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Fragmentation appliquée
aux minerais métalliques
d’essais bien définis sur des échantillons moyens prélevés sur les la maille choisie, par révolution du broyeur, devienne constante. Si
matériaux à fragmenter. l’on appelle M (en g/tr) la moyenne des masses des passants
obtenues aux trois derniers cycles, l’indice énergétique ou work
index W i (en kWh/sht) est donné par la relation :
1.1 Indice de Hardgrove
W i = --------------- M 0,82 ---------------- – ----------------
10 -
44,5 10
(2)
0,23 d D
La méthode a été développée pour le charbon. Le test est mené d 80 80 80
dans un broyeur vertical à billes, à piste de broyage fixe
(cf. [J 3 051], référence [2]). Les billes, au nombre de huit, ont un avec d 80 et D 80 respectivement, les dimensions des mailles (en
diamètre de 25,4 mm. L’anneau qui exerce la pression de broyage µm) correspondant à 80 % de passant en masse
sur les billes est solidaire d’un arbre rotatif. Un échantillon de 50 g de la matière avant et après fragmentation.
et de granularité comprise entre 1,19 et 0,59 mm (tamis 16 et
30 meshs) est broyé pendant 60 révolutions de l’anneau rotatif. Il ■ Test en broyeur à barres
est ensuite tamisé à travers une maille d’ouverture 74 µm (tamis Le broyeur a un diamètre interne de 30,5 cm et une longueur
200 meshs) et la masse du passant m (en g) permet de déterminer interne de 61 cm. Il est chargé de huit barres de 53 mm de long,
l’indice Hardgrove H i à partir de la relation : dont six ont un diamètre de 32 mm et les deux autres un diamètre
de 45 mm ; la masse totale des barres est de 33 380 g. Le test porte
H i = 13 + 6,93 m (1) sur un volume d’échantillon de 1 250 cm3, composé de particules
de dimensions inférieures à 12,7 mm. Le broyeur tourne à une L’indice de Papadakis est constant pour un matériau et une taille
vitesse de 46 tr/min. Les autres conditions opératoires sont les de boulet donnés. La variation de P i en fonction de B permet
mêmes que pour le test en broyeur à boulets, sauf que la charge d’extrapoler les résultats de laboratoire à l’échelle industrielle.
circulante doit être de 100 %. Le work index est alors donné par la
relation [avec les mêmes unités que celles de la relation (2)] :
1.4 Indice d’abrasion
W i = --------------- M 0,625 ---------------- – ----------------
10 -
62 10
(3)
0,23 d D 80 Parmi les méthodes permettant de déterminer l’indice d’abra-
d 80 80
sion, on peut citer celle de Bond.
Les indices énergétiques des relations (2) et (3) sont valables Le test se déroule dans un tambour de 30,5 cm de diamètre
pour un broyage en humide. Pour un broyage à sec, il faut les et 11,5 cm de long, tournant à 70 tr/min, dans lequel un rotor
multiplier par un facteur 1,3. Ils sont déterminés pour calculer la concentrique de 11,5 cm de diamètre tourne dans le même sens à
puissance installée d’un broyeur de 2,44 m (8 ft) de diamètre 632 tr/min. Dans ce rotor est sertie, sur une profondeur de 2,54 cm,
interne, les diamètres inférieurs et supérieurs faisant l’objet de une plaque d’usure fabriquée en acier Cr-Ni-Mo-SAE 4325, de
corrections (§ 3.2.1). dureté Brinell 500 et mesurant 7,5 cm de long, 2,5 cm de large et
6 mm d’épaisseur. L’essai est réalisé à partir d’un échantillon de
1.2.2 Méthode comparative matière dont les grains ont des dimensions comprises entre 19 et
12,5 mm et se déroule pendant 60 min réparties en quatre étapes.
Une autre méthode, plus simple à mettre en œuvre, est la déter- Chaque étape porte sur 400 g de matière et dure 15 min. La plaque
mination de l’indice de broyabilité par mesure indirecte. Elle d’usure est alors récupérée puis pesée. La perte massique, expri-
consiste à fragmenter, dans des conditions opératoires strictement mée en grammes, est prise comme valeur de l’indice d’abrasion.
identiques, un matériau de work index (W i) connu puis le matériau
dont on désire déterminer le work index W ′i . La consommation
énergétique étant la même pour les deux essais de fragmentation,
on peut alors écrire : 2. Choix des appareils
1 1
---------------- – -----------------
d 80 D 80 Chaque appareil de fragmentation recouvre un domaine d’utili-
W ′i = W i -------------------------------------------- (4)
1 1 - sation particulier, si l’on ne considère que la réduction de la taille
----------------- – -----------------
d 80 ′ D ′80 des matériaux (figure 1). Mais d’autres critères sont à considérer :
— la finesse, la dureté et l’humidité du produit ;
avec D 80 et d 80 dimensions du matériau de référence, — la production horaire ;
′ et d 80
D 80 ′ dimensions du matériau de work index inconnu. — la pollution du produit ;
— l’usure et la maintenance de l’équipement ;
— les fonctions requises (fragmentation seule, fragmentation et
1.3 Indice de Papadakis classification, fragmentation et séchage, etc.) ;
— les contrôles ;
La détermination de l’indice d’aptitude à l’agglomération de — les coûts d’investissement, etc.
