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1.1. La lumière
Toute source lumineuse transforme l’énergie qu’elle consomme en un ou plusieurs des trois
effets suivants : chimique, thermique, électromagnétique. Les radiations lumineuses ne
véhiculent généralement qu’une partie de la puissance de la source qui les émet ; elles ne
constituent qu’une faible fraction des radiations électromagnétiques émises par la source.
En physique, on définit le flux énergétique, notée ici F e, comme étant la quantité d’énergie
rayonnée par seconde dans toutes les directions.
Applications de l’énergie électrique : 2ème partie : Techniques de l’éclairage (cours) 2
Soit d Qe la quantité d’énergie rayonnée par une source dans toutes les directions pendant un
laps de temps infinitésimaldt . Le flux énergie F e est défini par la relation suivante :
dQ e
Fe =
dt (1.1)
La sensibilité de l’œil humain aux radiations dépend de leur longueur d’onde. L’œil n’étant
sensible qu’aux radiations comprises entre 380 nm où il commence à être impressionné et 780
nm où il cesse de l’être, il doit exister au moins une longueur d’onde pour laquelle la
sensation de lumière est maximale. Les rayons dont la longueur d’onde vaut environ 555 nm
forment une image nette sur la rétine, qui donne à l’énergie rayonnée une impression plus
vive.
Exemple :
Considérons la radiation bleu-vert: λ = 500 nm V = 0.4
F e (555 ) F e (555 )
Fe( λ ) = = = 2. 5 F e (555)
V (λ) 0.4
Les quantités égales d’énergie pour différentes longueurs d’onde ne produisent pas sur l’œil le
même effet lumineux et doivent donc être pondérées par la courbe V (λ). On définit alors le
flux lumineux Φ comme:
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λ1
Φ = K ∫ W ( λ ) V ( λ ) dλ
λ2
(1.4)
Où K = 683 dans le système MKSA.
Le flux lumineux représente donc la puissance lumineuse émise par une source. Le flux
lumineux permet de comparer l’efficacité lumineuse émis par différentes lampes ; il
représente le flux lumineux émis par la source en lumens par Watt consommé. Dès lors, pour
les radiations lumineuses, le Watt est moins appropriée pour exprimer le phénomène observé ;
on lui préfère une autre unité, le lumen (lm), qui sera défini dans la suite du cours.
1.2.1. Définition :
S
Ω =
R2 (1. 5)
L’angle solide est défini en stéradian [sr]
Fig.1.2. Angle solide
Généralement, une source n’émet pas forcément de la lumière de façon identique dans toutes
les directions. Considérons une source lumineuse placée au point O et émettant un flux ΔΦ
en direction d’un point A, centre d’un élément de surface ΔS vu de O sous l’angle solide ΔΩ.
O ΔΦ A ΔS
ΔΩ
Si on fait tendre ΔS vers 0, cet élément de surface tend vers le point A. Il en résulte que
l’angle solide ΔΩ sous lequel il est vu va aussi tendre vers 0 tandis que le rapport ΔΦ/ΔΩ tend
vers une valeur finie. On définit alors l’intensité lumineuse vers le point A de la source
(1.6)
placée en O, la limite suivante :
∆Φ d Φ
I OA= lim =
∆ Ω →0 ΔΩ dΩ
En d’autres termes, l’intensité lumineuse est la quantité de flux lumineux émise dans la
direction du point A. D’une manière générale, l’intensité lumineuse d’une source en un point
représente la quantité de flux lumineux émise par cette source en direction de ce point. Elle
s’exprime en candela (Cd). L’intensité lumineuse permet de caractériser les luminaires en
indiquant, sur un graphe, leur intensité lumineuse dans différente direction, pour une source
lumineuse de 1000lm.
Par exemple, une bougie de ménage émet une intensité lumineuse de 0.8 Cd.
Une lampe à incandescence 40 W/220 V émet une intensité lumineuse de 3.5 Cd.
1.2.4. L’éclairement
∆Φ d Φ 1.7
E= lim =
∆Ω→ 0 ΔS d S
L’unité de l’éclairement est le lux (lx). Les valeurs usuelles de l’éclairement sont données
dans les tables. n
I α
dΩ
r
direction du rayonnement, l’angle solide dΩ intercepte sur une sphère de rayon r une surface
égale à dS cosα .
dS cos α dΦ
dΩ = =
Soit r 2 I
dΦ I cos α
E = =
dS r2 (loi du cosinus) (1.8)
Cette relation valable pour les éléments des surfaces planes montre que l’éclairement varie
avec l’inclinaison relative du plan et en raison inverse du carré de la distance.
1.2.5. La luminance
Les éléments des surfaces des objets éclairés réfléchissent généralement la lumière reçue en
l’altérant. Elles se comportent ainsi comme des surfaces lumineuses secondaires qui
réémettent des intensités lumineuses dans toutes les directions.
