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DS n°3 Optique - Thermodynamique MP Lycée Pissarro

07/11/2009 Durée 4h

Problème I : Interféromètre de Michelson


(D’après Centrale 2008 filière MP)

I. Description de l’interféromètre de Michelson en configuration


lame d’air
1. La lame compensatrice compense la différence de marche
introduite par la lame séparatrice, fonction de l’inclinaison des
rayons incidents, de façon à faire interférer les deux ondes sortant
des deux bras de l’interféromètre avec une différence de marche qui
ne dépend que de la longueur des bras de l’interféromètre.

2. Il suffit de prendre une lampe spectrale atomique (exemple :


lampe au mercure, au sodium) et de filtrer une seule raie d’émission
à l’aide d’un filtre optique très sélectif (ex : filtre interférentiel) Figure 1

Les miroirs sont positionnés de telle sorte que : O2 I − O1I = e ≠ 0 .


3. La figure présente un axe d symétrie. Par conséquent, les franges d’interférences sont des anneaux. La
figure d’interférence se localise à l’infini.

4. On utilise une lentille convergente L et on place l’écran dans le plan focal image de L.
Une lentille de grande distance focale est judicieuse car le rayon des anneaux est donné par r = f 'θ
i.e. plus la focale f’ est importante, plus le rayon des anneaux est grand.

5. Il suffit d’appliquer la formule des interférences : I = I1 + I 2 + 2 I1 I 2 cos ϕ


Chaque onde qui interfère passe une fois et est réfléchie une fois par la lame
I
séparatrice. Par conséquent, l’intensité des faisceaux qui interfèrent est : 0 et on
4
I
obtient : I = 0 (1 + cos ϕ )
2

Le déphasage ϕ = δ est calculé à partir de la figure ci-contre.
λ0
On voit que : δ = ( IJK ) − ( IL)
2e sin 2 i
On remarque que : ( IJK ) = 2 IJ = et ( IL) = IL = IK sin i = 2e tan i. sin i = 2e
cos i cos i
( )
2
2e 2e sin i 2e
δ = ( IJK ) − ( IL) = 2 IJ − IL = − = 1 − sin 2 i = 2e cos i
cos i cos i cos i

Par conséquent, on obtient : ϕ = δ = 2π σ 0δ = 4π σ 0 e cos i .L
λ0
I
L’intensité lumineuse enregistrée le détecteur est donc : I = 0 (1 + cos( 4π σ 0 e cos i ) )
2
ϕ δ 2e 2e  i2 
6. L’ordre d’interférence est donné, au 1 ordre non nul, par : p =
er = = cos i ≈  1 − 
2π λ0 λ0 λ 0  2
2e
On voit que l’ordre d’interférence est maximal au centre et pMAX = = N + ε avec N la partie entière de
λ0
pMAX et l’excédent fractionnaire 0 ≤ ε < 1 .
Le 1er anneau brillant est obtenue pour : p = N.
Le 2ème anneau brillant est obtenue pour : p = N -1.
Le kème anneau brillant est obtenue pour : p = N -(k-1).
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2e  i 
2
2e e 2 e 2
On a donc : N -(k-1) = p ≈  1 − k  soit : N − (k − 1) ≈ − ik ≈ N + ε − ik

λ0  
2 λ0 λ0 λ0
λ0
On obtient alors : ik = ε + k − 1 . Vu que, dans les conditions de Gauss, on sait que : rk ≈ f ' ik , le
e
λ0
rayon des anneaux est : rk = f ' ε + k−1
e
II. Interférogramme en lumière blanche.
On remplace la source précédente par une source de lumière blanche. On modélise la répartition spectrale
en intensité par une distribution rectangulaire (figure 2).
On note l’intensité totale émise par la lampe blanche: I 0 = J 0 .∆ σ
Figure 2

1. λ 1 = 800 nm et λ 2 = 400 nm.