Papadakis P i se fait expérimentalement en laboratoire à partir de Il n’en demeure pas moins que les contraintes dimensionnelles
la courbe donnant la variation de la surface spécifique Ss (en sur les produits entrants et sortants restent le critère principal dans
cm2/g) en fonction de la durée du broyage t. On effectue, dans un le choix des appareils de fragmentation.
broyeur fermé, plusieurs broyages successifs du même matériau
avec des boulets de diamètres différents B 1 , B 2 , etc., et on
applique la relation : 2.1 Concassage
Ss = (1 – P i)at (Ss 0 + b ) – b (5)
En règle générale, la roche ou le minerai détermine le type de
avec Ss 0 surface spécifique initiale du matériau. concasseur, tandis que la capacité de l’usine détermine la taille de
Les valeurs de a et b sont déterminées en centimètres, respecti- l’appareil.
vement par les relations : Le concassage comprend un enchaînement d’opérations qui
délivrent des particules de dimensions inférieures au centimètre.
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a = 40 K δ /α π ρ Φ1/2 (6) Pour chaque opération, l’appareil correspondant peut être défini à
b = 380 ρ C Φ γ /K ln (1 – P i) (7) partir de cinq paramètres principaux (cf. [J 3 051], référence [2] en
bibliographie) :
avec C coefficient d’aptitude à la rupture (cm2/erg) déterminé par — la capacité d’admission qui fixe les dimensions des plus gros
la méthode de compression (1 erg = 10–7 J), blocs admissibles, caractérisées par la longueur, la largeur et
K coefficient de proportionnalité donné par la relation l’épaisseur du parallélépipède exinscrit au bloc considéré ;
ϕ v = KB 3, — le rapport optimal de réduction, établi à partir du rapport des
ϕ v fraction volumique de vide à l’intérieur du broyeur rempli dimensions de la maille carrée des cribles à travers lesquels
avec des boulets de diamètre B (en cm), passent 85 ou 80 % des produits à l’entrée de l’appareil et 85 ou
80 % des produits de sortie de l’appareil ;
Φ diamètre intérieur du broyeur (cm), — la distribution granulaire des produits à la sortie ;
α rapport de la masse du matériau à la masse des boulets, — le coefficient de forme moyen des fragments obtenus,
γ coefficient de transfert d’énergie fonction de la fraction c’est-à-dire le pourcentage de fragments en forme d’écailles ou
volumique ϕ v , d’esquilles, par rapport aux fragments se rapprochant de la forme
cuboïde ;
δ coefficient d’effet de paroi du broyeur sur les boulets, — le coût de la maintenance, qui est fonction de la robustesse,
négligeable pour les broyeurs industriels, de l’efficacité des dispositifs de sécurité, de la facilité d’entretien et
ρ masse volumique absolue des boulets (g/cm3). de la durée de vie des pièces d’usure.
■ Pour des produits durs et abrasifs tels que les roches, on choisit 2.3 Broyage fin
des appareils agissant par compression lente, car la résistance
d’une roche à l’écrasement augmente très vite avec la vitesse de Le choix des broyeurs à boulets s’impose pour atteindre des
mise en charge. L’utilisation d’appareils à percussion conduit donc à finesses de l’ordre de quelques centaines à quelques dizaines de
des taux d’usure prohibitifs. On peut alors utiliser : micromètres. Dans une installation de concentration de minerai, le
broyeur à boulets représente l’investissement majeur et son coût
— pour le préconcassage et le concassage primaire, des
opératoire est très élevé, qu’il s’agisse d’usure ou d’énergie. Afin
concasseurs à mâchoires ou des concasseurs giratoires ;
d’augmenter le rendement énergétique et d’éviter le surbroyage en
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— pour le concassage secondaire, des concasseurs à mâchoires éliminant dès la sortie du broyeur les grains de finesse suffisante, le
ou, de préférence, des concasseurs giratoires ou à cône tête broyeur à boulets est presque toujours associé à un système de
standard ; classification. La géométrie de l’appareil ne fait pas l’objet d’une
— pour le concassage tertiaire, des concasseurs à cylindres lisses règle de choix bien établie, mais le rapport longueur/diamètre est
ou cannelés ou, de préférence, des concasseurs giratoires à disque compris, selon la finesse de l’alimentation, entre 1 et 2,5 (tableau 1).
ou des concasseurs à cône tête courte ;
— pour le concassage quaternaire, qui se confond souvent dans Les boulets sont en général sphériques, bien que d’autres formes
la littérature avec le broyage grossier, des hydrocônes, des existent (coniques, cylindriques, etc.). Leur dureté Brinell est de
concasseurs giratoires à disque (type Gyradisc ), des concasseurs à l’ordre de 50 à 450 mais, exceptionnellement, elle peut atteindre
cylindres pour produits fins ou des broyeurs à barres. 700 afin d’augmenter leur durée de vie.
