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ROYAUME DU MAROC

Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail


DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

OFPPT

TECHNICIEN SPECIALISE

AAOUAS ABDERRAHIM
Chapitre 1 :

I) Rappel
Soit Z un nombre complexe, avec Z = a + j.b
a : partie réelle de Z
b : partie imaginaire de Z
L’écriture Z = a + j.b s’appelle la forme algébrique de Z.

|Z| : le module de Z

 : L’argument de Z ( Arg(Z) )

|Z| = √a2 + b2

𝑎 𝑎 𝑎
cos  = =  = cos−1( )
|Z| √𝑎2+𝑏2 |Z|

𝑏 𝑏 𝑏
sin  = =  = sin−1( )
|Z| √𝑎2+𝑏2 |Z|

𝑏
tan  =  = tan−1( 𝑏 )
a a

Soit Z1= a1 + j.b1 et Z2= a2 + j.b2 deux nombre complexe.


|Z1 + Z2| = √( 𝑎1 + 𝑎2)2 + ( 𝑏1 + 𝑏2)2 -1(b1 + b2
Arg (Z1 + Z2) = Arg [( a1+ a2 ) + j (b1 + b2 ) ] = tan a1+ a2
)
|Z1 . Z2| = |Z1|. |Z2| Arg (Z1 . Z2) = Arg (Z1) + Arg (Z2)
1
Z1 |Z1| Arg( )= - Arg (Z2)
| |= Z2
Z2 |Z2| Z1
Arg(
Z2
)= Arg (Z1) - Arg (Z2)

∫ sin 𝑥 𝑑𝑥 = - cos 𝑥 2 1 − cos(2𝑥)


𝑠in 𝑥 =
∫ cos 𝑥 𝑑𝑥 = sin 𝑥 2

Z= a + j.b = |Z|. cos + j (|Z|. sin ) = |Z|( cos + j . sin )


Donc Z = |Z|( cos + j. sin ) c’est la forme trigonométrique de Z
EXERCICE 1 :
Soit les nombres complexes :
1 2+j 2
Z1= 2 + j.2 ; Z2 = - j. 12 ; Z3 = ( 3 )
2
4
−j
1) Calculer le module et l’argument de Z1 ; Z2 et Z3
2) Ecrire Z1 ; Z2 et Z3 sous forme trigonométrique.

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II) Généralités sur les courants :
➢ Le courant continu est un courant qui circule dans le même sens (soit positif ou négatif) :
On dit qu’il est unidirectionnel

1) Exemples des courants unidirectionnels :


1.1. Courant continu constant
i1(t) i2(t)

0 t

t
0
1.2. Courant redressé :
i3(t) i4(t)

t t
0 0
1.3. Courant ondulé :

i5(t)

t
0

➢ Il existe des courants qui changent de sens dans le temps. Ils sont appelés : courant
bidirectionnels
➢ Lorsqu’un courant bidirectionnel change la valeur et le sens d’une manière alternatif (une
fois dans un sens puis dans l’autre sens) dans ce cas le courant est appelé courant alternatif.
2) Exemples des courants bidirectionnels :

2.1. Courant triangulaire 2.2. Courant rectangulaire

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2.3. Courant Sinusoïdal :
I+
Courant Sinusoïdal : C’est un courant dont la valeur
et le sens changent périodiquement. Il passe d’une
valeur maximale positive à une valeur maximale
0 t
négative
C’est la forme de courant fournie par le réseau ONEE

I-

3) Caractéristiques de courant alternatif sinusoïdal :


i

alternance
Amplitude I max
négative

T/2 T temps (s)

alternance
positive

période T

La période : représente la durée minimum après laquelle une grandeur alternative reprend les
mêmes valeurs. La période est exprimée en seconde et on la symbolise par T.

La fréquence : représente le nombre de périodes par seconde. On désigne la fréquence par f


et on l’exprime en hertz (Hz).

La relation entre la période et la fréquence d’un courant alternatif ou n’importe quel autre signal
alternatif est : f = 1 et 1 Hz = 1
T s
L’amplitude : (la valeur de crête Imax) d’un courant alternatif est la plus grande valeur atteinte
par le courant au cours d’une période. Elle peut être positive ou négative.

La valeur crête à crête : Icàc , la valeur crête à crête est définie par Icàc = 2. Imax
1 𝑇
La valeur moyenne Imoy : La valeur moyenne est définie par : Imoy= ∫0 i(𝑡). 𝑑𝑡
T

𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐e 𝑑e 𝑠i𝑔𝑛𝑎𝑙 i(𝑡) 𝑝e𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 𝑢𝑛e 𝑝é𝑟i𝑜𝑑e


Ou bien Imoy= < i(t) > =
𝑇
La valeur efficace : d’un courant alternatif est égale à la valeur du courant continu qui
provoquerait le même échauffement dans une même résistance.
La valeur efficace est définie par :
1 𝑇
Ieff= √ ∫ i2(𝑡). 𝑑𝑡
T 0

4
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EXERCICE 2 :
Calculer la valeur moyenne et efficace des signaux suivants :
1.

2. Pour le cas de  = 𝑇
2
3.

4.

5.
Avec :
V1(t)= Vmax.sin(t)
2
=
T

Avec :
6.
V2(t)= Vmax.sin(t) pour 0 ≤ t ≥ T/2

V2(t)= 0 pour T/2 ≤ t ≥ T


2
=
T

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Chapitre 2 :

I) Valeur instantanée
Tout signal alternatif sinusoïdal s(t) s’écrit sous la forme :
s(t)= smax.sin(t+) ou s(t)=√2 seff.sin(t+)
Cette écriture s’appelle valeurs instantanés du signal s(t) :

➢ smax : valeur crête (ou maximale) du signal s(t).


