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UNIVERSITE CADI AYYAD

FACULTE POLYDSCIPLINAIRE - SAFI

Séance du 15-22/04/2020

Suite du chapitre III (Propagation des Ondes Electromagnétiques dans la


Matière)

Table des matières


Chapitre III : Propagation des Ondes Electromagnétiques dans la Matière

I. Equations de Maxwell dans un milieu


a- Introduction
b- Equations de Maxwell sous formes différentielles et intégrales
II. Propagation des ondes électromagnétiques (OEM) dans les milieux LHI
II.1. Propagation dans un milieu en absence de courants et de charges
a- Equations de Propagation
b- Propagation des ondes planes progressives monochromatiques (OPPM)
i) Structure de l’onde
ii) Caractéristique du milieu
c- Etude d’un milieu dispersif
d- Etude d’un milieu absorbant et dispersif
II.2. Propagation dans un milieu de conductivité σ
a- Equations de Propagation
b- Relation de dispersion
c- Comportement isolant d’un milieu (σ faible)
d- Comportement conducteur d’un milieu (σ grand)
i) Effet de peau
ii) Conducteur parfait
II.3. Vecteur de Poynting
a- Expression générale du vecteur de Poynting
b- Moyenne temporelle en notation complexe
III. Réflexion et transmission des ondes électromagnétiques
III.1. Introduction
III.2. Loi de Descartes
III.3. Relation entre les amplitudes : Formules de Fresnel
a- Polarisation électrique parallèle au plan d’incidence
b- Incidence de Brewster
c- Polarisation électrique normale au plan d’incidence
d- Incidence normale
i) Coefficient de réflexion et de transmission
ii) Coefficients énergétiques de réflexion et de transmission

ELECTRICITE III : CHAPITRE 3 (Ondes Electromagnétiques) MOHAMMED MAMOR


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III. Réflexion et transmission des ondes électromagnétiques


III.1. Introduction

Nous avons discuté en électricité II de la propagation des ondes électromagnétiques


dans un environnement isotrope, homogène, comme dans l'air ou le vide. Dans ce
paragraphe, nous discuterons de ce qui se passe lorsqu'un l'onde électromagnétique
plane est incidente à l'interface entre deux milieux. Nous avons déjà rencontré cela
tel que la réflexion et la transmission des ondes lumineuses à de telles interfaces.
Dans ce paragraphe, nous étudierions ce problème du point de vue de la théorie
électromagnétique. Nous nous intéressons à étudier les lois de réflexion et de
transmission pour les ondes électromagnétiques polarisées rectilignement dans les
milieux transparents.
Choisissons l'interface le plan xOy (z = 0). On considère que cette interface est
parfaitement fine infinie et plane. Les angles d'incidence, de réflexion et de
réfraction sont les angles faits par les vecteurs de propagation respectifs avec la
normale commune à l'interface. L’interface sépare les deux milieux linéaires
homogènes et isotropes (ε1, 1, n1) et (ε2, 2, n2). Le premier milieu occupe toute la
région z < 0 et le second, la région z > 0.

Nous avons noté les vecteurs dans la notation appropriée par les lettres majuscules I,
R et T pour ne pas les confondre avec la notation du vecteur position 𝑟⃗ et du temps t.
Une onde incidente de vecteur d’onde 𝑘 ⃗⃗𝐼 donne naissance à une onde réfléchie de
⃗⃗𝑅 et une onde transmise de vecteur d’onde 𝑘
vecteur 𝑘 ⃗⃗ 𝑇 .

Représentons la composante électrique de l’OEM :


𝐸⃗⃗𝐼 = 𝐸⃗⃗0𝐼 𝑒 −𝑗(𝜔𝐼𝑡−𝑘⃗⃗𝐼𝑟⃗) (Champ électrique de l’onde incidente)
𝐸⃗⃗𝑅 = 𝐸⃗⃗0𝑅 𝑒 −𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘⃗⃗𝑅𝑟⃗) (Champ électrique de l’onde réfléchie)
𝐸⃗⃗𝑇 = 𝐸⃗⃗0𝑇 𝑒 −𝑗(𝜔𝑇𝑡−𝑘⃗⃗𝑇𝑟⃗) (Champ électrique de l’onde transmise)

