Séries : Séries de Fourier

SMC S3 CH: 6
Séries : Séries de Fourier

Rappel : Fonction périodique

On rappelle qu’une fonction f : R → R est dite 2π-périodique
si
f (x + 2π ) = f (x )
pour tout x ∈ R.
Dans ce cas, le graphe de f est invariant par la translation de
vecteur 2π~i, où ~i est le premier vecteur de coordonnées.
De plus, on a f (x + 2kπ ) = f (x ) pour tous x ∈ R et k ∈ Z.
Il suffit alors d’étudier f sur un intervalle d’amplitude 2π. On
prendra généralement l’intervalle [0, 2π [ ou [−π, π [.
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Rappel : Continuité par morceaux

On rappelle aussi que f est dite continue par morceaux sur un
intervalle [a, b ] s’il existe une subdivision
a1 = a < a2 < · · · < an = b telle que sur chaque intervalle
[ai , ai +1 ], f soit la restriction d’une fonction continue.
C-à-d f est continue sur ]ai , ai +1 [ et admet des limites finies à
droite en ai et à gauche en ai +1 .
Dans ce cas, on note par f (x + ) (resp. f (x − )) la limite à
droite (resp. gauche) de f en x.
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Exemple
Considérons la fonction 2π-périodique f : R → R définie par
f (x ) = x pour x ∈ [0, 2π [. Le graphe de f est
y
2π

0 2π 4π x
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Exemple
Signalons que l’expression de f (x ) sur [2π, 4π [ n’est pas x.
En effet, soit x ∈ [2π, 4π [, alors x − 2π ∈ [0, 2π [ et donc
f (x − 2π ) = x − 2π. Cela signifie que f (x ) = x − 2π pour
tout x ∈ [2π, 4π [.
La fonction f est continue par morceaux sur R. On a par
exemple

f (2π + ) = lim x − 2π = 0 et f (2π − ) = lim x = 2π.

x →2π + x →2π −
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Définition : Coefficients de Fourier

Soit f : R → R une fonction 2π-périodique et continue par
morceaux. Les coefficients trigonométriques de Fourier de f
sont, pour n ≥ 0,
Z 2π
1
an = f (x ) cos(nx ) dx
π 0

et Z 2π
1
bn = f (x ) sin(nx ) dx.
π 0
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Exemple
Soit f la fonction 2π-périodique sur R donnée par f (x ) = x
sur [0, 2π [. Les coefficients trigonométriques de Fourier de f
sont :  2π
1 2π 1 x2
Z
a0 = x dx = = 2π,
π 0 π 2 0
b0 = 0.
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Pour n ≥ 1,
1 2π
Z
an = x cos(nx ) dx
π 0
!
sin(nx ) 2π
  Z 2π
1 sin(nx )
= x − dx = 0,
π n 0 0 n
et
1 2π
Z
bn = x sin(nx ) dx
π 0
!
cos(nx ) 2π
Z 2π
−2
 
1 cos(nx )
= −x + dx = .
π n 0 0 n n
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Remarque
Pour les fonctions paires et impaires, les coefficients de Fourier
sont remarquables. En effet, soit f : R → R une fonction
2π-périodique et continue par morceaux, et choisissons
l’intervalle [−π, π ] pour calculer les coefficients de Fourier.
Si f est paire (f (x ) = f (−x ), ∀x ∈ R), alors on a

2
Z π
an = f (x ) cos(nx ) dx et bn = 0.
π 0
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Remarque
Pour les fonctions paires et impaires, les coefficients de Fourier
sont remarquables. En effet, soit f : R → R une fonction
2π-périodique et continue par morceaux, et choisissons
l’intervalle [−π, π ] pour calculer les coefficients de Fourier.
Si f est paire (f (x ) = f (−x ), ∀x ∈ R), alors on a

2
Z π
an = f (x ) cos(nx ) dx et bn = 0.
π 0

Si f est impaire (f (x ) = −f (−x ), ∀x ∈ R), alors on a

2
Z π
an = 0 et bn = f (x ) sin(nx ) dx.
π 0
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Définition : Série de Fourier
Soit f : R → R une fonction 2π-périodique et continue par
morceaux. La série de Fourier de f est la série de fonctions
a0
+ ∑ (an cos(nx ) + bn sin(nx )) ,
2 n ≥1

où an , bn sont les coefficients trigonométriques de Fourier de f .