2. La contribution élémentaire à l’intensité mesurée par le détecteur, des radiations comprise dans la bande
élémentaire [σ ,σ + dσ ] (exprimée en nombre d’onde) est :
J dσ I0
dI = 0 (1 + cos( 4π σ e ) ) = (1 + cos( 4π σ e) ) dσ
2 2∆ σ

3. Le détecteur enregistre une intensité lumineuse correspondant à la somme des intensités élémentaires
précédemment calculée intégré sur tout le spectre de la lumière blanche :
(1 + cos( 4π σ e) ) dσ = ∫σ 2 I 0 dσ + ∫σ 2 I 0 cos( 4π σ e) dσ = I 0 + I 0 sin ( 4π σ 2e) − sin ( 4π σ 1e)
σ2 I σ σ
I = ∫ dI = ∫ 0
σ 1 2∆ σ 1 2∆ σ 1 2∆ σ 2 2∆ σ 4π e
spectre

I 0 I 0 2 sin ( 2π ( σ 2 − σ 1 ) e) cos( 2π ( σ 2 + σ 1 ) e) I 0  sin ( 2π ∆ σ e ) 


I= + =  1+ sin ( 2π ( σ 2 + σ 1 ) e)  qui se met sous la
2 2 4π ∆ σ e 2 2π ∆ σ e 

forme : I =
I0
(1 + V (e) cos(2π e(σ 1 + σ 2 )) ) avec V(e) = sin ( 2π ∆ σ e)
2 2π ∆ σ e
On exprimera V(e) en fonction de e et ∆ σ = σ 2 − σ 1 .

4. On calcule l’ordre de grandeur des nombres d’onde :


1 1
σ1= = 12500 cm-1 et σ 2 = = 25000 cm-1
λ1 λ2
1 1
Soit ∆ σ = σ 2 − σ 1 = − = 12500 cm-1
λ 2 λ1
1 1
Et σ 2 + σ 1 = + =25000 cm-1.
λ 2 λ1

Figure 35. CQFD d’après la question précédente.


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Problème II : Diffraction
(D’après CCP 2009 filière MP)
Notation :
On désignera dans ce problème l’amplitude complexe d’une onde monochromatique de pulsation ω par :
ψ ( M ) = ψ (r )eiω t avec ψ ( r ) = ψ 0e − i ( k .r + ϕ ) .

I. Principe d’Huygens - Fresnel


L’interprétation quantitative la plus simple de la diffraction repose sur le principe d’Huygens - Fresnel
Σ
1. Principe d’Huygens – Fresnel : Chaque élément de surface d (P) centrée autour d’un point P,
atteint par une onde, se comporte comme une source secondaire re-émettant une « ondelette»
sphérique, de même phase et de même fréquence que l’onde incidente, et dont l’amplitude élémentaire
mesurée au point M, d ψ (M) est proportionnelle à l’élément de surface d Σ (P) du point considéré,
ainsi qu’à l’amplitude d ψ (P) de l’onde incidente.

e − ik ( PM )
2. Le principe précédent se traduit mathématiquement par ψ ( M ) = K1 ∫ ∫ t ( P )ψ ( S )e − ik ( SP ) dΣ ( P )
PM
− ik ( SP )
On pose r = PM et ψ 0 ( P ) = t ( P )ψ ( S )e l’amplitude de l’onde incidente à un point P situé sur la
surface S. L’amplitude complexe d’une onde monochromatique diffractée s’écrit alors :
e − ikr 2π
ψ ( M ) = C ∫ ∫ ψ 0 ( P) dS (1) avec C = K1 et k = est le nombre d’onde de la vibration.
S r λ
3. Dans l’expression de ψ (M ) , le terme en e − ikr traduit le déphasage associé à la propagation de l’onde
du point P au point M.
1
4. la fonction caractérise la décroissance des amplitudes des ondelettes sphériques réémise à partir du
r
front de l’onde primaire.
5. La constante C est homogène à l’inverse d’une longueur.