Il existe différents types de blindage et seule l’analyse des coûts
■ Pour des produits moyennement abrasifs tels que les roches opératoires permet de choisir le plus adéquat. Le blindage avec
tendres ou des produits divers, durs ou semi-durs, on fait appel à des éléments présentant une seule ondulation (single wave) est
deux types de matériels : recommandé pour des boulets de diamètre supérieur à 60 mm. Il
— les concasseurs à cylindres dentés ou à cylindre unique et est alors en acier allié. Lorsque les boulets ont un diamètre infé-
mâchoire courbe (type Pennsylvania ) qui peuvent accepter des rieur à 60 mm, on peut utiliser le type double ondulation (double
roches humides et des matériaux collants ; wave ). Le blindage de la partie terminale peuvent être revêtus de
— les concasseurs à percussion à battoirs ou à marteaux, malgré caoutchouc, de même que la grille de décharge, dans le cas des
leur faible résistance à l’usure et leurs coûts d’entretien élevés. matériaux abrasifs et durs.
de rotation de l’arbre.
Le choix de l’appareil est donc guidé davantage par des
considérations de qualité des produits que par des considérations Une relation dite de Hersam [4] relie la capacité théorique Q (en
énergétiques. t/h) à différents paramètres :
30 ( C 2 + 2S C ) N l H ρ k
Q = ------------------------------------------------------------------- (8)
A–S
3. Dimensionnement avec A ouverture d’admission (m),
des appareils C course au bas de la mâchoire mobile (m),
H hauteur de la mâchoire fixe (m),
La puissance installée d’un appareil de fragmentation est la N vitesse de l’arbre à l’excentrique (tr/min),
somme de l’énergie nécessaire pour l’entraîner à vide et de l’éner- S ouverture de décharge en position fermée (m),
gie requise pour fragmenter le matériau. Si la première est
constante pour un appareil donné, la seconde varie avec le débit et k coefficient variant de 0,5 à 0,1,
les caractéristiques du matériau, avant et après fragmentation. l largeur des mâchoires (m),
Il est possible de déterminer les caractéristiques d’un appareil de ρ masse volumique apparente du matériau (t/m3) à la sortie
fragmentation (dimensions, puissance installée, capacité, etc.) à par- du concasseur.
Tableau 3 – Caractéristiques principales des concasseurs giratoires et à cône pour le concassage secondaire,
tertiaire et quaternaire
Concasseurs giratoires secondaires
Dimensions A × (figure 2b ) Puissance Capacité Masse (6)
du moteur (5) (t/h) (t)
(kW)
Ouverture de décharge
(Pouce) (′′) (cm) 1,5′′ (4 cm) 3′′ (7,5 cm) 3,5′′ (9 cm) 5′′ (12,5 cm)
10 × 50 25 × 127 73,5 150 310 29,6
24 × 60 61 × 152 129 195 350 67,5
30 × 70 76 × 178 147 400 620 103,5
30 × 70 76 × 178 294 810 1 180 103,5
Concasseurs à cône tête standard (figure 3a )
Dimension (figure 2) Puissance Capacité Masse (6)
du moteur (5) (t/h) (t)
(kW)
Ouverture de décharge
(Pied) (ft) (m) 3/8′′ (1 cm) 1′′ (2,5 cm) 1,5′′ (4 cm) 2,5′′ (6,35 cm)
2 0,65 22 20 45 4,5
4 1,3 110 175 220 21
7 2,27 220 750 1 050 66
Concasseurs à cône tête courte (figure 3b )
Dimension (figure 2) Puissance Capacité Masse (6)
du moteur (5) (t/h) (t)
(kW)
Ouverture de décharge
(Pied) (ft) (m) 3/16′′ (0,5 cm) 3/8′′ (1 cm) 1/2′′ (1,25 cm) 3/4′′ (2 cm)
2 0,65 22 8 14 4,5
5 1,62 150 108 206 42
7 2,27 220 300 420 70
Concasseurs Gyradisc (circuit fermé)
Dimension (figure 2) Puissance Capacité Masse (6)
du moteur (5) (t/h) (t)
(kW)
Ouverture de décharge
(Pouce) (′′) (cm) 20 meshs (0,84 mm) 1/4′′ (0,6 cm)
36 91 73,5 10 35 9,5
54 137 147 20 100 28
(5) Souvent donnée en cheval vapeur (1 ch = 735,5 W).
(6) Valeurs approximatives.
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■ On préfère un concasseur à mâchoires à un concasseur giratoire qu’un concasseur à mâchoires. Mais, à pleine charge et pour une
si la présence de gros blocs dans l’alimentation nécessite, pour leur puissance installée identique, le concasseur giratoire débite 3,5 fois
admission, une surcapacité importante du concasseur giratoire. plus. Ce dernier nécessite des fondations plus légères mais une
hauteur plus grande du bâtiment, donc une maintenance plus
■ On préfère un seul concasseur giratoire à deux concasseurs à importante qu’un concasseur à mâchoires. Cependant, la lubrifi-
mâchoires. cation est plus efficace et l’usure par tonne est moindre que pour un
■ Si A est l’ouverture du concasseur en pouces (qui peut être, géné- concasseur à mâchoires.
ralement, assimilée au D 80 de l’alimentation du concasseur) et Q la
capacité (en t/h), on peut définir un facteur tel que : 3.1.3 Concasseurs à cône
= Q /A 2 (10) Dans un circuit multiétage, on utilise couramment le concasseur
à cône tête standard comme concasseur secondaire. On choisit cet
Si < 0,115, on choisit un concasseur à mâchoires et si appareil en fonction du produit délivré par l’étage primaire en
> 0,115 on choisit un concasseur giratoire. tenant compte des contraintes suivantes :
■ Pour une ouverture nominale d’admission équivalente, le — dimension maximale des produits à l’entrée du concasseur :
concasseur giratoire pèse deux fois plus et coûte trois fois plus cher 62,5 cm ;
les grains suffisamment fins, si 10 à 15 % en masse de l’alimenta- v vitesse périphérique des battoirs ou des marteaux.
