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Université Hassan 1er

Ecole Nationale des Sciences Appliquées Khouribga


Optique physique
2ere année Cycle Préparatoire– S4
2021-2022

CH 1 : INTERFÉRENCES LUMINEUSES ENTRE 2


O.P.P.H. COHÉRENTES.
I : Ce que vous ne pouvez pas deviner.
1°) Les idées de base du modèle ondulatoire de la lumière.
 Le concept du train d’ondes.
Les atomes d'une source lumineuse émettent des impulsions de radiation pen-
dant une durée  extrêmement courte (  10-10 s), formant ce qu’on nomme un train
d’ondes. Chaque train d'onde contient typiquement quelques 104 oscillations.
La radiation émise par un train d'ondes donné est quasi monochromatique, pola-
risée rectilignement, possédant une amplitude et une phase initiale donnée. La di-
rection de polarisation, l'amplitude et la phase initiale sont des grandeurs qui varient
aléatoirement d'un train d'onde à un autre.

 Lumière "naturelle" émise par une source étendue.


Les différents atomes constituant la source émettent une succession ininterrompue de trains d'onde
de durée  ne possédant entre eux aucune relation ni de phase, ni d'amplitude, ni de direction de pola-
risation.
Cette absence de corrélation dans les directions de polarisation des différents
trains d'onde explique que la lumière naturelle est non polarisée.
Chaque composante du vecteur électrique E;\s\up6((de l'onde résultante (E;\s\
up6(( k;\s\up6(() peut s'écrire sous la forme scalaire: ,
où l'amplitude A peut être considérée comme constante à cause du très grand
nombre d'atomes émetteurs, et où al(t) est une fonction aléatoire du temps.
A cause de la présence de cette fonction al(t) aléatoire du temps, la source est
dite temporellement incohérente.

On appelle temps de cohérence c d'une source la durée moyenne des trains d'onde en un point
donné (c est de l'ordre de grandeur de ). On note c = c.c la distance parcourue par la lumière (dans
le vide) pendant c.
c est appelée longueur de cohérence temporelle.
Laser hélium – néon. Source spectrale Hg lumière blanche
c  30 cm c  3 mm c  3 µm

Un autre problème vient de l'étendue spatiale de la source: les trains d'onde provenant de points
différents de la source n'ont pas tous le même vecteur d'onde k;\s\up6((.
On dit qu’une source étendue présente un défaut de cohérence spatiale.

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2°) Éléments de photométrie visuelle.
Aucun détecteur de lumière n’ayant un temps de réponse suffisamment rapide
pour isoler une ou quelques oscillations lumineuses, tous les détecteurs de lumière
sont quadratiques, sensibles ainsi à la puissance moyenne rayonnée par l'O.E.M.

On définit différentes grandeurs énergétiques selon qu'on s'intéresse :


1. à la source de lumière :
 Le flux lumineux , exprimé en lumens (symbole lm), grandeur proportionnelle à la puis-
sance énergétique moyenne totale transportée par l'onde lumineuse.
 L'intensité lumineuse, définie par I = , où d est le flux lumineux émis dans un angle solide
d. L'unité S.I. d'intensité lumineuse est la candela (symbole cd).
2. au récepteur :
 L'éclairement, noté Ec, exprimé en u.s.i. en lux, défini comme le rapport Ec = , où dest le
flux lumineux reçu sur l'aire dS.
On retient que pour une radiation monochromatique, le flux lumineux, l'intensité
lumineuse et l'éclairement sont proportionnels à la puissance moyenne rayonnée,
elle même proportionnelle à <|E;\s\up6((|2>temp.

3°) Ondes à trois dimensions. Théorème de Malus – Dupin.


 Ondes sphériques.
Dans un problème à trois dimensions, pour une symétrie sphérique, on montre que les solutions de
l’équation des ondes s’écrivent sous forme de superposition d’ondes dites sphériques, dont la fonction
t) cherchée ne dépend que du temps et de la distance r = OM.

Les ondes sphériques harmoniques s'écrivent . On parle


d'onde divergente à partir du point O si la phase est en t - kr et convergente vers O
pour une phase en t + kr.

