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Cours d’optique géométrique

Pr. ZEKRITI MOHSSIN


m.zekriti@ueuromed.org

1
Sommaire
PARTIE 1 : OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE

 Chapitre 1 : Introduction à l’optique géométrique

 Chapitre 2 : Les bases de l’optique géométrique : Lois de Descartes, Prisme et fibre optique

 Chapitre 3 : Dioptres, miroirs et lentilles dans l’approximation de Gauss

PARTIE 2 : OPTIQUE PHYSIQUE

 Chapitre 4 : Modèle scalaire de la lumière

 Chapitre 5 : Interférence à deux ondes

 Chapitre 6 : Diffraction des ondes lumineuses

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CHAPITRE I

Introduction à l’optique géométrique

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1. Nature de la lumière

Dès le début du 17éme siècle deux théories ont été élaborées pour expliquer la nature de la
lumière et interpréter ses phénomènes.

2.1. La théorie corpusculaire

Développée successivement par Bohr, Planck, et

Newton et soutenue sans réserve par Einstein. Elle

considère que la lumière est un flux de particules

appelées Photons (d’énergie E = hʋ), qui se déplacent

instantanément, à très grande vitesse (célérité de la

lumière dans le vide c = 3 . 108 m/s) et frappent la

rétine de l’œil.

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2.2. La théorie ondulatoire:

Formulée par Hook, Young et Huygens et soutenue par Fresnel en 1780, selon
laquelle le phénomène lumineux est un phénomène vibratoire: la lumière se propage
par ondes.

En 1924, Luis de BROGLIE concilie les deux théories et annonce ceci :


« A toute particule en mouvement, on associe une onde »
On considère la lumière comme étant constituée d’ondes électromagnétique de fréquence ν,
les limites du spectre visible sont grosso modo déterminées par des longueur d’onde
400 nm ≤ 𝝀𝟎 ≤ 𝟕𝟓𝟎 nm
A ces ondes sont associées des particules appelées photons d’énergie hν comprise entre 3eV
et 1.6 eV (h = 6.62 10-34 J.s, étant la constante de Planck, 1 eV = 1,6 10-19 Joule).

λ0 (nm) Couleur
< 400 Ultraviolet
500 Bleu
590 Jaune
630 Rouge
> 750 Infrarouge
3. Définition

L’optique fait intervenir la source lumineuse, le milieu dans lequel se propage la lumière et
le récepteur qui en reçoit.

 Les sources lumineuses

Une source lumineuse qui transforme une énergie de type thermique, chimique ou électrique
en énergie lumineuse, est dite source primaire. Un objet éclairé qui peux réémettre la
lumière qu’il reçoit (les planètes, la lune), est dit source secondaire.

On peut distinguer entre plusieurs sortes de sources lumineuses primaires:

Sources ponctuelles : On assimile la source à un point.


Sources étendues ou larges : Les rayons lumineux viennent de plusieurs points.

Sources monochromatiques : envoie une seul radiation (une seul longueur d’ondes).
Sources polychromatiques : envoie une série de radiation (plusieurs longueurs d’ondes)

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 Milieu de propagation

Indice absolu

l’indice absolu n d’un milieu est le quotient des vitesses :

𝒄
𝒏=
𝐯

ou c est la vitesse de la lumière dans le vide et v celle de la même lumière dans le milieu
d’indice n.

Remarque

L’indice d’un milieu varie en raison inverse de la longueur d’onde de rayonnement considéré.
D’âpres la loi de Cauchy :

𝐵
𝑛 𝜆 =𝐴+ 2
𝜆
A et B sont des constantes. 8
Le tableau ci-dessous, montre les indices absolus de quelques milieux (@633nm)

Milieu Le vide L’air L’eau Le diamant Le verre


Indice absolu 1 1 1,33 2,42 1,51

Un milieu est dit plus réfringent si son indice de réfraction absolu est plus élevé,
dans le cas contraire, il sera dit moins réfringent.

 Indice relatif

On considère un rayon lumineux de longueur d’onde λ, qui se propage dans deux


milieux (1) et (2) différents d’indices respectifs n1 et n2 ces deux milieux sont séparés
par une surface qu’on appelle dioptre
L’indice relatif du milieu (2) par rapport au milieu (1) est égal à :

𝒄
𝒏𝟐 𝒗𝟐 𝒗𝟏
𝒏𝟐/𝟏 = = 𝒄 =
𝒏𝟏 𝒗𝟐
𝒗𝟏
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 Milieu transparent : un milieu est dit transparent, s’il permet la propagation de la
lumière sans diffusion
 Un milieu homogène : si la composition chimique du milieu est uniforme
(propriétés optiques identiques partout).
 Un milieu isotrope : c’est un milieu dans lequel l’indice de réfraction est
indépendant de la direction de propagation de la lumière; dans le cas contraire, le
milieu de propagation est dit anisotrope.

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4. Les domaines de l’optique
L’optique couvre en général deux domaines de la physique : Optique géométrique et optique
physique.

 Optique physique :
C’est le domaine de l’optique où les phénomènes
physiques s’expliquent en considérant que la lumière se
propage par onde électromagnétique.

