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LAVAL
Facutté des scbces et de génie
Cepartenent da ghie des mines,
de ia rnétaltiirgie et des natt%iaux
EXPLOITATIONS SOUTERRAINES
vii
L'exploitation minière consiste à extraire, de façon sécuritaire et économique, les minéraux de la croûte
terrestre. En pratique, seules les zones minéralisées ou parties peu profondes des gisements (+ 150 m,
rarement jusqu'à 500 m et plus) peuvent être exploitées économiquement à ciel ouvert (en fosse, par
exemple). Les gisements plus profonds ne peuvent êtres exploités que par des méthodes d'exploitation en
souterrain. Il existe à présent plus de 200 méthodes d'exploitation souterraines différentes.
Une exploitation souterraine efficace et bien planifiée, ne peut être obtenue qu'à condition de la coordination
exacte en temps et dans l'espace, des travaux de reconnaissance, d'ouverture, de développement, d'abattage et
de fermeture graduelle de la mine.
Dans les méthodes d'exploitation souterraine, on distingue généralement les deux grandes classes
suivantes :
- exploitation des gisements sédimentaires (charbon, cuivre, potasse, par exemple),
- exploitation des gisements non sédimentaires (intrusifs: filoniens, amas, par exemple).
Les particularités des gisements non sédimentaires conditionnent un très grand nombre de méthodes
d'exploitation utilisables. Les mines exploitant ces types des gisements utilisent, d'une part, presque
toutes les méthodes d'exploitation des gisements sédimentaires et, d'autre part, de nombreuses autres
méthodes très spéciales aux gisements non sédimentaires.
-
Voici quelques particularités des mines exploitant des gisements sédimentaires et non
sédimentaires :
i) Particularités techniques
- Les couches des gisements sédimentaires sont toujours comprises entre des épontes bien
A
nettes. Au contraire, dans les gisements intrusifs, la qualité des épontes peut varier
rapidement le long du plan de faille.
- Les couches des gisements sédimentaires ont souvent une grande extension superficielle
- alors que la minéralisation peut être très irrégulière et nécessiter de nombreux travaux de
reconnaissance et d'échantillonnage.
- Le minerai est souvent beaucoup plus dur et plus dense que le charbon, le sel et la potasse,
-- par exemple. L'abattage mécanique intégrai par mineurs continus est très difficile. Il faut
avoir recours au tir à l'explosif.
- La granulométrie est indifférente. Le minerai devant en générai subir un broyage fin dans
-7
L'exploration
C'est l'étude d'un gisement pour en déterminer l'étendue, les limites et la valeur. Les sondages sont
très largement employés pour dégrossir le problème. Dans le cas des gisements sédimentaires la
maille de forage peut être de 1,5 km par 1,5 km, tandis que pour les gisements non sédimentaires il
est souvent nécessaire d'avoir la maille de forage de 100 m par 100 m et souvent moins pour
pouvoir de délimiter un gisement avec la même marge d'erreur. Cependant, surtout dans les cas des
gisements filoniens les sondages ne suffisent pas et il faut presque toujours compléter la recherche
par des travaux miniers. Ceux-ci sont essentiellement des galeries, des rampes, des cheminées et des
puits. Ils coûtent fort cher et le choix de leur position, de leur section et de leur mode d'exécution
est évidemment capital, d'autant que la répartition des zones minéralisées et des teneurs est aléatoire
et qu'il faut un grand nombre de résultats, judicieusement répartis, pour aboutir à des évaluations
valables.
On appelle méthode d'exploitation, l'ordre établi de la réalisation des travaux préparatoires et des
travaux d'abattage dans les conditions naturelles d'un gisement donné, avec les techniques et le
- matériel que l'on peut mettre en œuvre pour extraire le minerai utile ou dans le cas des gisements
métallifères les réserves minières. Ces travaux sont réalisés dans les blocs de minerai délimités de
l'ensemble du gisement. Ces blocs constituent des chantiers de production dans lesquelles
- s'effectuent des opérations d'exkaction du minerai à l'aide d'une méthode d'exploitation appliquée.
Dans le cas des gisements non sédimentaires ces blocs sont appelés les chantiers d'abattage, tandis
que dans les gisements sédimentaires les panneaux d'exploitation.
-
. Les panneaux d'exploitation et les chantiers d'abattage sont caractérisés par leurs :
-
- dimensions (longueur, ouverture hauteur),
- volume et tonnage du minerai en place,
- direction de progression de front d'abattage par rapport au pendage et l'extension du
- gisement (longitudinale, transversale, oblique),
- mode de traitement des vides.
- Les panneaux d'exploitation ont habituellement les dimensions et les tonnages de minerai beaucoup
plus importants que les chantiers d'abattage.
-
2.1 Principaux paramètres influençant le choix d'une méthode d'exploitation
- La décision à prendre en matière de choix de la méthode adéquate d'exploitation est une nécessité
- fréquente dans l'industrie minière, puisqu'elle se présente non seulement pour un gisement nouveau,
mais aussi à chaque fois qu'un paramètre important, tel une extension de gisement ou l'apparition de
- matériaux nouveaux ou une modification de la valeur de la substancy-extraite, ou encore une
modification des conditions de gisement, connaît une variation sensible, exigeant pour le moins une
- adaptation de la méthode précédente, voire un changement complet.
La méthode idéale d'exploitation souterraine est celle qui permet à la fois de :
- a) maximiser :
- la protection de l'environnement (santé, sécurité),
- la productivité ou le tonnage journalier,
.- - le contrôle de la dilution (de la teneur) et des pertes de réserves minières,
- le profit d'opération, et
.-
- la rentabilité économique des investissements.
--
-
b) minimiser :
- l'énergie,
- le matériel,
- le temps (main-d'ceuvre),
-
- les coûts d'opération,
- l'impact négatif sur l'environnement.
Tous ces paramètres interagissent entre eux, comme illustre le schéma simplifié (fig. 2.1.1). Il n'y a
cependant pas de formule précise qui peut être énoncée pour tenir compte à la fois de toutes les
variables de la nature.
CONNAISSANCE DU GISEMENT
(Géologie, Forme géométrique, Paramètres géotechniques)
4
IM É T H O D E F
INFRASTRUCTURE
v
CQUIPEMENT ET NIVEAU
DE MÉCANISATION
t + f
1 S ~ L E C T I O Nr=1S6curité. Productivité, Rentabilité &conornique 1
ProductivitB. Rentabilit6
Bwnomique sont-ils atteints
Performances techniques et
économiques
Figure 2.1.1 Interaction entre les principaux parcmètres dans la sélection d'une méthode
d'exploitation
Le choix final correspond souvent h la méthode où les problèmes d'abattage, de transport du minerai
et de contrôle du terrain sont les moins complexes pour le gisement en question. Dans cette
procédure complexe, dotée d'interactions multiples, il est nécessaire de procéder par analogie avec
les méthodes connues et appliquées dans les conditions géologiques et géotechniques similaires en
comparaison avec le gisement en question. En pratique, la sélection d'une méthode d'abattage est
orientée par la connaissance des limites et de l'usage des méthodes connues (fig. 2.1.2). Il est alors
possible de déterminer la méthode la plus appropriée, correspondant en particulier à l'estimation de
productivité, h le sélectivité et au facteur de dilution du minerai, au recouvrement des réserves
minières et aux coûts tels qu'anticipés.
-
1 ON CHERCHE D E SITUATIONS
~ SEMBUBLES EXISTANT AILLEURS 1
--
1 CHOIX FINAL DE LA METHODE
D'EXPLOITATION 1
- Figure 2.1.2 Comment procéder pour sélectionner une méthode d'exploitation ?
Ainsi, on peut dire que la sélection d'une méthode d'exploitation résulte en un compromis entre :
-- 1. La géométrie et la variabilité du gisement (forme, pendage, puissance).
2. La qualité et la stabilité du minerai et des épontes.
- 3. Le niveau de la mécanisation.
4. Les contraintes économiques (prix des métaux et valeur de minerai exploité, en particulier).
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Fig. 2.1.3 Degré du contrôle des principaux paramètres dans une mine souterraine
3 ASPECTS ÉCONOMIQUES DES PROJETS R~IINIERS ET DES MÉTHODES
D'EXPLOITATION
3.1 Principes d'analyse économique des projets miniers
Les nouveaux projets miniers d'une compagnie minière doivent s'accorder à sa politique globale
d'expansion. Leur adoption possible fait intervenir, en dernière analyse, le Conseil d'administration
de la compagnie minière. Mais, préalablement, diverses étapes plus ou moins chevauchantes
doivent être franchies, à savoir:
Étape du pré choix, où l'intérêt pour le projet est justifié (exploration d'un site prometteur,
acquisition d'une propriété minière, etc.).
Étape de faisabilité, ou une preuve convaincante doit être faite :
que les réserves géologiques sont intéressantes,
que la conjoncture économique (prix des métaux, par exemple, est favorable),
que l'exploitation envisagée du gisement est techniquement et financièrement
justifiable,
que la réglementation du pays sera respectée par le projet (dans le cas des empreintes
de fonds auprès des banques ou autres institutions financières, ces dernières peuvent
poser leurs propres exigences en matière d'environnement).
Étape de négociation auprès d'instances gouvernementales ou autres, en vue d'obtenir des
assurances (d'approvisionnement, par exemple) des subventions peut-être, des
assouplissements normatifs, etc.
Les études de faisabilité constitiient un outil de base sur lequel repose la décision finale d'aller en
avant ou abandonner un projet minier.
Le critère premier de choix entre les différentes v,ariantes étudiées d'un projet minier est la
valeur actualisée nette (VAN), c'est-à-dire la valeur actualisée des rentrées (profits) de la
variante étudiée d'un projet diminuée du coût d'investissement.
D'autres critères peuvent être complémentaires, par exemple, le taux de rendement interne
(TRI), le délai de récupération actualisée (DRA) ou le temps de récupération du capital
(TRC).
La préférence sera accordée, en général, aux projets à VAN positive plus élevée. S'il s'agit de
variantes concurrentes (mutuellement exclusives) dont l'une doit être acceptée, le choix selon la
VAN maximale correspondra, en général, à la valeur actualisée minimale de tous les coûts liés h un
projet : coût initial d'investissement plus coûts ultérieurs de fonctionnement.
,
CHNIQUES D'ANALYSE ECONOMIQUE
Figure 3.2.1 Processus de décision pour mettre en production un gisement [3.3], (Source :
Bilodeau, M.L. - 1985)
2. Ces paramètres comprennent par exemple le tonnage et la teneur des réserves, des plans
alternatifs d'abattage et de traitement du minerai, les coûts d'investissement et d'opération,
les prévisions de la demande et du cours des produits, et finalement, les politiques
gouvernementales relatives aux impôts et aux droits miniers, h la protection de
l'environnement,et A l'établissement des infrastructures physique et sociale.
3. Ensuite, des techniques d'analyse économique combinent ensemble les paramètres
géologiques et techniques, les prévisions du marché et les lois fiscales, pour obtenir des
indices économiques nous permettant de juger si l'exploitation minière est rentable.
4. La décision finale de mise en valeur du gisement doit tenir compte des risques économiques
ainsi que de certains facteurs impondérables qui pourraient influencer notre choix.
Les différentes étapes de l'analyse économique de projets miniers sont illustrées 21 la figure 3.2.2.
1 REVENUS ET COÛTS 1
1 FLUX MONÉTAIRES AVANT JMPÔT ET DROITS MINIERS 1
'-4
FLUX MONÉTAIRES
Figure 3.2.2 Principales étapes de l'analyse économique d'un projet minier gisement [3.3],
(Source : Bilodeau, M.L. - 1985)
1. Les bénéfices et les coûts relatifs au projet sont d'abord établis B partir des paramètres décrits
ci haut.
2. Ces deux éléments permettent le calcul du flux monétaire du projet avant impôts et droits
miniers.
3. Les lois fiscdes ainsi que les effets de l'inflation doivent être ensuite considérés pour obtenir
le flux monétaire net anticipé de l'opération minière.
4. La distribution du flux monétaire ainsi obtenue est utilisée dans le calcul des indices
économiques.
5. Ceux-ci comprennent :
- le temps de récupération de l'investissement
- le rendement
la VAN (Valeur Actualisée Nette)
le TRI (Taux de Rendement Interne)
6. Ces indices économiques sont d'abord utilisés dans le contexte de l'analyse économique de
base, qui ne considère que des valeurs estimatives uniques des paramètres du projet.
7. L'analyse de sensibilité est ensuite utilisée pour examiner l'effet de variations de certains
3.3
--
paramètres sur la rentabilité du projet.
8. Finalement, l'analyse de risque établit les chances de réussite du projet en se basant sur la
-
nature incertaine des paramètres.
9. Appuyés de jugement relatif aux facteurs impondérables, les résultats de ces trois techniques
d'analyse aident à la décision finale (prise généralement par le Conseil d'administration
.- d'une Compagnie minière) de mise en valeur du gisement.
VAN = C"Mi -1
- ,=I ( l + r ) '
où ;
FM, - flux monétaire (dollars)
--
n - durée du projet (ans)
r - taux d'actualisation (%)
-
1 - investissement du projet (dollars)
- Le plus souvent on utilise le dollar constant dans les études de faisabilité des projets miniers.
-Le taux d'escompte ainsi calculé est appliqué dans le cas où l'étude de faisabilité se fait en dollars
onstants. Si l'étude de faisabilité se fait en dollars courants, il est nécessaire de majorer ce taux
d'escompte d'un taux d'intlation. Dans le cas d'un projet de minerai d'or "Lac Shortt" au Canada
[3.2], par exemple, le taux d'escompte utilisé était de 12% (en dollars constants) et de19% (en
dollars courants).
3.4 Fiscalité
La fiscalité a un effet important sur les décisions financières des entreprises puisqu'elle modifie
les flux monétaires liés à leur financement et à leurs investissements. Le fisc canadien se
distingue par une imposition à double niveau (fédérai et provincial).
Les plus importantes sont celles qui ont trait aux dépenses à l'amortissement et d'intérêt. En ce
qui concerne l'amortissement, les biens sont regroupés par catégories et l'amortissement est
calculé chaque année sur le solde non amorti de chaque catégorie. Un taux maximal
- d'amortissement s'applique à chacune d'elles. Les méthodes du solde dégressif et, plus rarement
l'amortissement linéaire, sont permisses aux fins fiscales.
3.5 Royautés
-
Les royautés représentent certains montants d'argent que l'on verse, en général, annuellement au
propriétaire du terrain (celui qui a soit le permis de prospection, soit le permis d'exploitation) où
se trouve le gisement. Il est pratiqué de négocier les royautés selon un des scénarios suivants:
-
-.- Les coûts et revenus relatifs au projet ou Li une exploitation en cours restent les deux composantes
-
majeures à évaluer. Ces deux éléments permettent le calcul : de la teneur de coupure afin d'évaluer
les réserves minières, du profit d'opération, du flux monétaire du projet avant impôts et droits
- miniers et d'autres paramètres caractérisant les performances techniques et économiques d'un projet
minier ou d'une exploitation en cours.
