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Cours d’Optique Géométrique & Electromagnétisme
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Optique Géométrique
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OM
Optique Géométrique
Prépa I Notes de cours Ossénatou Mamadou© IMSP/2020
ossenatou.mamadou@imsp-uac.org
Aperçu général
u
Domaine de formation : Sciences et Technologies
Unité d’Enseignement : Physique
Elément constitutif de l’Unité d’Enseignement : Optique Géométrique
do
Grade : L1
Semestre : Second
Masse horaire : -
Nombre de crédits : -
Jours et heures : Mardi et Jeudi, 9 heures
Lieu : Institut de Mathématiques et de Sciences
Nom du responsable
L’objectif de cet enseignement est de donner une culture scientifique de base en optique
géométrique.
Objectifs spécifiques
OM
Contenu du cours
1. Fondements et Lois de l’Optique Géométrique
2. Formation des images : stigmatisme et aplanétisme
3. Dioptres ou surfaces réfringentes (plans, sphériques, lames à faces parallèles et prisme)
4. Miroirs ou surfaces réfléchissantes (plans et sphériques)
5. Lentilles
6. Principes de quelques instruments d’optique
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iv
Matériel pédagogique
Tableau & marqueur
Modalités d’évaluation
Evaluations sommatives : contrôle continu
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Bibliographie
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— Marie May : Introduction à l’optique, édition Dunod 1994
— J.P. Parisot, P. Segonds et S. Leboiteux : Cours de physique optique, 2ème édition, Dunod
2003.
— P. Brenders et M. Sauzeix : Optique, cours, méthodes et exercices résolus (les nouveaux
préis), éditions Bréal, 2003.
a
— A. Moussa et P. Ponsonnet : Cours de physique optique, éditions Desvignes, 1992.
— E. Bellanger, X. Ducros, M.Roy et E. Saudrais : Physique, programme 2013, édition Pearson
2013.
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L’Optique est la partie de la physique qui étudie les propriétés de la lumière. La lumière naturelle est une
superposition d’ondes électromagnétiques de longueurs d’ondes λ différentes.
a
L’Optique Géométrique étudie quant à elle la propagation des rayons lumineux et se limite donc aux situations où
la notion de rayon lumineux a un sens. Elle repose sur des principes et lois empiriques : la propagation rectiligne
dans un milieu homogène et isotrope ; le principe de retour inverse de la lumière qui exprime la réciprocité du
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trajet lumineux entre source et destination ; le principe d’indépendance des rayons lumineux et enfin les lois de
Snell a -Descartes b pour la réflexion et la réfraction.
a. to be completed
b. to be completed
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Table des matières
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1.2 Bref historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.1 Notion de source lumineuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
do
1.3.2 Milieux de propagation de la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.3 Propagation d’énergie par propagation d’onde . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.4 Notion d’indice de réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Principes de l’optique géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.1 Premier Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.2 Deuxième Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
a
1.4.3 Troisième principe . . . . . . . . . . . . . . .
1.5 Lois de l’optique géométrique . . . . . . . . . . . . .
1.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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9
9
9
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1.5.2 Enoncé des lois de Snell-Descartes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5.3 Discussion des lois de Snell-Descartes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6 Construction du rayon réfracté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6.1 Construction de Huygens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.6.2 Construction de Snell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.7 Principe de Fermat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.7.1 Chemin optique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
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TABLE DES MATIÈRES 3
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3.1.3 Stigmatisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.1.4 Relations de conjugaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.1.5 Grandissement axial ou longitudinal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.6 Eléments cardinaux des dioptres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.1.7 Constructions géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.2 Dioptre plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.1 Définition et représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
ad
3.2.2 Formules utilisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3 Association de dioptres plans : lames à faces parallèles . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.2 Marche d’un rayon lumineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.4 Association de dioptres plans : le prisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.4.1 Définition et représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
am
3.4.2 Marche d’un rayon lumineux : formules du prisme . . . . . . . . . . . . . . 25
3.4.3 Conditions d’émergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.4.4 Etude de la déviation D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
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TABLE DES MATIÈRES 4
5 Lentilles 34
5.1 Définition et représentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5.2 Condition de minceur d’une lentille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5.3 Relation de conjugaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
5.3.1 Origine au centre optique : Formules de Descartes . . . . . . . . . . . . . . 34
5.3.2 Vergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
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5.3.3 Foyers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
5.3.4 Formules de conjugaison avec origine aux foyers . . . . . . . . . . . . . . . 36
5.3.5 Grandissement axial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
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5.4 Constructions géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
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Chapitre Un
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1.1 Introduction Générale
L’optique s’intéresse principalement à l’ensemble des phénomènes perçus par l’œil. La cause
de ces phénomènes est la lumière. La lumière naturelle (par ex. la lumière solaire) est une su-
perposition d’ondes électromagnétiques de longueurs d’ondes différentes. La sensibilité de l’œil est
a
réduite au domaine du visible. Les rayons ultraviolets, infrarouges et X ne sont pas perçus par
l’œil. On étend le domaine de l’optique à l’étude de tous les phénomènes engendrés par une cause
de même nature que celle qu’entraı̂ne l’apparition de phénomènes visuels. On distingue l’Optique
am
Géométrique et l’Optique Ondulatoire (encore appelée optique physique) et récemment l’Optique
Quantique.
L’optique géométrique est une optique purement phénoménologique, elle s’intéresse à des effets
macroscopiques tels que la propagation, la réflexion et la réfraction de la lumière. Elle ne fait
aucune hypothèse sur la nature de la lumière, sur son mode ou sa vitesse de propagation, hormis
éventuellement qu’elle transporte de l’énergie.
OM
L’optique ondulatoire étudie les phénomènes dont l’explication est liée à des hypothèses sur la
nature de la lumière et sur son mécanisme de propagation. Ce sont en particulier les phénomènes
d’interférence, de diffraction, de polarisation, d’émission, d’absorption etc.
La théorie quantique de l’optique ou optique quantique a été créée pour concilier les deux as-
pects apparemment incompatibles de la lumière, l’aspect ondulatoire (phénomènes d’interférence,
de diffraction ...) et l’aspect corpusculaire (effet photoélectrique, émission spontanée ...). L’op-
tique quantique est essentiellement une reformulation de l’optique ondulatoire dans laquelle le
champ électromagnétique est quantifié. Avec l’optique quantique on abandonne toute certitude,
on raisonne uniquement en termes de probabilités.
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Bref historique 6
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incendier les navires ennemis. Au XVIIieme siècle furent établies les lois de la réfraction (passage
de la lumière à travers deux milieux transparents différents : air/eau, eau/verre ...).
do
— 1621 Découverte des lois par Snell (qui ne les publie pas).
— 1637 Descartes retrouve indépendamment les mêmes lois et les publie.
— 1657 Fermat retrouve ces lois à partir du principe selon lequel la lumière met un temps mi-
nimal pour aller d’un point à un autre. Comme celles de la mécanique, les lois de l’optique
géométrique se présentent alors sous forme variationnelle. C’est un peu plus tard qu’appa-
a
rurent les premières hypothèses relatives à l’aspect ondulatoire de la lumière.
— 1665 Hooke émet l’idée que la lumière est une vibration de haute fréquence qui se propage.
Cette idée a été développée par Huygens mais contrariée par Newton qui défend une théorie
am
corpusculaire. Dans son ouvrage ’La théorie de l’émission’, Newton suppose que la lumière
est constituée par des grains de nature non précisée lancés à très grande vitesse
par l’objet lumineux et qui frappent le fond de l’oeil. Au début du XIXieme siècle,
Young reprend la théorie ondulatoire pour étudier les phénomènes d’interférence.
— 1818 Fresnel réalise la synthèse des idées de Huygens et de Young pour expliquer la diffrac-
tion, c’est-à-dire la présence de lumière dans les zones d’ombre géométrique. Selon Fresnel
la lumière est propagée par le mouvement vibratoire de l’éther. Sous l’action de certains
OM
— 1905 Einstein fait subir une révolution à l’optique en réintroduisant l’aspect corpusculaire.
Pour expliquer l’effet photo émissif il fait intervenir le photon. Dans cette logique est établie
la théorie quantique de l’émission : les atomes excités par suite de collisions se désexcitent
en émettant des photons.
— 1924 Louis de Broglie postule la dualité onde corpuscule et relie les aspects ONDULA-
TOIRE et CORPUSCULAIRE en posant que l’énergie E du photon vaut : hν ; h=6.626068
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Propagation d’énergie par propagation d’onde 7
× 10−34 J.s est la constante de Planck de sorte que pour la lumière visible, l’énergie d’un
photon vaut quelques électronvolts puisque 1eV = 1.60217733 × 10−19 J.
1.3 Généralités
1.3.1 Notion de source lumineuse
u
Une source lumineuse est l’endroit d’où provient la lumière. On distingue les sources primaires
d’énergie lumineuse (i.e disponibles dans la nature avant toute transformation) et les sources
secondaires d’énergie lumineuse (obtenues par transformation qui réémettent la lumière reçue).
do
Exemples : La flamme d’une bougie, le soleil, le filament d’une lampe, etc. sont des sources
primaires d’énergie lumineuse tandis que la lune, les planètes constituent des sources secondaires
d’énergie lumineuse.
a
L’énergie lumineuse traverse plus ou moins bien les divers milieux de propagation. Si la propa-
gation ne dépend pas de l’épaisseur de la substance traversée, on dit que la matière constitutive
am
du milieu de propagation est transparente (exemple : air, eau, vide). Si la propagation est tota-
lement empêchée, il s’agit d’une substance opaque (exemple : métaux, bois).
Un milieu homogène a les mêmes propriétés en tout point. Un milieu isotrope a les mêmes
propriétés quelle que soit la direction considérée.
c
=c×T
λ= (1.3.1)
f
λ s’exprime en mètre. On peut exprimer la longueur d’onde λ dans un milieu quelconque
en fonction de la longueur d’onde λ0 dans le vide et de l’indice de réfraction n du milieu :
λ0
λ= (1.3.2)
n
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Deuxième Principe 8
Exemples : La déformation d’une surface d’eau créée par l’impact d’une pierre : la propagation
met en mouvement une vaguelette qui au passage met en mouvement de haut en bas le bouchon
d’un pêcheur qui se trouve là sans pour autant entraı̂ner le bouchon dans le sens de déplacement
u
de la vaguelette. Il s’agit là de l’aspect ondulatoire de la lumière.
do
Les milieux transparents dans lesquels se propagent la lumière sont caractérisés par leur indice
de réfraction n par rapport au vide. L’indice de réfraction nk (λ) d’un milieu k est égal au rapport
de la vitesse de la lumière c dans le vide (c = 3×108 m/s) et de la vitesse de la lumière vk dans
le milieu k. Il caractérise en effet le milieu dans lequel se propage la lumière.
c
nk = (1.3.3)
a vk
nk > 1, i.e vk ≤ c. L’indice de réfraction ou indice relatif d’un milieu k par rapport à un milieu
j s’écrit :
am
vj
nk,j = (1.3.4)
vk
L’indice de réfraction dépend de la longueur d’onde. En première approximation, nous admet-
trons que la loi de variation encore appelée loi de Cauchy est de la forme :
B
n(λ) = A + (1.3.5)
λ2
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Définitions 9
rayons lumineux. Il n’y a pas d’interaction entre deux rayons lumineux, un rayon ne peut pas
en dévier un autre.
Figure
u
Dans un milieu transparent, isotrope, homogène ou non homogène, le trajet suivi par la lumière
entre deux points situés sur un même rayon lumineux est indépendant du sens de propagation de
la lumière entre ces deux points. La trajectoire suivie par la lumière ne dépend pas du sens de
do
parcours. C’est le principe du retour inverse de la lumière.
a
— a) Un rayon lumineux est une droite ou une portion de droite suivie par la lumière. C’est
un objet théorique qui n’a pas d’existence physique. Il sert simplement de modèle de base à
l’optique géométrique où tout faisceau de lumière est représenté par un ensemble de rayons
am
lumineux.
— b) Un faisceau lumineux est un ensemble de rayons lumineux provenant d’une même source.
Il existe 3 types de faisceau : convergent, divergent et parallèle. Un faisceau est :
• convergent si tous les rayons lumineux convergent vers un point ;
• divergent si tous les rayons lumineux sont issus d’un même point ;
• parallèle si tous les rayons lumineux sont parallèles entre eux. Ils sont issus d’un point
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Enoncé des lois de Snell-Descartes 10
u
— Un rayon réfléchi qui est renvoyé dans le milieu d’indice n1 ;
— Un rayon réfracté qui se propage dans le milieu d’indice n2 ;
Ces deux phénomènes sont appelés respectivement réflexion et réfraction. Les lois les régissant
do
sont les lois de Snell-Descartes.
Plan d’incidence
On appelle plan d’incidence le plan contenant le rayon incident et la normale (IN ) à la surface
au point d’incidence I. L’angle α que fait le rayon incident avec IN est l’angle d’incidence.
0
a
L’angle α que fait le rayon réfléchi avec la normale IN est l’angle de réflexion et l’angle β que
fait le rayon réfracté avec la normale IN est l’angle de réfraction.
am
Première loi de Snell - Descartes
sin α n2
= ⇒ n1 sin α = n2 sin β (1.5.1)
sin β n1
Remarque
Ces lois ne sont pas vérifiables directement puisqu’on n’a jamais pu isoler un rayon lumineux.