 Optique géométrique :
En optique géométrique, on assimile la lumière à
des rayons lumineux qui se propagent en lignes
droites.

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5 - Notions fondamentales : optique ondulatoire

 𝑬 et 𝑩 sont respectivement, vecteur champ électrique et magnétique.

 λ est la longueur d’onde en mètre : c’ est la distance parcourue par l’onde en une
période T.
• Dans le vide λ0 = c T.
𝝀𝟎
• Dans un milieu d’indice n 𝝀=
𝒏
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𝟐𝝅
 ω est la pulsation (rad/s) : 𝝎 = 𝟐𝝅 𝑭 = , avec F la fréquence en Hertz (Hz) et T la
𝑻

période en seconde (s).

𝟏
F= (La fréquence est indépendante du milieu de
𝑻 propagation)

𝟐𝝅
 𝑘0 est le vecteur d’onde dans le vide : 𝒌𝟎 = 𝒖, 𝑢 est le vecteur unitaire définissant
𝝀𝟎
la direction et le sens de propagation

Exercice d’application N° 1

La longueur d’onde dans le vide de la lumière jaune de sodium est 𝜆0 = 0,589 𝜇𝑚 et la


célérité de la lumière, toujours dans le vide, est 𝑐 = 3. 108 𝑚. 𝑠 −1 .
1- Quelle est sa fréquence F ?
2- Quelle est sa longueur d’onde 𝜆 dans un bloc de verre dont la valeur de l’indice de
réfraction est 1,5 ?
3- Quelle est sa vitesse dans le même bloc de verre ?
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6. Notions fondamentales : optique géométrique

C’est une approximation de l’optique ondulatoire (les dimensions des objets sont grandes
devant la longueur d’onde), où on assimile la lumière à des rayons lumineux qui, dans un
milieu homogène se propagent en ligne droite.
Considérons une onde plane incidente de longueur d’onde λ, tombe normalement sur un
diaphragme de diamètre d.
 Si d ~ λ, le caractère ondulatoire de la lumière domine (les phénomènes des
interférences et de diffraction)
 Si d >> λ, on étudier le comportement de la lumière en se basant sur les lois de
l’optique géométrique : la lumière se propage en ligne droite suivant des rayons
lumineux

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6. 1 Quelques propriétés des rayons lumineux

Faisceau conique divergent Faisceau conique convergent Faisceau parallèle


(cylindrique)
 Un faisceau conique est dit divergent si la lumière s’éloigne du point de concours S

 Un faisceau conique est dit convergent si la lumière se propage vers le même point de
concours S’

 Un faisceau parallèle est un faisceau dont le point de concours est infiniment éloigné,
les rayons sont parallèles.
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 Dans un milieu transparent, homogène et isotrope la lumière se propage en ligne droite

 Toute droite suivie par la lumière est appelée rayon lumineux

 Deux rayons lumineux se rencontrent n’interagissent pas, c’est-à-dire, un rayon lumineux ne

peut pas être dévie par un autre rayon lumineux.

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7. Notion de chemin optique

On considère un rayon lumineux qui se propage dans un milieu homogène, transparent et


isotrope entre deux point A et B supposés fixes. Soit dl un déplacement élémentaire,
découpé dans le trajet géométrique en M.

Pendant le temps dt, la lumière se propage dans le milieu avec une vitesse

𝒅𝑶𝑴 𝒅𝒍
𝒗= =
𝒅𝒕 𝒅𝒕

Donc la durée nécessaire pour parcourir la distance dl est

𝒅𝒍 𝒅𝒍
𝒅𝒕 = = 𝟏
𝒗 𝒗

𝐶 𝑪
On sait que : 𝑛 = ⟹ 𝒗= 𝟐
𝑣 𝒏
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On porte (2) dans (1) ce qui nous donne :

𝑑𝑙 𝑑𝑙 𝑛 𝑑𝑙
𝑑𝑡 = = 𝑐 =
𝑣 𝑐
𝑛
On intègre cette dernière relation entre les points A et B, ce qui nous donne

𝑡𝐵 𝐵
1 1
𝑑𝑡 = 𝑛 𝑑𝑙 = 𝐿
𝑡𝐴 𝑐 𝐴 𝑐 𝐴𝐵

LAB est le chemin optique entre A et B

𝐵
𝐿𝐴𝐵 = 𝐴𝐵 = 𝑛 𝑑𝑙 = 𝑛 𝐴𝐵
𝐴

Donc le chemin optique LAB est la distance parcourue par le rayon lumineux pendant

l’intervalle de temps Δ𝑡 = (𝑡𝐵 − 𝑡𝐴 )


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Dans le cas d’un rayon lumineux se propageant dans une succession de milieux homogènes
d’indices de réfraction n1, n2, n3, ……nk suivant les trajets M1M2, M2M3, ………., MkMk+1.
Le chemin optique s’écrit :

M1Mk+1 = (M1M2) + (M2M3) + …. + 𝑴𝒌 𝑴𝒌+𝟏

= 𝒏𝟏 𝑴𝟏 𝑴𝟐 + 𝒏𝟐 𝑴𝟐 𝑴𝟑 + …. + 𝒏𝒌 𝑴𝒌 𝑴𝒌+𝟏

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8. Principe de Fermat

On considère un rayon lumineux, qui se propage dans un milieu transparent homogène et


isotrope entre deux points A et B.
Pour aller de A à B la lumière suivra le chemin le plus court, qui correspond au temps le
plus bref possible.

