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Chapitre I: Nature ondulatoire de la lumière

Chapitre I: Nature ondulatoire de la lumière

I. Onde électromagnétique , propriétés


I. 1. La lumière: une onde électromagnétique solution des équations de Maxwell

L’électromagnétisme est basé sur le concept de "champs" électrique et magnétique, vecteurs


fonctions de l’espace et du temps au moyen desquels s’expriment les actions sur la matière. Les lois
de l’électromagnétisme s’expriment mathématiquement sous la forme des équations de Maxwell,
dont les champs sont solutions.
Dans le vide, ces équations s'écrivent :
Gauss
flux-Maxwell
Faraday
Ampère
est le champ électrique (unité V/m), champ magnétique (unité Tesla T), la permittivité du
vide ( , m-3 kg-1 s4 A2 )
est la perméabilité du vide
( , m kg s-2 A-2)
avec , c la célérité de la lumière

équations de propagation pour et :

Les solutions à ces équations de propagation correspondent à des "ondes électromagnétiques", dont
la lumière fait partie.

Un cas particulier simple est celui d’une onde ne dépendant que de z et n'a qu'une seule
composante, mettons non nulle:

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qu'on peut écrire sous la forme
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dont on peut facilement vérifier que ou ou toute la somme


est solution de l'équation 1.1.

Figure 1.1: Propagation suivant le sens des z croissant.

Ce type d’équation n’est pas propre à l’optique et l’électromagnétisme (acoustique, chaleur et ondes
en mécanique..).
la vitesse de propagation de la lumière dépend du milieu, en général on a . avec les
perméabilité et permittivité du milieu.
Le spectre des OEM est très large, le visible n'en constitue qu'une infime partie.

I. 2. Approximation scalaire
Une onde électromagnétique possède une structure vectorielle, et .
lumière non polarisée = la direction du champ électrique change de manière aléatoire au cours du
temps, de sorte qu’en moyenne sur le temps d’observation, toutes les composantes du champ
électrique dans le plan perpendiculaire à la direction de propagation sont parfaitement
équivalentes.
On appelle alors vibration lumineuse une composante quelconque du champ électromagnétique
par rapport à un axe perpendiculaire à la direction de propagation.

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Figure 1.2 lumière non polarisée


 En l’absence de phénomènes liés à la polarisation, il est possible d’associer, à toute onde
lumineuse, une grandeur scalaire , appelée vibration lumineuse, qui s’identifie à
une composante quelconque du champ électrique.
 cette vibration scalaire est solution de l'équation de propagation

I. 3. Décomposition en paquet d’ondes monochromatiques planes

La propriété fondamentale des équations de Maxwell et des équations de propagation

I. 3. 1 Linéarité

Si les champs (vibrations) et sont solutions de l'équation de propagation et des


équations de Maxwell, alors "superposition cohérente des champs 1 et 2" est également
solution rigoureuse des mêmes équations.

ET

I. 3. 2 solutions monochromatiques (harmoniques)


L'équation de propagation admet des solutions dites monochromatiques

dans le cas d'une onde monochromatique plane se propageant suivant la direction

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I. 3. 3 Décomposition en ondes planes monochromatiques

L’équation de propagation est linéaire; par conséquent, l’analyse de Fourier permet d’affirmer
que toute solution de cette équation est la somme de fonctions sinusoïdales du temps. On se
limite ici à des solutions harmoniques de l’équation d’Alembert, c’est-à-dire des solutions de la
forme

ou généralement on écrit

On notera que les variables ne sont pas indépendantes, puisque .

Ce type de décompositions est l’outil mathématique numéro un pour décrire les phénomènes de
diffraction des ondes. La relation entre et traduit le concept de "transformation de
Fourier".
Dans tout ce qui va suivre on adoptera les notations complexes suivantes

I. 4. Energie et éclairement associés à l’onde lumineuse

En optique , on mesure l'intensité de l'onde lumineuse cad


Pour un champ électromagnétique qui se propage, les lois de l’électromagnétisme montrent
l’existence d’une densité d’énergie électromagnétique

Pour une onde plane progressive on montre que √


avec , on a

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Le vecteur de Poynting à travers une surface unitaire
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pour une onde plane et sachant que

alors

et sont orthogonaux, leur produit vectoriel se réduit à un produit simple

et vaut
également proportionnel à la densité d’énergie locale d’énergie (ou
on dira que le vecteur de Pounting transporte l'énergie de l'onde

II. Chemin optique- rayon lumineux, théorème de Malus

Dans le cas des ondes planes, les trajectoires de la lumière sont les lignes de champ du
vecteur de Poynting, normales aux surfaces d’onde. Ces courbes s’identifient aux rayons
lumineux de l’optique géométrique.

II. 1 chemin optique

Considérons une onde (vibration)

qui se propage de M à M'.

L’onde au point M′ à la date est identique, à l’amplitude près (phénomène d’atténuation par
exemple) à celle située au point M mais un peu plus tôt, à la date où représente la
durée de propagation entre les points M et M′ de sorte que

pour deux point suffisamment proches

alors , n étant l'indice du milieu de propagation

pour deux point M et M' quelconques


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On appelle chemin optique la quantité

on a alors

le chemin optique est donc la distance parcourue par la lumière dans le vide pendant un intervalle

Finalement la vibration au point M' est obtenue en appliquant un retard de phase à la


vibration au point M'

le déphasage (retard de phase)

étant le vecteur d'onde dans le vide

ainsi les vibrations lumineuses s'écrivent en notation complexes :

si l'amplitude de l'onde est conservée (sans atténuation)

Dans un milieu homogène isotrope, on écrira

dans ce cas le déphasage

pour un déplacement infinitésimal

M
et par suite

a trois dimensions

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II. 2. Surface d’onde Pour une onde monochromatique
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la surface d’onde = l’ensemble des points atteints simultanément par cette onde.