II. Diffraction de Fraunhofer

Figure 1

1. On a vu que, d’après le principe d’Huygens – Fresnel, l’amplitude de l’onde diffractée s’écrit :


e − ikr
ψ ( M ) = C ∫ ∫ ψ 0 ( P) dS
S r
On sait que r = PM = PM 2 et que, d’après la relation de Chasles : PM = OM − OP .
Par conséquent, PM = PM =
2
(OM − OP ) 2
=
2 2
OM + OP − 2OM .OP
2 2
OM = R et que OM .OP = xX + yY
2
On sait que : OP = x 2 + y 2 ,

On obtient donc : PM = R 2 + x 2 + y 2 − 2( xX + yY ) = R 1 +
x2 + y2
−2
( xX + yY )
2
R R2
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On développe cette expression car la théorie de la diffraction n’est valide qu’à la condition où :
R > > x, y, X , Y et ainsi :

r = PM = R 1 +
x2 + y 2
− 2
( xX + yY ) ≈ R 1 + x 2 + y 2 − ( xX + yY )  ≈ R + x 2 + y 2 − ( xX + yY )
R2 R2  2R 2 R2  2R 2 R
 
x2 + y2  X Y  OP 2 OM OP 2
Ainsi, on trouve que : r = PM ≈ R + −  x + y  = OM + − .OP ≈ OM + − e.OP
2R 2  R R  OM OM OM
OM
Et PM s’exprime en fonction de R = OM, de OP et du produit scalaire e.OP où e = est le vecteur
OM
unitaire caractérisant la direction d’observation.

a2
2. Les conditions d’observation de la diffraction de Fraunhofer sont les suivantes : R > >
λ
où R est la distance d’observation, λ la longueur d’onde et a une dimension caractéristique de la fente
diffractante.
3. Dans l’approximation de Fraunhofer, la simplification de r s’effectue:
1
• Avec le terme d’ordre 0 r ≈ R dans l’expression en
r
− ikr
•L’approximation du terme de phase e est plus délicate car il peut y avoir des rotations de phase de
OP 2
2π même pour de très faibles variation de position. On sait que : r = PM ≈ R + − e.OP et donc :
R
OP 2 2π 2π OP 2 a2
kr ≈ kR + k − k e.OP ≈ R+ − k e.OP . Dans les condition de Fraunhofer R > > , vu
R λ λ OM λ
2π OP 2
que OP ≈ a , on voit que l’on peut négliger le terme : < < 1 et donc ne garder le terme
λ OM

développé à l’ordre 1 : kr ≈ R + − k e.OP ≈ kR − k .OP avec : k = k e et : e − ikr = e − i ( kR− k .OP ) = e − ikR e i k .OP
λ
L’intégration de l’expression (1) ne porte que sur le domaine où l’amplitudeψ 0 ( P ) est non nulle, c’est-
à-dire sur le diaphragme D et cela conduit à l’expression approchée suivante :
2π e − ikR
ψ ( M ) = K ∫ ∫ ψ 0 ( P ) ei k .OP dS où k = e et avec la constante K = C .
D λ R
4. La dimension physique de K est celle de l’inverse du carré d’une longueur.
α β
5. On introduit les fréquence spatiales u = et v = où α = e.ex et β = e.e y
λ λ
L’amplitude complexe de l’onde diffractée est :
ψ ( M ) = ψ (u , v) = K i

(
e. x ex + y e y ) i

( α x+ β y )
∫∫ D
ψ 0 ( P) e i k .OP dS = K ∫ ∫ ψ 0 ( x, y ) e
D
λ
dxdy = K ∫ ∫ ψ 0 ( x, y ) e
D
λ
dxdy
ψ ( M ) = ψ (u , v) = K∫∫ ψ 0 ( x, y ) ei 2π ( ux+ vy ) dxdy (3) (c’est une transformée de Fourier à 2D) !!!
D
2
K ψ (u , v) 2
6. L’intensité I (u, v) diffractée dans les directions (u,v) est I (u, v) = KK 2
= ∫∫ ψ 0 ( x, y ) ei 2π ( ux+ vy ) dxdy
2 2 D

III. Diffraction par une fente


Le système optique représenté en figure 2 comprend un écran opaque (E) percé d’un diaphragme rectangulaire
(figure 3) placé entre deux lentilles minces convergentes L1 et L2 de distance focale f chacune. Les deux
lentilles sont placé sur le même axe optique (Oz).
Une source ponctuelle (S) émettant une radiation monochromatique de longueur d’onde λ est placée au foyer
objet de L1. La lumière diffractée est observée sur un écran (E’) placé au niveau du plan focal image de L2.
On repère un point P situé dans la pupille (E) par ses coordonnées (x,y) et un point M de l’écran (E’) par ses
coordonnées (X,Y) dans(E’).
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Figure 2