➢ seff : valeur efficace du signal s(t)
2
➢  : Pulsation du signal avec  = T
➢  : déphasage par rapport à l’origine, son unité est en Rad

Pour tout signal alternatif sinusoïdal s(t) : smax = √2 seff et smoy= 0


Le déphasage  peut être positif, négatif ou nul :

s(t) est coïncidé avec l’origine de s(t) est en retard par rapport à s(t) est en avance par rapport à
phase l’origine de phase l’origine de phase

II) Représentation temporelle :

 = + .t si  > 0
t : décalage du signal s(t) par rapport
 = - .t si  < 0 à l’origine de phase

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III) Déphasage entre deux grandeurs sinusoïdales :
Soit i(t) et v(t) deux grandeurs alternatives sinusoïdales (de même fréquence)

i(t)= Imax.sin(t+)

v(t)= Vmax.sin(t+)

t

t : Décalage temporel entre les deux grandeurs sinusoïdales

• Le déphasage de v(t) par rapport à i(t) se calcul par la forme : v /i = v - i


• Pour convertir un décalage temporel en déphasage en utilise :
v /i = + .t si v /i > 0 v(t) est en avance par rapport à i(t)
v /i = - .t si v /i < 0 v(t) est en retard par rapport à i(t)
IV) Déphasage particuliers
1. Déphasage nul (=0 ; t=0)
u
i
i R
Dans ce cas, on dit que les deux signaux i
sont en phase. t
u T/4 T/2 3T/4 T u
Tracé de fresn

T
2. Déphasage de 180° (=π ; t= )
2

Dans ce cas, on dit que les deux signaux


sont en opposition de phase.

Rappel :
(Rad)= (degré). 180 OU (degré)= (Rad). 180
Remarque:
v /i = v - i et i /v = i - v = - ( v - i )
Donc : v /i = - i /v

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EXERCICE 3:

1) Déterminer la valeur de i1max et i2max ?


2) Déduire la valeur de i1eff et i2eff ?
3) Déterminer la valeur de la période T et
déduire la valeur de la fréquence f ?
4) i2(t) est-il en avance ou en retard par
rapport à i1(t) ?
5) Calculer le déphasage i2/i1?
6) Calculer les déphasages i2 et i1 ?
7) Donner l’expression des valeurs
instantanées i1(t) et i2(t) ?
V) Représentation de Fresnel (vectorielle) d’un signal sinusoïdal :

Le vecteur de Fresnel S⃗associé au signal sinusoïdal


s(t)=√2 seff.sin(t+) est défini par :

||S⃗|| = seff

̅ ̅𝑥⃗, 𝑠⃗)= 

(o

VI) Représentation en nombre complexe :


Le nombre complexes associé au signal sinusoïdal s(t)=√2 seff.sin(t+) est défini par :

s = seff. ej𝜑= seff.(cos + j.sin)


Avec : |s|= seff

Arg(s)= 
Remarque :
Pour différencier entre le (i) d’un nombre complexe et le courant électrique, on utilise j au lieu de i

VII) Déphasage et nombre complexe :

v /i = v - i v /i = Arg( vi )
v
= Arg( v ) - Arg( i ) = Arg( ) Donc :
i

EXERCICE 4 :
Donner le nombre complexe associé et tracer le vecteur de Fresnel correspondant à :

i1(t) = 3.sin(t + 4 )
i2(t) = 5.sin(t + 3 )
i3(t) = i1(t) + i2(t)
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I) Impédance complexe Z
U (v)
En régime continu, un dipôle passif linéaire est caractérisé par sa résistance : R(Ω) =I (loi d’ohm)
(A)
En régime sinusoïdal, un dipôle passif linéaire est caractérisé par son impédance z :
z = VI

L’impédance Z en (Ω) est le module de z : |z|= | V | = |v|


z = V𝐼 e𝑓𝑓
e𝑓𝑓
I |I|
Le déphasage de v(t) par rapport à i(t) correspond à l’argument de z :

Arg ( z ) = v /i
V
Arg( z ) = Arg( ) = Arg(V) - Arg( I ) = v - I = v /i donc:
I
II) L’admittance complexe Y :
1 I
C’est l’inverse de l’impédance : Y =Z =V
Ie𝑓𝑓
L’admittance Y correspond au module de Y son unité est Simens ( s ) S = Ω−1 : Y = 𝑉e𝑓𝑓
L’argument de L’admittance complexe Y est :

Arg( Y ) = Arg(
1
) = - Arg( Z ) = - v /i donc :
Arg ( Y ) = i /v
Z
III) les dipôles passifs élémentaires en régime sinusoïdal
1) Résistance :
• En valeur instantané : v(t)= R.i(t)
• En nombres complexe : v = R. I
V
• L’impédance complexe : z𝑅 = I Ve𝑓𝑓
• L’impédance valeur en (Ω) : ZR = =R
𝐼e𝑓𝑓

• Le déphasage v /i : v /i = Arg(z𝑅 )=0


• Diagramme de Fresnel :

Pour une résistance :


La tension v(t) et le courant i(t) sont en phase

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GHAFFOUR EL HOUCINE
ESA ISTA 2 KHENIFRA
2) Bobine parfaite (r = 0)

L : inductance de la bobine
Unité : Henry (H)

• En valeur instantanée : v(t)= L.d i(t)


dt

On prend i(t)=√2 ieff.sin(t+0) et v(t)= L.d i(t)


dt
Puis v(t)= √2.L.ieff.cos(t+0)

Donc v(t)= √2.L.ieff.sin(t+0+ 2)

