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Université Mohammed Premier Département de Physique

Faculté des Sciences, Oujda Filière SMP S4


TD d’optique physique

Série 3
Interférences par division d’amplitude

Exercice 1 : Interférence par lame //


Un faisceau lumineux monochromatique de longueur d’onde  = 4800Å éclaire en
incidence voisine de la normale une lame L de verre, d’indice 1.5 et d’épaisseur
constante e=0.5mm, placée dans l’air d’indice 1. Les pouvoirs de réflexion et de
transmission des surfaces air-verre et verre-air sont R et T=1-R.

R1 R2 R3 R4

1- Calculer R et T.
2- Calculer en fonction de l’intensité I0 de l’onde plane incidente, les intensités I 1,
I2, I3 et I4 des 4 premiers rayons réfléchis par la lame. Conclusion.
3- Calculer le contraste (visibilité V) des franges d’interférences observées par
réflexion. Conclusion.

On observe les anneaux par réflexion sur un écran E disposé dans le plan focal d’une
lentille L de distance focale f = 40cm.

4- Exprimer l’ordre d’interférence P, en un point M placé à une distance  du centre


des franges, en fonction de n, e, , f et . Déduire P en fonction de l’ordre
d’interférence P0 au centre. Conclusion.

5- Calculer P0. Donner la nature du centre.


6- Calculer les rayons des trois premiers anneaux brillants.
7- On éclaire maintenant une lame d’épaisseur constante e = 0.29 m et d’indice
n=1.5 en lumière blanche (0.4m ≤  ≤ 0.75m).
7-1 Calculer l’angle minimal d’incidence i pour lequel la radiation verte (v =
550nm) apparait sur une frange brillante.
7-2 Calculer la longueur d’onde 0 de la radiation éteinte dans cette direction i.
1
Exercice 2 : Anneaux de Newton :
Une lentille L mince plan-convexe d’indice n=1.5 et de distance focale f=10m est en
contact ponctuel par son sommet S avec une lame V de verre à faces parallèles.
Une onde plane monochromatique de longueur d’onde  = 6900Å éclaire la partie
plane de la lentille L.

yL=15mm
L

V
S
1- Représenter le montage optique qui permet l’observation, dans un viseur, des
franges d’égale épaisseur crées par le coin d’air situé entre L et V.

2- Exprimer le déphasage en un point M en fonction de f, , n et . Le point M est


situé sur la partie bombée de L à une distance  du centre. Déduire l’ordre
d’interférence P. Le centre S est-il une frange sombre ou une frange claire ?

3- Quelle est la forme des franges.

4- Montrer que les carrées des rayons des anneaux noirs croissent en progression
arithmétique de raison q qu’on calculera.

5- Calculer le nombre d’anneaux noirs observés.


6- Calculer le rayon 5 du cinquième anneau brillant. Que devient ce rayon si on
introduit un liquide d’indice N = 1.46 entre L et V ;

7- On déplace à partir de l’instant t=0 la lame V vers le bas à vitesse constante


v=2m/s (L demeurant fixe). On éclaire avec une lumière monochromatique
inconnue. Exprimer le rayon m du mème anneau noir à un instant t, en fonction
de m, , v, f, n et t.

8- Montrer que les anneaux observés se contractent et disparaissent au centre.

9- A un instant t, on mesure les rayons des anneaux noirs 3=3mm et 10=5.3mm.


Déduire la longueur d’onde utilisée.

10-Combien d’anneaux noirs verra-t-on disparaitre au centre au bout de 10s.

2
Correction de la série 3

Exercice 1 : Interférence par lame //


1- En incidence quasi-normale (i ≈ 0), le pouvoir de réflexion en intensité (égale à
l’intensité de l’onde réfléchie divisée par l’intensité de l’onde incidente) :
R= ( )
n-1 2
n+1
=0 . 04=4 %
Le pouvoir de transmission est T = 1-R = 0.96 = 96%.