tion sont inférieurs à la dimension recherchée du produit ;
Pour un facteur d’impact donné, les particules se brisent d’autant
— de fonctionner en continu, à pleine charge ; plus facilement que leur masse et leurs dimensions initiales sont
— de contrôler et d’automatiser l’alimentation de l’appareil et élevées.
aussi de la distribuer sur toute sa circonférence ; la distribution
granulaire doit être aussi constante que possible dans le temps et Par rapport aux concasseurs giratoires, l’intérêt des concasseurs
surtout ne pas varier brutalement. primaires à impact réside dans un investissement plus faible rap-
porté à la tonne traitée, dans leur adaptabilité à des installations
Si, pour des matériaux non abrasifs, il est bon d’opérer à plein mobiles et dans la production de particules sensiblement de même
remplissage de la cavité de concassage pour favoriser l’autorégu- diamètre. Malheureusement, les coûts de maintenance résultant de
lation, on opère dans des conditions exactement inverses si le l’usure des battoirs ou des marteaux et du blindage tendent à limiter
matériau est dur et abrasif. l’emploi de ces concasseurs à des matériaux tendres. Le tableau 4
Enfin, on a vu précédemment que le choix de l’ouverture de la regroupe quelques caractéristiques générales des concasseurs à
cavité de concassage est un paramètre important : une règle empi- percuteurs rigides et à marteaux.
rique consiste à faire en sorte que les plus gros éléments passent Les concasseurs à percussion sont de préférence utilisés pour des
à travers une ouverture carrée dont le côté équivaut à 90 % de la installations de petite et moyenne importance, traitant des débits
valeur de A de la figure 3. Le tableau 3 donne quelques caractéris- inférieurs à 1 000 t/j pour les concasseurs à percuteurs rigides, ou à
tiques des concasseurs à cône. 3 000 t/j pour les concasseurs à marteaux, travaillant sur du charbon.
Cette énergie doit être corrigée par un facteur multiplicatif de : La formule de Bond s’écrit :
— 1,16 pour les broyeurs à boulets travaillant en voie humide, à
décharge par grille à niveau bas ;
W = 10W i ------------- – -------------
1 1
— 1,08 pour les broyeurs à boulets travaillant en voie sèche, à (19)
d D 80
décharge par grille par débordement ; 80
— 1,06 si le blindage n’est pas neuf.
Les tableaux 5 et 6 donnent, respectivement pour les broyeurs D 80 et d 80 sont en micromètres et W et W i sont couramment pris
à boulets et à barres, les caractéristiques des appareils usuels : en kWh/sht.
dimensions, vitesse de rotation, charge en corps broyants et puis- Compte tenu des conditions de détermination de l’indice énergé-
sance à l’arbre du moteur. (0) tique et des résultats expérimentaux observés industriellement, il
L’énergie nécessaire à la fragmentation du matériau est détermi- ressort que l’énergie calculée par la formule de Bond n’est valable
née à partir de la formule de Bond, moyennant quelques corrections que dans les conditions spécifiques suivantes :
comme il sera indiqué ci-après. Le dimensionnement des broyeurs
se fait alors en confrontant l’énergie consommée corrigée W c avec — broyeur à barres : 2,44 m de diamètre interblindage, voie
les énergies W b ou W r des tableaux 5 et 6 et en ajustant la longueur humide, circuit ouvert ;
du broyeur, si nécessaire, puisque l’énergie consommée est pro- — broyeur à boulets : 2,44 m de diamètre interblindage, voie
portionnelle à cette longueur. humide, circuit fermé. (0)
Pour généraliser la relation (19), des facteurs correctifs sont du work index (13 200 µm pour le broyeur à barres et 3 350 µm pour
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nécessaires. Ils sont au nombre de huit (f 1 à f 8 ) et l’énergie corri- le broyeur à boulets). Il est donné par la relation :
gée consommée W c (en kWh/ t de minerai) est :
f 4 = [R + (W i – 7) (D – D 0 )/D 0]/R (22)
W c = 1,102 W f 1f 2f 3f 4f 5f 6f 7f 8 (20)
avec D dimension de l’alimentation (D 0 dimension optimale),
■ Le facteur f1 intervient pour le broyage à sec qui nécessite 1,3 fois R rapport de réduction (égal à D 80 /d 80 ).
plus d’énergie que le broyage humide, il est donc égal à 1,3. D 0 est déterminé par les relations :
■ Le facteur f 2 intervient pour le broyeur à boulets travaillant en cir- D 0 = 16 000 (13/W i)1/2 pour le broyeur à barres (23)
cuit ouvert ; il est fonction du degré de contrôle requis sur le produit
obtenu. Le tableau 7 donne les valeurs de f 2 en fonction du passant D 0 = 4 000 (13/W i)1/2 pour le broyeur à boulets (24)
à la maille de référence.