-- Les revenus (recettes) sont réalisés suite à la vente de métal (or, argent, par exemple) ou de
concentré (cuivre, zinc, plomb, par exemple) et ils doivent êtres supérieurs aux coûts de production.
- La différence entre les revenus et les coûts de production s'appelle la marge bénéficiaire ou le profit
d'opération. Cette dernière marge doit couvrir, entre autre, l'amortissement de l'investissement
(remboursement des emprunts: capital et intérêt). La différence entre le profit d'opération et
l'amortissement s'appelle le bénéfice imposable. Le profit net (Bénéfice net) constitue la différence
entre le profit imposable et l'impôt payé.
Le profit net peut être redistribué par une compagnie minière comme suit:
le profit non réparti que la compagnie minière va garder pour elle afin de couvrir des dépenses
pour poursuivre les recherches et travaux d'exploration et trouver de nouveaux gisements à
.l
exploiter. Ceci pour maintenir un certain tonnage constant des réserves minières et mieux
encore de le pouvoir d'augmenter,
les dividendes pour procurer une juste rémunération aux actionnaires pour leur
investissement ainsi que le risque encouru. Les projets miniers sont reconnus comme un
investissement à un risque assez élevé.
Ils sont exprimés, soit par tonne de minerai extrait et envoyé à l'usine de traitement (tout-venant),
soit par unité de métal produit.
-
Le coût total d'exploitation (CT) est exprimé par l'équation (4.6.1):
CT=CP+CA
Où.':
CP : coût de production,
CA : coût d'amortissement c'est-h-dire le remboursement du coût d'investissement
- coût d'abattage:
forage et sautage,
déblaiement, soutirage - transport,
support,
remblayage si requis,
[Le coût de production dépend principalement du coût de la main d'oeuvre, des méthodes
d'exploitation utilisées (sélectives ou en vrac), et de leur degré de mécanisation, du procédé de
traitement et de coût d'énergie.3
- En Amérique du Nord le coût unitaire de production varie entre 30 $/t (méthodes en vrac) et 110 $/t
(méthodes sélectives surtout dans le cas des gisements filoniens de faible puissance).
Voici quelques coûts unitaires de production :
-
iProjet de la mine Lac Short de Minnova Inc. : 45,41 $/t
-
Projet Mobrun (lentille 1100) de Cambior inc.: 35 $/t
La diminution du coût d'opération reste une composante majeure de la politique envers des
. - investisseurs potentiels et ce pour trois raisons :
En influençant largement l'intérêt des investisseurs vers l'entreprise minière le coGt d'opération
- induit un haut niveau d'intérêt; h un coût peu élevé, par unité de métal, correspond normalement
un fort intérêt de la part d'investisseurs. Le profit d'opération est la différence entre le revenu et
le coût d'opération.
- 0 Le coût d'opération conditionne les profits unitaires et par delà la rentabilité globale de
l'entreprise.
Le coût unitaire d'opération, par unité de métal, influence la perception de l'investisseur. À un
- -
coût élevé sera généralement attachée une image de faible performance et de haut niveau de
risque économique de la compagnie minière.
Au Canada l'investissement initial est considéré comme étant la somme des dépenses pour
construire l'infrastructure souterraine de la mine ainsi que toutes les installations à la surface (accès,
usine de traitement, ateliers et autres) jusqu'à le moment que la mine atteint.de 60 % de sa capacité
d'extraction planifiée [3.4].
Le coût de l'investissement, en fonction de rentabilité d'un projet minier etlou en fonction du régime
fiscal, peut être amorti pendant quelques premières années à partir de l'entrée de la mine en
production ou il peut être réparti sur toute la durée de vie de la mine. Dans le second cas, pour un
investissement (1) emprunté au taux (i), amortissable par (N) annuités constantes (A), il existe la
relation suivante entre les différents paramètres :
A=Ix
i ifiZj
' = 1 x FRAC
,(1+ilN- 1
1
,
i pour 1111 taux d'intérêtzl : A = I l N,
i pour une durée d'amortissement très longue A = 1x i
i FRAC : facteur de recouvrement annuel de capital
on peut estimer le coût unitaire moyen de l'investissement (coût unitaire d'amortissement : CAI en
$/t) par tonne de minerai extrait :
I i(l+i)N I
CA,= - X =-x FR4 C ($/t)
TA ( + i ) N - l TA
1) Revenu dans le cas où la mine produit et vend le concentré (NSR)
Pendant la flottation on peut récupérer en général entre 60 % (Sn) et 96 % (Cu) du métal contenu
dans le minerai. En plus la mine vend le concentré à la fonderie (smelter) et non pas le métal sur le
marché. Pour que la fonderie puisse vendre le métal sur le marché (Bourse à Londres ou à New
York) il doit transformer le concentré en métal. Elle lui faut donc plusieurs étapes à franchir et
certaines dépenses à faire (transport de concentré entre la mine et la fonderie, fusion et raffinage de
métal, marketing et autres). C'est pour cette raison que le revenu réel que la mine va disposer à
partir de la vente du concentré (revenu à la mine) ne constitue qu'une fraction de sa valeur réelle.
Le revenu à la mine obtenu de la vente du concentré produit d'une tonne de minerai traité (tout
venant) est appelé le Revenu Net à la Fonderie (RNF) ou en anglais Net Smelter Return (NSR),
(fig.3.6.1).
(Le NSR représente le revenu unitaire, que la mine va disposer, à partir d'une tonne de minerai
extrait du gisement et traité à l'usine de traitement et il ne constitue donc qu'une fraction a >> de la((
valeur initiale du métal, ou des métaux, contenue dans ce minerai. Le NSR est exprimé en dollars
par tonne de minerai extrait et traité ($/t).
Rejets
Cuivre
-pertes de métal
Blister Cathodes
i 1 95-98 % CU 99,9 % Cu
Coût de
transport
FONDERIE
Concentre - pertes de métal. -, coût
RAFFINERIE
de raffinage
25 - 30 CU % - coût de fonte
MINE
extraction et traitement de
mine&
Prix de Cu
NSR à la mine
Sans entrer en détail, dans les formules de vente des concentrés, on peut exprimer le NSR de la
façon suivante:
où :
V i = t mx R U X P (3.6.6)
Vi : - valeur initiale du métal récupéré par la mine à partir d'une tonne de minerai extrait
et traité ($/t),
t, : teneur de métal (%),
3.11
RU : récupération de métal à l'usine de traitement (en fraction ou en %),
P : prix du métal à la bourse ($/once, $Ab, $/kg ou $/t),
a : fraction de la valeur initiale du métal payé par la fonderie à la mine.
-
En fonction du type de minerai, du procédé de traitement et de fusion, du prix d'un métal et d'autres
paramètres cette fraction "a", laquelle revient à la mine peut varier de 0,45 à 0,75.
Exemple 3.6.2
Calculer la valeur initiale d'une tonne de minerai de cuivre.
Données:
- minerai de cuivre: 4% Cu,
- prix de cuivre: 2 000 $/tonne = 2 $/kg ou environ 0'91 $/livre
- récupération h l'usine de traitement : RU = 95%.
Solution:
- quantité récupérée de Cu = 1 tonne x 4% Cu x 0,95 = (1000 kg x 41100) x
x 0,95 = 38 kg Cultonne
- valeur initiale (Vi) = 38 kgtonne x 2 $/kg = 76 $/tonne
Exemple 3.6.3
Calculer le NSR à partir des données de l'exemple 3.6.2, dans le cas où la mine obtient 60% (a =
0,6) de la valeur de cuivre contenu dans le minerai.
La mine obtient donc un revenu unitaire de 45'6 $ par tonne de minerai extrait et traité.
RVI=t,x R U x P
-
où :
t, : teneur de minerai (g/t ou oncelt),
RU : récupération de l'or pendant les procédés de traitement (en fraction),
- P : prix de l'or ($/g ou $/once)
Solution :
1 once : 31,1035 g
RVI = t,, x RU x P = (10131,1035) x 0,97 x 300 = 93,56 $USlt
La mine obtient donc un revenu unitaire de 93'56 $US par tonne de minerai extrait et traité
I J
- - -- -- L
1 Teneur de coupure (tc)/ =uo
Dans le cas, où le profit unitaire d'opération (PO,) est égal à zéro (fig. 3.6.2) :
P O i = R V I- C P I = O (3.6.8)
on aura:
CPi = RVI
où:
PO,: profit unitaire d'opération ($11)'
CPI: coût unitaire d'opération ($/t),
RVI: revenu unitaire d'opération ($/t),
--
C'est à partir de l'équation @.6.8a) qu'on calcule la teneur de coupure (6) (Cut-off grade) ou le Net
Smelter Return de coupure (NSK). Ces deux paramètres permettent de distinguer le minerai du
stérile et de passer des ressources minérales aux réserves minières. En effet, si:
Exemple 3.6.5
Calculer la teneur de coupure pour un gisement d'or lequel sera exploité par la méthode chambre
--
vide (Open Stope) avec longs trous de gros diamètre. Utiliser les données suivantes :
prix de l'or : P = 380 $US/once,
coût unitaire de production : CPI = 65 $ Canlt
- - récupération : RU = 95%
taux de change : TCH = 1'00 $US = 1,35 $ Can'
- - Solution :
Revenu unitaire :
RVI = t , x R U x P x T C H
-
En remplaçant RVI dans l'équation (4.6.8a) par l'équation (4.6.9) on a.:
-
Après avoir introduire les données on a :
Cette teneur de coupure sera une teneur marginale qui équilibre le revenu et coût de production
d'une tonne de minerai.
Exemple 3.6.6
Calculer la teneur de coupure pur un gisement de cuivre lequel sera exploité par la méthode
d'abattage par chambre vide.
Données :
prix de cuivre : 1'05 $US/lb = 2,31 $US/kg (1 kg = 2,2 lb)
4 coût de production : 45 $ Canlt
récupération de cuivre a l'usine de traitement : 92%
taux de change : 1,O0 $US = 1,35 $ Can
4 a = 0,65: fraction de la valeur initiale du métal payé à la mine par la fonderie.
Solution :
C P I = RVI = NSR
V r? i<%
NSR = t, x 0,92 x (1'05 x 2,2) x 1,35 x 0,65 x (1000/100)
Cette teneur de coupure sera une teneur marginale qui équilibre le revenu et coût de production
d'une tonne de minerai.
Pour qu'un gisement puisse être exploité avec une rentabilité exigée par une société minière la
-teneur moyenne ou le NSR moyen du gisement doivent être supérieurs de la teneur ou du NSR de
rentabilité économique. Ceci pour permettre à l'entreprise de rembourser, le coût de capital (intérêts
y inclus), dépensé pour la construction de la mine.
Le coût total de production peut être exprimé comme le coût unitaire (en $/t: coût à la tonne de
minerai extrait et traité) ou le coût annuel ($/an).
Ce coût doit être couvert par les revenus d'exploitation provenant de la vente de métaux ou de
concentrés de la même période:
C'est Lt p'utir de l'équation (3.6.12) qu'on calcule la teneur de rentabilité économique (t,) ou le Net
Smelter Return de rentabilité économique (NSR.,). L'un oii l'autre de ces deux paramètres permet
de juger si un projet d'exploitation minière et rentable ou non du point de vie des critères de
3.15
-
rentabilité fixés par une société minière et donc si les ressources minérales peuvent devenir les
réserves minières.
--
Exemple 3.6.7
Calculer la teneur de rentabilité économique d'un gisement d'or de l'exemple (4) lequel sera
- exploité par la méthode chambre vide avec longs trous de gros diamètre. Comparer cette teneur
avec la teneur de coupure et discuter les résultats obtenus.
Données :
prix de l'or : P = 380 $US/once,
coût unitaire de production : CPI = 65 $ Can/t
- coût unitaire de capital : CAl = 30 $ C d t
récupération : RU = 95%
taux de change : TCH = 1,O0 $US = 1,35 $ Can
Solution :
Revenu unitaire :
-
RVI = tmoyx-RU x P x TCH
-
Coût unitaire total de l'extraction :
CTI = CPI + CAi
--
CPI + CA1 tmoy x RU x P x TCH
t, 2 (65 + 30) $ Can/t / (0'95 x 385 $ USIonce x 1'35) = 0,1924 oncelt = 5,98 g Ault
- Cette teneur moyenne du gisement devrait être supérieure ou égale Li la teneur de rentabilité
économique pour que ce dernier puisse être exploité de façon rentable, selon le critère de rentabilité
(i = 15%). Dans ce cas la teneur de coupure est de 4,09 g Ault et la teneur moyenne du gisement
__ doit être égale ou supérieure h 5'98 g Au/t.
- EXERCICES - SÉRIE 3
Exercice 3.1
Une société minière prévoit d'exploiter le minerai d'or, composé des trois zones de la
minéralisation, dont le tonnage des réserves géologiques compilé par des géologues est donné au
tableau 1.
Les résultats préliminaires de l'étude de faisabilité ont démontré que la compétence des épontes et
de minerai est bonne. On suggère donc la méthode d'abattage par chambre vide avec l'ouverture
(largeur) minimale de chantiers d'abattage de 4,O m. Le prix de l'or est de 324,14 $US/once, le
taux de change est de 1 $US = 1,35 $ Can. et la récupération de l'or à l'usine de traitement est de
97 %. Le facteur de recouvrement des réserves minières est de 90 %. Le coût d'investissement
est estimé à 48 000 000 $ et son coût estimé est de 15 %. Le poids volumique du stérile est de
2'7 t/m3.
Réponses 9,\?Ob
a) (3,07 g/t) ; b) (5,466 g/t) ; c) (76,616 M $ Can.) d) (54,64 %).
BIRLIOGMPHIE
-
[3.1] Mining Association of Canada (1999): "Mining in Canada: Facts & Figures).
[3.2] Tolgyesi, D. (1995): "Bilan économique de la mine Lac Shortt", Mémoire de maîtrise,
--
Faculté des études supérieures, Université Laval.
[3.3] Bilodeau, M.L. (1985): "Analyse économique de projets miniers sur micro-ordinateur",
Colloque "L'informatique appliquée à l'industrie minérale du Québec", Conférences et
-- discussions, Volume 1, Rouyn, Québec, 12-14 Mars, pp. 163-180.
[3.4] Price Waterhouse (1994): "Canadian Mining Taxation". pp.53.
\
9' a"'
4 CONNAISSANCE DU GISEMENT
4.1 Influence de la forme géométrique du gisement sur la méthode d'exploitation
Li existe trois types principaux de gisements classés en fonction de leur forme géométrique. Ces
formes se caractérisent par un certain nombre de dimensions et le rapport de ces dimensions entre
elles. Les trois principaux types sont :
- les couches,
- les filons, et
- les amas.