I = Ieff. ej𝜑0
• En nombre complexes :
j.(𝜑0+ 2)
v = L. ω. Ieff . e (e𝑎+𝑏 = e 𝑎 . e 𝑏 )
V L.𝜔.Ieff.e j.(𝜑0+2 ) j.
• L’impédance complexe : z𝐿 = I
= Ieff .ej𝜑0
= L. ω. e 2

Donc : z𝐿 = j.L. ω
• L’impédance valeur ZL : ZL = V𝐼 e𝑓𝑓 = L.
e𝑓𝑓

• Le déphasage v /i : v /i = Arg (z𝐿 )=+ 2


• Diagramme de Fresnel :

v /i = + La tension est en avance de


2

2
par rapport au courant

i /v = - 2 Le courant est en retard de

2
par rapport à la tension

➢ Remarque importante :
L’impédance de la bobine ZL est aussi appelée : Réactance inductive XL

X𝐿 = z𝐿 = j.L. ω et XL = ZL = L.

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3) Condensateur :

C : Capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
i(t)= C.d V(t)
• En valeur instantanée : dt

On prend v(t)=√2dvV(t)
eff.sin(t+0)
Puis i(t)= C
. dt = √2.C..veff.cos(t+0)
Donc i(t)= √2.C..veff.sin(t+0+ 2)

V = veff. ej𝜑0
• En nombre complexes :
j.(𝜑0+ )
I = c. ω. veff . e 2

V veff.ej𝜑0 1 1
• L’impédance complexe : ZC = = = 𝜋 =
I
C.𝜔.veff .e
j.(𝜑0 + )
2 j.
C.w.e 2 j.C.w

Donc : ZC=−j.C.w
1

1
• L’impédance valeur Zc : Zc = C.w

• Le déphasage v /i : v /i = Arg (z𝑐 )=- 2


• Diagramme de Fresnel :

v /i = - La tension est en retard de 2


2
par rapport au courant

i /v = + 2 Le courant est en avance de 2


par rapport à la tension

➢ Remarque importante :
L’impédance du condensateur Zc est aussi appelée : Réactance Capacitive XC
1 1
X 𝑐 = z 𝑐 = j.C.w = - j. C.w
1 et Xc = Zc = C.w

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EXERCICE 5 :
Le réseau d’alimentation est de 230V /50Hz
1) Calculer la réactance inductive (impédance ZL) et le courant des bobines d’inductances suivant :
L1=1,2 H L2=10 mH L3=0,24 H

2) Calculer la réactance capacitive (impédance ZC) et le courant des condensateurs de capacités


suivant : C1=1,2 μF C2=10 nF C3=0,24 pF
IV) Association des impédances :
1) Association Série :
Soit Z1 ; Z2 ; Z3 ; … ; Zn des impédances complexes :

On dit que les impédances Z1 ; Z2 ; Z3 ; … ; Zn sont en série si elles sont parcourue par le
même courant :
L’impédance équivalente : Zeq = Z1 + Z2 + Z3 + … + Zn

➢ Remarque importante : Il ne faut jamais faire la somme des impédances (valeur)


Zeq ≠ Z1 + Z1 + Z2 + Z3 +…+ Zn
2) Association parallèle :
Soit Z1 ; Z2 ; Z3 ; … ; Zn des impédances complexes :

On dit que les impédances Z1 ; Z2 ; Z3 ; … ; Zn sont en parallèle si elles ont la même


tension à leurs bornes:
1 1 1 1 1
L’impédance équivalente : = + + +…+
Zeq Z1 Z2 Z3 Zn

➢ Remarque importante : Il ne faut jamais faire la somme des impédances (valeur)


EXERCICE 6 :
Soit Z1 et Z2 deux impédances complexes : 𝑍1 = 100 + j.100 et 𝑍2 = 100 - j.100

1) Calculer Zeq lorsque 𝑍1 et 𝑍2 sont en série ?

2) Calculer Zeq lorsque 𝑍1 et 𝑍2 sont en parallèle ?

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EXERCICE 7 :

U=10V
f = 50 Hz

R = 100 Ω

L = 0,5 H

C = 20 μF
1) Calculer l’impédance complexe Zeq ?

2) Déduire l’impédance Zeq et le déphasage u/i ?


3) Calculer la valeur du courant i ?

EXERCICE 8 :
U=220V
f = 50 Hz

R = 100 Ω

L = 0,55 H

1) Calculer l’impédance complexe Zeq ?

2) Déduire l’impédance Zeq et le déphasage u/i ?


3) Calculer la valeur du courant i ?
V) Lois générales en régimes sinusoïdal : I2(t)
I1(t)
1) Lois des nœuds :
La somme des courants entrants = La somme des courants sortants
I4(t)
Attention :
En courant alternatif, cette loi s’applique pour les valeurs instantanées, les vecteurs de Fresnel et pour
les nombres complexes.
➢ En valeurs instantanées : I1(t) = I2(t) + I3(t) + I4(t)
➢ En nombres complexes : I1 = I2 + I3 + I4

➢ Pour les vecteurs de Fresnel : ̅I̅1̅⃗ = ̅I̅2̅⃗ + ̅I̅3̅⃗ + I̅4̅⃗

Remarque :

Ne jamais appliquer cette loi pour les valeurs efficaces (ou maximales) : I1eff ǂ I2eff+ I3eff+ I4eff

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2) Loi des mailles (ou loi des branches)

Suivant un sens choisit : la somme


des tensions est nulle.