Pour la valeur de W i , il faut utiliser :
■ Le facteur f 3 est un facteur d’efficacité, lié au diamètre interblin-
— dans la relation (22), celle des tests de broyabilité réalisés
dage du broyeur (Φ en m) ; il est obtenu par la relation :
dans un broyeur à boulets à la dimension désirée ;
f 3 = (2,44 /Φ)0,2 (21) — dans la relation (23), celle obtenue par les tests réalisés soit
dans un broyeur à impact, soit dans un broyeur à barres ;
■ Le facteur f 4 intervient pour une alimentation de granularité — dans la relation (24), celle donnée par les tests en broyeur à
supérieure à la granularité optimale utilisée pour la détermination barres ou, à défaut, en broyeur à boulets.
■ Le facteur f 5 de finesse est valable pour le broyage fin lorsque la Dans le cas du broyage autogène à sec, la puissance installée du
dimension d 80 est inférieure à 75 µm. Il est donné par la relation : broyeur à attaque directe est déterminée à partir de la relation
empirique :
f 5 = (d 80 + 10,3)/1,145 d 80 (25) 2,8
P I = 0,000174 ρΦ I L I (30)
■ Le facteur f 6 est relatif au rapport de réduction R pour le broyeur
à barres, si R ne vérifie pas l’inégalité : avec ρ masse volumique en vrac de la charge du broyeur (en livres
par pied cubique), Φ I et L I en pieds et P I en kW.
R0 – 2 R R0 + 2
La longueur interblindage (en pieds) est reliée au diamètre (en
pieds) par la relation :
avec : R 0 = 8 + (5L /Φ) (26)
2/ 3
L I = kΦ I (31)
où L désigne la longueur des barres.
Le facteur f 6 est alors donné par la relation : avec k constante, généralement égale à 0,63.
D’autres auteurs [5] [6] proposent des formules tenant compte de
f 6 = 1 + [(R – R 0)2/150] (27) la vitesse critique, du mouvement de la charge et des paramètres
Il s’applique toujours lorsque les rapports de réduction sont mécaniques en dépendant.
petits, mais son utilisation pour des valeurs élevées de R n’est pas
forcément nécessaire ; néanmoins, il doit être appliqué chaque fois 3.2.1.3 Détermination de la taille des barres et des boulets
que W i est supérieur à 7 kWh/sht. Les plus gros diamètres des corps broyants, en millimètres, sont
■ Le facteur f 7 intervient pour des rapports de réduction inférieurs déterminés à partir des relations (32) et (33), respectivement pour
à 6 dans le cas des broyeurs à boulets, comme cela est le cas du les barres B r et les boulets B b . Les diamètres donnés par ces rela-
rebroyage des concentrés ou des mixtes minéralogiques ; il est tions ne correspondent pas toujours à des fabrications industrielles
déterminé à partir de la relation : et l’on choisit alors les tailles industrielles les plus proches des
valeurs calculées. On a (avec D 80 en µm, W i en kWh/sht et Φ en m) :
0,26 -
f 7 = 1 + ----------------------------- (28)
2 ( R – 1,35 ) 0,75 Wi ρ
B r = 0,16D 80 --------------------------------------
- (32)
100f 3,281 Φ
■ Le facteur f 8 intervient pour les broyeurs à barres dont la perfor-
mance est affectée par la nature de la préparation de l’alimentation,
notamment en ce qui concerne l’uniformité de la granularité, et par D 80 Wi ρ
B b = 25,4 ----------
- 3 --------------------------------------
- (33)
le maintien de la charge en barres pour compenser l’usure. Il est pris K 100f 3,281 Φ
égal à 1,4 si l’alimentation est issue d’un concassage en circuit
ouvert et à 1,2 si le concassage est effectué en circuit fermé ou si le avec f fraction de la vitesse critique,
circuit de broyage comprend un broyeur à barres suivi d’un broyeur ρ masse volumique du corps broyant (g/cm3),
à boulets, avec une alimentation du premier broyeur à barres non
uniforme ou ne provenant pas d’un concassage en circuit fermé. K facteur égal à 350 pour un broyeur à décharge par débor-
dement, travaillant en humide ; 330 pour un broyeur à
Les facteurs f 3 , f 4 et f 6 doivent également être appliqués avec le décharge par diaphragme, travaillant en humide ; 335 pour
facteur f 8. un broyeur à décharge par diaphragme, travaillant à sec.
Dans certains cas, il est possible d’utiliser une seule taille de
3.2.1.2 Broyeurs autogènes et semi-autogènes corps broyants, mais il est préférable que la charge broyante soit
Le dimensionnement des broyeurs autogènes et semi-autogènes composée de corps broyants de différents diamètres, bien que cela
nécessite des tests préliminaires, aussi bien à l’échelle du labora- soit souvent difficile d’un point de vue pratique. Le tableau 8 donne
toire (diamètre de la virole de 1,5 à 2 m) qu’à l’échelle pilote (dia- la composition d’une charge broyante neuve. (0)
mètre de la virole de 2 à 4 m). Ces tests ont notamment pour but Exemple : si la taille des barres déterminée par la relation (32) est
d’évaluer l’aptitude des morceaux de minerai à être utilisés comme de 100 mm, on choisit (tableau 8) une charge broyante composée de
charge broyante et de justifier le choix du broyage autogène. Les 20 % de barres de 100 mm, 27 % de barres de 90 mm, 21 % de barres
essais sont effectués avec un taux de remplissage du broyeur de de 75 mm, etc.