8. 1. Enoncé du principe

Le trajet effectivement suivi par le rayon lumineux pour aller d’un point à un autre,
après un certain nombre de réfraction et de réflexions, est celui pour lequel le chemin
optique est stationnaire (extremum).

LAB est stationnaire ⇔ LAB = (AB) = constante

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CHAPITRE II
Les bases de l’optique géométrique :
Réfraction, Réflexion, Réflexion totale
et Fibre optique

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10. Lois de Descartes

Soient deux milieux homogènes (1) et (2), d’indice de réfraction respectivement n1 et n2 ,


séparés par une surface S. Soit un rayon incident AI faisant un angle i avec la normal (N).

 Loi de la réfraction : L’angle d’incidence et l’angle de réfraction sont liés par la


relation
Le rayon incident AI, le rayon réfracté IB et la normale à (S) en I, sont contenus
dans un même plan (AIB), appelé : plan d’incidence.

𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒓

Remarque : si les angles i et r sont petits (angles compris entre 0° et 10°), on a

𝐬𝐢𝐧 𝒊 ≈ 𝒊 𝒆𝒕 𝐬𝐢𝐧 𝒓 ≈ 𝒓

Ce qui nous donne la formule de KEPLER

𝒏𝟏 𝒊 = 𝒏𝟐 𝒓 22
 Loi de la réflexion : le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence. L’angle d’incidence

est égal à l’angle de réflexion. 𝒊 = 𝒊′

23

23
10.1 Angle de réfraction limite

Soit une radiation monochromatique, qui passe d’un milieu d’indice n1 à un autre milieu
d’indice n2 plus réfringent (n1 < n2).

𝑛1 sin 𝑟 𝑛1
<1 ⇒ = < 1 ⇒ sin 𝑟 < sin 𝑖 ⇒𝑟<𝑖
𝑛2 sin 𝑖 𝑛2
Le rayon réfracté se rapproche de la normale en pénétrant dans le milieu le plus
réfringent
𝜋
Pour l’incidence rasante 𝑖 = 2 , 𝑟 prend sa valeur limite l donnée par :

𝜋 𝑛1
𝑛1 sin = 𝑛2 sin 𝑙 ⇒ sin 𝑙 =
2 𝑛2

𝒏𝟏
𝒍 = 𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏
𝒏𝟐

𝒍 : l’angle de réfraction limite

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10. 2 Réflexion totale

Dans ce cas, la lumière passe du milieu d’indice n1 à un milieu d’indice n2 moins réfringent
(n1 > n2)
𝑛1 sin(𝑟)
= > 1 ⇒ sin(𝑟) > sin 𝑖 ⇒ 𝑟 > 𝑖
𝑛2 sin 𝑖
Le rayon réfracté s’écarte de la normale en pénétrant dans le milieu le moins réfringent

𝜋
Pour une certaine valeur θ de 𝑖 , 𝑟 atteint sa valeur limite 2 , d’où

𝜋 𝑛2
𝑛1 sin 𝜃 = 𝑛2 sin = 𝑛2 ⇒ sin 𝜃 =
2 𝑛1
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Tous les rayons qui arrivent sur la surface (S) avec une incidence 𝑖 ≥ 𝜃, subissent une
réflexion totale. Pour ces rayons la surface (S) se comporte comme un miroir.

Exercice d’application N°2

La lumière passe d’un milieu d’indice n1 à un milieu d’indice n2. On donne :


a. n1 = 1,5 et n2 = 1
b. n1 = 1,2 et n2= 1,8

Déterminer dans quel cas a-t-on réfraction limite et calculer l’angle, l, correspondant.

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10. Le Prisme
Un prisme est un milieu transparent, homogène et isotrope limité par deux dioptres
plans faisant un angle A entre eux appelé angle de prisme.

Le prisme a pour effet de dévier les rayons lumineux vers la base, cette déviation est notée D.

Pour un prisme d’indice n plongé dans l’air (nair = 1), les angles i, i’, r, r’, A et D sont
donnés par les formules suivantes.
𝑫 = 𝒊 + 𝒊′ − 𝑨 (𝟏)
𝑨 = 𝒓 + 𝒓′ (𝟐)
𝐬𝐢𝐧 𝒊 = 𝒏 𝐬𝐢𝒏(𝒓) (𝟑)
𝒏 𝐬𝐢𝐧 𝒓′ = 𝐬𝐢𝒏 (𝒊′ )
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(𝟒)
11. Minimum de déviation du prisme (Dm)
D’après les formules du prisme, la déviation D pour un prisme est une fonction de i.
On dit que le prisme est à sa déviation minimale, lorsque l’angle d’incidence est égale à
l’angle d’émergence (i = i’).
Sin(i) = n sin(r) = sin (i’) = n sin(r’)
⇒ 𝑟 = 𝑟′
𝐴
⇒ A = r + r’ = 2 r ⟹ 𝑟=
2
D’où l’angle de déviation minimum prendra la forme suivante :
𝑨
𝑫𝒎 = 𝟐 𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 𝒏 𝐬𝐢𝐧 −𝑨
𝟐

