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Séries de Fourier

1-) E désigne la fonction partie entière.


Sur IR, on définit la fonction partie fractionnaire par: ∀x∈∈IR, F(x) = x – E(x).
a-) Montrer que F est 1-périodique et tracer sa représentation graphique.
b-) Ecrire le développement en série de Fourier de F.
c-) Etudier la convergence de la série de Fourier de F.
1 π2
d-) Montrer que: ∑ 2 = .
n≥1
n 6
––––––––––––––––
a-) On sait que: ∀x∈IR, E(x + 1) = E(x) + 1.
Par suite, ∀x∈IR, F(x+ 1) = x + 1 – E(x + 1) = x + 1 – E(x) – 1 = x – E(x) = F(x)
donc F est 1-périodique .
∀x∈[0, 1[, F(x) = x d'où la représentation graphique:
> plot(x->x-floor(x),-3..2.9,0..1,discont=true);

Note: F est continue par morceaux sur IR (et même C∞) par morceaux sur IR
mais F n'est pas continue sur IR.

b-) → T = 1 donc ω = = 2π.
T
1 1 1
→ a0 = ⌠ t.dt =
1 ⌡0 2
 an = 21⌠⌡ t.cos(2πnt).dt = 0
1

→ Deux intégrations par parties donnent:  2⌠0 1 1


 bn = 1⌡0 t.sin(2πnt).dt = – nπ
– ∑  × sin(2nπx) .
1 1
d'où S(f )(x) =
2 n ≥ 1 nπ 

c-) La fonction F est C1 par morceaux sur IR, discontinue aux points d'abscisses n∈ZZ.
Le théorème de Dirichlet permet donc d'affirmer que la série de Fourier de F
converge sur IR vers la fonction réglée de F.
1
Donc: si x∉ZZ alors S(f )(x) = F(x) sinon S(f )(x) = .
2

1 1 1 1 1 2 1
d-) L'égalité de Parseval s'écrit: + ∑ 2 2 = ⌠ t .dt = .
4 2 n≥1n π 1 ⌡0 3
1 1 1 1 1 1 π2
d'où 2× ∑ 2= – = et ∑ n2 = 6
2π n ≥ 1 n 3 4 12 n≥1

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2-) Déterminer le développement en série de Fourier de la fonction f définie sur IR
par f(x) = Arcsin(sinx) et étudier la convergence de la série ainsi obtenue.
––––––––––––––––
 2π 
→ f est définie sur IR, continue et 2π-périodique donc ω = = 1.
 T 
Par ailleurs, f est impaire donc on peut restreindre son étude à [0, π].

 π π 
→ ∀x∈0,  , Arcsin(sinx) = x et ∀x∈ , π , Arcsin(sinx) = π – x
 2 2 
ce qui donne une fonction affine par morceaux.

→ > plot(arcsin(sin(x)),x=-2*Pi..2*Pi);

→ f est impaire donc: ∀n∈IN, an = 0 .

2 ⌠ π/2 π
→ ∀n∈IN, bn = t.sin(nt).dt + ⌠ (π – t).sin(nt).dt
π ⌡0 ⌡π/2 
Deux intégrations par parties donnent:
2  t.cos(nt) π/2 sin(nt) π/2 (π – t).cos(nt) π π
sin(nt) 
bn = –   +  2  –   –  2  
π   n 0  n 0  n  π/2  n  π/2
 π
4.sinn 
 2 4(-1)p
bn = donc si n est pair alors bn = 0 et si n = 2p + 1 alors b2p+1 = .
n2.π π(2p + 1)2

4(-1)p
Finalement: S(f )(x) = ∑ π(2p + 1)2 × sin[(2p + 1)x] .
p≥0

Comme f est C1 par morceaux et continue sur IR, le théorème de Dirichlet permet de conclure:

4 (-1)p.sin[(2p + 1)x]
∀x∈IR, ∑
π p≥0 (2p + 1)2
= Arcsin(sinx) .

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3-) π-périodique définie sur [0, 2π
On considère la fonction 2π π[ par f(x) = x2.
a-) Justifier que f est C ∞ par morceaux sur IR.
b-) Calculer le développement en série de Fourier de f.
c-) Etudier la convergence de la série ainsi obtenue.
1 (-1)n 1
d-) En déduire les valeurs des sommes ∑ 2 , ∑ 2 et ∑ .
n≥1
n n≥1 n n≥1
(2n + 1)2
1
e-) A l'aide de l'égalité de Parseval, calculer ∑ n4.
n≥1
——————————
a-) La fonction f coïncide sur ]0, 2π[ avec la fonction g: x∈[0, 2π] → x2. 

