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CHAPITRE 0 : INTRODUCTION GENERALE

1.Objet de la physique

La physique décrit la composition et le comportement de la matière et ses


interactions au niveau le plus fondamental à l’aide notamment des
notions, de lois, de principes, de modèles et de théories.

Elle est la science qui essai de comprendre, de modéliser et d’expliquer


les phénomènes naturels de l’Univers.

2.Différentes parties de la physique

On distingue la physique classique de la physique moderne. La première


qui s’est développée entre 1600 et 1900 comprend la mécanique
classique qui étudie le mouvement des points matériels et des fluides, la
thermodynamique qui étudie la température, les transferts de chaleur et
les propriétés des ensembles constitués de nombreuses particules,
l’électromagnétisme qui est l’étude de l’électricité, du magnétisme, des
ondes électromagnétiques et de l’optique.

La physique moderne quant à elle est née au début du XXème siècle et est

formée par : . La relativité restreinte

. La mécanique quantique

. La relativité générale

3.La physique dans le développement technologique

L’histoire de l’humanité montre que la pensée technique s’est développée


bien avant les théories physiques, et à plus forte raison mathématisées.
La roue et le levier, le travail des matériaux, en particulier la métallurgie,
ont pu être réalisés sans ce qu’on appelle la physique. C’est par l’effort de
rationalité des penseurs grecs puis arabes et, par la suite, le
perfectionnement des mathématiques, que la physique a pu révéler sa
profondeur conceptuelle. Les théories physiques ont alors souvent permis
le perfectionnement d’outils et de machines, ainsi que de leur utilisation. Il
faut attendre le XIXe siècle pour que des théories donnent naissance à des
techniques qui n’auraient pas pu voir le jour sans elles. Le cas du Laser
est exemplaire : son invention repose fondamentalement sur la
compréhension par la mécanique quantique des ondes lumineuses, de la
linéarité de ses équations. On
peut évidemment citer les barrages hydro-électriques, les centrales
nucléaires, le lancement des satellites et des projectiles, la construction
des automobiles et tracteurs, le GPS (Global Positioning System, en
français Système Mondial de Positionnement (littéralement) ou
Géo-positionnement par satellite)1 les outils informatiques, pour ne citer
que ceux-là ; comme créations techniques dépendant entièrement de la
physique.

4.La relation de la physique avec les autres sciences

Comme toute science, la physique a pour but de connaître les


phénomènes de la nature, de les expliquer et de les prévoir. Dans de
nombreux domaines, elle se superpose à d’autres sciences comme la
chimie, la géologie, l’astronomie, si bien qu’il est impossible de définir une
frontière nette et précise.

 La physique et les mathématiques

La physique utilise un langage mathématique c.à.d. que les phénomènes


qu’elle décrit s’expriment sous forme d’équations et de chiffres. Pour cette
raison on l’appelle une science qualitative. L’expression d’un phénomène
par les symboles revient à rechercher des relations mathématiques entre
les diverses observables (la longueur d’un objet, sa vitesse, sa position, sa
température) de telles sortes que la connaissance de certaines d’entre elles
permet de déterminer les autres et ainsi prévoir le phénomène au cas où
celui-ci se reproduirait.

 La physique et les autres sciences

Beaucoup de scientifiques affirment que la physique est la science qui


utilise les mathématiques par rapport aux autres, suivie de la chimie. On
pourrait dire que les mathématiques sont le langage de la physique.
Cependant, la physique est plus concrète que les mathématiques : elle n’a
donc pas le même degré de rigueur

« Elle utilise l’expérience, l’empirisme, les incertitudes, les erreurs de


la mesure » en dépit de tout ça elle reste une des sciences les plus
exactes.