11. 3. Indice de réfraction du prisme

L’angle de déviation minimum Dm est fonction de A et de l’indice de réfraction


du prisme. On peut donc aboutir à la relation donnant l’indice du prisme :

𝑨 + 𝑫𝒎
𝐬𝐢𝐧
𝒏= 𝟐
𝑨
𝐬𝐢𝐧 𝟐 29
Pour qu’un rayon lumineux sort du prisme deux conditions doivent être satisfaites

 Conditions sur l’angle A du prisme

Pour qu’un rayon lumineux traverse le prisme, il faut que

𝜋 1
(a) 𝑖≤ ⟹ 𝑟≤𝑙 𝑎𝑣𝑒𝑐 sin 𝑙 =
2 𝑛

De même, pour que le rayon incident émerge du prisme, il faut que

𝜋
(b) 𝑖′ ≤ ⟹ 𝑟′ ≤ 𝑙
2

En faisant la somme membre à membre des équations (a) et (b), on obtient :

𝑟 + 𝑟′ ≤ 2 𝑙

Soit 𝑨 ≤ 𝟐𝒍
30
 Condition sur l’angle d’incidence i

𝜋
 𝑖′ ≤ ⇒ 𝑟′ ≤ 𝑙 ⇒ 𝐴−𝑙 ≤𝑟
2

Or, sin 𝑖 = 𝑛 sin(𝑟)

𝒊 ≥ 𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏 (𝒏 𝐬𝐢𝐧(𝑨 − 𝒍))

Remarque :
Pour qu’un rayon sort du prime, il faut que la condition sur A et la condition sur i soient
vérifiées.

31
11. 3. Dispersion de la lumière polychromatique

Nous avons montré que l’indice de réfraction d’un milieu dépend de la longueur d’onde de
la lumière, suivant la loi de Cauchy:
𝐵
𝑛 𝜆 =𝐴+ 2
𝜆
Un prisme d’indice de réfraction (n) peut donc disperser une lumière polychromatique
(ou lumière blanche) en ses différentes composantes.

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Fibres optiques

Les fibres optiques sont des « guides de la lumière », dont le principe de fonctionnement
est la réflexion totale.

- La lumière se propage dans et à proximité du cœur.


- La gaine optique d’indice inférieure à celui du cœur et permet la réflexion totale
- Le revêtement sert à protéger la fibre optique.

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Propagation dans la fibre optique

Angle d’incidence maximal à l’entrée de la fibre, soit l’ouverture du cône


d’accéptance, appelée ouverture numérique ON

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On distingue deux types de fibre optique
Multimode : dans lequel il existe différents modes de propagation de la lumière
au sein du coeur de la fibre.
Monomode : dans lequel il existe un seul mode de propagation de la lumière, le
mode en ligne droite.

 Fibre multimode à saut d’indice

La fibre multimode à saut d'indice, qui est


utilisée dans les réseaux locaux de type
LAN, est le type des fibres le plus
ordinaire.
Elle est caractérisée par une variation
importante entre l’indice de réfraction du
cœur et de la gaine. De ce fait, les rayons Figure : Fibre multimodale à saut d’indice

lumineux se propageant par réflexion


totale en « dent de scie ». 35
 Multimode à gradient d'indice

Plusieurs modes de propagation coexistent. A la différence de la fibre à saut d'indice,


il n'y a pas de grande différence d'indice de réfraction entre coeur et gaine.
Cependant, le coeur des fibres à gradient d'indice est constitué de plusieurs couches
de matière ayant un indice de réfraction de plus en plus élevé.
Ces différentes couches de silice de densités multiples influent sur la direction des
rayons lumineux, qui ont une forme elliptique.

Figure : Fibre multimodale à gradient d’indice

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 Fibres monomode

La fibre monomode est la meilleure fibre existante à l'heure actuelle. C'est ce


type de fibre qui est utilisé dans les coeurs de réseaux mondiaux.
Un seul mode de propagation de la lumière existe : c'est le mode en ligne droite.

Figure : propagation dans une fibre monomode

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CHAPITRE IV

Dioptres et miroirs dans l’approximation de


Gauss

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1. Définition d’un système optique

Un système optique est un ensemble de milieux transparents, homogènes et isotropes


(t,h,i), séparés par des surfaces polies.

La surface (S1) constitue la face d’entrée Fe et (S2) celle de sortie FS.

 Le faisceau qui arrive sur un système optique est dit incident.


 Le faisceau qui part d’un système optique est dit émergent.
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1. 1. Différentes sortes de systèmes optiques

On peut distinguer trois catégories de systèmes optiques

 Systèmes dioptriques : où l’on ne considère que des réfractions de la lumière (les dioptres).
 Système catoptriques : où l’on ne considère que des réflexions de la lumière (les miroirs).
 Système catadioptriques : La lumière subit un certain nombre de réfractions, une réflexion
(unique en général), puis une nouvelle série de réfractions en sens inverse.