On définit donc la luminance L dans une direction donnée d’une surface émettrice dS comme
le quotient entre l’intensité dI émise par dans cette direction, et la surface apparente de dS
dans cette direction. C’est l’intensité lumineuse par unité de surface dans une direction
déterminée.
Dans le cas particulier où la surface dS est plane et où la normale n fait un angle α avec la
direction d’observation dI, on a :
dI
L =
dS cos α (1.9)
Les sources électriques de lumière consommant des watts pour produire des lumens, on
appelle efficacité lumineuse de la source le rapport du flux lumineux émis à la puissance
consommée par la source (circuit complet).
Φ
ξ =
P [lm/W] (1.10)
Remarque
Lf − L o
c =
Lf (1.11)
On admet généralement que la luminance minimale pour impressionner l’œil est de 10 -5 Cd/m2
et que le gêne commence à apparaître au-delà de 5000 Cd/m2.
Une surface parfaitement polie (dont les aspérités sont petites vis-à-vis de la longueur d’onde
rayonnant l’incident) donne lieu à la réflexion et éventuellement à la réfraction selon les lois
de l’optique géométrique.
On dit alors que cette surface présente une réflexion ou une réfraction lorsqu’un haut degré de
polissage n’est pas réalisé, ce qui est fréquent, le rayonnement régulièrement réfléchi
s’accompagne des rayonnements diffusés dans toutes les directions. Il s’agit de réflexion
mixte ou semi-diffuse ou semi-régulière.
On peut établir une relation entre l’éclairement que reçoit une surface S de coefficient ρ<1
(ρ = Φréfléchi/Φreçu). Et les intensités lumineuses réfléchies dans le demi-espace supérieur au
plan de S dans le cas d’une réflexion diffuse orthotrope.
Or par définition,
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Le flux réfléchi par S est donc la somme étendue à l’hémisphère supérieure des éléments dΦ
= IdΩ, d’autre part I = Lscosα, par conséquent,
ρ ES = ∫ I dΩ
hémis .sup.
π /2
= ∫ LS cosα . 2 π sin αdα
0
π /2
= LS π ∫ 2cos α sin αdα
0
π /2
= LS π ∫ sin 2 αdα
0
= LS π
[ −
cos2 α
2 ] π /2
0
= LSπ
ρE = Lπ
1.2.8. Le luxmètre
La mesure de l’éclairement se fait à l’aide d’un appareil appelé luxmètre. Il est constitué
d’une cellule photosensible (photopile) qui transforme l’énergie reçue en courant électrique, il
doit donc être associé à un milliampèremètre.
lumière
capteur
Fig.1.6. Le luxmètre
La lumière blanche est définie comme constituée des radiations ayant des longueurs d’ondes
continues sur toute la plage du visible c’est-à-dire de 400 à 800nm. Les couleurs associées à
ces radiations sont mises en évidence dans l’arc-en-ciel. Un cas typique de lumière blanche
est celui de la lumière du jour.
Toutefois, il est à noter que la notion reste de lumière du jour reste imprécise dans la mesure
où la quantité de cette lumière varie considérablement dans la journée et selon les conditions
atmosphériques. On n’a pas la même quantité de flux lumineux selon qu’il est matin, midi ou
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au crépuscule. De même, la quantité de flux lumineux observé à midi par temps clair (ciel
dégagé) n’est pas la même que celle observée à la même heure par temps brumeux.
Pour mieux caractériser la notion de la lumière blanche selon qu’elle accentue la radiation
rouge ou bleue, on lui associe la notion de température des couleurs en Kelvin. Il s’agit de
décrire la couleur d’une source en la comparant à celle d’un corps noir chauffé.
Par définition, la température de couleur est la température du corps noir qui émet un
rayonnement assurant le même rendu de couleur que le rayonnement considéré. Elle permet
de caractériser l’ambiance chaude ou froide d’une source lumineuse. Le tableau 1.1 donne
quelques indications sur la température de couleur et la fig. 1.7 associe la lumière de quelques
sources à leurs températures de couleur.
On observe que l’ordre de grandeur des températures de couleur pour différentes sources de
radiations blanches varie de 2500-3000 K au coucher du soleil, puis celles de la lampe à
incandescence, émettant la " lumière chaude" riche en radiations rouges, de température
allant de 4500-5500 K.
La lumière du jour par temps clair varie de 6000-8000 K. Le ciel nuageux, caractérisé par la
lumière dite " froide", est riche en radiations bleues.
De nombreux travaux et tests psychologiques ont montré que les sources de chaleur ne sont
acceptables qu’aux niveaux d’éclairement donné; tandis que les hauts niveaux d’éclairement
nécessitent des sources à température de couleur élevée (diagramme de KRUITHOF, fig. 1.9).
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La figure 1.8 donne un exemple de la qualité du rendu des couleurs en fonction de l’IRC.