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Les deux milieux sont considérés transparents (pas d’absorption), ce qui donne que
les trois vecteurs d’ondes sont réels. On appelle plan d’incidence le plan défini par le
vecteur d’onde 𝑘 ⃗⃗𝐼 et la normale 𝑒⃗𝑧 à l’interface.
Le principe que nous utilisons pour établir les lois de réflexion et de réfraction est la
continuité des composantes tangentielles du champ électrique à l'interface (z=0).
Dans le premier milieu le champ électrique est la superposition de celui de l’onde
incidente et l’onde réfléchie. Dans le second milieu il se réduit à celui de l’onde
réfractée. D’après la condition de continuité de la composante tangentielle du
champ électrique à l'interface (z=0,) nous avons alors :

𝐸⃗⃗0𝐼𝑥 𝑒 −𝑗(𝜔𝐼𝑡−𝑘𝐼𝑥𝑥−𝑘𝐼𝑦𝑦) + 𝐸⃗⃗0𝑅𝑥 𝑒 −𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘𝑅𝑥𝑥−𝑘𝑅𝑦𝑦) = 𝐸⃗⃗0𝑇𝑥 𝑒 −𝑗(𝜔𝑇𝑡−𝑘𝑇𝑥𝑥−𝑘𝑇𝑦𝑦)


On peut écrire une relation analogue en projetant sur Oy
Cette équation doit rester valable à tous les points de l'interface et à tout moment.
C'est évidemment possible si les facteurs exponentiels sont les mêmes pour les trois
termes. Ceci permet d’écrire
𝜔𝐼 = 𝜔𝑅 = 𝜔 𝑇
𝑘𝐼𝑥 = 𝑘𝑅𝑥 = 𝑘𝑇𝑥
𝑘𝐼𝑦 = 𝑘𝑅𝑦 = 𝑘𝑇𝑦
Ceci veut dire que :
Les trois ondes oscillent à la même fréquence et que les trois vecteurs 𝑘 ⃗⃗𝐼 , 𝑘
⃗⃗𝑅 et 𝑘
⃗⃗ 𝑇
ont la même projection dans le plan d’interface (xOy). Ils sont donc tous dans le plan
d’incidence (xOz).

III.2. Loi de Descartes

Le d’incidence est choisi comme le xOz ce qui permet d’écrire que :

𝑘𝐼𝑦 = 𝑘𝑅𝑦 = 𝑘𝑇𝑦 = 0

Les angles d'incidence (θi), de réflexion (θR) et de réfraction (θT), sont les angles faits
par les vecteurs de propagation (vecteurs d’onde) respectifs avec la normale
commune à l'interface. La conservation de la composante x du vecteur d’onde
s’écrit :

𝑘𝐼 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 = 𝑘𝑅 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑅 = 𝑘𝑇 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇


Puisque 𝑘⃗⃗𝐼 et 𝑘⃗⃗𝑅 sont dans le même milieu, bien que leurs directions soient
différentes, leurs modules sont les mêmes 𝑘𝐼 = 𝑘𝑅
𝑐
Sachant que 𝜔 = 𝑘 𝑛 on peut écrire :
𝑘𝐼 = 𝑘𝑅 𝜃𝐼 = 𝜃𝑅 : 𝑙𝑜𝑖 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝑟é𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛
{𝑘 = 𝑘 𝑛2 {
𝑇 𝐼𝑛 𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 ∶ 𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑒 𝑟é𝑓𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
1

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Ici n est l'indice milieu (𝑛2 = milieu de réfraction et 𝑛1 = milieu incident).