La phase .

Les surfaces d’onde correspondent donc à .

dans ce cas alors .

la surface d'onde est donc toujours orthogonale aux rayons lumineux .

Dans le cas général les plans d'onde sont courbes,

le vecteur , est orthogonal à la surface d’onde en chaque point.

les rayons lumineux sont des lignes orthogonales aux surfaces d’onde (Théorème de
Malus)

 Pour une onde plane, les plans d'onde sont des plans.

• Pour une onde sphérique, les surfaces d’onde sont des sphères centrées sur la source.

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Remarque: nous pouvons passer d'une onde sphérique à une onde plane à plaçant une source S
à l'infini. les fronts d'onde sphériques s'aplatissent avec la distance et deviennent plans.

II. 3 Lois de Descartes

Ce sont des conséquences immédiates de la théorie ondulatoire.

Lorsqu’une onde plane rencontre une surface réfractante ou réfléchissante,

Si elle passe d’un point M de la surface à un point M ′ infiniment voisin tel que

, la variation de phase doit être la même pour l’onde incidente et l’onde réfractée, ou
réfléchie.

pour l’onde incidente:

pour la lumière réfractée

pour l'onde réfléchie

on trouve pour la réfraction

et pour la réflexion

ce sont les expressions des lois de Descartes


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Remarques:
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• La réfraction de la lumière qui passe d’un milieu transparent dans un autre a lieu sans
changement de phase.

• La réflexion sur une surface séparant deux milieux transparents se fait sans changement de
phase si la lumière est réfléchie à la surface d’un milieu d’indice plus faible que le milieu de
propagation. Dans le cas contraire , ce déphasage est de .

3. Dans le cas de la réflexion sur un métal poli (réflexion métallique), le déphasage est variable :
il dépend de l’angle d’incidence et de la direction de polarisation. Toutefois le phénomène ne se
manifeste que si l’épaisseur du métal est suffisante (quelques longueurs d’onde au moins).

Dans tous les cas, ce déphasage doit se rajouter à celui obtenu à partir du chemin optique.

III. Les sources de lumière :


III. 1. Introduction :
L’émission de la lumière, = désexcitations collectives d’atomes excitées de la source.

Un atome est dit excité (ou dans un état excité) lorsqu’un électron se trouve dans un
niveau d’énergie E2 supérieure à celle du niveau E1 qu’il occupe à l’état stable (état
fondamental).
La désexcitation d’un atome excité est le passage d’un électron d’un niveau d’énergie
supérieure E2 vers un niveau d’énergie inférieure E1 (Figure I. 3).

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spontanée stimulée (induite)


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( – est la constante de Planck).

l’émission de la lumière à lieu sous forme de trains d’ondes .

Ces trains (ou paquets) d’ondes sont des ondes limitées dans le temps

et dans l’espace

III. 2. Définitions :
 La longueur L des trains d’ondes émis par une source de lumière est appelée
longueur de cohérence.
 Le temps  que met un train d’onde pour traverser un point M de l’espace est
appelée temps de cohérence. Ce temps , qui caractérise la cohérence
L
temporelle de la source, est donné par :  où c est la vitesse de la
c
lumière dans le vide ( c  310 8 m / s ).
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 L’inverse du temps de cohérence est appelée largeur de raie :   . La

largeur de raie  est d’autant plus faible que la source est monochromatique.

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III. 3 Les sources conventionnelles :


Les sources conventionnelles sont des sources à émission spontanée.
les lampes à incandescences,
les lampes spectrales (à gaz),
le soleil et les étoiles.
Ces sources sont caractérisées par un temps de cohérence relativement très
faible (de 10-10 à 10-15 s) et une largeur de raie relativement grande.
Les trains d’ondes émis par de telles sources ne présentent aucune relation de
phases ni d’amplitudes ni de polarisations (même pour deux trains d’ondes
successifs).

III. 4. Les sources LASER :


Les sources laser sont des sources à émission stimulée.
Elles sont caractérisées par un temps de cohérence élevé (de 10 -3 à 10-6 s) ; donc
une largeur de raie relativement faible,
une bonne cohérence temporelle et spatiale,
une bonne monochromacité.
Les trains d’ondes émis par de telles sources ont la même polarisation que celle
du champ excitateur.

IV. Les récepteurs quadratiques :


Tous les récepteurs de lumière (œil, plaque photographique, photomultiplicateurs,
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détecteurs sensibles…etc) mesurent 1 le carré de l’amplitude du champ
électrique =intensité;
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Ces récepteurs sont caractérisé par un temps de réponse  très supérieur à la


période T du champ électrique de l’onde lumineuse :  est de l’ordre de 0.1 s pour
l’œil humain et de 10-3 s pour une plaque photographique alors que T est de
l’ordre de 10-15 s.
les résultats de mesures sont donc une moyenne des mesures instantanées .

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