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Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

UNIVERSITE IBN ZOFR


Faculté des Sciences
Agadir

COURS D’OPTIQUE GEOMETRIQUE


SMP2 /SMC2 /SMA2/SMI2

Réalisé par :
Le Professeur Lahcen BOUIRDEN

2021-2022

Pr : L. BOUIRDEN 1
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

SOMMAIRE

Chapitre I : Bases de l’optique géométrique

Chapitre II : Systèmes optiques simples

Chapitre III : Systèmes centrés

Chapitre IV : Associations de deux systèmes centrés

Chapitre V : Les lentilles minces

Chapitre VI : Associations de deux lentilles minces

Pr : L. BOUIRDEN 2
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

Chapitre I
BASES DE L’OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
I-Quelques généralités
1-Qu’est-ce que l’optique géométrique ?
L’optique géométrique est l’étude de la propagation de la lumière. Elle concerne essentiellement
des phénomènes perçus par l’œil (domaine du visible). Ceux-ci opèrent dans des milieux transparents,
homogènes et isotropes : MHTI.
a- Milieu transparent.
Un milieu est dit transparent si la lumière n’est pas absorbée lors de sa traversée.
b- Milieu homogène.
On appelle milieu homogène une zone de l’espace où les propriétés physiques locales sont identiques.
c- Milieu isotrope.
Un milieu est dit isotrope si les propriétés physiques sont identiques dans les toutes directions de
l’espace.

2-Qu’est-ce que la lumière ?


La lumière a un double aspect :
- Aspect corpusculaire
- Aspect ondulatoire
●Aspect corpusculaire: L’énergie lumineuse est transportée par des quantas d’énergie ou des photons :
-De l’antiquité grecque (Euclide IVème IIIème siècle avant JC) aux travaux de Newton (XVIIIème
siècle), la nature corpusculaire de la lumière s’impose: une source lumineuse émet des particules qui se
propagent en lignes droites dans le vide et sont réfléchies par les miroirs, elles traversent les milieux
MHTI à des vitesses dépendant de leurs natures.
-Au début du XXème siècle, Max Planck et Albert Einstein interprètent les échanges d’énergie entre la
matière et le rayonnement en énonçant que la lumière est composée de particules de masse nulle : les
photons, se déplaçant dans le vide à la vitesse c= 3.108m/s.
Chaque photon transporte avec lui une énergie rayonnanteE= h ν. 0ù h est la constante de Planck telle
que : h= 6,62. 10-34 J.s et ν sa fréquence en (s-1).

●Aspect ondulatoire: La lumière est une onde électromagnétique


Au XVIIIème et XIXème siècles, pour Huygens, Fresnel puis Maxwell, la lumière est une onde
électromagnétique progressive transversale caractérisée par un champ électrique ⃗⃗⃗ 𝐸 et un champ

magnétique𝐵qui sont perpendiculaires dans le plan d’onde et qui se propagent sinusoïdalement dans le
vide à la célérité c = 299792458m.s−1≃ 3.108 m.s−1.

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On peut donc représenter la lumière par une onde plane sinusoïdale de fonction d’onde en un
point M de l’espaceet à l’instant t de la forme:
𝑡 𝑥
𝑆 = 𝑆0 sin2𝜋 ( − ) = 𝑆0 sin(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥) = 𝑆0 sin(𝜔𝑡 − 𝑘 ⃗ . 𝑥)
𝑇 𝜆

T étant la période de l’onde et se mesure en s.


𝟏
La fréquence de l’onde𝝂s’écrit 𝝂 = 𝑻et se mesure s-1 ou en Hz
La fréquence 𝜈 représente aussi le nombre de cycles ou d’oscillations effectué par l’onde pendant une
seconde
𝟐𝝅
ω étant la pulsation de l’onde telle que 𝝎 = 𝑻 et se mesure en rad/s
N. B : Lorsque on passe d’un milieu à un autre milieu différent, la période T, la fréquence ⱴ et la pulsation w ne changent pas
Dans le vide, la vitesse de propagation de l’onde dans est la célérité de la lumière notée c telle
que 𝒄 = 𝟑. 𝟏𝟎𝟖 𝐦𝒔−𝟏
Les vitesses de propagation dans les autres milieux ont comme référence la célérité c, car rien ne
peut aller plus vite que la lumière dans le vide (relativité).
Dans un milieu matériel la vitesse de la propagation est donc v telle que 𝐯 < 𝒄

λ étant la longueur d’onde (la longueur parcourue pendant une période)et se mesure en m.

Dans le vide :
La vitesse de propagation de l’onde est 𝒄 et la longueur d’onde dans le vide s’écrit :
𝒄
𝝀 = 𝝀𝟎 = 𝒄 × 𝑻 =
𝝂
Dans un milieu matériel :
La vitesse de propagation de l’onde s’écrit v et s’exprime en m.s-1et la longueur d’onde dans
𝐯
le milieu matériel est donc 𝝀 = 𝐯 × 𝑻 =
𝝂

𝒄
L’indice de réfraction d’un milieu transparent est noté n tel que𝒏 =
𝐯
L’indice de réfraction n dépend du milieu de propagation et il est toujours supérieur ou égal à 1:
Milieu de propagation Indice de réfraction
Vide 1,00
Air 1,0003
Eau 1,33
Ethanol 1,36
Verre 1,50
Quartz 1,55
Diamond 2,42

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N. B: Lorsque on passe d’un milieu à un autre milieu différent, la longueur d’onde λ, la vitesse vet l’indice de réfraction n
changent.

Remarque : Dans le domaine du visible, la longueur d’onde est comprise entre 400 nm (0,4μm) (violet)
et 800 nm (0,8μm) (rouge).
On trouve de la plus petite longueur d’onde à la plus grande fréquence

Fréquence moyenne dans le domaine du visible : ν = 5 .1014Hz


Lorsque l’onde lumineuse ne contient qu’une seule longueur d’onde ou une seule couleur, la
lumière est dite monochromatique.
Lorsque l’onde lumineuse contient plusieurs longueurs d’onde, la lumière est dite
polychromatique. Exemple la lumière blanche qui contient les sept couleurs de Newton (rouge, orange,
jaune, vert, bleu, indigo et violet)

3-Principes de la propagation de la lumière dans un milieu MHTI


3-1 - Principe de Fermat (1657)
"La lumière se propage d’un point à un autre sur une trajectoire rectiligne telle que la durée du
parcours soit minimale."
Actuellement avec le concept de chemin optique (autre façon d’évaluer la durée du parcours),
minimale est remplacé par stationnaire.
3-2-Principe de propagation rectiligne de la lumière :
Dans un milieu homogène, transparent et isotrope (MHTI), la lumière se propage en ligne droite
: les rayons lumineux sont des portions de droites.

3-3-Notion de rayon lumineux, faisceau :


En optique géométrique, on représente la propagation de la lumière par des rayons lumineux,
c’est-à-dire de fins traits de lumière qui représentent le trajet suivi par la lumière, c’est un modèle
simplifié représentant l’onde électromagnétique ou la trajectoire des photons
●La trajectoire de la lumière constitue un rayon lumineux
●Un ensemble peu étendu de rayons constitue un pinceau lumineux.
●Un ensemble plus étendu de rayons constitue un faisceau lumineux.

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4- Source ponctuelle ou étendue


Une source est considérée comme ponctuelle si ses dimensions sont très petites devant les
dimensions du phénomène observé. Elle est modélisée par des rayons qui se croisent tous en un point.
Une source étendue peut être analysée comme une infinité de sources ponctuelles infiniment
proches les unes des autres dans le cadre de l’optique géométrique, une source ponctuelle est modélisée
par le point de croisement d’une infinité de rayons

5- Dioptre
5-1 Définition
On appelle dioptre la surface de séparation de deux milieux d’indices optiques différents. On
Exemples – La surface de la mer. Une vitre est la succession de deux dioptres plans.

5-2 Normale d’une surface. Le plan d’incidence


On analyse une surface  à 2D dans un espace à 3D, continue et ne présentant pas de points
anguleux
Normale d’une surface: On appelle normale N (M ) à la surface  en un point M, un vecteur orthogonal
au plan tangent  à  au point M.

⃗ , coupant un dioptre  en en
Plan d’incidence: Soit un rayon incident SM de vecteur unitaire directeur𝒖
un point M. On appelle plan d’incidence le plan contenant le rayon incident SM de vecteur unitaire

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⃗⃗ (𝑴). ⟹ le 𝐩𝐥𝐚𝐧 𝐝′𝐢𝐧𝐜𝐢𝐝𝐞𝐧𝐜𝐞 est donc le plan (𝒖


⃗ et la normale au dioptre𝑵
directeur𝒖 ⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗𝟏 , 𝑵

Remarques: –Si SM et N (M ) sont confondus (incidence normale) implique une infinité de plans
d’incidence dans ce cas .
– On essaye toujours de s’arranger pour que le plan d’incidence soit le plan dela feuille,
pour faciliter les dessins

II- Lois de la réflexion et de la réfraction


1- Chemin optique le long d’une courbe quelconque
Deux points distants de ds sur une courbe quelconque C dans un milieu d’indice n, le chemin
optique est défini par 𝒅𝑳 = 𝒏𝒅𝒔

Le chemin optique entre deux points A et B de cette courbe Cest l’intégrale curviligne
𝑩

𝑳𝑨𝑩 = ∫ 𝒏𝒅𝒔
𝑨
𝒄 𝒅𝒔
Sachant que 𝒏 = 𝒗 et que le temps de parcours est 𝒅𝒕 = 𝒗 . On a :
𝒄
𝒅𝑳 = 𝒏𝒅𝒔 = 𝒅𝒔 = 𝒄𝒅𝒕
𝒗
𝑩
⟹𝑳𝑨𝑩 = 𝒄 ∫𝑨 𝒅𝒕 = 𝒄(𝒕𝑩 − 𝒕𝑨 )
Le chemin optique est donc proportionnel au temps du parcours
On peut donc en conclure :
● Entre 2 points, la lumière suit le trajet correspondant à un chemin optique stationnaire
(constant) c-à-d le chemin avec le temps de parcours minimal !
● Dans un milieu homogène, n= constante, le chemin le plus court : c’est la ligne droite !
● Pour aller d'un point A à un point B, la lumière emprunte un chemin tel que le trajet AB soit
de durée stationnaire.
Conséquences
Conséquence n° : 1 : Propagation rectiligne dans un milieu homogène
𝒏 = 𝑪𝒔𝒕𝒆⟹𝑳𝑨𝑩 = 𝒏 × 𝑨𝑩
Le plus court chemin entre deux points est la ligne droite.
Conséquence n° : 2 : Retour inverse de la lumière

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𝑨 𝑨 𝑩

𝑳𝑩𝑨 = ∫ 𝒏 × 𝒅𝒔 = ∫ 𝒏 × (−𝒅𝒔) = ∫ 𝒏 × 𝒅𝒔 = 𝑳𝑨𝑩
𝑩 𝑩 𝑨
⟹𝑳𝑩𝑨 = 𝑳𝑨𝑩

Le chemin suivi par la lumière est indépendant du sens de parcours. On admettra l'indépendance
des rayons lumineux

2-Différentielle d’un chemin optique rectiligne

𝑨𝑩 = 𝒖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⟹𝑳𝑨𝑩 = 𝒏(𝒖


⃗ . 𝑨𝑩 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗ . 𝑨𝑩
Donc
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )] = 𝒏𝒅𝒖
⃗ . 𝑨𝑩
𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝒅[𝒏(𝒖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝒏𝒖
⃗ . 𝑨𝑩 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ . 𝒅𝑨𝑩
Comme𝒖 ⃗ ⟘𝒅𝒖 ⃗ ⟹𝑑𝒖 ⃗ .𝒖⃗ =𝟎
⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝒖. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝒅𝑨
⃗⃗⃗ (𝒅𝑩 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
Qui est nul d’après le principe de Fermat

3-Franchissement d’un dioptre

𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 𝑨𝑰 + 𝒏𝟏 𝑰𝑩 = 𝒏𝟏 (𝒖 ⃗⃗⃗⃗ ) + 𝒏𝟐 (𝒖
⃗⃗⃗⃗𝟏 . 𝑨𝑰 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗𝟐 . 𝑰𝑩
Puis on déforme la trajectoire de
𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 𝑨𝑰 + 𝒏𝟐 𝑰𝑩 = 𝒏𝟏 (𝒖 ⃗⃗⃗⃗ ) + 𝒏𝟐 (𝒖
⃗⃗⃗⃗𝟏 . 𝑨𝑰 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗𝟐 . 𝑰𝑩
⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒅𝒖𝟏 . ⃗⃗⃗⃗ 𝑨𝑰+𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟏 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑨𝑰 + 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒅𝒖𝟐 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑰𝑩+𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑰𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐎𝐫 𝒏𝟏 𝒅𝒖𝟏 . 𝑨𝑰 = 𝒏𝟏 𝒅𝒖𝟏 . ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟏 𝑨𝑰 = 𝟎 𝐜𝐚𝐫 𝒅𝒖𝟏 ⟘𝒖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝟏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐞𝐭 𝒏𝟐 𝒅𝒖𝟐 . 𝑰𝑩 = 𝒏𝟐 𝒅𝒖𝟐 . ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 𝑰𝑩 = 𝟎 𝐜𝐚𝐫 𝒅𝒖𝟐 ⟘𝒖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝟐
⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟏 . 𝒅𝑨𝑰+𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟐 . 𝒅𝑰𝑩
⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗𝒖𝟏 (𝒅𝑰 ⃗⃗⃗⃗ − 𝒅𝑨 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) + 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 (𝒅𝑩⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝒅𝑰 ⃗⃗⃗⃗ )
𝑨 et 𝐁 sont fixes ⟹ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑨 = ⃗𝟎 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑩 = ⃗𝟎
⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = (𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟏 − 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 ). ⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑰

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D’après le principe de Fermat𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝟎 ⟹ (𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗


𝒖𝟐 ). ⟘𝒅𝑰
𝒖𝟏 − 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗
⟹ (𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝒖𝟐 ) = 𝜶𝑵
𝒖𝟏 − 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗

4-Réflexion sur une surface réfléchissante


Dans le cas de la réflexion la différentielle du chemin optique entre deux points fixes A et B
donne une relation différente de celle de la réfraction. En effet :

⃗⃗⃗⃗ ) + 𝒏𝟏 (𝒖
⃗⃗⃗⃗𝟏 . 𝑨𝑰
𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 𝑨𝑰 + 𝒏𝟏 𝑰𝑩 = 𝒏𝟏 (𝒖 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗𝟐 . 𝑰𝑩

Puis on déforme la trajectoire


𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 𝑨𝑰 + 𝒏𝟏 𝑰𝑩 = 𝒏𝟏 (𝒖 ⃗⃗⃗⃗ ) + 𝒏𝟏 (𝒖
⃗⃗⃗⃗𝟏 . 𝑨𝑰 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗𝟐 . 𝑰𝑩
⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒅𝒖𝟏 . ⃗⃗⃗⃗𝑨𝑰+𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟏 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑨𝑰 + 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒅𝒖𝟐 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑰𝑩+𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑰𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝐎𝐫 𝒏𝟏 𝒅𝒖𝟏 . 𝑨𝑰 = 𝒏𝟏 𝒅𝒖𝟏 . ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟏 𝑨𝑰 = 𝟎 𝐜𝐚𝐫 𝒅𝒖𝟏 ⟘𝒖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝟏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐞𝐭 𝒏𝟏 𝒅𝒖𝟐 . 𝑰𝑩 = 𝒏𝟏 𝒅𝒖𝟐 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 𝑰𝑩 = 𝟎 𝐜𝐚𝐫 𝒅𝒖𝟐 ⟘𝒖 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝟐
⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟏 . 𝒅𝑨𝑰+𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟐 . 𝒅𝑰𝑩

⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝒏𝟏 𝒖 ⃗⃗⃗⃗ − 𝒅𝑨
⃗⃗⃗⃗𝟏 (𝒅𝑰 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) + 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟐 (𝒅𝑩⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝒅𝑰
⃗⃗⃗⃗ )
𝑨 et 𝐁 sont fixes ⟹ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑨 = ⃗𝟎 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑩 = ⃗𝟎
⟹ 𝒅𝑳𝑨𝑩 = (𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 ). ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟏 − 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒅𝑰
D’après le principe de Fermat𝒅𝑳𝑨𝑩 = 𝟎 ⟹ (𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟐 ). ⟘𝒅𝑰
𝒖𝟏 − 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗
⟹ (𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗𝒖𝟏 − 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗𝒖𝟐 ) = 𝜶𝑵 ⃗⃗

5- Les lois de Snell -Descartes de la réfraction


Considérons un rayon incident au point I de vecteur unitaire directeur ⃗⃗⃗⃗
𝑢1 qui fait avec la normale
au dioptre un angle d’incidence i1 et qui se réfracte avec un vecteur unitaire directeur ⃗⃗⃗⃗
𝑢2 sous un angle
de réfraction i2

Première loi : Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence


On a(𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 ) = 𝜶𝑵
𝒖𝟏 − 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
(𝒏𝟏 𝒖 ⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗𝟏 −𝜶𝑵
⃗⃗⃗⃗𝟐 =
⟹𝒖 𝒏𝟐
𝒖𝟐 est dans le plan (𝒖
⟹ ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ )(plan d’incidence).C’est-à-dire le rayon réfracté est dans le plan
⃗⃗⃗⃗𝟏 , 𝑵
d’incidence

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Deuxième loi :
On a(𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 ) = 𝜶𝑵
𝒖𝟏 − 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
En multipliant vectoriellement membre à membre de cette relation par ⃗𝑵 ⃗
(𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 ) ⩘ ⃗𝑵
𝒖𝟏 − 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗ ⃗ = 𝜶𝑵 ⃗⃗ ⩘ ⃗𝑵
⃗ =𝟎
𝒖𝟏 ⩘ ⃗𝑵
⟹𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗ − 𝒏𝟐 ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟐 ⩘ ⃗𝑵
⃗ =𝟎
𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐
6-Les lois deSnell-Descartes de la réflexion
Considérons maintenant un rayon incident au point I de vecteur unitaire directeur ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟏 qui fait
avec la normale 𝑵⃗⃗ au dioptre un angle d’incidence i1 et qui se réfléchit avec un vecteur unitaire directeur
⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟐 sous un angle de réflexion i2

Première loi : Le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence


On a(𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 ) = 𝜶𝑵
𝒖𝟏 − 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗

𝜶𝑵⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟐 = ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟏 −
𝒏𝟏
⃗⃗
⟹ 𝒖𝟐 est dans le plan (𝒖𝟏 , 𝑵)(Plan d’incidence). C’est-à-dire le rayon réfléchi est dans le plan
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
d’incidence

Deuxième loi
On a(𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝟐 ) = 𝜶𝑵
𝒖𝟏 − 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
⃗⃗ , on a :
En multipliant vectoriellement membre à membre de cette relation par 𝑵

𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ − 𝒏𝟏 ⃗⃗⃗⃗
𝒖𝟏 ⩑ 𝑵 ⃗⃗ = 𝜶𝑵
𝒖𝟐 ⩑ 𝑵 ⃗⃗ ⩑ 𝑵
⃗⃗ = 𝟎

⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗𝟏 ⩑ 𝑵
⟹𝒖 ⃗⃗ ⇒ 𝐬𝐢𝐧𝒊𝟏 = −𝐬𝐢𝐧𝒊𝟐
𝒖𝟐 ⩑ 𝑵
⟹𝒊𝟐 = −𝒊𝟏
Remarque : La réflexion peut formellement être considérée comme une réfraction dans un milieu
d’indice –n1

7-Construction géométrique de Huygens

1- Le rayon réfléchi
Soit P le point d’intersection entre le rayon incident et le cercle de rayon unité. Le rayon réfléchi
passe par le point d’intersection O du cercle avec la normale au miroir passant par P

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2-Le rayon réfracté


a- Cas où n2> n1
Traçons deux cercles de rayons n1 et n2. Soit D le point d’intersection du rayon incident avec le
cercle n1. Soit D’, le point d’intersection du cercle de rayon n2 et la normale au plan au point H et passant
par D. Le rayon réfracté passe par D’, car :
̅̅̅̅ = 𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐
𝑰𝑯
⟹ 𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐
Comme la relation de Snell-Descartes est vérifiée au point I, ID’ est bien la trajectoire du rayon réfracté
correspondant au rayon incident AI.

b- Cas où n2< n1
Traçons deux cercles de rayons n1 et n2. Soit D le point d’intersection du rayon incident avec le
cercle n1. Soit D’, le point d’intersection du cercle de rayon n2 et la normale au plan au point H et passant
par D’. Le rayon réfracté passe par D’, car :
̅̅̅̅
𝑰𝑯 = 𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐
⟹ 𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐
Comme la relation de Snell-Descartes est vérifiée au point I, ID’ est bien la trajectoire du rayon réfracté
correspondant au rayon incident AI.

8-Les limites de réfraction

8-1-La lumière rencontre un milieu moins réfringent (n1>n2 )


Le rayon réfracté s’écarte de la normale

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On a 𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐
 
n1>n2⟹i1<i2 ⟹ i1  0,   et i2  0, 
 2
n2
Quand i2 = 90°, alors i1 =  tel que sin   où est appelé angle limite, tel que :
n1
 n2 
  arcsin 
 n1 
Si i1>, il n’existe plus de rayon réfracté, il y a réflexion totale

8-2-La lumière rencontre un milieu plus réfringent (n2 > n1)


Le rayon réfracté se rapproche de la normale.→
Une partie de la lumière est transmise du milieu 1 au milieu 2, quel que soit l’angle d’incidence i1.