III.3. Relation entre les amplitudes : Formules de Fresnel

Résumons les lois de Descartes permettent de déterminer la direction des ondes


réfléchies et transmises. Que devient-il les amplitudes de l'onde lors de la réflexion
et de la transmission?
Les deux milieux diffèrent par leurs permittivité relative et perméabilité relative,
Nous supposons en outre qu'il n'y a pas de charges libres ou de courants à la surface,
de sorte que les composantes normales et tangentielles des champs 𝐸⃗⃗ et 𝐻 ⃗⃗ sont
continues sur l’interface.
Nous considérerons deux cas, le premier cas où les champs électriques sont
parallèles au plan incident. Ce cas est connu sous le nom de polarisation p, p
signifiant «parallèle» (le champ électrique est dans le plan d’incidence). Le deuxième
cas est celui où le champ électrique est perpendiculaire au plan incident. C'est ce
qu'on appelle la polarisation n, signifiant normale (le champ électrique est
perpendiculaire au plan d’incidence).

a- Polarisation électrique parallèle au plan d’incidence

Dans ce cas, les champs électriques étant parallèles au plan d'incidence, nous
prenons les champs électriques (𝐸⃗⃗𝐼 , 𝐸⃗⃗𝑅 𝑒𝑡 𝐸⃗⃗𝑇 ) ayant la même polarisation. Puisque le
champ électrique, le champ magnétique et la direction de propagation sont
⃗⃗ , 𝐸⃗⃗ , 𝐻
mutuellement perpendiculaires formant un trièdre direct (𝑘 ⃗⃗ ), nous avons
indiqué les directions des champs magnétiques en conséquence. On peut noter que
sur cette image, pour le cas d'incidence normale, l'incident et les champs électriques
réfléchis sont dirigés de façon opposée. (L'hypothèse n'est pas restrictive car, si elle
n'est pas vraie, un signe négatif devrait apparaître dans les équations).

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Connaissons l’expression du champ électrique 𝐸⃗⃗ d’une OPPM, on peut déduire le


champ magnétique auxiliaire 𝐻 ⃗⃗ × 𝐸⃗⃗ = 𝜇𝜔𝐻
⃗⃗ puisque : 𝑘 ⃗⃗
Ainsi les composantes des champs 𝐸⃗⃗𝐼 et 𝐻
⃗⃗𝐼 de l’onde incidente s’écrivent :
⃗⃗
𝐸 = 𝐸 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘𝐼 𝑟⃗⃗) 𝐻𝐼𝑥 = 0
𝐼𝑥 0𝐼 𝐼
𝑛 ⃗⃗
{𝐸𝐼𝑦 = 0  { 𝐻𝐼𝑦 = 𝑐𝜇1 𝐸0𝐼 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘𝐼 𝑟⃗⃗)
1
⃗⃗
𝐸𝐼𝑧 = 𝐸0𝐼 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘𝐼 𝑟⃗⃗) 𝐻𝐼𝑧 = 0

Les composantes des champs 𝐸⃗⃗𝑅 et 𝐻


⃗⃗𝑅 de l’onde réfléchie s’écrivent :

𝐸𝑅𝑥 = 𝐸0𝑅 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘𝑅⃗𝑟⃗)


⃗⃗ 𝐻𝑅𝑥 = 0
𝑛 ⃗⃗
{ 𝐸𝑅𝑦 = 0  {𝐻𝑅𝑦 = − 𝑐𝜇1 𝐸0𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘𝑅𝑟⃗⃗)
1
⃗⃗
𝐸𝑅𝑧 = −𝐸0𝑅 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘𝑅𝑟⃗⃗) 𝐻𝑅𝑧 = 0

Les composantes des champs 𝐸⃗⃗𝑇 et 𝐻


⃗⃗𝑇 de l’onde transmise (réfractée) s’écrivent :
⃗⃗
𝐸 = 𝐸 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑒−𝑗(𝜔𝑇𝑡−𝑘𝑇𝑟⃗⃗) 𝐻𝑅𝑥 = 0
𝑇𝑥 0𝑇 𝑇
𝑛 ⃗⃗
{𝐸𝑇𝑦 = 0  {𝐻𝑅𝑦 = 𝑐𝜇2 𝐸0𝑇 𝑒−𝑗(𝜔𝑇𝑡−𝑘𝑇𝑟⃗⃗)
2
⃗⃗
𝐸𝑇𝑧 = 𝐸0𝑇 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑒−𝑗(𝜔𝑇 𝑡−𝑘𝑇𝑟⃗⃗) 𝐻𝑅𝑧 = 0

Les conditions de continuité s’écrivent :