Elles sont admises comme les bases de l’optique géométrique et vérifiées par l’ensemble de
leurs conséquences.
Tout trajet suivi par la lumière dans un sens peut l’être dans le sens opposé. On dit que les
lois de Snell - Descartes obéissent au principe du retour inverse de la lumière.
Si l’angle d’incidence α est petit, il en est de même pour l’angle de réfraction β. On retrouve
alors les lois de Kepler.
0
α =α
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Construction du rayon réfracté 11
n1 α = n2 β
u
On a donc :
sin α n2
= > 1 ⇒ sin α > sin β (1.5.2)
do
sin β n1
Or la fonction sinus est strictement croissante sur l’intervalle [0, π/2] ⇒ α > β.
Conclusion : Le rayon réfracté se rapproche de la normale à la surface de
séparation en pénétrant dans le second milieu.
On peut alors trouver un angle de réfraction limite βlim lorsque l’angle d’incidence atteint
a
la valeur maximale de π/2. En partant de la troisième loi de Snell - Descartes on a :
π
am
n1 sin = n2 sin βlim (1.5.3)
2
soit
n1
βlim = sin−1 (1.5.4)
n2
2. Deuxième cas : n2 < n1 c’est-à-dire que le milieu 2 est moins réfringent que le
milieu 1
n2
αlim = sin−1 (1.5.5)
n1
Si α > αlim , sinβ > 1 et dans ce cas, il n’y a plus de rayon réfracté. Conclusion : le rayon
incident subit une réflexion est totale à la surface de séparation entre les deux
milieux.
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Enoncé du principe de Fermat 12
Le plan d’incidence est pris comme plan de la figure. Faire l’application pour les deux cas
(n1 < n2 et n1 > n2 ).
1. A partir du point d’incidence I on trace deux demi-cercles de rayons R1 = 1/n1 et R2 = 1/n2 ;
2. On prolonge le rayon incident et il coupe le demi-cercle de rayon R1 en A ;
u
3. A partir de ce point on trace la tangente au demi-cercle et elle coupe la surface de séparation
des deux milieux en C ;
4. Du point C on trace la tangente au second demi-cercle. Elle le rencontre en B. Le rayon
do
réfracté passe par IB.
Le plan d’incidence est pris comme plan de la figure. Faire l’application pour les deux cas.
1. On trace à partir du point d’incidence, 2 demi-cercles de rayon n1 et n2 ou de rayons R1 et
R2 proportionnels à n1 et n2 .
a
2. On prolonge le rayon incident SI jusqu’à son intersection avec le demi-cercle de rayon n1 ou
R1 . Il coupe ce demi-cercle en A.
am
3. La droite issue de A et parallèle à la normale (N N 0 ) de la surface de séparation coupe le
second demi-cercle en B. Le rayon réfracté est celui qui passe par IB.
Dans un milieu homogène, le chemin optique de la lumière pour aller d’un point A à un point
B, noté LAB , est proportionnel au temps mis par un rayon lumineux pour aller de A à B, le
coefficient de proportionnalité étant tel que LAB est égal à la distance AB pour un parcours dans
le vide.
LAB = n × AB (1.7.1)
Dans un milieu continu quelconque d’indice de réfraction n, le chemin optique séparant deux
points infiniment voisins et distants de ds est défini par dL = n × ds ; dL étant la différentielle du
chemin optique.
Pour aller d’un point à un autre, la lumière suit parmi toutes les trajectoires possibles, celle dont
le temps de parcours est extrémal b . Mathématiquement cela revient à annuler la dérive première
du chemin optique par rapport aux variables qui caractérisent son point d’incidence.
b. extrémal veut dire minimal ou maximal
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Exercices 13
1.8 Exercices
1. Expliquer la méthode de Snell pour la construction du rayon réfracté
2. Expliquer la méthode de Huyghens pour la construction du rayon réfracté
3. Qu’est ce que l’angle d’incidence limite ? de réfraction limite ?
u
a do
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Chapitre Deux
u
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Introduction
Dans le chapitre précédent nous avons étudié les lois qui permettent de prévoir la trajectoire
d’un rayon lumineux. Dans la pratique, une source lumineuse émet une infinité de rayons lumineux,
parmi ces rayons, ceux qui parviennent à l’œil permettent à l’objet d’être vu. Considérons le
a
faisceau de lumière émis par un phare lointain ; l’œil nu de l’observateur voit le point lumineux
à l’endroit où le phare se trouve. Avec une paire de jumelle, l’observateur voit le point lumineux
du phare plus proche qu’il ne l’est réellement. Pour faire la distinction entre la position réelle de
am
l’objet lumineux et la position où l’observateur le voit, nous introduisons ici les notions d’objet et
d’image. Un objet n’a pas toujours d’image ; mais dans le cadre du stigmatisme rigoureux ou du
stigmatisme approché, à un objet on associe une image. La position de l’objet et celle de l’image
sont reliées par une relation dite relation de conjugaison. Cette dernière sera abordée de façon
explicite dans le chapitre suivant.
2.1 Définitions
OM
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Définition 15
u
NB : Retenons qu’un instrument optique donne d’un objet une image réelle si celle-ci peut etre
vue sur un écran. Si elle ne peut être recueillie sur un écran, alors elle est virtuelle.
do
2.3 Stigmatisme
2.3.1 Stigmatisme rigoureux
Un système est dit rigoureusement stigmatique pour le couple de points A et A0 si tout rayon
issu de A après avoir traversé le système optique passe par A0 . A0 est dit image rigoureusement
a
stigmatique de A. A et A0 sont dits conjugués.
am
2.3.2 Stigmatisme approché
A part les miroirs plans, les systèmes optiques ne sont pas rigoureusement stigmatiques car les
rayons issus du point A après avoir traversés le système optique passent au voisinage de A0 . Si on
inverse le sens de propagation de la lumière on constate que les rayons issus de A0 passent aussi
dans une petite région entourant A.
Le système est dit approximativement stigmatique pour le couple de point A et A0 lorsque le
stigmatisme approché est réalisé pour les cas de rayons paraxiaux (rayons faisant de très petits
OM
2.4 Aplanétisme
2.4.1 Définition
Soit un système optique centré (i.e qui possède un axe de symétrie). Soient A et A0 deux points
de l’axe pour lesquels le système est rigoureusement stigmatique. Soient par ailleurs deux points
B et B 0 situés dans les plans perdiculaires à l’axe en A et A0 . Soit n l’indice de réfraction du mlieu
objet réel et n’ l’indice de réfraction du milieu image réelle. Le système est dit aplanétique pour
A et A0 s’il est aussi rigoureusement stigmatique pour B et B 0 . Pour qu’il soit aplanétique il faut
que la condition suivante soit vérifiée :
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Conditions de l’approximation de Gauss 16
Si les rayons sont paraxaux et très petits on a : sin u ≈ u et sin u0 ≈ u0 alors la condition
d’ABBE devient :
n × AB × u = n0 × A0 B 0 × u0 (2.4.2)
C’est la condition de Lagrange - Helmholtz.
u
Ce sont les conditions qui permettent d’avoir des images de bonne qualité avec un système
optique. On peut citer :
do
1. L’objet doit être plan, perpendiculaire à l’axe et de petite dimension ;
2. L’objet ne doit envoyer sur le système optique que des rayons paraxiaux ;
3. L’image obtenue est de bonne qualité et perpendiculaire à l’axe.
a
am
OM
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Chapitre Trois
u
3.1 Dioptres sphériques
do
3.1.1 Définitions et Représentations
— Un dioptre sphérique est une partie de surface sphérique séparant deux milieux homogènes
et isotropes d’indice de réfraction différents n1 et n2 . Il est caractérisé par son centre C et
son sommet S.
Sens positif de la propagation de la lumière : de la gauche vers la droite.
a
— Axe principal : c’est la droite qui passe par le sommet et le centre C. Tout point situé sur
l’axe principal a son image sur l’axe.
am
— Axes secondaires : ce sont des droites qui passent par le centre C et traversent la surface de
séparation Σ des deux milieux.
Soit A1 le point objet réel situé sur l’axe principal avant C. A2 est son image et elle est virtuelle.
OM
sin i2 n1
= (3.1.4)
sin i1 n2
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Relations de conjugaison 18
Ainsi on a donc :
CA1 n1 IA1
× = (3.1.5)
CA2 n2 IA2
Soit
u
CA1 CA2
n1
= n2 (3.1.6)
IA1 IA2
C’est l’invariant fondamental des dioptres sphériques.
do
3.1.3 Stigmatisme
3.1.3.1 Stigmatisme rigoureux
a
2. Tout point situé sur la surface du dioptre ;
3. Les points de Weierstrass de coordonnées :
am
n2 n1
CA1 = z1 = −ρ ; CA2 = z2 = −ρ ; ρ = CS avec CS > 0 (3.1.7)
n1 n2
Il est obtenu pour les rayons paraxiaux. Pour ces rayons, les points d’incidence I sont proches
de S et l’invariant fondamental prend la forme :
OM
CA1 CA2
n1 = n2 (3.1.8)
SA1 SA2
CA1 CA2
n1 = n2 (3.1.9)
SA1 SA2
Posons :
(
CA1 = CS + SA1
CA2 = CS + SA2
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Relations de conjugaison 19
On a donc
CS + SA CS + SA
1 2
n1 = n2 (3.1.10)
SA1 SA2
u
⇒
CS CS
n1 1 + = n2 1 +
SA1 SA2
do
⇒ n
2 n1
n1 − n2 = CS −
SA2 SA1
donc
n1 − n2 n2 n1
= −
CS SA2 SA1
CS = −SC et ainsi
a n2 − n1
SC
=
n2 n1
p2
−
p1
(3.1.11)
am
avec p2 = SA2 et p1 = SA1
Il donne les propriétés de l’image i.e de combien elle a diminué ou augmenté par rapport à
l’objet initial.
A0 B 0 n1 SA2 n1 p 2
γ= = = (3.1.12)
OM
AB n2 SA1 n2 p 1
On part toujours de l’invariant fondamental des dioptres (cas de stigmatisme approché). Intro-
duisons C dans SA1 et SA2 puis développons.
n1 CA1 SC + CA2 = n2 CA2 SC + CA1
n1 CA1 CA2 − CS = n2 CA2 CA1 − CS
⇒
n1 CA1 CA2 − n1 CA1 CS = n2 CA1 CA2 − n2 CA2 CS =
⇒
CA1 CA2 n1 − n2 = CS n1 CA1 − n2 CA2
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Grandissement axial ou longitudinal 20
⇒
n1 − n2 n1 CA1 n2 CA2
= −
CS CA1 CA2 CA1 CA2
⇒
n2 − n1 n2 n1
= −
CS CA1 CA2
d’où
u
n2 − n1 n2 n1
= − (3.1.13)
CS CA1 CA2
do
Grandissement linéaire ou transversal
A0 B 0 CA2
γ= = (3.1.14)
AB CA1
a
n2 − n1 n2
−
n1
am
= (3.1.15)
SC SA2 SA1
Posons :
SA1 = SF1 + F1 A1 et
f1 et f2 sont les distances focales objet et image. F1 et F2 sont les foyers objet et image. On
OM
f 1 f 2 = x1 x2 (3.1.16)
C’est la formule de Newton.
A0 B 0 f1 x2
γ= =− =− (3.1.17)
AB x1 f2
Si l’objet se déplace sur l’axe principal d’une petite quantité dp1 , l’image se déplace de dp2 , le
grandissement longitudinal représente le rapport de ces deux distances.
dp2
g= (3.1.18)
dp1
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Eléments cardinaux des dioptres 21
g se comporte comme γ 2 . Il est toujours positif ce qui signifie que p1 et p2 varient toujours dans
le même sens.
Démonstration à ajouter.
u
3.1.6 Eléments cardinaux des dioptres
3.1.6.1 Les foyers objet et image
• Lorsque l’objet est à l’infini et envoie des rayons paraxiaux, son image se forme au foyer
do
image. Soit F2 ce point. Il est obtenu lorsque p1 = SA1 = ∞. En réécrivant la formule de Descartes
on a :
n2 n1 n2 − n1
− = (3.1.19)
p2 p1 SC
p1 = ∞ alors SA2 = SF2 = f2 donc on a :
a n2
f2
=
n2 − n1
SC
(3.1.20)
am
⇒
n2
f2 = SC × (3.1.21)
n2 − n1
SF2 = f2 est appelée ”distance focale image”.
• Lorsque l’objet et situé au foyer objet, son image se forme à l’infini (p2 = ∞) et SA1 = SF1
= f1 . La formule de Descartes devient :
OM
n1 n2 − n1
− = (3.1.22)
SF1 SC
⇒
n1
f1 = SC × (3.1.23)
n1 − n2
SF1 = f1 est appelée ”distance focale objet”.
Remarque
Les foyers F1 et F2 sont toujours situés de part et d’autre de sommet S. Ils ne sont pas symétriques
par rapport au point S. ajouter rmq sur les distances focales p142 parisot
3.1.6.2 La vergence
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Constructions géométriques 22
V est en dioptries (δ) lorsque SC, f1 et f2 est en mètre. On peut écrire que :
n1 n2
V =− ou V = (3.1.25)
f1 f2
NB : Lorsque V > 0 le dioptre est convergent par contre quand V < 0 le dioptre est divergent.
V = 0 pour les dioptres plans. Un dioptre est dit convergent lorsque son centre est situé dans le
milieu le plus réfringent.
u
3.1.6.3 Plans focaux
• Le plan focal objet est le plan de front passant par le foyer objet et perpendiculaire à l’axe
do
principal.