L1 s'y ajoute deux types mixtes : les filons-couches et les stockworks.
i) Les couches
Les gisements en couches ont été formés par sédimentation à l'intérieur de puissantes séries
sédimentaires. C'est le cas très classique de tous les gisements de charbon. Mais c'est aussi le cas
des gisements de sel gemme, de potasse, de phosphorites dont le mode de mise en place est très
évident. C'est aussi le cas lorsque la minéralisation est diffusée dans une roche qui elle-même est
stratifiée : cuivre dans le ciment d'un grès; oxydes de fer dans les plans de schistosité d'un quartzite;
galène et blende disséminées dans une dolomie etc. Dans tous les cas, il est généralement facile de
distinguer B l'œil nu le passage du minerai au stérile. Les terrains stériles qui encaissent le minerai
sont appelés les épontes (fig. 4.1.1).
L'éponte inférieure, qui est généralement plus âgée géologiquement, s'appelle souvent le mur.
L'éponte supérieure s'appelle le toit. Pour le géologue, il en est toujours ainsi :
- éponte la plus âgée : mur
- éponte la plus récente : toit
La minéralisation ne recoupe jamais les épontes, elle est dite concordante. Le contact entre la
couche minéralisée et ses épontes ne se réalise généralement brusquement. Il y a souvent sur une
plus ou moins grande épaisseur, des roches intermédiaires, stériles ou très faiblement minéralisées,
souvent de faible résistance mécanique (faible qualité); ce sont: les salbandes qui peuvent être
appelées, selon les cas, faux toit ou faux mur. Souvent, lors de l'exploitation, ces roches de très
faible qualité (localisées le plus souvent dans les zones de cisaillement) qui ne peuvent être séparées
du minerai contribuent pour une large part à augmenter la dilution additionnelle du tout-venant. À
l'intérieur même des couches de minerai, il peut y avoir des passages inter stratifiés des roches
stériles, appelés les nerfs stériles. Dans ces gisements d'origine sédimentaires, la teneur est assez
constante mais, en général, faible lorsqu'il s'agit de minerais métalliques.
La terminologie du mineur est en accord avec celle du géologue dans tous les cas où la série est
normale, ce qui est le plus fréquent. Mais lorsque les mouvements tectoniques ont été tels que la
couche a été culbutée au-delà de la verticale, on a affaire à un renversé (fig.4.1.2). Le toit du
mineur étant alors en fait le mur géologique sur lequel la minéralisation s'est déposée. Dans ce cas il
y a donc opposition des termes entre le mineur et le géologue. Ces déformations des couches
posent de nombreux problèmes pendant l'exploitation souterraine.
i
' Recouvrement
i
Toit géologique
A
'wMur
La direction d'une couche en un lieu est l'angle (azimut) que fait l'horizontal du mur (fig. 4.1.3) ou
- du toit de la couche en ce lieu, avec la trace horizontale du plan méridien (magnétique ou
géographique) de référence passant par ce lieu.
-
P-K : direction de la couche
P : ligne de plus grande pente
a: pendage (inclinaison)
1 : ouverture (puissance) de la
Le pendage; il s'agit de l'angle (mesuré en degrés) que fait la ligne de plus grande pente du mur (ou
de toit) de la couche avec le plan horizontal.
En fonction de leur épaisseur (puissance), les couches peuvent être classées en diverses catégories
dont les limites sont d'ailleurs imprécises. On peut distinguer :
- Les couches minces (< 1,30 m). Ce sont celles ou le travail est en général possible. Dans ces
'
ouvertures, le travail du personnel est très difficile et le mineur prend souvent la position "à col
tordu" (nombreuses mines d'or en Afrique du Sud, par exemple). Au dessous d'une certaine
épaisseur de la couche l'exploitation n'est plus possible sans enlever quelques décimètres de toit
ou de mur (exploitation avec une dilution planifiée) pour donner de l'espace (ouverture)
minimal aux chantiers d'abattage afin de permettre la circulation du personnel et de
l'équipement. Toutefois, il semble qu'il y ait une limite absolue qui se situe aux alentours de 40
cm.
- Les couches moyennes (1,30-2.50 m). Dans ces ouvertures la circulation du personnel est
facile et d'autre part, le soutènement du toit ne pose pas de problèmes particuliers. Dans ces
couches, le travail est en général le plus facile.
- Les couches épaisses (230-5,00 m). Le soutènement du toit est difficile à moins que ce toit ne
soit très compétent ou que l'on soit à faible profondeur.
- Les couches très épaisses ( >5,00 m). Il faut en général les exploiter en plusieurs "tranches".
Une importante formation cuprifère (Basse Silésie en Pologne) s'étend sur une superficie de
plusieurs dizaines de kilomètres carrés. Il s'agit d'une formation sédimentaire, d'une puissance
variant de quelques dizaines centimètres jusqu'à 26 m d'environ, à faible pendage de 4 % à 6 %
et s'étendant de 610 m à 2000 m par rapport (t la surface. Les limites verticales de la
minéralisation ne sont pas bien délimitées et elle est localisée principalement dans la dolomite, le
schiste et le grès. Les réserves minières du gisement ont été calculées avec la teneur de coupure
de 0,7 % Cu et jusqu'h la profondeur de 1 200 mètres. Le tonnage des réserves minières de trois
mines présentement en exploitation est d'environ 922 millions tonnes à 1,7 % Cu et à 70 glt'
- - d'argent. Plusieurs méthodes d'exploitation par chambres et piliers mécanisées (avec foudroyage du
toit, avec remblai hydraulique, et-sélectives) ont utilisées. De l'autre côté la puissance de minerai
---
d'or dans le bassin sédimentaire du Witwatersrand (Afrique du Sud) a de quelques centimètres à
-- quelques mètres seulement. Cependant ce bassin a produit plus de moitié de tout l'or du monde
depuis 1887 (4 1 kt; Pretorius, 1991). Plusieurs méthodes d'exploitation, surtout sélectives par
longues tailles sont utilisées.
-
&.=a
->
Figure 4.1.5 Géométrie des veines (filons) (Source: Hodgson, C.J.: 1989, [4.1])
11 est rare qu'un filon soit isolé. En général, il se divise en plusieurs branches laissant entre elles des
passées stériles. Un filon peut s'interrompre sur un accident ou un filon croiseur qui le relaye sur
quelques dizaines de mètres, en rendant ainsi les travaux de délimitation extrêmement difficiles. En
surface, on peut cartographier un champ filonien dont tous les composants ne seront pas
-- nécessairement exploitables.
Un gisement entrecroisé ou stockwork est une zone minéralisée formée de nombreux petits filons
. _ entrecroisés et très rapprochés les uns des autres lesquels constituent un réseau isométrique serré des
veines (fig. 4.1.5). Le développement de ces filons est limité à une zone de plus ou moins grande
étendue qui spatialement, ressemble à un amas. C'est pourquoi ce type de gisement s'exploitera
-- généralement par une méthode d'exploitation à haut rendement (par blocs foudroyés, par exemple), B
la manière d'un amas.
Legend
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Les filons couches sont des corps rninércilisés inter stratifiés entre deux couches successives d'une
série sédimentaire. Toutefois, la nature pétrographique du minerai montre clairement que sa
formation est étrangère au milieu marin. Les minerais sont en général plus durs que ceux des gîtes
sédimentaires, toutefois les modes d'exploitation seront identiques à ceux d'une couche.
_ Les cheminées ou pipes : ce sont des cas particuliers de filons pour lesquels il n'y a pas de dimension
préférentielle entre la puissance et l'extension latérale, la coupe horizontale de ces gisements étant
grosso modo circulaire. Les diamètres moyens sont toujours de l'ordre de quelques dizaines de
mètres. Par contre, la profondeur peut être de plusieurs milliers de mètres. Les gisements les plus
célèbres de ce type, sont les pipes des mines de diamants dlAfiique du Sud. Ces pipes ont la forme
de cônes renversés s'enfonçant parfois à plusieurs milliers de m sous la surface du sol. La roche
de ces cheminées appelée kimberlite est exploitée d'abord à ciel ouvert et lorsque la profondeur
atteinte devient trop importante, une exploitation souterraine prend le relais. La teneur en
diamants des mines est très faible : il faut traiter en moyenne 3 tonnes de minerai pour obtenir 1
carat (lcarat = 0,20 g) et 250 t pour produire un diamant de joaillerie, taillé, de 1 carat.
Dans la région de Norilsk (Russie) ces formations massives sont bien représentées clans le
complexe intmsif de Talnakh. Ce sont des corps lenticulaires constitués à 80 % de sulfiires, qui
peuvent atteindre des dimensions considérables. Ainsi, le plus grand, exploité dans la mine
Oktyabrsky, exploite un important gisement d'une surface de 3 x 1 km, avec une épaisseur
moyenne de 30 m. En 2003, selon les chiffres donnés par la société Norilsk Nickel, 13,121 Mt de
minerai ont été extraites dans le district minier. La mine Oktyabrsky a fourni la production la plus
importante avec 4,884 Mt, soit 37,2 % du total, dont 3,960 Mt de minerai riche. Cette
exploitation a livré 63 % du cuivre, 49 % du nickel et 55 % des.platinoïdes (palladium + platine
et peut être rhodium dont les minerais renferment de petites quantités). La teneur moyenne
d'exploitation du district a été de 1,7 % Ni et 3,1 % Cu et de 10 à 11 g/t des platinoïdes selon
Matthey (Platinum 2004). Un amas de Mon Isa (Australie) contient, par exemple de 89 niln
tonnes d e minerai (5,9 % Pb et 6,9 % Zn). L'amas sulfuré de Broken Hill (NSW, Australie)
contient de 85 Mt à 17,l % Zn + 5% Pb + 70 g/t Ag. C'est pourquoi ces types de gisements
. . s'exploitent généralement par les méthodes d'exploitation à haut rendement et à faible coût
d'opérations (chambres vides, sous-niveaux foudroyés, blocs foudroyés et autres).
Ce type des gisements est exploité en souterrain le plus souvent par les méthodes à haut rendement :
blocs foudroyés etlou sous niveaux foudroyés et moins souvent par chambres et piliers mécanisés ou
par chambre vide (par exemple : Mines Gaspés à Murdochville).
4.2 Nature du gisement: et son impact sur la méthode d'exploitation
La nature du gisement est définie par le caractère des épontes: régulières, irrégulières, tectonique
complexe: fig. 4.2.1). Pour des raisons de contrôle de la dilution, il est recommandable d'utiliser des
méthodes plus sélectives lorsque le gisement est irrégulier, de tectonique complexe et de teneur
assez élevée, exemple : chambres et piliers, sous-niveaux, chambres remblayées.
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Figure 4.2.1 Nature du gisement et méthode d'exploitation (cas des gisements très inclinés > 45')
Un massif rocheux peut être assez homogène (gisements de sel, par exemple) ou il peut être
composé de matériaux hétérogènes (couches ou blocs). Les blocs et couches sont constitués de
différents types de roches intactes (matrice rocheuse) et ils sont délimités par des discontinuités
naturelles ou induites par l'exploitation. La résistance de la roche intacte (mesurée sur les petits
échantillons) sera donc plus élevée, en comparaison avec celle du massif rocheux in situ. La roche
intacte est caractérisée par ses propriétés physiques et mécaniques lesquelles sont déterminées
pendant des essais en laboratoire à partir des échantillons prélevés in situ (carottes ou petits blocs).
- 4.3.1 Classifications géomécaniques du massif rocheux
-
Quels sont les av'mtages et les applications d'un système de classification du massif rocheux lors de
l'exploitation minière ainsi que de la conception d'une excavation?
. - Les principaux paramètres par lesquels on peut juger de la qualité du massif rocheux sont :
- Résistance en compression uniaxiale de la roche, oc
- R.Q.D. (Rock Quality Designation)
A Degré d'altération de la surface des diaclases
- Venues d'eau souterraines
- État de contrainte des terrains, plus ou moins proportionnel à sa profondeur, etc.
--
Toutes les classifications géomécaniques utilisent les quatre premiers paramètres. Certaines d'entre
elles font aussi usage d'un ou de plusieurs d'autres paramètres.
Évaluation du R.Q.D.
Par définition, le R.Q.D. se détermine sur des boîtes de carottes de forage au diamant. Ii est défini
- comme suit:
-
RQD = (Somme des longueurs de carottes supérieures à 10 cm 1 Longueur totale du forage en
--
cm) x 100 *
A
*si les carottes ont le diamètre NX (54 mm) et plus
La valeur du R.Q.D. donne un indice du degré de fracturation et donc de la qualité des terrains.
-
Tableau 4.3.1 Oualité des terrains d'aorès Deere
R.Q.D. (%) Qualité des terrains
c25 Très mauvaise
25 - 50 Mauvaise
- 50 - 75 Moyenne
75 - 90 Bonne
90- 100 Très bonne
L'utilisation du seul paramètre R.Q.D. pour classer les terrains n'est pas toujours suffisante. C'est
- pourquoi les classifications plus élaborées sont utilisées.
Les principales classifications géomécaniques des terrains utilisées sont:
-
a> Classification du CSIR (South African Council for Scientific 'and Industrial Resexch),
développée par Bieniawski. La qualité des terrains est caractérisée par un indice RMR. Les
classes du massif rocheux déterminées par la valeur totale de RMR.
c) Classification de Laubscher
La qualité des terrains est caractérisée par un indice R.
Avant toute exploitation, les terrains sont soumis h un régime de contraintes naturelles triaxiales.
L'état de contrainte intervenant directement dans la détermination des conditions de stabilité de
l'excavation, il est souhaitable d'en connaître, aussi précisément que possible, l'intensité et
l'orientation des composantes. Cependant, les techniques mises en œuvre pour déterminer l'état de
contrainte in situ ainsi que les méthodes d'exploitation des résultats sont lourdes et complexes.
Les principales méthodes permettant de déterminer l'état de contrainte en place sont les suivantes:
la méthode du sur-carottage qui se pratique en forage à faible distance d'une paroi,
la fracturation hydraulique,
la méthode du vérin plat (on ne peut donner l'état de contrainte que très près de la paroi du puits
--.ou de la galerie à partir desquels est réalisée la mesure).
- Ces méthodes, sans mode opératoire formalisé, nécessitent pour leur mise en œuvre le recours à
-des opérateurs spécialisés en mécanique des roches et maîtrisant parfaitement ces techniques. 11
importe de répéter les mesures sur un site car les résultats sont souvent très dispersés. Elles ne
sont pas praticables dans tous les massifs rocheux, notamment en cas de fracturation importante.
