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Séance du 15-22/04/2020
Nous avons noté les vecteurs dans la notation appropriée par les lettres majuscules I,
R et T pour ne pas les confondre avec la notation du vecteur position 𝑟⃗ et du temps t.
Une onde incidente de vecteur d’onde 𝑘 ⃗⃗𝐼 donne naissance à une onde réfléchie de
⃗⃗𝑅 et une onde transmise de vecteur d’onde 𝑘
vecteur 𝑘 ⃗⃗ 𝑇 .
Les deux milieux sont considérés transparents (pas d’absorption), ce qui donne que
les trois vecteurs d’ondes sont réels. On appelle plan d’incidence le plan défini par le
vecteur d’onde 𝑘 ⃗⃗𝐼 et la normale 𝑒⃗𝑧 à l’interface.
Le principe que nous utilisons pour établir les lois de réflexion et de réfraction est la
continuité des composantes tangentielles du champ électrique à l'interface (z=0).
Dans le premier milieu le champ électrique est la superposition de celui de l’onde
incidente et l’onde réfléchie. Dans le second milieu il se réduit à celui de l’onde
réfractée. D’après la condition de continuité de la composante tangentielle du
champ électrique à l'interface (z=0,) nous avons alors :
Les angles d'incidence (θi), de réflexion (θR) et de réfraction (θT), sont les angles faits
par les vecteurs de propagation (vecteurs d’onde) respectifs avec la normale
commune à l'interface. La conservation de la composante x du vecteur d’onde
s’écrit :
Dans ce cas, les champs électriques étant parallèles au plan d'incidence, nous
prenons les champs électriques (𝐸⃗⃗𝐼 , 𝐸⃗⃗𝑅 𝑒𝑡 𝐸⃗⃗𝑇 ) ayant la même polarisation. Puisque le
champ électrique, le champ magnétique et la direction de propagation sont
⃗⃗ , 𝐸⃗⃗ , 𝐻
mutuellement perpendiculaires formant un trièdre direct (𝑘 ⃗⃗ ), nous avons
indiqué les directions des champs magnétiques en conséquence. On peut noter que
sur cette image, pour le cas d'incidence normale, l'incident et les champs électriques
réfléchis sont dirigés de façon opposée. (L'hypothèse n'est pas restrictive car, si elle
n'est pas vraie, un signe négatif devrait apparaître dans les équations).
Puisque notre milieu est linéaire, on pourra aussi déterminer les coefficients de
réflexion et de transmission en utilisant directement la relation reliant les amplitudes
𝐵 𝑘 1 𝜀
du champ électrique et magnétique : 𝐻 = = 𝐸 𝜇𝜔 = 𝐸 𝜇𝑣 = 𝐸 √𝜇
𝜇
𝜀1 𝜀2
√ (𝐸0𝐼 − 𝐸0𝑅 ) = √ 𝐸0𝑇 (1)
𝜇1 𝜇2
𝑛
𝐸0𝑇 2 𝜇1 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
1
𝑡𝑝 = = 𝑛 𝑛2 (4)
𝐸0𝐼 1
𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑇 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
𝜇1 𝜇2
b- Incidence de Brewster
𝑛1 ⃗⃗
𝐸𝐼𝑥 = 0 𝐻𝐼𝑥 = − 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 𝐸0𝐼 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘𝐼 𝑟⃗⃗)
𝑐𝜇1
{𝐸𝐼𝑦 = 𝐸0𝐼 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘⃗⃗𝐼 𝑟⃗⃗) 𝐻𝐼𝑦 = 0
𝐸𝐼𝑧 = 0 𝑛1 ⃗⃗
𝐻𝐼𝑧 = − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝐸0𝐼 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘𝐼 𝑟⃗⃗)
{ 𝑐𝜇1
Les composantes des champs 𝐸⃗⃗𝑅 et 𝐻
⃗⃗𝑅 de l’onde réfléchie s’écrivent :