La physique partage la même démarche scientifique avec les autres


sciences (biologie, chimie), laquelle se résume comme suit : OHERIC
(Observation, Hypothèses, Expérimentation, Résultats, Interprétation et
Conclusion).
La physique entretient des relations tellement privilégiées qu’à un certain
moment on parle de discipline combinée physique–chimie. Cela peut
s’expliquer facilement en évoquant la notion de matière qui intéresse les
physiciens et les chimistes à partir de la façon dont celle –ci se manifeste
à nous.
 La physique et les travaux de l’ingénieur

La physique a une place dans les études d’Ingénieur. En effet, une grande
partie de l’activité de l’intégration consiste à inventer, construire, produire,
entretenir des dispositifs incorporant une foule de connaissances
technologiques (machines, instruments de mesure, capteurs, cartes
électroniques,). Pour connaitre les produits techniques actuels et a fortiori
d’en concevoir de nouveaux, une connaissance des sciences de base
(dont la physique) s’impose.

De plus, la physique contribue à former la rigueur du raisonnement et de


la formulation des résultats, elle développe également l’aptitude à changer
de point de vue, à proposer et à évaluer diverses solutions ce qui est un
avantage lorsqu’on doit relever de nouveaux défis.

Pour modéliser et simuler le comportement d’un nouveau dispositif, il est


indispensable de connaître les phénomènes physiques élémentaires tels
que les lois du mouvement, la propagation de la chaleur, la conduction
électrique, la dynamique des fluides, …).

5.Les mesures en Physique

En physique, on est amené à établir des lois qui régissent les


phénomènes étudiés. Pour cela, à l’aide des appareils de mesures
appropriés, on doit faire les mesures des grandeurs, ce qui veut dire
comparer la grandeur à une grandeur de même espèce prise comme
unité.

Pour cela, on a besoin de développer le système international d’unités


pour les grandeurs les plus utilisées tout en distinguant les unités
fondamentales des unités dérivées, ainsi que les multiples et
sous-multiples des unités et leurs symboles.

Pour passer d’une unité à une autre ou pour écrire scientifiquement un


résultat d’une mesure ou d’un calcul, on fait recours aux puissances de
10. Il sera donc important d’introduire les facteurs multiplicateurs
correspondant aux préfixes pour les multiples (déca, hecto, kilo, méga,
giga, téra…) et pour les sous-multiples (déci, centi, milli, micro, nano,
pico…). Le tableau ci-dessous donne quelques puissances de 10.

Exemples :
1 nanomètre : 1 nm = 10-9m
1 méga-watt : 1 MW =106 W
1 milli-micro coulomb : 1 mμCC = 10-3. 10-6C = 10-9C

Comme toute mesure suppose l’usage d’un appareil par un


expérimentateur, des erreurs de mesure peuvent être introduites
qu’elles soient systématiques (c.à.d. dues à un défaut de l’appareil) ou
accidentelles (c.à.d. dues essentiellement à l’expérimentateur).

Un résultat physique est différent d’un résultat mathématique. En effet, à


cause des erreurs de mesure telles que vues précédemment, on ne peut
jamais connaître exactement le résultat d’une mesure mais on peut
déterminer l’intervalle dans lequel se situe cette valeur. Pour cela, on doit
savoir calculer l’incertitude sur la mesure.

6.Les incertitudes

L’incertitude peut être absolue ou relative. On peut également calculer


l’incertitude sur le résultat d’une opération (somme, différence, produit et
quotient).

Une incertitude absolue sur une mesure est la valeur maximale dont on
peut se tromper par excès ou par défaut sur le résultat de la mesure et est
exprimée dans la même unité que la grandeur mesurée.

Une incertitude relative est le rapport de l’incertitude absolue au résultat


de la mesure. Le résultat d’une mesure doit comporter la valeur mesurée
et l’incertitude absolue ou l’incertitude relative

En ce qui concerne la présentation du résultat d’une mesure, il doit


comporter la valeur mesurée et l’incertitude absolue ou l’incertitude
relative.

Exemple : la mesure d’une longueur a donné 12,4 cm à 1


mm près. On écrira : l=12,4±0,1 cm (incertitude absolue)

Cela signifie que la longueur est comprise entre 12,3 cm et 12,5 cm.
 On aurait pu écrire : l=12,4 cm à 0.8 ¨% (incertitude

relative) 0,1

Du fait que : .008=0,8%

12 ,4=0
La précision du résultat d’un calcul fait à partir de données approchées ne
doit pas être supérieure à celle des données. Le résultat doit être donné é
avec le même nombre de chiffres significatifs que la moins précise des
données.

a.Erreur absolue

Soient Xe la valeur exacte, X la valeur mesurée.