Attention :
En courant alternatif, cette loi s’applique pour les valeurs instantanées, les vecteurs de Fresnel et
pour les nombres complexes.
➢ En valeurs instantanées : U1(t) - U2(t) + U3(t) + U4(t) – U5(t) + U6(t) = 0
➢ En nombres complexes : U1 - U2 + U3 + U4 - U5 + U6 = 0

➢ Pour les vecteurs de Fresnel : ̅U̅1⃗ - ̅2̅⃗ + ̅U ̅3̅⃗ + ̅U̅4⃗ - ̅5̅⃗ + ̅6̅⃗ = ̅0̅⃗
Remarque :
Ne jamais appliquer cette loi pour les valeurs efficaces (ou maximales) :
U1eff - U2eff + U3eff + U4eff – U5eff + U6eff ǂ 0

3) Diviseur de tension :
U = U1 + U2

U = Z1 * I + Z2 * I

U =( Z + Z ). I Donc I = U
1 2 Z1 + Z2

Z1
Z1
U1 = Z 1 * I = *U Donc U1 = *U
Z1 + Z2 Z1 + Z2
Z2
U2 = Z2 * I = *U Donc Z2
Z1 + Z2 U2 = *U
Z1 + Z2
4) Diviseur du courant :
I = I1 + I2
U 1
I= + U =U .( + 1 )
Z1 Z2 Z1 Z2

Z1 + Z2 Z 1∗ Z 2
I =U . Donc U = I .
Z 1∗ Z 2 Z1 + Z2

U Z2
I1 = = *I Donc Z2
Z1 Z1 + Z 2 *I
I1 =
Z1 + Z2
U Z1
I2 = = *I Donc
Z2 Z1 + Z2 Z1
I2 = *I
Z1 + Z2
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VI) Association des dipôles élémentaires :
1) Circuit RL :
a) Circuit RL série:
❖ Loi des mailles : U = U𝑅 + U𝐿

❖ L’impédance complexe : Z𝑅𝐿 = ZR + ZL

ZRL = R + j.L. ω

2
❖ L’impédance : ZRL = √𝑅2 + (L. 𝜔)

❖ Le déphasage U /i : U /i = Arg (ZRL) Donc U /i = tg−1 (L.𝜔


R
)
❖ Diagramme de Fresnel :

Dans les circuits séries on choisit le courant i comme origine des phases

U= √UR2 + UL2 = ZRL* I


U𝐿
tg U /i = U𝐿 Donc U /i = tg−1 ( )
U𝑅 U𝑅
Diagramme de Fresnel des tensions

Dans les circuits séries : L’argument des tensions = L’argument des impédances

Dans les circuits RL séries : U /i > 0 ZRL


xL
(La tension est en avance par rapport au courant)
𝜑
On dit que le circuit est inductif.
R
Diagramme de Fresnel des impédances
EXERCICE 9 :
Soit le circuit suivant :

1) Calculer l’impédance complexe de circuit ?


2) Calculer le courant i et le déphasage U /i ?
3) Calculer les tensions UR et UL ?
4) Tracer le triangle des impédances en prenant
comme échelle 1cm → 50 Ω

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b) Circuit RL parallèle :
❖ Loi des nœuds : I = I𝑅 + I𝐿

1 1 1
❖ L’impédance complexe : = +
Z𝑅𝐿 Z𝑅 Z𝐿

1 1 1 1
= + ZRL = 1
Z𝑅𝐿 𝑅 j𝐿𝜔 1
𝑅
− j 𝐿𝜔

1
❖ L’impédance : ZRL = 2 2
1 1)
R)
√( +(
𝐿𝜔

1 − 1 𝑅
❖ Le déphasage U /i :U /i = Arg (ZRL)=-Arg ( − j 1
)= - tg−1( 𝐿𝜔
1 ) = tg−1( 𝐿𝜔)
𝑅 𝐿𝜔
𝑅
𝑅
U /i =tg−1( 𝐿𝜔)

❖ Diagramme de Fresnel :
Dans les circuits parallèles on choisit la tension U comme origine des phases
𝑈
I= √IR 2 + IL 2 =
ZRL
𝐿
tg i /u =- I i /u = -tg ( I𝐿 )
−1
Donc
I𝑅 I𝑅

U /i = tg−1 ( I𝐿 ) Diagramme de Fresnel des courants


I𝑅
Dans les circuits parallèles : L’argument des courants = L’argument des admittances

Dans les circuits RL parallèles : U /i > 0


(La tension est en avance par rapport au courant)
On dit que le circuit est inductif.

Diagramme de Fresnel des admittances

U= 220V f = 160 Hz
EXERCICE 10 :
R = 220 Ω L = 150 mH
Soit le circuit suivant :
1) Calculer l’impédance complexe de circuit ?
2) Calculer les courants IR et IL ?
3) Calculer le courant i et le déphasage U /i (par deux méthodes)?

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2) Circuit RC
a) Circuit RC série :
❖ Loi des mailles : U = U𝑅 + U𝐶

❖ L’impédance complexe : Z𝑅𝐶 = ZR + ZC

1
ZRC = R - j.
𝐶𝜔

❖ L’impédance : 2
1
ZRC = √𝑅2 + ( 𝐶𝜔 )

1
− U /i = - tg−1 (R.C.1 𝜔 )
❖ Le déphasage U /i : U /i = tg ( 𝑅
−1 𝐶𝜔) Donc

❖ Diagramme de Fresnel :

Dans les circuits séries on choisit le courant i comme origine des phases

U= √UR2 + UC2 = ZRC* I


−U𝐶
tg U /i = −U
𝐶
Donc U /i = tg−1 ( )
U𝑅
U𝑅
Diagramme de Fresnel des tensions

Dans les circuits séries : L’argument des tensions = L’argument des impédances

Dans les circuits RC séries : U /i < 0


(La tension est en retard par rapport au courant)
On dit que le circuit est capacitif.