-
4.3.3 Qualité des épontes
-- Dans les gisements très inclinés une bonne qualité des épontes (fig. 4.3.1) permet d'ouvrir les
- surfaces des épontes de plus grandes dimensions en chantiers d'abattage, exemple : méthodes par
chambre vide ou par sous-niveaux. Une faible qualité des épontes oblige d'appliquer les méthodes
- d'exploitation assurant les ouvertures réduites en chantiers d'abattage, exemple : méthodes par
-.
Figure 4.3.1 Influence de la qualité des épontes sur le choix d'une méthode d'exploitation (cas
des gisements très inclinés > 454
- Dans les gisements sédimentaires à faible pendage et de pendage intermédiaire la faible qualité de
.
l'éponte supérieure (toit) facilite l'usage des méthodes d'exploitation avec le foudroyage du toit,
exemple : chambres et piliers foudroyés ou longues tailles foudroyées.
4.3.4 Qualité de la roche du gisement
Dans le cas d'utilisation des méthodes d'exploitation par chambres magasins et tranches montantes
remblayées la faible qualité de la roche du minerai peut constituer beaucoup de problèmes pour
maintenir en bon état le toit dans les chantiers d'abattage. Si la qualité de la roche du minerai devient
trop faible on peut exploiter le gisement par tranches descendantes sous la dalle de béton ou sous le
remblai cimenté (fig. 4.3.2). Dans les cas des gisements massifs etfou des amas la faible qualité due
la roche du minerai facilite l'utilisation des méthodes d'exploitation à haut rendement, exemple :
blocs foudroyés ou sous niveaux foudroyés.
Qualltd du gisement
A
Figure 4.3.2 Influence de la qualité de roche du gisement sur le choix d'une méthode d'exploitation
BIBLIOGRAPHIE
[4.1] Hodgson, C.J. (1989): "The structure of shear-related vein type gold deposit", Ore geology
Reviews 4, pp. 231-273.
[4.2] Dubé, B., Gosselin, P.: "Greenstone-hosted quartz-carbonate vein deposits (orogenic,
mesothemal, lode gold, shear-zone-related quartzcarbonate or gold-only deposits)",
Geological Survey of Canada, 880 Chemin Sainte-Foy, Quebec, GIS 2L2, Canada.,
pp. 13.
[4.3] Falconbridge (2000): "Mine D Feasibility Study, June, Vol.: One - Feasibility Report".
5 RESSOURCES NIINÉRALES, ~ S E R V E MINIÈRES S ET TOUT-VENANT
5.1 Généralités sur les notions de minerai, de stérile et de réserves minières
Pour le mineur, une concentration locale en élément utile (ressources minérales) ne peut être
considérée comme un gisement que si la teneur du minerai est supérieure à une certaine teneur
limite qu'il appelle "teneur de coupure" (teneur limite d'exploitabilité d'un gisement). Ceci est une
première condition, mais il faut d'autre pour que la valeur du ,&ement, c'est-à-dire en quelque sorte
son volume minéralisé et sa teneur moyenne, justifie un investissement avec un espoir de gain. Le
tableau 5.1.1 compare les définitions de "ressource" et de "réserve" et présente de façon sommaire
le processus qui mène de l'une à l'autre [5.1].
Les réserves de minerai sont appelées souvent les réserves minières et représentent le tonnage
d'éléments utiles ou de produits minéraux utiles que l'on peut espérer extraire du gisement avec un
certain profit selon les conditions actuelles des coûts d'extraction et des prix des métaux. Nous
utilisons souvent ce concept en disant par exemple qu'un gisement d'or a des réserves minières de 1
161 068 tonnes à 3,24 g Auft [5.2]. il convient, dans ce cas, néanmoins de savoir ce que cela veut
dire. Tout d'abord, il s'agit d'une estimation. Les chiffres indiqués ont été déterminés à partir d'un
certain nombre de mesures faites sur des échantillons. L'application du calcul statistique ou
géostatistique a permis de trouver des résultats entachés d'lin certain coefficient d'erreur.
D'autre part, les limites du gisement ont été déterminées en supposant à priori une valeur de coupure
(teneur de coupure ou NSR de coupure) Cette valeur de coupure est éminemment conioncturelle
puisqu'elle est en corrélation étroite avec :
- la valeur du minerai d'une part et
- les progrès technologiques de l'exploitation minière d'autre part.
Ces limites du gisement, et donc son tonnage, peuvent alors se trouver très sous-évalués si :
- les prix du métal augmentent
- les coûts d'opération (prix de revient d'exploitation) diminuent.
Elles seront, par contre, surévaluées si les événements contraires se produisent, indépendamment ou
conjugués. Le fait que ces limites du gisement peuvent se déplacer dcms l'espace sous-entend que la
distribution de la teneur n'est pas uniforme dans un gisement. C'est la réalité, et dans de nombreux
cas, on passe d'une zone stérile au minerai par l'accroissement progressif de la teneur (fig. 5.1.lb, c
et d). Ceci est fréquent dans le cas des minéralisations familières comme le cuivre dans les
dolomies ou la pyrite dans les schistes. Dans ce cas il est impossible de déterminer avec une bonne
précision la délimitation exacte du minerai. Seule l'analyse chmique permet de le faire. Si la teneur
en élément utile est supérieure à la teneur de coupure il s'agit du minerai; dans le cas contraire il
s'agit du stérile. Dans ce cas le stérile contient toujours une certaine quantité de métal à une teneur
inférieure à la teneur de coupure.
Toutefois, très souvent, les zones minéralisées sont limitées par des "surfaces géologiques": plans de
stratifications; plans de cassures, zones de cisaillement, etc. Dans tous ces cas, et notamment dans le
cas des gisements filoniens et sédimentaires de faibles puisscuices, on passe d'une zone stérile (sans
aucune valeur) au minerai brusquement (fig. 5.1.la). Ainsi, même si ces gisements ont auraient été
délimités par des "surfaces géologiques" on est souvent obligé d'ouvrir des chantiers d'abattage plus
larges. Dans ce cas il est nécessaire d'inclure dans les réserves minières une certaine quantité de
stérile planifié, c'est qu'on appelle "la dilution planifiée".
En effet l'ouverture des chantiers d'abattage dans le cas des méthodes d'abattage sélectives à faible
rendement devrait être, en général :
Dans les telles situations, illustrées à la figure 5.1. la, le tonnage de la réserve minière en place serait
plus important et sa teneur moyenne plus basse que le tonnage et la teneur moyenne du minerai
délimité à l'intérieur des limites géologiques.
- zones
1 imites structurales entre les Bponter et les - l'aocrolwanont progressif de la teneur üant
st6riles ll+onte supdrfeuro du gisunent
- limite structurale entre l'bonte inférieure
du gisamnt et la zone stOÎilr
Teneur de coupure
-al I
i 'cl tc("/o, @)
-
... --- -
7
Teneur de coupbre
Dire qu'un gisement de cuivre contient 10 millions tonnes (Mt) à 0,9% Cu voudra dire, par exemple,
que l'on prévoit d'abattre (fig. 5.2.3)
- -c)
ZONE A ZONE C
- prCrue d'être txploitke i l'arenir par
A, nourelles méthodes d'rbrt tage
Paramgtres Gisement
&me A &ne B
1 4 lotil 4 4 lot11
rtrervts (rillians l o n ~ r s ) I,J 0,J S. P 1.5 0, 5 5, O
lcaeur dc rogpere (%Cu) $,9 8.8 -
l a c n myem (t &) -
1.05
-
O. 45 0.99 O, 05
-
l.5
-
8.115
liserres totales:
ZONE B2
du minerai à teneur comprise entre 0,8 et 0,9% Cu, soit par exemple 4,5 Mt à 0,85% Cu, soit
de 38,25 milles tonnes de cuivre;
ZONES A? et B2
du minerai plus pauvre qui se trouve au milieu des zones précédentes soit, par exemple 1 Mt à
0,475% Cu, soit 4,75 milles tonnes de cuivre. Toutes ces zones ont des réserves totales de 10
Mt de minerais dont la teneur moyenne est bien de 0,88% Cu puisqu'elles contiennent de 88
milles tonnes de cuivre.
Si l'on ne décidait que d'exploiter la Zone A (avec inévitablement un peu de minerai), ce gisement
serait défini comme contenant environ 5 Mt à 0,99% Cu. Mais il est possible qu'il contiendra par
ailleurs de 20 Mt entre 0,6 et 0,8% Cu (Zone C), ce qui permettrait de le considérer comme
renfermant de 30 Mt à 0,76% Cu. Ces exemples montrent qu'un gisement peut être défini de
diverses façons suivant la teneur de coupure retenue (tab. 5.2.1). Ce sont évidemment des calculs
économiques (étude de faisabilité d'un gisement) qui déterminent le choix entre ces diverses
solutions. En schématisant, l'on peut dire qu'on peut aller en avant avec l'exploitation d'un
gisement dans le cas où:
la teneur de coupiire doit être telle que le métal récupéré dans le minerai B cette teneur ait une
valeur au moins égale à ce que coûte l'extraction et le traitement de ce minerai (coût marginal
c'est-à-dire le coût de production). Cette valeur &stsouvent appelée "valeur de plancher",
la teneur moyenne doit permettre d'assurer la rentabilité de l'entreprise en procurant une recette
qui dégage une marge bénéficiaire pour couvrir les coûts de production et rembourser le capital
(intérêts y inclus) dépensé pour construire la mine (coût total d'extraction = coût de production +
coût de capital).
On notera également que, si le gisement que nous avons pris pour exemple est exploité sur la base
de 10 Mt à 0,88% Cu, on abandonnera 20 Mt Li une teneur moyenne de 0,7% Cu. Ce tonnage
important pourra être éventuellement repris, si les conditions techniques et économiques évoluent
suffisamment pour rendre exploitable avec profit un tel tonnage B une telle teneur et cela malgré la
difficultC qu'il y a toujours à rouvrir une exploitation abandonnée. Mais dans bien des cas, cette
réouverture de l'exploitation est impossible, notamment dans les cas des contraintes élevées et de
faible compétence du terrain, ce qui peut provoquer des déformations importantes des galeries
- d'infrastructure jusqu'à la surface.
On retiendra que :
. .- la teneur de coupure ou le NSR de coupure permet de passer des ressources minérales
(réserves géologiques) aux réserves minières, elle doit être telle que le métal récupéré dans le
minerai h cette teneur ait une valeur (valeur de plancher) au moins égale à ce que coûte
-
l'extraction et le traitement de ce minerai (coût d'opération). La teneur de coupure est
éminemment conjoncturelle puisqu'elle est en corrélation avec :
- la valeur du minerai d'une part (prix de métaux) et
les progrès technologiques de l'exploitation minière d'autre part (coût de production).
- la teneur moyenne ou le NSR moyen du gisement doivent être supérieurs ou égaux
- respectivement à la teneur de rentabilité économique ou au NSR de rentabilité économique. Ceci
pour permettre à l'entreprise de rembourser, le coût d'investissement (intérêts y inclus), dépensé
pour la construction de la mine.
- - on passe des ressources minérales aux réserves minières en place selon le schéma à la figure
5.2.4.
/ RESSOURCES MINERALES
-l
- Teneur de coupure (6)ou - Tonnage du minerai
- NSR de coupure (NSR,) - Teneur moyenne),,t( ou
- NSR moyen (NSR,)
.-
a
/ RESERVES MINERES
EN PLACE
-
Selon le degré de prospection (de certitude) on distingue deux catégories principales des réserves
minières [5.1]:
Un exemple pratique de l'application de cette classification, dans le cas des gisements filoniens au
Canada, est présenté ci-dessous:
Réserve prouvée: La continuité des zones minéralisées doit être établie. Les critères sont une
maille de forage détaillée inférieure à 25m x 30m avec développement m i n i e r -
confirmant la régularité de la minéralisation.
Réserve probable: La maille de forage doit confirmer la continuité géologique. Les blocs des
réserves doivent être situés à moins de 50m des intersections de forage. On
peut envisager une exploitation économique de ces réserves.
i les réserves prouvées s'épuisent et pour maintenir un certain tonnage de cette catégorie des
réserves on fait les travaux d'exploration souterraine afin de remplacer continuellement une
partie des réserves probables par les réserves prouvées,
i de même une partie des ressources mesurées est remplacée continuellement par les réserves
- probables.
1 minerai e n (
place
Les réserves minières exploitables constituent donc une partie des réserves minières en place qui
sont prévues d'être extraites pendant l'exploitation d'un gisement en souterrain.
L'exploitation d'un gisement ne se déroule toujours pas selon un scénario prévu. En effet, en
fonction des conditions géotechniques et de la méthode d'abattage utilisée, des opérateurs miniers
sont confrontés, en général, Lt un niveau plus ou moins important des pertes additionnelles de
réserves minières appelées également les pertes opérationnelles du minerai et à la dilution
additionnelle (opérationnelle) du minerai. Il en résulte que le tonnage et la teneur du minerai
effectivement extrait, à partir d'un chantier d'abattage ou d'une zone minéraiisée, et envoyé Ct
l'usine de traitement peuvent être différents en comparaison avec ceux des réserves exploitables. Le
tout-venant peut donc être déterminé en ajustant les réserves exploitables en tenant compte de deux
paramètres additionnels illustrés à la figure 5.3.2.
Ainsi le bilan de l'exploitation (de l'opération) souterraine peut être exprimé par les équations
suivantes :
TV=Re-P2 +SA= Rr+SA (5.3.2)
Réserves exploitables
TOUT VENANT
n/
où :
TV- tout ven'mt (minerai envoyé h l'usine de traitement), (tonnes),
P2 - pertes opérationnelles de minerai (tonnes),
SA- stérile additionnel (opérationnel), (tonnes),
R, - réserves extraites ou récupérées (tonnes),
tm- teneur du tout-venant,
t,,- teneur du minerai (teneur des réserves extraites),
SA- teneur du stérile additionnel.
Les informations plus détaillées au sujet des pertes de minerai sont données au chapitre 6 et celles
au sujet de la dilution du minerai au chapitre 7. Le schéma simplifié illustre une évolution des
pertes et de la dilution du minerai, à partir d'un gisement réel mai indéterminé jusqu'au procédé
minéralurgique est (fig. 5.3.3).
tout-venant peut donc être déterminé en ajustant les réserves exploitables en tenant compte de deux
paramètres additionnels illustrés à la figure 5.3.2.
Ainsi le bilan de l'exploitation (de l'opération) souterraine peut être exprimé par les équations
suivantes :
TV=Re-P2 + S A = Rr+SA (5.3.2)
r Réserves exploitables
TOUT VENANT
TV
où :
TV- tout venant (minerai envoyé à l'usine de traitement), (tonnes),
P2 - pertes opérationnelles de minerai (tonnes),
SA- stérile additionnel (opérationnel), (tonnes),
R, - réserves extraites ou récupérées (tonnes),
t p - teneur du tout-venant,
t,- teneur du minerai (teneur des réserves extraites),
SA- teneur du stérile additionnel.