𝐸𝐼𝑥 + 𝐸𝑅𝑥 = 𝐸𝑇𝑥
{𝐻 + 𝐻 = 𝐻 (z=0,∀ 𝑥, 𝑡)
𝐼𝑦 𝑅𝑦 𝑇𝑦

Puisque 𝜔𝐼 = 𝜔𝑅 = 𝜔 𝑇 = 𝜔 et les exponentielles sont identiques pour z = 0, ceci


permet d’écrire :
(𝐸0𝐼 + 𝐸0𝑅 )𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 = 𝐸0𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
{ 𝑛1 𝑛2
(𝐸0𝐼 − 𝐸0𝑅 ) = 𝐸
𝜇1 𝜇2 0𝑇
Il en résulte compte tenu des lois réflexion et de réfraction ( 𝜃𝐼 = 𝜃𝑅 et
𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 ) :
𝜇
𝐸0𝑅 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 − 𝜇1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
2
𝑟𝑃 = = 𝜇1
𝐸0𝐼 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
𝜇2

𝐸0𝑇 2𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼


𝑡𝑃 = = 𝜇
𝐸0𝐼 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 + 𝜇1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
2
où, 𝑟𝑃 et 𝑡𝑃 sont, respectivement, les coefficients de réflexion et de transmission
pour les amplitudes de champ.

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Puisque notre milieu est linéaire, on pourra aussi déterminer les coefficients de
réflexion et de transmission en utilisant directement la relation reliant les amplitudes
𝐵 𝑘 1 𝜀
du champ électrique et magnétique : 𝐻 = = 𝐸 𝜇𝜔 = 𝐸 𝜇𝑣 = 𝐸 √𝜇
𝜇

Ainsi, la continuité de la composante tangentielle du champ magnétique H peut être


exprimée en termes d'amplitudes de champ électrique

𝜀1 𝜀2
√ (𝐸0𝐼 − 𝐸0𝑅 ) = √ 𝐸0𝑇 (1)
𝜇1 𝜇2

En prenant les composantes tangentielles du champ électrique (parallèle à


l'interface), nous avons :
𝐸0𝐼 cos 𝜃𝐼 + 𝐸0𝑅 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑅 = 𝐸0 𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 (2)
Les deux équations (1) et (2) peuvent être simplifiées en utilisant (𝜃𝐼 = 𝜃𝑅 )
𝐸0𝐼 + 𝐸0𝑅 𝜇2 𝜀1 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
= √
𝐸0𝐼 − 𝐸0𝑅 𝜇1 𝜀2 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
On au aussi :
𝜇2 𝜀1 𝜇1 𝜀1 𝜇2 𝑣2 𝜇2 𝑛1 𝜇2
√ = √ = =
𝜇1 𝜀2 𝜇2 𝜀2 𝜇1 𝑣1 𝜇1 𝑛2 𝜇1
où, 𝑛2 et 𝑛1 sont respectivement les indices de réfraction du milieu de transmission
et du milieu incident, par rapport à l'espace libre. Ce qui donne :
𝑛1 𝑛2
𝐸0𝑅 𝜇1 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 − 𝜇2 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
𝑟𝑝 = = 𝑛 𝑛2 (3)
𝐸0𝐼 1
𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 + 𝑐𝑜𝑠𝜃 𝐼
𝜇1 𝜇2
Substitution équation (3) dans l’équation (2) permet d’écrire

𝑛
𝐸0𝑇 2 𝜇1 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
1
𝑡𝑝 = = 𝑛 𝑛2 (4)
𝐸0𝐼 1
𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑇 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
𝜇1 𝜇2
b- Incidence de Brewster

En utilisant 𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 et considérons des milieux non magnétiques (1 =