En effet on a 𝒏𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐


 
n1<n2⟹ i1>i2 ⟹ i2  0,   et i1  0, 
 2
n1  n1 
Quand i1 = 90°, alors i2=  tel que sin   où  est appelé l’angle limite, tel que   arcsin 
n2  n2 
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9- Systèmes optiques
Définition : Un système optique est une succession de milieux transparents et homogènes séparés par
des dioptres ou des miroirs. Un dioptre est une surface qui sépare deux milieux d’indices différents. Un
miroir est une surface réfléchissante

- Systèmes dioptriques : ils ne contiennent que des dioptres


- Systèmes catadioptriques : ils contiennent en plus des dioptres, un miroir
- Systèmes catoptriques : ils ne contiennent que des miroirs
Un système formé par un ensemble de surfaces de révolution qui admettent un axe commun est
un système centré

10-Notion de l’objet et de l’image et leurs natures


Si un point objet A admet à travers un système optique une image A’ on dit que A et A’ sont
des points conjugués
Un objet ou une image sont dits réels s’ils peuvent être directement observables (avec un
écran). Sinon, ils sont dits virtuels.
●Un objet et une image sont réels si les rayons lumineux passent réellement par ces points

●Un objet et une image sont virtuels si les rayons lumineux ne passent pas réellement par ces points
Ce sont alors les prolongements des rayons lumineux qui passent par ces points

11- Espace objet et espace image


Nous appelons
- Espace des objets réels : l’espace situé à gauche de la face d’entrée Fedu système optique
- Espace des objets virtuels : l’espace situé à droite de la face d’entrée Fe du système
optique

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- Espaces des images réelles : l’espace situé à droite de la face de sortie Fs du système.
- Espaces des images virtuelles : l’espace situé à gauche de la face de sortie Fs du système.

12- Le stigmatisme
Un système est dit rigoureusement stigmatique ou simplement stigmatique s’il donne d’un point
objet A un seul et unique point image A’

13- Conditions de l’approximation de Gauss


Les conditions de l’approximation de Gauss sont les cas où les rayons incidents présentent de
faibles inclinaisons par rapport à l’axe optique (rayons paraxiaux)

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Chapitre II
SYSTEMES OPTIQUES SIMPLES
I-LE MIROIR PLAN
I-1-Définition
Un miroir plan est une surface plane parfaitement réfléchissante

I-2-Image d’un point lumineux-Stigmatisme

Un rayon AI quelconque se réfléchit suivant IR. Si l’on prolonge IR, il coupe la perpendiculaire
AH au miroir (M) en A’ qui est le symétrique de A par rapport au miroir (M). A’ est indépendant de la
position de I sur (M). Tout rayon incident issu du point objet A admet un rayon réfléchi sur (M) et dont
le prolongement passe par le même point A’ image unique de A. Le miroir plan est donc rigoureusement
̅̅̅̅ et on a aussi 𝑯𝑨′
̅̅̅̅ = 𝑰𝑨′
stigmatique pour tous les points de l’espace on a : 𝑨𝑰 ̅̅̅̅̅ = −𝑯𝑨
̅̅̅̅̅

Ce qui implique que la formule de conjugaison du miroir plan s’écrit

𝟏 𝟏
+ =𝟎
̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 𝑯𝑨′

𝑯𝑨 et 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
En posant 𝒑 = ̅̅̅̅̅ 𝑯𝑨′ on a :

𝟏 𝟏
+ = 𝟎Telle est la formule de conjugaison du miroir plan.
𝐩 𝐩′

I-3-Foyers principaux objet F et image F’ et distances focales objetf et imagef’

On appelle foyers les conjugués des points à l’infini sur l’axe principal

a-Foyer principal objet F et distance focale objetf

Si 𝑨′ → ∞, 𝒑′ → ∞et𝒑 → 𝒇 = ̅̅̅̅ 𝑯𝑭. F est le foyer principal objet et f est la distance focale objet
telle que 𝒇 = ∞
Le foyer principal objet F est donc rejeté à l’infini

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b-Foyer principal image F’ et distance focale imagef’

Si 𝑨 → ∞, 𝑨 → ∞, et𝒑′ → 𝒇′ = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑭′. F’ est le foyer principal image et f’ est la distance focale
image telle que 𝒇′ = ∞
Le foyer principal image F’ est donc rejeté à l’infini
Remarque
Les foyers principaux objet et image F et F’ sont rejetés à l’infini le miroir plan est donc un système afocal

I-4-Déplacement de l’image d’un point fixe par déplacement du miroir

a-Translation du miroir

Le miroir plan se déplace verticalement de la position M1 à la position M2 et l’image se déplace dans


le même sens 𝑨′𝟏 → 𝑨′𝟐

̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝟏 𝑨′𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝟏 𝑨 + ̅̅̅̅̅̅
𝑨𝑨′𝟐 = ̅̅̅̅̅̅
𝑨𝑨′𝟐 − ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅𝟐 − 𝟐𝑨𝑯
𝑨𝑨′𝟏 = 𝟐𝑨𝑯 ̅̅̅̅̅̅𝟏

̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝟏 𝑨′𝟐 = 𝟐(̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑨 + ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑨𝑯𝟐 ) = 𝟐𝑯 𝟏 𝑯𝟐

̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝟏 𝑨′𝟐 = 𝟐𝑯 𝟏 𝑯𝟐

L’mage se déplace dans le même sens que le miroir plan est d’une distance double

b-Rotation du miroir
Soit un miroir plan qui tourne d’un angle α autour d’un axe fixe. Il en est de même que sa
normale. Le nouvel angle d’incidence devient (i+α) et le nouvel angle de réflexion est (i+α). Comme le
rayon incident AI n’a pas bougé, l’angle entre les deux rayons réfléchis IR et IR’ est :
𝑨′̂ ̂
𝟏 𝑰𝑨′𝟐 = 𝑹𝑰𝑹′ = (𝒊 + 𝜶) + (𝒊 + 𝜶) − (𝒊 + 𝒊) = 𝟐𝜶

𝑨′̂
𝟏 𝑰𝑨′𝟐 = 𝟐𝜶

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L’mage tourne dans le même sens que le miroir plan est d’un angle double

I-5-Construction de l’image A’B’ d’un objet AB

I-6-Grandissement linéaire

̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
C’est par définition𝜸 =
̅̅̅̅̅
𝑨𝑩
̅̅̅̅
𝑨𝑩
𝐭𝐚𝐧 𝒊 = ⟹ ̅̅̅̅
𝑨𝑩 = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 × 𝐭𝐚𝐧 𝒊
̅̅̅̅̅
𝑯𝑨
̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
𝐭𝐚𝐧 𝒓 = ⟹ ̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′ = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′ × 𝐭𝐚𝐧 𝒓
̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′
̅̅̅̅̅̅
𝑨 ′ 𝑩′ ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′ 𝐭𝐚𝐧 𝒓
⟹𝜸= = ×
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅ 𝐭𝐚𝐧 𝒊
𝑯𝑨
Or 𝒓 = −𝒊 ̅̅̅̅̅′ = −𝑯𝑨
et𝑯𝑨 ̅̅̅̅̅

⟹𝜸=𝟏

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II-LE DIOPTRE PLAN


II-1-Définition.
Un dioptre plan est constitué de deux milieux transparents, homogènes et isotropes, d’indices
différents, séparés par une surface plane.

II-2- Image d’un point lumineux-Stigmatisme


Soientn1 et n2les indices des deux milieux, avec n1>n2par exemple. Soit d’autre part un point
lumineux objet A dans le milieu 1.

L’image de A, si elle existait, serait sur la normale AH d’après les lois de Snell-Descartes. Un
second rayon AI issu de A, se réfracte suivant IR. L’image de A, si elle existait, devrait se trouver au
point A’, intersection de AH et du prolongement de IR. Montrons que la position de A’ dépend du rayon
AI émis. Soit i1 et i2 les angles d’incidence et de réfraction du rayon AI émis. On a :
𝑯𝑰 = ̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ × 𝒕𝒂𝒏 𝒊𝟏 ̅̅̅̅
̅̅̅̅ = 𝑯𝑨
𝑯𝑰 𝑯𝑨′ × 𝒕𝒂𝒏 𝒊𝟐 ⟹𝑯𝑨 ̅̅̅̅̅ × 𝒕𝒂𝒏 𝒊𝟐
̅̅̅̅̅ × 𝒕𝒂𝒏 𝒊𝟏 = 𝑯𝑨′

𝒕𝒂𝒏 𝒊 𝒔𝒊𝒏 𝒊 ×𝒄𝒐𝒔 𝒊


⟹̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ ×
𝑯𝑨′ = 𝑯𝑨 𝒕𝒂𝒏 𝒊
𝟏 ̅̅̅̅̅ ×
= 𝑯𝑨 𝟏
𝒄𝒐𝒔 𝒊 ×𝒔𝒊𝒏 𝒊
𝟐
𝟐 𝟏 𝟐

𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 𝒏𝟐
et en utilisant la relation de Snell-Descartes, ona =
𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐 𝒏𝟏
𝒏𝟐𝟏
𝟏 − 𝟐 × 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊𝟏
𝒄𝒐𝒔 𝒊𝟐 𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊𝟐 √ 𝒏𝟐
=√ 𝟐
=
𝒄𝒐𝒔 𝒊𝟏 𝟏 − 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊𝟏

𝒏𝟐𝟏
𝟏− × 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊𝟏
̅̅̅̅̅ 𝒏𝟐 √ 𝒏𝟐𝟐
𝑯𝑨′ = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 × ×
𝒏𝟏 𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊𝟏
̅̅̅̅̅ 𝒏𝟐
𝑯𝑨′ = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 × × 𝒇(𝒊𝟏 )
𝒏𝟏

On constate donc d’après cette expression que :


̅̅̅̅̅
a-𝐻𝐴′dépend donc de l’angle d’incidence i1. Ceci implique que l’image d’un point n’est pas unique, ce
n’est pas un point ! On voit donc que contrairement au miroir plan, le dioptre plan ne présente pas de
stigmatisme rigoureux

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b- ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅ = 0 ce qui implique ̅̅̅̅̅


𝐻𝐴′est indépendant de i1 si 𝐻𝐴 ̅̅̅̅  ce qui implique
𝐻𝐴′ = 0, ou bien si 𝐻𝐴
que 𝐻𝐴′  . Le dioptre plan est stigmatique pour les points de sa surface et pour les points très
̅̅̅̅̅
éloignés (foyers objet et image à l’infini)
2
n1
c. HA’ est pratiquement indépendant de i1 si les quantités 2
sin 2 i1 et sin 2 i1 sont négligeables, donc,
n2
lorsque i1  0 ; c’est à dire pour des observateurs ne recevant que des rayons voisins de la normale au
plan du dioptre. Ces conditions constituent donc l’approximation de Gauss. En conclusion, le dioptre
plan est approximativement stigmatique, seulement dans lesconditions de l’approximation de Gauss

II-3- Etude du dioptre plan dans les conditions de l’approximation de Gauss.


II-3-1Formule de conjugaison

Orientons la verticale au plan issue de H du milieu d’indice n1 vers le milieu d’indice n2.
2
Lorsque sin i1 est négligeable (ou si on assimile le rapport des tangentes au rapport des sinus on
peut écrire en valeurs algébriques
̅̅̅̅̅ 𝒏𝟐
𝑯𝑨′ = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 ×
𝒏𝟏
𝒏𝟏 𝒏𝟐
− =𝟎
̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 ̅̅̅̅̅𝑯𝑨′
Soit encore
̅̅̅̅̅. On obtient alors, pour un objet A donné et
̅̅̅̅̅ et 𝒑′ = 𝑯𝑨′
Posons, pour les valeurs algébriques, 𝒑 = 𝑯𝑨
son image A’.
𝒏𝟏 𝒏
− 𝟐 = 𝟎Telle est la formule de conjugaison d’un dioptre plan
𝒑 𝒑′

Remarque.1. Pour que cette formule soit vérifiée, il faut que p et p’ aient le même signe, donc que le
point objet et son image (approchée) soient situés du même côté de la surface du dioptre plan.
Remarque.2. On remarque aussi qu’ils sont de natures différentes : si l’un(e) est réel(le), l’autre est
virtuel(le), et réciproquement.

II-3-2-Foyers principaux objet F et F’ et distances focales objet f et image f’


Dans les conditions de l’approximation de GAUSS, on appelle foyers les conjugués des points à
l’infini sur l’axe principal

a-Foyer principal objet F et distance focale objetf

̅̅̅̅. F est le foyer principal objet et f est la distance focale objet


Si 𝑨′ → ∞, 𝒑′ → ∞et𝒑 → 𝒇 = 𝑯𝑭
telle que 𝒇 = ∞

b-Foyer principal image F’ et distance focale image f’

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Si 𝑨 → ∞, 𝑨 → ∞, et𝒑′ → 𝒇′ = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑭′. F’ est le foyer principal image et f’ est la distance focale
image telle que 𝒇′ = ∞
Remarque
Les foyers principaux objet et image F et F’ sont rejetés à l’infini le dioptre plan est donc un système afocal

II-3-3- Positions de l’image par rapport à l’objet au dioptre plan

L’image A’ se déduit de Apar une translation

̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ + ̅̅̅̅̅


𝑨𝑨′ = 𝑨𝑯 𝑯𝑨′ = ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′ − 𝑯𝑨
𝒏 𝒏
Or ̅̅̅̅̅ 𝑯𝑨 × 𝟐 ⟹ ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′ = ̅̅̅̅̅ 𝑨𝑨′ = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 × ( 𝟐 − 𝟏)
𝒏𝟏 𝒏𝟏

● Il y a rapprochement de A si n1> n2et dans ce cas ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ sont de signes différents
𝑨𝑨′et𝑯𝑨
̅̅̅̅̅et𝑯𝑨
● Il y a éloignement si n1< n2 et dans ce cas 𝑨𝑨′ ̅̅̅̅̅ sont de mêmes signes

II-3-4- Construction de l’image A’B’ d’un objet AB

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II-3-5- grandissement linéaire

̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
C’est par définition𝜸 =
̅̅̅̅̅
𝑨𝑩
D’après la figure ci-dessus on a :

̅̅̅̅
𝑨𝑩
𝐭𝐚𝐧𝒊𝟏 = ⟹ ̅̅̅̅
𝑨𝑩 = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 × 𝐭𝐚𝐧𝒊𝟏
̅̅̅̅̅
𝑯𝑨
̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
𝐭𝐚𝐧𝒊𝟐 = ⟹ ̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′ = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′ × 𝐭𝐚𝐧𝒊𝟐
̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′
̅̅̅̅̅̅
𝑨 ′ 𝑩′ ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′ 𝐭𝐚𝐧𝒊𝟐
⟹𝜸= = ×
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 𝐭𝐚𝐧𝒊𝟏

Dans les conditions de l’approximation de Gauss on assimile les rapports des tangentes au rapport des
𝐭𝐚𝐧𝒊 𝐬𝐢𝐧𝒊 𝒏 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅̅̅
𝑯𝑨′ 𝒏
sinus⟹𝐭𝐚𝐧𝒊𝟐 ≈ 𝐬𝐢𝐧𝒊𝟐 = 𝒏𝟏 ⟹ 𝜸 = ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅
× 𝒏𝟏
𝟏 𝟏 𝟐 𝑨𝑩 𝑯𝑨 𝟐

𝒏𝟐
̅̅̅̅̅′ = ̅̅̅̅̅
Or𝑯𝑨 𝑯𝑨 ×
𝒏𝟏

⟹𝜸=𝟏

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III. LAMES A FACES PARALLELES


III-1- Définition
Une lame à faces parallèles est constituée par un milieu transparent et homogène limité
par deux surfaces planes et parallèles. Chacune de ses faces est placée soit dans le même milieu soit
dans des milieux différents

III-2- Marche d'un rayon lumineux

La lame d’indice n est baigné dans l’air d’indice 1, le rayon émergeant est alors parallèle au rayon
incident
Le rayon émergeant subit un déplacement latéral JK tel que
𝒆
𝑱𝑲 = 𝑰𝑱 × 𝒔𝒊𝒏(𝒊 − 𝒓) or 𝑰𝑱 = 𝒄𝒐𝒔 𝒓
𝒆
⟹ 𝑱𝑲 = 𝒄𝒐𝒔 𝒓 × 𝒔𝒊𝒏(𝒊 − 𝒓)

III-3- Image d’un point lumineux -Stigmatisme


Une lame à faces parallèles étant constituée de deux dioptres plans, il est évident qu'elle ne réalise
les conditions de stigmatisme rigoureux que pour des points particuliers : les points objets A à l'infini.
On se placera donc dans les conditions de stigmatisme approché c'est-à dire de rayons paraxiaux ou les
conditions de l’approximation de Gauss.
Le premier dioptre donne d'un point objet Aune image A1, cette dernière joue le rôle d'objet pour
le second dioptre qui en donne l'image finale A’. Ces trois points sont sur le rayon perpendiculaire à la
lame qui rencontre respectivement ses deux faces en H1 et H2.

La lame est constitués deux dioptres plans parallèles, soit le schéma synoptique suivant ;

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Pour le premier dioptre on a :


𝟏 𝒏
− =𝟎
̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑨 𝑯𝟏 𝑨𝟏
̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯 𝑨
⟹ ̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑨 = 𝟏𝒏 𝟏
Pour le second dioptre on a :

𝟏 𝒏
− =𝟎
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑨𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑨′
̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯 𝑨
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑨′ = 𝟐𝒏 𝟏
La distance ente l’objet est l’image finale est donnée par :

̅̅̅̅̅̅̅
𝑨𝟏 𝑯𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑨𝟏
̅̅̅̅̅
𝑨𝑨′ = ̅̅̅̅̅̅
𝑨𝑯𝟏 + ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑯𝟐 + 𝑯 ̅̅̅̅̅̅̅
𝟐 𝑨′ = + ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑯𝟐 +
𝒏 𝒏
̅̅̅̅̅ 𝟏 𝟏
𝑨𝑨′ = × (𝑯 ̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝟐 𝑨𝟏 + 𝑨𝟏 𝑯𝟏 ) + 𝑯𝟏 𝑯𝟐 = × ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑯𝟏 + ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑯𝟐
𝒏 𝒏

𝟏
⟹ ̅̅̅̅̅
𝑨𝑨′ = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑯𝟐 × (𝟏 − 𝒏)
La position de l'image se déduit de celle de l'objet par une translation normale aux faces, de
grandeur constante, indépendante de la position de l'objet :
̅̅̅̅̅ 𝟏
𝑨𝑨′ = 𝒆 (𝟏 − )
𝒏

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IV-LE PRISME
IV-1 Définition
Un prisme est un milieu transparent limité par deux dioptres plans non parallèles qui se coupent
suivant une droite qui est l’arête du prisme. Le prisme est limité par un plan parallèle à l’arête que l’on
appelle la base du prisme. L’angle A des deux dioptres s’appelle l’angle du prisme

IV-2- Formules caractéristiques du prisme


Nous supposons que le milieu transparent constituant le prisme a un indice de réfraction n et qu’il
baigne dans l’air assimilé au vide d’indice 1

Au point M on a : 𝒔𝒊𝒏 𝒊 = 𝒏 𝒔𝒊𝒏 𝒓 (1)


Au point P on a : 𝒏 𝒔𝒊𝒏 𝒓′ = 𝒔𝒊𝒏 𝒊′ (2)
Considérons le triangle MNP
𝝅 𝝅
𝑨 + ( − 𝒓) + ( − 𝒓′) = 𝝅
𝟐 𝟐

⟹ 𝑨 = 𝒓 + 𝒓′ (3)

Considérons le triangle MPQ

(𝝅 − 𝑫) + (𝒊 − 𝒓) + (𝒊′ − 𝒓′) = 𝝅

⟹ la déviation est :𝑫 = 𝒊 + 𝒊′ − 𝑨(4)

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IV-3-Conditions d’émergence
a-Condition sur l’angle du prisme A
●L’indice n étant supérieur à 1, il y a toujours possibilité de réfraction sur la première face du prisme
𝟏
●Pour qu’il y ait réfraction sur la deuxième face, il faut que r’<λ (angle limite) tel que 𝝀 = 𝒔𝒊𝒏−𝟏 (𝒏)
●Il y a réflexion totale si r’ > λ ou encore 𝑨 > (𝝀 + 𝒓)
●La valeur maximale de r est λ, donc la condition d’émergence est donc𝑨 < 2𝝀. Si 𝑨 > 2𝝀, il y réflexion
totale

b-Condition sur l’angle d’incidence i


●Lorsque 𝑨 < 2𝝀 pour que le rayon émergeant sorte du prisme il faut que 𝒓′ < 𝜆
Or d’après (3) 𝒓′ = 𝑨 − 𝒓donc il faut que 𝑨 − 𝒓 < 𝜆ce qui implique qu’il faut que𝒓 > 𝒓𝟎
Tel que 𝒓𝟎 = 𝑨 − 𝝀

Il y aura ensuite réflexion totale pour 𝒓 < 𝒓𝟎 et 𝒊 < 𝒊𝟎 . Tel que :


𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟎 = 𝒏 𝒔𝒊𝒏 𝒓𝟎 = 𝒏 𝒔𝒊𝒏(𝑨 − 𝝀)

Conclusion : Pour qu’il y ait un rayon émergeant, il faut donc que


𝟏
𝑨 < 2𝝀et𝒊 > 𝒊𝟎 tels que𝒊𝟎 = 𝒂𝒓𝒄 𝒔𝒊𝒏[𝒏 𝒔𝒊𝒏(𝑨 − 𝝀)]et𝝀 = 𝒔𝒊𝒏−𝟏 (𝒏)

Valeur limite de l’angle A : incidence et émergence rasantes

Pour A>2λ : Aucun rayon ne sort du prisme

IV-4-Etude de la déviation
Etude de la déviation en fonction de l’angle d’incidence i
Considérons un prisme d’indice n, d’Angle A et éclairé par une lumière monochromatique. La
𝒅𝑫 𝒅𝒊′
déviation D varie avec l’angle d’incidence puisque(4) ⟹ 𝑫 = 𝒊 + 𝒊′ − 𝑨⟹ =𝟏+
𝒅𝒊 𝒅𝒊
La relation (1) ⟹𝒄𝒐𝒔 𝒊 × 𝒅𝒊 = 𝒏 × 𝒄𝒐𝒔 𝒓 × 𝒅𝒓

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La relation (2) ⟹𝒄𝒐𝒔 𝒊′ × 𝒅𝒊′ = 𝒏 × 𝒄𝒐𝒔 𝒓′ × 𝒅𝒓′