1. 2. Approximations de Gauss

On dit qu’un système optique centré est utilisé dans les approximations de Gauss,
lorsque les deux conditions suivantes sont vérifiées :

a. Les points objets envoient des rayons lumineux très peu inclinés par rapport à l’axe
optique (les rayons lumineux sont paraxiaux)
b. Des objets plans de petites dimensions doivent être perpendiculaires à l’axe optique du
système.
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1. 3. Différentes natures d’objets et d’images dans un système optique

a - Espace objet- espace image

La lumière se propage dans un système optique centré, de la gauche vers la droite. L’espace
objet réel est à gauche de la face d’entrée Fe, tandis que l’espace image réel est à droite de la
face de sortie FS.

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b - Objets et images réels ou virtuels

Objet réel - image réelle Objet virtuel-image réelle.

Objet réel- image virtuelle Objet virtuel - image virtuelle


42
1. 4. Stigmatisme et aplanétisme d’un système optique
a - Stigmatisme rigoureux

Un système optique est dit rigoureusement stigmatique lorsqu’il donne d’un point
objet A un point image A’

On dit pour le couple de point (A, A’) : L’image d’un point est un point.

D’après le principe de retour inverse de la lumière, les points A et A’ sont conjugués par
rapport au système optique

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b - Stigmatisme approché

Le stigmatisme rigoureux n’est pas souvent réalisable sauf dans quelques cas très
particuliers (cas du miroir plan).
Lorsque l’image A’ du point objet A n’est plus un point mais une tache ( ensemble de
points), le système ne réalise que le stigmatisme approché.

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c - Aplanétisme

Le système (S) est dit aplanétique pour le couple de point (A, A’) situés sur l’axe,
lorsqu’il est stigmatique pour ce même couple de points, et pour le couple de points (B,
B’) au voisinage de l’axe optique.

𝒏. 𝑨𝑩. 𝐬𝐢𝐧 𝜶 = 𝒏′ . 𝑨′ 𝑩′ . 𝐬𝐢𝐧 𝜶′


C’est la condition d’aplanétisme (où condition de sinus d’Abbe).

Dans les conditions de Gauss, α et α’ sont petits et la condition d’aplanétisme devient :

𝒏 𝑨𝑩 𝜶 = 𝒏′ 𝑨′ 𝑩′ 𝜶′ : c’est la relation de Lagrange-Helmholtz


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2. Les dioptres sphériques

Un dioptre sphérique est un ensemble de deux milieux transparents, homogènes et isotropes


d’indices de réfraction différents n et n’, séparés par une surface de forme sphérique. Le point
d’intersection du dioptre avec l’axe optique principal est appelé sommet.

C : Centre du dioptre
S : Sommet du dioptre

 Le dioptre sphérique est un système optique centré qui réalise un stigmatisme approché dans les
conditions de Gauss.
 Tout rayon lumineux passant par le centre d’un dioptre sphérique n’est pas dévié.

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2. 2. Formules de conjugaison

L’établissement des formules de conjugaison d’un dioptre sphérique dépend du choix de


l’origine.

2.2.1 Origine au sommet :

𝑆𝐴= p : distance objet


𝒏 𝒏′ 𝒏 − 𝒏′
− = 𝑆𝐴′= p’ : distance image
𝑆𝐴 𝑆𝐴′ 𝑆𝐶
𝑆𝐶 = R : rayon du dioptre

𝒏
On appelle Vergence objet 𝑽=
𝒑

𝒏′
On appelle Vergence image 𝑽′ =
𝒑′

𝒏′ −𝒏
On appelle vergence d’un dioptre sphérique C=
𝑹
C = 𝑽′ − 𝑽

Lorsque R est exprimé en mètre, l’unité de la vergence est le m-1 ou la dioptrie dont le
47
symbole est (δ)
a - Positions des foyers

Partant de la formule de conjugaison on peut définir la position des foyers objet et image
 Foyer objet
Lorsque SA’ tend vers l’infini, la formule de conjugaison s’écrit
𝒏 𝒏 − 𝒏′
=
𝑺𝑭 𝑺𝑪

𝒏
⇒ 𝒇 = 𝑺𝑭 = 𝑺𝑪
𝒏 − 𝒏′

 Foyer image
Lorsque SA tend vers l’infini, la formule de conjugaison s’écrit

𝒏′ 𝒏′ − 𝒏
=
𝑺𝑭′ 𝑺𝑪

𝒏′
⇒ 𝒇′ = 𝑺𝑭′ = 𝑺𝑪
𝒏′ − 𝒏

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b - Vergence d’un dioptre sphérique
Pour déterminer si le dioptre est convergent ou divergent, nous devons étudier le signe
de la vergence C. On peut distinguer deux cas différents
 C > 0, R et (n’-n) sont de même signe, d’où les deux possibilités

Dioptre concave (R<0) Dioptre convexe (R>0)

Le foyer image des deux dioptres est réel, tous les rayons incidents parallèles à l’axe converge en
F’; ce dioptre à foyer réel est dit convergent.
Dans le cas où le dioptre est concave, le milieu réfractant est moins réfringent que le milieu
incident (n’-n < 0). Si le dioptre est convexe, le milieu réfractant est plus réfringent que le milieu
incident (n’-n > 0).
49
 C < 0, R et (n’-n) sont de signes opposés, d’où les deux cas possibles