2 = 0), on peut exprimer rP comme suit :
𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
𝑟𝑃 =
𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
2𝑠𝑖𝑛(𝜃𝐼 − 𝜃𝑇 )𝑐𝑜𝑠(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
=−
2𝑠𝑖𝑛(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )𝑐𝑜𝑠(𝜃𝐼 − 𝜃𝑇 )
tan(𝜃𝐼 − 𝜃𝑇 )
=−
tan(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
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𝜋
Si l'angle entre l’onde réfléchi et l’onde transmise est de 90° (𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 = 2 ), le
coefficient de réflexion pour la polarisation parallèle devient nul, parce que
tan(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 ) → ∞. L'angle d'incidence auquel cela se produit est appelé l'angle de
Brewster
𝜋
𝜃𝐼 = 𝜃𝐵 tel que 𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐵 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 = 𝑛2 sin( 2 − 𝜃𝐵 ) = 𝑛2 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐵 soit :
𝑛2
𝑡𝑎𝑛𝜃𝐵 =
𝑛1
Lorsque 𝜃𝐼 = 𝜃𝐵 ,une onde polarisée parallèlement au plan d’incidence ne donne
naissance à aucune onde réfléchie : C’est la réfraction totale.
Si par exemple, nous avions commencé avec un mélange égal d'ondes polarisées
parallèlement et perpendiculairement au plan d’incidence (c'est-à-dire une onde non
polarisée), l’onde réfléchie n'aura pas de composante p, de sorte qu'elle sera
polarisée normale (voir figure ci-dessous). Lorsque l’onde incidente arrive de l’air,
par exemple sur une surface de verre, l’angle de Brewster est :
𝜃𝐵 = tan−1 1.5 = 56.3°

A l’angle de Brewster l’onde transmise et la direction attendue pour l’onde réfléchie


forment un angle droit.
c- Polarisation électrique normale au plan d’incidence

On considère ensuite la polarisation n où le champ électrique est perpendiculaire au


plan incident.
Comme nous avons pris le plan d'incidence le plan de la page (xOz), le champ
électrique sera pris à l’intérieure du plan de la page (orienté suivant Oy) comme le
montre la figure ci-dessous. On suppose que les vecteurs champs électriques
(𝐸⃗⃗𝐼 , 𝐸⃗⃗𝑅 𝑒𝑡 𝐸⃗⃗𝑇 ) aient la même polarisation.
Connaissons l’expression du champ électrique 𝐸⃗⃗ d’une OPPM, on peut déduire le
champ magnétique auxiliaire 𝐻 ⃗⃗ × 𝐸⃗⃗ = 𝜇𝜔𝐻
⃗⃗ puisque : 𝑘 ⃗⃗

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Les composantes des champs 𝐸⃗⃗𝐼 et 𝐻


⃗⃗𝐼 de l’onde incidente s’écrivent :

𝑛1 ⃗⃗
𝐸𝐼𝑥 = 0 𝐻𝐼𝑥 = − 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 𝐸0𝐼 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘𝐼 𝑟⃗⃗)
𝑐𝜇1
{𝐸𝐼𝑦 = 𝐸0𝐼 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘⃗⃗𝐼 𝑟⃗⃗)  𝐻𝐼𝑦 = 0
𝐸𝐼𝑧 = 0 𝑛1 ⃗⃗
𝐻𝐼𝑧 = − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝐸0𝐼 𝑒−𝑗(𝜔𝐼 𝑡−𝑘𝐼 𝑟⃗⃗)
{ 𝑐𝜇1
Les composantes des champs 𝐸⃗⃗𝑅 et 𝐻
⃗⃗𝑅 de l’onde réfléchie s’écrivent :

𝑛1 ⃗⃗
𝐸𝑅𝑥 = 0 𝐻𝑅𝑥 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 𝐸0𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘𝑅𝑟⃗⃗)
𝑐𝜇1
{ 𝐸𝑅𝑦 = 𝐸0𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘⃗⃗𝑅𝑟⃗⃗)  𝐻𝑅𝑦 = 0
𝐸𝑅𝑧 = 0 𝑛1 ⃗⃗
𝐻𝑅𝑧 = − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝐸0𝑅 𝑒−𝑗(𝜔𝑅𝑡−𝑘𝑅𝑟⃗⃗)
{ 𝑐𝜇1