On écrit X-Xe = δX l’erreur absolue. On distingue deux types d’erreur


absolue :  L’erreur absolue par défaut si X< Xe

 L’erreur absolue par excès si X>Xe

Les causes principales de l’erreur absolue sont :


 L’appareil de mesure (précision /finesse de la graduation) ;
 L’observateur : erreur de parallaxe (mauvaise position de l’oeil)
pendant la lecture.
L’erreur absolue n’est pas connue puisque Xe est inconnue. On se
contente alors de rechercher une limite supérieure à cette erreur afin de
délimiter un intervalle de confiance dans lequel se trouve la vraie valeur
de la grandeur recherchée. La valeur maximum possible de l’erreur
absolue δX est appelée incertitude absolue.

b. Incertitude absolue
On appelle incertitude absolue ΔX sur une mesure, la valeur maximale
que peut atteindre l’erreur absolue δX.

Exemple :

Pour exprimer la longueur d’une feuille de papier A


4, on écrit
: L = 29,7cm,
L = (29,7 ± à 0,1) cm
La vraie longueur est située dans l’intervalle compris entre les valeurs limites 29,6
cm et 29,8 cm

29,6 cm ≤ L ≤ 29,8 cm

On va utilizer la notation scientifique qui consiste à écrire tout nombre

sous la forme : a.10n avec (1 ≤ a ≤ 10, n є N)

Exemple 1 : Soit la mesure L=29,7=

a=2,97 (3 chiffres significatifs)

Exemple 2 :

a= (3 chiffres significatifs).
Chiffres significatifs
Les chiffres significatifs sont ceux qui permettent d’écrire a.
a=2,97 (3 chiffres significatifs) ;

a= (3 chiffres significatifs), les 3 premiers zéros ne sont pas des


chiffres significatifs.
Autrement, les chiffres significatifs sont les chiffres garantis exacts sauf le
dernier sur lequel porte l’incertitude. Le dernier chiffre significatif est celui
qui porte sur l’incertitude.

Exemples :
Les deux derniers chiffres (1 et 5) sont
illusoires. Convention
Quand l’incertitude n’est pas donnée exclusivement, on admet qu’elle
est d’une unité sur le dernier chiffre significatif.
Ainsi donc, L = 29,7 cm donne L = (29,7 ± 0,1) cm

Conséquence
Il faut distinguer le résultat mathématique du résultat physique
En mathématiques, En physique,
ces résultats sont équivalents ces résultats sont distincts

La mesure a été faite à 1 cm


près

La mesure a été faite à 0,1 cm


près

La mesure a été faite à 0,01 cm


près

La mesure a été faite à


0,001 cm près

c. incertitude relative

L’incertitude relative sur une mesure d’une grandeur x est le


quotient de l’incertitude absolue Δx par la valeur approchée x de
la grandeur.

Incertitude relative

C’est un nombre sans unités mais il s’exprime en % ou en pour mille.


L’incertitude relative caractérise la précision de la mesure.
Exemples :
et
La mesure est plus précise que la deuxième mesure, , car
l’incertitude relative ( est plus petite que la deuxième (
.

Calcul des incertitudes


On calcule les incertitudes relatives sur une somme, une différence ; un
produit et un quotient.

Incertitude sur une somme :


Valeur maximale =

Valeur minimale =

On conclut que :
Incertitude sur un produit :
Valeur maximale :

Valeur minimale :

On conclut que :
On conclut que

7.Exercices

1. Démontrer la formule de l’incertitude sur la

différence Hint :

2.Démontrer la formule de l’incertitude sur le quotient

Hint :

2. Démontrer la formule de l’incertitude sur la puissance

Incertitudes relatives sur certaines grandeurs (surfaces, volumes, pression)


Figure/Solide grandeur (Volume, Incertitude relative
surface, pression)

Parallélépipède
rectangle

Triangle

Cylindre

Pression

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