Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
III.1. Introduction
Le soleil est une source de lumière qui éclaire la terre ainsi que les autres composantes du système
solaire. A l’œil nu, la lumière émise par le soleil parait blanche mais si on sépare cette lumière dans
des conditions appropriées, on obtient toutes les couleurs de l’arc en ciel. Nous verrons dans la suite
du présent chapitre que, pour décrire la disposition des électrons autour du noyau d’un atome, il faut
analyser la lumière absorbée et émise par des atomes, ce qui nécessite une certaine connaissance de
l’aspect de la lumière.
La propagation de ces ondes s’effectue à une vitesse qui dépend du milieu considéré. Dans le vide, la
vitesse est égale à 3·108 m·s-1. Une onde est caractérisée par plusieurs grandeurs physiques :
La longueur d’onde (λ, lambda) est la longueur d’un cycle d’une onde, la distance séparant deux
sommets successifs. Elle est mesurée en mètre ou l’un de ces sous-multiples :
- Le nanomètre (1 nm = 10-9 m)
- le micromètre (1 μm = 10-6 m)
- le centimètre (1 cm = 10-2 m)
La période T représente le temps nécessaire pour que l’onde effectue un cycle. L’unité est la seconde.
La fréquence ν est l’inverse de la période, elle traduit le nombre de cycle par unité de temps. Elle
1 c
s’exprime en Hertz (Hz) ν = = . c : la vitesse de la lumière dans le vide (c = 3·108 m·s-1)
T λ
1
Le nombre d’onde ν est l’inverse de la longueur d’onde ν= (Unité : nm-1, cm-1, m-1)
λ
N. BELMOKHTAR 1
Chapitre III Structure électronique de l’atome
b. Le spectre électromagnétique
Il existe divers types de rayonnements électromagnétiques, depuis les rayons gamma (γ), à très courte
longueur d’onde et à haute fréquence, qui résultent du processus de désintégration de substances
radioactives, jusqu’aux ondes à très grande longueur d’onde et à très basse fréquences, émises par
des lignes de transport d’électricité. Cette large gamme de longueurs d’onde et fréquences est appelée
spectre électromagnétique (Figure III.2). Le spectre électromagnétique est en grande partie invisible ;
à l’œil nu, on n’en perçoit qu’une étroite portion située environ au milieu du spectre. Le spectre visible
comprend les longueurs d’ondes allant de 390 nm environ, où le violet apparait juste après l’ultra-
violet, jusqu’à 760 nm environ, où le rouge se fond dans l’infrarouge.
a. Postulat de Planck
Max Planck (1900) est le premier à avoir proposé un nouveau mode d’échange d’énergie propre au
domaine atomique : échange par paquets ou quanta d’énergie, encore appelés photons.
L’énergie d’un photon est donnée par la relation : E = hν
h : constante de Planck, h = 6,62·10-34 J·s
b. Effet photoélectrique
L’effet photoélectrique est l’émission d’électrons par un métal à la fréquence de seuil ν0 qui reçoit
une lumière ou un rayonnement monochromatique de fréquence convenable ν (Figure III.3).
N. BELMOKHTAR 2
Chapitre III Structure électronique de l’atome
Cellule photoélectrique
La photocathode, de fréquence seuil ν0, est irradiée par une lumière (rayonnement monochromatique)
de fréquence ν suffisamment élevée, elle émit des électrons. Les électrons collectés au niveau de
l’anode induisent un courant ‘i’ dit courant photoélectrique.
N. BELMOKHTAR 3
Chapitre III Structure électronique de l’atome
3- Si hν > hν0 → l’électron est arraché puis accéléré pour arriver sur l’anode.
Dans ce dernier cas, l’électron capte l’énergie (hν). Une partie (hν0 ) de cette énergie sert à libérer
l’électron du métal (photocathode) ; l’excédent est conservé sous forme d’énergie cinétique Ec :
Ec = E − E0
1
mve2 = hν − hν0
2
Avec : E0 = hν0 est l’énergie d’extraction caractéristique du métal.
L’extraction des électrons aux atomes métalliques par la lumière n’est possible que si cette dernière
est composée de corpuscule (photon) d’énergie hν supérieure à l’énergie d’extraction hν0.