Diagramme de Fresnel des impédances


EXERCICE 11 :
Soit le circuit suivant :

1) Calculer l’impédance complexe de circuit ?


2) Calculer le courant i et le déphasage U /i ?
3) Calculer les tensions UR et UC ?
4) Tracer le triangle des impédances en
prenant comme échelle 1cm → 50 Ω

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b) Circuit RC parallèle :
❖ Loi des nœuds : I = I𝑅 + I𝐶

1 1 1
❖ L’impédance complexe : = +
Z𝑅𝐶 Z𝑅 Z𝐶

1 1
Z𝑅𝐶
=
𝑅
+ j𝐶𝜔 ZRC = 1 1
𝑅
+ j𝐶𝜔

1
❖ L’impédance : ZRC = 1 2 2

( R ) +(𝐶𝜔)
1
❖ Le déphasage  : = Arg (Z )= -Arg ( + jC𝜔)= -tg−1( C𝜔) = -tg−1(𝑅C𝜔)
U /i U /i RC 𝑅 1
𝑅
U /i = -tg−1(𝑅C𝜔)

❖ Diagramme de Fresnel :

Dans les circuits parallèles on choisit la tension U comme origine des phases
2 𝑈
I= √IR 2 + IC =
ZRC
tg  I𝐶 Donc  = tg−1 ( I𝐶 )
i /u = I i /u I𝑅
𝑅

U /i = - tg−1 ( I𝐶 ) Diagramme de Fresnel des courants


I𝑅
Dans les circuits parallèles : L’argument des courants = L’argument des admittances

Dans les circuits RC parallèles : U /i < 0


(La tension est en retard par rapport au courant)
On dit que le circuit est capacitif.

Diagramme de Fresnel des admittances

EXERCICE 12 : U= 220V f = 160 Hz


R = 220 Ω C = 6,8 µF
Soit le circuit suivant :
1) Calculer l’impédance complexe de circuit ?
2) Calculer les courants IR et IC ?
3) Calculer le courant i et le déphasage U /i (par deux méthodes)?

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3) Circuit RLC
a) Circuit RLC série
❖ Loi des mailles : U = U𝑅 + U𝐿 + U𝐶

❖ L’impédance complexe : Z𝑅𝐿𝐶 = ZR + ZL + ZC


1
ZRLC = R+ j.L. ω - j.
𝐶𝜔
1 ZRLC = R + j.(XL - XC)
ZRLC = R+ j.(L. ω - )
𝐶𝜔

❖ L’impédance : ZRC = √R2 + (XL − XC)2

 = tg−1 XL − XC
)
❖ Le déphasage U /i : U /i = Arg (ZRLC) Donc U /i (
R
Le déphasage U /i peut être positif, négatif ou nul.
➢ Si XL = XC → U /i = 0 c’est un circuit résistif
➢ Si XL > XC → U /i > 0 c’est un circuit inductif
➢ Si XL < XC → U /i < 0 c’est un circuit capacitif
❖ Les diagrammes de Fresnel
➢ U /i = 0 , XL = XC , U L = UC

➢ U /i > 0 , XL > XC , UL > UC

➢ U /i < 0 , XL < XC , UL < UC

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❖ Triangle de puissances
Les relations pour le calcul des puissances en
fonction des grandeurs globales sont :
- pour la puissance apparente :
S = U. I

- pour la puissance active :


P = U. I. cos

- pour la puissance réactive :


Q = U .I .sin Triangle de puissances
✓ La puissance active, correspond à un apport net d’énergie électromagnétique. La puissance
active (réelle) est exprimée en W.
✓ La puissance réactive caractérise l’échange d’énergie que les éléments réactifs font avec
l’extérieur. S’exprimée en var (Volt Ampère Réactif)
✓ La puissance apparente résultante d’une puissance réelle et une puissance réactive. S’exprimée
en volt ampère (VA).
Les puissances active, réactive et apparente sont reliées entre elles par la relation :
S2 = P2 + Q2
Avec : S : la puissance apparente en VA
P : la puissance active (réelle) en W
Q : la puissance réactive en var
❖ Facteur de puissance
Le facteur de puissance cos  est défini comme le rapport entre la puissance active (réelle) et la
puissance apparente : P
cos =
S
On demande d’une installation électrique de fonctionner avec une efficacité élevée, donc avec un
maximum de puissance active. Le facteur de puissance doit être le plus proche de 1.

❖ Résonance :
1
➢ La résonance se produit lorsque : XL = X C → L. ω = → ω2 = 1
𝐶𝜔 𝐿𝐶
1
ω = ω0 = Pulsation propre ou pulsation à la résonance
√𝐿. 𝐶
➢ A la résonance ( XL = XC) : L’impédance ZRLC est minimal: ZRLC=R

La nature de circuit est Résistif

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➢ A la résonance le courant I passe par un maximum (pic de courant) :

U 𝑈
I0 = Z =
𝑅𝐿𝐶 𝑅

❖ Facteur de qualité du circuit Q :


A la résonance on calcule le facteur de qualité :

U𝐿 U𝑐 𝐿.𝜔0 1
Q= = = =
U𝑅 U𝑅 R R.C.𝜔0
EXERCICE 13 :
Soit le circuit suivant avec :

U(t)=√2 .200.sin (100.π.t)


R = 100 Ω C = 31,8 µF L = 637 mH

1) Quelle est la nature de circuit ?