2- Les intensités des ondes associées aux quatre premiers rayons réfléchis R1, R2, R3,
R4 sont donc :
I1 = RI0 I2 = RT²I0 I3 = R3T²I0 et I4 = R5T²I0

Soit numériquement :
I1 = RI0 =0.04 I0 I2 = RT²I0 =0.0368 I0
I3 = R3T²I0 = 0.000059 I0 I4 = R5T²I0 = 0.000000094 I0

Conclusion :
Les intensités I3 et I5 sont très faibles, donc seuls les rayons R1 et R2 sont à prendre en
considération lors des interférences en réflexion.

3- L’intensité maximale (franges brillantes) :


I max =I 1 +I 2 +2 √ I 1 . I 2

L’intensité minimale (franges sombres) :


I min=I 1 +I 2 −2 √ I 1 . I 2

Le contraste (ou visibilité) des franges est donc :


I −I 2 √ I1 I 2
V = max min = =0. 999=99 . 9 %
I max +I min I 1 +I 2

Conclusion :
V est grand, donc les franges sont très contrastées : les franges claires sont très claires
et les franges sombres sont très sombres. Le phénomène d’interférence est donc bien
visible.

4- Les rayons R1 et R2 (responsables des interférences) sont parallèles, les franges


sont donc localisées à l’infini. Pour les observer, sur un écran, à une distance finie, on
utilise une lentille convergente (voir figure ci-dessous). Tous les rayons qui arrivent
parallèlement sur la lentille convergent en un point M sur l’écran tel que tg (i )=OM/f.
i étant l’angle que font les rayons // avec la verticale.

3
écran
O M
i

lentille

R
1 R
2
n
e

Le déphasage entre les deux rayons est R1 et R2:

 = 2knecos(r)+ (voir cours)

r étant l’angle de réfraction.

D’où l’on tire l’ordre d’interférence :

Δϕ 2 ne cos ( r ) 1
P= = +
2π λ 2

Or l’angle d’incidence i est petit, l’angle r sera donc petit  cos(r) ≈ 1-r²/2.
Ce qui aboutit à :


2 ne (1− )
2 1 2 ne ner ² 1 2 ne ei ² 1
P= + = − + = − +
λ 2 λ λ 2 λ λn 2

Car sini=nsin(r)  i =nr (puisque i et r sont faibles)

Au point M de l’écran, à la distance =OM du centre O du système de franges, l’ordre


d’interférence est donc (puisque i ≈ tgi=/f :

2 ne eρ ² 1
P= − +
λ λ nf ² 2
2ne 1
P0 = +
Au centre O ( = 0), l’ordre d’interférence est : λ 2

4
Donc

eρ ²
P=P 0−
λ nf ² (1)

Conclusions :
 Le centre possède donc le plus grand ordre d’interférence.
 L’ordre d’interférence décroit à partir du centre.
 Les franges claires se trouvent sur les lieux où P est entier : il s’agit donc de
cercles concentriques (²=cste).
 Les franges sombres se trouvent sur les lieux où P est demi-entier : il s’agit
également de cercles concentriques  la figure d’interférence est constituée par
des anneaux claires et des anneaux sombres de même centre.

5- P0 = 3125.5 : c’est un demi-entier, le centre est donc noir.

6- Pour un anneau quelconque P < P0


 l’ordre d’interférence du 1er anneau brillant est donc P1 = E(P0) = 3125
E(P) étant la partie entière de P.

 l’ordre d’interférence du 2ème anneau brillant est P2 = E(P0) -1= 3124


 l’ordre d’interférence du mème anneau brillant est :
Pm = E(P0) –(m-1)= 3125-(m-1)

eρ2m
Pm=P 0−
Or d’après l’équation (1) : λ nf ² , on a :

ρm =
e√
λ nf ²
( P0−Pm )
: rayon du mème anneau brillant
Avec Pm = E(P0) –(m-1)= 3125-(m-1)

AN :
1 = 10.73mm 2 = 18.59mm 3 = 24.00mm

7-1 Pour une incidence quelconque i :

Δϕ 2 ne cos ( r ) 1
P= = +
2π λ 2
Pour que la radiation verte v apparait sur une frange brillante, il faut que P du vert
soit un entier m, soit :

5
2 ne cos (r ) 1
Pv = + =m
λv 2
Ce qui donne :
1 λv
(
cos(r )= m− )
2 2 ne (
=0 . 632 m−
1
2 ) (2)

Or, cos(r)<1 
1
0 . 632 m− ≤1
2 ( )
1 1
m≤ + =2. 08
 0 . 632 2
Les valeurs de m sont donc m=2, 1, 0, -1, -2, -3, … (3)

Pour chaque m, on a un rayon r qui satisfait l’équation (2) et donc une frange
brillante pour le vert. Autrement dit, le vert a une intensité maximale pour les
directions r qui satisfont (2) et (3).

