. Ce compte rendu sera en général composé des
éléments suivants :
 Une introduction.
 L’évaluation des incertitudes sur les mesures.
 Les résultats après traitements. Cette partie pourra comporter des graphiques et
des calculs d’incertitudes.
 Souvent il y aura une comparaison avec un modèle théorique.
 Une conclusion (vos mesures sont-elle en adéquation avec le modèle théorique ?).

Important
L’article 7 du décret fixant le régime des études et des examens en vue de l’ob-
tention de la licence ès-sciences stipule :

" L’assiduité aux enseignements est obligatoire. Nul ne peut se présenter aux exa-
mens s’il s’est absenté sans raison valable à plus du quart du nombre de séances de
travaux pratiques prévu pour chaque matière"

N.B : Avant de se présenter aux travaux pratiques, il est conseillé de lire atten-
tivement le polycopié, de relever les points intéressant et, éventuellement, d’effectuer
une petite recherche bibliographique pour élargir vos connaissances sur le sujet.Le
jour du TP, n’oublier pas de vous munir du matériel nécessaire à la bonne marche de
votre TP, à savoir les papiers millimétriques, les calculatrices, crayons,... etc.
Généralités

1. Objectif des travaux pratiques


La physique est la science qui étudie les propriétés de la matière et qui détermine
les lois auxquelles obéissent les phénomènes de la nature. Elle a été développée grâce
à la méthode expérimentale, qui consiste à vérifier toutes les lois physique par des
expériences reproductibles.
L’enseignement universitaire est formé en général de trois parties essentielles, à savoir
le cours, les travaux dirigés (TD) et les travaux pratiques (TP).
L’étude expérimentale d’un phénomène physique nécessite un appareillage scienti-
fique, qui permet de réaliser des montages et de faire des mesures. Ces dernières
nous permettent de vérifier la validité de certaines théories et de déterminer certaines
grandeurs physiques.

2. Incertitudes sur les mesures


Au cours d’une expérience, lors de la mesure d’une grandeur physique donnée, les
erreurs de mesures peuvent provenir de plusieurs sources :
 La façon dont on fait la mesure. Par exemple si vous mesurez une durée entre
deux évènements à l’aide d’un chronomètre, il y aura une incertitude sur l’instant de
déclenchement du chronomètre. Ce type d’incertitude doit être évaluée sur place (en
effectuant plusieurs mesures par exemples).
 L’appareil de mesure lui-même, par exemple, la précision du chronomètre. Cette
incertitude est en général donnée par le constructeur.

2.1 Incertitude absolue


Si on attribue Xe à la valeur exacte et Xm à la valeur mesurée, on risque de
commettre une erreur au plus égale à dX. dX est une valeur algébrique pouvant être
positive ou négative : dX = Xe − Xm est appelée incertitude absolue commise en
assimilant la valeur mesurée Xm à la valeur exacte Xe . On appelle incertitude absolue
sur la mesure, la quantité ∆X telle que ∆X = sup |dX|

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2.2 Incertitude relative
La quantité dX X
qui est un pur nombre caractérise la qualité de mesure, elle est
appelée l’erreur relative de la mesure. Si cette quantité diminue, on dit que la précision
de la mesure augmente.

3. Expression des résultats de mesure :


Chaque mesure se traduit par un résultat numérique, c’est à dire un nombre, le-
quel devra tenir compte des erreurs de mesure donc de l’incertitude commise sur la
mesure. On utilise couramment la notation suivante pour donner le résultat d’une me-
sure : Xe = Xm ± ∆X (unités)
Cela signifie que la valeur exacte est comprise dans l’intervalle [Xm − ∆X; Xm + ∆X]
Exemple : La mesure de la longueur d’un fil à l’aide d’une règle graduée en mm. La
longueur du fil s’écrit : l = 15 ± 0, 1 cm
Il est recommander d’écrire les mesures sous la dernière forme à savoir un nombre
compris entre 1 et 10 multiplie par la puissance de 10 convenable.