𝒅𝒊′ 𝒄𝒐𝒔 𝒓′ ×𝒄𝒐𝒔 𝒊
La relation (3) ⟹ 𝒅𝒓 + 𝒅𝒓′ = 𝟎 d’où =−
𝒅𝒊 𝒄𝒐𝒔 𝒓×𝒄𝒐𝒔 𝒊′
𝒅𝑫 ′ ′
𝒄𝒐𝒔 𝒓×𝒄𝒐𝒔 𝒊 −𝒄𝒐𝒔 𝒓 ×𝒄𝒐𝒔 𝒊
𝒅𝑫 𝒅𝒊′
= 𝟏 + ⟹ =
𝒅𝒊 𝒅𝒊 𝒅𝒊 𝒄𝒐𝒔 𝒓×𝒄𝒐𝒔 𝒊′
𝒅𝑫
La déviation passe par un minimum pour 𝒅𝒊 = 𝟎
⟹ 𝒄𝒐𝒔 𝒓 × 𝒄𝒐𝒔 𝒊′ = 𝒄𝒐𝒔 𝒓′ × 𝒄𝒐𝒔 𝒊
⟹𝒄𝒐𝒔𝟐 𝒓 × 𝒄𝒐𝒔𝟐 𝒊′ = 𝒄𝒐𝒔𝟐 𝒓′ × 𝒄𝒐𝒔𝟐 𝒊
(𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒓) × (𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊′ ) = (𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒓′ ) × (𝟏 − 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊)

𝟏 𝟏
En posant𝒔𝒊𝒏 𝒓 = 𝒏 × 𝒔𝒊𝒏 𝒊et 𝒔𝒊𝒏 𝒓′ = 𝒏 × 𝒔𝒊𝒏 𝒊′ on obtient :
𝟏 𝟏
(𝟏 − 𝟐 ) × 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊 = (𝟏 − 𝟐 ) × 𝒔𝒊𝒏𝟐 𝒊′
𝒏 𝒏

La seule solution physiquement acceptable est 𝒊′ = 𝒊 où la déviation passe par un minimum 𝑫𝒎 .Telle
que𝑫𝒎 minimum de déviation,

Les relations du prisme donnent


(𝑫 +𝑨) 𝑨
𝒊 = 𝒊′ = 𝒊𝒎 = 𝒎𝟐 et𝒓 = 𝒓′ = 𝒓𝒎 = 𝟐

𝑫 +𝑨
𝒔𝒊𝒏( 𝒎 )
𝟐
et on en déduit 𝒏 = 𝑨
𝒔𝒊𝒏( )
𝟐
Cette relation montre que l’on peut utiliser un prisme au minimum de déviation pour mesurer
l’indice de réfraction des différentes substances

Etude la déviation D en fonction de l’indice de réfraction n. Dispersion du prisme


Considérons un prisme d’indice n, d’Angle A et éclairé par une lumière polychromatique ou
lumière blanche, sous un angle d’incidence i fixe
La déviation varie avec l’indice de réfraction de la substance constituant le prisme. Elle varie
donc avec la longueur d’onde λ
On appelle la dispersion d’un prisme la quantité
𝒅𝑫 𝒅𝑫 𝒅𝒏 𝑩
= 𝒅𝒏 × 𝒅𝝀 or d’après la formule de Cauchy : 𝒏 = 𝑨 + 𝝀𝟐 , avec A et B constantes caractéristiques
𝒅𝝀
𝒅𝒏 𝟐𝑩
de la substance donnée. Donc 𝒅𝝀 = − 𝝀𝟑
𝒅𝑫
se calcule en différenciant les relations caractéristiques du prisme
𝒅𝒏
(1 ) ⟹ 𝟎 = 𝒅𝒏 × 𝒔𝒊𝒏𝒓 + 𝒏 × 𝒄𝒐𝒔 𝒓 × 𝒅𝒓
(2 ) ⟹ 𝒄𝒐𝒔 𝒊′ × 𝒅𝒊′ = 𝒅𝒏 × 𝒔𝒊𝒏 𝒓′ + 𝒏 × 𝒄𝒐𝒔 𝒓′ × 𝒅𝒓′

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(3 ) ⟹ 𝟎 = 𝒅𝒓 + 𝒅𝒓′
(4 ) ⟹ 𝒅𝑫 = 𝒅𝒊′
𝒅𝒊′ 𝒅𝑫 𝒔𝒊𝒏 𝒓′ ×𝒄𝒐𝒔 𝒓+𝒔𝒊𝒏 𝒓×𝒄𝒐𝒔 𝒓′ 𝒔𝒊𝒏(𝒓+𝒓′ ) 𝒔𝒊𝒏 𝑨
D’où = = = =
𝒅𝒏 𝒅𝒏 𝒄𝒐𝒔 𝒊′ ×𝒄𝒐𝒔 𝒓 𝒄𝒐𝒔 𝒊′ ×𝒄𝒐𝒔 𝒓 𝒄𝒐𝒔 𝒊′ ×𝒄𝒐𝒔 𝒓
Si le prisme fonctionne au minimum de la déviation
𝑨
𝒅𝑫 𝟐×𝒔𝒊𝒏 ( )
D’où = 𝑫 +𝑨
𝟐
𝒅𝒏 𝒄𝒐𝒔 ( 𝒎 )
𝟐
𝑨
𝒅𝑫 𝟐×𝒔𝒊𝒏 ( ) −𝟐𝑩
𝟐
⟹ = 𝑫 +𝑨 ×( )
𝒅𝝀 𝒄𝒐𝒔 ( 𝒎 ) 𝝀𝟑
𝟐
𝒅𝑫
⟹ <0
𝒅𝝀

Le signe (-) indique que la déviation diminue lorsque la longueur d’onde augmente. Le rouge est donc
moins dévié que le violet. Ceci est donc utilisé pour l’analyse du spectre de la lumière

Dispersion de la lumière par un prisme


Un milieu qui présente ce phénomène est dit dispersif
●Les radiations de faible longueur d’onde (violet) sont plus déviées que celles de plus grande longueur
d’onde (rouge) : la variation varie en sens inverse de la longueur d’onde.
●Les radiations de grande fréquence (violet) sont plus déviées que celles de plus faible fréquence (rouge)
: la déviation varie dans le même sens que la fréquence

Remarque : le spectre est continu du rouge au violet

Pr : L. BOUIRDEN 27
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V-LES DIOPTRES SPHERIQUES


V-1-Définitions.
Un dioptre sphérique est constitué par deux milieux transparents homogènes et isotropes
d’indices n1 et n2 différents, séparés par une surface sphérique de rayon de courbure R
Nous nous limiterons ici aux surfaces sphériques qui sont des calottes sphériques de centre C et
de sommet S, l’axe principal dit aussi l’axe optique est une droite qui passe par les points C et S.

V-2-Concavité
Rappel : S sommet, C centre, axe optique orienté vers la droite
On distingue deux types de dioptres sphériques :
- Dioptre convexe de rayon de courbure R  SC  0 R « en bosse » (C après S)

- Dioptre concave de rayon de courbure R  SC  0 « en creux » (C avant S

V-3-Stigmatisme.
V-3-1-Stigmatisme rigoureux
Considérons le cas particulier où n1>n2 et CS  0 > et A un point lumineux situé sur l’axe
optique comme indiqué sur la figure suivante

Trajet d’un rayon lumineux dans un dioptre sphérique


a-Invariant du dioptre
Considérons le rayon incident quelconque AI, le rayon réfracté IB lui correspondant coupe l’axe
principal en A’. Appliquons la relation des sinus aux deux triangles CAI et CA’I. On pose l’angle CAI  
̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅𝑰𝑨
̅̅̅
=
𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 𝒔𝒊𝒏 𝝎
̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ ̅̅̅̅
𝑰𝑨′
=
𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝝎

̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′
⟹ ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅
𝑰𝑨𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 𝑰𝑨′𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐

Pr : L. BOUIRDEN 28
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En tenant compte de la relation de Snell Descartes au point d’incidence I : 𝒏𝟏 ×


𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 = 𝒏𝟐 × 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐 , on a :

̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′
𝒏𝟏 = 𝒏𝟐
̅̅̅̅
𝑰𝑨 ̅̅̅̅
𝑰𝑨′
CA
n1 qui se conserve à la traversée du dioptre est appelé l’invariant du dioptre sphérique
IA

b-Centre et surface du dioptre


Pour que A’ soit la seule et unique mage d’un point objet A, CA’ ne doit pas dépendre de la
CA' n1 IA'
position de I ce qui implique que le rapport  doit être indépendant de I
CA n2 IA
Nous voyons immédiatement que le stigmatisme rigoureux sera réalisé pour le centre : CA=0 ⟹CA’=0.
Le centre C admet lui-même comme image

Le stigmatisme rigoureux est réalisé également pour tous les points de la surface du dioptre IA
= IA’=0. Ce cas ne présente pas d’intérêt pratique

V-3-2-Stigmatisme approché
Le stigmatisme approché est réalisable dans les conditions de l’approximation de Gauss, c'est-à-
dire pour des rayons incidents peu inclinés sur l’axe principal. La portion utile du dioptre est alors réduite
à une petite portion entourant le sommet S. Les angles d’incidence et de réfraction sont très faibles ce
qui implique que :

̅̅̅ ≈ ̅̅̅̅
̅𝑰𝑨 𝑺𝑨
𝑰𝑨′ ≈ ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅ 𝑺𝑨′
̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ 𝒏𝟏 ̅̅̅̅̅
𝑰𝑨′ ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ 𝒏𝟏 ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′
et la relation ̅̅̅̅
= × ̅𝑰𝑨
̅̅̅
devient ̅̅̅̅
= × ̅̅̅̅
𝑪𝑨 𝒏𝟐 𝑪𝑨 𝒏𝟐 𝑺𝑨

Ainsi, à tout point objet A on peut faire lui correspondre un point image approchée A’

V-4-Etude du dioptre sphérique dans les conditions de l’approximation de GAUSS


V-4-1 Formules de conjugaison du dioptre sphérique

a-Origine au sommet S
̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ 𝒏 ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′
La relation obtenue dans le cas du stigmatisme approché ̅̅̅̅ = 𝒏𝟏 × ̅̅̅̅
peut s’écrire : 𝒏𝟏 ×
𝑪𝑨 𝟐 𝑺𝑨
̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ ̅̅̅̅
𝑪𝑺+𝑺𝑨 ̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝑪𝑺+𝑺𝑨′̅̅̅̅̅
̅̅̅̅
= 𝒏𝟐 × ̅̅̅̅̅ ou encore 𝒏𝟏 × ̅̅̅̅
= 𝒏𝟐 × ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝑺𝑨′ 𝑺𝑨 𝑺𝑨′
𝑪𝑺 ̅̅̅̅ 𝑪𝑺 ̅̅̅̅ 𝒏𝟐 𝒏𝟏
d’où 𝒏𝟏 × (𝟏 + ̅̅̅̅ ) = 𝒏 𝟐 × (𝟏 + ̅̅̅̅̅ )ou encore𝒏 𝟏 − 𝒏 𝟐 = ̅̅̅̅ (̅̅̅̅̅
𝑪𝑺 − ̅̅̅̅ = −𝑺𝑪
). Or 𝑪𝑺 ̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝑺𝑨 ′ 𝑺𝑨 ′ ̅̅̅̅
𝑺𝑨
𝒏𝟏 𝒏𝟐 𝒏𝟏 −𝒏𝟐
⟹̅̅̅̅ − ̅̅̅̅̅′ = ̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝑺𝑨 𝑺𝑪
Pr : L. BOUIRDEN 29
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

En posant 𝒑 = ̅̅̅̅
𝑺𝑨, 𝒑′ = ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅, on a :
𝑺𝑨′ et𝑹 = 𝑺𝑪
𝒏𝟏 𝒏 𝒏 −𝒏
− 𝟐′ = 𝟏 𝟐Formule de Descartes
𝒑 𝒑 𝑹
Remarque
𝒏𝟏 𝒏𝟐
En faisant 𝑹 → ∞, on en déduit la formule de conjugaison du dioptre plan : − =𝟎
𝒑 𝒑′

b-Origine au centre C
̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′
On a : 𝒏𝟏 × ̅̅̅̅ = 𝒏𝟐 × ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝑺𝑨′
̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ 𝟏 ̅̅̅̅
𝑪𝑺 𝟏 ̅̅̅̅
𝑪𝑺
Ce qui implique :𝒏𝟏 × ̅̅̅̅
𝑺𝑪+𝑪𝑨̅̅̅̅
= 𝒏 𝟐 ×
𝑺𝑪 ̅̅̅̅̅′
̅̅̅̅+𝑪𝑨
ou encore
𝒏𝟏
(𝟏 − ̅̅̅̅
𝑪𝑨
) = 𝒏 (𝟏 − ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′
)ce qui
𝟐
𝟏 𝟏
implique𝒏 − 𝒏 = ̅̅̅̅ ( 𝟏 − 𝟏̅̅̅̅̅′)
𝑪𝑺
𝟏 𝟐 ̅̅̅̅
𝒏𝟏 𝑪𝑨 𝒏𝟐 𝑪𝑨
𝒏𝟏 𝒏𝟐 𝒏𝟏 −𝒏𝟐
̅̅̅̅ = −𝑪𝑺
Or 𝑺𝑪 ̅̅̅̅⟹
̅̅̅̅̅′ − ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅
𝑪𝑨 𝑪𝑨 𝑪𝑺

̅̅̅̅,
En posant , 𝒙 = 𝑪𝑨 𝒙′ = ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ on a :

𝒏𝟏 𝒏𝟐 𝒏𝟏 − 𝒏𝟐
− =
𝒙′ 𝒙 ̅̅̅̅
𝑪𝑺

V-4-2- Natures de l’objet et de l’image

Considérons A et A’ deux points conjugués à travers un dioptre sphérique et que la lumière se


propage de gauche à droite. Si on désigne par𝒑 = ̅̅̅̅
𝑺𝑨et 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′ respectivementles distances algébriques
de l’objet A et de l’image A’ par rapport au sommet S du dioptre sphérique.
D’après les figures ci-dessus et d’après les définitions des espaces des objets et des images réels
et virtuels que nous avons abordé au chapitre 1, on a :
● Si p< 0 l’objet est réel
● Si p> 0 l’objet est virtuel
●Si p’> 0 l’image est réelle
● Si p’< 0 l’image est virtuelle

V-4-3-Foyers principaux objet F et image F’. Distances focales objet f et image et f’.
Dans les conditions de l’approximation de GAUSS, on appelle foyers les conjugués des points à
l’infini sur l’axe principal ou axe optique.

a-Foyer principal objet F et distance focale objet f.

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Si 𝑨′ → ∞, 𝒑′ → ∞ et 𝒑 → 𝒇 = ̅̅̅̅
𝑺𝑭, où F est le foyer principal objet et f est la distance focale
objet, telle que :
𝒏𝟏 𝒏𝟐 𝒏𝟏 − 𝒏𝟐
− =
𝒇 ∞ ̅̅̅̅
𝑺𝑪
𝒏𝟏
⟹𝒇 = − ̅̅̅̅
𝑺𝑪
𝒏𝟐 −𝒏𝟏

b-Foyer principal image F’ et distance focale image f’.

Si 𝑨 → ∞, 𝒑 → ∞ et 𝒑′ → 𝒇′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑭′ où F’ est le foyer principal image et f’ est la distance
focale image, telle que :
𝒏𝟏 𝒏𝟐 𝒏𝟏 − 𝒏𝟐
− =
∞ 𝒇 ̅̅̅̅
𝑪𝑺
𝒏𝟐
⟹𝒇′ = ̅̅̅̅
𝑺𝑪
𝒏𝟐 −𝒏𝟏

c-Relations entre les distances focales objet f et image f’.


𝒇 𝒏𝟏
● ′ =− . Cette relation signifie que les deux foyers sont toujours de part et d’autre du somme S
𝒇 𝒏𝟐
du dioptre
● 𝒇 + 𝒇′ = 𝑺𝑪̅̅̅̅qui s’écrit encore 𝑺𝑭 ̅̅̅̅ + ̅̅̅̅̅
𝑺𝑭′ = 𝑺𝑪 ̅̅̅̅
̅̅̅̅̅
′ ̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
′ ̅̅̅̅
Or𝑺𝑭 = 𝑺𝑪 + 𝑪𝑭 ⟹𝑺𝑭 + 𝑺𝑪 + 𝑪𝑭 = 𝑺𝑪̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
′ ̅̅̅̅
⟹𝑺𝑭̅̅̅̅ = −𝑪𝑭̅̅̅̅̅′ (1)
On peut aussi écrire :𝑺𝑭 ̅̅̅̅ = 𝑺𝑪
̅̅̅̅ + 𝑪𝑭
̅̅̅̅⟹𝑺𝑪̅̅̅̅ + 𝑪𝑭
̅̅̅̅ + ̅̅̅̅̅
𝑺𝑭′ = 𝑺𝑪 ̅̅̅̅
̅̅̅̅
⟹ 𝑪𝑭 = −𝑺𝑭 (2)̅̅̅̅̅

Ces relations (1) et (2) signifient que les deux foyers F et F’ sont situés à des distances égales
respectivement du sommet S et du centre C. Ils doivent être également de part et d’autre du sommet S.
Ils sont donc à l’extérieur de SC et à des distances égales du sommet S et du centre C. Ils sont symétriques
par rapport au milieu M du segment CS

d-Vergence ou convergence du dioptre sphérique


Par définition la vergence ou la convergence d’un dioptre sphérique est Vnotée telle que :

𝒏𝟐 𝒏𝟏 𝒏𝟐 − 𝒏𝟏
𝑽= =− =
𝒇′ 𝒇 ̅̅̅̅
𝑺𝑪
*
Elle a la dimension de l’inverse d’une longueur et s’exprime en dioptries si SC est exprimé en mètres.
●Le dioptre est dit convergent si 𝑽 > 0⟹𝒇′ > 0 . Dans ce cas 𝑺𝑪 ̅̅̅̅ et(𝒏𝟐 − 𝒏𝟏 )sont de mêmes signes.

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NB : Pour le dioptre convergent le centre C est dans le milieu plus


NB : Pour le dioptre convergent , son centre C est situé dans le milieu le plus réfringent (c’est-à-
dire de grand indice)

̅̅̅̅ et(𝒏𝟐 − 𝒏𝟏 )sont de signes contraires


●Le dioptre est dit divergent si 𝑽 < 0⟹𝒇′ < 0 . Dans ce cas𝑺𝑪
.

NB : Pour le dioptre divergent, son centre C est situé dans le milieu le moins réfringent (c’est-à-
dire de faible indice)

V-4-4-Autres formes de la formule de conjugaison


𝒏𝟏 𝒏𝟐 𝒏𝟏 −𝒏𝟐
On peut introduire les distances focales dans la formule de Descartes − = ̅̅̅̅
qui peut
𝒑 𝒑′ 𝑺𝑪
s’écrire :

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̅̅̅̅
𝒏 𝑺𝑪 ̅̅̅̅
−𝒏𝟐 𝑺𝑪
(𝒏 𝟏− 𝒏 ) (𝒏 −
𝟏 𝟐 𝒏 )
+ 𝟏 ′ 𝟐 =𝟏
𝒑 𝒑
𝒇 𝒇′
⟹ + ′ = 𝟏Formule de Descartes
𝒑 𝒑

 On peut également prendre une double origine aux foyers principaux objet F et image F’ :

𝑭𝑨 et 𝒒′ = ̅̅̅̅̅̅
En posant 𝒒 = ̅̅̅̅ 𝑭′𝑨′

On a : 𝒑 = ̅̅̅̅
𝑺𝑨 = ̅̅̅̅
𝑺𝑭 + ̅̅̅̅
𝑭𝑨 = 𝒇 + 𝒒 et 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′ = ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝑭′ + 𝑭 ′ 𝑨′ = 𝒇′ + 𝒒′

𝒇 𝒇′
Et la formule de Descartes devient : + =𝟏
𝒒+𝒇 𝒒′ +𝒇′

Ce qui donne :𝒒𝒒′ = 𝒇𝒇′ . C’est la relation de Newton

V-4-5-Construction de l’mage A’B’ d’un objet AB


On utilise les trois rayons remarquables :
● Un rayon incident passant par le centre C traverse le dioptre sans déviation
● Un rayon incident passant par le foyer objet F se réfracte parallèlement à l’axe optique
● Un rayon incident parallèle à l’axe optique se réfracte en passant par le foyer image F’

V-4-6-Grandissement linéaire ou transversal


C’est par définition :
̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′
𝜸=
̅̅̅̅
𝑨𝑩
a-Origine au centre C

𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅ 𝑪𝑨′
𝜸= =
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅
𝑪𝑨

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b - Origine au sommet S

Les triangles ABS et A’B’S’ permettent d’écrire tout étant dans les conditions de l’approximation de
GAUSS :

𝑨𝑩 = ̅̅̅̅
̅̅̅̅ 𝑺𝑨 × 𝒕𝒂𝒏 𝒊𝟏 ≈ ̅̅̅̅
𝑺𝑨 × 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏
𝑨 𝑩 = 𝑺𝑨 × 𝒕𝒂𝒏 𝒊𝟐 ≈ ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅
′ ′ ̅̅̅̅̅
′ 𝑺𝑨′ × 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅ 𝑺𝑨′ 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐 ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′ 𝒏𝟏 𝒑′ 𝒏𝟏
𝜸= = × = × = ×
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅ 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 𝑺𝑨
𝑺𝑨 ̅̅̅̅ 𝒏𝟐 𝒑 𝒏𝟐

Car au sommet S on a la relation de Snell Descartes : 𝒏𝟏 × 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟏 ≈ 𝒏𝟐 × 𝒔𝒊𝒏 𝒊𝟐


𝒏𝟏 𝒑′
⟹𝜸 = ×
𝒏𝟐 𝒑

c - Origines aux foyers principaux objet F et image F’

Les triangles semblables FAB et FSJ donnent :

𝑨𝑩 ̅̅̅
̅̅̅̅ 𝑺𝑱 ̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′
= ≈
̅̅̅̅ 𝑭𝑺
𝑭𝑨 ̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝑭𝑺
̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅
𝑺𝑱 ̅̅̅̅
𝑭𝑺 𝒇
⟹𝜸 = ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅ = −
𝑨𝑩 𝑨𝑩 𝑭𝑨 𝒒

𝒇
𝜸=−
𝒒

De même les triangles semblables F’A’B’ et F’S’I donnent :


̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅
𝑺𝑰 ̅̅̅̅
𝑨𝑩
= ′ ′= ′ ′
̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝑨′ 𝑭 ̅̅̅̅̅̅
𝑺 ̅̅̅̅̅̅
𝑭 𝑺
̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩 ′ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑨′ 𝒒′
⟹𝜸 = ̅̅̅̅ = ̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅ =− ′
𝑨𝑩 𝑺𝑰 𝑭′ 𝑺′ 𝒇

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𝒒′
⟹𝜸 = −
𝒇′
𝒇 𝒒′
Finalement on constate que : 𝜸 = − =−
𝒒 𝒇′
D’où : 𝒒𝒒′ = 𝒇𝒇′ Formule de Newton
Remarques
Quelle que soit l’expression du grandissement linaire si :
● 𝜸 < 0, l’mage est renversée
● 𝜸 > 0, l’image est droite c’est-à-dire de même sens que l’objet
● 𝜸 < 1, l’image est plus petite que l’objet
● 𝜸 > 1, l’mage est plus grande que l’objet

V-4-7-Grandissement axial
Soit un déplacement dp de l’objet le long de l’axe et dp’ le déplacement correspondant de l’image
𝒅𝒑′
Le grandissement axial est défini par : 𝒈=
𝒅𝒑
𝒏𝟏 𝒏𝟐 𝒏𝟏 −𝒏𝟐
En différencient cette formule de Descartes : − = , on trouve :
𝒑 𝒑′ 𝑹
−𝒏𝟏 × 𝒅𝒑 𝒏𝟐 × 𝒅𝒑′
+ =𝟎
𝒑𝟐 𝒑′𝟐
𝒅𝒑′ 𝒏𝟏 𝒑′𝟐 𝒏𝟐 𝒑′ 𝒏
⟹𝒈 = = × = × 𝜸𝟐 Avec𝜸 = × 𝒏𝟏
𝒅𝒑 𝒏𝟐 𝒑𝟐 𝒏𝟏 𝒑 𝟐

𝒏𝟐
𝒅𝒑′ = × 𝜸𝟐 × 𝒅𝒑
𝒏𝟏
Remarque
g est toujours positif. L’objet et l’image se déplacent toujours dans le même sens

V-4-8 Plan focal objet PFO et foyers secondaires objet

● On appelle plan focal objet (PFO) un plan perpendiculaire à l’axe optique et passant par le foyer
principal objet F

● Tout point F1de ce plan foyer objet diffèrent du foyer principal objet F est un foyer secondaire objet

Pr : L. BOUIRDEN 35
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V-4-9-Plan focal Image PFI et foyers secondaires images

● On appelle plan focal image (PFI) un plan perpendiculaire à l’axe optique et passant par le foyer
principal image F’

● Tout point F’1de ce plan foyer image diffèrent du foyer principal image F’ est un foyer secondaire
image

V-4-10-Rayon réfracté d’un rayon incident quelconque

Le rayon passant par le centre C et parallèle au rayon incident en question, coupe le plan focal
image PFI en un foyer secondaire image F’1par lequel doit passer obligatoirement le rayon réfracté
correspondant au rayon incident en question.