• Le plan focal image est le plan de front passant par le foyer image et perpendiculaireà l’axe
principal.
a
Cas d’un objet situé sur l’axe
Pour construire l’image d’un objet situé sur l’axe principal, on utilise les principes suivants :
am
— Tout rayon qui passe par le centre ne dévie pas ;
— Tout rayon qui passe par le foyer objet après avoir rencontré le dioptre sort parallèlement à
l’axe ;
— Tout rayon parallèle à l’axe principal sort en passant par le foyer image du dioptre ;
— Tout rayon incident parallèle à l’axe converge vers le foyer image.
Exemples : Cas d’un dioptre concave convergent
OM
Pour retrouver l’image d’un point situé sur l’axe optique (axe principal) on se sert de deux
rayons :
— Le premier rayon correspond à l’axe lui même car si un point se trouve sur l’axe son image
s’il existe se trouve aussi sur l’axe ;
— Le deuxième rayon est un rayon quelconque qui coupe le plan focal objet en K. La droite
(KC) constitue un axe secondaire et le point A0 est le point de concourt du rayon IA (qui
part de I point d’incidence et parallèle à l’axe secondaire) et de l’axe optique.
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Formules utilisées 23
Le dioptre plan est une surface plane séparant deux milieux, homogènes isotropes et transpa-
rents, d’indice de réfraction n1 et n2 différents.
u
3.2.2 Formules utilisées
3.2.2.1 Formule de conjugaison
do
Le dioptre plan est un cas particulier du dioptre sphérique pour lequel le rayon est infini.
Rappelons la formule de Descartes pour les dioptres sphériques :
n2 − n1 n2 n1
= − (3.2.1)
SC SA2 SA1
Pour le dioptre plan SC −→ ∞, on a alors :
a n2
SA2
=
n1
SA1
C’est la formule de Descartes pour les dioptres plans.
(3.2.2)
am
3.2.2.2 Grandissement transversal
n1 SA2
γ= (3.2.4)
n2 SA1
en remplaçant la relation de conjugaison pour les dioptres plans dans celle de γ, on obtient :
γ = +1 (3.2.5)
Remarque
La vergence d’un dioptre plan est nulle. Le dioptre plan est afocal i.e que ces foyers sont rejetés à
l’infini. Le stigmatisme rigoureux est observé pour les poins situés à l’infini et ceux sur la surface
du dioptre. Il est approximativement stigmatique pour le reste des points.
Voir TD.
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Marche d’un rayon lumineux 24
Une lame à faces parallèles est u système constitué d’un dioptre plan limitant un milieu d’indice
n2 (homogène, isotrope et transparent) et plongé dans un milieu extérieur d’indice n1 avec en
général n2 > n1 .
u
3.3.2 Marche d’un rayon lumineux
Soit un rayon incident qui traverse la lame en faisant un angle α avec la normale au point
do
d’incidence I à sa surface externe. Ce rayon est réfracté à l’intérieur de la lame et ressort de celle-
ci avec la même direction. En sortant de la lame, le rayon subit un décalage du point d’émergence
par rapport à ce que cela devrait être s’il n’y avait pas de réfraction. Il s’agit d’exprimer ce décalage
ou déplacement (I 0 H).
Considérons le triangle (II’H) rectangle en H. On a :
I 0 H cos β e sin(α − β)
sin(α − β) = ⇒ I 0H = (3.3.3)
e cos β
Remarque
OM
3.3.2.1 Stigmatisme
Le stigmatisme rigoureux sera réalisé pour les points à l’infini qui envoient des rayons parallèles
sur le premier dioptre (face supérieure de la lame). La lame en fournira en sortie du second dioptre
des rayons parallèles.
Dans le cas de l’approximation de Gauss (stigmatisme approché), ce dernier est réalisé pour
une lame de petite ouverture et un objet plan, de petite dimensions et perpendiculaire à l’axe
principal.
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Marche d’un rayon lumineux : formules du prisme 25
Pour que A’ soit l’image de A, il faut que sa position soit indépendante de l’angle α. Or cela
n’est possible que dans le cas de l’approximation de Gauss. Le premier dioptre caractérisé par la
surface de séparation Σ donne de A, l’image A1 . Le second dioptre caractérisé par la surface de
séparation Σ0 donne de A1 , l’image A0 .
Formule de conjugaison pour les dioptres plans :
u
(1er dioptre) :
n2 n1 n2
= ⇒ HA1 = HA (3.3.4)
HA1 HA n1
do
(2nd dioptre) :
n1 n2 n
0 = 1 KA
= ⇒ KA 1 (3.3.5)
KA0 KA1 n2
Or :
n1 n1
AA0 = AH + HK + KA0 = A1 H + HK + KA1 (3.3.6)
n2 n2
n1
Soit :
a AA0 = −
n2
HK + HK (3.3.7)
am
n1
AA0 = e(1 − ) (3.3.8)
n2
Un prisme est un milieu transparent d’indice de réfraction n, limité par trois faces planes non
OM
parallèles. Il est constitué par au moins deux dioptres plans ayant en commun une arête. L’angle
que font les deux dioptres plans au niveau de l’arête est appelé l’angle du prisme.
Le rayon incident SI est réfracté par la première surface de séparation Σ1 en I puis I 0 R par la
seconde surface de séparation Σ2 . En I :
— i : angle d’incidence ; r : angle de réfraction
En I 0
— i0 : angle d’incidence
— r0 : angle de réfraction
Formules du prisme (
sin i = n sin r
sin i0 = n sin r0
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Etude de la déviation D 26
u
D = (i − r) + (i0 − r0 ) = i + i0 − (r + r0 )D = i + i0 − A (3.4.1)
Les formules du prisme sont :
do
sin i = n sin r
sin i0 = n sin r0
A = r + r0
D = i + i0 − A
a
Pour que le rayon émergence du prisme, il faut que r0 < rlim tel que n sin rlim = 1 car passage
d’un milieu plus réfringent à un milieu moins réfringent. On a donc :
am
1 1
rlim = arcsin( ) ⇒ r0 < arcsin( ) (3.4.2)
n n
Or on sait que :
1
r0 = A − r ⇒ A − r < arcsin( ) (3.4.3)
n
Pour que le rayon incident aussi pénètre dans le prisme :
1 1 1
r0 < arcsin( ) ⇒ A − r0 > A − arcsin( ) ⇒ r > A − arcsin( ) (3.4.4)
OM
n n n
Or des relations précédentes on a :
i = arcsin(n sin r) (3.4.5)
Pour que le rayon incident pénètre, il faut donc que :
1
i > arcsin[n sin(A − arcsin( ))] (3.4.6)
n
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Etude de la déviation D 27
∂D ∂D ∂D
dD = di + dn + dA (3.4.8)
u
∂i ∂n ∂A
do
∂D n cos r0
= −1 (3.4.9)
∂A cos i0
n > 1 condition d’existence du prisme. r0 < i0 et donc cos r0 > cos i0 ⇒
cos r0
>1 (3.4.10)
cos i0
donc
a ∂D
∂A
>0
La déviation est une fonction croissante de l’angle du prisme.
(3.4.11)
am
3.4.4.2 Variation de la déviation avec l’indice du prisme
∂D sin A
= (3.4.12)
∂n cos i0 cos r
∂D
A>0⇒ >0 (3.4.13)
∂n
OM
∂D cos r0 cos i
=1− (3.4.14)
∂i cos i0 cos r
Deux solutions possibles : Lorsque i = −i0 , on a r = −r0 et ainsi A = 0 (solution rejetée). Lorsque
i = i0 , dans ce cas r = r0 = rm et A = rm . L’angle d’incidence im correspondant à la déviation
minimale Dm = 2im − A.
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Chapitre Quatre
u
4.1 Miroirs sphériques
do
4.1.1 Définitions et représentations
On appelle miroirs sphériques une portion de sphère de centre C£ et de sommet S dont l’une
des faces est parfaitement réfléchissante. Si la face réfléchissante est à l’intérieur de la sphère alors
le miroir est dit concave. Par contre si cette face se trouve à l’extérieur le miroir est dit convexe.
a
Soit un miroir concave (M) et un rayon incident qui arrive sur la face réfléchissante de ce miroir
en I. Ce rayon incident provient d’un point A situé sur l’axe principal. Le rayon réfléchi passepar
am
A0 ; A0 est ainsi l’image de A à travers le miroir sphérique.
Selon la deuxième loi de Snelle-Descartes, α = α0 . La normale à la surface du miroir au point I
est la droite contenant le rayon CI. Considérons les traingles AIC et CIA0 . On peut écrire que :
CA IA IA
= = (4.1.1)
sin α sin(π − ω) sin ω
De même :
OM
CA0 IA0
= car α = α0 (4.1.3)
CA IA
Posons :
(
IA = IC + CA
IA0 = IC + CA0
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Relations de conjugaison 29
ρz
z0 = − (4.1.4)
ρ − 2z cos w
C’est l’équation fondamentale des miroirs sphériques.
4.1.3 Stigmatisme
u
Le stigmatisme rigoureux peut être observé pour les cas où z 0 = z de même pour z 0 = 0 et
z = 0. Ce sont les points de la surface du miroir et dqns l’autre cas son centre C.
Dans les autres cas l’image z 0 est fonction non seulement de z mais aussi de l’angle w. Autrement
do
dit tout rayon issu de A par un point A0 qui dépend de l’angle w.
Dans les conditions de l’approximation de Gauss ; w ≈ 0 (pour les rayons paraxiaux) et cos w '
1, l’équation fondamentale peut alors s’écrire :
ρz ρz
z0 = − = (4.1.5)
ρ − 2z 2z − ρ
Ainsi le stigmatisme approché est observé et nous n’allons étudier les miroirs sphériques que
a
dans les conditions d’approximation de Gauss.
am
4.1.4 Relations de conjugaison
4.1.4.1 Origine au centre
Soit S le sommet du miroir et C son centre. A et A’ les points conjugués. On se place dans
le cas où les rayons incidents sont paraxiaux. Soit CA = z, CA0 = z 0 et CS = ρ. A partir de
l’équation fondamentale, on peut écrire :
1 2 1 1 1 2
0
= − ⇒ 0+ = (4.1.6)
OM
z ρ z z z ρ
Grandissement linéaire
A0 B 0 CA0
γ= = (4.1.7)
AB CA
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Points cardinaux du miroir sphérique 30
1 1 2
+ = − (4.1.8)
p0 − R p − R R
On trouve après développement :
1 1 2
+ = (4.1.9)
SA0 SA SC
u
C’est la formule de Descartes.
Grandissement linéaire
do
A0 B 0 SA0
γ= =− (4.1.10)
AB SA
a
avec origine aux foyers, on partira de la formule de Descartes établie précedemment. On peut
écrire que : p = SA = SF + F A et p0 = SA0 = SF + F A0 . D’autre part SC = 2SC = 2f . On
obtient après développement :
am
f 2 = xx0 (4.1.11)
C’est la formule de Newton.
Grandissement linéaire
A0 B 0 f x0
OM
γ= =− =− (4.1.12)
AB x f
Les rayons paraxiaux provenant des objets réels situés à l’infini après réflexion sur le miroir
convergent vers le foyer image. Soit F 0 ce point. En posant SA = ∞ dans la formule de Descartes,
on a :
1 2 SC
0
= ⇒ SF 0 = (4.1.13)
SF SC 2
D’autre part, par définition, tout point situé au foyer objet renvoie son image à l’infini. On
retouve en posant SA0 = ∞, SF = SC 2
. Ainsi pour le miroir sphérique, les foyers image et
objet sont confondus.
Les foyers principaux constituent avec le centre optique les points cardinaux des miroirs sphériques.
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Lois de la réflexion 31
NB : Les foyers objet et image sont confondus pour un miroir sphérique. Le foyer objet/image
est réel pour un miroir concave et virtuel pour un miroir convexe.
C’est la grandeur
u
dp0 p02
g= = − 2 = −γ 2 (4.1.14)
dp p
g est toujours négatif. L’objet et l’image se déplacent dans de sens contraires.
do
4.1.7 Constructions géoémtriques
4.1.7.1 Construction du rayon réfléchi d’un rayon incident quelconque
Soit un rayon quelconque AI avec le point A situé sur l’axe principal. On se propose de trouver
le rayon réfléchi IR et de trouver le point conjugué du point A. On procède comme suit :
a
— On trace une droite parallèle au rayon AI qui passe par le centre C. Cette droite coupe le
plan focal en un point φ0 qui est le foyer secondqire. Le rayon réfléchi passe par Iφ0 et coupe
l’axe principal en A0 .
am
— Tout objet ponctuel situé à l’infini a son image dans le plan focal.
4.1.7.2 Construction de l’image d’un objet plan situé sur l’axe principal
— Tout rayon incident passant par le centre est réfléchi sur lui même.
— Tout rayon incident parallèle à l’axe principal est réfléchi en passant par le foyer.
OM
NB : Quelque soit le type du miroir si SA < 0 alors l’objet est réel et si SA > 0 l’objet est
virtuel. Tout objet ou toute image qui se trouve derrière la face non réfléchissante du miroir est
virtuel(le).
Un miroir plan est une surface polie, réfléchissante et plane. Il se présente de la manière suivante
(voir image).