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Définition : Série de Fourier
Soit f : R → R une fonction 2π-périodique et continue par
morceaux. La série de Fourier de f est la série de fonctions
a0
+ ∑ (an cos(nx ) + bn sin(nx )) ,
2 n ≥1

où an , bn sont les coefficients trigonométriques de Fourier de f .

Exemple
Soit f la fonction 2π-périodique donnée par f (x ) = x sur
[0, 2π [. On a trouvé que a0 = 2π, an = 0 et bn = −n2 pour
n ≥ 1. Donc la série de Fourier de f est

sin(nx )
π−2 ∑ n
.
n ≥1
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Voyons maintenant une autre forme de la série de Fourier de

f , dite la forme exponentielle. En utilisant les relations

einx + e−inx einx − e−inx

cos(nx ) = et sin(nx ) = ,
2 2i
on trouve que
an − ibn inx an + ibn −inx
an cos(nx ) + bn sin(nx ) = e + e
2 2

= cn einx + c−n e−inx

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où
an − ibn an + ibn
cn = et c−n = ,
2 2
sont appelés les coefficients exponentielles de Fourier de f . On
obtient donc
Z 2π
1
ck = f (x )e−ikx dx ∀k ∈ Z,
2π 0

et la série de Fourier de f prend la forme exponentielle suivante

+∞
∑ ck eikx .
k =−∞
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Exemple
Reprenons l’exemple de la fonction 2π-périodique sur R
donnée par f (x ) = x sur [0, 2π [. On a trouvé que a0 = 2π,
an = 0 et bn = −n2 pour n ≥ 1.
Donc les coefficients exponentielles de Fourier de f sont
an − ibn i an + ibn −i
c0 = π, cn = = et c−n = = .
2 n 2 n
C-à-d c0 = π et ck = i
k pour tout k ∈ Z non nul.
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Théorème : Dirichlet
Soit f : R → R une fonction 2π-périodique et continue par
morceaux. Si f possède en un point t une dérivée à droite et
une dérivée à gauche, alors la série de Fourier de f converge
en t et a pour somme 12 (f (t + ) + f (t − )), c’est-à-dire
∞
1 a0
(f (t + ) + f (t − )) = + ∑ (an cos(nt ) + bn sin(nt )) .
2 2 n =1
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Exemple
Considérons la fonction 2π-périodique sur R donnée par
f (x ) = x sur [0, 2π [.
Cette fonction f possède en tout point de R une dérivée à
droite et une dérivée à gauche, donc sa série de Fourier
converge et
∞
1 sin(nx )
(f (x + ) + f (x − )) = π − 2 ∑ ∀x ∈ R.
2 n =1 n
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En particulier, pour t = π2 , on a f est continue en t, et donc

1 + − π π
2 (f (t ) + f (t )) = f ( 2 ) = 2 .
Il vient alors
∞
π 1  π
= π − 2 ∑ sin n
2 n =1 n 2
∞ ∞
1  π (−1)k
= π−2 ∑ 2k + 1 sin ( 2k + 1 )
2
= π − 2 ∑ 2k + 1 .
k =0 k =0
D’où
∞
(−1)k π
∑ 2k + 1
= .
4
k =0
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Exemple
Considérons la fonction 2π-périodique f : R → R définie par
f (x ) = |x | pour x ∈ [−π, π [.
y
π

−π 0 π x
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La fonction f est de C 1 par morceauxRet paire. Les coefficients

de Fourier de f sont bn = 0, a0 = π2 0 xdx = π et
π

sin(nx ) cos(nx ) π
 
2 2
Z π
an = x cos(nx ) dx = x +
π 0 π n n2 0
(
2 (−1)n − 1
 
0 si n est pair
= 2
= −4 .
π n πn 2 sinon
La série de Fourier de f est
π 4 cos ((2n + 1)x )
2
−
π ∑ (2n + 1)2
.
n ≥0
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Cette série converge vers 12 (f (x + ) + f (x − )) pour tout

x ∈R:
+∞
1 π 4 cos ((2n + 1)x )
2
(f (x + ) + f (x − )) = −
2 π ∑ (2n + 1)2
.
n =0
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Cette série converge vers 12 (f (x + ) + f (x − )) pour tout

x ∈R:
+∞
1 π 4 cos ((2n + 1)x )
2
(f (x + ) + f (x − )) = −
2 π ∑ (2n + 1)2
.
n =0

En particulier, pour x = 0, on trouve que

f (0+ ) = f (0− ) = 0, et donc
∞
1 π2
∑ 2
= .
n =0 (2n + 1) 8