Comme g est C ∞ sur [0, 2π], la restriction de f à ]0, 2π[ est prolongeable par continuité
en une fonction C ∞ sur [0, 2π].
f étant 2π-périodique, f est C ∞ par morceaux sur IR.

b-) → Ne pas dire que f est paire !!!


> f:=x->(x-floor(x/(2*Pi))*2*Pi)^2;
2
  1 x 
f := x →  x − 2 floor  π 
 2 π  
> plot(f,-14..14,discont=true);

1 ⌠ 2π 2 4π2
→ a0(f ) = t .dt = .
2π ⌡0 3

→ T = 2π donc ω = =1
T
1 2π 2 4 1 2π 2 4π
∀n∈IN*, an(f ) = ⌠ ⌡ t .cos(nt).dt = 2 (deux IPP) et bn(f ) = ⌠
⌡ t .sin(nt).dt = – .
π 0 n π 0 n
4π2 4 4π
D'où a0(f ) = et ∀n∈IN*, an(f ) = 2 et bn(f ) = –
3 n n
4π2 4 4π
donc S(f )(x) = + ∑ 2 cos(nx) – sin(nx) .
3 n≥1
n n

c-) Les points de discontinuité de f sont les points d'abscisses 2kπ avec k∈ZZ et f est C1 sur IR.
2
4π2 4 4π  la valeur x n'est valable
→ Si x∉2πZZ alors + ∑ 2 cos(nx) – sin(nx) = f(x) 
3 nn≥1
n  que sur ]0, 2π[

4π2 4 4π
→ Si x∈2πZZ alors + ∑ 2 cos(nx) – sin(nx) = 2π2 .
3 n≥1
n n

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4π2 4
d-) → Pour x = 0 ∈ 2πZZ, il vient: + ∑ 2 = 2π2
3 n≥1
n
1 4π2 2π2 1 π2
d'où 4 ∑ n2 = 2π2 – 3 = 3 et ∑ n2 = 6 .
n≥1 n≥1

4π2 4(-1)n
→ Pour x = π ∉ 2πZZ, il vient: + ∑ 2 = π2
3 n≥1
n
(-1)n 4π2 π2 (-1)n π2
d'où 4 ∑ n2 = π2 – 3 = – 3 et ∑ n2 = – 12 .
n≥1 n≥1

2 1 – (-1)p 1 (-1)p π2 π2 π2 1 π2
→ ∑ (2n + 1)2 = ∑ p2 = ∑ p2 – ∑ p2 = 6 + 12 = 4 d'où ∑ (2n + 1)2 = 8 .
n≥1 p≥1 p≥1 p≥1 n≥1

e-) La formule de Parseval s'écrit:


16π4 1 16 16π2 1 ⌠ 2π 4 16 4
+ ∑ 4 + 2 = t .dt = π.
9 2n ≥ 1 n n  2π ⌡0 5

2 π
2
1 64
Par suite: 8 ∑ 4 + 8π × = π4
n≥1
n 6 45
1 8 1 1 π4
et ∑ n4 = 45π4 – 6π4 donc ∑ n4 = 90 .
n≥1 n≥1

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4-) π-périodique sur IR définie sur [– π, π[ par: f(x) = ex.
f est la fonction 2π
a-) Justifier que f est C ∞ par morceaux sur IR.
b-) Calculer le développement en série de Fourier de f.
c-) Etudier la convergence de la série ainsi obtenue.
1
d-) Calculer ∑ 2 .
n≥0
n +1
——————————
a-) La fonction f coïncide sur ]-π, π[ avec la fonction g: x∈[-π, π] → ex.