25 à 30 % sur des échantillons représentatifs de tout le minerai
et/ou de ses différents faciès, du moins de ceux dont la proportion
3.2.1.4 Estimation de l’usure des blindages
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50 0,0085 à 0,0095
N vitesse de rotation (tr/min) de l’arbre de transmission, Tunisie
125 0,015 à 0,018
S r surface couverte par les rouleaux en rotation (m2/min),
Maroc 152 0,011 à 0,017
mF masse (t) qu’exerce le rouleau sur la paroi sous l’effet de
la force centrifuge, Jordanie, Israël 152 0,020 à 0,023
m r masse d’un rouleau (t), Floride 152 0,006 à 0,010
n nombre de rouleaux,
r rayon de rotation (m) du rouleau (égal au rayon interne
de la piste de broyage moins le rayon du rouleau), Exemple : le tableau 10 donne quelques valeurs du facteur k pour
des phosphates d’origine et de finesse de broyage diverses [7].
Φ diamètre interne de la piste de broyage (m). (0)
La capacité Q (en t/h) du broyeur est calculée à partir de la
relation (37), avec S r en m2/min et mF en tonnes : 3.2.3 Presses à rouleaux
Q = (mF S r) k (37) On considère qu’un ruban continu de matière s’écoule entre les
deux rouleaux. Un point délicat est l’évaluation de la fraction volu-
k est un facteur tenant compte de l’origine du matériau et mique des solides ϕs dans le broyeur au niveau de l’écartement
de la finesse de broyage. minimal T, comprise entre les deux rouleaux de diamètre Φ.
Remarques
• D’une part, on estime qu’au niveau de l’écartement minimal
entre les rouleaux, les solides occupent 75 à 85 % du volume du C2
produit compressé, donc ϕs = 0,8 et on prend, d’autre part, pour
σ une valeur de 0,015.
• La pression des rouleaux varie avec le rapport L /Φ et leur Produit
vitesse périphérique de rotation (0,5 à 2 m/s).
Alimentation
Alimentation
Ba
GP BP BP
C1
TS
CS Cy DP Cy
SP
CC
Rejet
final
F2 F1
C2 C3
Cy
BS
Produit
(dimensions < 12,7 mm) F3
Produit
Alimentation
Cy
TS
Alimentation Ba B A
SP
Ba broyeur à barres
B broyeur à boulets
AH
Cy cyclone
a circuit de broyage
A alimenteur
C
AH broyeur autogène en voie humide
Pourcentage massique de
passant de la maille (%)
100 C crible
80 CP concasseur primaire
Produit
SP stockage primaire
40
Figure 8 – Couplage concasseur primaire – broyeur autogène
primaire
20
10 Produit vers
flottation
75 150 300 600 1200 2400 4800
Alimentation
Dimension de la maille (µm)
Cy
Surverse cyclone
Sortie broyeur à boulets
Sousverse cyclone SAG
Sortie broyeur à barres
Entrée broyeur à barres C
b distribution granulométrique
B
SAG broyeur semi-autogène
Figure 7 – Traitement classique en voie humide B broyeur à boulets
C crible
Cy cyclone
broyeur à barres Ba et celle du broyeur à boulets BP, et le précon-
centré de flottation est rebroyé dans un broyeur secondaire BS, qui Figure 9 – Couplage broyeur semi-autogène – broyeur à boulets
peut être à boulets (figure 6) ou à microbilles.
Dans tout agencement de circuit de broyage en voie humide, cas
le plus fréquent, il se pose trois sortes de problèmes : ■ Cas d’un broyeur semi-autogène couplé avec un broyeur
— lorsque l’on se situe au stade du projet, on doit choisir la à boulets
configuration la plus adéquate en fonction du type, de la taille et
Le type de couplage de la figure 9 est intéressant non seulement
du nombre d’appareils mis en œuvre ;
sur le plan de la régularité des produits partant vers le circuit de
— lorsque l’on se situe au stade de la production, on doit éva- séparation, notamment s’il s’agit d’un circuit de flottation, mais
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luer correctement les paramètres qui interviennent quand le circuit encore sur le plan des investissements, qui peuvent être de 7 à 25 %
est en ligne ; par exemple, les distributions granulaires de la moins élevés que ceux relatifs à un concassage en trois étages et
figure 7b sont affectées par un changement du diamètre de la buse un broyage en deux étages dans un circuit broyeur à barres-broyeur
de décharge de l’hydrocyclone qui entraîne une variation de la à boulets. Ce couplage est aussi intéressant sur le plan des coûts
dimension de coupure et de la charge circulante (figure 7a ) ; opératoires relatifs à l’usure des boulets et des blindages, mais il
— lorsqu’on travaille en continu, on doit évaluer les variations est consommateur d’énergie.
affectant l’alimentation ou le fonctionnement qui perturbent la qua-
lité des produits et les rendements.
4.3.1.2 Broyage à sec
D’autres configurations en milieu humide méritent d’être men-
tionnées lorsque l’on utilise un broyeur autogène ou un broyeur à ■ Le broyage primaire à sec est essentiellement du broyage auto-
galets. gène et le matériau d’alimentation peut être directement le
tout-venant de la mine ou de la carrière.