4. Chiffres significatifs
Avec un mètre ordinaire, on ne peut mesurer une longueur qu’au millimètre près ;
une règle métallique munie d’un vernier (pied à coulisse) permet d’apprécier facilement
1
le 10 de millimètre ;
Le palmer permet d’apprécier le centième de millimètre. Par conséquent, si on mesure
le diamètre d’un cylindre à l’aide d’un réglet, d’un pied a coulisse et d’un palmer . on
trouvera, par exemple, les résultats suivants :
 41 ± 2 mm dans le cas de la règle,
 41, 6 ± 0, 1 mm dans le cas du pied à coulisse,
 41, 63 ± 0, 01 mm dans le cas du palmer.
Le résultat 41mm donné par le réglet présente deux chiffres significatifs. Par contre,
le résultat obtenu avec le pied à coulisse présente 3 chiffres significatifs (4, 1 et 6)
2 0,1
avec le réglet la valeur de la grandeur est connue 41 = 5% et à 41,6 = 0, 2%, dans le
cas du pied à coulisse. Donc la mesure du diamètre avec le pied à coulisse est plus
précise que celle avec la règle graduée. Elle est encore plus précise avec le palmer.

5. Types des erreurs


On désigne par le terme erreur, la différence entre le résultat effective d’une me-
sure et le résultat qu’on obtiendrait avec des expérimentateurs parfaits. On distingue
plusieurs types d’erreurs :

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a. Erreurs systématiques
Elles proviennent de la façon dont est conçue la méthode et l’instrument de mesure.
Ces erreurs sont indépendantes de l’habileté de l’expérimentateur. L’analyse de la
méthode de mesure indique comment les calculer.
Exemple :
 Erreur de justesse d’une balance à deux plateaux,
 Erreur de zéro d’un thermomètre de mercure,
 Variation d’une force électromotrice en fonction de la température.

b. Erreurs dues aux appareils


La qualité de précision d’un instrument de mesure dépend de son principe de
fonctionnement et la précision des éléments le constituant. La valeur donnée par ces
appareils est donc entachée d’une erreur que le constructeur calcul ou estime.

c. Erreurs dues à la lecture


On est souvent amené à lire sur des règles ou des cadres gradués. On commet alors
une erreur de lecture dont la valeur est estimée à une fraction de division (souvent,
l’erreur de lecture est estimée à la moitié de la plus petite division lisible). Celle-ci
doit être convertie en unité utilisée.

7. Erreur totale
L’erreur ∆X, commise sur la mesure d’une grandeur physique est la somme de :
 L’erreur dues à la lecture : ∆Xlecture
 L’erreur dues à l’appareil : ∆Xclasse
 L’erreur systématique : ∆Xsystématique
∆X = ∆Xlecture + ∆Xclasse + ∆Xsystématique

8. Erreur sur les valeurs calculées


La plupart du temps la mesure x d’une grandeur X se déduit des mesures a, b,
c des grandeurs A, B, C (grandeurs directement mesurables) par l’application d’une
formule x = f (a, b, c) . Il s’agit alors d’une mesure indirecte. La différentielle totale
dx de la fonction x = f (a, b, c) permet de déduire dX l’erreur absolue sur la valeur
calculée X à partir des valeurs mesurables a, b, c et leurs incertitudes ∆a , ∆b , ∆c :
∂f ∂f ∂f
dx = ∂a
da + ∂b
db + ∂c
dc
On fait la majoration physique pour calculer ∆x (d remplacé par ∆ et les coefficients
de da, db, dc sont pris en valeur absolue) :
∂f ∂f ∂f
∆x = da + db + dc
∂a ∂b ∂c

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TP N˚1 : loi de Hooke
But de la manipulation :
Vérification de la loi de Hooke
Principe de l’expérience :
La validité de la loi de Hooke est déterminée pour deux ressorts hélicoïdaux ayant
deux constantes de raideur différentes (k = 3N.m−1 et k = 20N.m−1 ) . L’élongation du
ressort hélicoïdal, qui dépend de la force de déformation, est étudiée au moyen des
poids des masses. A titre de comparaison, une bande de caoutchouc, pour laquelle il
n’existe aucune proportionnalité entre la force exercée et l’élongation qui en résulte,
est soumise aux mêmes forces.
Manipulation :
Partie 1 :
1- Pour commencer avec, le ressort hélicoïdal n’est soumis à aucune contrainte ; le
pointeur de glissement supérieur de la règle graduée (curseur en plastique rouge) est
positionné soigneusement à l’extrémité inférieure du ressort et sa position x0 corres-
pondant à l’échelle de graduation de la règle est repéré. Ensuite, accrocher une masse
de 10g à l’extrémité du ressort et mesurer la position x de l’extrémité du ressort quand
la masse est immobile. Répéter la procédure en augmentant la masse de 10g jusqu’à
un maximum de 200g. Remplir le tableau ci-dessous sachant que ∆l = |x − x0 | .