𝑛1 ⃗⃗
𝐸𝑅𝑥 = 0 𝐻𝑅𝑥 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 𝐸0𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘𝑅𝑟⃗⃗)
𝑐𝜇1
{ 𝐸𝑅𝑦 = 𝐸0𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘⃗⃗𝑅𝑟⃗⃗) 𝐻𝑅𝑦 = 0
𝐸𝑅𝑧 = 0 𝑛1 ⃗⃗
𝐻𝑅𝑧 = − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝐸0𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘𝑅𝑟⃗⃗)
{ 𝑐𝜇1
Les composantes des champs 𝐸⃗⃗𝑇 et 𝐻 ⃗⃗𝑇 de l’onde transmise (réfractée) s’écrivent :
𝑛2 ⃗⃗
𝐸𝑅𝑥 = 0 𝐻𝑅𝑥 = − 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 𝐸0𝑇 𝑒−𝑗(𝜔𝑇𝑡−𝑘𝑇𝑟⃗⃗)
𝑐𝜇2
⃗⃗𝑇 𝑟
{ 𝐸𝑅𝑦 = 𝐸0𝑇 𝑒 −𝑗(𝜔𝑇 𝑡−𝑘 ⃗
⃗ ) 𝐻 𝑅𝑦 = 0
𝐸𝑅𝑧 = 0 𝑛1 ⃗⃗
𝐻𝑅𝑧 = − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝐸0𝑇 𝑒−𝑗(𝜔𝑇𝑡−𝑘𝑇𝑟⃗⃗)
{ 𝑐𝜇2
Les conditions de continuité s’écrivent :
𝐸𝐼𝑦 + 𝐸𝑅𝑦 = 𝐸𝑇𝑦
{ (z=0, ∀ 𝑥, 𝑦, 𝑡)
𝐻𝐼𝑥 + 𝐻𝑅𝑥 = 𝐻𝑇𝑥
Puisque 𝜔𝐼 = 𝜔𝑅 = 𝜔 𝑇 = 𝜔 et les exponentielles sont identiques pour z = 0, ceci
permet d’écrire :
(𝐸0𝐼 + 𝐸0𝑅 ) = 𝐸0𝑇 (1′)
{ 𝑛 1 𝑛2
(𝐸0𝐼 − 𝐸0𝑅 )𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 𝐸0𝑇 (2′)
𝜇1 𝜇2
tan(𝜃𝐼 − 𝜃𝑇 )
𝑟𝑝 = −
tan(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
2𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
𝑡𝑝 = −
sin(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 ) cos(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
sin(𝜃𝐼 − 𝜃𝑇 )
𝑟𝑛 = −
sin(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
2𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
𝑡𝑛 =
sin(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
d- Incidence normale
i) Coefficient de réflexion et de transmission
Considérons les milieux sont non magnétiques (1 = 2 = 0), les coefficients de
réflexion et de transmission pour la polarisation p et n deviennent :
2𝜃𝑇 2
𝑡𝑃 = 𝑡𝑛 = =
𝜃𝑇 + 𝜃𝐼 𝑛+1
𝜃𝑇 − 𝜃𝐼 𝑛−1
𝑟𝑃 = 𝑟𝑛 = =−
𝜃𝑇 + 𝜃𝐼 𝑛+1
Dans le cas des milieux transparents :ε, k et n sont réels, les coefficients sont réels .
On peut conclure alors que sur la surface de séparation les champs électriques sont
soit en phase soit en opposition de phase. Le champ électrique de l’onde transmise
est toujours en phase avec celui de l’onde incidente.
Lorsque l’indice du milieu sur le quel l’onde se réfléchie est plus grand que celui du
milieu dans le quel se propage l’onde incidente (n2>n1), le coefficient de réflexion
est négatif, ca veut dire qu’il ya un déphasage de . Ce déphasage s’annule si l’indice
du milieu sur le quel l’onde se réfléchie est inférieur (n2<n1).
ii) Coefficients énergétiques de réflexion et de transmission
2
𝐼𝑅 𝐸0𝑅
𝑅 = = 2 = (𝑟𝑃 )2
𝐼𝐼 𝐸0𝐼
2
𝐼𝑇 𝑛2 𝐸0𝑇 2
𝑇= = 2 = 𝑛(𝑡𝑃 )
𝐼𝐼 𝑛1 𝐸0𝐼
𝑛
Dans le cas de l’incidence normale (avec 𝑛2 = 𝑛 ) on obtient :
1
2
𝑛−1 2
𝑅 = (𝑟𝑃 ) = ( )
𝑛+1
4𝑛
𝑇 = 𝑛(𝑡𝑃 )2 =
(𝑛 + 1)2
On peut vérifier que R+T=1, ceci traduit la conservation de la puissance à la traversée
de la surface de séparation. La puissance incidente se répartie entre la puissance
réfléchie et la puissance transmise. Il n’ y a aucune puissance dissipée. Nous avons
vu que le milieu est transparent ce qui signifie qu’il n’ya pas d’absorption de
l’énergie.