Les informations plus détaillées au sujet des pertes de minerai sont données au ch'apitre 6 et celles
au sujet de la dilution du minerai au chapitre 7. Le schéma simplifié illustre une évolution des
pertes et de la dilution du minerai, à partir d'un gisement réel mai indéterminé jusqu'au procédé
minéralurgique est (fig. 5.3.3).
A% E
STADE 06 3
A p r i r Io teneur da couDure
ÉCONOMIQUE
STADE 7
--- La dilution
- - ~iniraiisa
tion non sutraile
1
---
ij./--iIt Dilution du d-ign STADE 8
MLnsrd axtrait
4
- Mlnmral pardu
EXPLOITATlON
MINIERE
-- Oilutian axlraita
STADE 10
u
6. r---~-- Portion du gisement récuptréa
-1
l' (
i-f--- perdu dans l e i rejets E X P L O l TATION
MINERA LURGIOUE
- - Dilut ion usinab
STADE 10
--a -- Perte totolr
Fig. 5.3.3 Évolution des pertes et de la dilution du minerai dans l'exploitation souterraine
(Source : Elbrond, 1986)
Le tableau 5.4.3 présente les résultats du calcul des réserves minières et de Ièurs NSR moy (valeur
moyenne nette à la fonderie), pour la valeur de NSR, de 40 $ Can./tonne de minerai.
Par pertes de minerai on comprend une partie des réserves minières qui reste dans le sous-sol lors de
l'exploitation du gisement. Les pertes de 2 à 3% sont inévitables pour n'importe quelle méthode
d'exploitation. D'habitude, elles constituent de 10 à 20%' atteignant parfois 50% et même plus. On
distingue, généralement, les deux principales sources de pertes de minerai :
1) Les pertes de minerai en place qui doit être abandonné et ne sera pas exploité (pertes en place
ou pertes en projet).
2) Les pertes de minerai à l'exploitation souterraine (pertes opérationnelles).
Ces deux sources de pertes déterminent les pertes totales et le recouvrement total des réserves
minières en place dans les mines souterraines (fig. 6.1).
PLANIFICATION OPÉRATION
(DESIGN) (EXTRACTION DU MINERAI)
L.
r . *
Réserves minières en Réserves exploitables Réserves récupérées
place (R,,,) (%) (Rr)
Perte opérationnelles
des réserves
exploitables (Pz)
Coefficient (p)
et facteur (FR)
Fig. 6.1 Bilan d'évolution des pertes des réserves minières dans l'exploitation souterraine
6.1
- - Les pertes de minerai provoquent :
- une augmentation des dépenses pour :
- la recherche, et
- - l'exploration et préparation du gisement,
- un accroissement des investissements et de I'arnortissement miniers,
- une réduction du bénéfice totale de la mine et de sa durée de vue.
Toute réduction des pertes dans les mines souterraines a généralement une signification très
- importante sur le rendement de l'opération, et surtout sur la vie de l'opération, et elle se reflète par
une augmentation des revenus et des profits totaux ainsi que de la rentabilité économique.
Les pertes des réserves minières en place sont évaluées au niveau de la conception de la mine etfou
de la méthode d'exploitation et elles sont appelées également les pertes en projet.
-
Voici les principales causes des pertes des réserves minières en place fig. (6.1.1):
- piliers de protection des infrastructures (bâtiments, chevalements de puits, puits, etc.)
- piliers de protection autour des ouvrages miniers (piliers de niveau, piliers de surface, etc.);
- minerai abandonné en dehors des contours du gisement edou des limites planifiées des
chantiers d'abattage h cause de la géométrie complexe (contour très irrégulier, failles
-- tectoniques, etc.);
- piliers de support (méthode par chambres et piliers, par exemple);
- minerai que l'on devra abandonner pour des raisons géotechniques, etc.
-
Définition du pilier de surface (cas des gisements affleurant A la surface)
La nécessité de conserver un recouvrement protecteur à la partie supérieure d'une exploitation
-
minière souterraine s'impose pour des raisons de sécurité de la main-d'oeuvre, de protection des
, ouvrages miniers, et souvent de contrôle de la ventilation. Le pilier de surface est constitué du
massif rocheux de géométrie variable, minéralisé ou non, situé au-dessus de l'ensemble des
--
excavations supérieures de la mine; utilisé pour assurer, de façon permanente ou temporaire, la
stabilité des éléments de surface de la mine.
Ainsi la portion planifiée des réserves minières à extraire, appelée "réserves exploitables" est
exprimée par l'équation :
R,=R,-Pi (6.1.1)
où :
Re - réserves exploitables (tonnes),
--- R, - réserves minières en place (tonnes),
PI - pertes des réserves minières en place (tonnes).
Puils Mnc:pa:
Pilier
Pilier cie surlace
oc paroie Pilier de puils -
Pilier ee~tral
Pilier be toit
1 11
Ces pertes peuvent être définies des deux manières, soit par :
Le coefficient des pertes des réserves minières en place (pl)se définit comme étant le rapport entre
les tonnages de la perte des réserves minières en place et de la réserve minière en place:
En isolant le paramètre (Pi) de l'équation (6.1.1) on peut déterminer le tonnage des pertes des
réserves minières en place (PI)ainsi :
et en l'insérant dans l'équation (6.1.2) on aura :
P1
pl(%)=-xlOO= R m - R ex l O O = ( l - ~ ) x l O O
Rm Rr"
-
ii) Facteur de recouvrement des réserves minières en place
- Le facteur de recouvrement des réserves minières en place (FRi) se définit comme étant le rapport
entre les réserves minières exploitables d'une section de la mine et les réserves minières en place
dans cette même section. Il s'exprime comme suit :
-
FR,(%) R 100 (6.1.5)
Rm
~-
En introduisant l'équation (6.1.1) dans l'équation (6.1.5) on trouve la relation entre les paramètres
(FR11 et (pl) :
En isolant le paramètre (pl) de l'équation (6.1.6) on trouve que, la somme du coefficient (pl) et du
facteur (FRl) est égale à:
. - Ces pertes de minerai ont lieu pendant les différentes opérations souterraines. Une partie de minerai
des réserves exploitables ne sera probablement pas récupérée suite :
à l'abattage incomplet du minerai près des contours du gisement;
i3 l'abattage incomplet du minerai près des contours du chantier d'abattage;
au soutirage incomplet du minerai abattu dans les chantiers d'abattage.
aux pertes du minerai au cours de son transport entre le chantier d'abattage et l'usine de
-
traitement.
Si les paramètres (R,) et (Re)sont connus, on peut déterminer les pertes opérationnelles des réserves
exploitables à partir de l'équation (6.2.1):
où :
pz- coefficient de pertes opérationnelles des réserves exploitables (%),
P2 - pertes opérationnelles des réserves exploitables (tonnes),
R, - réserves exploitables (tonnes).
Dans les mines souterraines, les pertes totales des réserves minières en place (P) constituent la
-
différence entre les réserves minières en place (R,) et les réserves récupérées (R,) :
Les pertes totales des réserves minières peuvent être définies des deux manières, soit par :
Le facteur de recouvrement total des réserves minières en place (FR) se définit comme étant le
-
rapport entre les réserves récupérées et les réserves minières en place. s'exprime comme suit :
-
iii) Relation entre les paramètres (p) et (FR)
En isolant le paramètre R, dans l'équation 6.3.1 et en l'introduisant dans l'équation 6.3.3) on trouve
---, la relation entre les paramètres (FR) et (p) :
- Rr X~OO=(~OO-~)%
Rn,
Enfin en transformant l'équation (6.3.3a) on trouve que, la somme du coefficient (p) et du facteur
(FR) est égale h:
iv) Relations entre les coefficients de pertes et les facteurs de recouvrement de minerai dans
une opération souterraine
il arrive souvent, que les coefficients (pl) et (p2) ettou les facteurs (FR,) et (FR2) soient connus.
Dans une telle situation on peut calculer :
Re x FR,
R, =
1O0
R, x FR,
Re =
1O0
Par analogie avec les perles totales des réserves minières, on peut évaluer les pertes totales de métal
h l'exploitation :
- Si la teneur des réserves minières en place n'est pas uniformément répartie en espace, on aura :
.-
PM = P X tp = RIn X tRm - Rr X t ~ ,
où :
t, - teneur des pertes totales des réserves minières,
th - teneur des réserves récupérées.
Si la teneur des réserves minières en place est uniformément répartie en espace, on aura :
- Si la teneur des réserves minières en place n'est pas uniformément répartie en espace, on aura :
--
FM (%) = Rr t ~ r 1oo= R," XfRm - P X t p x 100 (6.4.2a)
Rm X f RI" R m Xt ~ ~ n
Solution
1) Planification
Le service de géologie a évalué dans un chantier d'abattage les réserves minières en place RI, =
10 000 tonnes à 3 % Cu. Le service d'ingénierie a proposé d'utiliser la méthode d'abattage par
chambres et piliers et il a estimé qu'il faut laisser les piliers de minerai en place, dont le tonnage est
P I = 2 000 tonnes à 2'5 %.
d) Relation générale entre les réserves minières en place (RI,), réserves exploitables (Re),
coefficient de pertes (pl)et facteur de recouvrement (FR,) des réserves minières en place:
Au niveau des opérations, après le sautage de minerai on procède à son soutirage et on récupère R, =
7 500 tonnes à t R r = 3,124 % Cu, par rapport au 8 000 t à 3,125 % des réserves exploitables.
a) T o ~ a g (Pz),
e et teneur (tp2) des pertes opérationnelles des réserves exploitables
-.
d) Relation générale entre les réserves exploitables (R,), réserves récupérées (R,), coefficient de
pertes opérationnelles des réserves exploitables (pz) et facteur de recouvrement opérationnel des
-... réserves exploitables (FR2) :
-
3) Comparaison de l'extraction du minerai par rapport aux réserves minières en place
- a) Tonnage (P) et teneur (tp)des pertes totales des réserves minières en place :
-
b) Coefficientde pertes totales des réserves minières en place (p) :
Où, selon l'équation 6.3.7 :
d) Relation générale entre les réserves minières en place (R,,), réserves récupérées (R,),
coefficient de pertes totales (p) et facteur de recouvrement total (FR) des réserves minières en
place :
Par analogie avec les pertes totales des réserves minières, on peut évaluer les pertes totales de métal
en place :
1. Les piliers dans le minerai n'ont pas des positions systématiques, c'est-h-dire que les piliers sont
laissés là où les teneurs (en métal) sont les plus basses, et le minerai est par la suite abandonné.
La teneur moyenne du minerai extrait serait alors plus élevée que la teneur moyenne des
réserves minières et l'extraction (du métal) en serait d'autant améliorée.
2. Les piliers dans le minerai ont des dimensions minimales, c'est-à-dire qu'on extrait le minerai;
jusqu'h que les piliers passent en état de post rupture. C'est alors qu'on abandonne la plus
petite quantité de minerai possible et le rendement de métal en est d'autant amélioré. Cette
méthode est souvent utilisée dans le cas, où le contrôle des espaces épuisés s'est fait par
l'affaissement progressif du toit, sans support artificiel et sans remblayage.
3. Les piliers sont récupérés. Cette méthode consiste à remblayer les chantiers avec un matériau
approprié (remblai cimenté) au fur et à mesure de leur soutirage, puis à se service des chantiers
remblayés comme piliers et de miner le minerai des piliers par une méthode conventionnelle.
Il est bien entendu que la préparation nécessaire h une telle opération est plus dispendieuse que
celle où les piliers sont abandonnés, le tout étant un calcul économique (VAN ou TRU.
4. La méthode d'exploitation est appropriée; compte tenu des critères de sélection et des
particularités du gisement, la méthode d'abattage doit être conçue de façon à maximiser le
recouvrement des réserves de minerai de façon sécuritaire et à en minimiser la dilution.
Il est très important de pouvoir évaluer l'impact de la perte des réserves minières sur la rentabilité
économique dans une mine en opération. En effet la perte du minerai affecte directement les
paramètres suivants :
Dans ces circonstances, pour estimer l'impact global de la perte des réserves minières sur la
rentabilité d'une mine en opération, il est nécessaire de calculer la Valeur Actualisée des Profits
.-
(VAP), h partir de moment d'évaluation jusqu'à la fermeture de la mine.
.- Exercice 6.6.1
. La simulation qui suit vise à évaluer la performance économique de la mine, en fonction du
. Facteur de recouvrement total des réserves minières en place (FR).
Darr'edevie ( N
Valeur Actualisée des Profits = VAP = Pk , avec Pr = profit de l'année k.
k=l
La figure 6.6.1 illustre l'impact de la perte de minerai seulement (FDA = 1) sur la valeur
actualisée des profits d'opération en fonction de FR.
--
Fig. 6.6.1 Valeur Actualisée A 12 % des Profits en fonction du Facteur de Recouvrement des,
réserves pour FDA= 1
Le tableau 6.6.3 donne les informations plus détaillées de l'impact de la perte des réserves minières
(minerai) sur la durée de vie de la mine et sur la valeur actualisée des profits d'opération (VAP).
Tab. 6.6.3 Impact de la perte des réserves minières sur la durée de vie de la mine et sur la VAP
.-
Exercice 6.1
Une vaste compagnie de forage au diamant a permis de délimiter les réserves minières de 2 500 000
tonnes à 5,0 g Au/t. L'étude d'ingénierie a démontré qu'il faut laisser des piliers de surface
totalisant de 65 000 tonnes à 4,O g Au/t et des piliers de niveau totalisant de 60 000 tonnes à 3,5 g
Ault. Dans ces circonstances déterminer :
a) le coefficient de pertes de minerai en place,
b) le facteur de recouvrement des réserves minières,
c) le tonnage et teneur des réserves minières exploitables.
Exercice 6.2
Une mine d'or exploite une zone minéralisée dont le tonnage des réserves minières est de 500 000
tonnes à 5'0 g Ault. Les pertes en place des réserves minières sont de 30 000 tonnes à 4,O g Ault.
Le gisement est exploité par la méthode d'abattage chambres-magasins et pendant le soutirage
incomplet on laisse une partie de minerai abattu. Le service de géologie estime que le coefficient de
pertes en chantier est d'environ 5 %. La récupération métallurgique de l'or est de 96 %.
Dans ces circonstances détem'iner:
Exercice 6.3
Dans le cas du problème précèdent (ex.4.2)' évaluer:
Exercice 6.4
Une mine planifie d'exploiter un gisement de Cu (1,2 %), Zn (3 %) et un peu de Au et Ag pendant
2'0 ans en raison de 300 000 Van, sans tenir compte des pertes des réserves minières. La quantité
moyenne pondérée de concentré produit, Ci l'usine de traitement, est de O,11 Utonne de minerai
extrait. Le prix du concentré (NSR: rendement net Ci la fonderie) est de 300 $/tonne de concentré est
le coût unitaire de production est de 25 $/tonne de minerai traité.