 Surfaces d'onde.
On appelle surface d'onde associée à une onde (M,t) le lieu des points M tels
que (M,t) = Cste à t donné.
Ainsi, par exemple, pour l'onde sphérique précédente, les surfaces d'onde sont des sphères de
centre O.
 Le modèle de l'onde plane.
Que deviennent localement les surfaces d'onde sphériques quand on observe l'onde en un point très
éloigné de sa source O ? Le schéma ci-dessous illustre cette situation:

Localement, les surfaces d'onde sont des plans parallèles entre eux : on parle alors d'onde plane.
Plus précisément, une onde plane harmonique correspond à une solution de
l'équation des ondes de la forme , où k;\s\up6((est un vec-
teur donné, appelé vecteur d'onde.
Comme précédemment, on note k = || k;\s\up6((|| = le module du vecteur d'onde.

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Les surfaces d'onde sont ici des plans, perpendiculaires à la direction définie par k;\s\up6((.
 Relation entre phase et chemin optique.

Pour une onde sphérique, le terme en k.r s'écrit aussi : , où 0 représente la lon-
gueur d'onde dans le vide.

Pour une onde plane, la différence de phase à un instant t donné entre deux points O et M s'écrit :
(M) - (O) = k;\s\up6((.OM;\s\up6((, soit encore : .

Généralisation : les surfaces d'onde, ou surfaces équiphase, sont aussi le lieu


des points M tels que LOM = Cste.

 Théorème de Malus-Dupin (admis):


Dans tout milieu, homogène ou non, et quel que soit le nombre de dioptres tra-
versés, les rayons lumineux sont perpendiculaires aux surfaces d'onde.

II : Ce qu’il faut retenir.


Le phénomène d'interférences consiste en une modulation spatiale de l’énergie venant de la super-
position dans une région de l'espace (appelé champ d'interférences) d'au moins deux ondes, ayant
parcouru des chemins différents (i.e. présentant entre elles au point M un déphasage, ou différence
de marche ou différence de chemin optique).
Les lieux des points d’iso-énergie forment des franges d'interférences dont la forme dépendra
des conditions d'observation et de superposition des ondes.
Cherchons à établir les conditions nécessaires à l’observations de franges d’interférences.

1°) Éclairement résultant de la superposition de 2 O.P.P.H.


Soit deux vibrations lumineuses scalaires, qui se superposent en un point M.

On écrit : , toujours possible en choisissant convenablement

l'origine des dates, mais à condition de compter les déphasages par rapport à une même origine
des phases et bien sûr la même origine pour les deux vibrations.
La vibration résultante en M à l'instant t est : s(M,t) = s1(M,t) + s2(M,t).
L'éclairement en M vaut, à une constante de proportionnalité près : Ec(M) = < s2 >temp .
On obtient
Les deux vibrations n'interfèrent pas entre elles (Ec(M) = E1 + E2) quand:
1  2 (ou 1  2) : on dit que les deux vibrations ne sont pas synchrones.
1 = 2 mais les vibrations sont issues de deux sources de lumière indépen-
dantes du fait des termes aléatoires contenus dans j1(M,t) et j2(M,t).
les vibrations provenant d’une seule source de lumière sont issues de deux
trains d’onde différents (présence de termes de phases aléatoires).
Définition:
Deux sources S1 et S2 émettant deux vibrations s1(M,t) et s2(M,t) sont dites mu-
tuellement cohérentes si 1(M,t) - 2(M,t) ne dépend pas explicitement du
temps (et en particulier, ne fait pas apparaître une fonction aléatoire du temps).
Deux sources mutuellement cohérentes sont forcément synchrones !

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Ce critère de cohérence mutuelle est une condition nécessaire (mais non suffisante nous le
verrons par la suite) pour que .
L'éclairement entre deux O.P.P.H. mutuellement cohérentes se superposant en
un point M s'écrit alors : . C'est le 3ème
terme qui rend compte du phénomène d'interférences.
On peut substituer aux vibrations réelles leur représentation complexe, en notant:
s(M,t) = A.exp[j(t-(M)], à condition de n'opérer cette transformation que lors d'opérations
linéaires (superposition des amplitudes en pratique).

L'éclairement en M est donné par : .

2°) Franges d'interférences ; visibilité.