Pr : L. BOUIRDEN 36
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V-4-11-Rayon incident d’un rayon réfracté quelconque

Le rayon passant par le centre C et parallèle au rayon réfracté en question, coupe le plan focal
objet PFO en un foyer secondaire objet F1par lequel doit passer obligatoirement le rayon incident
correspondant au rayon réfracté en question.

Pr : L. BOUIRDEN 37
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VI-LES MIROIRS SPHERIQUES


VI-1-Définition

Un miroir sphérique est une portion de sphère réfléchissante. Il est défini par son centre C et
son sommet S et par un plan P qui limite la partie de la sphère. La droite CS perpendiculaire au plan P
et passant par le centre de la sphère est l’axe principal du miroir ou l’axe optique. Toute autre droite
passant par C est un axe secondaire.
Le rayon du miroir sphérique est 𝑹 = 𝑺𝑪̅̅̅̅

VI-2-Concavité
Lorsque l’intérieur de la sphère est réfléchissant, le miroir est dit concave, lorsque c’est
l’extérieur le miroir est dit convexe

̅̅̅̅ < 0 Miroir convexe 𝑹 = 𝑺𝑪


Miroir concave𝑹 = 𝑺𝑪 ̅̅̅̅ > 0

NB : Le sens de la propagation de la lumière est de gauche à droite


VI-3-Image d’un point objet. Stigmatisme

Considérons un rayon incident quelconque AI, le rayon réfléchi lui correspondant coupe l’axe principal
en A’. Appliquons la relation des sinus aux deux triangles CAIet CA’I.
̅̅̅̅ ̅̅̅̅ ̅̅̅̅
̂ = 𝜔, ce qui implique : 𝑪𝑨
*Dans le cas du miroir concave, on pose l’angle 𝐼𝐶𝐴′ =
𝑰𝑨
=
𝑰𝑨
et
𝒔𝒊𝒏 𝒊 𝒔𝒊𝒏 (𝝅−𝝎) 𝒔𝒊𝒏 𝝎
̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ ̅̅̅̅̅
𝑰𝑨′
=
𝒔𝒊𝒏 𝒓 𝒔𝒊𝒏 𝝎

Pr : L. BOUIRDEN 38
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̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅′
𝑪𝑨
⟹ ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅′
𝑰𝑨×𝒔𝒊𝒏 𝒊 𝑰𝑨 ×𝒔𝒊𝒏 𝒓

*Dans le cas du miroir convexe, on pose l’angle 𝐼𝐶𝐴̂ =𝜔


̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅
𝑰𝑨 ̅̅̅̅
𝑰𝑨
= =
𝒔𝒊𝒏 (𝝅 − 𝒊) 𝒔𝒊𝒏 𝒊 𝒔𝒊𝒏 𝝎
̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ ̅̅̅̅
𝑰𝑨′
=
𝒔𝒊𝒏 𝒓 𝒔𝒊𝒏 𝝎
̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′
⟹ ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅
𝑰𝑨×𝒔𝒊𝒏 𝒊 𝑰𝑨′×𝒔𝒊𝒏 𝒓

En tenant compte que𝒓 = −𝒊⟹ 𝐬𝐢𝐧 𝒓 = −𝒔𝒊𝒏 𝒊 et on a dans les deux cas :

̅̅̅̅ −𝑪𝑨′
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
=
̅𝑰𝑨
̅̅̅ ̅̅̅̅
𝑰𝑨′
̅̅̅̅̅ dépend donc du point d’incidence I. Il n’y a donc pas d’une manière générale de stigmatisme
𝑪𝑨′
̅̅̅̅̅ = 𝟎 . L’objet et l’image se
̅̅̅̅ = 𝟎 ⟹𝑪𝑨′
rigoureux pour le miroir sphérique. Il y a stigmatisme si 𝑪𝑨
trouvent confondus au centre du miroir. Un rayon incident passant par le centre C se réfléchit sur lui-
même.

On voit également que si A est sur la surface du miroir ̅𝑰𝑨 ̅̅̅̅ = 𝟎 , ce qui implique que A et
̅̅̅ = 𝟎 ⟹𝑰𝑨′
A’ sont confondus, Le miroir est donc stigmatique pour tout point de sa surface (mais cela ne présente
pas d’intérêt pratique).

-Stigmatisme approché
Le stigmatisme approché est réalisable dans les conditions de l’approximation de Gauss, c'est-à-
dire pour des rayons incidents peu inclinés sur l’axe optique (rayons sont dits paraxiaux. La portion utile
du miroir est alors réduite à une petite portion entourant le sommet S. Les angles d’incidence et de
réflexion sont faibles. La portion utile du miroir est alors réduite à une petite portion entourant le sommet
S. Les angles d’incidence et de réflexion sont très faibles ce qui implique que :

̅̅̅ ≈ ̅̅̅̅
̅𝑰𝑨 𝑺𝑨
̅̅̅′ ≈ ̅̅̅̅̅
̅𝑰𝑨 𝑺𝑨′
̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
−𝑪𝑨′ ̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
−𝑪𝑨′
et la relation ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅ devient ̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅ . Ainsi, à tout point objet A on peut faire correspondre une
𝑰𝑨 𝑰𝑨′ 𝑺𝑨 𝑺𝑨′
image A’ Il y a donc stigmatisme approché pour tout point de l’espace qui n’envoie sur le miroir qu’un
pinceau lumineux dont le rayon moyen est peu incliné sur l’axe optique (rayons sont dits paraxiaux).

Pr : L. BOUIRDEN 39
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VI-4-Etude du miroir sphérique dans les conditions de l’approximation de Gauss


VI-4-1 –Formules de conjugaison du miroir sphérique
a-Origine au sommet S
̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
−𝑪𝑨′
La relation obtenue dans le cas du stigmatisme approché est ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝑺𝑨′
̅̅̅̅+𝑺𝑨
𝑪𝑺 ̅̅̅̅ ̅̅̅̅+𝑺𝑨′
𝑪𝑺 ̅̅̅̅̅
ou encore ̅̅̅̅
=− ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝑺𝑨′
̅̅̅̅
𝑪𝑺 ̅̅̅̅
𝑪𝑺 ̅̅̅̅
𝑺𝑪 ̅̅̅̅
𝑺𝑪
d’où (𝟏 + ̅̅̅̅ ) = − (𝟏 + 𝑺𝑨′
̅̅̅̅̅
) ou (𝟏 − ̅̅̅̅ ) = − (𝟏 − 𝑺𝑨′
̅̅̅̅̅
)
𝑺𝑨 𝑺𝑨
Ce qui implique
𝟏 𝟏 𝟐
+ =
̅̅̅̅
𝑺𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′ 𝑺𝑪 ̅̅̅̅

En posant𝒑 = ̅̅̅̅
𝑺𝑨 , 𝒑′ = ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅on a :
𝑺𝑨′ et 𝑹 = 𝑺𝑪

𝟏 𝟏 𝟐
+ = Formule de Descartes
𝒑 𝒑′ 𝑹
Remarque
𝟏 𝟏
En faisant 𝑹 → ∞, on en déduit la formule de conjugaison du miroir plan + =𝟎
𝒑 𝒑′

b-Origine au centre C
̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
−𝑪𝑨′ ̅̅̅̅
𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ ̅̅̅̅
𝑪𝑺 ̅̅̅̅
𝑪𝑺
On a ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅
⟹̅̅̅̅ ̅̅̅̅ = − ̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
⟹− (𝟏 − ) = (𝟏 − )
𝑺𝑨 𝑺𝑨′ 𝑺𝑪+𝑪𝑨 𝑺𝑪+𝑪𝑨′ 𝑪𝑨 𝑪𝑨′

D’où
𝟏 𝟏 𝟐
+ =
̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨 𝑪𝑨′ 𝑪𝑺 ̅̅̅̅

̅̅̅̅ et
En posant 𝒙 = 𝑪𝑨 ̅̅̅̅̅
𝒙′ = 𝑪𝑨′
𝟏 𝟏 𝟐
+ =
̅̅̅̅
𝒙 𝒙′ 𝑪𝑺
Remarque
Sion remplace n2 par (-n1) dans les formules des dioptres sphériques, on trouve celles des miroirs
sphériques. La réflexion dans un milieu d’indice n1 peut être considérée comme la réfraction vers un
milieu d’indice (–n1).

VI- 4-2- Natures de l’objet et de l’image


Considérons A et A’ deux points conjugués à travers un miroir sphérique et que la lumière se
propage de gauche à droite. Si on désigne par𝒑 = ̅̅̅̅
𝑺𝑨et 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′ respectivementles distances algébriques
de l’objet A et de l’image A’ par rapport au sommet S du miroir sphérique, on considéré que :
● Si p< 0l’objet est réel
● Si p> 0 l’objet est virtuel
●Si p’> 0 l’image est virtuelle
●Si p’< 0 l’image est réelle

VI-4-3–Foyer principal image F’ et distance focale imagef’.

Pr : L. BOUIRDEN 40
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Lorsque l’objet A s’éloigne à l’infini, l’image A’ tend vers une limite F’ dit foyer principal image
𝟏 𝟏 𝟐 ̅̅̅̅
𝑺𝑪
défini par : + = ⟹ ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝑺𝑭′ = et on définit la distance focale image par 𝒇′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑭′ telle que
∞ 𝑺𝑭′ 𝑺𝑪 𝟐
̅̅̅̅
𝑺𝑪
′ ̅̅̅̅̅ =
𝒇 = 𝑺𝑭′ 𝟐

VI-4-4–Foyer principal objet F et distance focale objet f


Lorsque l’image A’ s’éloigne à l’infini, l’objet A tend vers une limite F dit foyer principal objet
𝟏 𝟏 𝟐 ̅̅̅̅
défini par :: + = ⟹𝑺𝑭 ̅̅̅̅ = 𝑺𝑪 et on définit la distance focale objet par 𝒇 = ̅̅̅̅
𝑺𝑭
̅̅̅̅
𝑺𝑭 ∞ ̅̅̅̅
𝑺𝑪 𝟐
̅̅̅̅
𝑺𝑪
telle que ̅̅̅̅ =
𝒇 = 𝑺𝑭
𝟐
On en déduit que𝒇 = 𝒇′ ⟹𝑭 ≡ 𝑭′
Remarques
●Pour le miroir sphérique les foyers principaux objet F etimage F’ sont confondus au milieu
de SC et les distances focales objet f et image f ' sont égales
VI- 4-5–Vergence ou convergence d’un miroir sphérique
Si le miroir est baigné dans l’air assimilé au vide d’indice 1
(−𝟏) −𝟏 −𝟐
La vergence est définie par 𝑽 = 𝒇′ = 𝒇 = ̅̅̅̅ 𝑺𝑪
● Le miroir sphérique est dit convergent si 𝑽 > 0⟹ 𝑺𝑪 ̅̅̅̅ < 0⟹ Miroir concave

● Le miroir sphérique est dit divergent si 𝑽 < 0⟹ ̅̅̅̅ > 0⟹ Miroir convexe
𝑺𝑪

VI- 4-6–Autres formules du miroir sphérique


Origine au Sommet S
Dans l’approximation de Gauss on a la formule de Descartes qui s’écrit
𝟏 𝟏 𝟐
+ =
̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨 𝑺𝑨′ 𝑺𝑪̅̅̅̅

Pr : L. BOUIRDEN 41
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

𝑺𝑪 ̅̅̅̅
en posant 𝒑 = ̅̅̅̅
𝑺𝑨, 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′ et 𝒇 = 𝒇′ =
𝟐
𝒇 𝒇′ 𝟏 𝟏 𝟏
On démontre facilement qu’on a : + = 𝟏 ou encore 𝒑 + 𝒑′ = 𝒇 c’est la formule de
𝒑 𝒑′
Descartes

Origines aux Foyers objet F et image F’


𝒇 𝒇′
On a + =𝟏
𝒑 𝒑′
̅̅̅̅, 𝒒′ = ̅̅̅̅̅
En posant 𝒒 = 𝑭𝑨 𝑭′𝑨′⟹𝒑 = ̅̅̅̅ ̅̅̅̅ = 𝒇 + 𝒒et
𝑺𝑭 + 𝑭𝑨 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑭′ + ̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑨′ = 𝒇′ + 𝒒′
𝒇 𝒇′ 𝒇 𝒇′
On a : + =𝟏 ⟹ + =𝟏
𝒑 𝒑′ 𝒇+𝒒 𝒇′ +𝒒′
⟹ 𝒒 × 𝒒′ = 𝒇 × 𝒇′ ou 𝒒 × 𝒒′ = 𝒇𝟐 telle est la relation de Newton

VI- 4-7–Construction de l’image A’B’ d’un objet AB


On utilise deux des trois rayons remarquables suivants :
● Un rayon incident passant par le centre C se réfléchit sur lui même
● Un rayon incident passant par le foyer principal objet F se réfléchit parallèlement à l’axe optique
● Un rayon incident parallèle à l’axe optique se réfléchit en passant par le foyer principal image F’

VI- 4-8–Grandissement linéaire


Origine au centre

Les triangles semblables CAB et CA’B’ permettent d’écrire


̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅̅
𝑪𝑨′ 𝒙′
̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅
⟹𝜸 = ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅
=
𝑪𝑨′ 𝑪𝑨 𝑨𝑩 𝑪𝑨 𝒙

Origine au sommet S

Pr : L. BOUIRDEN 42
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

Les triangles semblables SAB et SA’B’ permettent :


̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ 𝑨𝑩
𝒕𝒂𝒏 𝒓 = ̅̅̅̅̅
et𝒕𝒂𝒏 𝒊= ̅̅̅̅
𝑺𝑨′ 𝑺𝑨
̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ 𝒕𝒂𝒏 𝒊 ̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′
⟹ 𝜸 = ̅̅̅̅ = × ̅̅̅̅
𝑨𝑩 𝒕𝒂𝒏 𝒓 𝑺𝑨

̅̅̅̅̅
𝑺𝑨′ 𝒑′
Or𝒓 = −𝒊⟹𝜸 = − ̅̅̅̅ = −
𝑺𝑨 𝒑
𝒑′
𝜸=−
𝒑

Origines au foyers principaux objet F et image F’

Les triangles semblables FIS et FA’B’ permettent d’écrire

̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅
𝑺𝑰 ̅̅̅̅
𝑨𝑩
= ≈
̅̅̅̅̅̅
𝑭 ′ 𝑨′ ̅̅̅̅̅
𝑭 𝑺 𝑭′ 𝑺
′ ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅
𝑨𝑩′ ′ 𝑭𝑨′ ′
𝒒′ 𝒒′
= ′ =− ′=−
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅
𝑭𝑺 𝒇 𝒇

̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ 𝒒′
𝜸= =−
̅̅̅̅
𝑨𝑩 𝒇

De même les triangles semblables FSJ et FAB permettent d’écrire

̅̅̅̅ 𝑺𝑱
𝑨𝑩 ̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′
= ≈
𝑭𝑨 ̅̅̅̅
̅̅̅̅ 𝑭𝑺 ̅̅̅̅
𝑭𝑺
̅̅̅̅̅̅
𝑨𝑩 ′ ′ ̅̅̅̅
𝑭𝑺 𝒇
= =−
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅
𝑭𝑨 𝒒

Pr : L. BOUIRDEN 43
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ 𝒇
𝜸= =−
̅̅̅̅
𝑨𝑩 𝒒

Ces deux du grandissement permettent de trouver la relation de Newton


𝒒′ 𝒇
𝜸=− =−
𝒇 𝒒
Ce qui donne
𝒒 × 𝒒′ = 𝒇𝒇′ = 𝒇𝟐

Remarques
Quelle que soit l’expression du grandissement linaire si :
● 𝜸 < 0, l’mage est renversée
● 𝜸 > 0, l’image est droite c’est-à-dire de même sens que l’objet
● 𝜸 < 1, l’image est plus petite que l’objet
● 𝜸 > 1, l’mage est plus grandeque l’objet

VI-4-9–Grandissement axial
Si l’objet A subisse un déplacement d’une distance algébrique infinitésimale dp le long de l’axe
optique, l’image A’ se déplace alors d’une distance algébrique infinitésimale dp’ et le grandissement
axial est défini dans ce cas par ;
𝒅𝒑′
𝒈=
𝒅𝒑
𝟏 𝟏 𝟏 𝒅𝒑 𝒅𝒑′
En différenciant la relation de Descartes + = on a :− 𝟐
− =𝟎
𝒑 𝒑′ 𝒇 𝒑 𝒑′𝟐
𝒅𝒑′ 𝒑′𝟐 𝒑′
⟹𝒈 = =− = −𝜸𝟐 avec𝜸 = − 𝒑
𝒅𝒑 𝒑𝟐
𝒅𝒑′ = −𝜸𝟐 × 𝒅𝒑
g est donc toujours négatif, l’image et l’objet se déplacent toujours en sens contraires

VI-4-10–Plans focaux objet image-Foyers secondaires objet et image


a- Plan focal objet PFO et foyers secondaires objet

● On appelle plan focal objet (PFO) un plan perpendiculaire à l’axe optique et passant par le foyer
principal objet F
● Tout point F1 de ce plan foyer objet diffèrent du foyer principal objet F est un foyer secondaire objet

b-Plan focal Image PFI et foyers secondaires images


● On appelle plan focal image (PFI) un plan perpendiculaire à l’axe optique et passant par le foyer
principal image F’

Pr : L. BOUIRDEN 44
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

● Tout point F’1 de ce plan foyer objet diffèrent du foyer principal image F’ est un foyer secondaire
image

VI-4-11–Construction d’un rayon réfléchi d’un rayon incident quelconque

Le rayon passant par le centre C et parallèle au rayon incident en question, coupe le plan focal
image PFI en un foyer secondaire image F’1par lequel doit passer obligatoirement le rayon réfléchi
correspondant au rayon incident en question.


VI-4-12-Rayon incident d’un rayon réfléchi quelconque

Le rayon passant par le centre C etparallèle au rayon réfléchi en question, coupe le plan focal
objetPFO en un foyer secondaire objet F1par lequel doit passer obligatoirement le rayon incident
correspondant au rayon réfléchi en question.


Pr : L. BOUIRDEN 45
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

CHAPITRE III
SYSTEMES CENTRES
1-Définition
Un système centré dioptrique est un système optique constitué de l’association de dioptres plans ou/et
sphériques qui ont même axe de révolution qu’on appelle axe principal ou axe optique.

2-Etude d’un système centré dioptrique


L’étude d’un système centré dioptrique ∑ dans les conditions de l’approximation de Gauss
revient à déterminer ses points et plans cardinaux qui sont:
● Ses foyers principaux objet et image F et F’
● Ses plans principaux objet et image (H) et (H’)
● Ses points principaux objet et image H et H’
● Ses distances focales objet et image f et f’
● Ses points nodaux objet et image N et N’

2-1-Foyers principaux objet F et image F’ – Plans focaux objet et image

Soient A et A’ deux points conjugués, A’ étant l’image de A donné par le système centré. Lorsque l’objet
s’éloigne à l’infini sur l’axe, l’image tend vers une position F’ qui est le foyer principal image. De même lorsque l’image
est rejetée à l’infini l’objet se trouve en F qui est le foyer principal objet
Le plan passant par F’ et qui est perpendiculaire à l’axe principal est le plan focal image. Les points de ce plan
en dehors de F’ sont les foyers secondaires images.
Le plan passant par F et qui est perpendiculaire à l’axe principal est le plan focal objet. Les points de ce plan
en dehors de F sont les foyers secondaires objets.