Dans ces circonstances calculer la valeur actualisée des profits (VAP) au début de la phase de pré
production (la durée de cette phase est de 3 ans) en tenant compte des pertes des réserves minières
suivantes: 5 %, 10 % et 15 %. Faire les calculs en deux variantes, en utilisant le taux d'actualisation
de 10% :
a) l'extraction annuelle de la mine est de 300 000 tonnes indépendamment des pertes des réserves,
b) l'extraction annuelle de la mine est planifiée de telle façon que sa vie soit toujours de 20 ans,
indépendamment des pertes des réserves,
C) discuter les résultats obtenus.
-
Exercice 6 . 5
Pour les mêmes données que celles de l'exercice 4.4, trouver (toujours en deux variantes) la VAP
- au début de la phase de production et discuter les résultats obtenus.
-.
Réponses :
-
- .
- 6.3 : a) (239 000 g = 7 684 onces); b) (90,44 5%) ;c) (3 883.812 $ Can)
7 DILUTION DU MINEMI ET SON IMPACT ÉCONOMIQUE
7.1 Introduction
L'exploitation d'un gisement, par des méthodes souterraines est inévitablement associée à une
dilution du minerai. On comprend en général par la dilution un ajout au minerai exploité de
matériel stérile ou de matériel minéralisé à teneur plus basse que la teneur de coupure; d'où le
tonnage final, envoyé à I'usine de traitement, est plus grand et la teneur finale ainsi que la valeur du
minerai sont plus basses que planifiées. Souvent l ' é y s e u r des filons est de quelques dizaines de
centimètres (mines: Sigma, Mouska, Joe Mann) tandis que l'ouverture des chantiers varie de 1,5 m à
3 m et plus, d'où le tonnage planifié des réserves minières h extraire peut être plus important par
rapport aux réserves géologiques. A cette dilution initiale il s'ajoute, en général, une dilution
opérationnelle (additionnelle) survenue durant les opérations de l'extraction du minerai. Le résultat
final: tonnage plus élevée du tout venant envoyé à l'usine de traitement en comparaison avec celui
des réserves minières planifiées.
- --
7.2 Définitions de la dilution du minerai
En général, le terme "dilution" peut être exprimé soit en tonnage, soit en pourcentage. Mais le plus
souvent par ce terme on comprend, dans la littérature technique, le pourcentage de dilution lequel
est défini soit par rapport au tonnage, soit par rapport à la teneur.
La figure 7.2.1 donne une classification de trois différentes définitions générdes du pourcentage de
dilution. Certains auteurs [7.4]; [7.5]; 17.61; [7.7]; [7.8] utilisent la définition no. 1. D'autres auteurs
[7.9]; [7.10] se servent de la définition no. 2 ou la définition no. 3, [7.11]; C7.121; [7.13]; [7.14].
Pourcentage de dilution
-
D3 = [(Teneur non diluée - Teneur diluée) l
Teneur non diluée]
-.
- Exemple no 7.2.1
Une analyse rapide de ces définitions démontre, que pour une situation minière donnée, des résultats
obtenus peuvent être très variés selon la définition utilisée. En effet en supposant, que pour chaque
tonne de minerai il s'ajoute une tonne de stérile on aurait les valeurs suivantes de la dilution:
- 1) Selon la définition 1 :
-
2) Selon la définition 2 :
3) Selon la définition 3 :
. .
Pour calculer la dilution selon cette définition, en plus des tonnages de minerai et de stérile, il est
nécessaire de connaître leurs teneurs respectives. En supposant la teneur de minerai de 10 g Au/ t et
-. trois teneurs différentes de stérile de O g Au/t, 1 g Ault et 2 g Au/t on aura (tab. 7.2.1):
Tab. 7.2.1 Valeurs de la dilution selon la définition no 3 pour les trois teneurs du stérile
Il en ressort que pour la même quantité de minerai et de stérile se retrouvant d'ms le minerai dilué,
sa dilution calculée selon la définition no 3 dépend aussi de la teneur du stérile. De façon générale
les valeurs de dilution calculées varient de façon suivante:
Aussi, pour un scénario donné, tel que démontré plus haut, l'interprétation des résultats obtenus peut
être différente. Pour éviter toute ambiguïté dans l'évaluation de la dilution il est donc d'extrême
importance de toujours préciser quelle définition a été utilisée lors de calculs.
L'exemple numérique no 7.2.1 démontre que les résultats obtenus sont très variés et qu'ils
dépendent de la définition utilisée. Traiter donc de la dilution du minerai, sans savoir de quelle
façon elle a été calculée, rend impossible toute étude comparative entre les différentes situations
minières. C'est pour cette raison, quand -t- on calcule la dilution, il est toujours nécessaire de
donner la définition selon laquelle les calculs ont été faits. Certaines mines peuvent utiliser la
définition no.1 (mine Bousquet 2, par exemple), d'autres : la définition no.2 (mine Agnico-Eagle,
par exemple), d'autres encore : la définition no.3.
Cette situation rend difficile toute étude comparative de la dilution, d'autant plus, que certaines
- - publications [7.15], par exemple, ne précisent même pas d'après laquelle définition le pourcentage
de dilution a été évalué; définitions no. 1, no. 2 ou peut-être no. 3 ? Le tableau intitulé:
"Underground rnining methods", pages 19-22, [7.15] donne une comparaison du pourcentage de
dilution dans plusieurs mines canadiennes, mais sans aucune explication concernant la façon de son
ciilcul. Ainsi, il est donc difficile de se faire une idée sur l'ampleur réelle de stérile additionnelle
s'ajoutant au minerai extrait dans les mines analysées. En effet, un pourcentage de dilution de 20%
Ci la mine Chimo (Cambior), Kierens (Aur) ou Joe Mann (Meston), par exemple, pourrait résulter
en:
- 0,2 tonne de stérile par chaque tonne du minerai non dilué, selon la définition no. 1,
- 0,25 tonne de stérile par chaque tonne du minerai non dilué, selon la définition no. 2,
- une réduction de 20% de la teneur du minerai dilué par rapport Ci celui non dilué, selon la
définition no. 3.
C'est pour raison qu'on ne peut pas comparer directement les valeurs de la dilution entre ces mines.
Le chapitre 7.4 donne une définition du « facteur de dilution >> lequel permettra d'unifier les
différentes méthodes de calcul de dilution et de faciliter des analyses comparatives entre les
différentes opérations minières.
-- Tableau 7.5.1 Dilution et recouvrement des réserves minières dans les principales mines au
Québec
Mine TYpe Méthode Dimensions des Recouvre Dilution Produ-
- d'exploitation chantiers -ment des ( % l ctivité
réserves (t/ h-q)
(%)
-
- 7.4 Facteur de dilution et ces relations quantitatives avec les pourcentages de dilution
1 Fncfeur
de dlluUon
-- Mlnsral dllu6
rnln~luiluo 1 / St6rlls
Bauso de la dllullon) 1 i
Mlneral dilué
(effet de la diluUonl
Ce facteur de dilution est défini comme un rapport du tonnage de minerai dilué s u le tonnage du
minerai non dilué. L'usage du facteur de dilution (FD) permet d'obtenir, pour une situation donnée,
- seulement une valeur caractérisant la dilution et non pas les trois, comme c'est le cas du pourcentage
de dilution. Dans le tableau tab.7.4.1 on présente les relations mathématiques entre le facteur de
dilution et les trois définitions du pourcentage de dilution.
1
FD=-
No 2 1-- D2
1O0
DJ
No 3 FD=I+ 100 Xf"
D3
f", ( 1 - - ) - t s
100
-
Exemple no 7.4.1
En reprenant les valeurs des pourcentages de dilution calculés, dans l'exemple numérique no. 7.2.1
(chapitre 7.2), et en les introduisant dans les équations du tableau 7.4.1 on démontre, que peut
importe la définition du pourcentage de dilution appliquée pour une situation minière donnée, le
facteur de dilution donne toujours une seule valeur égale à 2. fl définie donc précisément et sans
aucune ambiguïté une situation minière en présence de la dilution du minerai. 7
Tableau 7.4.2 Relations entre le facteur de dilution et les pourcentages de dilution - Cas d'étude
- dilution planifiée et
- dilution opérationnelle.
Dilution planifiée
-
1 Inhérente a la méthode d'abattage 1
- L'épaisseur de la minéralisation.
I -
I
L'ouverture requlse par réquipeinent
l
(forage / déblaiement) en fcnctfon 5~
pendage de gisement et de la taille
d'équipements.
- Gisements massifs :
n
1 . Dilution additionnelle
-En chantier d'abbatage
l 1
Au Q u é k environ 33% des mines métallifères exploitent le minerai par les méthodes en vrac (au
Canada respectivement 51%).Ces méthodes posent souvent beaucoup de problèmes au niveau du
- contrôle de -la drlution. Un contrôle inadéquat de la dilution
~ ~~ ~- . . constitue -également un problème
-.- ---- -- ~ . - - _
majeur des difficultés financières et même des fermetures de plusieurs opérations souterraines.
Dans le 50% des mines du Québec, le pourcentage de dilution dépasse le niveau de 15% (tab. 7.5.1),
mais certaines mines rapportent les valeurs jusqu'à 100% (fig.7.5.3).
- Tableau 7.5.1 Dilution et recouvrement des réserves minières dans les principales mines au
Québec
Mine TYpe Méthode Dimensions des Recouvre Dilution Produ-
d'exploitation chantiers -ment des ( % ctivité
réserves (uh-q)
(%)
. _--__-p_.- __ . . -
-. -~-. ~
1-
-
Définilions de la dilution ne sont pas données
1 Beauchemin chambres chambres el piliers
piliers chambres el piliers
2 Bellvcau chantiers grands lrous
3 Bousquel 1 Avoca
chanlier o w e r i
Eureka
4 Bousquel 2 chanliers chanlier ouvert remblayé avec
des sl6riles cimenlés
5 Casa Berardi Ouest coupe tl remblal 100'1 1'50 185'
sous niveaux el longs trous 15'10'20 1 85'
8 Casa Berardi Esl coupe el remblai IM)'I~-~OI es'
7 Chimo chanliers grands lrous 4 S W 4 1 85'
8 Dumont chantiers sous niveaux et longs Irous 50'60'3 165'
9 Ferderber chanliers coupe et remblal 70'60'3 165'
chantiers sous niveaux el longs trous 50'60'3 1 65'
I O Gaspe E-32-zone chanlier ouvert arec remblai 43' 18'65 190'
poslerieur
chanliers grands lrous
piliers grands lrous
12 Joubl chantiers chambre-magasin
13 Kjena chantiers sous niveaux et iongs lrous
chanliers coupe el remblai
piliers sous niveaux et hngs trous
1 4 Kerens chanliers coupe el remblai
16 Larondo chantier owert
16 Jos Mann chanliers chambre-magesin
chanliers sous nkeaux et longs trous
17 Mouska chanliers chambre-magesin
18 Niobec chanliers chantier ouvert
piliers chanlier ouvert
19 Norila chanliers chantier ouvert
20 Selbaie A-2
21 Selbaie B
22 Sigma chanliers coupe el remblai
chantiers chambre-magasin
chantiers chambres el piliers
_ __-__
galeilër sous niveaux et longs trous
23 Silidor chantiers sous niveaux et longs trous
24 Geant Dormant chanliers chambre-magasln
25 Francoeur chambres el piliers
chambre-magasin
sous niveau et banc
sous niveaux el longs lrous
26 Doyon chantiers longs Irous, longitudinal
chantiers prlmaires lransversos
piliers secondaires transverses
chanliers Ouesl chambre-magasin
11
négligée par des opérateurs miniers et ces sources
et les coûts ne sont pas suffisamment bien connus.
1 1
I
j
!
0 ' " ' " ' > , # ' , ' '
J F Y A Y J J A 8 O N D J F M
l*Sl fSl2
Y 013
Figure 7.5.3 Évolution mensuelle du sautage et du
+ FORAdE LT. *~'*UU~XPL
ET. 8nmaz soutirage du minerai Ci la mine Lac Shortt
(Minnova Inc.), [7.3]
Ce bilan tient compte de l'impact combiné des pertes et de la dilution du minerai dans l'exploitation
sou tenaine. --
Dans la plupart des cas les mines évaluent leurs résultats de production pour chaque chantier
-
d'abattage. Ceci est une conséquence de la planification de la séquence d'exploitation ainsi que des
: paramètres techmco-économiques le,quels sont évalués, en général, au niveau du département de
-
l'ingénierie; ,chantier par chantier. Ainsi, on travaille avec les valeurs moyennes concernant les
principaux paramètres d'un chantier (tonnage, teneur, dilution, pertes du minerai, revenu, coût, profit
et autres). Cependant, pour concilier les bilans massique et métallique de la mine et de l'usine de
- traitement on se sert également des mêmes valeurs moyennes représentant l'extraction journalière ou
annuelle. C'est pourquoi tous !es panmktres caractérisant un minerai exploité et définis plus tard
peuvent correspondre en fonction de la situation envisagée, aux valeurs moyennes soit pour un
- chantier d'abattage, soit pour l'extraction journalière ou annuelle de la mine.
La figure 7.6.1 illustre graphiquement l'évolution d'un bilan massique et métallique pour un
-
chantier d'abattage, à partir des réserves géologiques jusqu'au tout venant envoyé 21 l'usine de
traitement. Cette illustration, pour être plus générale, est présentée en tenant compte de gisement de
-
faible puissance.
Éléments d'évaluation:
a) Ouverture du chantier d'abattage
(mètres),
b) Tonnages et teneurs:
- des pertes en place du minerai,
- du stérile planifié,
- des réserves miniéres en place,
- des reserves exploitables
c) Dilution planifiee du minerai,
d) Pertes en place du minerai.
Éléments d'évaluation:
1
I
a) Tonnages et teneurs:
- des pertes operationnelles
. . du minerai,
- du stérile opérationnel,
- des rCserves récuperées,
- du tout venant
b) Dilution opérationnelle du minerai,
c) Pertes opérationnelles du minerai,
d) Dilution totale du minerai,
e) Pertes totales du minerai
La réserves minières en place représentent le tonnage du minerai calculé à l'intérieur des limites
planifiées d'un gisement, déterminées en fonction de la méthode d'abattage envisagée. En plus de
- tonnage des réserves géologiques (Rg), les réserves minières exploitables peuvent contenir, surtout
dans le cas des gisements filoniens et/ou sédimentaire de faible puissance, un certain tonnage du
stérile planifié (S,). II est évalué au niveau de la conception de la méthode d'abattage en tenant
lompte (fig. 9.6.3) de l'ouverture exigée d'un chantier d'abattage (hm)et de puissance de la zone
minéralisée (h,). Lë matériel stérile et/ou avec la teneur plus basse que la teneur de coupure est
compris à l'intérieur des limites planifiées du chantier d'abattage déterminées en fonction de la
-
méthode d'abattage envisagée.