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Translation 32
Propriété fondamentale : Un miroir plan donne de tout point objet une image rigoureuse-
ment stigmatique, symétrique du point objet par rapport au plan du miroir.
u
du miroir au point d’incidence I. Le rayon AS est réfléchi sur lui même. De même (N N 0 ) est
parallèle à (AA0 ). Les points A et A0 sont symétriques par rapport au plan du miroir. A et A0 sont
de natures différentes. Le rayon réfléchi semble en effet provenir de A0 . A0 est une image virtuelle.
do
4.2.4 Formules usuelles
Le miroir plan peut être considéré comme un cas particulier de miroir sphérique dont le rayon
tend vers l’infini.
1 1 2
+ = (4.2.1)
SA0 SA SC
Or SC −→ ∞ donc
a 1 1
am
0
=− (4.2.2)
SA SA
Grandissement linéaire
SA0
γ=− (4.2.3)
SA
En remplaçant la relation précente dans celle du grandissement, on a γ = +1
OM
Soit un objet AB placé sur la normale d’un miroir M . L’image se forme en A1 B1 . On déplace le
miroir de sa position initiale H1 dans une nouvelle position H2 . Examinons de combien se déplace
l’image.
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Exercice 33
Conclusion : Lorsque le miroir se déplace sur l’axe d’une distance d, l’image se déplace
dans le même sens de 2d.
u
4.3.2 Rotation autour d’un axe
Soit un miroir plan M subissant une rotation autour d’un axe et un point source A. Dans la
do
position M1 le point source envoie sur le miroir un rayon incident qui est réfléchi en R1. Le miroir
subit une rotation et dans sa nouvelle position M2, il fait un angle α avec la précédente.
Posons α1 l’angle d’incidence lorsque le miroir occupe M1. L’angle de réflexion sera α10 . Le
rayon réflechi fait alors avec le rayon incident un angle γ1 = 2α1 .
a
Dans la position M2, l’angle incident est δ = α1 + α. L’angle de réflexion δ 0 = δ. Le rayon
incident AI fait alors avec R2, un angle γ10 = 2δ.
am
Ainsi le rayon réfléchi subit entre les deux positions une rotation β égale à γ10 − γ1 .
On dispose de deux miroirs plans faisant un angle α l’un avec l’autre. Un rayon quelconque
est réfléchi successivement sur chaque miroir. On montre que le rayon incident et le rayon réfléchi
(suite à la deuxième réflexion) font un égal à 2α.
4.4 Exercice
On place un objet lumineux entre un miroir plan et un miroir convexe. Le miroir plan est
perpendiculaire à CA, où C est le centre du miroir sphérique convexe. L’objet est à la distance
d1 du miroir plan et à la distance d2 du sommet S du miroir convexe. On obvserve que l’image A0
donnée par le seul miroir plan et celle A00 donnée par le seul miroir convexe sont à égale distance
de l’objet lorsque d1 = 30cm et d2 =40cm. En déduire le rayon du miroir convexe R = SC.
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Chapitre Cinq
Lentilles
u
5.1 Définition et représentation
do
Une lentille est un milieu transparent, homogène et isotrope limité par deux dioptres sphériques
ou par un dioptre sphérique et un dioptre plan. On a six formes de lentilles classées en lentilles
minces à bords minces (lentille biconvexe, lentille plan convexe, méninsque à bords minces ou
méninsque convergent), lentilles minces à bords épais (lentille biconcoave, lentille plan concave et
méninsque à bords épais ou divergent).
a
On appelle ’axe optique de la lentille la droite passant par les deux centres ou celle passant par
le centre du dioptre sphérique et perpendiculaire au dioptre plan. La distance S1 S2 est l’épaisseur
de la lentille.
am
5.2 Condition de minceur d’une lentille
Une lentille est dite mince lorsque les sommets S1 et S2 sont presque confondus donc lorsque
son épaisseur est négligeable par rapport au rayon de chaque dioptre et par rapport a la différence
des deux rayons. Posons e = S1 S2 , R1 = S1 C1 et R2 = S2C2 . Les conditions de minceur sont :
e ≪ |R1 | ; e ≪ |R2 | et e ≪ |R1 − R2 |. Lorsque ces conditions sont satisfaites alors les deux
OM
sommets sont considérés comme confondus en un même point O désignant le centre optique.
Soit un point A situé sur l’axe optique et A0 son image par la lentille. Un rayon lumineux
passant par A dans le milieu d’indice n1 , traverse la lentille réalisée dans un verre d’indice n et
passe par A0 situé dans le milieu d’indice n2 . Le premier dioptre donne du point A une image A1
tel que :
n n1 n − n1 n − n1
− = = (5.3.1)
S1 A1 S1 A S1 C1 R1
Considérant le second dioptre sphérique qui donne de l’image intermédiaire A1 une image
définitive A0 . On a :
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Foyers 35
n2 n n2 − n n2 − n
− = = (5.3.2)
S2 A0 S2 A1 S 2 C2 R2
En sommant les deux expressions suivantes, on obtient :
n n1 n2 n n − n1 n2 − n
− + − = + (5.3.3)
S1 A1 S1 A S2 A0 S2 A1 R1 R2
u
Or S1 et S2 sont confondus au centre optique O, donc l’équation précédente prend la forme :
n n1 n2 n n − n1 n2 − n
− + − = + (5.3.4)
OA1 OA OA0 OA1 R1 R2
do
avec R1 = OC1 et R2 = OC2 ⇒
n2 n1 n − n1 n2 − n
0
− = + (5.3.5)
OA OA OC1 OC2
C’est la formule générale des lentilles minces lorsque les milieux d’entrée et de sortie sont
différents.
a
Pour simplifier les calculs, nous considérons par la suite que n1 = n2 , l’équation précédente
devient alors :
am
1 1 1 1
− = (n − 1)[ − ] (5.3.6)
OA0 OA R1 R2
5.3.2 Vergence
1 1
V = (n − 1)[ − ] (5.3.8)
R1 R2
Elle s’exprime en dioptries lorsque les rayons sont en mètre. La lentille est dite convergente si
la vergence est positive et divergente dans le cas contraire. Elle est afocale pour V = 0.
La vergence d’une lentille ne change pas si on la retourne dans un même milieu. Si V > 0 alors
les deux foyers de la lentille sont réels par contre lorsque V < 0 les foyers sont virtuels.
5.3.3 Foyers
Pour un objet situé au foyer objet l’image est renvoyée à l’infini (OA0 = ∞). Soit F ce point.
De la relation de conjugaison on aura :
n1 n − n1 n2 − n
− = + (5.3.9)
OA OC1 OC2
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Formules de conjugaison avec origine aux foyers 36
A≡F ⇒
n1 n − n1 n2 − n
− = + =V (5.3.10)
OF OC1 OC2
⇒
n1
OF = − (5.3.11)
V
f = OF est appelé distance focale objet. Si n1 = n2 = 1 alors :
u
1
f = OF = − (5.3.12)
V
Les objets réels situés à l’infini envoient sur le système des rayons parallèlles à l’axe qui après
do
avoir traversé la lentille convergent vers le foyer image. On aura ainsi OA = ∞ et A0 = F 0 . On
obtient après développement :
n2
OF 0 = (5.3.13)
V
f 0 = OF 0 est appelé distance focale image. Si n1 = n2 = 1 alors :
1
f 0 = OF 0 = (5.3.14)
Grandissement transversal
a V
am
Soit AB un objet et A0 B 0 son image. La lentille étant formée de deux dioptres, nous allons
considérer que le premier dioptre donne de l’objet une image intermédiaie A1 B1 qui devient objet
pour le second dioptree. Ce dernier en donne une image définitive A0 B 0 .
A0 B 0 A0 B 0 A1 B1
γ= = × (5.3.15)
AB A1 B1 AB
n1 OA0 OA1
OM
γ= × × (5.3.16)
n2 OA1 OA
n1 OA0
γ= × (5.3.17)
n2 OA
−f 02 = xx0 (5.3.18)
Grandissement
A0 B 0 f x0
γ= =− =− 0 (5.3.19)
AB x f
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Constructions géométriques 37
g est le carré de γ. Il est toujours positif ⇒ l’objet et l’image se déplace dans le même sens.
g = γ2 (5.3.20)
u
Pour le tracé on procède comme pour les dioptres sphériques.
— Tout rayon incident parallèle à l’axe après avoir traversé la lentille converge vers le foyer
do
image.
— Tout rayon incident passant par le centre optique n’est pas dévié.
— Tout rayon incident passant par le foyer obet après avoir traversé la lentille sort parallèlement
à l’axe.
a
am
OM
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Chapitre Six
u
do
Voir TD et exposés.
a
am
OM
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CHAPITRE 6. PRINCIPE DE QUELQUES INSTRUMENTS D’OPTIQUE 39
u
a do
Exercices
am
OM
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Université d’Abomey - Calavi (UAC)
TD N1 d’Optique géométrique
Exercice 1
SP
Dame Bérénice est au bord d’un lac et observe un maquereau de longueur L nager dans l’eau à la
profondeur P = 0.75 m. On désigne par T la tète du maquereau et Q sa queue. L’indice de l’eau du lac
est neau = 1.5 et celui de l’air nair = 1.
3. Un autre observateur nommé Rémi est au bord du mème lac et regarde un poisson de 1 m de
IM
longueur situé à 1 m de profondeur. En absence d’eau, lorsqu’il est juste à la verticale, il verrait ce
poisson sous un angle ϕ. Sous quel angle ϕ0 le voit-il depuis la surface de l’eau?
Exercice 2
Un système optique d’indice n est limité par deux dioptres sphériques : le premier convexe, de sommet
S1 et de centre C1 , et le second concave, de sommet S2 et de centre C2 . Les faces extrèmes de ce système
baignent dans l’air (n = 1). On pose :
S1 S2 = e ; S1 C1 = R1 et C2 S2 = R2 ou e, R1 et R2 sont positifs.
Déterminer les valeurs de R1 et R2 en fonction de n et de e pour que le système optique ait S1 pour
foyer objet et C2 pour foyer image.
Exercice 3
1. On considère un prisme d’indice de réfraction n qui baigne dans l’air (n = 1) et d’angle au sommet
A. On note D la déviation entre un rayon incident quelconque (RI) et le rayon émergent (KE); I et
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2
K étant respectivement les points d’incidence sur le premier et le second dioptres plans constituant
le prisme. On donne n indice du prisme égal à 1.33.
(a) Après avoir représenté la marche du rayon indicent RI à travers le prisme, donner les formules
du prisme.
(b) Déduire de celles-ci dD/dA lorsque l’indice de réfraction du prisme et l’angle d’incidence au
point I sont constants.
(c) On diminue progressivement A. Dans quel sens varie alors D si n et i sont maintenus constants?
SP
Exercice 4
Une calotte sphérique convexe en verre d’épaisseur négligeable, de rayon de courbure SC = R = 5 cm
sépare deux milieux d’indice n1 = 4/3 et n2 = 3/2. Son centre C est situé dans le milieu le plus réfringent.
Ce système optique donne d’un objet réel AB (A étant situé sur l’axe principal) et placé à la distance
2R du sommet S dans les conditions de Gauss, une image A0 B 0 . L’objet est ensuite placé dans le milieu
espace objet virtuel respectivement à R/3 de S et à 2.5 cm du foyer image.
1. Calculer les distances focales objet et image de ce dioptre. Quelle est sa nature?
2. Déterminer les positions, les grandissements linéaires et les natures des images A0 B 0 pour les
différentes positions de l’objet AB.
3. On déplace maintenant l’objet vers le sommet de la calotte de la quantité 0.5 cm. De combien et
dans quels sens se déplacent les images?
4. Construire soigneusement dans les différents cas, la marche d’un pinceau lumineux issu de B non
IM
Exercice 5
On considère un système centré constitué d’un cylindre en verre d’indice n. Les extrémités du cylindre
sont limitées par les deux demi-sphères de rayon R1 = S1 C1 (face d’entrée) et R2 = S2 C2 (face de sortie)
ou S1 et S2 sont les intersections de l’axe optique x0 x du système avec respectivement la face d’entrée
et la face de sortie. Le système est plongé dans l’air d’indice n égal à 1. On donne la distance S1 S2 = 2R1 .
1. Déterminer la position, par rapport à S1 , du foyer image F10 du dioptre de sommet S1 . Calculer la
valeur numérique de S1 F10
3. Montrer que la position du foyer image F 0 ne varie pas lorsque l’indice n varie légèrement au
voisinage de la valeur n = 1.5. A.N : R1 = 14 cm; R2 = R1 /7; n=1.5
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3
Exercice 6
On réalise un système optique constitué par l’association de deux miroirs sphériques M1 (concave, sommet
S1 , centre C1 ) et M2 (convexe, sommet S2 , centre C2 ) de mème axe optique principal, disposés comme
sur la figure ci-dessous.
Le miroir M1 est percé en son sommet S1 d’un petit trou permettant à la lumière de passer, mais ne
modifiant pas ses propriétés. Les distances focales f1 et f2 des deux miroirs M1 et M2 sont telles que |f1 |
= 3 m et |f2 | = 2 m.
1. On donne d = S1 S2 . Déterminer d pour que tout rayon incident parallèle à l’axe optique et réfléchi
par les deux miroirs passe par S1 . Dans la suite, on conservera cette valeur de d.