Dioptre concave (R<0) Dioptre convexe (R>0)

Les rayons parallèles à l’axe optique divergent à partir de F’. Dans ce cas, les foyers
image et objet sont virtuels. Ce dioptre à foyers virtuels est dit divergent.
- Dioptre concave, le milieu réfractant est plus réfringent que le milieu incident (n’-n > 0 )
- Dioptre convexe, le milieu réfractant est moins réfringent que le milieu incident (n’-n < 0)

50
c - Relation entre les distances focales
De la position des foyers objet et image, nous pouvons déduire les deux relations qui
lient f et f’
𝒇 𝒏
= − ′, 𝒆𝒕 𝒇 + 𝒇′ = 𝑹
𝒇′ 𝒏

Ces deux relations se traduisent par le fait que le rapport des distances focales d’un
dioptre sphérique est égal au rapport des indices changé de signe; et que la somme des
distances focales objet et image est égale au rayon du dioptre sphérique.
Il faut noter que le foyer image et le foyer objet, sont toujours de part et d’autre du
sommet S du dioptre :
- Si le foyer objet F est réel, il est dans le milieu d’indice n, alors le foyer image F’ est
certainement dans le milieu d’indice n’, donc réel.
- Si le foyer objet F est virtuel, il est dans le milieu d’indice n’, cela impose au foyer
image F’ d’étre dans le milieu d’indice n, donc virtuel.

51
2.2.2. Origine au centre :

Il est parfois commode de prendre le centre comme origine; la formule de conjugaison


avec origine au centre peut se déduire de la formule de conjugaison précédente par
changement d’origine ( relation de Chasles).

𝐶𝐴= z : distance objet


𝒏 𝒏′ 𝒏 − 𝒏′ 𝐶𝐴′= z’ : distance image
− =
𝒛′ 𝒛 𝝆
𝐶𝑆 = ρ : rayon du dioptre

2.5.3. Origine aux foyers :

Soit 𝐹𝐴 = 𝑞 , 𝐹 ′ 𝐴′ = 𝑞′

La formule de conjugaison avec origine aux foyers s’écrit,

𝒇𝒇′ = 𝒒𝒒′
52
2. 3. Grandissement linéaire d’un dioptre sphérique

Si un objet AB perpendiculaire à l’axe optique a une image A’B’, le grandissement linéaire γ


du dioptre est le rapport de la dimension linéaire de l’image à la dimension correspondante de
l’objet :

𝑨′ 𝑩′
𝜸=
𝑨𝑩

- Si γ est positif, l’image A’B’ est de même sens que l’objet


- Si γ est négatif, l’image est renversée.
- Si 𝛾 < 1 , l’image est plus petite que l’objet
- Si 𝛾 > 1 , l’image est plus grande que l’objet
- La taille de l’image est donnée par : 𝐴′ 𝐵′ = 𝛾 𝐴𝐵 53
2. 3. 1. Origine au sommet

En utilisant l’expression de l’invariant fondamental dans l’approximation de Gauss,


nous trouvons aisément l’expression du grandissement avec l’origine au sommet.

𝐴′ 𝐵′
𝑛 𝑆𝐴′
𝛾= = ′
𝐴𝐵 𝑛 𝑆𝐴
2. 3. 2. Origine au centre

En utilisant le théorème de Thalès, dans la figure précédente, nous trouvons que le


grandissement linéaire du dioptre est :

𝐴′ 𝐵′ 𝐶𝐴′
𝛾= =
𝐴𝐵 𝐶𝐴
2. 3. 3. Origine aux foyers

L’expression du grandissement linéaire en fonction des distances focales, dans


l’approximation de Gauss s’écrit :

𝐴′ 𝐵′
𝐹′𝐴′ 𝑓
𝛾= =− ′ =− 54
𝐴𝐵 𝑓 𝐹𝐴
3. Dioptre plan
3.1. Définition Le dioptre plan est un dioptre sphérique de rayon infini.
Partant de la formule de conjugaison d’un dioptre sphérique avec l’origine au sommet

𝑛 𝑛′ 𝑛 − 𝑛′
− =
𝑆𝐴 𝑆𝐴′ 𝑆𝐶

Si le rayon de courbure R=SC tend vers l’infini, S tend vers H ( H est la projection du point I
sur l’axe optique)

𝑛 𝑛′ 𝑛 − 𝑛′
− = =0
𝐻𝐴 𝐻𝐴′ ∞

D’où la relation de conjugaison


d’un dioptre plan

𝒏 𝒏′
=
𝑯𝑨 𝑯𝑨′

55
Le grandissement linéaire d’un dioptre plan est égal à

𝑨′ 𝑩′ 𝒏 𝑯𝑨′
𝜸= = =𝟏
𝑨𝑩 𝒏′ 𝑯𝑨

Le grandissement angulaire d’un dioptre plan est égal à

𝒊′
𝑮𝒂 =
𝒊

Ou i est l’angle d’incidence et i’ est l’angle de réfraction

56
4. Les Miroirs sphériques dans l’approximation de Gauss
4.1. Définition
Un miroir sphérique est une portion de sphère réfléchissante, de centre C, de rayon R.
On peut distinguer deux types de miroirs sphériques :