2-2Plans objet (H) et image (H’) - Points principaux objet H et image H’


Les plans principaux objet et image sont des plans conjugués à travers le système tel que le
grandissement transversal ou linéaire γ est égal à +1.
Le plan principal image est le lieu des points d’intersections des rayons incidents parallèles à
l’axe optique avec les rayons émergents correspondants passant par le foyer principal image F’.
Le plan principal objet est le lieu des points d’intersections des rayons émergeants parallèles à
l’axe optique avec les rayons incidents correspondants passant par le foyer principal objet F.
Ces plans sont respectivement notés (H) et (H’). Ce couple de plans est unique. L’intersection
entre ces plans et l’axe optique du système sont notés respectivement H et H′ et sont appelés les points
principaux objet et image. Tout rayon passant par un point I du plan principal objet passe par le point
conjugué I′ du plan principal image, tel que HI= H'I' car le grandissement de ces plans principaux est
égal à +1

Pr : L. BOUIRDEN 46
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

2-3 Distances focales objet f et image f’ - Vergence


Par définition les distances focales objet et image sont les quantités algébriques suivantes :
𝑯𝑭et 𝒇′ = ̅̅̅̅̅̅
𝒇 = ̅̅̅̅ 𝑯′𝑭′
𝒏′ −𝒏
On appelle vergence du système centré : 𝑽 = =
𝒇′ 𝒇
𝒇 𝒏
Ce qui implique la relation entre les distances focales : = − 𝒏′
𝒇′
Remarque
Si V>0 donc f’>0 le système centré est dit convergent

Si V<0 donc f’<0 le système centré est dit divergent

2-4 Points nodaux objet N et image N’


Les points nodaux objet N et image N’sont deux points axiaux conjugués, tels que à tout rayon
incident passant par le point nodal objet N correspond à un rayon émergeant qui lui est parallèle et
passant par le point nodal image N’.
Pour déterminer graphiquement les positions des points nodaux objet N et image N’, on considère
deux rayons incidents issus d’un même foyer secondaire objet F1. Le premier est un rayon incident F1I
parallèle à l’axe optique et qui correspond à un rayon émergeant I’F’ passant par le foyer principal image
F’. Le deuxième est le rayon incident F1J choisi de telle façon qu’il soit parallèle au rayon émergeant
I’F’ correspondant au premier rayon incident F1I. Le rayon émergeant correspondant au 2ème rayon
incident F1J doit être parallèle au rayon émergeant I’F’ car ils correspondent à deux rayons incidents qui
sont issus d’un même foyer secondaire objet F1.

● Les triangles HJN et H’J’N’ sont égaux⟹𝑯𝐍 ̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅


𝑯′ 𝑵′
Aussi, le fait que les deux rayons F1N et J’N’ sont parallèles, on a : ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅.
𝑵𝑵′ = 𝑯𝑯′
●Les triangles F1NF et I’F’H' sont égaux ce qui implique que :
𝑭𝑵 = ̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅ 𝑯′𝑭′ = 𝒇′
̅̅̅̅ + 𝑯𝑵
𝑭𝑯 ̅̅̅̅̅̅ + 𝑵′𝑭′
̅̅̅̅̅ = 𝑯′𝑵′ ̅̅̅̅̅̅
Or comme𝑯𝑵 ̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ = 𝑯′𝑵′
̅̅̅̅̅̅ = −𝒇
̅̅̅̅ = 𝑵′𝑭′
𝑭𝑯
Pr : L. BOUIRDEN 47
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

D’où ̅̅̅̅ = 𝒇′
𝑭𝑵 et ̅̅̅̅̅̅ = 𝒇
𝑭′𝑵′

̅̅̅̅̅ = 𝑯𝑭
⟹𝑯𝑵 ̅̅̅̅ + 𝑭𝑵
̅̅̅̅ = 𝒇 + 𝒇′
̅̅̅̅̅̅
⟹𝑯′𝑵′ = ̅̅̅̅̅ 𝑯 𝑭′ + ̅̅̅̅̅
′ 𝑭′ 𝑵′ = 𝒇′ + 𝒇
Remarque
𝒇
Si les milieux extrêmes ont les mêmes indices n= n’⟹ 𝒇′ = −𝟏
̅̅̅̅
𝑭𝑵 = 𝒇′ = −𝒇 = ̅̅̅̅𝑭𝑯
et
̅̅̅̅̅̅ = 𝒇 = −𝒇′ = ̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝑵′ 𝑭′𝑯′
ou
̅̅̅̅̅̅ = 𝒇 + 𝒇′ = 𝟎
̅̅̅̅̅ = 𝑯′𝑵′
𝑯𝑵
Les points principaux sont confondus avec les points nodaux 𝑵 ≡ 𝑯 et 𝑵′ ≡ 𝑯′

2-5 Constructions de l’image A’B’ d’un objet AB


On utilise deux rayons des trois rayons remarquables suivants :
● Un rayon incident passant par le pont nodal objet N correspondant à un rayon émergeant qui lui est
parallèle et passant par le point nodal image N’
● Un rayon incident passant par le foyer principal objet F et qui émerge parallèlement à l’axe optique
après la traversée du système centré
● Un rayon incident parallèle à l’axe optique et qui émerge en passant par le foyer principal image F’
après la traversée du système centré

2-6 Formules de conjugaison et de grandissement linéaire


Origine aux foyers-Relation de Newton

̅̅̅̅et𝒒′ = ̅̅̅̅̅̅
Posant𝒒 = 𝑭𝑨 𝑭′ 𝑨′
Les triangles ABF et HJF sont semblables ce qui implique
̅̅̅̅
𝑯𝑱 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅
𝑭𝑯 𝒇
̅̅̅̅
= = ̅̅̅̅
⟹ ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅
= −𝒒
𝑭𝑯 𝑭𝑯 𝑭𝑨 𝑨𝑩 𝑭𝑨
𝒇
𝜸=−
𝒒
Les tringles FA’B’ et F’H’I’ sont semblables ce qui implique
̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝑰′ ̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′ 𝑩′ ̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝑨′ 𝒒′
̅̅̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅
⟹ ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅̅ = − 𝒇′
𝑭′𝑯′ 𝑭′𝑯′ 𝑭′𝑨′ 𝑨𝑩 𝑭′𝑯′

Pr : L. BOUIRDEN 48
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

𝒒′
𝜸=−
𝒇′
𝒇 𝒒′
D’où 𝜸 = − 𝒒 = − 𝒇′ce qui permet d’avoir :
𝒒𝒒′ = 𝒇𝒇′ Relation de Newton

Origine aux points principaux objet H et image H’


Posant 𝒑 = ̅̅̅̅̅
𝑯𝑨 et 𝒑′ = ̅̅̅̅̅𝑯′ 𝑨 ′
̅̅̅̅ = 𝑭𝑯
𝒒 = 𝑭𝑨 ̅̅̅̅ + 𝑯𝑨
̅̅̅̅̅ = −𝒇 + 𝒑 et 𝒒′ = ̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑨′ = ̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑯′ + ̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑨′ = −𝒇′ + 𝒑′
D’après la relation de Newton 𝒒𝒒′ = 𝒇𝒇′
(𝒑 − 𝒇)(𝒑′ − 𝒇′) = 𝒇𝒇′
𝒑𝒑′ − 𝒑𝒇′ − 𝒇𝒑′ + 𝒇𝒇′ = 𝒇𝒇′
𝒑𝒇′ + 𝒇𝒑′ = 𝒑𝒑′
𝒇 𝒇′
⟹ + = 𝟏Formule de Descartes
𝒑 𝒑′
Pour déterminer le grandissement linéaire origine au sommet on a
−𝒇 −𝒇
𝒇 −𝒇 𝒑 𝒑 𝒇 𝒑′ 𝒏 𝒑′
𝜸=− = = = ′ =− × = ×
𝒒 𝒑−𝒇 𝒇 𝒇 𝒇′ 𝒑 𝒏′ 𝒑
𝟏−𝒑 𝒑′
𝒇 𝒏 𝒏 𝒑′
Car 𝒇′ = − 𝒏′ ⟹𝜸 = ×
𝒏′ 𝒑

2-7-Grandissement axial
Soit un déplacement dp de l’objet le long de l’axe optique, et dp’ le déplacement correspondant de
l’image
𝒅𝒑′
Le grandissement axial est par définition : 𝒈 = 𝒅𝒑
𝒇 𝒇′
En différencient la formule de Descartes +
= 𝟏 on trouve
𝒑 𝒑′
−𝒇 × 𝒅𝒑 𝒇′ × 𝒅𝒑′
− =𝟎
𝒑𝟐 𝒑′𝟐
𝒅𝒑′ 𝒇 𝒑′𝟐 𝒏 𝒑′𝟐 𝒏′ 𝒇 𝒏
𝒈 = =− × = × = × 𝜸𝟐 Car = −
𝒅𝒑 𝒇′ 𝒑𝟐 𝒏′ 𝒑𝟐 𝒏 𝒇′ 𝒏′

𝒏′
⟹𝒈 = × 𝜸𝟐
𝒏
𝒏′
⟹𝒅𝒑′ = × 𝜸𝟐 × 𝒅𝒑
𝒏

Remarque
g est toujours positif. L’objet et l’image se déplacent toujours dans le même sens

Pr : L. BOUIRDEN 49
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

2-8-Rayon émergeant d’un rayon incident quelconque


2-8-1-Cas d’un système centré convergent

● On trace un rayon incident qui passe par le foyer principal objet F qui est parallèle au rayon incident
en question et qui émerge après la traversée du système centré parallèlement à l’axe optique et en passant
par un foyer secondaire image F’s par lequel doit passer obligatoirement le rayon émergeant
correspondant au rayon incident en question

2-8-2-Cas d’un système centré divergent

● On trace un rayon incident qui est parallèle au rayon incident en question et dont le prolongement
passe par le foyer principal objet F et qui émerge après la traversée du système centré parallèlement à
l’axe optique et en passant par un foyer secondaire image F’s par lequel doit passer obligatoirement le
prolongement du rayon émergeant correspondant au rayon incident en question

2-9-Rayon incident d’un rayon émergeant quelconque


2-9-1-Cas d’un système centré convergent

● On trace un rayon émergeant qui passe par le foyer principal image F’ et qui est parallèle au rayon
émergeant en question et qui provient avant la traversée du système centré d’un rayon incident parallèle
à l’axe optique qui coupe le plan focal objet en un foyer secondaire objet Fspar lequel doit passer
obligatoirement le rayon incident correspondant au rayon émergeant en question.

Pr : L. BOUIRDEN 50
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

2-9-2-Cas d’un système centré divergent

● On trace un rayon émergeant qui est parallèle au rayon émergeant en question et dont le prolongement
passe par le foyer principal image F’ et qui correspond à un rayon incident parallèle à l’axe optique et
dont le prolongement passe par le foyer secondaire objet Fs par lequel doit passer obligatoirement le
prolongement du rayon incident correspondant au rayon émergeant en question

3-Cas d’un système centré formé de deux dioptres


Dans le cas où un système centré d’indices des milieux extrêmes n et n’est formé de deux dioptres
plans ou/et sphériques (D1) et (D2) séparés par un milieu d’indice N de sommets S1 et S2 de foyers
principaux objet et image (F1, F’1) et (F2, F’2), de distances focales objet et image (f1, f’1) et (f2, f’2) et
de points principaux objet et image(H1 ≡ H1′ ≡ S1 ) et (H2 ≡ H2′ ≡ S2 ), on peut facilement déterminer
les positions des foyers principaux objet et image (F, F’) du système centré équivalant (∑), ses distances
focales objet fet image f’, ses points principaux objet et image (H,H’) etses points nodaux objet et image
(N,N’)

Pour étudier ce cas on va donc considérer le schéma synoptique suivant :

a-Position du foyer principal objet F du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer
principal objet F1, du dioptre (D1)
Pour calculer cette position on considère le schéma synoptique suivant :

Si l’on suppose que𝒆 = ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅


𝑺𝟏 𝑺𝟐 et ∆= 𝑭 ′ ̅̅̅̅̅̅̅
′ ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅ ′
𝟏 𝑭𝟐 = 𝑭𝟏 𝑺𝟏 + 𝑺𝟏 𝑺𝟐 + 𝑺𝟐 𝑭𝟐 = −𝒇 𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐
En appliquant la relation de Newton au dioptre (D1) 𝒒𝟏 × 𝒒′𝟏 = 𝒇𝟏 × 𝒇′𝟏 on a :
𝒇𝟏 ×𝒇′𝟏
̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅

𝑭𝟏 𝑭 × 𝑭𝟏 𝑭𝟐 = 𝒇𝟏 × 𝒇𝟏 ′
 ̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑭 =

−𝒏𝑹𝟏 𝑵𝑹𝟏
Avec𝒇𝟏 = 𝑵−𝒏 , 𝒇′𝟏 = 𝑵−𝒏 et𝑹𝟏 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏

𝒏
NB: Si (D1) est un dioptre plan 𝑹𝟏 → ∞ ⟹ 𝒇𝟏 = 𝒇′𝟏 = ∞ ⟹ ∆= ∞ ̅̅̅̅̅
𝑺 ̅̅̅̅̅̅̅
𝟏 𝑭 = 𝑵 𝑺𝟏 𝑭𝟐 𝑭′ ≡ 𝑭′𝟐

Pr : L. BOUIRDEN 51
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

b-Position du foyer principal image F’ du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer
principal image F’2 du dioptre (D2
Pour calculer cette position on considère le schéma synoptique suivant :

En appliquant les relations de Newton au dioptre (D2) 𝒒𝟐 × 𝒒′𝟐 = 𝒇𝟐 × 𝒇′𝟐 on a :


𝒇 ×𝒇′
̅̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟐 𝑭′ × ̅̅̅̅̅̅
𝟏 𝑭′ 𝑭′ = 𝒇𝟐 × 𝒇′𝟐
𝟐  ̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑭′ = − 𝟐 𝟐𝟐 ∆
−𝑵𝑹𝟐 𝒏′𝑹𝟐
Avec 𝒇𝟐 = et 𝒇′𝟐 = 𝒏′−𝑵 et 𝑹𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑪𝟐
𝒏′−𝑵

𝒏′
NB: Si (D2)est plan 𝑹𝟐 → ∞ ⟹ 𝒇𝟐 = 𝒇′𝟐 = ∞ ⟹ ∆= ∞ ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑭′ = 𝑵 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑭′𝟏 𝑭 ≡ 𝑭𝟏

c-Distances focales objet f et image f’ du système centré équivalant (∑)


𝑵 −𝒏 𝒏′ −𝑵
En posant 𝑽𝟏 = 𝒇′ = la vergence du dioptre (D1) et 𝑽𝟐 = 𝒇′ = celle du dioptre (D2)et
𝟏 𝒇𝟏 𝟐 𝒇𝟐
𝒏′ −𝒏
𝑽= = celle du système centré équivalant (∑) . Pour calculer les Distances focales objet f et image
𝒇′ 𝒇
f’ du système centré (∑) on peut appliquer la formule de Gullstrand
𝒆
𝑽 = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐 − 𝑽𝟏 𝑽𝟐
𝑵
Avec𝒆 = ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑺𝟐 et N l’indice du milieu qui sépare les deux dioptres (D1) et ( D2)
′ ′
𝒇𝟏 ×𝒇𝟐 𝒇 ×𝒇
Et on en déduit que : 𝒇 = et𝒇′ = − 𝟏 𝟐avec ∆= ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = −𝒇′ 𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐
∆ ∆
∆= ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑭𝟐 = −𝒇′ + 𝒆 + 𝒇𝟐 où
𝟏 𝟏
𝒆 = ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑺𝟐

Remarques
𝒏×𝒇
● ( D1 ) est plan⟹ 𝒇 = 𝑵 𝟐 et 𝒇′ = 𝒇𝟐

𝒏′×𝒇′𝟏
● ( D2 ) est plan⟹ 𝒇′ = et 𝒇 = 𝒇𝟏
𝑵

NB-Les relations qui seront établis dans les paragraphes d, e, f, g, h, k et l ne concernent que le cas où
les dioptres (D1) et (D1) sont tous les deux sphériques.

d-Position du point principal objet H du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer
principal objet F1 dioptre (D1)
̅̅̅̅̅̅
𝑭 ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝟏 𝑯 = 𝑭𝟏 𝑭 + 𝑭𝑯

𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 𝒇
Avec ̅̅̅̅̅
𝑭1 𝑭 = 𝟏 𝟏 et ̅̅̅̅
𝑯𝑭 = 𝑓 = 1 2 Ce qui implique ̅̅̅̅
𝑭𝑯 = − 1 2
∆ ∆ ∆
𝒇𝟏 𝒇′𝟏 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟏 ′
̅̅̅̅̅̅
𝑭 𝟏 𝑯 = − = (𝒇𝟏 − 𝒇𝟐 )
∆ ∆ ∆
e-Position du point principal objet H du système centré équivalant (∑) par rapport au sommet S 1
du dioptre (D1)
̅̅̅̅̅̅
𝑺1 𝑯 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺1 𝑭𝟏 + ̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑯
𝒇1
Or ̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑭𝟏 = 𝒇𝟏 et 𝑭 ′
1 𝑯 = ∆ (𝒇1 − 𝒇2 )

Pr : L. BOUIRDEN 52
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

𝒇
Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅
𝑺1 𝑯 = 𝒇𝟏 + ∆1 (𝒇1′ − 𝒇2 )

f-Position du point principal image H’ du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer
principal image F’2 du dioptre (D2)
̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′ = ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑭′ + 𝑭 ′ 𝑯′
′ ′ ′
̅̅̅̅̅̅ 𝒇𝟐 𝒇𝟐 ′ 𝑭 ′ = 𝒇𝟏 𝒇𝟐
Avec𝑭 ′ ′
𝟐𝑭 = − et ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑯′ = −𝑯
∆ ∆
̅̅̅̅̅̅̅ 𝒇𝟐 𝒇′𝟐 𝒇′𝟏 𝒇′𝟐 𝒇′𝟐
Ce qui implique 𝑭′𝟐 𝑯′ =− + = (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )
∆ ∆ ∆

g-Position du point principal image H’ du système équivalant (∑) par rapport au sommet S 2 du
dioptre (D2)
𝑺𝟐 𝑯′ = ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ 𝑺𝟐 𝑭′𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′
𝒇′
Or ̅̅̅̅̅̅̅
𝟐
̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑭′ = 𝒇′𝟐 et𝑭 𝑯 = 𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )
′ ′
𝟐 ∆
𝒇′𝟐
Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺 𝟐𝑯
′ = 𝒇′𝟐 + (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )

h-Position du point nodal objet N du système centré équivalant (∑) par rapport à son point
principal objet H
𝒇𝟏 × 𝒇𝟐 𝒇′𝟏 × 𝒇′𝟐
̅̅̅̅̅
𝑯𝑵 = 𝒇 + 𝒇′ = −
∆ ∆

i-Position du point nodal objet N du système centré équivalant (∑) par rapport au sommet S 1 du
dioptre (D1)
̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑵 = ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑯 + 𝑯𝑵 𝑺𝟏 𝑯 + 𝒇 + 𝒇′

𝒇𝟏 ×𝒇𝟏 𝒇 ×𝒇
̅̅̅̅̅̅
𝐎𝐫 𝑺 𝟏 𝑯 = 𝒇𝟏 + − 𝟏 𝟐
∆ ∆
′ ′ ′
𝒇𝟏 ×𝒇𝟏 𝒇𝟏 ×𝒇𝟐 𝒇𝟏 ×𝒇𝟐 𝒇𝟏 ×𝒇𝟐
̅̅̅̅̅̅
⟹𝑺 𝟏 𝑵 = 𝒇𝟏 + ∆ − ∆ + ∆ − ∆
𝒇′𝟏
̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑵 = 𝒇𝟏 + × (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )

k-Position du point nodal image N’ du système centré équivalant (∑) par rapport à son point
principal image H’
̅̅̅̅̅̅ ′
𝒇𝟏 × 𝒇𝟐 𝒇′𝟏 × 𝒇′𝟐
𝑯′𝑵′ = 𝒇 + 𝒇 = −
∆ ∆
l-Position du point nodal image N’ du système centré équivalant (∑) par rapport au sommet S 2 du
dioptre (D2)
̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑯′ + ̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑯′ + 𝒇 + 𝒇′
′ ′ ′
𝒇 ×𝒇 𝒇 ×𝒇
𝐎𝐫 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑯′ = 𝒇′𝟐 + 𝟏 𝟐 − 𝟐 𝟐
∆ ∆

̅̅̅̅̅̅ ′ 𝒇′𝟏 ×𝒇′𝟐 𝒇𝟐 ×𝒇′𝟐 𝒇𝟏 ×𝒇𝟐 𝒇′𝟏 ×𝒇′𝟐


⟹𝑺 𝟐 𝑵′ = 𝒇2 + ∆
− ∆
+ ∆
− ∆
̅̅̅̅̅̅ ′
𝒇𝟐
𝑺 𝟐 𝑵′ = 𝒇𝟐 + × (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )

Remarque

Pr : L. BOUIRDEN 53
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

On peut considérer l’association de ces deux dioptres étant l’association de deux systèmes
centrés (D1) et( D2) respectivement de points principaux objet et image (H1, H’1) tels que 𝐻1 ≡ 𝐻′1 ≡ 𝑆1
et (H2, H’2) tels que 𝐻2 ≡ 𝐻′2 ≡ 𝑆2

Dans ce cas on peut appliquer toutes les formules du chapitre 4 relatives à l’association des deux
systèmes centrés dioptriques

3-Systèmes centrés afocaux


●Un système centré est afocal quand ses deux foyers principaux objet et image sont rejetés à l’infini.
Les systèmes afocaux donnent d’un objet à l’infini une image à l’infini puisque le foyer principal image
est à l’infini. Un rayon incident parallèle à l’axe émerge parallèlement à l’infini.