SP
2. Déterminer la position des foyers F et F 0 de ce système optique.
Exercice 7
Un point lumineux réel A est placé sur l’axe d’un miroir sphérique concave de sommet S et de centre
C, avec SC = 60 cm. On a SA = 40 cm. Une lame à faces parallèles et planes de 9 cm d’épaisseur,
et d’indice n = 1.5, est placée perpendiculairement à l’axe devant le miroir. Déterminer la position de
l’image A0 du point A lorsque :
Exercice 8
1. Avec un miroir sphérique M1 , de rayon de courbure R1 et de sommet S1 , on forme l’image A0 d’un
IM
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4
Exercice 9
Une source S est située sur l’axe principal d’une lentille L1 dont la vergence est égale à 10 dioptries, à 6
SP
cm en avant de cette lentille. Déterminer la position de l’image de S à travers L1 .
On place une lentille L2 dans le plan focal image de L1 . Déterminer la distance focale de L2 pour que le
faisceau issu de S et émergent après la traversée de L1 et L2 soit un faisceau parallèle. Placer L2 sur la
figure ainsi que le faisceau émergent.
Exercice 10
A/ Une lentille d’épaisseur e et d’indice n = 3/2 possède deux faces de mème rayon de courbure R.
IM
1. Déterminer par calcul direct, les distances focales des deux dioptres constituant les faces de lentille.
En déduire l’expression de la distance focale image de la lentille.
2. On étudie le cheminement d’un rayon initialement parallèle qui arrive à l’axe après traversée des
deux dioptres.
B/ Un système centré constitué de deux lentilles minces L1 et L2 sert à augmenter le diamètre d’un
faisceau lumineux incident parallèle à l’axe principal. Le faisceau émergent du système est parallèle à
l’axe.
1. Les deux lentilles sont des lentilles convergentes. La lentille L1 a une distance focale f10 égale à 10
mm. Calculer la distance focale f20 de la lentille L2 pour que le rayon du faisceau émergent soit égal
à 20 fois le rayon du faisceau incident.
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5
2. La lentille L1 est une lentille divergente dont la distance focale est f10 = -7 mm. Calculer f20 pour
SP
que le rayon du faisceau émergent soit égal à 20 fois le rayon du faisceau incident.
IM
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u
a do
am
Cours d’Electrostatique et de Magnétostatique
u
Domaine de formation : Sciences et Technologies
Unité d’Enseignement : Physique
Elément constitutif de l’Unité d’Enseignement : Electromagnétisme I
do
Grade : L1
Semestre : Second
Masse horaire : –
Nombre de crédits : –
Jour et heures : Mardi et Jeudi, 09 heures
Lieu : IMSP, Dangbo
Nom du responsable
Objectifs
a : Dr. Ossénatou Mamadou
am
Objectif général
L’objectif de cet enseignement est de donner une culture scientifique de base dans le domaine
de l’électrostatique.
Objectifs spécifiques
OM
Contenu du cours
Première partie : Electrostatique
1. Charge électrique
2. Loi de Coulomb
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iii
3. Champ électrostatique
4. Potentiel électrostatique
5. Lignes de champs et surfaces équipotentielles
6. Théorème de Gauss
7. Dipôle électrostatique
u
8. Conducteurs en équilibre électrostatique
Deuxième partie : Magnétostatique
do
1. Force magnétique
2. Champ d’induction magnétique : loi de Biot et Savart
3. Interaction magnétiques
4. Divergence du champ d’induction magnétique
5. Circulation du champ magnétique
a
6. Symétries, antisymétries, invariances
7. Comparaison des champs magnétique et électrostatique
am
Méthodes d’enseignement et techniques d’apprentissage
Cours magistral & Travaux dirigés
Matériel pédagogique
Tableau & marqueur
OM
Modalités d’évaluation
Evaluations sommatives : contrôle continu
Pré-requis
— Systèmes de coordonnées cartésiennes, cylindriques et sphériques
— Produit vectoriel et opérateurs vectoriels
— Théorème de Stokes, théorème d’Ostrogradsky
— Notion de gradient d’un champ vectoriel
— Intégrales simples, doubles et triples
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1
Bibliographie
— Krempf P. : Electromagnétisme, cours, méthodes et exercices résolus, les nouveaux précis,
éditions Bréal, 2003.
— Gautron L. et al. Physique : Tout en Un Pour la Licence : Cours, applications et exercices
corrigés, éditions Dunod, 2010.
— Brébec J.-M. et al. Physique : exercices et problèmes, éditions Hachette 2010.
u
— Sanz M.N. Sanz et al. Physique Tout en Un, cours et exercices, 3ème édition Dunod, 2008.
— Bellanger E., Ducros X. et al : Physique Classes préparatoires scientifiques, éditions Pearson,
Programme 2013.
a do
am
OM
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Table des matières
I Electrostatique 4
1 Charges électriques 6
u
1.1 L’interaction Coulombienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Le champ électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Principe de superposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
do
1.2.2 Propriétés fondamentales du champ électrostatique . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Existence et Continuité du champ électrostatique . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Le potentiel électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.2 Expression du potentiel électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.3 Existence et Continuité du potentiel électrostatique . . . . . . . . . . . . . 11
a
1.4 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.5 Lignes de champ et surfaces équipotentielles . . . . . . . .
1.5.1 Lignes de champ . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.
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.
11
11
11
am
1.5.2 Surfaces équipotentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2 Théorème de Gauss 13
2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2 Loi locale et Loi intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 Enoncé du théorème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4 Equation de Poisson et de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
OM
3 Dipôle électrostatique 17
3.1 Moment dipolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2 Potentiel électrostatique crée par un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.3 Champ électrostatique crée par un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.4 Conducteurs en équilibre électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.4.2 Conducteur en équilibre électrostatique : champ et potentiel . . . . . . . . 19
3.4.3 Capacité d’un conducteur seul dans l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.4.4 Théorème des éléments correspondants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.4.5 Conducteurs en influence totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
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TABLE DES MATIÈRES 3
3.4.6 Condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.5 Analogie avec le champ de gravitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
II Magnétostatique 24
u
4.1 Un peu d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.2 Expérience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.3 Force magnétique : Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
do
4.3.1 Champ d’induction magnétique : Loi de Biot et Savart . . . . . . . . . . . 28
4.4 Interactions magnétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.4.1 Divergence du champ d’induction magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.5 Circulation du champ magnétique : Théorème d’Ampère . . . . . . . . . . . . . . 29
4.5.1 Méthodes pour calculer le champ magnétostatique en tout point de l’espace 30
4.5.2 Cas des circuits filiformes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
a
4.5.3 Cas des circuits non filiformes (section non négligeable) . . . . . . . . . . .
4.6 Symétries, antisymétries et invariances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
31
31
am
4.7 Comparaison des champs électrostatique et magnétique . . . . . . . . . . . . . . . 32
OM
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Première partie
a
Electrostatique
am
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5
u
do
La majorité de cette première partie porte sur l’électromagnétisme du vide c’est-à-dire l’électrostatique : les
charges et les circuits électriques ne sont pas environnés de matières (atomes). Elle se définit comme étant la
a
branche de la physique qui étudie les phénomènes créés par des charges électriques statiques pour
l’observateur. Les lois obtenues peuvent se généraliser à des systèmes variables (quasi-électrostatiques) pourvu
am
que la distribution des charges puisse être considérée comme en équilibre à chaque instant. En électrostatique,
les charges et les champs électriques ne dépendent pas du temps.
OM
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Chapitre Un
Charges électriques
u
”Il y a deux sortes d’électricité [..] l’une que j’appelle électricité vitrée, et l’autre électricité
résineuse. Le caractère de ces deux électricités est de se repousser elles-memes et de s’attirer l’une
do
et l’autre. Ainsi un corps de l’électricité vitrée repousse tous les autres corps qui pssèdent l’électrité
vitrée, et au contraire, il attire tous ceux de l’électricité résineuse” (Charles F. Dufay, 1698-1739).
Dans tout phénomène physique, intervient un objet dont la nature confère certaines propriétés
a
à l’espace qui l’entoure. En électrostatique, l’objet est une charge mesurée en Coulomb (C) dans
le Système International.
am
Il existe deux types de charge électrique : les charges de même nature se repoussent tandis que
celles qui sont de nature différente s’attirent. Les unes sont dites positives et sont mesurées par
un nombre positif, les autres sont négatives et sont mesurées par un nombre négatif. Toute charge
est multiple de la charge élémentaire : e = 1.6 × 10−19 C. Les atomes sont constitués de particules
chargées, à savoir :
Les protons : (H + )
Charge : qp = e = 1.6 × 10−19 C
Masse : mp = 1.67 × 10−27 kg
Enfin, les ions et les porteurs de charges dans les semi-conducteurs qui peuvent être des électrons
ou des trous (absence d’électrons). On distingue :
3 Les charges ponctuelles supposées sans dimension, ce qui est analogue à l’hypothèse du point
matériel en mécanique.
3 Les distributions continues de charge : hypothèse d’une charge macroscopique permettant
de définir une charge infinitésimale dq, à laquelle on peut appliquer les formules établies dans le
cas d’une charge ponctuelle, avant d’intégrer sur la distribution. On définit ainsi les densités :
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Le champ électrostatique 7
u
— volumique de charge ρ dans un volume
dq
ρ= (1.0.3)
dV
do
auxquelles correspondent les charges infinitésimales λ dl, σ dS et ρ dV .
a
Elle décrit l’interaction entre deux charges électriques ponctuelles immobiles dans le vide. La
→
−
loi qui en découle appelée la loi de Coulomb exprime la force F 1/2 exercée par une charge
am
ponctuelle q1 située au point A sur une charge ponctuelle q2 située au point B, les deux charges
étant distantes de d12 .
→
− 1 q1 q2 →−
F 1/2 = u 1−→2 (1.1.1)
4πε0 d212
Le vecteur unitaire →
−
u 1−→2 est orienté de A vers B et donc de q1 vers q2 sur la droite (AB). Les
charges q1 et q2 sont de signes opposés. De même, la force exercée par la charge q2 sur la charge
q1 s’écrit :
OM
→
− 1 q1 q2 →
− 1 q1 q 2 →
−
F 2/1 = 2
u 2−→1 = − 2
u 1−→2 (1.1.2)
4πε0 d12 4πε0 d12
ε0 est la constante diélectrique du vide et est fixée telle que 1/4πε0 vaut 9.109 USI.
NB : La force Coulombienne est répulsive si les charges sont de même signe et attractive si elles
sont de signe contraires.
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Principe de superposition 8
u
→
−
de l’espace. La présence de la charge témoin crée en M un champ électrostatique noté E (M ). Le
champ électrostatique est défini à partir de la force de Coulomb. En effet, la charge source crée
le champ électrostatique tandis que la charge témoin permet de le mettre en évidence sans le
do
→
−
perturber. Ainsi la charge témoin q0 située au point M où règne le champ électrostatique E (M )
→
−
sera soumise à la force électrostatique F q0 .
→
− →
−
Le vecteur E a la même direction que F . Il est de même sens si q est positive et de sens
contraire si q est négative. En tenant compte de la loi de Coulomb, la charge source q va créer au
→
−
point M situé à une distance r de celle-ci, le champ électrostatique E (M ) :
a →
−
E (M ) =
1 q→
4πε0 r2
−
u (1.2.2)
am
Dans le cas des phénomènes indépendants du temps ou stationnaires, le champ électrique est appelé
champ électrostatique.
→
− 1 X qi → −
E (M ) = ui (1.2.3)
4πε0 i ri2
Ce principe peut être généralisé lorsqu’on est en présence d’une distribution continue de charges.
Dans ce cas, on considère que la région occupée par les charges sources est constituée d’un ensemble
de petits éléments chargés et la sommation dans l’équation précédente est remplacée simplement
par une intégrale simple (distribution linéı̈que), double (distribution surfacique) ou triple (distri-
bution volumique).
Electromagnétisme I
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Existence et Continuité du champ électrostatique 9
−−→
→
−
Z
λ(P ) P M
E (M ) = −→ dlP (1.2.4)
(l) 4πε0 k−
P M k3
1.2.1.2 Champ électrostatique crée par une distribution surfacique (ou superficielle) de charges
u
dSP , situés aux points P et portant chacun une charge dq = σ(P )dSP où σ(P ) est la densité
surfacique locale de charge. Le champ crée par cette distribution surfacique est égal à :
−−→
do
→
−
ZZ
σ(P ) P M
E (M ) = −→ dSP (1.2.5)
(S) 4πε0 k−
P M k3
De façon analogue, pour une distribution dans un volume (V ) avec une densité volumique
de charge ρ, on considère de éléments infinitésimaux de la distribution volumique de charges de
a
volume dVP , situés aux points P et portant chacun une charge dq = ρ(P )dVP . Le champ électrique
crée par cette distribution volumique est donné par :
am
−−→
→
−
ZZZ
ρ(P ) P M
E (M ) = −→ dVP (1.2.6)
(τ ) 4πε0 k−
P M k3
La norme du champ électrostatique s’exprime en V.m−1
Le champ créé par une charge source ponctuelle est un champ vectoriel à symétrie sphérique.
OM
Un champ vectoriel à symétrie sphérique et dont la norme varie en 1/r2 est conservatif.
Tout champ électrostatique est dit conservatif, ce qui signifie que sa circulation sur une
courbe fermée est nulle. Il dérive alors d’un potentiel scalaire V. Le champ électrostatique est
orienté vers les potentiels décroissants.
→
−
Soit une distribution linéı̈que de charges. Le champ E crée par cette distribution est défini
et continu en tout point de l’espace, sauf en les points de la distribution.
Electromagnétisme I
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Expression du potentiel électrostatique 10
→
−
Dans le cas d’une distribution surfacique de charges, le champ E crée par cette distribution
est défini et continu en tout point de l’espace, sauf en les points de la distribution.