Figure 3 Figure 4
1. L’amplitude de l’onde lumineuse arrivant sur la fente est uniforme : ψ 0 ( x, y ) = ψ 0
a/2 b/2
L’expression (3) devient : ψ (u , v) = Kψ 0 ∫∫ ei 2π ( ux+ vy ) dxdy = Kψ 0 ∫ ei 2π ux dx ∫ e i 2π vy dy
D − a/2 −b/2

eiπ ua − e − iπ ua 2i sin ( π ua ) sin ( π ua ) sin (U )


a/2
a/2  ei 2π ux   παa
∫− a / 2 = = = = a = a avec U = π ua =  
iux
e dx  i 2π u 
  −a/2 i 2π u i 2π u ( π ua ) (U )  λ 
b/2 sin (V )  πβ b
Et de même avec : ∫ − b / 2 e dy = b
i 2π vy
avec U = π vb =   , on trouve que :
(V )  λ 
sin U sin V
ψ ( M ) = ψ (u , v) = ζ 0 avec ζ 0 = Kψ 0 ab
U V
2 2
  παa    πβb 
2 2  sin     sin  
K 2 K 2  sin U   sin V 
  λ    λ  K 2
2. I (u, v ) = ψ (u , v) = ζ0     = I0 avec I 0 = ζ0
2 2  U   V   πα a    πβ b  2
     
 λ    λ  
3. L’amplitude de l’onde issue de la pupille rectangulaire ψ 0 ( x, y ) dépend maintenant uniquement de x.
En effet, on voit d’après la figure 4 que :
a a a a
- pour − < x < − et < x < : ψ 0 ( x ) = ψ 0
2 4 4 2
a a iπ
- pour − < x < ψ 0 ( x ) = ψ 0 e = − ψ 0
4 4
Par conséquent, l’amplitude de la nouvelle onde diffractée est :

a/2 b/2
ψ '(u, v) = K ∫ ∫ ψ 0 ( x) ei 2π ( ux+ vy ) dxdy = K ∫ ψ 0 ( x)e i 2π ux dx ∫ e i 2π vy dy
D −a/2 −b/2

soit : ψ '(u , v) = Kψ 0  ∫ − a / 2 e dx − ∫ − a / 4e dx + ∫ a / 4 e dx  ∫ − b / 2 e dy
− a/4 a/4 a/2 b/2
i 2π ux i 2π ux i 2π ux i 2π vy
 
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  ei 2π ux  − a/4
 ei 2π ux 
a/4
 ei 2π ux    e i 2π vx 
a/2 b/2

Soit : ψ ' (u , v ) = K ψ  − +
0 
  i 2π u  − a / 2  i 2π u  − a / 4  i 2π u  a / 4   i 2π v  − b / 2
 
Kψ 0  2 − iπ ua iπ ua − iπ ua iπ ua
  eiπ vb − e − iπ vb 
ψ ' (u , v) = = e − e − iπ ua
− e 2
+ e 2
+ e iπ ua
− e 2  
i 2π u   i 2π v
 
  π ua  
 sin  
K abψ 0  iπ ua − iπ ua    e sin ( π ua ) 2    sin ( π vb ) 
− iπ ua iπ ua iπ vb
−e 
− iπ vb
ψ ' (u , v) =  e −e
i 2π ua 
( + 2 e ) 2
−e 2   
 i 2π vb 
 = K abψ 0 
 ( π ua )
−2 

( π ua )   π vb 

    
 
  π ua   π ua   π ua     π ua  
 2 cos  sin   sin     sin  
ψ ' (u , v) = K abψ 0   2   2  −2  2    sin π vb  = K abψ   2    sin ( π vb )   cos π ua  − 1
  
 ( π ua ) ( π ua )   ( π vb )  0
  π ua    ( π vb )    2  
     
    2  

L’’intensité diffractée est donc :


2
  π ua  
 sin   
 sin ( π vb ) 
2 2
K  2    π ua   K 2 2 2
ψ ' (u , v) =  
2 2
I ' (u , v) =    1 − cos   avec I 0 = ab K ψ
  π ua    ( π vb ) 
0
2   2  2
   