Or, la question est de trouver l’angle minimal i :

A l’angle minimal i correspond un angle minimale r ce qui correspond à un cosr


maximale (car la fonction cosinus est décroissante). Or, d’après (2) cosr est
maximale pour la plus grande valeur de m. D’après (3), la plus grande valeur de m
est 2 : A l’angle minimal i correspond à la valeur m=2.

1 λv

( )
cos (r )= 2−
2 2 ne ( )
1
=0 . 632 2− =0 . 948
2  r=18.5°  i=28.4° (d’après la
relation de Snell)

7-2 Puisque la lumière incidente est blanche (constituée par toutes les raies), dans
la direction i = 28.4° on a une lumière blanche. Si on utilise un spectroscope qui
permet de séparer les différentes radiations, on trouve tous le spectre sauf une raie
0 noire. Cette raie a donc un ordre d’interférence P0 = m0+1/2 (un demi-entier)
Ce qui donne :

2 ne cos ( r ) 1 1
P λo= + =m 0 +
λ0 2 2 (m0 =… -3, -2, -1, 0, 1, 2, 3, …)
Soit :
2 ne cos (r ) 0 . 825( μm)
λ 0= =
m0 m0 (4)
Or la raie o appartient à la lumière blanche donc :

0.4m ≤ o ≤ 0.75m (5)

6
0 . 825( μm)
λ 0= =0 . 4125 μm
La seule solution qui satisfait (4) et (5) est m0=2, donc 2

7
Exercice 2 : Anneaux de Newton :
1- Le montage optique qui permet l’observation, dans un viseur, des franges
d’égale épaisseur crées par le coin d’air situé entre la lentille plan-convexe et la lame
réfléchissante (voir TP) :

Viseur

Lentille
Convergent
e L1

S0
Lame semi-
réfléchissan

f1

Une source S0 est placée à la distance f1 d’une lentille convergente L1 qui a pour
but de convertir le faisceau émis par S 0 en un faisceau parallèle (onde plane). Ce
faisceau est réfléchie par une lame semi-réfléchissante faisant 45° avec
l’horizontal. Le faisceau attaque, donc, perpendiculairement la face plane de la
lentille plan-convexe L. Le faisceau créé des anneaux de Newton au niveau la face
bombée de la lentille. Ces anneaux sont observés par un viseur placé au dessus de
la lame semi-réfléchissante (les rayons émis par les anneaux de Newton traversent
la lame semi-réfléchissante pour aller vers le viseur).

2- Le déphasage entre les deux rayons R0 et R1 (de direction voisine de la


normale) est (voir figure ci-dessous) :

Δϕ=2 ke+π
Signalons que le déphasage supplémentaire  est dû à la réflexion du rayon R0 sur la
lame V (voir cours).

8
L’épaisseur e est reliée au rayon de courbure par : R² = (R-e)² + ²
e est l’épaisseur de la lentille au point M et  la distance qui sépare le point M de l’axe
principal de la lentille.

ρ²
e≈
Sachant R >> e alors 2R

Or, R et la distance focale f de la lentille plan-convexe L sont reliés par :


1
f (
=(n−1) + ∞
1 1
R )
Soit :
R=f (n−1)
ρ² ρ²
e≈ =
L’épaisseur sera donc : 2R 2f(n−1 )
Ce qui aboutit à un déphasage :

2 kρ ² 2 πρ ²
Δϕ=2 ke+ π = + π= +π
2f (n−1) λf (n−1)

Δϕ ρ² 1
P= = +
L’ordre d’interférence est donc : 2 π λf ( n−1 ) 2 (1)

Le centre S se trouve à  = 0  P0 = 1/2. Puisque P0 est demi-entier alors le centre S


est une frange sombre.