1- hm -+ a) Tonnage et teneur moyenné des réserves minières en place
Réserves minières exploitables représentent une porrion des riserves minières planifiées à extraire.
En effet, au niveau de la conception de la mine etfou dc la méthode d'exploitation on devrait laisser
souvent une partie des réserves en place en tmt que des piliers de protection des ouvrages
principaux de la mine, des bâtiments de l'exploitation et autres piliers. Les pertes de minerai en
place sont évaluées et elles sont appelées également les pem en projet (voir chapitre 6.1). Elles
sont évaluées-à--.l'étape de la conception d'une méthode d'abattage et de la planification de
l'extraction du minerai. Ainsi la portion planifiée des @serves minières à extraire (fig. 7.6.4)
appelée "réserves exploitables" (RJ est exprimée par l'équation :
Re= R, - PI = R,,+ S,
où :
Pl - pertes des réserves minières en place (tomes),
R,, - réserves géologiques planifiées h extraire (tomes),
Spe- stérile planifié ri extraire (tonnes)
Fig. 7.6.4 Réserves exploitables
En sachant que le coefficient de pertes des réserves minières en place est pl = 10 %, on trouve
q = R, x p , -- 1 8 0 0 0 ~ 1 0 %= 1800 tonnes
1O0 1O0
Ces 16 200 tonnes des réserves exploitables sont composées d'une portion des réserves géologiques
et d'une portion du stérile.
Il représente le tonnage du minerai extrait et envoyé à l'usine de traitement étant la somme des
réserves minières récupérées (R,) et du stérile additionnel (S,), (fig. 7.6.5). Stérile additionnel
- . --- - --
y-,
représentelematenel sterile etlou avec la teneur plus basse que la teneur de coupure, qui provient
de l'extérieur des limites planifiées d'un gisement à extraire et il s'ajoute aux réserves extraites
pendant des opérations.souterraines. il est fortuit, indésirable et nuisible à une exploitation minière
et peut Erre estimé de façon grossière à l'étape de la conception de la méthode d'abattage.
TV = R, + Sa (7.6.3)
T V = Re-P2+ Sa (7.6.3a)
Rexp, - 16200~12%
pz = = 1944 tonnes
1O0 1O0
Ces 14 256 tonnes des réserves récupérées sont composées d'une portion des réserves géologiques
et d'une portion du stérile planifié :
- La portion récupérée du stérile planifié (Spr)est trouvée comme étant la diffirence entre les
-
tonnages des réserves minière récupérées (Rr) et la portion récupérée des réserves
géologiques (R,), (fig. 7.6.5):
5) Tout-venant (T,), pertes totales et dilution totale (finale) des réserves minières en place,
P = P 1 + P 2 = 1 800+19#=3744tomes
-.
b) Le coefficient de pertes totales des réserves minières est déterminé comme itant le rapport
entre les tonnages des pertes totales des réserves et tonnage total des r5serves:
-
ou il peut être exprimé également de façon suivante :
d) Le stérile total (S,) récupéré peut être exprimé en étant la somme de stérile planifié et de
stérile opérationnel :
e) Facteur de dilution finale (FDF') des réserves géologiques est illustré à la figure 7.6.6.
I + cJ :
Stbrlle planifié --
-O- -, '
=3 n :. i.
A SP
! na:
1 FDP
=
= - Tt
FDP?;
- Réserves minières
Tm=Tg+Sp
-2 :
0 '
r:
=.
-0
-d,
A
1
i r
1
Y
1-
1 -
il.
3 '
a:
Tout venant
=Tg + Sp + Sa
où:
--
FDP facteur d e dilu8on planifiée;
FDA facteur de dilution additionnelle:
-
FûF facteur de dilution finale.
Figure 7.6.6 Processus de la dilution du minerai; définitions des facteurs de dilution - cas d'un
gisement de faible puissance
Ainsi chaque source de dilution, dans une exploitation minière, peut être définie par son propre
facteur de dilution (fig. 7.6.6). Le tableau 7.6.1 regroupe les trois principaux facteurs de dilution,
évalués dans le cas d'un gisement de faible puissance.
Tableau 7.6.1 Facteurs de dilution du,rninerai - cas d'un gisement de faible puissance
--
Facteur de dilution
planifiée additionnelle finale
-
R é serves exploitables Tout venant
FDP= FDO = FDF =
Réserves géologiqrres Réserves récupérées Réserves géologiques
--
R TV TV
- FDP =-'- FDO = - FDF = -= FDPxFDO
8 R, R,r
-
Dans le présent cas numérique le facteur de dilution finale (FDF) est trouvé comme suit :
-
Exercice 7.6.2 - Cas d'un ,.geemen marsif
, '. ,
\xh-:>;::,- : ,.
Soit un gisement massif représenté par la série de
' A/ -
p---p
10,)
-7.,v
\ blocs d'abattage numérotés de 1 à 20. Chaque bloc
représente 100 tonnes et leur teneur est indiquée. Si la
teneur de coupure est de 2%, ainsi les blocs 2, 4, 7, 9,
12, 13, 14, 15, 17, 18 et 19 sont du minerai et les
autres non économiques (stérile).
. ?&ng-
,~<iendantla méthode d'abattage (chambre vide par
exemple) nous oblige à exploiter les 3 rangées de
blocs indiqués par les flèches en incluant le bloc 8 de
stérile et en abandonnant le bloc 15 de minerai. 'En
plus après le sautage, les blocs 1, 5, 6 et 10 se
détachent et diluent le minerai. Aussi pendant le
soutirage il sera impossible de soutirer tout le minerai
-
Fig. 7.6.7 Réserves géologiques et on prévoit sa perte de 1 %.
d'un gisement massif j
aFAahiiil d
Dans ces circonstances calculer :
' le tonnage et la teneur moyenne des réserves minières en place,
' les pertes planifiées, coefficient des pertes planifiées, tonnage et teneur moyenne des réserves
- -. - - -- - - --- - -- -
- exploitables, et facteur de dilution planifié,
les pertes opérationnelles, coefficient des pertes opérationnelles, tonnage du tout-venant, sa
teneur moyenne et facteur de dilution opérationnelle.
Solution
Réserves géoloniques
A Planification
1) Réserves minières en place (R ,,J
Si la teneur de coupure est de 2%, ainsi les blocs 2, 3 , 4 , 7 , 9, 12, 13, 14, 15, 17, 18 et 19 sont du
minerai et les autres non économiques (stérile). Les blocs 3 et 8 ne sont donc pas inclus dans les
réserves minières en place.
a) Tonnage et teneur des réserves minières en place (FQ
2) Réserves exploitables (R ,1
La méthode d'abattage non sélecfive, chambre vide par exemple, nous oblige d'inclure le bloc 8 de
stérile dans le minerai. En plus à cause de sa faible flexibilité (forage de longs trous) il sera
impossible d'extraire le bloc 15 de minerai. Finalement cette méthode nous oblige à exploiter les 3
rangées de blocs indiqués par les flèches en abandonnant le bloc 15 de minerai.
a) Tonnage (Re) et teneur moyenne (tRc) des
réserves exploitables
Stérile planifié S, = 200 t, puisque les blocs 3 et 8 de stérile doivent être inclus
Puisqu'on abandonne le bloc 15 de minerai sur I l blocs des réserves minières en place
d) Relation générale entre les réserves minières en place (R,), coefficient de pertes planifiées (pl),
- facteur de dilution planifiée (FDP) et réserves exploitables (R,): est :
I
- Tout venant
T V = R,+S, = 1080+400 = 1 4 8 0 t .
- Teneur moyenne :
- 1080tx2,4393% +400txl%
lm - = 2,0503 %
1080r+400t
- Facteur de dilution opérationnelle des réserves exploitables est
FDO = TV / R, = 1 480 / 1 080 = 1,3704
b) Coefficient de pertes totales des réserves minières en place est déterminé comme étant le
rapport entre les tonnages des pertes totales et les réserves minières en place:
c) Facteur de recouvrement total des réserves minières en place est (voir l'équation 6.3.6, page
6.7) :
7.7 Impact de la dilution additionnelle sur la rentabilité économique de la mine en opération
II est très important de pouvoir évaluer l'impact global de la dilution additionnelle de minerai sur la
rentabilïté économique dans une mine en opération. En effet la dilution du minerai affecte
dircckment les paramètres suivants :
augmente le tonnage du tout-venant suite à l'ajout du stérile,
allonge la durée de vie de la mine, si le taux d'extraction du tout-venant est constant,
réduit (dilue) la teneur du minerai extrait (tout-venant) et sa valeur unitaire,
réduit le profit unitaire ($/t), si le coût unitaire de production ($/t) n'est pas abaissé.
Dans ces' circonstances, pour estimer l'impact global de la dilution additionnelle de minerai sur la
rentabilité d'une mine en opération, il est nécessaire de calculer la Valeur Actualisie des Profits
(V-4?)),à partir de moment d'évaluation jusqu'à la fermeture de la mine.
La simulation qui suit vise à évaluer les performances de la mine, en fonction du Facteur de
dilution additionnelle (FDA) seulement.
I Réserves exploitables
2 797,5
6 803 955,4
2 537.9
I
250 jours /année : (tomes /an) 699 375 634 475
Durée de vie de la mine (FDA = 1 ; FR = 100 %) 10,72 années
. .
(l+i)^
k=l
1 3 1+ i ) - N 1- ~ 1 2 - ~
VAP = Profit Annuel * = Profit Amuel *
I 0,12
N = Durée de vie de la mine (années).
La figure 7.6.1 illustre l'impact de la dilution additionnelle seulement (FR = 100 %) sur le profit
unitaire d'opération. Li en ressort clairement l'effet positif de la minéralisation dans le stérile de
la dilution additionnelle.
FDA
Fig. 7.6.1 Profit unitaire, par tonne de tout-venant, réalisé en fonction du Facteur de Dilution
-
Additionnelle (FDA)
-
La figure 7.6.2 illustre l'impact de la dilution additionnelle seulement (FR = 100 %) sur la valeur
actualisée des profits d'opération, en fonction de FDA et pour les trois teneurs du stérile
additionnel. Ji en ressort clairement l'effet positif de la minéralisation du stérile additionnel.
FDA
.....
Fig. 7.6.2 Valeur Actualisée à 12 % des Profits en fonction du Facteur de Dilution Additionnelle
(FD.4)
Le tableau 7.6.3 donne les informations plus détaillées de l'impact de la dilution additionnelle
seulement (FR = 1) du minerai sur la durée de vie de la mine et sur la valeur actualisée des profits
d'opération (VAP), dans le cas où la teneur du stérile est égale à zéro.
Tab. 7.6.3 impact de la dilution additionnelle sur la durée de vie de la mine et sur la VAP
(FR;!=
100%;t , = O g A u / t)
Facteur de dilution additionnelle (FDA)
Paramètre
1 1'2 1-4 1,6
Réserves exploitables (t) 6 803 955'4 6 803 955,4 6 803 955'4 6 803 955,4
Stérile additionnel (t) O 1 360 791,O8 2 721 582,I6 4 082 373,24
Tout-venant (t) 6 803 955,4 8 164 746,5 9 525 537,6 10 886 328,6
Teneur du tout-venant (g
Ault) 5,8 4,83 4,14 3,63
Revenu unitaire ($/t) 98,3 8 1,9 70,2 6 1,4
Coût unitaire ($/t) 75.7 75.7 75,7 757
Profit unitaire ($/t) 22,6 63 - 5,4 - 14,2
Extraction annuelle (tlan) 634 475,O 634 475,O 634 475,O 634 475,O
Vie de la mine (années) 1 10.7 12,9 15,O 17,2
Profit annuel ($/an) 14 368 7343 3 972 158'5 - 3 453 967,5 - 9 023 562,O
VAP ($) à 12 % 84 222 545,3 25 401 460,9 - 23 532 400,2 - 64 438 798,6
7.8 Impact combiné de la dilution additionnelle et d e la perte du minerai sur la rentabilité
économique de la mine en opération
Il est très important de pouvoir Zvaluer l'impact combiné de la dilution et de la perte opérationnelle
---
du minerai sur la ~ n t a b i l i t économique
i dans une mine en opération. En effet la dilution et la perte
opérationnelle du rrririerai aExreni directement les coûts, revenus et profits décrits aux chapitres 3.6
et la rentabilité économique (voir chapitre 6.6).
Le tableau 7.7.1 illustre I'impact combiné de la perte des réserves minières et de la dilution
additionnelle du minerai sur les principaux paramètres de l'exploitation souterraine :
Dans la cofsnoe 2 or, a présentée la situation idéale, sans aucune perte et sans aucune
dilution opérationnelles du minerai,
Dans la colorne 3 on a présenté la situation couramment rencontrée dans les mines
souterraines utilisant les méthodes d'exploitation par chambres vides. Dans ce cas on a
supposé les valeurs moyennes de FR = 80 %, FDA = 1,25 et la teneur du stérile de la
dilution additionnelle t, = O g Au /t.
Dans les colonnes 4 et 5 on a calculé les variances entre les deux situations.
Li ressort des ces résliltats, que dans le cas où le FR = 80 % et FDA = 1,25, le tonnage total
du tout-venant est @,é au tonnage total des réserves minières exploitables. Ce cas
particulier, pourrait f a k croire que l'exploitation se déroule sans difficulté, car le tonnage
du minerai exmit est Ie même que le tonnage des réserves exploitables. Cependant la perte
des réserves i r k r e s est remplacée par le stérile sans aucune valeur, en résultant en une
diminutioc & h lerieur du minerai extrait, du revenu et du profit d'opération, ainsi que de la
valeur actu- des profits d'opération (VAP).
Tab. 7.7.1 Jmpacr combiné de la perte et de la dilution additionnelle du minerai sur les principaux
s l'exploitation souterraine (t, = O ,o Au 1 t) --
p a r m è ~ e de
Paramètre
FR2= 100 %; FR2 = 80 %; Variance
.. .
FDA = 1 FDA = 1,25 (3 - 2) 1 [(3 - 2 ) / 21 x 100
1 2 3 4 5
1 1 1
~éservesexploitableslsoutiréer (t) . / 6 803 955,40 5 443 164,32 - 1 360 791,08
I
1 - 20,00%
- Stérile additionnel (t) 0,OO 1 360 791 ,O8 + 1 360 791,O8
Tout-venant (t) 6 803 955,40 6 803 955,40 0,Oo O,OO%
Teneur du tout-venant (g Adt) 1 3,8 4,64 - 1,16 - 20,00%
Revenu unitaire ($/t) 98,32 78,65 - 19,66 - 20,00%
i
.