On appelle frange d'interférences le lieu des points M ayant un éclairement
donné. On parlera de frange brillante (ou claire) si Ec(M) est maximal et de frange
noire (ou sombre) si Ec(M) est minimal.
On définit le facteur de visibilité, (aussi appelé contraste) des franges par :

Par construction du facteur de visibilité, on a toujours V  1.

Supposons que E2 = m.E1, m réel positif.

@ Montrer que , et que V est maximal pour m = 1.

La meilleure visibilité est obtenue pour E1 = E2 .


Alors l'éclairement varie entre .
Dans le cas où E1 = E2, l’éclairement s'écrit : .

Répartition d’éclairement pour différentes V=1 V = 0.8 V = 0.6 V = 0.4 V = 0.2


valeurs de V (1; 0.8; 0.6; 0.4; 0.2).

On retient comme critère visuel de bon contraste : Vmin = 0,5 à 0,6.


3°) : Différence de marche, ordre d'interférences, interfrange.
Sur une frange d'interférence donnée (nature quelconque), E(M) = Cste, donc: (M) = Cste.

Au déphasage , on associe le réel p, appelé ordre d'interférence en M, tel que: .

Sur une frange brillante, p est entier et sur une frange noire, p est demi-
entier. Entre deux franges consécutives de même nature, |p| = 1.

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Ce déphasage peut s’écrire en fonction de la différence de marche en M (différence des che-
mins optiques calculés le long des rayons interférant au point M) selon la relation:
, où 0 est la longueur d'onde dans le vide de la radiation utilisée.

On appelle interfrange, noté i, la distance sur l'écran d'observation entre deux


franges consécutives de même nature.
Pour un déplacement spatial d'une interfrange, | a varié de 2 |p| de 1 et || de
0 . On retient les équivalences fondamentales : .

Résumé :
La réalisation d’interférences lumineuses à deux OPPH suppose que les deux ondes :
1. soient mutuellement cohérentes, donc issues d’une même source lumineuse dite source pri-
maire,
2. se recouvrent au point M d’observation dans une certaine région de l’espace, appelée champ
d’interférences,
3. soient issues d’un même train d’ondes, donc que ,
4. aient des amplitudes égales ou du moins du même ordre de grandeur pour avoir une bonne
visibilité des franges.

Si noté E0, l’éclairement résultant s‘écrit en M : , où 0

est la longueur d'onde dans le vide (ou l'air) de la radiation émise.

III : Allure des franges dans le cas d'une source primaire ponctuelle.
1°) Répartition d’éclairement dans le champ d’interférences.
On étudie les interférences produites à partir d'une source primaire ponctuelle (donc il n'y a pas de
problème de cohérence spatiale de la source), donnant naissance par un système optique approprié à
deux sources secondaires S1 et S2 mutuellement cohérentes.
On parle dans ce cas d'interférences non localisées, car elles existent dans
tout le domaine de l'espace où les ondes issues de S1et S2 se superposent.
Soit deux sources S1 et S2 de pulsation w, mutuellement cohérentes. On note 0 la longueur
d'onde dans le vide (ou l'air) de la radiation émise. On suppose de plus que les amplitudes des ondes
émises par S1 et S2 sont égales (c'est une des conditions à remplir pour obtenir un bon contraste des
franges). On note E0 l'éclairement dû à chacune des sources en M.

L'éclairement au point M du champ d'interférences s'écrit : .

Les franges d'interférences sont le lieu des points M telles que d(M) = cste soit
aussi, dans un milieu homogène: .
Il s'agit donc d'hyperboloïdes de révolution de foyers S1 et S2.
Le nombre total d'hyperboloïdes est nécessairement limité puisque S2M - S1M est
au plus égal à S1S2.
En général, on ne voit qu'une petite fraction de ce nombre car la réalisation des in-
terférences nécessite d’avoir  < c  pour que les ondes qui interférent en M pro-
viennent d’un seul train d’ondes.
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2°) Cas où les sources secondaires sont à distance finie.
 Allure des franges dans un plan éloigné parallèle aux sources.
On exprime S2M – S1M au point M, de coordon-
nées (x,y) situé au voisinage de O sur un écran placé
à la distance D du plan des sources S1 et S2.
On note .
On suppose a << D, |x| << D et |y| << D,

@ Montrer que : , à des infi-


niments petits du 2 ème
ordre près en x et y.
On obtient des franges quasi rectilignes, perpendiculaires à l’axe S1S2.