Comme g est C ∞ sur [-π, π], la restriction de f à ]-π, π[ est prolongeable par continuité
en une fonction C ∞ sur [-π, π].
f étant 2π-périodique, f est C ∞ par morceaux sur IR.

b-) On utilise les coefficients complexes de Fourier qui sont plus faciles à calculer.
π
1 ⌠ π t –int 1 ⌠ π (1 – in)t (-1)n.(1 + in).sh(π)
.dt =  (1 – in)t
1 + in
∀n∈ZZ, cn = e .e .dt = e e  =
2π ⌡–π 2π ⌡–π 2
2π(n + 1) –π π(n2 + 1)
Comme f est à valeurs réelles,
sh(π) (-1)n.2.sh(π) (-1)n.2n.sh(π)
a0 = et ∀n∈IN*, an = et b = –
π π(n2 + 1) π(n2 + 1)
n

sh(π)  (-1)n[cos(nx) – n.sin(nx)]


Par suite: S(f )(x) =
π 
1 + 2 ∑ n2 + 1 .
n≥1 

c-) Les points de discontinuité de f sont les points d'abscisses π + 2kπ avec k∈ZZ et f est C1 sur IR.
sh(π)  (-1)n[cos(nx) – n.sin(nx)]
→ Si x∉π + 2πZZ alors
π 
1 + 2 ∑ n 2
+ 1  = f(x).
n≥1 
sh(π)  (-1)n[cos(nx) – n.sin(nx)]
→ Si x∈π + 2πZZ alors
π 
1 + 2 ∑ n2 + 1  = ch(π).
n≥1 

sh2(π) 1 4.(n2 + 1).sh2(π) 1 ⌠ π 2t


d-) La formule de Parseval s'écrit: + ∑ = e .dt
π2 2n ≥ 1 π2.(n2 + 1)2 2π ⌡–π
sh2(π) sh2(π) 1
soit
π2 + 2 ∑ =
π .(n + 1) 2π
2 2 sh(2π).
n≥1
1 π2 π.sh(2π) – 2.sh2(π) π.sh(2π) – 2.sh2(π)
d'où ∑ n2 + 1 2.sh2(π)
= ×
2π 2 =
4.sh2(π)
n≥1

En tenant compte de la relation sh(2x) = 2sh(x).ch(x), on obtient


1 π 1 1 1 π 
∑ n2 + 1 = 2th(π) – 2 d'où ∑ n2 + 1 = 2 th(π) + 1
n≥1 n≥0  

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5-) En utilisant le développement en série de Fourier de la fonction 2π π-péridique définie
cos[(2p + 1)x] π π 
π, π] par f(x) = |x|, montrer que: ∀x∈
sur [-π ∈[-ππ, π], ∑ 2 =  – |x|.
p≥0
(2p + 1) 4  2 
—————————
On écrit le développement en série de Fourier de f.
→ f est paire donc ∀n∈IN*, bn = 0.
2 ⌠π 1 π2 π
→ a0 = t.dt = × =
2π ⌡0 π 2 2
π
4 ⌠π 2  1  + 1 cos(nt) π = 2 (-1)n – 1
→ ∀n∈IN*, an = t.cos(nt)dt =   – sin(nt) 2[ ] 2[ ]
2π ⌡0 π  n 0 n 0  πn
–4
d'où a2p = 0 et a2p+1 =
π(2p + 1)2

π –4
S(f )(x) = + ∑ × cos[(2p + 1)x] .
2 p ≥ 0 π(2p + 1)2

La fonction f est C1 par morceaux sur IR et continue sur IR


donc sa série de Fourier converge en tout point vers f(x).
π 4 cos[(2p + 1)x]
Par suite, ∀x∈[-π, π], – ∑ = |x|
2 π p ≥ 0 (2p + 1)2
cos[(2p + 1)x] π π 
donc ∀x∈[-π, π], ∑ (2p + 1)2 =  – |x| .
4  2 
p≥0

––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

6-) π-périodique de IR dans IR.


Soit f une fonction continue et 2π
Montrer que si tous les coefficients de Fourier de f sont nuls alors f est la fonction nulle.
——————————
1 1 ⌠ 2π 2
La formule de Parseval s'écrit: a02 + ∑
2n ≥ 1
(an2 + bn2) =
2π ⌡0
f(t) .dt

(les modules sont inutiles car on travaille sur IR).

1 ⌠ 2π 2 2π
⌠ f(t)2.dt = 0.
L'hypothèse a0 = 0 et ∀n∈IN*, an = bn = 0 donne f(t) .dt = 0 d'où
2π ⌡0 ⌡0

Comme f 2 est continue et positive sur [0, 2π] celà entraîne ∀t∈[0, 2π], f 2(t) = 0 soit ∀t∈[0, 2π], f(t) = 0.

Enfin, f étant 2π-périodique, f est la fonction nulle sur IR.

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