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BALAYAGE
I. Analyse par émission des Rayons X (RX) – microscopie électronique
1. Rappel sur la production des RX : Nature électromagnétique des RX :
Les rayons X sont une forme de rayonnement électromagnétique à haute
fréquence constitué de photons dont la longueur d'onde est comprise
approximativement entre 0,001 nanomètre et 10 nanomètres (10-12 m et 10-
8 m).
En général les rayonnements
électromagnétiques, entre autre les
RX, se présentent donc sous les
deux aspects complémentaires,
ondulatoires (celui d’une onde
caractérisée par sa longueur d’onde
l) et corpusculaires (celui des
photons X de masse m et de célérité
c).
Le faisceau d'électrons primaire est suffisamment énergétique pour ioniser l’atome par arrachement d’électrons
présents sur les premières couches électroniques (couches profondes). L’atome se retrouvera dans un état excité
instable qui entraînera un retour vers son état d’équilibre. Ce retour à l’équilibre peut se faire de deux façons.
Émission de rayons X (transition radiative) : un photon X est émis par transfert d’un électron d’une couche supérieure vers le
trou laissé par l’électron arraché sur la couche profonde (Figure 6).
Tableau récapitulatif
2- Système de balayage
Il est possible de "fabriquer" des images avec l'ensemble des électrons ou des rayonnements réémis par le matériau
(voir interaction électrons-matière). On utilise généralement les électrons secondaires, les électrons rétrodiffusés et les
photons X pour obtenir des images, car ceux-ci sont réémis de façon préférentielle (Figure 7).
La mesure des photons est obtenue par l’amplitude des impulsions (courants) qu’ils produisent et donc proportionnelle au
nombre d’événements N (paires). Il s’agit ensuite de sélectionner ces impulsions suivant leur amplitude. Ceci est réalisé via
l’analyseur multicanal qui affecte à chaque impulsion un canal. En général, il possède 2048 ou 4096 canaux. L’ensemble des
canaux représente le spectre d‘énergie sous forme d’histogramme (Figure 13).
Pour les deux types de détecteurs, on obtient une distribution de photons X (intensité correspondant à un
nombre de photons X) en fonction de leur énergie (de l’ordre de 0 à 10- 25keV) (Figure 13). Cette intensité
est proportionnelle non seulement à la quantité des différents éléments présents au sein du matériau étudié
mais aussi à la population des niveaux électroniques intervenant dans les transitions. Il existe des tables
donnant l’ensemble des raies d’émission X possibles pour les différents éléments de la classification
périodique. Dans l’exemple donné ci-dessous, on observe les raies d’émission pour un matériau donné.
L’analyse est reportée sous forme d’un tableau à la suite de la Figure 13. Ceci est la partie visible du spectre.
A savoir qu’il existe d’autres raies d’émission X ayant des énergies soit très faibles (<200eV), soit très fortes
(>25KeV). Ces raies ne sont pas observables par ce type de détecteur.
Figure 13 : spectre de distribution en énergie des photons X.
Eléments Type de Raies Position en Energies en (eV)
Oxygène Ka 523
Silicium Ka 1740
Cuivre Ka 8047
Beaucoup d’échantillons ne nécessitent aucune préparation préalable sinon leur pose sur un support adéquat.
En revanche, dans le cas d’échantillons contenant des composés volatils tels que l’eau, leur élimination sera
indispensable étant donné la présence d’un vide secondaire (10-4 Pa). Le processus de lyophilisation est
La nature conductrice de l’échantillon sera aussi un critère très important pour l’étude par microscopie
électronique à balayage. En effet, le bombardement de l’échantillon par un faisceau intense d’électrons peut
provoquer des phénomènes de charges locales. Dans le cas d’un matériau conducteur, il évacuera ces charges
rapidement via le porte échantillon relié à la masse (notez qu'il est possible d'obtenir des images à partir de ce
courant de "fuite" d’électrons). Par contre, si le matériau est isolant, il se chargera avec accumulation de charges