L'interfrange s'écrit : , où l est la longueur d'onde dans le milieu


considéré de la radiation étudiée. i étant constante, les franges sont équidistantes.

 Cas de l’observation des franges dans le plan focal image d’une lentille convergente.
En P du plan focal image d’une lentille convergente,
supposé stigmatique, on observe les ondes issues de S1
et S2 correspondant à deux rayons parallèles.

@ En supposant la lentille stigmatique, montrer que :


.

 Allure des franges dans un plan éloigné perpendiculaire aux sources.


Soit maintenant M situé dans un plan perpendiculaire à
S1S2, coupant cet axe en H, à grande distance des sources.
Soit r = HM la distance du point M à l’axe.
On note D = OH, avec O = milieu de S1S2.

@ Avec les conditions , montrer que :

, à des infiniment petits du 4ème

ordre près en r.
Les franges sont des cercles concentriques d’axe S1S2.
L’interfrange i n’est pas constante : les franges vont en se resserrant quand r .

L'ordre d'interférences p est maximal sur l'axe S1S2, avec et p  quand r .

 Cas de l’observation des franges dans le plan focal image d’une lentille
convergente.
En P du plan focal image d’une lentille convergente, on observe les ondes
issues de S1 et S2 correspondant à deux rayons parallèles.

@ En supposant la lentille stigmatique, utilisée dans les conditions de Gauss,


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montrer que : .

3°) Superposition de 2 ondes planes de même amplitude (S1 et S2 à l’infini).


Dans le cadre d’un modèle scalaire des ondes lumineuses, on peut écrire les amplitudes complexes
de deux ondes planes de vecteurs d’onde k1;\s\up6((et k2;\s\up6((interférant en un point M sous la
forme :

, avec , noté .

@ Montrer que l’éclairement en M s’écrit alors :

, avec .

On obtient des franges formées de droites perpendiculaires à l’axe X, équidistantes.

@ En notant  l’angle entre les vecteurs d’ondes k1;\s\up6((et k2;\s\up6((, montrer que l’inter-
frange s’écrit :

Remarque : En vertu du théorème de Malus, le vecteur d’onde d’une onde plane est dirigé dans la
direction et le sens du rayon lumineux associé à cette onde.

L’interféromètre de Michelson : Interférences par division d’amplitude

I)Déscription

Il est constitué d'un miroir "fixe" M1 (n'ayant que des degrés de liberté de rotation) et d'un miroir mo-
bile M2 (ayant un degré de liberté de translation et deux de rotation). L'image du miroir M2 par la lame
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semi-réfléchissante S est appelée M'2. on rencontre deux types de franges : soit M'2 est parallèle à M1,
et on a des franges dites d'égale inclinaison, soit M1 et M'2 font un petit angle , et on a des franges
d'égale épaisseur. En réalité, la lame S est constituée de deux lames S et C (séparatrice et compensa-
trice) de façon que la ddm soit nulle si les deux distances de la lame aux miroirs sont égales.

1°) Lame séparatrice.


La division de l’onde primaire dans un interféro-
mètre de Michelson est réalisée par une lame semi-
réfléchissante, appelée séparatrice, dont une des 
faces a reçu un traitement de surface par dépôt mé-
tallique. l’autre face n’ayant reçu aucun traitement
particulier.
Soit R et T les coefficients de réflexion et de 
transmission (pour l'énergie) par la face semi-réflé-
chissante de la lame séparatrice.
On néglige toute absorption dans cette lame, de
sorte que R + T = 1 (conservation de l'énergie). Les miroirs sont supposés eux aussi parfaitement ré-
fléchissants.

@ Montrer que pour un rayon incident d'intensité I0, les rayons ayant suivi la voie 1 ou la voie 2 au-
ront la même intensité, égale à T.R.I0 en sortie de l'interféromètre.
En déduire la condition suivante, qu’on supposera réalisée par la suite dans un Michelson :
Le phénomène d'interférences sera donc d'autant plus visible que R.T sera
grand, le maximum étant obtenu pour R = T = 1/2 , et la séparatrice sera semi-réflé-
chissante(cas Michelson) .