Les composantes des champs 𝐸⃗⃗𝑇 et 𝐻 ⃗⃗𝑇 de l’onde transmise (réfractée) s’écrivent :
𝑛2 ⃗⃗
𝐸𝑅𝑥 = 0 𝐻𝑅𝑥 = − 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 𝐸0𝑇 𝑒−𝑗(𝜔𝑇𝑡−𝑘𝑇𝑟⃗⃗)
𝑐𝜇2
⃗⃗𝑇 𝑟
{ 𝐸𝑅𝑦 = 𝐸0𝑇 𝑒 −𝑗(𝜔𝑇 𝑡−𝑘 ⃗
⃗ )  𝐻 𝑅𝑦 = 0
𝐸𝑅𝑧 = 0 𝑛1 ⃗⃗
𝐻𝑅𝑧 = − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝐸0𝑇 𝑒−𝑗(𝜔𝑇𝑡−𝑘𝑇𝑟⃗⃗)
{ 𝑐𝜇2
Les conditions de continuité s’écrivent :
𝐸𝐼𝑦 + 𝐸𝑅𝑦 = 𝐸𝑇𝑦
{ (z=0, ∀ 𝑥, 𝑦, 𝑡)
𝐻𝐼𝑥 + 𝐻𝑅𝑥 = 𝐻𝑇𝑥
Puisque 𝜔𝐼 = 𝜔𝑅 = 𝜔 𝑇 = 𝜔 et les exponentielles sont identiques pour z = 0, ceci
permet d’écrire :
(𝐸0𝐼 + 𝐸0𝑅 ) = 𝐸0𝑇 (1′)
{ 𝑛 1 𝑛2
(𝐸0𝐼 − 𝐸0𝑅 )𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇 𝐸0𝑇 (2′)
𝜇1 𝜇2

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Les deux équations peuvent être simplifiées en utilisant :


𝐸0𝐼 + 𝐸0𝑅 𝑛1 𝜇2 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
=
𝐸0𝐼 − 𝐸0𝑅 𝑛2 𝜇1 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
Ceci permet d’écrire :
𝑛1 𝑛2
𝐸0𝑅 𝜇1 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 − 𝜇2 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
𝑟𝑛 = = 𝑛 𝑛2
𝐸0𝐼 1
𝜇1 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 + 𝜇2 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇

En utilisant 𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 on obtient le coefficient de réflexion :


𝜇
𝐸0𝑅 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 − 𝜇1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
2
𝑟𝑛 = = 𝜇 (3′ )
𝐸0𝐼 1
𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
𝜇2
Substitution équation (3’) dans l’équation (2’) permet d’obtenir le coefficient de
transmission :

𝐸0𝑇 2𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼


𝑡𝑛 = = 𝜇 (4′)
𝐸0𝐼 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼 + 𝜇1 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
2
Si on considère que les milieux sont non magnétiques (1 = 2 = 0), on peut
exprimer les coefficients de réflexion et de transmission en polarisation électrique p
et n comme suit :

tan(𝜃𝐼 − 𝜃𝑇 )
𝑟𝑝 = −
tan(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
2𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑇
𝑡𝑝 = −
sin(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 ) cos(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
sin(𝜃𝐼 − 𝜃𝑇 )
𝑟𝑛 = −
sin(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )
2𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 𝑐𝑜𝑠𝜃𝐼
𝑡𝑛 =
sin(𝜃𝐼 + 𝜃𝑇 )

Dans la figure ci-dessus, la courbe rouge montre la variation de coefficient de


réflexion en fonction de l'angle d'incidence pour la polarisation p. La courbe bleue
est la variation correspondante pour la polarisation n.

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d- Incidence normale
i) Coefficient de réflexion et de transmission

Notre intention ici est de trouver les coefficients de réflexion et de transmission


lorsque l’incidence est normale ou presque normal (𝜃𝐼 → 0 ). Dans ce cas la loi de
réfraction (Snell’s law) se réduit à 𝑛1 𝜃𝐼 = 𝑛2 𝜃𝑇 parce que 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐼 → 𝜃𝐼 et 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑇 → 𝜃𝑇
𝑛 𝑛
Ce qui veut dire 𝜃𝐼 = 𝑛2 𝜃𝑇 = 𝑛𝜃𝑇 avec 𝑛2 = 𝑛.
1 1