2) Calculer l’impédance de circuit ?
3) Calculer le courant I et les tensions UR , UL et UC ?
4) Calculer le déphasage U /i (par deux méthodes)?
5) Calculer les puissances P, Q et S ?
6) Tracer le triangle des puissances ?
7) Calculer la fréquence à la résonance f0 et le courant maximal correspondant à la résonance ?
8) Calculer le facteur de la qualité Q ?
b) Circuit RLC parallèle :
❖ Loi des nœuds : I = I𝑅 + I𝐿 + I𝐶

❖ L’impédance complexe :
1 1 1 1
= + +
Z𝑅𝐿𝐶 Z𝑅 Z𝐿 Z𝐶

1 1
= - j. 1
+ j𝐶𝜔
Z𝑅𝐿𝐶 𝑅 𝐿𝑚 1
1 = 1 + j. (− 1 + 𝐶𝜔) donc
ZRLC = 1 1 −
1
)
+ j.(
Z𝑅𝐿𝐶 𝑅 L𝜔 𝑅 X𝐶 X𝐿

1
❖ L’impédance : ZRLC = 1 2 1 1 2

( R ) +(X − X )
𝐶 𝐿

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1
1 X𝐶 − 1
X𝐿
❖ Le déphasage U /i :U /i = Arg (ZRLC )= -Arg ( + j. ( − ))= 1 1 -tg−1(
1 )
𝑅 X𝐶 X𝐿
𝑅
1 1
U /i = -tg−1(𝑅( − ))
X𝐶 X𝐿
Le déphasage U /i peut être positif, négatif ou nul :
➢ Si XL = XC → U /i = 0 c’est un circuit résistif (Résonance)
➢ Si XL > XC → U /i < 0 c’est un circuit capacitif
➢ Si XL < XC → U /i > 0 c’est un circuit inductif
❖ Les diagrammes de Fresnel
➢ U /i = 0 , XL = XC , IL = IC

➢ U /i < 0 , XL > XC , IL < IC

➢ U /i > 0 , XL < XC , IL > IC

𝑈
I= =√IR 2 + (IL − I 𝐶) 2
ZRLC
I𝐶 −I𝐿
tg i /u = i /u = tg ( I𝐶 −I𝐿 )
−1
Donc
I𝑅 I𝑅

U /i = tg−1 ( I𝐿 −I𝐶 )
I𝑅

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❖ Résonance :
1
➢ La résonance se produit lorsque : XL = X C → L. ω = → ω2 = 1
𝐶𝜔 𝐿𝐶
1
ω = ω0 = Pulsation propre ou pulsation à la résonance
√𝐿. 𝐶
➢ La fréquence à la résonance f0 ω0 1
f = f0 = =
2𝜋 2𝜋√𝐿. 𝐶
➢ A la résonance ( XL = XC) : L’impédance ZRLC est maximal: ZRLC=R

La nature de circuit est Résistif

➢ A la résonance le courant I passe par une valeur minimale (creux de courant) :

U 𝑈
I0 = Z =
𝑅𝐿𝐶 𝑅

❖ Facteur de qualité du circuit Q :


A la résonance on calcule le facteur de qualité :

I𝐿 R
Q= = I𝑐 = = R. C. ω0
I𝑅 I𝑅 𝐿.𝜔0
EXERCICE 13 :
Soit le circuit suivant :
1) Quelle est la nature de circuit ? Avec :
2) Calculer l’impédance de circuit ? U(t)= 200√2 Sin (100𝜋t)
3) Calculer les courants IR , IL et IC ? R = 100  L = 637 mH C= 31,8µF
4) Calculer I et le déphasage U /i (par deux méthodes)?
5) Calculer le facteur de puissance de circuit ?
6) Calculer les puissances P, Q et S ?
7) Tracer le triangle des puissances ?
8) Calculer la fréquence à la résonance f0 et le courant minimal correspondant à la résonance ?
9) Calculer le facteur de la qualité Q ?

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❖ Relèvement du facteur de puissance
La puissance active Ptot est consommée par l’utilisateur et lui est facturée par ONEE.
La puissance réactive Qtot est consommée par l’utilisateur mais non facturée par ONEE.
Cela est tolérée par ONEE tant que Qtot ne dépasse pas 40% de Ptot
Autrement dit pour ONEE il faut au maximum que :
Détermination du facteur de puissance d’une installation monophasée
On mesure directement le facteur de puissance avec
une pince multifonctions ou bien on le calcule à partir
de la mesure de P, V et I

➢ Relèvement du facteur de puissance d’une installation monophasée


Le relèvement du facteur de puissance consiste à diminuer le déphasage φtot pour augmenter cosφtot Pour
cela il faut que le montage fournisse plus de puissance réactive.
Il convient donc d’augmenter QC en rajoutant des condensateurs.
Avant relèvement : on a Qtot = Ptot tgφtot et Stot = V . Itot
Après relèvement : on veut Q’tot = Ptot tgφ’tot et S’tot = V . I’tot
Il faut donc fournir QC = Qtot – Q’tot = Ptot (tgφtot – tgφ’tot)
Et un condensateur de capacité C soumis à une tension V
fournit une puissance réactive QC = I² / Cω = V².Cω
C = QC / V².ω

La capacité s’exprime en Farad ou en microfarad µF


➢ Avantages du relèvement du facteur de puissance
Le relèvement du facteur de puissance permet aussi de diminuer Stot et donc pour une tension donnée, de
diminuer l’intensité Itot et tout ce qui en découle : diminution des pertes joule, diminution de la section des
conducteurs, diminution du calibre des appareillages etc… En conclusion pour que le relèvement du facteur de
puissance soit le plus efficace possible il faut brancher les condensateurs directement aux bornes du récepteur
monophasé.
Dans l’exemple ci-contre l’intensité I’ en ligne en
amont du condensateur est diminuée
La tension V et la puissance P restent inchangées
L’intensité I après le condensateur reste inchangée.