  2  
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Problème III : Cycles moteurs de Carnot, Beau de Rochas et Stirling
(D’après CCP 2000 filière MP)
I. Machine ditherme
1. Pour un cycle du gaz, le premier principe s’écrit : 0 = ∆U = W + Qf + Qc (1).
Le second principe appliqué au système isolé constitué du gaz, de la source chaude et de la source froide donne :
∆ S = ∆ S gaz / cycle + ∆ S f + ∆ Sc ≥ 0 .
On pose donc : ∆ S = Sp + Séch = Sp car Séch = 0 car le système est isolé thermiquement.
Par ailleurs, sur un cycle, S étant une fonction d’état, il est évident que : ∆ S gaz / cycle
Les source chaudes et froides possédant une température constante, et n’échangent que de la chaleur, en intégrant
dU f / c ∆Uf Q ∆ Uc Q
la différentielle de l’entropie, il vient que : dS f / c = donne : ∆ S f = = − f et ∆ S c = = − c
Tf / c Tf Tf Tc Tc
Q f Qc
Au final, on a : 0 − − = ∆ S = Sp + Séch = Sp
Tf Tc
Q f Qc
Donc, on obtient : + = - ∆ S = - Sp. (2)
Tf Tc
2. Sp ≥ 0 et, pour un cycle moteur, W < 0, ce qui permet le tracé. Le point de fonctionnement, intersection des deux
courbes, est donc dans la quadrant : Qc > 0 et Qf < 0 (le gaz reçoit effectivement de la source chaude et fournit
effectivement à la source froide).
−W
3. Par définition :η =
Qc
D’après le premier principe, appliqué sur un cycle,
on a : 0 = ∆U = W + Qf + Qc soit : W = - (Qf + Qc).
Qf
Ainsi, on a : η = 1 + , et donc en utilisant (2)
Qc
Tf Tf S p
η=1- − .
Tc Qc
4. Pour le cycle de Carnot réversible : Sp = 0, donc :
Tf
ηc = 1 - = 0,80.
Tc
ηc < 1 à cause d’une limitation fondamentale, il faut bien fournir de l’énergie à la source froide : un moteur ne
peut pas fonctionner avec une seule source.
−W
5. η = r ηc = 0,752 et Qc = = 19,9 kJ/cycle. Qf = - Qc - W = - 4,9 kJ/cycle.
η
Q f Qc
Sp = - − = 3,2 J.K-1/cycle.
Tf Tc
On peut alors tracer le graphe plus précisément, avec : Tc Sp = 4,64 kJ/cycle et Tf Sp = 0,93 kJ/cycle.

II. Entropie d'un gaz parfait


1
1. Pour un gaz : Cv = R N où N est le nombre de degrés de libertés d’une molécule, Cp = Cv + R et
2
Cp N+1
γ= = .
Cv N
Pour un gaz monoatomique, il y a 3 degrés de liberté de translation, pour un gaz diatomique, il y a en plus 2
5 7
degrés de liberté de rotation, d’où γmono = ≈ 1,67 et γdi = = 1,4.
3 5
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dU p
2. La différentielle de l’entropie s’écrit pour un système fermé : dS = + dV .
T T
γ T
On en déduit que : dH = T dS + V dP, et vu que dH =Cp dT = avec CP = n R et V = n R , on a une autre
γ −1 P
dH V
expression de la différentielle de l’entropie : dS = − dp que l’on intègre et ainsi :
T T
γ γ
S(T,P) = n R ( - lnP + lnT + Cste), soit : α = n R et β = .
γ −1 γ −1
A pression P constante, on intègre la diférentielle de l’entropie et ainsi :
T
S(T,P) = S(T0,P) + ∫ T0
Cp(T) dT ,
Cette expression permet d’accéder à S(T,P) en connaissant S(T0,P). Il faut aussi tenir compte en toute rigueur des
changements d’états…
γ Cp N+ 1 7
3. Pour le gaz parfait diatomique il y a N = 5 degrés de liberté, on a bien β = = 7/2 car γ = = = .
γ −1 Cv N 5
γ
Au cours d’une transformation isentropique, S est une constante, donc : S(T,P) = n R ( - lnP + lnT ) = Cste
γ −1
γ T T  Tβ  Tβ
Soit ln   β   
= ln   = Cste et donc ln  
 = Cste, d’où : = Cste (loi de Laplace).
γ − 1  p   p  P  P