■ Cas d’un couplage concasseur primaire-broyeur autogène
Le couplage de la figure 8 est avantageux lorsque la décharge du ■ Dans le cas du broyage semi-autogène, il est possible de traiter
concasseur primaire contient au moins 40 % en masse de produits des matériaux aussi divers que les minerais de fer hématite,
de dimension supérieure à 100 mm avec des blocs de 200 à d’amiante et de calcaire, le coke, le clinker et les rejets métallur-
250 mm. Le broyeur autogène reçoit donc directement les produits giques. Le finissage est assuré, généralement, par broyage en
du concassage primaire, sans préparation de la charge broyante. humide.
Alimentation
4.3.2 Conceptions nouvelles SAG
Électroaimant
L’augmentation des capacités des usines de traitement de mine-
rais est actuellement à l’origine de l’emploi de plus en plus
fréquent des broyeurs primaires AG ou SAG pour préparer l’ali-
mentation des broyeurs à boulets. Cela est dû en grande partie au Produit
fait que les concasseurs secondaires et tertiaires ont été insuffi- CC concasseur à cone broyé
sants pour les tonnages à traiter [12]. Une usine équipée de SAG broyeur semi-autogène Métaux
concasseurs secondaire et tertiaire pour traiter 50 000 t/j est très
complexe, car elle nécessite de nombreuses lignes de concasseurs
associés à des cribles, des convoyeurs, des trémies, etc. C’est ainsi Figure 10 – Circuit d’un broyage semi-autogène comportant un stade
que des broyeurs SAG gigantesques ont atteint des diamètres de de concassage des galets
11,5 à 12 m et des longueurs de 7,4 à 7,6 m.
À la suite des résultats plutôt médiocres enregistrés sur le por- permet d’obtenir une alimentation constante, exempte de métaux
phyre cuprifère de Bougainville avec un broyeur à boulets de 5,5 m et présentant un faible taux d’humidité. Un prébroyage peut être
de diamètre, les opinions divergent pour continuer à augmenter le prévu après le concasseur primaire dans le cas de minerais durs,
diamètre des broyeurs à boulets. Toutefois, des broyeurs de 6,7 à afin d’assurer un broyage primaire efficace [13].
7,3 m de diamètre et de 11 m de long ont équipé récemment plu-
sieurs exploitations minières en Amérique du Sud.
4.3.2.3 Broyeurs à galets
4.3.2.1 Gros broyeurs à boulets en humide Le broyeur à galets (pebbles) a été de plus en plus utilisé à la
place du broyeur à barres ou du broyeur à boulets. Cette vocation
Le couplage classique d’un broyeur primaire à barres et d’un pour le broyage fin a été confortée par son utilisation pour le
broyeur secondaire à boulets, travaillant sur des pulpes, est de rebroyage des produits issus des broyeurs autogènes ou
plus en plus remplacé, dans les usines traitant des tonnages jour- semi-autogènes humides, les galets étant prélevés dans le broyeur
naliers supérieurs à 4 000 t, par un gros broyeur à boulets en une primaire grâce à des ouvertures ménagées dans la grille de ce
seule étape. Ce choix vient des limitations dans les longueurs des broyeur. S’il s’agit d’un broyeur primaire semi-autogène, les galets
barres et des difficultés de couplage des deux broyeurs pour les prélevés sont mélangés avec des boulets, ce qui nécessite une
grosses installations. séparation boulets-galets, afin de renvoyer les boulets dans le
L’alimentation des gros broyeurs à boulets par cuillère est broyeur. On a parfois un excès de galets par rapport à la quantité
abandonnée au profit de l’alimentation tubulaire directe. L’utilisa- nécessaire au bon fonctionnement du broyeur à galets. Cet excès
tion intensive de cribles à la sortie du concassage fin a pour doit être concassé avant de retourner au broyeur primaire. Les
conséquence la production d’une part plus ou moins importante de broyeurs à galets ont surtout l’avantage d’être plus économes en
déclassés grossiers. Il peut donc être nécessaire d’effectuer, avant énergie et en usure que les broyeurs à boulets. Cependant, le gain
le gros broyeur, une opération supplémentaire de classification sur les coûts opératoires s’accompagne d’une dépense d’investis-
pour extraire ces déclassés. Leur recyclage au concassage fin est sement supplémentaire.
réalisé, selon leur abondance, soit par bande transporteuse en Il faut noter qu’un broyage semi-autogène donne des installa-
continu, soit par chariot de façon discontinue. Un gros broyeur à tions plus souples que le broyage autogène ; les produits sont plus
boulets en humide fonctionne en circuit fermé avec un hydrocy- réguliers et le rendement énergétique est supérieur.