→
−
Le champ E crée par une distribution volumique est défini et continu en tout point de
l’espace.
u
1.3 Le potentiel électrostatique
1.3.1 Définition
do
A partir du champ électrostatique, on définit le potentiel V :
— Soit par l’équation locale, valable en tout point M de l’espace
→
− −−→
E (M ) = −gradV (M ) (1.3.1)
→
−
— Soit par l’équation intégrale définissant la circulation du champ E le long d’un circuit AB :
C−
→
E /AB
→
−
a
=
Z
A
B
− →
→ −
E . dl =
Z
A
B
−−→ → −
−gradV. dl = V (A) − V (B)
Le potentiel est défini à une constante près. Pour choisir cette constante, on ne peut choisir
V (∞) = 0 que s’il n’y a pas de charge source à l’infini. Il s’exprime en volt (V ).
q
V (M ) = + cste (1.3.3)
4πε0 r
• Pour un ensemble de charges ponctuelles, V s’écrit :
1 X qi
V (M ) = + cste (1.3.4)
4πε0 i ri
• Pour une distribution continue ρ(r) de charges, V s’écrit :
ZZZ
1 ρ(r)
V (M ) = dτ + cste (1.3.5)
4πε0 V r
où V est le volume occupé par les charges sources.
Le potentiel V (M ) représente en effet le travail à fournir pour amener une charge témoin q0
de l’infini au point M , divisé par la charge q0 . L’énergie potentielle électrostatique d’une charge q
située au point M où règne le potentiel V (M ) s’écrira donc :
U = qV (M ) = Ep (1.3.6)
Electromagnétisme I
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Lignes de champ 11
— Dans le cas d’une distribution linéique de charges, le potentiel n’est pas défini sur les
points ou se trouvent les charges. La notion de charges linéı̈que n’a de sens que si
l’épaisseur de la distribution est très petite devant l’échelle de grandeur de l’observateur.
— Pour une distribution surfacique de charges, le potentiel est défini sur la surface
chargée et il est continu à la traversée de la surface.
u
— Lorsque les charges sont volumiques, le potentiel électrostatique est défini et continu
en tout point de l’espace.
do
1.4 Application
voir exos TD
a →
−
Une ligne de champ est une courbe orientée à laquelle le champ E (M ) est tangent en chacun
am
des points M de la courbe. Autour d’une charge ponctuelle q ; les lignes de champ sont radiales,
orientées vers l’extérieur (dites souvent divergentes) si la charge q est positive et orientées vers la
charge (dites convergentes) si celle-ci est négative.
OM
Figure 1.1 – Lignes de champ crées par pour une charge ponctuelle négative.
Lorsque l’on considère deux charges ponctuelles de même valeur absolue, les lignes de champs
sont très différentes selon que les deux charges soient de signe opposé ou de même signe.
Electromagnétisme I
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Surfaces équipotentielles 12
u
Figure 1.2 – Lignes de champ crées par deux charges ponctuelles. Image extraite de http ://fr.academic.ru.
do
1.5.2 Surfaces équipotentielles
Une surface équipotentielle est l’ensemble des points tels que le potentiel est constant (i.e la
valeur du potentiel reste invariante) sur cette surface. Les lignes de champ sont normales aux
surfaces équipotentielles.
a
am
Figure 1.3 – Surfaces équipotentielles et lignes de champ. Image extraite du livre Sanz M.N., Physique Tout en
OM
Un.
Electromagnétisme I
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Chapitre Deux
Théorème de Gauss
u
Le théorème de Gauss a permet de calculer le flux d’un champ électrique à travers une surface
fermée connaissant les charges électriques qu’elle renferme. Il permet en effet d’obtenir l’expression
do
du champ sans calculer l’intégrale, à condition que les propriétés de symétrie et d’invariance de la
distribution de charges soient vérifées.
2.1 Définition
On considère plusieurs charges qi , les unes à l’intérieur d’un volume τ , les autres à l’extérieur
de ce dernier.
Φ=0 (2.1.2)
Par conséquent, le flux du champ résultant à travers (S) n’est dû qu’aux seules charges intérieures
à S :
OM
− −
→ → X qi
ZZ
Φ= E .dS = (2.1.3)
S i
ε0
Electromagnétisme I
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Symétrie et Invariance 14
→
− ρ
div E = (2.2.3)
ε0
C’est la loi locale du théorème de Gauss, valable pour une surface infiniment petite.
u
→
−
Le flux Φ du champ E à travers une surface fermée S est proportionnel à la charge qint contenue
dans le volume V délimité par la surface S :
do
qint
Φ= (2.3.1)
ε0
Φ est le flux en V·m ; qint est la charge en Coulomb (C) et ε0 la permittivité absolue du vide
(SI). Il indique que les charges extérieures à la surface fermée S créent un flux nul à travers cette
surface. On dit qu’une surface est fermée lorsqu’elle délimite un volume. Les normales
a
sont conventionnellement orientées sortantes en tout point de la surface fermée.
am
2.4 Equation de Poisson et de Laplace
En présence d’une densité volumique de charge, on peut écrire les deux lois locales suivantes :
( →
− −−→
E = −gradV
→
−
div E = ερ0
⇒
−−→ ρ
div(−gradV ) = (2.4.1)
ε0
OM
−−→ →
− → −
Or : div(grad) = ∇ · ∇ = ∆. On en déduit :
ρ
∆V + =0 (Equation de Poisson) (2.4.2)
ε0
Et dans le vide :
∆V = 0 (2.4.3)
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Plan de symétrie et plan d’antisymétrie 15
Une distribution, illimitée dans la direction d’un axe quelconque ou une direction quelconque,
est invariante par translation ou par rotation suivant cet axe ou dans cette direction, si pour
tout M et son translaté M 0 à travers ce dernier, sa densité de charge vérifie ρ(M ) = ρ(M 0 ).
Exemples : La densité de charge d’une distribution volumique qui est invariante par translation
u
suivant l’axe (Oz) s’écrira :
ρ(r, θ, z) = ρ(r, θ)
do
Par contre, si elle est invariante par rotation on aura :
ρ(r, θ, z) = ρ(r, z)
a →
−
Considérons une distribution de charges et un point M de l’espace où le champ E est défini.
Supposons qu’il existe un plan π contenant M tel que la symétrie par rapport à ce plan laisse
am
la distribution de charges inchangée. Le point M , inchangé, voit la même distribution de charges
→
− →
−
qu’avant la symétrie : le champ E en M reste donc inchangé. On en déduit que E est inclus dans
le plan π, car seuls les vecteurs du plan de symétrie sont invariants par symétrie par
rapport à ce plan S’il existe un second plan de symétrie π 0 contenant le point M , alors le champ
→
−
E appartient également au plan π 0 .
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Exemples d’application 16
u
1. Déterminer le champ électrique et le potentiel électrique créés par un fil rectiligne infini
chargé d’une densité linéı̈que λ.
2. Déterminer le champ électrique et le potentiel électrique créés par une sphère chargée d’une
do
densité volumique ρ uniforme.
a
am
OM
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Chapitre Trois
Dipôle électrostatique
u
On appelle dipôle électrostatique le système constitué de deux charges ponctuelles opposées −q
et q situées en deux points N et P distants de a tels que a = N P soit très petite devant les autres
do
distances envisagées.
a →
− −−→
p = q × NP = q × a × −
u−→
NP (3.1.1)
am
OM
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Champ électrostatique crée par un dipôle 18
u
On se place en coordonnées polaires d’origine O dans un plan contenant le point M et la droite
(N P ) sans perdre en généralité du fait de la symétrie autour de cette droite. On obtient :
−−→ −→ −−→ −→ −−→ −→
M P 2 = (M O + OP )2 = M O2 + OP 2 + 2M O · OP = M O2 + OP 2 − 2M O · OP (3.2.2)
do
a2 a a2 a
M P 2 = r2 + − 2r cos θ = r2 1 + 2 − cos θ (3.2.3)
4 2 4r r
d’où :
1 1 a a2 −1/2
= 1 − cos θ + 2 (3.2.4)
MP r r 4r
a
Comme le point M est loin de la distribution, on a : a r et on peut effectuer un développement
limité en ( ar ) à l’ordre 1 de la relation précédente :
am
1 1 a
≈ 1+ cos θ (3.2.5)
MP r 2r
De la même manière, on obtient :
1 1 a
≈ 1− cos θ (3.2.6)
MN r 2r
Ce qui permet d’obtenir l’expression du potentiel dans le cadre de l’approximation considérée
(au premier ordre en ( ar )) :
OM
q 1 a a qa cos θ
V (M ) = 1+ cos θ − 1 + cos θ = (3.2.7)
4πε0 r 2r 2r 4πε0 r2
−−→
or qa = p et p cos θ = →
−
p · OM
OM
donc :
→
− −−→
p · OM p cos θ
V (M ) = 3
= (3.2.8)
4πε0 OM 4πε0 r2
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Conducteur en équilibre électrostatique : champ et potentiel 19
(
2p cos θ
Er = − ∂V ∂r
= 4πε0 r3
p sin θ
Eθ = − 1r ∂V
∂θ
= 4πε0 r3
donc
→
− 1 2p cos θ →
− 1 p sin θ →
−
E (M ) = 3
ur + uθ (3.3.2)
4πε0 r 4πε0 r3
u
3.4 Conducteurs en équilibre électrostatique
3.4.1 Définition
do
Les conducteurs sont des milieux dans lesquels existent des charges libres (positives ou négatives)
pouvant être mises en mouvement sous l’action d’un champ électrique. Parmi les conducteurs on
peut citer les métaux, les semi-conducteurs, les électrolytes ou encore les gaz ionisés. A l’intérieur
d’un système isolé constitué par plusieurs conducteurs, des déplacements de charges peuvent
s’opérer :
a
— par frottement de corps non chargés préalablement,
— par contact de deux corps, si l’un des deux corps ou les deux corps sont chargés initialement,
— par l’influence de corps chargés sur un corps isolé placé en leur voisinage.
am
Si le conducteur est chargé, les charges mobiles se déplacent en surface en se disposant de telle
sorte que le champ électrique soit nul dans tout le volume : nous admettrons, sans démonstration,
qu’une telle répartition surfacique de charge est unique.
On définit la condition d’équilibre d’un conducteur comme impliquant l’immobilité des charges
OM
2. Au voisinage du conducteur, les charges portées par celui-ci ne peuvent se répartir que sur
sa surface qui porte alors une densité surfacique σ. On peut alors énoncer le théorème de
Coulomb a pour ce cas :
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Capacité d’un conducteur seul dans l’espace 20
u
3. A la surface du conducteur : Considérons dS un élément de surface sur un conducteur chargé
d’une densité densité surfacique σ. Le théorème de Gauss appliqué au cylindre élémentaire
do
comme indiqué sur la figure donne :
σdS σ
E1 dS + E1 dS = ⇒ E1 = (3.4.3)
ε0 2ε0
σ →−
Le champ extérieur crée par l’élément dS seul est donc : E1 = 2ε0
n.
Or le champ extérieur au voisinage de dS pris sur le conducteur chargé est E = εσ0 →−n . On
a
en déduit que le champ créé par le reste du conducteur (conducteur privé de dS) est :
−
→ → − − →
E2 = E − E1 =
σ →−
n (3.4.4)
am
2ε0
La charge portée par un élément de surface d’un conducteur chargé à l’équilibre étant soumise
à un champ électrique, elle subit une force. En assimilant l’élément de surface dS à un plan
infini uniformément chargé, le champ crée par la distribution surfacique de charge vaut
−→ σ
Eσ = 2 . L’élément σdS ne voyant pas son propre champ, ne subit que l’action du champ
−
→
E2 . Il en résulte donc une force subie par dS finalement :
OM
→
− −
→ σ2 →
F = σdS E2 = dS −
n (3.4.5)
2ε0
Cette force est toujours orientée vers l’extérieur, quel que soit le signe de σ. On peut aussi
définir une pression électrostatique s’exerçant en tout point de la surface du conducteur
chargé :
dF σ2
p= = (3.4.6)
dS 2ε0
Q
C= (3.4.7)
V
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Conducteurs en influence totale 21
u
a do
am
Figure 3.2 – Figure tirée du cours de Jean Le Hir (U. Brest)
dans le volume intérieur de chaque conducteur, à chacune des extrémités du tube de champ. Le
flux sortant du champ électrique à travers cette surface fermée est nul. Il est aussi nul à travers les
parois du tube de champ par le fait que, par définition, le champ électrique est tangent au tube.
En conséquence, par application du théorème de Gauss à cette surface élémentaire fermée, nous
en déduisons que la charge intérieure, portée par les éléments de surface correspondants, est nulle.
Cette affirmation constitue le théorème des éléments correspondants.
Nous dirons qu’une surface S1 d’un conducteur C1 et une surface S2 d’un second conducteur C2
sont en influence totale lorsque toutes les lignes de champ quittant l’une des surfaces aboutissent
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Condensateurs 22
à l’autre surface. En conséquence, les deux surfaces correspondantes sont porteuses de charges Q1
et Q2 opposées. Elle correspond au cas où le conducteur B entoure le conducteur A. On a alors :
Z Z
Q1 = σ1 dS1 = − σ2 dS2 (3.4.9)
S1 S2
Les charges globales portées par les deux surfaces en regard sont égales et opposés. On peut
donc résumer la situation de la manière suivante :
u
−
→ → −
— Dans la partie massive de (C1 ) : E1 = 0
−
→
— Sur la surface de (C1 ) : charge Q1 > 0 créant E1
— Sur la surface interne de (C2 ) : charge −Q1
do
→
− →
−
— Dans la partie massive de (C2 ) : E = 0
— Sur la surface externe de C2 : apparition de la charge +Q1 pour assurrer la neutralité de C2
(si l’on suppose C2 neutre au départ).