● Dans le cas où un système centré d’indices des milieux extrêmes n et n’est formé de deux dioptres
plans ou/et sphériques (D1) et (D2) séparés par un milieu d’indice N de sommets S1et S2de foyers
principaux objet et image (F1, F’1) et (F2, F’2), les foyers principaux objet F et image F’ du système
centré équivalant (∑) sont rejetés à l’infini et ses distances focales objet f et image f’ deviennent infinies
et on aura d’après le schéma synoptique suivant :

D’après ce schéma𝑭′𝟏 ≡ 𝑭𝟐

Ce qui implique que ∆= ̅̅̅̅̅̅̅


𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = 𝟎 ⟹ 𝒇 =∝ ⟹ 𝒇′ =∝

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Chapitre IV
ASSOCIATIONS DE D SYSTEMES CENTRES
DIOPTRIQUES
Etude de l’association de deux systèmes centrés dioptriques
Considérons l’association de deux systèmes centrés(∑1) et (∑2), respectivement de points principaux objet et
image (H1, H’1) et (H2, H’2), de distances focales objet et images (f1, f ’1) et (f2, f ’2), de foyers principaux objet
et image (F1, F’1) et (F2, F’2) et de points nodaux objet et image (N1, N’1) et (N2, N’2)
L’association de ces deux systèmes centrés séparées par une distance algébrique 𝐞 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅𝑯′𝟏 𝑯𝟐 est équivalan
à un système centré (∑ ) d’éléments cardinaux suivants :
- Plans principaux objet (H) et image (H’)
- Points principaux objet H et image H’
- Foyers principaux objet Fet image F’
- Distances focales objet f et image f’
- Points nodaux objet N et image N’
NB : L’étude sera faite dans les conditions de l’approximation de Gauss
1-Positions des foyers principaux objet F et image F’
Soit l’association de deux systèmes centrés (∑1) et (∑2) de Foyers (F1, F’1) et (F2, F’2) de points
principaux (H1, H’1) et (H2, H’2)
Le foyer principal objet de l’association des deux systèmes est F conjugué de F’1 par le système (∑1)
Le foyer principal image de l’association des deux systèmes est F’ conjugué de F2 par le système (∑2)

̅̅̅̅̅̅̅

Soit 𝑭 𝟏 𝑭𝟐 = ∆ avec ∆ intervalle optique
Pour déterminer la position du foyer principal objet F du système centré équivalant (∑) par
rapport au foyer principal objet F1 du système centré (∑1), on considère le schéma synoptique de
l’association de ces deux systèmes centrés :

En appliquant la relation de Newton au système centré (∑1)


𝒇 ×𝒇′
𝑭𝟏 𝑭 × ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ 𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = 𝒇𝟏 × 𝒇′𝟏  ̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑭 = 𝟏 𝟏 ∆
Remarque
On peut appliquer la formule de Descartes ou origines aux points principaux objet et image au
système centré (∑1)
𝒇𝟏 𝒇′𝟏
+ ′ =𝟏
̅̅̅̅̅̅
𝑯 𝟏𝑭
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯 𝟏 𝑭𝟐

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𝒇𝟏 × ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑭𝟐
⟹ ̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑭 =
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑭𝟐 − 𝒇′𝟏
̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑭𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑯𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑭𝟐 = 𝒆 + 𝒇𝟐

𝒇𝟏 × (𝒆 + 𝒇𝟐 ) 𝒇𝟏 × (𝒆 + 𝒇𝟐 )
̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑭 = =
𝒆 + 𝒇𝟐 − 𝒇′𝟏 ∆
Avec ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑯′𝟏 + ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑯𝟐 + 𝑯 ′
𝟐 𝑭𝟐 = −𝒇 𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐 = ∆

Pour déterminer la position du foyer principal image F’ du système centré équivalant (∑) par
rapport au foyer principal image F’2 du système centré (∑2), on considère le schéma synoptique de
l’association de ces deux systèmes centrés :

En appliquant la relation de Newton au système centré (∑2)




̅̅̅̅̅̅̅ 𝒇 ×𝒇
𝑭𝟐 𝑭′𝟏 × ̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑭′ = 𝒇𝟐 × 𝒇′𝟐 ̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑭′ = − 𝟐 ∆ 𝟐
Remarque
On peut appliquer la formule de Descartes ou origines aux points principaux objet et image au
système centré (∑2)
𝒇𝟐 𝒇′𝟐
+ =𝟏
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯 𝟐 𝑭𝟏
′ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯 ′ ′
𝟐𝑭
𝒇′𝟐 × ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑭′𝟏
̅̅̅̅̅̅̅
′ ′
⟹ 𝑯𝟐 𝑭 =
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑭′𝟏 − 𝒇𝟐
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑭′𝟏 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟐 𝑯′𝟏 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑭′𝟏 = −𝒆 + 𝒇′𝟏

𝒇′𝟐 × (𝒇′𝟏 − 𝒆) −𝒇′𝟐 × (𝒇′𝟏 − 𝒆)


̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟐 𝑭′ = =
𝒇′𝟏 − 𝒆 − 𝒇𝟐 ∆

2-Détermination graphique des foyers et points principaux objet et image-Distances focales objet
f et image f’ du système équivalant (∑)

2-1-Déterminations graphiques du foyer et du point principaux images F’ et H’ et de la distance


focale image f’ du système centré équivalant (∑)

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Le plan passant par H’ et K’ est le plan principal image et H’ est le point principal image du système
centré équivalant (∑)
Les triangles H’1I’1F’1 et F’1F2Q2 sont semblables
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑰′𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑲′ ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑲′ ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑭
 
𝑭𝟐 𝑸𝟐 𝑭𝟐 𝑸𝟐 𝑭𝟐 𝑸𝟐 𝟏 𝟐 −∆
̅̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅̅
′ ′ = ̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅̅
′ ′ = (1)
𝑭′ 𝑯′
𝟏 𝟏 𝑭𝟏 𝑯𝟏 𝑭 ′𝑭
𝟏 𝟐 𝑭′ 𝑯′
𝟏 𝟏 𝑭 ′𝑭
𝟏 𝟐 𝑯 ′ 𝑲′ 𝑭𝟏 𝑯𝟏 𝒇′𝟏

Les triangles H’K’F’ et F’2H’2G’2sont semblables


̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑲′ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑮 ′ ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′𝟐 𝒇′𝟐

𝟐 𝟐 𝟐 𝟐 𝑭 𝑸 𝑭𝟐 𝑸𝟐
̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅̅
′ ′ = ̅̅̅̅̅̅̅̅
′ ′ ̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅ = (2)
𝑭′ 𝑯′ 𝑭𝟐 𝑯𝟐 𝑭𝟐 𝑯𝟐 𝑯′ 𝑲′ 𝑭′ 𝑯′ 𝒇′

𝒇′𝟐 𝒇′𝟏 ×𝒇′𝟐



−∆
(1) et (2)
𝒇′
=
𝒇′𝟏
 𝒇′ = 𝑯′𝑭′
̅̅̅̅̅̅ = −

2-2-Déterminations graphiques du foyer et du point principaux objets F et H et de la distance
focale objet f du système centré équivalant (∑)

Le plan passant par H et K est le plan principal objet et H est le point principal objet du système centré
équivalant (∑)
Les triangles F2F’1Q1 et F2J2H2sont semblables
̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑸𝟏 ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑸𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭 𝑭′

𝑯𝟐 𝑱 𝟐 𝑯𝑲 𝟐 𝟏 ∆
̅̅̅̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅̅̅ = 𝒇 (1)
𝑭𝟐 𝑯𝟐 𝑭 𝑭′𝟐 𝟏 𝑭 𝑯 𝟐 𝟐 𝑯𝑲 𝑭 𝑯 𝟐 𝟐 𝟐

Les triangles HKF et F1H1G1 sont semblables


̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑸 ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑸𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅̅

𝑯𝑲 𝑯 𝑮
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝑭𝟏 𝑯𝟏 𝒇𝟏
̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅
= (2)
𝑭𝑯 𝑭 𝑯 𝟏 𝟏𝑭 𝑯 𝟏 𝟏 𝑯𝑲 𝑭𝑯 𝒇
 =𝒇 
𝒇𝟏 ∆ 𝒇 ×𝒇
(1) et (2) 𝒇 = ̅̅̅̅
𝑯𝑭 = 𝟏 ∆ 𝟐
𝒇 𝟐
Remarques
● Les expressions des distances focales objet f et image f’ que nous avons établies ci-dessus seront
valables quelques soient les convergences des systèmes centrés (∑1) et (∑2) convergents ou/et divergents
𝒏′
● La vergence ou la convergence du système centré équivalent (∑) est notée V telle que 𝑽 = =
𝒇′
−𝒏
avec n et n’ les indices des milieux extrêmes et f et f’ ses distances focales objet et image
𝒇
● Si V>0le système centré équivalent (∑) est dit convergent et si V <0, il est dit divergent

3-Formule de Gullstrand
′ ′ ′
𝒏 −𝒏 𝒇 ×𝒇 𝒇 ×𝒇
On rappelle que ∆= −𝒇′𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐 où𝒆 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑯𝟐 et 𝑽 = 𝒇′ = 𝒇 où𝒇 = 𝟏 ∆ 𝟐 et𝒇′ = − 𝟏 ∆ 𝟐
Ce qui implique que :

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−𝒏 −𝒏∆ 𝒏𝒇′𝟏 − 𝒏𝒆 − 𝒏𝒇𝟐 −𝒏 𝒏𝒇′𝟏 𝒏𝒆


𝑽= = = = + −
𝒇 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟏 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟏 𝒇𝟐

𝒇𝟏 𝒏 𝒏𝒇
Comme on a : ′ =− ⟹ 𝟏 = −𝑵
𝒇𝟏 𝑵 𝒇𝟏
−𝒏 −𝒏 −𝑵 𝒆 −𝒏 −𝑵
on aura donc 𝑽 = 𝒇 = 𝒇 + ( 𝒇 ) − 𝑵(𝒇 )( 𝒇 )
𝟏 𝟐 𝟏 𝟐
En introduisant respectivement les vergences des systèmes centrés (∑1) et (∑2):
𝑵 −𝒏 𝒏′ −𝑵
𝑽 𝟏 = 𝒇′ = et 𝑽 𝟐 = 𝒇′ =
𝟏 𝒇𝟏 𝟐 𝒇𝟐
𝒆
On aura finalement 𝑽 = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐 − 𝑵 𝑽𝟏 𝑽𝟐 Où 𝒆 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑯𝟐 et N indice du milieu qui sépare les 2
systèmes centrés
Telle est la formule de Gullstrand qui permet de calculer facilement les distances focales objet f
et image f’ du système équivalant à ’association des deux systèmes centrés
Remarque
𝑯′𝟏 𝑯𝟐 = 𝟎  𝑽 = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐
Si les deux systèmes centrés sont accolés 𝒆 = ̅̅̅̅̅̅̅̅

4- Positions des points principaux du système centré équivalant (∑) à l’association des deux
systèmes centrés (∑1) et (∑2).
a-Position du point principal objet H du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer
principal objet F1 du système centré (∑1)

̅̅̅̅̅̅
𝑭 ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝟏 𝑯 = 𝑭𝟏 𝑭 + 𝑭𝑯
𝒇𝟏 𝒇′𝟏
Avec ̅̅̅̅̅
𝑭1 𝑭 = ̅̅̅̅ = 𝒇1 𝒇2
et 𝑯𝑭 Ce qui implique ̅̅̅̅ = − 1 2
𝑭𝑯
𝒇 𝒇
∆ ∆ ∆
𝒇𝟏 𝒇′𝟏 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟏 ′
̅̅̅̅̅̅
𝑭 𝟏𝑯 = − = (𝒇𝟏 − 𝒇𝟐 )
∆ ∆ ∆
b-Position du point principal objet H du système centré équivalant (∑) par rapport au point
principal objet H1 du système centré (∑1)
̅̅̅̅̅̅
𝑯1 𝑯 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯1 𝑭𝟏 + ̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑯
𝒇1 𝒇1
Or ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑭𝟏 = 𝒇𝟏 et 𝑭 ̅̅̅̅̅̅ ′ ̅̅̅̅̅̅
1 𝑯 = ∆ (𝒇1 − 𝒇2 )Ce qui implique 𝑯1 𝑯 = 𝒇𝟏 + ∆ (𝒇1 − 𝒇2 )

c-Position du point principal image H’ du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer
principal image F’2 du système centré (∑2)
̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′ = ̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑭′ + 𝑭̅̅̅̅̅̅
′ 𝑯′

̅̅̅̅̅̅ 𝒇 𝒇 ′ 𝑭′ Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅̅ 𝒇 𝒇′ 𝒇′ 𝒇′ 𝒇′
Avec𝑭 𝟐𝑭 = − 𝟐 𝟐 et ̅̅̅̅̅̅
′ ′
𝑭′ 𝑯′ = −𝑯̅̅̅̅̅̅ 𝑭′ 𝑯′ = − 𝟐 𝟐 + 𝟏 𝟐 = 𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )
𝟐
∆ ∆ ∆ ∆

d-Position du point principal image H’ du système équivalant (∑) par rapport au point principal
image H’2 du système (∑2)
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟐 𝑯′ = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟐 𝑭′𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′

𝒇 𝒇′
Or ̅̅̅̅̅̅̅
𝟐 𝟐
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑭′ = 𝒇′𝟐 et𝑭 𝑯 = 𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )Ce qui implique 𝑯
′ ′
𝟐
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯 = 𝒇′𝟐 + 𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )
′ ′
𝟐
∆ ∆

5- Positions des points nodaux objet N et image N’du système centré équivalant(∑) à l’association
des deux systèmes centrés(∑1) et (∑2).
a- Positions des points nodaux objet N et image N’du système centré équivalant (∑) à l’association
des deux systèmes centrés
NB: Concernant les points nodaux objet N et image N’ les relations que nous avons établies dans
le cas d ’un système centré sont valables pour ce système centré équivalant (∑)

Pr : L. BOUIRDEN 58
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●La position du point nodal objet N du système centré équivalant (∑) par rapport à son point
principal objet H
𝒇 × 𝒇𝟐 𝒇′𝟏 × 𝒇′𝟐
̅̅̅̅̅ = 𝒇 + 𝒇′ = 𝟏
𝑯𝑵 −
∆ ∆
●La position du point nodal objet N du système centré équivalant (∑) par rapport à son foyer
principal objet F
𝒇′ × 𝒇′𝟐
̅̅̅̅ = 𝒇′ = − 𝟏
𝑭𝑵

●La position du point nodal image N’du système centré équivalant (∑) par rapport à son point
principal objet H’
̅̅̅̅̅̅ 𝒇𝟏 × 𝒇𝟐 𝒇′𝟏 × 𝒇′𝟐
𝑯′𝑵′ = 𝒇 + 𝒇′ = −
∆ ∆
●La position du point nodal image N’du système centré équivalant (∑) par rapport à son foyer
principal objet F’
̅̅̅̅̅̅ = 𝒇 = 𝒇𝟏 × 𝒇𝟐
𝑭′𝑵′

b-Position du point nodal objet N du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer principal
objet F1 du système centré (∑1)

̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝑭1 𝑵 = 𝑭 ̅̅̅̅̅
1 𝑯 + 𝑯𝑵
𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇′𝟏 𝒇′𝟐 ′
𝒇𝟏 𝒇𝟏 𝒇𝟏 𝒇 𝟐 ′
̅̅̅̅̅ = 𝒇 + 𝒇′ =
Avec𝑯𝑵 − ̅̅̅̅̅̅
et𝑭 ̅̅̅̅̅̅ 𝒇𝟏 ′
𝟏 𝑯 = ∆ − ∆ Ce qui implique𝑭1 𝑵 = ∆ (𝒇𝟏 − 𝒇𝟐 )
∆ ∆

c-Position du point nodal objet N du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer principal
objet H1 du système centré (∑1)
̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑵 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑭𝟏 + ̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑵
𝒇′𝟏 𝒇′
Or̅̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑭𝟏 = 𝒇𝟏 et ̅̅̅̅̅̅
𝑭1 𝑵 = (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 ) ce qui implique ̅̅̅̅̅̅
𝑯1 𝑵 = 𝒇𝟏 + 𝟏 (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )


Remarque
Dans le cas où les indices des milieux extrêmes sont égaux (n = n’)on a 𝒇′ = −𝒇. Ce qui
̅̅̅̅̅ = 𝒇 + 𝒇′ = 𝟎et donc𝐍 ≡ 𝐇
implique donc que 𝑯𝑵
𝒇 𝒇
⟹ ̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑵 = ̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑯 = ∆𝟏 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 ) et ̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑵 = ̅̅̅̅̅̅
𝑯𝟏 𝑯 = 𝒇𝟏 + ∆1 (𝒇1′ − 𝒇2 )

d-Position du point nodal image N’ du système centré équivalant (∑) par rapport au foyer
principal image F’2 du système centré (∑2)
̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′2 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′2 𝑯′ + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑵′
′ ′ ′ ′ ′
𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 𝒇
𝑯′ 𝑵′ = 𝒇 + 𝒇′ = 𝟏 𝟐 − 𝟏 𝟐 et ̅̅̅̅̅̅̅
Or ̅̅̅̅̅̅̅ 𝑭′2 𝑯′ = − 2 2 + 1 2 Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′2 𝑵′ = 𝟐 (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )

∆ ∆ ∆ ∆

d-Position du point nodal image N’ du système centré équivalant (∑) par rapport au point
principal image H’2 du système centré (∑2)
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟐 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟐 𝑭′𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑵′
𝒇 𝒇
Or ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟐 𝑭′𝟐 = 𝒇′𝟐 et ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′2 𝑵′ = 𝟐 (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟐 𝑵′ = 𝒇′𝟐 + ∆𝟐 (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )

Remarque
Dans le cas où les indices des milieux extrêmes sont égaux (n = n’)on a 𝒇′ = −𝒇. Ce qui
implique donc que ̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝑵′ = 𝒇 + 𝒇′ = 𝟎 soit donc𝐍′ ≡ 𝐇′

Pr : L. BOUIRDEN 59
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′ ′
𝒇 𝒇
⟹ ̅̅̅̅̅̅̅ 𝑭′𝟐 𝑯′ = ∆𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 ) et ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅̅ 𝑯′𝟐 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟐 𝑯′ = 𝒇′𝟐 + ∆𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )

6 - Grandissement linéaire et formules de conjugaison


Considérons ce schéma synoptique de l’association des deux systèmes centrés qui donne d’un
objet AB une image A’B’

Le grandissement du système centré équivalant à l’association des 2 systèmes centrés s’écrit :


̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
𝜸=
̅̅̅̅
𝑨𝑩
Soit en fonction des grandissements des deux systèmes centrés
̅̅̅̅̅̅̅
𝑨 𝟏 𝑩𝟏
̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
𝜸= × = 𝜸𝟏 × 𝜸𝟐
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨𝟏 𝑩𝟏
a-Origine aux points principaux objet H et image H’ du système centré équivalant (∑) à
l’association des deux systèmes centrés (∑1) et (∑2).
En posant : 𝒑𝟏 = 𝑯̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝟏 𝑨et𝒑′𝟏 = 𝑯′𝟏 𝑨𝟏
𝑯𝟐 𝑨𝟏 et𝒑′𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
Et en posant : 𝒑𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅ 𝑯′𝟐 𝑨′
̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
Et en posant : 𝒑 = 𝑯𝑨𝒑′ = 𝑯′𝑨′
Pour avoir la valeur du grandissement linéaire γ du système centré équivalent (∑), nous pouvons
remplacer dans la relation 𝜸 = 𝜸𝟏 × 𝜸𝟐 les grandissements linéaires γ 1 et γ 2des deux systèmes
centrés (∑1) et (∑2), par l’une de leurs deux expressions telles :
𝒏 𝒑′ 𝑵 𝒑′
𝜸𝟏 = × 𝟏 et𝜸𝟐 = × 𝟐
𝑵 𝒑𝟏 𝒏′ 𝒑𝟐
𝒏 𝒑′𝟏 𝑵 𝒑′𝟐
Ce qui implique : 𝜸=( × ) × (𝒏′ × )
𝑵 𝒑𝟏 𝒑𝟐
Nous pouvons aussi exprimer le grandissement linéaire γ du système centré équivalent (∑) comme
𝒏 𝒑′
étant :𝜸 = ×
𝒏′ 𝒑
𝒏 𝒑′𝟏 𝑵 𝒑′𝟐 𝒏 𝒑′
Ce qui implique que𝜸 = ( × ) × (𝒏′ × 𝒑 ) = 𝒏′ × 𝒑
𝑵 𝒑𝟏 𝟐
𝒑′ 𝒑′𝟏 𝒑′𝟐
Ce qui implique que : = × (1)
𝒑 𝒑𝟏 𝒑𝟐

Pour le système centré équivalant(∑) de foyers principaux objet F et image F’, de distances focales f et
f’ et de points principaux objet H et image H’, nous pouvons lui appliquer la relation de Descartes :

𝒇 𝒇′
+ = 𝟏(2)
𝒑 𝒑′
𝒇 ×𝒇 𝒇′𝟏 ×𝒇′𝟐 𝒇 𝒏
avec 𝒇 = ̅̅̅̅
𝑯𝑭 = 𝟏 ∆ 𝟐 et 𝒇′ = ̅̅̅̅̅̅
𝑯 ′ 𝑭′ = − telles que = − 𝒏′
∆ 𝒇′
Le système de deux équations (1) et (2) permettra donc de déterminer les valeurs depetp’

b-Origine aux points principaux objet F et image F’ du système centré équivalant (∑) à
l’association des deux systèmes centrés(∑1) et (∑2).
𝑭𝟏 𝑨 et 𝒒′𝟏 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
En posant : 𝒒𝟏 = ̅̅̅̅̅̅ 𝑭′𝟏 𝑨𝟏
Et en posant : 𝒒𝟐 = 𝑭𝟐 𝑨𝟏 et 𝒒′𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ 𝑭′𝟐 𝑨′

Pr : L. BOUIRDEN 60
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Et en posant : 𝒒 = 𝑭𝑨̅̅̅̅𝒒′ = ̅̅̅̅̅̅