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Alimentation ST Produit
Produit ST broyé
CC
broyé
Cy
C Cy
BB
CC
AG
PR BB
PR
C
Figure 11 – Circuit de concassage-broyage utilisant une presse Figure 12 – Circuit de concassage-broyage utilisant une presse
à rouleaux à rouleaux travaillant en circuit fermé
(0)
Dans les circuits AG/SAG, où l’on est limité par le recyclage des ment est l’acier et le Ni-hard. Pour les minerais abrasifs, on utilise
galets, la presse à rouleaux est capable de fournir un produit plus des plots en carbure de tungstène dont la longévité varie de
fin qu’un concasseur à cône. Toutefois, le simple remplacement de 5 000 h pour un minerai porphyrique très abrasif à 10 000 h pour
ce dernier par une presse est déconseillé, car la presse n’accepte un minerai de fer itabiritique. Les rouleaux à plots résistent 30 fois
pas de morceaux plus gros que 70 mm. La solution consiste à pré- mieux à l’usure que les rouleaux lisses, car la couche de particules
broyer la fraction supérieure à 70 mm à une granularité inférieure broyées, qui se forme entre les plots, protège la surface. Pour les
à 38 mm, à l’aide d’un concasseur à cône, et d’alimenter la presse minerais très abrasifs, il a fallu trouver des matériaux résistant à
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■ La première méthode, qui est une méthode anglo-saxonne très Les coûts d’investissement de différents appareils de fragmenta-
générale, applicable à tous les traitements industriels, fait intervenir tion sont consignés dans les tableaux A à I en [Doc J 3 052].
tous les coûts relatifs aux divers équipements et un facteur fi issu
des données statistiques. Pour les ateliers de fragmentation, aussi
bien de concassage que de broyage, à la suite de sujétions et de 5.2 Coûts de fonctionnement
contraintes spécifiques de l’industrie minière, la valeur moyenne du
facteur fi est de l’ordre de 3,2. Le coût d’investissement C suit la Aucune méthode particulière n’est préconisée en dehors des
relation : méthodes traditionnelles faisant intervenir les coûts directs, les
i=p coûts indirects et les coûts fixes. Toutefois, il est nécessaire d’atti-
C = ∑ fi Ci (40) rer l’attention sur certains points dans l’évaluation des coûts
directs :
i=1
— pour le traitement des minerais, des coûts supplémentaires
avec Ci coût de l’équipement i, doivent être pris en compte pour le transfert des matériaux lors
des reprises des stocks entre les machines ;
p nombre d’équipements de l’atelier.
— pour les dépenses énergétiques, lorsque l’on ne peut obtenir
■ La deuxième méthode fait intervenir le facteur d’échelle n. Si C 1 des évaluations exactes, il est conseillé de prendre 70 % de la puis-
est l’investissement connu d’un atelier 1 de capacité Q 1 , le coût sance installée. Les dépenses énergétiques sont relativement
d’investissement inconnu C 2 du nouvel atelier 2 de capacité Q 2 est faibles au niveau du concassage (tableau J en [Doc. J 3 052]) ;
donné par la relation : — pour les coûts de la maintenance, on peut les évaluer annuel-
lement entre 10 et 15 % du prix de l’équipement ;
C 2 = (Q 2 /Q 1)nC 1 (41)
— pour les coûts des lubrifiants et de la protection, on prend
La valeur de n est comprise entre 0,6 et 0,7 et l’on utilise usuel- 15 % du coût de la maintenance.
lement 2/3. Il est évident que cette méthode comparative globale Le tableau K (en [Doc. J 3 052]) donne quelques exemples de la
n’est applicable que pour des circuits de concassage-broyage part de la fragmentation dans l’ensemble des frais de fonctionne-
types, similaires ou très voisins. ment des installations de concentration dans l’industrie minière.
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fragmentation et de classement dimension- vol. 3, no 1/2, p. 23-34 (1990). and Control », SME, p. 628-635 (2002).
P
O
U
Fragmentation appliquée R
aux minerais métalliques
E
N
par Pierre BLAZY
Professeur honoraire
Ancien Directeur de l’École Nationale Supérieure de Géologie (ENSG)
S
El-Aïd JDID
Docteur ès Sciences
A
Ingénieur de Recherche au Laboratoire Environnement et Minéralurgie (LEM)
INPL-CNRS UMR 7569 V
Jacques YVON
et
Docteur ès Sciences
Professeur à l’ENSG, Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL)
O
Directeur du Laboratoire Environnement et Minéralurgie (LEM),
INPL-CNRS UMR 7569 I
R
Données économiques
P
■ Coûts d’investissement (0)
Ouverture Investissement Ouverture Investissement Diamètre interne Investissement Diamètre interne Investissement
(m) (MUS$) (m) (MUS$) (m) (MUS$) (m) (MUS$)
0,94 × 1,40 0,12 1,55 × 1,65 0,30 9,4 4,25 11,0 7,70
E 1,15 × 1,40
1,15 × 1,00
0,15
0,16
1,90 × 2,40
1,90 × 3,20
0,50
0,70 10,4
9,7 5,25
6,35
12,2 8,40
O (0)
1,15 0,55
Concasseurs à cône
(double effet)
0,30 0,60 0,03
0,40 0,75 0,04 Standard Tête courte
Ouverture Consommation Diamètre
P 0,45
0,60
1,5
2,0
0,15
0,25
(m2) (kWh/t) (m) Consommation Consommation
(kWh/t) (kWh/t)
L (0)
0,15
0,20
1,8 à 5,3
1 à 4,1 0,9 0,50 à 1,10 0,75 à 1,10
S Diamètre interne
Broyeurs à barres
Investissement
Broyeurs à boulets
Flottation Concassage
4,6 1,60 6,0 2,7 12,5
cuivre primaire
6,7 3,2 5 000 à Concassage 10 à 30
70 000 secondaire et 16,5
7,3 3,6 tertiaire
Broyage 34,5 24 à 56
Flottation Concassage 25 11 à 18
(0)