→
−
— A l’extérieur des deux conducteurs : le champ E est celui crée par la seule charge Q1 portée
par la surface externe de C2 .
a
Les deux surfaces conductrices en regard S1 et S2 constituent un système physique (S1 , S2 ) que
l’on appelle ”condensateur”.
am
3.4.6 Condensateurs
Un condensateur est constitué de deux conducteurs A et B en influence totale, i.e que toutes
les lignes de champs quittant un des 2 conducteurs arrivent sur le second. On peut alors montrer
à l’aide du théorème de Gauss que les charges portées par chacun des conducteurs sont opposées.
La capacité d’un condensateur est ainsi égale à :
QA
OM
C= (3.4.10)
VA − VB
avec VA = V+ et VB = V− .
Ep = q × V (3.4.11)
• L’énergie potentielle d’interaction de deux charges q1 et q2 situés en M1 et M2 est :
1 q1 q2
Epint = (3.4.12)
4πε0 M1 M2
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Analogie avec le champ de gravitation 23
→
− →
−
F = m G (M ) (3.5.1)
u
où G(M ) est le champ de gravitation crée en M par la distribution γ.
→
−
Le champ de gravitation G crée en M par une particule de masse m située en P , a pour
expression :
do
→
− −gm− e−→
PM gm →−
G (M ) = 2
=− u (3.5.2)
PM P M2
avec →
−u le vecteur unitaire orienté de P vers M . Deux remarques essentielles s’imposent entre la
force d’interaction électrostatique et la force de gravitation.
a
Les deux forces ont pour direction la droite qui relie les positions des deux particules ; leurs
intensités sont également toutes les deux inversement proportionnelles au carré de la distance entre
les deux particules.
am
Cependant une distinction importante est à retenir : alors que la force d’interaction
électrostatique peut être attractive ou répulsive, selon les signes des deux charges, la
force d’interaction gravitationnelle est elle est toujours attractive.
OM
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u
do
Deuxième partie
a
Magnétostatique
am
OM
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25
u
do
La force de Lorentz a met en évidence l’existence d’un champ magnétique. On étudiera les champs
magnétiques crées par les courants électriques indépendantes du temps. On parlera de magnétostatique car
a. Lorentz – to be completed
b. Jean-Baptiste Biot et Félix Savart
c. Ampère
OM
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Chapitre Quatre
u
4.1 Un peu d’histoire
do
Les aimants sont connus depuis l’Antiquité, sous le nom de magnétite, pierre trouvée à proxi-
mité de la ville de Magnesia (Turquie). C’est de cette pierre que provient le nom actuel de champ
magnétique. Les chinois furent les premiers à utiliser les propriétés des aimants, il y a plus de 1000
ans, pour faire des boussoles. Elles étaient constituées d’une aiguille de magnétite posée sur de la
paille flottant sur de l’eau contenue dans une récipient gradué. Au XV IIIème siècle, Franklin
découvre la nature électrique de la foudre (1752). Or, il y avait déjà à cette époque de nombreux
a
témoignages de marins attirant l’attention sur des faits étranges :
am
— • Les orages perturbent les boussoles.
— • La foudre frappant un navire aimante tous les objets métalliques. Franklin en déduisit la
possibilité d’une communauté de nature entre les phénomènes électriques et magnétiques .
— • etc.
Mais il faut attendre la fin du XIXème siècle pour qu’une théorie complète apparaisse, la
théorie de l’électromagnétisme. Tout commença avec l’expérience de Oersted en 1820. Il plaça
un fil conducteur au dessus d’une boussole et y fit passer un courant. En présence d’un courant
l’aiguille de la boussole est effectivement déviée, prouvant sans ambiguı̈té un lien entre le courant
OM
L’étude quantitative des interactions entre aimants et courants fut faite par les physiciens Biot
et Savart (1820). Ils mesurèrent la durée des oscillations d’une aiguille aimantée en fonction de
sa distance à un courant rectiligne. Ils trouvèrent que la force agissant sur un pôle est dirigée
perpendiculairement à la direction reliant ce pôle au conducteur et qu’elle varie en raison inverse
de la distance. De ces expériences, Laplace déduisit ce qu’on appelle aujourd’hui la loi
de Biot et Savart. Une question qui s’est ensuite immédiatement posée fut : si un courant
dévie un aimant, alors est-ce qu’un aimant peut faire dévier un courant ? Ceci fut effectivement
prouvé par Davy en 1821 dans une expérience où il montra qu’un arc électrique était dévié dans
l’entrefer d’un gros aimant. L’élaboration de la théorie électromagnétique mit en jeu un grand
nombre de physiciens de renom : Oersted, Ampère, Arago, Faraday, Foucault, Henry,
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Force magnétique : Définitions 27
Lenz, Maxwell, Weber, Helmholtz, Hertz, Lorentz et bien d’autres. Si elle débuta en 1820
avec Oersted, elle ne fut mise en équations par Maxwell qu’en 1873 et ne trouva d’explication
satisfaisante qu’en 1905, dans le cadre de la théorie de la relativité d’Einstein.
4.2 Expérience
u
Soit un circuit électrique dans lequel nous allons faire circuler un courant i. Dans le voisinage de
ce circuit, on constatera la déviation d’une boussole et l’apparition d’une force dF sur un élément
dl d’un circuit voisin parcouru par un courant I. Les deux circuits étant considérés comme des
do
systèmes indépendants et isolés, électrostatiquement neutre, les forces sont de type magnétique.
En faisant circuler le courant dans le circuit, il se crée un champ d’induction magnétique B. Les
charges sont alors en mouvement. Ce mouvement va exercer une influence dans tout l’espace qui
peut être décrite par un vecteur B. Par exemple, l’aimant ou la bobine parcourue par un courant
sont des sources de champ magnétique et modifient la trajectoire des électrons par leur présence.
Tout circuit parcouru par un courant est alors une source de champ magnétique.
4.3
a
Force magnétique : Définitions
am
On appelle force de Lorentz a f , la force exercée sur une charge ponctuelle q par un champ
→
− →
−
électrique E et un champ d’induction magnétique B . Elle permet de mettre en évidence l’existence
du champ magnétique.
→
− →
− →
−
f = q E + q→ −
v ∧B (4.3.1)
Cette expression suppose que la charge q est indépendante de la vitesse →
−v . On appelle force
de Laplace la force élémentaire exercée sur un élément de conducteur de volume dτ parcouru par
→
− →
−
une densité de courant j et placé dans un champ d’induction magnétique B . Elle s’écrit :
OM
→
− − →
→ −
d F = dτ j ∧ B (4.3.2)
Elle représente la forme macroscopique de la loi de Lorentz. Lorsqu’il s’agit de la force élémentaire
exercée sur un élément de conducteur filiforme (i.e épaisseur du conducteur très inférieure par
rapport à l’échelle de grandeur de l’observateur) de longueur dl parcouru par un courant d’intensité
→
−
I et placé dans un champ magnétique B , l’expression de la force de Laplace devient :
→
− →
− → −
d F = Id l ∧ B (4.3.3)
→
−
I est une grandeur algébrique positive si le courant circule dans le sens ded l et négative dans
l’autre cas.
a. Lorentz
Electromagnétisme I
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Interactions magnétiques 28
Elle exprime le champ d’induction magnétique crée en un point M par une distribution de
courant. L’expression du champ d’induction magnétique crée en M par un circuit filiforme (C)
parcouru par un courant d’intensité I est :
−−→
→
− − →
→ − →
−
I I
µ0 u µ0 PM
B (M ) = Id l ∧ 2 = Id l ∧ (4.3.4)
u
4π C r 4π C P M3
→
−
Le courant d’intensité I circule dans le circuit qui est orienté arbitrairement. Le vecteur dl est
tangent à (C) en l’un de ses points P et son sens est défini par l’orientation choisie. Le vecteur
do
−−→
unitaire → −
u défini par ( →
−
u = PP M
M
) est porté par P M et orienté de P vers M . Enfin P M = r. Cette
loi fait intervenir la perméabilité magnétique du vide µ0 = 4 π10−7 S.I. reliée à 0 dans le système
international, par la relation 0 µ0 c2 = 1. avec c la célérité du vent dans le vide.
→
−
La loi de Biot et Savart n’est applicable qu’en régime permanent (I ou j indépendant du
temps), domaine de la magnétostatique, ou bien en régime lentement variable avec le temps, c’est
a
- à - dire dans l’approximation des régimes quasi-stationnaires.
am
4.4 Interactions magnétiques
Elle est basée sur l’interaction entre deux fils conducteurs infinis et parallèles. Le fil 1 crée un
champ magnétique
→
− µ0 I1 →
−
B 1 (M ) = uθ (4.4.1)
2π r
tandis que le fil 2 crée
OM
→
− µ0 I2 →
−
B 2 (M ) = uθ (4.4.2)
2π r
avec r la distance du point M au fil rectiligne et en utilisant les coordonnées cylindriques. Une
longueur l du fil 2 subit donc une force magnétique
→
− µ0 I1 → µ0 I1 I2 l →
F 1−→2 = I2 l→
−
u3 ∧ −
uθ = − −
ur (4.4.3)
2πd 2π d
La connaissance du module de la force et des distances l et d permet de définir l’unité d’intensité,
l’ampère, en faisant circuler le même courant dans les deux fils. On obtient la définition suivante :
l’ampère est l’intensité d’un courant qui, maintenu dans deux conducteurs rectilignes,
infinis, parallèles, de section circulaire négligeable et distants de 1m produit une force
d’interaction entre ces deux conducteurs égale à 2.10−7 N par mètre de conducteurs.
On fixe en même temps la constante µ0 ou valeur de la perméabilité du vide à 4 π10−7 H.m−1 .
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Circulation du champ magnétique : Théorème d’Ampère 29
Soit un circuit (C) qui crée en un point M un champ magnétique. D’après la loi de Biot et
Savart, on a :
Z → − −
→
− µ0 d l ∧→ r →
−
B (M ) = 3
⇒ div B = 0 (4.4.4)
4π r
Interprétation physique : La divergence en physique indique s’il y a source ou puits de
u
→
−
champs. Puisqu’ici div B = 0 alors il n’y a ni source ni puits de champ d’induction magnétique.
→
−
Cela signifie aussi que le champ B est à flux conservatif. On a ainsi :
do
− −
→ →
I
B .dS = 0 (4.4.5)
→
− →
− −→→−
et dérive d’un potentiel vecteur A ⇒ B = rot A .
a
Comme pour le théorème de Gauss, le théorème d’Ampère b n’est utilisable que pour des
géométries simples ayant des symétries qui permettent de connaı̂tre à priori la direction du champ
am
magnétiques.
De même qu’en électrostatique, le théorème de Gauss permet de relier le flux du champ
électrostatique à travers une surface fermée à la somme des charges intérieures à cette surface, le
théorème d’Ampère permet de relier la circulation du champ magnétique le long d’un
contour fermé à l’intensité totale des courants électriques qui traversent une surface
quelconque s’appuyant sur ce contour.
orientée Γ est égale au produit de µ0 par l’intensité totale qui traverse une surface S s’appuyant
sur le contour fermé Γ.
− →
→ −
I
B . dl = µ0 ΣI (4.5.1)
Γ
où l’intensité I est comptée positivement si elle est dans le sens d’orientation de la normale à
S (l’orientation de cette normale se déduisant de l’orientation du contour Γ).
Avant d’appliquer le théorème d’Ampère, il faut repérer un contour, l’orienter, puis repérer une
surface s’appuyant sur le contour, et l’orienter grâce à la règle de la main droite. Le choix de la
surface n’a pas d’influence sur le décompte des intensités enlacées par le contour. On choisira
toujours la surface la plus simple
b. A
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Cas des circuits filiformes 30
u
un système de coordonnées approprié aux symétries de la distribution de courant.
2. Repérer les symétries (ou antisymétries) planes de la distribution de courant, source du
do
champ, pour déterminer la direction du champ magnétique au point M. Ces plans doivent
contenir le point M .