EXERCICE 14 : On alimente une installation monophasée avec une tension alternative sinusoïdale de
fréquence 50 Hz et on a mesuré : V = 51 V, I = 1,7 A et P = 65 W
1° Déterminer les puissances apparente et réactive
2° En déduire le facteur de puissance ; Convient-il à ONEE ?
Pourquoi ? Que faudrait-il faire pour améliorer la situation ?
3° Calculer alors l’impédance, la résistance et la réactance
de l’installation.
4° Calculer la valeur du condensateur à installer pour ramener la facteur de puissance à 0,93
5° Préciser ce que deviennent la puissance absorbée, la puissance apparente et l’intensité en ligne.

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VII. Systèmes triphasés équilibrés
1. Présentation
1.1 Avantages par rapport au monophasé
• Les machines triphasées ont des puissances de plus de 50% supérieures aux machines
monophasées de même masse et donc leurs prix sont moins élevés (le prix est directement
proportionnel à la masse de la machine).
• Lors du transport de l’énergie électrique, les pertes sont moindres en triphasé.
1.2 Distribution
La distribution se fait à partir de quatre bornes :
• Trois bornes de phase repérées par 1, 2, 3 ou A, B, C ou R, S, T ;
• Une borne neutre N.□

1.3 Présentation
v1, v2, v3 : u12, u23, u31 :

tensions simples ou tensions composées


étoilées entre les phases.
entre les phases et le
neutre.
2. Etude des tensions simples
2.1 Observation à l’oscilloscope
2
• Les tensions sont déphasées de l’une
3
par rapport à l’autre ;

• Elles ont la même valeur efficace.


On dit que le système est équilibré.

Définition :
Un système triphasé est équilibrée lorsque les trois tensions possèdent la même valeur efficace
et qu’elles sont déphasées de 2/3 l’une par rapport à l’autre.
2.2 Equations horaires
2 4
v (t) = V 2 sin(t) v (t) = V 2 sin(t − ) v (t) = V 2 sin(t − )
1 2 3
3 3
Vecteurs de Fresnel associés
On déduit des équations horaires les vecteurs
suivants :
→  V →  V  →  V 
V   ; V  −2  ; V  −4 
2   3  
1
 0  3   3 

Le système est équilibré direct → → → →


Equilibré car la construction de Fresnel montre que V1 + V2 + V3 = 0  v1 + v2 + v3 = 0
Direct car un observateur immobile verrait les vecteurs défiler devant lui dans l’ordre 1, 2, 3.
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3. Etude des tensions composées
3.1 Définition Les tensions composées ont même fréquence que les
tensions simples → → →
u12 = v1 − v2  U12 = V1 − V2
→ → →
u23 = v 2 − v3  U23 = V2− V3
→ → →
u31 = v3 − v1  U31 = V3− V1

3.2 Vecteurs de Fresnel associés

→  U

U1  
 6
→  U 
U  −3 
2  
 6 
↼  U 
U  −7 
3  
 6 
→ →
Si le réseau est équilibré : + + → = → u +u + u = 0
U12 U23 U31 0 12 23 31
Le système des trois tensions composés est équilibré direct.
3.3 Equations horaires et oscillogrammes


u12(t) = U 2 sin(t + )
6

u23 (t) = U 2 sin(t − )
2
7
u31(t) = U 2 sin(t − )
6

3.4 Remarque
Réseau triphasé 220/380 V

4. Relation entre U et V
3
U = 2V cos30 soit U = 2V
2

Finalement : U = V 3

Cette relation est toujours vraie quelque soit la charge.

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5. Récepteurs triphasés équilibrés
5.1 Définitions
Récepteurs triphasés : ce sont des récepteurs constitués de trois dipôles identiques,
d’impédance Z.
Equilibré : car les trois éléments sont identiques.
Courants par phase : ce sont les courants qui traversent les éléments Z du récepteur
triphasés. Symbole : J
Courants en ligne : ce sont les courants qui passent dans les fils du réseau triphasé.
Symbole : I

Le réseau et le récepteur peuvent se relier de deux façons différentes : en étoile ou en triangle.


5.2 Théorème de Boucherot (rappel)
Les puissances active et réactive absorbées par un groupement de dipôles sont respectivement
égales à la somme des puissances actives et réactives absorbées par chaque élément du
groupement.
Donc d’après ce théorème : P = P1+P2+P3 et Q = Q1+Q2+Q3
Pour un récepteur équilibré : P1=P2=P3 et Q1=Q2=Q3
Finalement : P=3.P1 et Q=3.Q1
Facteur de puissance : k = P / S.
6. Couplage étoile
6.1 Montage

Même branchement représenté de deux façons différentes.


Le premier schéma explique le terme « étoile ».
Symbole :
Comme il s’agit des mêmes impédances, de ce fait i1 + i2 + i3 = 0 , donc in = 0 . Le courant
dans le fil neutre est nul. Le fil neutre n’est donc pas nécessaire.
Pour un système triphasé équilibré, le fil neutre ne sert à rien.

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6.2 Relations entre les courants
On constate sur les schémas du paragraphe 6.1 que les courants en ligne sont égaux aux
courants par phase. i1 = j1 ; i2 = j2 ; i 3 = j3
De plus la charge et le réseau sont équilibrés, donc : I1 = I2 = I3 = I = J
On retiendra pour le couplage étoile : I = J

6.3 Puissances
→ →
Pour une phase du récepteur : P1 = VI cos  avec  ( I, V )
U
Pour le récepteur complet : P = 3. P1 = 3VI cos de plus V =
3
Finalement pour le couplage étoile : P = 3UI cos
De la même façon : Q = 3UI sin 
Et : S = 3UI
Facteur de puissance : k = cos

6.4 Pertes par effet Joule


Considérons que la partie résistive du récepteur.
Pour une phase du récepteur : PJ1 = rI2
Résistance vue entre deux bornes : R = 2r
3
P = 3. PJ 1 = 3rI =
2
Pour le récepteur complet : RI 2
2
3
Finalement pour le couplage étoile : P= RI2
2

7. Couplage triangle
7.1 Montage

Même branchement représenté de trois façons différentes.