Miroir concave Miroir convexe


La face réfléchissante est du côté du centre C La face réfléchissante est du côté opposé à C
𝑺𝑪 = 𝑹 < 𝟎 𝑺𝑪 = 𝑹 > 𝟎

57
4. 2. Etude d’un miroir sphérique
Les propriétés d’un miroir sphérique se déduisent de celles des dioptres sphériques en
remplaçant dans l’invariant fondamentale, n’ par (-n), il vient

𝑪𝑨 𝑪𝑨′
=−
𝑰𝑨 𝑰𝑨′

4.3. Stigmatisme d’un miroir sphérique

Dioptre sphérique Miroir sphérique (n’ → -n)


- Au centre - Au centre
- Aux points du dioptre - Aux points de miroir
- Aux points de Weierstrass - Aux points de Weierstrass
𝑛′ qui nous conduisent au
𝐶𝐴𝑤 = 𝑆𝐶
𝑛 sommet : A = A’ = S
𝑛
𝐶𝐴′𝑤 = ′ 𝑆𝐶
𝑛

58
4.4. Stigmatisme approché

Comme pour les dioptres sphériques, le stigmatisme approché est réalisable lorsqu’on se
place dans les conditions de Gauss:

4.5. Distances focales

Distance focale dans un dioptre Distance focale dans un miroir


𝑛𝑆𝐶 𝑆𝐶
𝑓=− ′ 𝑓=
𝑛 −𝑛 2
𝑛 ′ 𝑆𝐶 𝑆𝐶
𝑓′ = − 𝑓′ =
(n − 𝑛′) 2

Les deux foyers principaux d’un miroir sphérique sont confondus et placés à mi-chemin
entre C et S.

59
Dioptre sphérique Miroir sphérique
- Origine au sommet : - Origine au sommet :
𝑛 𝑛′ 𝑛 − 𝑛′
− = 1 1 2 1
𝑝 𝑝′ 𝑅 + = =
SA = p, SA’ = p’, SC = R 𝑝 𝑝′ 𝑅 𝑓
- Origine au centre : - Origine au centre :
𝑛 𝑛′ 𝑛 − 𝑛′ 1 1 2
− = + =
𝑧′ 𝑧 𝜌 𝑧′ 𝑧 𝜌
CA = z, CA’ = z’ et CS = 𝜌 - Origine aux foyers :
- Origines aux foyers : 𝑞𝑞 ′ = 𝑓𝑓 ′ = 𝑓 2
𝑞𝑞 ′ = 𝑓𝑓 ′
q = FA et q’=F’A’

- Origine au sommet : - Origine au sommet :


𝐴′ 𝐵′ 𝑛 𝑆𝐴′ 𝐴′ 𝐵′ 𝑆𝐴′
𝛾= = ′ 𝛾= =−
𝐴𝐵 𝑛 𝑆𝐴 𝐴𝐵 𝑆𝐴
- Origine au centre : - Origine au centre :
𝐴′ 𝐵′ 𝐶𝐴′ 𝐴′ 𝐵′ 𝐶𝐴′
𝛾= = 𝛾= =
𝐴𝐵 𝐶𝐴 𝐴𝐵 𝐶𝐴
- Origines aux foyers : - Origines aux foyers :
𝐴′ 𝐵′ 𝐹′𝐴′ 𝑓 𝐴′ 𝐵′ 𝐹′𝐴′ 𝑓
𝛾= =− ′ =− 𝛾= =− ′ =−
𝐴𝐵 𝑓 𝐹𝐴 𝐴𝐵 𝑓 𝐹𝐴 60
5. Le Miroir plan

Un miroir plan est une surface plane réfléchissante. Le miroir plan est un système
optique qui réalise le stigmatisme rigoureux pour tout point de l’espace.

L’objet et l’image sont toujours de nature opposée et symétrique par rapport au plan du
miroir

61
5.1. Déplacement d’une image par le déplacement d’un miroir
a- Déplacement par translation

On considère un point objet A fixe, Le miroir plan se déplace de M1 en M2 . L’image A’1 se


déplace en A’2 tel que :

L’image se déplace dans le même sens que le miroir et d’une longueur double

𝑨′𝟏 𝑨′𝟐 = 𝟐 𝑯𝟏 𝑯𝟐

62
b - Déplacement par rotation

Le point objet A étant fixe, le miroir M1 tourne d’un angle α auteur du point I, l’image
de A tourne d’un angle double 2α

Le point objet A étant fixe, le miroir M tourne d’un angle α autour du point I, et l’image
de A’ d’un angle double 2α.