3. Définir un contour d’Ampère , passant par le point M , et sur lequel le champ est tangent
et uniforme (si possible), ou éventuellement orthogonal au contour sur une partie. Il faut
généralement distinguer plusieurs cas, selon la région de l’espace où se situe le point (à
l’intérieur / à l’extérieur de la distribution par ex.)
a
4. Appliquer alors le Théorème d’Ampère. Grâce aux étapes précédentes, le calcul de la circu-
lation est généralement très simple si la distribution de courant est symétrique .
am
4.5.2 Cas des circuits filiformes
− →
→ −
I
B . dl = µ0 I (4.5.3)
Γ
Signe de la circulation et valeur de la circulation
On oriente la surface qui s’appuie sur (Γ)
— Le courant traverse la surface du pole Sud vers le pôle Nord
− →
→ −
I
B . dl = µ0 I (4.5.4)
Γ
— Le courant traverse la surface du pôle Nord vers le Sud
− →
→ −
I
B . dl = −µ0 I (4.5.5)
Γ
Autres cas :
− →
→ −
I
B . dl = µ0 I1 − µ0 I2 + µ0 I3 (4.5.6)
Γ
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Symétries, antisymétries et invariances 31
u
4.5.3 Cas des circuits non filiformes (section non négligeable)
do
choisissant le contour Γ, on a le théorème d’Ampère qui s’écrit :
− →
→ − −−
→ →
I Z
B . dl = µ0 I = µ0 j dS (4.5.7)
Γ S
or d’après le théorème de Stockes, on a :
− →
→ − −→→ − −→ − −
→ → −→→− →
−
I Z Z
B . dl =
Γ
a rot B .dS = µ0
S
Par ailleurs, on avait déjà établi que :
j .dS ⇒ rot B = µ0 j
S
(4.5.8)
am
→
− →
− −→→−
div B = 0 ⇒ B = rot A (4.5.9)
→
−
avec A un potentiel vecteur. On a par la suite :
−→ −→→ − →
−
rot(rot A ) = µ0 j (4.5.10)
⇔
−−→ →
− →
− →
−
grad(div A ) − ∆ A = µ0 j (4.5.11)
OM
→
−
En posant div A = 0 condition de jauge coulomb, on a :
→
− →
−
∆ A = −µ0 j (4.5.12)
→
− →
−
On résume donc les équations locales du champ magnétique B et du potentiel vecteur A dont
il dérive :
→
− →
− −→→− →
− →
− →
−
div B = 0; div A = 0; rot B = µ0 j ; ∆ A = −µ0 j (4.5.13)
Ces relations ne sont rien d’autre que les équations de Maxwell pour le cas sta-
tionnaire dans le vide.
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 32
2. Si le circuit est invariant par rotation d’un angle θ autour de l’axe Oz, alors le champ
magnétique crée au point M est indépendant de θ.
3. Si le circuit est symétrique par rapport à un plan (π) contenant le point M , le champ
magnétique en M est perpendiculaire au plan (π).
4. Si le circuit présente un plan d’antisymétrie (π 0 ) contenant le point M , le champ magnétique
crée en M est contenu dans le plan (π 0 )
u
4.7 Comparaison des champs électrostatique et magnétique
do
On peut établir certaines analogies entre une distribution de charges électriques immobiles ou
se déplaçant très lentement, source d’un champ électrostatique et un circuit filiforme fixe parcouru
par un courant permanent qui crée un champ magnétique.
Cependant deux différences importantes sont à relever :
— Alors que les lignes de champ électrostatique autour d’une charge ponctuelle sont radiales
a
(convergentes si la charge est négative, divergentes si la charge est positive), les lignes de
champ magnétique sont des courbes fermées qui s’enroulent autour des sources qui créent le
champ.
am
— La direction des champs électrostatique et magnétique par rapport aux plans de symétrie et
d’antisymétrie de leurs sources (distribution de charges ou de courants) n’est pas la même :
ceci est dû au fait que le champ magnétique est défini par un produit vectoriel (une base
directe est transformée en une base indirecte par symétrie par rapport à un plan).
OM
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 33
u
a do
Exercices
am
OM
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 34
Exercice n°1
1. Calculer, en utilisant le théorème de Gauss, le champ créé en tout point par une droite
uniformément chargée (densité linéaire λ). Que constatez-vous en comparant le résultat
obtenu à celui d’un champ créé par un fil rectiligne infini chargé uniformément (densité
linéaire de charge λ) en un point M de l’espace et situé à une distance r du fil rectiligne ?
u
2. L’espace compris entre les plans (x=−a) et (x=a) est uniformément chargé (ρ > 0). Calculer
le champ en tout point de l’espace. En déduire le potentiel V en tout point de l’espace. On
prendra V = 0 pour x = a. Représenter les variations de V en fonction de x. Que se passe-t-il
do
quand x −→ ∞ ?
3. Calculer la capacité d’un condensateur formé de deux cylindres coaxiaux, de rayons R1 et
R2 (R2 > R1 ) et de longueur L grande devant les rayons. Que devient cette capacité si les
rayons sont très voisins ?
Exercice n°2
1. Énoncer le théorème de Gauss
a
am
2. En tout point d’une surface de Gauss, le champ est nul. Que peut-on en déduire quant à la
charge contenue à l’intérieur ? La réciproque est-elle vraie selon vous ?
3. Sur un axe Ox, on place une charge q (q > 0) à l’origine O, et une charge (-2q) au point
d’abscisse d.
a) Calculer en tout point de l’axe le potentiel en fonction de x. On prendra V = 0 à
l’infini.
b) Quels sont les points où V = 0 ? où E = 0 ?
OM
Exercice n°3
On considère une demi-sphère de rayon a, de centre O, chargée en surface par une densité
surfacique uniforme σ. On note Q la charge totale de la demi-sphère.
1. Calculer le potentiel électrostatique en O en fonction de Q et de a.
2. Analyser les éléments de symétrie de la distribution vis-à-vis du point O.
3. Calculer le champ électrostatique en O de la demi-sphère.
Exercice n°4
Un anneau circulaire de rayon R, de centre O et d’axe (Oz), est chargé avec une densité linéı̈que
−−→
λ. Une charge ponctuelle −q se trouve en un point X tel que OX = k → −
uz , avec k > 0 et du même
ordre de grandeur que R.
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 35
u
do
1. Déterminer la valeur que doit avoir la densité λ pour que la charge de l’anneau soit égale à
q.
2. Calculer le potentiel V (M ) crée par cet ensemble de charges en un point M de l’axe (Oz)
en fonction notamment de sa côte z. On prendra ce potentiel nul à l’infini.
a
3. Lorsque le point M est éloigné de la distribution, montrer que le potentiel V (M ) qu’elle
créé est équivalent à celui d’un dipôle dont on donnera l’expression du moment dipolaire p
en fonction de R, q et k.
am
Exercice n°5
— a) Calculer la capacité d’un condensateur formé de deux cylindres coaxiaux, de rayons R1
et R2 et de longueur L grande devant les rayons. Que devient cette capacité si les rayons
sont très voisins ?
→
−
— b) Calculer, par intégration, le champ magnétique B crée en un point M quelconque de
OM
l’espace par un fil rectiligne infiniment long et défini par l’axe (Oz).
— c) Soit un conducteur filiforme rectiligne parcouru par un courant d’intensité I. Déterminer
le champ magnétique qu’il crée en un point de l’espace situé à la distance r de ce courant
en utilisant le théorème d’Ampère.
— d) Un fil parcouru par un courant I est régulièrement bobiné (N spires) sur un tore à section
droite carrée de côté a, la distance du centre d’une section à l’axe ∆ étant noté R. Exprimer
−−−→
le champ magnétique B(M ) en un point M , intérieur au tore c’est-à-dire à la distance r ∈
[R − a/2, R + a/2].
Exercice n°6
Un tore est engendré par la rotation d’une surface plane S autour d’un axe (Oz). Une bobine de
N spires parcourues par un courant I est enroulée régulièrement sur le tore. Elles sont suffisamment
serrées pour être assimilées à une nappe surfacique continue.
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 36
u
→
−
do
1. Étudier les symétries de B
→
−
2. Exprimer le champ B en un point M repéré par ses coordonnées cylindriques (r, θ, z)
3. Comparer le champ avec le champ produit par un solénoı̈de infiniment long.
Exercice n°7
a
1. Calcul à partir du champ électrostatique du potentiel crée sur son axe par un
cercle chargé.
am
(a) Rappeler l’expression du champ électrostatique sur l’axe d’un cercle uniformément chargé ;
(b) Déterminer l’expression des potentiels électrostatiques qui peuvent être déduits de ce
champ. En quels points ce résultat est - il valable ?
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 37
Exercice n°8
On considère un cylindre de rayon R et d’extension infinie suivant son axe. Il est rempli d’une
distribution volumique uniforme de charges de densité ρ et le reste de l’espace est vide.
1. Déterminer les symétries de la distribution de charges. Que peut-on déduire sur la direction
du champ électrostatique ?
u
2. Quelles sont les invariances de la distribution de charges ? Que peut - on déduire ?
3. Déterminer le champ électrostatique E rayonné par cette distribution dans tout l’espace.
Est - il continu en R ? Justifier votre réponse.
do
4. En déduire les expressions du potentiel électrostatique associé au champ rayonné.
5. Reprendre les questions precedentes pour un cylindre uniquement chargé en surface, avec
une densité surfacique uniforme σ.
Exercice n°9
a
Une distribution volumique de charges est à symétrie sphérique de centre O, avec une densité
ρ(r), où r désigne la distance au point O. La densité ρ n’est non nulle qu’entre r=R/2 et r=R,
am
elle est nulle ailleurs et la charge totale de la distribution est Q. Le potentiel électrostatique créé
par cette distribution vaut :
Exercice n°10
On donne une spire circulaire de rayon R, de centre O, d’axe Oz. Cette spire porte une charge
positive Q répartie uniformément avec la densité linéı̈que λ.
→
−
1. Montrer par des arguments de symétrie que, sur l’axe, le champ électrostatique E est porté
→
−
par l’axe et prend la forme de E = E →
−
uz où →
−
uz est le vecteur unitaire porté par l’axe Oz.
2. Comparer E(z) et E(−z).
3. Calculer le champ électrostatique crée en un point M de l’axe tel que OM = z. On donnera
le résultat en fonction de Q, la charge totale, du rayon R, et de la permittivité du vide 0 et
de la distance z.
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 38
u
do
4. On s’intéresse maintenant au champ électrostatique au voisinage de l’axe. On calcule donc
le champ en un point M par des coordonnées cylindriques (r,θ,z).
→
−
(a) Monter par de arguments de symétrie très précis, qu’en M , le champ E n’a pas de
composante orthoradiale Eθ .
a
(b) Montrer que la norme de E ne dépend que de r et z.
→
−
(c) Montrer qu’au voisinage de l’axe, le flux du champ E est conservatif. Que peut - on dire
de sa circulation sur un contour fermé ?
am
Exercice n°11
On creuse dans une sphère de centre O et de rayon R une cavité sphérique de même centre O
et de rayon R/4. Il n’y a pas de charge dans la cavité. Dans le volume sphérique restant, la densité
volumique de charges est ρ0 = k = cte > 0.
OM
Exercice n°12
1. La valeur du champ magnétique créé par une spire circulaire, de rayon R, de centre O
parcourue par une intensité I, en un point M de son axe situé à la distance x de O, est :
µ0 I R2
B= (4.7.2)
2 x2 + R2 3/2
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 39
u
−
→
par son abscisse x sur un axe (Ox) parallèle à E0 et de même sens. On prendra V =0
pour x=0.
do
(b) On place en O un dipôle formé de deux charges (−q) et (+q) séparées par une longueur
l. Il s’oriente suivant l’axe (Ox). Calculer le potentiel total en M en fonction de r et de
θ.
(c) Montrer qu’il existe une sphère, de centre O et de rayon R, sur laquelle ce potentiel est
nul, et calculer R.
Exercice n°13
a →
−
am
— a) Calculer, par intégration, le champ magnétique B crée en un point M quelconque de
l’espace par un fil rectiligne infiniment long et défini par l’axe (Oz).
— b) Soit un conducteur filiforme rectiligne parcouru par un courant d’intensité I. Déterminer
le champ magnétique qu’il crée en un point de l’espace situé à la distance r de ce courant
en utilisant le théorème d’Ampère.
— c) Un fil parcouru par un courant I est régulièrement bobiné (N spires) sur un tore à section
droite carrée de côté a, la distance du centre d’une section à l’axe ∆ étant noté R. Exprimer
−−−→
le champ magnétique B(M ) en un point M , intérieur au tore c’est-à-dire à la distance r ∈
OM
[R − a/2, R + a/2].
Exercice n°14
On considère une distribution volumique de charges à symétrie sphérique de centre O. Les
charges sont réparties en volume avec une densité ρ(r), r désignant la distance au point O. La
densité ρ est :
— nulle entre r= 0 et r= R/2, et pour r > R ;
— non nulle entre r = R/2 et r = R.
→
−
La charge totale de la distribution est Q. Le champ E créé par cette distribution vaut :
→
− →
−
h i
E = k(αr − R) ur dans l’intervalle R/2 ; R
où →
−
ur est le vecteur unitaire radial de la base des coordonnées sphériques.
→
−
1. Donner le domaine de définition du champ E . Le champ est-il continu partout ?
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Comparaison des champs électrostatique et magnétique 40
→
−
2. Déterminer E = k E k pour r < R/2. En déduire la valeur de α.
→
−
3. Déterminer E = k E k pour r > R. En déduire la valeur de k.
h i
4. Appliquer le théorème de Gauss pour un point M de l’intervalle R/2; R et obtenir une
→
−
équation donnant une primitive de la loi ρ(r) en fonction de E = k E k.
5. En déduire la loi ρ(r).
ou
Exercice n°15
1. Utilisez la loi de Biot et Savart pour déterminer le champ magnétique en un point P sur
l’axe d’une spire circulaire de rayon R portant un courant I dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre.
ad
2. Un fil cylindrique rectiligne infini a pour rayon a. Il transporte un courant d’intensité I de
→
−
telle manière que la densité de courant j soit dans le fil (et naturellement parallèle à son
axe ∆.
(a) Donner la relation entre j et I.
−−−→
(b) Préciser l’orientation du vecteur B(M ) en un point M de l’espace, qu’il soit extérieur ou
am
intérieur au fil.
−−−→
(c) Calculer le module de B(r) de B(M ) en fonction de la distance r de M à l’axe du fil, de
I et de a.
OM
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