Le premier schéma explique le terme « triangle ».
Symbole :
Comme il s’agit des mêmes impédances, i1 + i2 + i3 = 0 et j12 + j23 + j31 = 0
Ici en aucun cas le fil neutre n’est nécessaire.
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7.2 Relations entre les courants
D’après les schémas du→ para→grap→he 6.3.1.
i1 = j12 − j31  I1 = J12 − J31
→ → →
i2 = j23 − j12  I2 = J23 − J12
→ → →
i3 = j31 − j23  I3 = J31 − J23
Le système triphasé est équilibré : I1 = I2 = I3 = I et J12 = J23 = J31 = J .
Pour le couplage triangle, la relation entre I et J est la même que la relation entre V et U.
I
Pour le couplage triangle : J =
3

Remarque :
Les déphasages pour les deux montages
étoile et triangle sont les mêmes. Il
s’agit du déphasage provoqué par le
dipôle Z du montage.

7.3 Puissances
→ →
Pour une phase du récepteur : P1 = UJ cos avec  ( J , U )
I
Pour le récepteur complet : P = 3. P1 = 3UJ cos  de plus J =
3
Finalement pour le couplage étoile : P = 3UI cos
de la même façon : Q = 3UI sin 
et : S = 3UI

Facteur de puissance : k = cos

7.4 Pertes par effet Joule


Considérons que la partie résistive du récepteur.
Détail du calcul de la résistance équivalente
vue entre deux bornes du récepteur :

nous avons 2r en parallèle avec r ;

2 r.r = 2 r
R=
2r + r 3

Pour une phase du récepteur : PJ1 = rJ2


2
Résistance vue entre deux bornes : R= r
3
3 I3 )2 = 3 RI 2
Pour le récepteur complet : P = 3. PJ 1 = 3rJ 2 = R(
2 3 2
3
Finalement pour le couplage étoile : P= RI2
2
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7.5 Remarques
Quel que soit le couplage, les puissances s’expriment de la même façon en fonction :
• de la tension composée U
• du courant en ligne I
Ces deux grandeurs sont les seules qui soient toujours mesurables quel que soit le couplage,
même inconnu, du récepteur utilisé.
Lecture 220/380 V
Couplage d’un récepteur sur le réseau
Supposons que vous voulez coupler un récepteur triphasé au réseau 220V/380V et que la
tension nominale pour chaque phase du récepteur soit de 380V. Quel couplage étoile ou
triangle faut-il choisir? Les deux couplages sont-ils possible?

8. Mesure de puissance : le wattmètre


Le wattmètre permet de mesurer la puissance active P en monophasé ou triphasé.
Il possède au moins quatre bornes : deux bornes pour mesurer la tension et deux bornes pour
mesurer le courant. Il y a donc deux branchement à réaliser : un branchement en parallèle
comme un voltmètre) pour mesurer la tension, et un branchement en série (comme un
ampèremètre) pour mesurer le courant. Le wattmètre tient compte du déphasage.
Mesure en triphasé lorsque le fil neutre est accessible : ligne à quatre fils.
Montage :
Remarque : il n’est pas nécessaire de connaître le couplage du
récepteur
Le wattmètre branché de cette façon mesure (puissance lue) :
P = VI cos 
La puissance du récepteur s’exprime (puissance absorbée) :
P = 3UI cos
La relation entre la puissance lue et la puissance absorbée par le
récepteur est donc : P = 3 P 

9. Résumé
Couplage étoile Couplage triangle
Relation entre U et V U=V 3 U=V 3
Relation entre I et J I=
→ J→ I =→ J →3
Déphasage
 ( , )  ( , )
I V J U
P = 3. P1 = 3VI cos P = 3. P1 = 3UJ cos 
Puissance active
P = 3UI cos P = 3UI cos
P = 3rI 2 P = 3rJ 2
Pertes joules 3 3
P = RI2 P = RI2
2 2
2
R= r
Résistance équivalente R = 2r 3
Puissance réactive Q = 3UI sin  Q = 3UI sin 
Puissance apparente S = 3UI S = 3UI
Facteur de puissance k = cos k = cos

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10. Relèvement du facteur de puissance en triphasé
10.1 Couplage des condensateurs en triangle
Montage :

Tension aux bornes d’un condensateur : U


Puissance réactive absorbée par un
condensateur :
QC1 = −CU 2
Puissance réactive absorbée par les trois
condensateurs
Q = 3Q = −3C : U
C C1 2

Puissance active Puissance réactive Facteur de puissance

Charge seule P Q = P.tg On a cos


les trois condensateurs
0 Q = −3CU 2 0
C
seuls
Charge + Q = Q + QC = P.tg
condensateurs
P On veut cos’

On en déduit la capacité du condensateur de la manière suivante :

QC = −3CU 2 = Q − Q
P(tg − tg )
C=
−3CU 2 = P.tg − P.tg
Finalement :
3U2

10.2 Couplage des condensateurs en étoile

En utilisant le même raisonnement que précédemment, on montre que la capacité du


condensateur est donnée par la relation :
P(tg − tg )
C =
U 2
Le couplage en étoile est donc moins intéressant puisque la capacité des condensateurs
nécessaires est trois fois plus grande que pour le couplage en triangle. Plus la capacité est
grande, plus le condensateur est volumineux et onéreux.

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