63
CHAPITRE IV

Lentilles minces

64
Définition
Une lentille mince est un milieu transparent homogène et isotrope limité par deux
dioptres sphérique ou un dioptre sphérique et un dioptre plan. Ces dioptres
représentent les faces de la lentille.
On distingue six types de lentilles dont trois sont à bords minces, et trois sont à
bord épais:

 Lentilles à bords épais

Les bords ont une largeur supérieure à l’épaisseur : S1S2 < A1A2

65
 Lentilles à bords minces

Les bords ont une largeur inférieure à l’épaisseur. S1S2 > A1A2

66
Condition de minceur d’une lentille

Une lentille est dite mince si et seulement si ces conditions sont remplis

e ≪ 𝑅1 , 𝑒 ≪ 𝑅2 𝑒 ≪ 𝑅1 − 𝑅 2

avec : 𝑒 = 𝑆1𝑆2 𝑅1 = 𝑆1𝐶1 𝑅2 = 𝑆2𝐶2

Lorsque ces conditions sont remplis, les sommets S1 et S2 sont considérés comme
confondus en un même point O appelé : centre optique de la lentille

67
Relation entre les distances focales
Pour une lentille mince formée d’un verre homogène et isotrope d’indice n et dont les
deux faces sont baignées dans l’air d’indice pris égale à 1.

Lentille convergente Lentille divergente

La distance focale objet : 𝑓 = 𝑂𝐹


La distance focale image : 𝑓′ = 𝑂𝐹′

Relation entre les distances focales : 𝒇′ = −𝒇 (le foyer objet et image sont symétriques

par rapport au contre optique de la lentille) 68


Expression de la distance focale image
Considérons une lentille mince formée de deux dioptres sphériques de sommets S1 et S2
pratiquement confondus. En utilisant les relations de conjugaison du dioptre sphérique
avec origine au sommet, nous pouvons établir l’expression de la distance focale image :

n est l’indice de réfraction du verre constituant la lentille


𝟏 𝟏 𝟏
= 𝒏−𝟏 − 𝑅1 = 𝑆1𝐶1 le rayon de courbure algébrique du dioptre d’entré
𝒇′ 𝑹𝟏 𝑹𝟐
𝑅2 = 𝑆2𝐶2 le rayon de courbure algébrique du dioptre de sortie

La vergence d’une lentille mince, notée C, est l’inverse de la distance focale image de la
lentille et elle est donnée par la relation suivante :

𝟏
𝑪=
𝒇′
La vergence s’exprime en dioptries (notée δ) : 1 δ = 1 m-1
La vergence possède un signe qui est celui de la distance focale image. On en déduit
donc que la vergence d’une lentille convergente est positive, et que celle d’une lentille
divergente est négative. 69
Relation de conjugaison

Origines aux foyers Origines au centre optique Grandissement

′2
1 1 1 𝐴′ 𝐵′ 𝑂𝐴′
𝐹𝐴 . 𝐹 ′ 𝐴′ = −𝑓 − = 𝛾= =
𝑂𝐴′ 𝑂𝐴 𝑓′ 𝐴𝐵 𝑂𝐴

70
La construction de l’image d’un objet AB

En pratique, deux des trois rayons suivants suffiront pour la construction de l’image
A’B’ d’un objet AB à travers une lentille de foyer objet et image respectivement F et
F’.

 Un rayon incident parallèle à l’axe optique, émerge de la lentille en passant par F’


 Un rayon incident passant par F, émerge de la lentille parallèlement à l’axe optique
 Un rayon incident passant par le centre optique de la lentille, n’est pas dévié par
celle-ci.
71
Association de deux lentilles minces

L’association de deux lentilles minces constitue ce que l’on appelle un doublet. Si


les deux centres optiques des deux lentilles peuvent être considérés comme
confondus, le doublet est dit accolé. Dans le cas contraire, il est dit non accolé.

 Doublet accolé

Accolons dans l’air deux lentilles minces de manière que leurs axes optiques
coïncident. Les centre optiques O1 et O2 des deux lentilles sont considérés confondus
en un seul point. Soit f1 et f2 respectivement les distances focales images des deux
lentilles L1 et L2

1 1 1 𝐴1𝐵1 𝑂𝐴1
L1 : AB A1B1 − = 𝛾1 = =
𝑂𝐴1 𝑂𝐴 𝑓1′ 𝐴𝐵 𝑂𝐴
1 1 1 𝐴′ 𝐵′ 𝑂𝐴′
L2 : A1B1 A’B’ − = 𝛾2 = =
𝑂𝐴′ 𝑂𝐴1 𝑓2′ 𝐴1𝐵1 𝑂𝐴1
72
1 1 1 1 𝐴′ 𝐵′ 𝑂𝐴′
D’où − = + et 𝛾= = 𝛾1 𝛾2 =
𝑂𝐴′ 𝑂𝐴 𝑓1′ 𝑓2′ 𝐴𝐵 𝑂𝐴1

Ces relations montre que le doublet se comporte comme une lentille mince unique
de centre O et dont la distance focale image est donnée par :
𝟏 𝟏 𝟏
= +
𝒇′ 𝒇𝟏′ 𝒇𝟐′
𝑒𝑡 𝜸 = 𝜸𝟏 𝜸𝟐

Que l’on peut aussi écrire en fonction des convergences de L1 et L2

𝑪 = 𝑪𝟏 + 𝑪𝟐

Ce résultat peut être généraliser à un ensemble de 3, 4, ……N lentilles, tant du moins


que l’ensemble reste mince. Nous obtenons donc la fameuse formule des opticiens

𝟏 𝟏
=
𝒇′ 𝒇𝒊′
𝒊
73

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