R
R0 R1

M 
e
S

9
3- Une frange est un lieu pour lequel P=cste (ou  = cste).
D’après l’équation (1), P = cste si  =cste  c’est donc un cercle. Les franges
sombres sont donc des cercles et les franges claires sont également des cercles.
La figure d’interférence est donc constituée d’anneaux claires et d’anneaux sombres de
même centre.

Anneaux de Newton

4- Les franges noires se trouvent sur les lieux où l’ordre d’interférence est demi
entier : P = m+1/2
ρ2m 1 1
P= + =m+
 λf ( n−1) 2 2  ρ2m =mλf ( n−1 )

Les carrées des rayons des anneaux noirs croissent donc en progression
arithmétique de raison q =f(n-1)=3.45mm

5-

yL=15mm

La lentille a un rayon latéral yL=15mm, donc le dernier anneau noir observé


doit avoir un rayon m ≤ 15mm. Or, ρm =√ mλf (n−1)
Ce qui donne :
ρ2m =mλf ( n−1 )≤yL²
soit
yL ²
m≤ =65 . 2
λf (n−1)
On observe donc 65 anneaux noirs.

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6- Les franges brillantes se trouvent sur les lieux ayant un ordre d’interférence
ρ2m 1
P= + =m
entier : P = m  λf ( n−1) 2

Les anneaux brillants ont donc des rayons : √ ( 2)


1
ρm = λf (n−1 ) m−

le rayon  du cinquième anneau brillant est


5

ρ = λf (n−1) (5− )=3 . 94
5
1
2

Si on introduit un liquide d’indice N = 1.46 entre L et V, le déphasage 


devient : ke

2 kN ρ ² 2 πNρ²
Δϕ=2 kNe+π= +π= +π
2f(n−1 ) λf (n−1)

Ce qui conduit à une ordre d’interférence :

Δϕ Nρ ² 1
P= = +
2 π λf ( n−1 ) 2

Les anneaux brillants ont un ordre d’interférence P = m, leurs rayons sont


donnés par :

le
ρm =

rayon

λf (n−1)
N
5
(m−
1
2
du
)
cinquième anneau brillant est

ρ5 =
1
√N √ ( )1 3 . 94
λf (n−1 ) 5− =
2 √N
=3. 26
: les rayons des anneaux brillants
diminues dans le rapport √ N .

7- Si la lentille V se déplace par rapport à la lentille L avec une vitesse v, alors le


déphasage est :

Δϕ=2 ke (t )+π
ρ²
e (t )=e +d= + vt
Avec 2R

yL=15mm


d=vt
11
Δϕ ρ² 2 vt 1
P(t )= = + +
L’ordre d’interférence est donc : 2 π λf ( n−1) λ 2 (2)

ρ2m 2 vt 1 1
P(t )= +
+ =m+
Les anneaux noirs correspondent à λf ( n−1) λ 2 2

 √
ρm = λf (n−1 ) m− ( 2 vt
λ ) (3)

8- Au cours du déplacement de la lentille V, le rayon du m ème anneau noir décroit


car t augmente : les anneaux se contractent alors et disparaissent vers le centre.

9- D’après (3), on a :

Et

ρ3 = λf (n−1) 3− ( 2 vt
λ ) 
(
ρ23 =λf ( n−1 ) 3−
2 vt
λ ) (4)

√ (
ρ10= λf ( n−1 ) 10−
2 vt
λ ) 
(
ρ210= λf (n−1 ) 10−
2 vt
λ ) (5)
2 2
(5) – (4)  ρ10− ρ3=7 λf (n−1 ) , la longueur d’onde est donc :
ρ 210−ρ23
λ= =0 . 545 μm
7 f (n−1)

10- On a, d’après l’équation (2), au centre de la lentille (=0) :

1
Pc (t=0)=
A t=0 : 2
2 v10 1
Pc (t=10 )= +
A t=10s : λ 2

Le nombre d’anneaux sombres qui ont passés est donc


E ( 2 v10
λ )
E désigne la partie entière.

12
2 v10
=73 . 3
AN : λ

Le nombre d’anneaux sombres qui disparaissent au centre est 73.

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