Considérons les milieux sont non magnétiques (1 = 2 = 0), les coefficients de
réflexion et de transmission pour la polarisation p et n deviennent :
2𝜃𝑇 2
𝑡𝑃 = 𝑡𝑛 = =
𝜃𝑇 + 𝜃𝐼 𝑛+1
𝜃𝑇 − 𝜃𝐼 𝑛−1
𝑟𝑃 = 𝑟𝑛 = =−
𝜃𝑇 + 𝜃𝐼 𝑛+1
Dans le cas des milieux transparents :ε, k et n sont réels, les coefficients sont réels .
On peut conclure alors que sur la surface de séparation les champs électriques sont
soit en phase soit en opposition de phase. Le champ électrique de l’onde transmise
est toujours en phase avec celui de l’onde incidente.
Lorsque l’indice du milieu sur le quel l’onde se réfléchie est plus grand que celui du
milieu dans le quel se propage l’onde incidente (n2>n1), le coefficient de réflexion
est négatif, ca veut dire qu’il ya un déphasage de . Ce déphasage s’annule si l’indice
du milieu sur le quel l’onde se réfléchie est inférieur (n2<n1).
ii) Coefficients énergétiques de réflexion et de transmission

Notre discussion précédente sur la puissance moyenne transportée par l’onde


électromagnétique est donnée par le vecteur de Poynting. Pour l’onde incidente,
réfléchie et transmise, la puissance moyenne transportée par unité de surface pour
est donnée par la valeur réelle du vecteur de Poynting.
1 1 1
〈𝑆⃗𝐼 〉𝑚𝑜𝑦 = 𝑅𝑒 (𝐸⃗⃗𝐼 × 𝐻
⃗⃗𝐼∗ ) 〈𝑆⃗𝑅 〉
𝑚𝑜𝑦
= 𝑅𝑒 (𝐸⃗⃗𝑅 × 𝐻
⃗⃗𝑅∗ ) 〈𝑆⃗𝑇 〉
𝑚𝑜𝑦
= 𝑅𝑒 (𝐸⃗⃗𝑇 × 𝐻
⃗⃗𝑇∗ )
2 2 2
Les puissances moyennes transportées par l’onde incidente, réfléchie et transmise
sont :
𝐼𝐼 = ‖〈𝑆⃗𝐼 〉𝑚𝑜𝑦 ‖, 𝐼𝑅 = ‖〈𝑆⃗𝑅 〉𝑚𝑜𝑦 ‖ et 𝐼𝑇 = ‖〈𝑆⃗𝑇 〉𝑚𝑜𝑦 ‖
On prend le cas de la polarisation p (le champ 𝐸⃗⃗𝐼 est parallèle au plan d’incidence).
En supposant que les milieux sont non magnétiques (1 = 2 = 0), on obtient :
𝑛1 2
𝐼𝐼 = 𝐸
2𝜇0 𝑐 0𝐼
𝑛1 2
𝐼𝑅 = 𝐸
2𝜇0 𝑐 0𝑅
𝑛2 2
𝐼𝑇 = 𝐸
2𝜇0 𝑐 0𝑇
Donc les coefficients énergétiques de réflexion et de transmission sont donnés par :

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2
𝐼𝑅 𝐸0𝑅
𝑅 = = 2 = (𝑟𝑃 )2
𝐼𝐼 𝐸0𝐼
2
𝐼𝑇 𝑛2 𝐸0𝑇 2
𝑇= = 2 = 𝑛(𝑡𝑃 )
𝐼𝐼 𝑛1 𝐸0𝐼
𝑛
Dans le cas de l’incidence normale (avec 𝑛2 = 𝑛 ) on obtient :
1

2
𝑛−1 2
𝑅 = (𝑟𝑃 ) = ( )
𝑛+1
4𝑛
𝑇 = 𝑛(𝑡𝑃 )2 =
(𝑛 + 1)2
On peut vérifier que R+T=1, ceci traduit la conservation de la puissance à la traversée
de la surface de séparation. La puissance incidente se répartie entre la puissance
réfléchie et la puissance transmise. Il n’ y a aucune puissance dissipée. Nous avons
vu que le milieu est transparent ce qui signifie qu’il n’ya pas d’absorption de
l’énergie.

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