𝑭′𝑨′
Pour avoir la valeur du grandissement linéaire γ du système centré équivalent (∑), nous pouvons
remplacer dans la relation 𝜸 = 𝜸𝟏 × 𝜸𝟐 les grandissements linéaires γ 1 et γ 2des deux systèmes
centrés (∑1) et (∑2), par l’une de leurs deux expressions telles :
𝒇 𝒒′ 𝒇 𝒒′
𝜸𝟏 = − 𝒒𝟏 = − 𝒇′𝟏 et 𝜸𝟐 = − 𝒒𝟐 = − 𝒇′𝟐
𝟏 𝟏 𝟐 𝟐
Nous pouvons aussi exprimer le grandissement linéaire γ du système centré équivalent (∑) comme
étant :
𝒇 𝒒′
𝜸=− =−
𝒒 𝒇′
Ce qui nous permet d’avoir la relation de Newton : 𝒒𝒒′ = 𝒇𝒇′
̅̅̅̅ = 𝒇𝟏 ×𝒇𝟐et 𝒇′ = 𝑯
avec 𝒇 = 𝑯𝑭 ′ 𝑭′ = − 𝒇′𝟏 ×𝒇′𝟐
̅̅̅̅̅̅
∆ ∆

7-Le systèmes centré équivalant (∑) afocal


Le système centré équivalant (∑) est afocal quand ses deux foyers principaux objet F et image
F’ sont rejetés à l’infini. Dans ce cas le système équivalant (∑)donne d’un objet à l’infini une image à
l’infini puisque le foyer principal image est à l’infini. Un rayon incident parallèle à l’axe émerge
parallèlement à l’infini

D’après ce schéma synoptique le foyer principal image 𝑭′𝟏 du système centré (∑1) est confondu
avec le foyer principal objet𝑭𝟐 du système centré (∑2) 𝑭′𝟏 ≡ 𝑭𝟐
⟹∆= ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = 𝟎⟹𝒇 = 𝒇′ = 𝟎

Pr : L. BOUIRDEN 61
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Chapitre V
LES LENTILLES MINCES
1-Définitions
Une lentille est un milieu transparent homogène et isotrope d’indice n limité par deux dioptres
dont l'un au moins est sphérique, l'autre pouvant être, à la limite, plan. C’est un système centré dont l’axe
est la droite qui joint les deux centres des dioptres respectifs.
L’épaisseur d’une lentille est la distance |𝑺 ̅̅̅̅̅̅
1 𝑺2 |où S1 et S2 sont les sommets des deux dioptres.
Une lentille est dite mince ou épaisse selon que son épaisseur est ou n’est pas petite devant les rayons
de courbure de ses deux faces et devant leur différence si ceux-ci sont de même sens.
En général les deux faces de la lentille sont plongées dans l’air d’indice 1. Nous appellerons n
l’indice de la lentille par rapport à l’air
Il existe six formes possibles de lentilles :
- lentilles biconvexes
- lentilles plan-convexes
- ménisques convergents
- lentilles biconcaves
- lentilles plan-concaves
- ménisques divergents

Les trois premières sont à bords minces, c’est-à-dire que le pourtour de la lentille est plus mince que son
centre, et les trois dernières sont à bords épais.
Une lentille est caractérisée par :
- les sommets S1 et S2 des dioptres dans l’ordre où la lumière les rencontre,
- l’axe optique orienté dans le sens de propagation de la lumière,
- les centres C1 et C2 des dioptres qui sont portés par l’axe optique,
- les rayons 𝑹𝟏 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏 et 𝑹𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑪𝟐 des deux dioptres dont l’un est infini si l’un des dioptres est
plan,
- l’indice n de la lentille et ceux des milieux extrêmes
L’épaisseur de la lentille est la distance |𝑺 ̅̅̅̅̅̅
𝟏 𝑺𝟐 |comptée sur l’axe optique. Une lentille est dite
mincelorsque son épaisseur est négligeable devant les rayons des courbures de ses faces R1 et R2 et leur
différence
̅̅̅̅̅̅
|𝑺 𝟏 𝑺𝟐 | ≪ |𝑹𝟏 |,
̅̅̅̅̅̅
|𝑺 ̅̅̅̅̅̅
𝟏 𝑺𝟐 | ≪ |𝑹𝟐 | et |𝑺𝟏 𝑺𝟐 | ≪ ||𝑹𝟐 | − |𝑹𝟏 ||

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2-Stigmatisme
Une lentille est un système centré formé par l’association de deux dioptres qui ne sont pas
stigmatiques. Il n’y a donc pas de stigmatisme rigoureux, cependant le stigmatisme approché sera réalisé
dans les conditions de l’approximation de Gauss c’est à dire pour les rayons paraxiaux.

3-Convergence
Les lentilles à bords minces sont convergentes, celles à bords épais sont divergentes

4-Centre optique
On appelle le centre optique O un point de l’axe optique, tel que tout rayon intérieur à la lentille
passant par ce point correspond à des rayons incident et émergent parallèles

Soit le rayon AI1OI2A’, tel que AI1 est parallèle à I2A’. Les normales en I1 et I2 aux dioptres sont
donc parallèles puisque les rayons le sont.
Les triangles OI1C1 et OI2C2 sont semblables (côtés parallèles)
̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑪𝟏 𝑰̅̅̅̅̅̅ 𝟏 𝑪𝟏
̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏 𝑹𝟏
= = =
̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑪𝟐 𝑰𝟐 𝑪𝟐 ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅ 𝑺𝟐 𝑪𝟐 𝑹𝟐
̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑪𝟏 ̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑺𝟏 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑪𝟏 ̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑺𝟏 𝑹𝟏
= = = =
̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑪𝟐 ̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑺𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑪𝟐 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟐 𝑪𝟐 ̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑺𝟐 𝑹𝟐
̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑪𝟏 ̅̅̅̅̅̅ 𝑶𝑺𝟏 𝑹𝟏
= =
̅̅̅̅̅̅
𝑶𝑪𝟐 ̅̅̅̅̅̅ 𝑶𝑺𝟐 𝑹𝟐

Remarques
●Le point O existe donc et il est indépendant de l’inclinaison du rayon incident.
●Le centre optique O est situé entre S1 et S2 si R1 et R2 sont de signes contraires et il est situé à l’extérieur
de S1S2 s’ils sont de mêmes signes.
●Si l’une des faces et plane, O est au sommet de la face courbe.
● Le centre optique O est l’image du point nodal N dans le premier dioptre et dont le pont nodal N’est
son image à travers le deuxième dioptre. Cette propriété permet de trouver, quand on connait la position
du centre optique, les points principaux objet H et image H’ qui sont confondus avec les points nodaux
objet N et image N’.

Pr : L. BOUIRDEN 63
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5-Formules de conjugaison d’une lentille mince - distance focales objet f et image f’

La méthode générale pour trouver la formule de conjugaison d’un système optique constitué de deux
dioptres est de considérer son Schéma synoptique suivant :

On peut considérer que :


- Le premier dioptre est un système centré dont les points principaux H1 et H’1 sont confondus avec son
sommet S1
𝟏 𝒏 𝟏−𝒏 𝟏−𝒏 𝒏 𝟏 𝒏−𝟏 𝒏−𝟏
̅̅̅̅̅̅
− ̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅ = 𝑹 ⟹̅̅̅̅̅̅̅ − ̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅ = 𝑹 = 𝑽𝟏 (1)
𝑺 𝑨 𝟏 𝑺 𝑨 𝟏 𝟏𝑺 𝑪 𝟏 𝟏 𝑺 𝑨 𝟏 𝑺 𝑨 𝟏 𝟏 𝑺 𝑪 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
−𝟏 𝒏 𝒏−𝟏
Telle que : 𝑽𝟏 = = 𝒇′ =
𝒇𝟏 𝟏 𝑹𝟏

-Le deuxième dioptre peut être aussi considéré comme un système centré dont les points principaux H2
et H’2 sont confondus avec son sommet S2
𝒏 𝟏 𝒏−𝟏 𝒏−𝟏 𝟏 𝒏 𝟏−𝒏 𝟏−𝒏
̅̅̅̅̅̅̅
− ̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅ = 𝑹 ⟹̅̅̅̅̅̅̅ − ̅̅̅̅̅̅̅ = 𝑺̅̅̅̅̅̅̅ = 𝑹 = 𝑽𝟐 (2)
𝑺 𝑨𝟐 𝟏 𝑺 𝑨′ 𝟐 𝑺 𝑪 𝟐 𝟐 𝑺 𝑨′ 𝟐 𝑺 𝑨 𝟐 𝑪
𝟐 𝟏 𝟐 𝟐 𝟐
𝟏 −𝒏 𝟏−𝒏
Telle que 𝑽𝟐 = 𝒇′ = =
𝟐 𝒇𝟐 𝑹𝟐

Une lentille est dite mince:


-Si 𝑶 ≡ 𝑺𝟏 ≡ 𝑺𝟐
- Ou si 𝑶 ≡ 𝑯𝟏 ≡ 𝑯′𝟏 ≡ 𝑺𝟏 ≡ 𝑯𝟐 ≡ 𝑯′𝟐 ≡ 𝑺𝟐 dans le cas où on assimile les deux dioptres à des
systèmes centrés de points principaux objet et image (H1, H’1) et (H2 , H’2) tels que :𝑯𝟏 ≡ 𝑯′𝟏 ≡ 𝑺𝟏 et𝑯2 ≡
𝑯′2 ≡ 𝑺2

On représente dans ce cas les lentilles convergentes et divergentes par :

Pr : L. BOUIRDEN 64
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𝒏 𝟏 𝒏−𝟏
La relation (1) implique dans ce cas : ̅̅̅̅̅̅ − 𝑶𝑨
̅̅̅̅
−= = 𝑽𝟏 (1’)
𝑶𝑨 𝟏 𝑹𝟏
𝟏 𝒏 𝟏−𝒏
La relation (2) implique dans ce cas : ̅̅̅̅̅ − ̅̅̅̅̅̅ = = 𝑽𝟐 (2’)
𝑶𝑨′ 𝑶𝑨 𝟏 𝑹𝟐


𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
(1’)+ (2’) ̅̅̅̅̅
− ̅̅̅̅ −= (𝒏 − 𝟏) (𝑹 _ 𝑹 ) = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐
𝑶𝑨′ 𝑶𝑨 𝟏 𝟐

Nous sommes dans le cas de l’association de deux systèmes centrés accolés :


( 𝒆 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝟏 𝑯𝟐 = ̅̅̅̅̅̅
𝑺𝟏 𝑺𝟐 = 𝟎) et d’’après la formule de Gullstrand sa vergence est𝑽 = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐
𝟏 −𝟏 𝟏 𝟏 𝑹𝟏 ×𝑹𝟐
avec 𝑽 = 𝒇′ = 𝒇 = (𝒏 − 𝟏) (𝑹 _ 𝑹 ) ce qui implique que 𝒇′ = (𝒏−𝟏)(𝑹 qui représente la distance
𝟏 𝟐 −𝑹 ) 𝟐 𝟏
𝟏 −𝑹 ×𝑹𝟐
focale image de la lentille mince.𝒇 = (𝒏−𝟏)(𝑹 )
qui représente la distance focale objet de la lentille
𝟐 −𝑹𝟏
mince.
En posant : 𝒑 = ̅̅̅̅
𝑶𝑨 et 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
𝑶𝑨′ ; on a :

𝟏 𝟏 𝟏 𝒇 𝒇′
− 𝐩 = 𝐟′ ou + = 𝟏avec𝒇′ = −𝒇
𝐩′ 𝒑′ 𝒑
Telle est la formule de conjugaison d’une lentille mince origine au centre (Formules de Descartes). Cette
formule de conjugaison algébrique est valable quelle que soit la nature de la lentille (convergente ou
divergente) et quelle que soit l’orientation de l’axe optique.

6-Natures de l’objet et de l’image


On prendra un axe orienté dans le sens de propagation de la lumière incidente (souvent de la gauche vers la
droite). Toutes les grandeurs seront repérées avec un signe, à partir d’une origine généralement prise en O.
♦Pour repérer le sens des images par rapport à celui des objets, on oriente aussi l’axe vertical (souvent
vers le haut), son origine étant sur l’axe optique
Soit un point A’ image d’un point objet A à travers une lentille quelconque

𝑶𝑨 et 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
En posant : 𝒑 = ̅̅̅̅ 𝑶𝑨′
● Si p< 0 l’objet est réel
● Si p> 0 l’objet est virtuel
●Si p’> 0 l’image est réelle
● Si p’< 0 l’image est virtuelle

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7-Foyers principaux objet F et image F’ de la lentille mince


Un rayon incident parallèle à l’axe optique, après la traversée de la lentille coupe l’axe optique
au foyer principal image F’. (Ou semble provenir de F’ si la lentille est divergente).
Un rayon émergent parallèle à l’axe optique provient d’un rayon qui coupe l’axe optique au foyer
principal objet F. (Ou semble couper l’axe en F si la lentille est divergente).

Les foyers d’une lentille convergente sont réels.

Les foyers d’une lentille divergente sont virtuels

- La distance focale image est 𝒇′ = ̅̅̅̅̅


𝑶𝑭′
̅̅̅̅
- La distance focale objet est : 𝒇 = 𝑶𝑭

8-La convergence
𝟏 −𝟏 𝟏 𝟏
La vergence d’une lentille de distances focales objet f et image f’ est 𝑽 = 𝒇′ = 𝒇 = (𝒏 − 𝟏) (𝑹 _ 𝑹 )
𝟏 𝟐
⇒ Pour une lentille convergente 𝐕 > 0  𝐟 ′ > 0 et 𝐟 < 0
⇒ Pour une lentille divergente 𝐕 < 0  𝐟 ′ < 0 et𝐟 > 0
9-Construction de l’mage A’B’ d’un objet AB
On utilise deux des trois rayons remarquables suivants
♦Un rayon incident parallèle à l’axe optique émerge en passant par le foyer principal image F’.
♦Un rayon incident passant par le foyer principal objet F émerge parallèlement à l’axe optique.
♦Un rayon passant par le centre optique O qui émerge sans déviation.
- Deux des de ces trois rayons suffisent pour déterminer B’ image de B
- A’ s’obtient en abaissant la perpendiculaire passant par B’
Différents cas peuvent se présenter : Objet réel, objet virtuel, image réelle, image virtuelle, image droite
image renversée.

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Remarques
On retiendra que :
●Si l’image et l’objet sont de mêmes natures, ils se situent de part et d’autre de la lentille, l’image est
alors renversée.
● Si l’image et l’objet sont de natures différentes, ils sont situés du même côté de la lentille, l’image est
alors droite.

10-Formules de conjugaison –grandissement linéaire

Origine au centre

En posant : 𝒑 = ̅̅̅̅
𝑶𝑨 et 𝒑′ = ̅̅̅̅̅
𝑶𝑨′ ; 𝒇′ = ̅̅̅̅̅
𝑶𝑭′on a :

𝟏 𝟏 𝟏 𝒇 𝒇′
− = ou + = 𝟏avec𝒇′ = −𝒇
𝒑′ 𝒑 𝒇′ 𝒑′ 𝒑

Les triangles OAB et OA’B’ sont semblables


̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′ ̅̅̅̅𝑨𝑩
=
̅̅̅̅̅
𝑶𝑨′ 𝑶𝑨 ̅̅̅̅

̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′ ̅̅̅̅̅
𝑶𝑨′ 𝒑′
𝜸= = =
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅
𝑶𝑨 𝒑

𝒑′
𝜸=
𝒑
Origine aux foyers

̅̅̅̅ , 𝒒′ = ̅̅̅̅̅̅
En posant : 𝒒 = 𝑭𝑨 𝑭′𝑨′ , 𝒇 = 𝑶𝑭̅̅̅̅et 𝒇′ = ̅̅̅̅̅
𝑶𝑭′ on a :
Les triangles FOJ et FAB sont semblables
𝑨𝑩 ̅̅̅̅
̅̅̅̅ 𝑶𝑱 ̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
= =
̅̅̅̅ 𝑭𝑶
𝑭𝑨 ̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝑶𝑭

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̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′ ̅̅̅̅
𝑶𝑭 𝒇 𝒇
⟹𝜸 = ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅
= ⟹ 𝜸 =
𝑨𝑩 𝑨𝑭 −𝒒 −𝒒
Les triangles F’OI et F’A’B’ sont semblables
̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′ ̅̅̅̅
𝑶𝑰 ̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′ ̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑭′ −𝒒′ −𝒒′
̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅  𝜸 = ̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅
= 𝜸 =
𝑭′𝑨′ 𝑭′𝑶 𝑭′ 𝑶 𝑨𝑩 𝑶𝑭′ 𝒇′ 𝒇′
−𝒒′ 𝒇
On en déduit que 𝜸= =  𝒒𝒒′ = 𝒇𝒇′ Relation de Newton
𝒇′ −𝒒

11-Plans focaux-foyers secondaires


Les plans focaux objet et image sont des plans perpendiculaires à l’axe optique du système et qui
passent respectivement par les foyers principaux objet F et image F’ les foyers. Il existe donc un plan
focal objet et un plan focal image. Les foyers secondaire objet et image sont tous les points appartenant
à ces plans focaux et différents des foyers principaux objet F et image F’.

Propriétés :
●Les rayons issus d’un même foyer secondaire objet Fs sortent parallèlement entre eux. La direction
générale est donnée par un rayon qu’on fait tracer en passant par le centre optique O qui n'est pas dévié.

● Un faisceau incident de rayons parallèles entre eux (mais non parallèles à l’axe optique) passe, après
la traversée de la lentille, par un foyer secondaire image Fs’. La position de Fs’ s'obtient en utilisant un
rayon passant par le centre optique O qui n'est pas dévié.

12-Rayon émergeant d’un rayon incident quelconque


● Cas d’une lentille convergente

On trace un rayon incident qui passe par le centre optique O qui est parallèle au rayon incident
en question et qui qui passe per un foyer secondaire image Fs’ par lequel doit passer obligatoirement le
rayon émergeant correspondant au rayon incident en question

Pr : L.BOUIRDEN 68
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● Cas d’une lentille divergente

On trace un rayon incident qui passe par le centre optique O qui est parallèle au rayon incident en
question et qui qui passe per un foyer secondaire image Fs’ par lequel doit passer obligatoirement le
rayon émergeant correspondant au rayon incident en question

13-Rayon incident d’un rayon émergent quelconque


● Cas d’une lentille convergente

On trace un rayon incident qui passe par le centre optique O qui est parallèle au rayon émergeant en
question et qui qui passe per un foyer secondaire objet Fs par lequel doit passer obligatoirement le rayon
incident correspondant au rayon émergeant en question

● Cas d’une lentille divergente

On trace un rayon incident qui passe par le centre optique O qui est parallèle au rayon émergeant en
question et qui qui passe per un foyer secondaire objet Fs par lequel doit passer obligatoirement le rayon
incident correspondant au rayon émergeant en question

Pr : L.BOUIRDEN 69
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Chapitre VI
ASSOCIATIONS DE DEUX LENTILLES MINCES
I-Association de deux lentilles minces.
Considérons l’association de deux lentilles minces L1 et L2 de même axe optique, respectivement
de centres optiques O1 et O2, de distances focales objet et images (f1, f ’1) et (f2, f ’2), de foyers principaux
objet et image (F1, F’1) et (F2, F’2)
L’association de ces deux lentilles séparées par une distance 𝐞 = ̅̅̅̅̅̅̅ 𝑶𝟐 𝑶𝟏 est équivalant à un
système centré ∑ d’éléments cardinaux suivants :
- Plans principaux objet (H) et image (H’)
- Points principaux objet H et image H’
- Foyers principaux objet Fet image F’
- Distances focales objet f et image f’
- Points nodaux objet N et image N’

I-1-Image d’un point de l’objet sur l’axe optique à travers les deux lentilles minces L1 et L2
Considérons l’association de deux lentilles minces L1 et L2de même axe optique, de centres O1,
̅̅̅̅̅̅̅
O2 et de distances focales f’1, f ’2. Ces deux lentilles sont distantes de 𝐞 = 𝑶 𝟐 𝑶𝟏 .Considérons un objet
transversal étendu AB, A étant sur l’axe optique commun et à une distance ̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑨 de la première lentille.
Nous considérons le schéma synoptique du système centré équivalant ∑ suivant :

Qu’on peut encore schématiser comme ainsi :

NB : Les deux lentilles minces L1 et L2 sont baignées dans l’air, assimilé au vide, d’indice (1)
Appliquons la relation de conjugaison de Descartes pour les points A et A1 de l’axe, conjugués à
travers L1 :
𝟏 𝟏 𝟏
− =
̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑨𝟏 ̅̅̅̅̅̅ 𝑶𝟏 𝑨 𝒇′𝟏
𝒇′𝟏 ×𝑶
̅̅̅̅̅̅
𝑨
Nous avons donc : ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶 𝟏 𝑨𝟏 =
𝟏
𝒇′𝟏 +𝑶̅̅̅̅̅̅
𝟏𝑨
𝒇′𝟏 ×𝑶
̅̅̅̅̅̅
𝟏𝑨
Avec , ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑨𝟏 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑶𝟏 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑨𝟏 = −𝒆 + 𝒇′𝟏 +𝑶̅̅̅̅̅̅
𝟏𝑨
Il vient pour les points A1, A’ conjugués à travers L2:
𝟏 𝟏 𝟏
− =
𝑶𝟐 𝑨′ ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ 𝑶𝟐 𝑨𝟏 𝒇′𝟐

̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅̅
(−𝒆+𝑶
̅̅̅̅̅̅̅ 𝒇 ×𝑶 𝟐𝑨 𝟏 𝑨𝟏 )×𝒇′𝟐
⟹: : 𝑶𝟐 𝑨′ = 𝒇′ 𝟐+𝑶
̅̅̅̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝟐 𝑨𝟐 𝟏 −𝒆+𝑶 𝑨 +𝒇′
𝟏 𝟏 𝟐