2°) Lame "compensatrice".


L’épaisseur nécessairement non nulle de la séparatrice entraîne une dissymétrie de principe dans
les trajets suivis sur chacun des bras de l’interféromètre, puisque le rayon transmis dans la séparatrice
traverse un milieu d’indice différent de celui de l’air. 
Plus précisément, le rayon se réfléchissant sur
M1 traverse 1 fois la séparatrice, alors que le rayon
se réfléchissant sur M2 la traverse 3 fois.
Cette dissymétrie entre les deux voies complique
les calculs de différence de marche et interdit de
fait l’observation des interférences en lumière
blanche (l’indice du verre dépendant de la longueur
d’onde et il n’est pas possible d’obtenir une frange
de ddm nulle quel que soit λ.
On compense cette dissymétrie en plaçant parallèlement à la séparatrice une
lame identique (même verre et même épaisseur) mais non traitée, la compensa-
trice ; celle-ci doit être placée convenablement, de façon à retarder le rayon qui n’a
traversé qu’une seule fois la séparatrice.
En présence de la lame compensatrice, les deux faisceaux traversent chacun 3
fois l’épaisseur e du même verre.
Cette compensation n’est pas toujours rigoureusement parfaite puisque les épaisseurs traver-
sées dépendent de l’incidence des rayons, mais elle s’avère suffisante expérimentalement.
Pour approcher le modèle théorique d’un interféromètre idéal, les miroirs, la séparatrice et la com-
pensatrice ne doivent pas déformer les surfaces d’ondes.

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Cela impose une planéité et un polissage très précis des lames séparatrice et
compensatrice (tolérance de l’ordre de , soit typiquement de 10 nm).

Michelson a deux états de fonctionnement :

II) Etat lame d’air à faces parallèles (Anneaux d’égale inclinaison) :

Lorsque les miroirs M1 et M2 sont perpendiculaires soit M1 et M'2 parallèles dans le schéma équiva-
lente de Michelson on obtient les franges d'une lame d’air à faces parallèles .

M’2
M1

f’

Un calcul d'optique géométrique montre que la ddm est donnée par : . Alors l'ordre d'in-
terférence au centre vaut : . En supposant qu'il correspond à une frange noire, la position du
n-ième anneau noir (l'axe perpendiculaire à la lame est axe de révolution, donc les franges sont des

anneaux concentriques) sera donnée par : . Les lentilles travaillant né-

cessairement dans les conditions de Gauss, les angles sont petits donc : , d'où :

car d'un anneau au suivant, l'ordre d'interférence varie d'une unité. On en dé-
duit que, f’ étant la distance focale de la lentille :

Les rayons qui interfèrent sont parallèles, les franges sont donc localisées à l'infini, la position de
l'écran n'est pas critique (vérifiable en TP).

III) Etat coin d’air Franges d’égale épaisseur :

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Dans ce cas de l'interféromètre de Michelson les miroirs M1 et M2 sont quasi-perpendiculaires, donc
dans le schéma équivalente de Michelson les miroirs M1 et M'2 font un petit angle  (on parle alors
de franges du coin d'air).
M’2 Schéma équivalente de
M1 Michelson
O

Lentille

q
Ecran de projection
des franges

Alors les rayons ne se coupent plus, l'image est virtuelle, localisée sur le miroir M1, et donc il est né-
cessaire d'utiliser une lentille de projection pour visualiser les franges qui sont alors localisées sur le
miroir M1 On mesure l’interfrange i’ sur l’écran de projection et on utilise le grandissement transver-
sale de la lentille pour avoir l’interfrange i sur le miroir M1 : i=i’.q/p

Au voisinage de l'incidence normale, la ddm vaut : , puisque tout est dans l'air. Alors les
franges ( = cste) correspondent à e = cste, d'où le nom de franges d'égale épaisseur. L'interfrange
correspond à  = , soit une variation d'épaisseur (application aux contrôles de planéité).
On prend l’axe Ox comme axe de symétrie de M 1 et M2 ainsi e = x et donc les franges sont
des plans x = cste ce qui donne des franges rectilignes localisées sur le miroir M1,

L’interfrange
L’arrête O est une frange brillante
x
M’2

O M1

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