III. Cycle de Beau de Rochas et Otto


1. BC et DA sont deux isochores donc : VA = VC
AB et CD sont deux isentropiques : la loi de Laplace s’applique P Vγ = Cste .
Elle donne alors :
γ γ
V  V 
PB = PA  A  =PA  A  =PA αvγ = 18,4 bar,
 VB   VC 
γ γ
V  V 
PD = PC  C  = PC  C  = PC αv-γ = 2,2 bar,
 VD   VA 
On en déduit les volumes :
m R TA VA
VD = VA = 2,41.10-3 m3 = 2,41 L et VB = VC = = 0,30 L.
M PA αv
2. Le cycle est décrit dans le sens inverse trigonométrique ou le sens des aiguilles d’une montre car c’est un cycle
moteur.
3. AB constitue une isentropique : ∆SAB = 0, QAB = 0,
mR
Le premier principe s’écrit pour cette transformation : WAB = ∆UAB = CV ∆ TA→ B = (TB – TA) =
M (γ − 1)
PB VB − PA V A
et ∆UAB = soit numériquement : WAB = 0,78 kJ.
γ −1

De même, CD constitue une isentropique :


∆SCD = 0, QCD = 0, WCD = ∆
P V − P V
UCD = D D C C , soit :
γ −1
WCD = - 1,67 kJ.
BC est une isochore donc WBC = 0, et le
premier principe s’écrit :
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PC VC − PB VB
QBC = Qc = ∆UBC = , soit : QBC = 1,62 kJ.
γ −1
De même, DA est une isochore donc : WDA = 0, et le premier principe donne :
PA V A − PD VD
QDA =Qf = ∆UDA = , soit : QDA = - 0,72 kJ.
γ −1
On retrouve bien pour un cycle complet : W + Qf + Qc = 0.
W
4. ηBO = - = 0,55 < ηc, ce qui est normal car le rendement du cycle ne peut excéder celui du « cycle parfait »,
QBC
le cycle de Carnot, qui échange réversiblement de la chaleur avec les sources chaude et froide .

IV. Cycle de Stirling

1. B’C’ est une isochore donc : V B’ = VC’


A’B’ est une isotherme ( TA’= TB’), donc, d’après la loi des gaz parfait PB’V B’ = PA’VA’ = nRT B’ :
V  V 
Soit : PB’ = PA’  A'  = PA’  A'  =PA’ αv = 8,0 bar.
 VB '   VC ' 
De même : PD’ = PC’ αv-1 = 5 bar.

2. Le cycle de Stirling ressemble beaucoup au cycle de Beau de Rochas et d’Otto, mais PB’ < PB et PD’ > PD, donc
l’aire du cycle de Stirling est plus grande et le travail aussi (donc peut-être aussi le rendement).

3. B’C’ est une isochore donc : WB’C’ = 0.


PC VC − PB' VB'
Le premier principe s’écrit : QB’C = ∆UB’C’ = , soit numériquement : QB’C’ = 2,41 kJ.
γ −1
De même, D’A’ est une isochore donc : WD’A = 0,
PA V A − PD' VD'
Le premier principe s’écrit : QD’A = ∆UD’A = , soit : QDA = - 2,41 kJ.
γ −1
AB’ est une isotherme, donc le premier principe donne : ∆UA’B’ = CV ∆ TA'→ B ' = CV (TA’-TB’) = 0 = QAB’ + WAB’ ,
B' m V 
Soit : - QAB’ = WAB’ = ∫ A
- P dV = -
M
R TA ln  B '  , soit : - QAB’ = WAB’ = 0,5 kJ.
 VA 
m  VD ' 
De même : ∆UCD’ = 0 et - QCD’ = WCD’ = - R TC ln   = - 2,5 kJ.
M  VC 
W
4. ηS = - = 0,80 = ηC > ηBO. On retrouve ce qu’une analyse qualitative à la question 3 laissait présager.
QC' D'

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