Pr : L.BOUIRDEN 70
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𝒇′𝟏 ×𝑶
̅̅̅̅̅̅
𝟏𝑨
(−𝒆+(𝒇′ +𝑶 ̅̅̅̅̅̅ ))×𝒇′2
𝟏 𝟏𝑨
⟹ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶2 𝑨′ = ′
𝒇 ×𝑶 ̅̅̅̅̅̅
𝟏𝑨
−𝒆+𝒇′ 2 +( 𝟏 ̅̅̅̅̅̅ )
𝒇′𝟏 +𝑶𝟏 𝑨

Exemple de deux lentilles minces convergentes L1 et L2

I-2 Positions des foyers principaux objet F et image F’ du système centré équivalant ∑.
Pour construire le point focal image F’ d’un doublet, nous considérons le schéma synoptique
suivant :

Que l’on peut encore représenter comme ainsi :

F’ est l’image à travers la seconde lentille du point focal image F’1 de la première lentille. Appliquons
la relation de conjugaison de Newton aux points F’1, F’, conjugués par L2 :
̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟐 𝑭′𝟏 × 𝑭′̅̅̅̅̅̅̅

𝟐 𝑭 = 𝒇𝟐 𝒇′𝟐 = −𝒇′𝟐
𝟐

L’intervalle optiques est : ∆= ̅̅̅̅̅̅̅̅


𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑶𝟏 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝟎𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑭𝟐 = −𝒇′ 𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐

𝟐 𝟐 𝟐
𝒇′ 𝟐 𝒇′ 𝟐 𝒇′ 𝟐 𝒇′𝟐𝟐
̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′ ′
𝟐𝑭 = − = = =
̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟐 𝑭′ 𝟏 ∆ −𝒇′ 𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐 −𝒇′ 𝟏 + 𝒆 − 𝒇′𝟐

• Pour construire le point focal objet F d’un doublet, nous considérons le schéma synoptique suivant :

Que l’on peut encore représenter comme ainsi :

F est l’objet qui donne, à travers la première lentille, une image au point focal objet F2 de la
seconde lentille. Utilisons la relation de conjugaison de Newton pour les points F2, F, conjugués par L1
𝑭𝟏 𝑭 × ̅̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ 𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = 𝒇𝟏 𝒇′𝟏 = −𝒇′𝟐𝟏

Pr : L.BOUIRDEN 71
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𝟐 𝟐 𝟐
𝒇′ 𝟏 𝒇′ 𝟏 −𝒇′ 𝟏 −𝒇′𝟐𝟏
̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑭 = − =− = =
̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝟏 𝑭𝟐 ∆ −𝒇′ 𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐 −𝒇′ 𝟏 + 𝒆 − 𝒇′𝟐

I-3 Distances focales objet f et image f’ du système centrécentré équivalant ∑

Les triangles O1IF’1 et F’1F2Q sont semblables


̅̅̅̅̅
𝟎𝟏 𝑰 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝑲′ ̅̅̅̅̅̅
𝑭 𝑸 ̅̅̅̅̅̅
𝑭 𝑸 ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑭 ∆
̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝟐
= ̅̅̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅̅  ̅̅̅̅̅̅̅
𝟐 𝟏 𝟐
= ̅̅̅̅̅̅̅̅̅ = (1)
𝑭′𝟏 𝑶𝟏 𝑭′𝟏 𝑶𝟏 𝑭′𝟏 𝑭𝟐 𝑯′𝑲′ 𝑭′𝟏 𝑶𝟏 −𝒇′𝟏
Les triangles H’K’F’ et F’2O2G sont semblables
̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝑲′ ̅̅̅̅̅̅
𝑶 𝑮 ̅̅̅̅̅̅
𝑭 𝑸 ̅̅̅̅̅̅
𝑭 𝑸 ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑶𝟐 𝒇′𝟐
̅̅̅̅̅̅̅
𝟐
= ̅̅̅̅̅̅̅̅̅ 𝟐
= ̅̅̅̅̅̅̅̅̅  ̅̅̅̅̅̅̅
𝟐
= ̅̅̅̅̅̅̅
= (2)
𝑭′𝑯′ 𝑭′𝟐 𝑶𝟐 𝑭′𝟐 𝑶𝟐 𝑯′𝑲′ 𝑭′𝑯′ 𝒇′
(1) et (2)  𝒇 = −
𝒇′𝟐 −∆ ′ 𝒇′𝟏 𝒇′𝟐
=
𝒇′ 𝒇′𝟏 ∆

Les triangles F2F’1Q et F2J O2sont semblables


̅̅̅̅̅
𝟎𝟐 𝑱 ̅̅̅̅̅
𝑯𝑲 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑸 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑸 ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟐 𝑭′𝟏 ∆
̅̅̅̅̅̅̅
𝟏
= ̅̅̅̅̅̅̅ = ̅̅̅̅̅̅̅̅  ̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅̅̅̅
= (1)
𝑭𝟐 𝑶𝟐 𝑭𝟐 𝑶𝟐 𝑭𝟐 𝑭′𝟏 𝑯𝑲 𝑭𝟐 𝑶𝟐 𝒇𝟐
Les triangles HKF et F1O1G sont semblables
̅̅̅̅̅
𝑯𝑲 ̅̅̅̅̅̅
𝑶 𝑮 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′ 𝑸 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑸 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑶𝟏 𝒇𝟏
̅̅̅̅
𝟏
= ̅̅̅̅̅̅̅ 𝟏
= ̅̅̅̅̅̅̅  ̅̅̅̅̅
= ̅̅̅̅
= (2)
𝑭𝑯 𝑭𝟏 𝑶𝟏 𝑭𝟏 𝑶𝟏 𝑯𝑲 𝑭𝑯 𝒇
(1) et (2) 
𝒇𝟏
=

𝒇 = 𝒇𝟏 𝒇𝟐
𝒇 𝒇𝟐 ∆
I-4 Formule de Gullstrand
𝑶𝟏 𝟎𝟐 on a ∆= ̅̅̅̅̅̅̅̅
En posant 𝒆 = ̅̅̅̅̅̅̅ 𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑶𝟏 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝟎𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑭𝟐 = −𝒇′ 𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐

∆= −𝒇′ 𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐

Les vergences des lentilles L1, L2 et celle de leur association sont-notées respectivement V1, V2 et V
telles que :

Pr : L.BOUIRDEN 72
Cours d’optique géométrique SMP2/SMC2/SMA2/SMI2

𝟏 −𝟏 𝟏 −𝟏 𝟏 −𝟏
𝑽𝟏 = = , 𝑽𝟐 = = et𝑽 = =
𝒇′𝟏 𝒇𝟏 𝒇′𝟐 𝒇𝟐 𝒇′ 𝒇

−𝟏 −∆ 𝒇′ 𝟏 − 𝒆 − 𝒇𝟐 −𝒇𝟏 − 𝒆 − 𝒇𝟐
𝑽= = = =
𝒇 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟏 𝒇𝟐
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
⟹𝑽 = (− 𝒇 ) + (− 𝒇 ) − 𝒆 (− 𝒇 ) (− 𝒇 )
𝟏 𝟐 𝟏 𝟐
⟹𝑽 = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐 − 𝒆𝑽𝟏 𝑽𝟐
Telle est la formule de Gullstrand qui permet de calculer facilement les distances focales f et f’
du système équivalent ∑ à l’association de deux lentilles minces baignées dans l’air qu’on assimile au
vide d’indice 1
Remarque
Si les deux lentilles sont accolées⟹𝒆 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝟎𝟐 = 𝟎⟹𝑽 = 𝑽𝟏 + 𝑽𝟐

I-5 Positions des points principaux objet H et image H’ du système centré équivalant ∑à
l’association des deux lentilles minces L1 et L2.

a-Position du point principal objet H du système centré équivalant ∑ par rapport au foyer
principal objet F1 de la lentille L1
̅̅̅̅̅̅
𝑭 ̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅
𝟏 𝑯 = 𝑭𝟏 𝑭 + 𝑭𝑯

𝒇𝟏 𝒇𝟏
Avec 𝑭̅̅̅̅̅
1𝑭 =
̅̅̅̅ = 𝒇1 𝒇2 qui implique que 𝑭𝑯
et 𝑯𝑭 ̅̅̅̅ = − 𝒇1 𝒇2
∆ ∆ ∆
𝒇𝟏 𝒇′𝟏 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟏 ′
̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑯 = − = (𝒇𝟏 − 𝒇𝟐 )
∆ ∆ ∆
b-Position du point principal objet H du système centré équivalant ∑ par rapport au
centre optiqueO1 de la lentille L1.
̅̅̅̅̅̅
𝑶1 𝑯 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶1 𝑭𝟏 + ̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑯
𝒇𝟏
̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
Or 𝑶𝟏 𝑭𝟏 = 𝒇𝟏 et 𝑭 1𝑯 =

(𝒇𝟏 − 𝒇𝟐 )

𝒇1
Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑯 = 𝒇𝟏 + (𝒇1′ − 𝒇2 )

c-Position du point principal image H’ du système centré équivalant ∑ par rapport au


foyer principal image F’2 de la lentille L2.
̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′ = ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑭′ + 𝑭 ′ 𝑯′

̅̅̅̅̅̅ 𝒇𝟐 𝒇′𝟐 ′ ′
′ 𝑭 ′ = 𝒇𝟏 𝒇𝟐
Avec𝑭 ′ ′
𝟐𝑭 = −
̅̅̅̅̅̅
et 𝑭 ̅̅̅̅̅̅
′ 𝑯′ = −𝑯
∆ ∆
′ ′ ′ ′
𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 𝒇
Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′ = − 𝟐∆ 𝟐 + 𝟏∆ 𝟐 = ∆𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )

d-Position du point principal image H’ du système centré équivalant ∑ par rapport au


centre optiqueO2 de la lentille L2
𝑶𝟐 𝑯′ = ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ 𝑶𝟐 𝑭′𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′

𝒇
Or ̅̅̅̅̅̅̅
𝟐
̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑭′ = 𝒇′𝟐 et𝑭 𝑯 = 𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )
′ ′
𝟐 ∆

𝒇
Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑯′ = 𝒇′𝟐 + ∆𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )

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I-6 -Positions des points nodaux objet N et image N’du système centré équivalant∑ à
l’associationdes deux lentilles minces L1 et L2.

a-Position du point nodal objet N du système centré équivalant ∑par rapport au foyer
principal objet F1 de la lentille L1.

̅̅̅̅̅̅
𝑭1 𝑵 = 𝑭 ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
1 𝑯 + 𝑯𝑵
𝒇 𝟏 𝒇𝟐 𝒇′𝟏 𝒇′𝟐 ′
𝒇𝟏 𝒇𝟏 𝒇 𝒇
̅̅̅̅̅ = 𝒇 + 𝒇′ =
Avec𝑯𝑵 − ̅̅̅̅̅̅
et𝑭 𝟏𝑯 = − 𝟏 𝟐
∆ ∆ ∆ ∆
𝒇′𝟏
Ce qui implique̅̅̅̅̅̅
𝑭1 𝑵 = (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )

b-Position du point nodal objet N du système centré équivalant ∑ par rapport au centre
optiqueO1 de la lentille L1
̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑵 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑭𝟏 + ̅̅̅̅̅̅
𝑭𝟏 𝑵

𝒇𝟏
Or̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑭𝟏 = 𝒇𝟏 et ̅̅̅̅̅̅
𝑭1 𝑵 = (𝒇𝟏 − 𝒇𝟐 )′


𝒇
Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅
𝑶1 𝑵 = 𝒇𝟏 + ∆𝟏 (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )
Remarque
On peut seulement constater que les indices des milieux extrêmes sont égaux ce qui
implique𝒇′ = −𝒇. Ceci implique donc que 𝑯𝑵 ̅̅̅̅̅ = 𝒇 + 𝒇′ = 𝟎et donc𝐍 ≡ 𝐇
⟹𝑭̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅ 𝒇𝟏 ′ ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅ 𝒇1 ′
𝟏 𝑵 = 𝑭𝟏 𝑯 = ∆ (𝒇𝟏 − 𝒇𝟐 ) et 𝑶𝟏 𝑵 = 𝑶𝟏 𝑯 = 𝒇𝟏 + ∆ (𝒇1 − 𝒇2 )

c-Position du point nodal image N’ du système centré équivalant ∑ par rapport au foyer
principal image F’2 de la lentille L2.
̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′2 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′2 𝑯′ + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑵′
′ ′ ′
𝒇 𝒇 𝒇 𝒇 ̅̅̅̅̅̅̅ 𝒇2 𝒇2 𝒇′ 𝒇′
Or ̅̅̅̅̅̅̅
𝑯′ 𝑵′ = 𝒇 + 𝒇′ = 𝟏 𝟐 − 𝟏 𝟐 et 𝑭 ′ ′
2𝑯 = − + 1 2
∆ ∆ ∆ ∆
𝒇𝟐
Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′2 𝑵′ = (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )

d-Position du point nodal image N’ du système centré équivalant ∑ par rapport au centre
optique O2 de la lentille L2
𝑶𝟐 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ 𝑶𝟐 𝑭′𝟐 + ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑵′
𝒇
Or ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑭′𝟐 = 𝒇′𝟐 et ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′2 𝑵′ = 𝟐 (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 ) ∆
𝒇
Ce qui implique ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑵′ = 𝒇′𝟐 + ∆𝟐 (𝒇𝟏 − 𝒇′𝟐 )
Remarque
On peut seulement constater que les indices des milieux extrêmes sont égaux ce qui
implique𝒇′ = −𝒇. Ceci implique donc que ̅̅̅̅̅̅
𝑯′𝑵′ = 𝒇 + 𝒇′ = 𝟎et donc𝐍′ ≡ 𝐇′

𝒇 𝒇′
⟹ ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟐 𝑯′ = 𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 ) et ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑵′ = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟐 𝑯′ = 𝒇′𝟐 + 𝟐 (𝒇′𝟏 − 𝒇𝟐 )
∆ ∆

I-7 - Grandissement linéaire et formules de conjugaison

Le grandissement du système centré équivalant∑ à l’association des 2 lentilles L1 et L2 est :


̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
𝜸=
̅̅̅̅
𝑨𝑩
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Soit en fonction des grandissements γ1et γ2des deux lentilles L1 et L2 :


̅̅̅̅̅̅̅
𝑨 𝟏 𝑩𝟏
̅̅̅̅̅̅
𝑨′𝑩′
𝜸= × = 𝜸𝟏 × 𝜸𝟐
̅̅̅̅
𝑨𝑩 ̅̅̅̅̅̅̅
𝑨𝟏 𝑩𝟏

a-Origine aux points principaux objet H et image H’ du système centré équivalant ∑


En posant : 𝒑𝟏 = ̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑨et𝒑′𝟏 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑶𝟏 𝑨𝟏
Et en posant : 𝒑𝟐 = 𝑶𝟐 𝑨𝟏 et𝒑′𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ 𝑶𝟐 𝑨′
̅̅̅̅̅
Et en posant : 𝒑 = 𝑯𝑨𝒑′ = 𝑯′𝑨′̅̅̅̅̅̅
𝒑′𝟏 𝒑′𝟐
On a ; 𝜸 = 𝜸𝟏 × 𝜸𝟐 avec 𝜸𝟏 = et𝜸𝟐 =
𝒑𝟏 𝒑𝟐
𝒑′𝟏 𝒑′𝟐
Ce qui implique : 𝜸 = ( )×( )
𝒑𝟏 𝒑𝟐
On peut encore écrire que :
𝒑′
𝜸=
𝒑
𝒑′ 𝒑′𝟏 𝒑′𝟐
Ce qui implique que : = ×
(1)
𝒑 𝒑𝟏 𝒑𝟐
Pour le système centré équivalent ∑ à l’association des deux lentilles minces L1 et L2,
de foyers principaux objet F et image F’, de distances focales f et f’ et de points principaux objet
H et image H’, nous pouvons appliquer ici les relations obtenues dans le cas d’un système
centré :
𝒇 𝒇′
+ = 𝟏(2)
𝒑 𝒑′
𝒇𝟏 ×𝒇𝟐 𝒇′𝟏 ×𝒇′𝟐
avec 𝒇 = 𝑯𝑭 ̅̅̅̅ = et 𝒇′ = 𝑯 ̅̅̅̅̅̅
′ 𝑭′ = − telles que𝒇′ = −𝒇. Ainsi, le
∆ ∆
système de deux équations à deux inconnues (1) et (2) permettra donc de déterminer les
valeurs de p et p’

b-Origine aux foyers principaux objet F et image F’ du système centré équivalant ∑


𝑭𝟏 𝑨 et 𝒒′𝟏 = ̅̅̅̅̅̅̅̅
En posant : 𝒒𝟏 = ̅̅̅̅̅̅ 𝑭′𝟏 𝑨𝟏
Et en posant : 𝒒𝟐 = 𝑭𝟐 𝑨𝟏 et 𝒒′𝟐 = ̅̅̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅̅̅ 𝑭′𝟐 𝑨′
̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
Et en posant : 𝒒 = 𝑭𝑨𝒒′ = 𝑭′𝑨′
𝒇𝟏 𝒒′ 𝒇𝟐 𝒒′
𝜸 = 𝜸𝟏 × 𝜸𝟐 avec 𝜸𝟏 = − = − ′𝟏 et 𝜸𝟐 = − = − ′𝟐
𝒒𝟏 𝒇𝟏 𝒒𝟐 𝒇𝟐
On peut donc remplacerγ1 et γ2 par l’une de leurs deux expressions pour déterminer la valeur
de γ
Et pour le système centré équivalant ∑ on peut écrire :
𝒇 𝒒′
𝜸=− =−
𝒒 𝒇′
𝒇 ×𝒇
qui permet d’obtenir la relation de Newton 𝒒𝒒′ = 𝒇𝒇′avec𝒇 = ̅̅̅̅𝑯𝑭 = 𝟏 ∆ 𝟐et𝒇′ = 𝑯 ̅̅̅̅̅̅
′ 𝑭′ =
𝒇′𝟏 ×𝒇′𝟐

II Les doublets
II-1-Définition
Un doublet n’est autre que l’associations de deux lentilles minces qui est caractérisé le triplet
de ces trois nombres (N1, N2, N3) tels que :

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𝒇′𝟏 𝒆 𝒇′𝟐
= = =𝒂
𝑵𝟏 𝑵𝟐 𝑵𝟑
⟹ 𝒇′𝟏 = 𝒂 × 𝑵𝟏 ;𝒆 = 𝒂 × 𝑵𝟐 et𝒇′𝟐 = 𝒂 × 𝑵𝟑

NB: Ce doublet n’est autre que l’association de deux lentilles minces L1, L2 qui sera équivalant à un
système centré ∑ et nous pouvons donc lui appliquer toutes les relations concernant le paragraphe II
II-2 - Doublet de Huygens
Les grandeurs caractéristiques de ce système sont : 𝒇′𝟏 = 𝟑𝒂; 𝐞 = 𝟐𝒂 et 𝒇′𝟐 = 𝒂 Pour cette
raison, ce système est également appelé (3, 2, 1).
L’intervalle optique à pour valeur :
∆= −𝒇′𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐 = −𝟑𝒂 + 𝟐𝒂 − 𝒂 = −𝟐𝒂
Pour le doublet de Huygens, les distances focales objet et image du système centré équivalant ont pour
valeurs :
𝒇𝟏 × 𝒇𝟐 (−𝟑𝒂) × (−𝒂) 𝟑𝒂
𝒇= = =−
∆ −𝟐𝒂 𝟐

𝒇′ 𝟏 × 𝒇′ 𝟐 (𝟑𝒂) × (𝒂) 𝟑𝒂
𝒇′ = − =− =
∆ −𝟐𝒂 𝟐

f’ est donc positive, le doublet de Huygens est donc équivalant à un système centré convergent

II-3- Doublet de Ramsden


Les grandeurs caractéristiques de ce système sont : 𝒇′𝟏 = 𝟑𝒂; 𝐞 = 𝟐𝒂 et 𝒇′𝟐 = 𝟑𝒂. Pour cette raison, ce
système est également appelé (3, 2, 3).
L’intervalle optique à pour valeur :
∆= −𝒇′𝟏 + 𝒆 + 𝒇𝟐 = −𝟑𝒂 + 𝟐𝒂 − 𝟑𝒂 = −𝟒𝒂
Pour le doublet de Ramsden, les distances focales objet et image du système centré équivalant ont pour
valeurs :
𝒇𝟏 × 𝒇𝟐 (−𝟑𝒂) × (−𝟑𝒂) 𝟗𝒂
𝒇= = =−
∆ −𝟒𝒂 𝟒

𝒇′ 𝟏 × 𝒇′ 𝟐 (𝟑𝒂) × (𝟑𝒂) 𝟗𝒂
𝒇′ = − =− =
∆ −𝟒𝒂 𝟒

f’ est donc positive, le doublet de Ramsden est donc équivalant à un système centré convergent

II-4- Eléments cardinaux-Formules de conjugaison-Grandissement linéaire


Un doublet n’autre que l’association de deux lentilles minces équivalant à un système centré ∑.
Par conséquent on peut donc lui appliquer toutes les relations de formules de conjugaison et de
grandissement linéaire démontrées dans le paragraphe précédent

III-Les systèmes afocaux

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III-1-Définition
Un système est dit afocal lorsque ses foyers principaux objet et imagesont rejetés à l’infini.

III-2- Cas d’une association de deux lentilles minces ou d’un doublet


Dans le cas de l’association de deux lentilles minces, le système afocal est obtenu lorsque le
foyer principal image F’1 de la première lentille et le foyer principal objet F2de la seconde lentille sont
confondus.

Ce qui implique dans ce cas que l’intervalle optique et nulle :∆= ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑭′𝟏 𝑭𝟐 = 𝟎
′ ′
̅̅̅̅̅̅ = 𝒇′ = − 𝒇 𝟏 𝒇 𝟐 = ∞et𝑯𝑭
𝑯′𝑭′ ̅̅̅̅ = 𝒇 = 𝒇𝟏 𝒇𝟐 = ∞
∆ ∆
Les foyers principaux objet F et image F’ du doublet sont rejetés à l’infini

III-2-1 Image d’un objet à l’infini

L’association des deux lentilles minces ou d’un doublet tels que le foyer principal image F’1 de la
première lentille coïncide avec le foyer principal objet F2de la seconde lentille donne d’un objet à l’infini
une image à l’infini.

Exemple

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