Masse en (g) 10 20 30 40 ...... 170 180 190 200


P(N)
x(cm)
∆l
k(N/m)
∆k(N/m)

2- Sur une feuille de papier millimétré, tracer la courbe de la force du poids en fonction
de l’élongation du ressort en tenant compte des incertitudes.
3- Étant donné que P = mg = k.∆l = FR , déduire la valeur moyenne de la constante
de raideur du ressort : k ± ∆k. On prendra g = 9.81m/s2 .
Partie 2 :
1- Recommencer l’expérience précédente avec une bande de caoutchouc au lieu d’un
ressort pour vérifier la proportionnalité entre la force exercée et l’élongation qui en
résulte.
2- Conclure

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TP N˚2 : pendule simple
Matériel : Différents pendules simples, support, fil, boules, rapporteur, balance.
Objectifs :
 Mesurer la période T d’un pendule simple.
 Vérifier que le carré de la période est proportionnel à la longueur du pendule.
I- Partie théorique : Déterminer l’équation du mouvement.
Oscillation à grandes amplitudes
Considérons un pendule simple pouvant osciller sans frottement dans le plan vertical
comme représenté sur la figure ci-dessous. Il correspond à une masse suspendue par
une tige rigide de longueur l et de masse négligeable, la position du pendule par
rapport à la verticale étant repérée par l’angle θ .

On choisit comme référence de l’énergie potentielle, Ep = 0J lorsque θ = 0˚.


1- Écrire l’équation du mouvement. Déduire une relation de type : θ̇2 = f (θ)
On considère qu’à l’instant t=0 on a : θ(0) = π2 et θ̇(0) = 0
2- Par intégration de l’équation θ̇2 = f (θ), calculer numériquement le rapport TT01 ;
avec T1 et T0 sont respectivement la période des oscillations à faibles amplitudes du
pendule simple de longueur l et la période des oscillations d’amplitude π2 .

On pose tan( 2θ ) = sin x et on donne I0 = 02 √ dx 2 = 1, 31
1+sin x
T1
3- Comparer la valeur de T0
trouvé avec la valeur TT20 que donnerait l’application de la
 
θ2
formule de BORDA : T ' T0 1 + 160
Oscillation à faibles amplitudes
1- En se plaçant dans le cadre de l’approximation des faibles oscillations (sin θ 'qθ),
montrer que l’équation du mouvement en θ s’écrit comme suit : θ̈+ gl θ = 0 ou T0 = 2π gl .
2- Conclure.
II. Partie expérimentale : Mesure de la période T
Manipulation :
Fixer la longueur du fil à la valeur l = 30cm.
Écarter le pendule de façon à ce que l’angle θ entre le fil et la verticale soit d’environ

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10˚ et le lâcher sans vitesse initiale (θ˙0 = 0). Ensuite, mesurer avec un chronomètre la
durée ∆t de 10 oscillations (une oscillation correspond à un aller-retour).
1- Reporter les résultats des mesures dans le tableau ci-dessous :

∆t = 10T Longueur du fil l = 30cm incertitude


Mesure 1 Période Tmoy = ∆Tsyst =
Mesure 2
Mesure 3 Fréquence fmoy = ∆fsyst =
Mesure 4

2- En déduire la valeur de la période T du pendule puis sa fréquence f .


Rappel : ∆Tmoy = ∆Tsyst = sup(|Tmax − Tmoy |; |Tmin − Tmoy |)
Étudier la dépendance de la période T en fonction de l’angle θ
3- Recommencer l’expérience précédente avec θ = 15˚ et θ = 5˚.

θ = 5˚ θ = 15˚
∆t1 T1 ∆t2 T2
Mesure 1
Mesure 2
Mesure 3
Mesure 4

4- Conclure : Comparer les valeurs des périodes mesurées et conclure. Que se passe-
t-il si l’angle θ devient trop grand ?
Influence de la longueur l du fil sur T .
Mode opératoire :
 Raccourcir le fil du pendule de 10cm environ.
 Mesurer la longueur l1 de ce nouveau pendule puis déterminer sa période T1 en
utilisant la méthode précédente.
 Recommencer et reproduire et compléter le tableau suivant :

Longueur du fil l(cm)


mesure 1
∆t(s) mesure 2
mesure 3
Période (s) T (s)
Exploitation des résultats :
1- Reproduire et compléter le tableau ci-dessous :

Longueur du fil l(cm)


Période au carré T 2 (s2 )

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2- Tracer la courbe T 2 = f (l) et conclure.
3- Calculer a, la valeur de la pente de la droite moyenne tracée. Donner son unité. En
déduire la relation liant T 2 et l.
2
4- Comparer la valeur de a à 4πg . Conclure.
On donne : g = 9, 81m.s−2 .

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