c c
hν > hν0 ⟶ ν > ν0 ⟶ > ⟶ λ < λ0
λ λ0
Si on applique un potentiel d’arrêt U0 (ou potentiel retardateur) en inversant les polarités on empêche
les électrons d’arriver à l’anode, leur vitesse (ve) s’annule et ils retournent vers la photocathode d’où :
1
Ec = mve2 = e · U0
2
Ec = hν − hν0
e · 𝑈0 = hν − hν0
h E0
e · U0 = hν − E0 ⟹ U0 = ν−
e e
N. BELMOKHTAR 4
Chapitre III Structure électronique de l’atome
Figure III.5 : Spectre continu de la lumière blanche et spectre de raies de l’atome d’Hydrogène
N. BELMOKHTAR 5
Chapitre III Structure électronique de l’atome
Chaque série est délimitée par deux raies :
- La première raie : elle correspond à la transition n2 → n1 avec n2 = n1 + 1 (C’est la raie
de plus grande longueur d^' onde et de plus faible énergie)
- La raie limite ou infinie : elle corespond à la transition n2 = ∞ → n1 On la note λℓim
(c’est la raie de plus courte longueur d^' onde et de plus grande énergie)
N. BELMOKHTAR 6
Chapitre III Structure électronique de l’atome
Pour lever cette contradiction, Bohr présente en 1913 un nouveau modèle de l’atome fondé sur la
quantification de l’énergie. Ce modèle rendait compte de la structure de l’atome d’hydrogène et de
son spectre d’émission, il apportait aussi un fondement théorique à l’équation de Rydberg. Les
caractéristiques de ce modèle sont résumées dans trois postulats :
1er postulat de Bohr
L’électron de l’atome d’Hydrogène se déplace autour du noyau suivant des orbites circulaires
stationnaires (d’énergie constante).
2ème postulat de Bohr
Les trajectoires possibles des électrons dans l’atome d’Hydrogène, sont celles dont le moment
ℎ
cinétique angulaire (mvr) est un multiple entier de la quantité , appelée aussi unité quantique. Par
2𝜋
nh
conséquent le moment cinétique est quantifié m · v · r = 2π .
N. BELMOKHTAR 7
Chapitre III Structure électronique de l’atome
v2 Ke2 Ke2
⃗⃗⃗c || = ||F
||F ⃗⃗⃗⃗a || ⇒ m = ⇒ mv 2 = (1)
r r2 r
nh nh n2 h 2
mvr = ⇒ m2 v 2 r 2 = ( )2 ⇒ mv 2 = (2)
2π 2π 4π2 r2 m
La combinaison de l’équation (1) avec l’équation (2) conduit à l’expression du rayon de l’orbite :
Ke2 n2 h 2 h2
= ⇒ r= n2
r 4π2 r2 m 4kπ2 me2
L’énergie totale de l’électron sur l’orbite ne dépend que de n, elle donc quantifiée et ne peut prendre
que des valeurs particulières.
N. BELMOKHTAR 8
Chapitre III Structure électronique de l’atome
2k2 e4 π2 m
E1 = − = −21,76 · 10−19 J = −13,6 eV
h2
𝐄𝟏 −𝟏𝟑,𝟔
Pour n > 1, on dit que l’électron de l’atome est dans un état excité : 𝐄𝐧 = = (eV)
𝐧𝟐 𝐧𝟐
D’après le 3ème postulat de Bohr, quand l’électron de l’atome d’hydrogène passe d’un niveau
d’énergie 𝐸𝑛1 à un niveau d’énergie𝐸𝑛2 , l’énergie mise en jeu à pour expression :
c 1 1 1 E1 1 1
ΔE = |En1 − En2 | = h = E1 [ − ]⇒ = [ − ]
λ n21 n22 λ hc n21 n22
La théorie de Bohr, basé sur des postulats a permis de retrouver la formule empirique de Balmer-
Rydberg :
1 1 1 E
= RH · Z2 [ − ]. Par identification de ces deux relations, on a : R H = hc1 = 1,097 · 107 m−1 .
λ n21 n22
𝐄𝟏
On constate que a une valeur très proche de celle de RH. Il y a donc un bon accord entre
𝐡𝐜
l’expérience et la théorie de Bohr dans le cas du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène.
N. BELMOKHTAR 9
Chapitre III Structure électronique de l’atome
L’application de la théorie de Bohr à ces ions mène à une force d’attraction et une énergie potentielle
respectives, égales à :
Ces expression peuvent êtres retrouvées en remplaçait, dans celle de l’atome d’hydrogène, la charge
de noyau (+e) par (Ze).
Le rayon quantifié des orbites ainsi que l’énergie totale seront alors :
𝐧𝟐 𝐙𝟐
𝐫𝐧 = 𝐚𝟎 (a0 = 0,53Å) et 𝐄𝐧 = 𝐄𝟏 (E1 = −13,6 eV)
𝐙 𝐧𝟐
Par analogie à la lumière, Louis De Broglie a émis un postulat généralisant la relation ci-dessus.
N. BELMOKHTAR 10
Chapitre III Structure électronique de l’atome
Postulat de De Broglie : A toute particule de masse m se déplaçant à une vitesse v, on peut associer
ℎ
un phénomène ondulatoire (une onde) de longueur d’onde λ telle que : 𝜆 =
𝑚𝑣
A l’aide de cette formule on peut retrouver l’un des postulats de Bohr, la quantification du moment
cinétique. Si un électron se déplace avec une vitesse v sur une orbite stationnaire, l’onde
correspondante doit être stationnaire : nλ = 2πr (Figure III.11).
h
λ= (1)
mv
2πr
nλ = 2πr ⇒ λ = (2)
n
h 2πr nh
= ⇒ mvr = → Quantification du moment cinétique
mv n 2πr
N. BELMOKHTAR 11