Exercice 7.2
Dans une mine d'or on planifie de préparer quatre nouveaux chantiers (blocs) d'abattage. Le senice
de l'ingénierie a proposé la méthode d'abattage par sous-niveaux et longs trous. Tous les blocs ont
les dimensions suivantes : 50 m de large par 60 rn de haut et le pendage du gisement est de ? k( sIo
réserves minières prouvées ont été évaluées de la façon suivante :
Réponses :
Ex.7.1
a) FDA=l ,O (20,4 M$) ; FDA=l ,O5 (1 6,5 M$) ; FDA=l, IO (12,4 M$) ; FDA=l ,15 ( 8 2 M$)
b) FDA=l ,O (20,4 M$) ; FDA=l ,O5 (17,3 M$) ; FDA=l, IO (14,l M$) ; FDA=l , l 5 (1019MS)
Ex. 7.2
a) bloc 1 : DPI = (75 à 15)% ; DP2 = (42,86 à 13,04)% ; DP3 = (37,5 à 1 1,4 1)%;
b) bloc 1 : FDP = (1,75 à 1,15)
BIBLIOGRAPHIE
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Division Lac Shortt", Proceeding, Rock Mechanics and Strata Control Session, 94 th Annual
General Meeting of C M , Montréal, Québec, 26 - 30 April.
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Application of rock mechanics to cut-and-fil1 mining, The Institutions of Mining and
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an aid in stope design", 26 th US symposium on Rock Mechanics, Rapid City, June, pp. 1173
- 1180.
[7.7] Asheroft, J.W. (1991): "Dilution a total quality improvement opportunity", 93 rd Annual
General Meeting of C M , Vancouver, April28 - May 2, p.47.
[7.8] Elbrond, J., Demers, J. (1991); "Les pertes de métal d'une exploitation minière: perspectives
nouvelles quant à la teneur de coupure, aux pertes de minerai et à la dilution par des
stériles", Les innovations dans le monde minier québécois, Gaétan Morin éditeur, pp. 217 -
252.
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J., Vol. 185, August, pp. 30 36.
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p.6.
[7.11] Gunzert, G. (1983): "Erzverdunnung - Nutzen oder Ubel ?", Erzmetall36, No. 1, pp. 14 - 22.
[7.12] Badwen, J.W., Nantel, J., Sprott, D. (1989): "Practicai rock engineering in the optimization
of stope dimensions - application and cost effectiveness", C M Bulletin, June, pp. 63 - 70.
[7.13] David, M. Toht, E. (1984): "Grade control problerns dilution and geostatistics opportunity",
93 rd Annual General Meeting of C M , Vancouver, April28 - May 2, pp. 53 - 58.
[7.14] Ingler, D. (1975): "Rock dilution in underground stopes", World Mining, Vol. 28, no.9,
August, pp. 54 - 55.
[7.15] Mining Sourcebook (1994), Published by Southam Mining Group.
8 TAUX DE PRODUCTION ET DURÉEIDEVIE DE LA NILNE
Le taux de production, une fois établi, i d u e sur tons les éléments d'une entreprise minière :
- l'ampleur des infrasûuctures souterraines,
- les dimensions des ouvrages d'ouverhxe et de développement,
- la capacité d'extraction, de transport, de l'usine de traitement,
- l'importance des bâtiments de l'exploitation,
- les dépenses d'investissement,
- l'effectif de mine, etc.
En connaissant les réserves minières d'un gisement donné et la production annuelle de la mine, sa
durée de vie peut être déterminée par la relation :
La durée d'existence d'une mine, elle pourra être courte dans le cas de gisements métalliferes de
faible profondeur, avec des réserves limitées. Cette durée devra, par contre, être plus élevée pour
une mine profonde demandant de gros investissements. La mise en marche d'une telle mine est
longue, l'appel de main-d'oeuvre est plus difficile à réaliser et il se fait progressivement. En général,
ils existent des rapports optimums entre la production d'une mine et sa durée de vie assurant un
minimum à la somme des amortissements et des coûts d'exploitation par tonne des réserves
prouvées. La durée totale de vie de la mine est généralement supérieure à celle (t) qui entre dans la
formule 8.1.1 car il faut tenir compte du temps nécessaire au développement de la mine pour fournir
la production prévue et à réduction de l'exploitation au fur et à mesure de l'épuisement des réserves
de minerai. En outre, la durée de vie de la mine est généralement influencée par la découverte de
nouvelles zones minéralisées, la dilution et les pertes additionnelles du minerai et par les
fluctuations des prix des métaux.
5. Une autre règle d'exploitation de veines étroites correspond sensiblement Ci l'abattage d'un
niveau (50 m) par année.
Ex. : Une mine dont les réserves sont de 3 000 tonnes / mètre
-
.
.-
vertical, -~~-
. .~ - -. .
~ ..~.-.- ~
* 5O
produirait = 3000 x -= 600 tlj our
250
Lc tableau 8.2.1 donne quelques valeurs, calculées à partir de l'équation 8.2.2, du taux de
production journalière et de la durée de vie de la mine en fonction du tonnage des réserves minières
cxploi tables.
D'autre part, plusieurs petites mines ont été exploitées durant de nombreuses années, avec des
réserves correspondant à une couple d'années à l'avance, suite à des p r o L m e s d'exploration
continue. Enfin, il existe bien des mines qui ont accru leur p r o d u c t i m ~ d i è r au
e fil des années.
Dans la pratique minière, pendant les études de faisabilité, on étudie le plus souvent plusieurs
scénarios pour évaluer le taux de production annuelle qui va assurer la mefileure rentabilité
économique (valeur actualisée nette: VAN, taux de rendement interne: TFU, temps de
récupération du capital: TRC, par exemple), dans les circonstances données (taille des réserves
minières, prix, niveau de risque du projet, etc..).
Ii est important de mentionner qu'en fonction de la taille des réserves minières on peut distinguer
deux situations différentes au niveau de l'optimisation du taux de production annuelle :
i la taille des réserves minières de gisements est relativement restreinte et chacun d'eux est
exploité par une seule mine (cas des gisements non sédimentaires, en général),
la taille des réserves minières de gisements est très importante et elle peut atteindre plusieurs
centaines millions de tonnes et chacun d'eux doit être exploité par deux ou plusieurs mines
(cas de certains gisements sédimentaires dont plusieurs gisements d'or en Afrique du Sud,
importants gisements de cuivre en Pologne et en ChJi, ez..).
Selon Smith [8.5], la valeur actualisée nette (VAN) et le t a n de rendement interne (TRI) calculés
- en fonction du taux de production journalik~e-ont les f o m s àt courbes convexes (fig. 6.3.2). On
remarque que les valeurs de la VAN (NPV) et du TRI (IXZROR) mgmentent progressivement
avec le taux de production journalière jusqu'à l'atteinte d'un maximum à partir duquel elles
- commencent à diminuer.
Dans les conditions idéales (certitude des valeurs de principaux paramètres: prix des métaux et
teneurs et tonnages des réserves minières, par exemple), le taux de production optimale serait
celui qui correspond aux valeurs maximales la VAN et du TRI. -Cependant les valeurs de ces
paramètres sont très incertains c'est qui oblige une certaine prudence dans le choix définitif du
taux de production. En effet le taux de production élevé exige un coût d'investissement plus
important et réduit la durée de vie de la mine en comparaison avec un @ux plus faible. Ceci, dans
le cas où l'exploitation aurait eu lieu pendant une période de faibles pkx seulement,pourrait avoir
un impact négatif sur la rentabilité escomptée d'un projet u e r (V.%N, TRI). C'est pour cette
raison, que dans la pratique minière, on opte en général pour les taux de production correspondant
à la partie gauche de courbes représentées à la figure 8.2.2.
O ' . . . . , . . . . 1
332 1
m lsoo 2cca
NM 2-cn rota, ïcdvl/6cry
Figure 8.2.1 Optimisation du taux ode la production journalière de la mine (source: [8.4])
.- .
P 5 10 IS
PROOUCTK))( RATE ( 10DO
Habituellement, le processus de calculs se déroule en plusieurs variantes (3-4), pour chaque taux
de production selon la méthodologie présentée à la figure 8.2.3. En se basant sur cette
méthodologie, un exemple numirique, tiré de l'étude de faisabilité du projet Lac Shortt (1983),
est illustré au tableau 8.2.1 18.61. Pour la mine Lac Shortt, par exemple, l'étude préliminaire a été
effectuée avec les quatre (4) différents scénarios.
* 2
l
I
I
/ Coût total unitaire d'exploitation
! ( surface t souterrain )
I
I Teneur de coupure
f
;l ~chéancier
/ de production
r
l
1 Réserves minières:
tonnage teneur moyenne (%, g/t)
Rentabilité économique:
* Y I N .TRI -TRC
1
i
Choix final du taux d'extraction
annuelle ( tonnesiannée )
#
i
I
1 Approche de la compagnie
I
- i
- - _ E i g ~ 1 ~ e 8 2Méfhodologiedu-choix
_3 de-taux de pradueiim-annuelle - - ------
-
La phase B1 permet de doubler le nombre des chantiers ep opération par rapport à la phase B2 en
-
facilitant ainsi la planification de la production. Px contre le gisement doit être entièrement
délimité à l'avance. Quant à la phase B2 elle pcut ê~ utilisée quand la partie supérieure du
gisement est seulement délimitée à l'avance -m& qile la d27hnitation de sa partie inférieure (si elle
-
existe) devrait être complétée avant de cornmcncement de l'extension de l'infrastructure souterraine
dans cette partie.
C
9.4.3 Phases d'extraction du gisement du Q-p
-
Dans ce cas deux ou plusieurs effets de pZer global sant créés entre les parties supérieures
(épuisées) et les parties inférieures du gisement en exploitation (figure 9.3.4). Les phases
- d'extraction du type C sont celles où l'exploita!ion dibute :
6 soit successivement (C 1) en trois ou plus de phases d'extraction chacune avec un seul front
ascendant en progression,
-
W soit en trois ou plus de fronts ascendants en &me temps en une seule phase d'extraction (C2).
Dans le premier cas (Cl) seulement la partie sq&eu_e du gisement doit être délimitée 9 l'avance.
La phase C2 permet d'augmenter sensiblement le nombre des chantiers en opération par rapport à la
phase C l en facilitant ainsi la planification de la production. Par contre le gisement doit être
entièrement délimité à l'avance. Étant donné que deux ou plusieurs effets de pilier global sont créés
sur les différents niveaux de la mine, les futurs chztiers d'abattage ainsi que les galeries des travaux
de développement (galeries de roulage, travers-bancs ct 1 s -poL~tsde soutirage), se trouvant dans les
zones d'influence de l'effet globai de pilier, pourront donc être soumis aux contraintes très élevées
qui vont s'accroître avec la profondeur de l'exploitôtion
Dans le cas des gisements inclinés l'ordre d'extraction des chantiers d'abattage à l'intérieur de
chacune des phases d'extraction peut se faire par:
.
les chantiers vides et piliers abandonnés,
~ ~ ~.-. ~ .... ~
~- . .
iles chantiers primaires et secondaires (Stope and Pillar), et
i$ les chantiers primaires seulement (Pillarless).
La figure 9.5.1 dlustre le principe de l'extraction du gisement par chantiers vides et piliers
abandonnés. Les chantiers d'abattage sont extraits sans aucun remblai et la stabilité générale d'une
zone d'exploitation est assurée par les piliers abandonnés. Une partie importante des réserves
minières est donc abandonnée sous la forme de piliers de support. Cet ordre d'extraction des
chantiers d'abattage est utilisé dans le cas des gisements pauvres où pour assurer la rentabilité des
opérations oii est obligé de réduire les coûts de minage au minimum (Mine Niobec, par exemple).
La figure 9.5.2 iIIutre l'ordre idéalisé d'extraction par chantiers primaires et secondaires. Le
gisemm: est cibis2 en chantiers primaires et secondaires. Dans le cas où on utilise un remblai
rocheux ou hydradque et pour réduire les coûts de production, les chantiers secondaires sont plus
larges aue ceux p r i r e s . En effet les chantiers primaires sont exploités en premier lieu et
remblayés, par après, avec un remblai cimenté afin de permettre la récupération des chantiers
secondaires. L'exploitation des chantiers secondaires peut débuter après d'environ un mois; le
temps rr&esszire pour que le remblai cimenté dans les chantiers primaires puisse atteindre sa pleine
résistance. Les chantiers secondaires sont remblayés avec un remblai non cimenté en vue de réduire
au minimum le coi3 du remblai et par conséquent le coût d'opération. À la mine Lac Shortt, par
exemple [9.2]), pour le gisement dont la largeur variait de 3m à 8m, les dimensions des chantiers
étaient:
les chantiers primaires: 12,5 m de long par 50m de haut,
les chmtiers secondaires: 25m de long par 50m de haut.
D m le cas où on utilise un remblai en pâte (Paste Fill) tout le remblai est cimenté et tous les
chaztiers pimaires et secondaires sans distinction peuvent être de même longueur sans impact sur
Ies coûts de production. À la mine Louvicourt, par exemple, tous les chantiers primaires et
sont rembla vés à l'aide d'un'remblai en ~ â t et
e ils ont d'env 15 m de long [9.3].
LECENDE
il') CpMT"" PRNIISES
(t M " S SCCCHXBiS
O ScCt'tHtl CE I . C
. p ~
~ . ..
- .
~
-
p
~ - . ~ -~
- Fig. 9.5.3 Effet local de pilier autour des chantiers primaires extraits avant les chantiers
l
Il n'est pas donc rare que l'utilisation de ces séquences d'sxploimïon non optimales était à l'origine
de nombreux problèmes opérationnels et économiques de c&es e'rplokaions souterraines [9.1]
comme:
- la difficulté de maintenir un taux élevé d'extraction,
- la difficulté de maintenir la stabilité adéquate des ~3;ia d'ab-ge; d'où la dilution
excessive dépassant de 30% et les pertes des réserves rrG&zes souvent supérieures à 10%'
- les problèmes avec la stabilité dans les galeries d'acck d CiSCS 1s points de soutirage
(effondrements des épontes et les coups de toit), étant ,souve_nf à I'ori-oine de l'insécurité des
employés,
- la diminution significative de la rentabilité économiqur, pzr raqofi à cette planifiée.
Cet ordre d'extraction (figure 9.5.4) uniformise la longueur des chantiers d'abattage et a pour but
d'améliorer leur stabilité en redisiribuant les contraintes plus uniformément, car il élimine l'effet de
piliers, mais uniquement B l'intérieur de chacune des phases cïexploitation. La longueur des
chantiers varie d'environ 12,5m à 50m, en fonction des c ~ ~ o gbtechniques n s et tous les
chantiers sont remblayés avec un remblai cimenté (le plus mm-ztnt;mhenx ou en pâte). Par
conséquent le coût du remblai rocheux est plus élevé en coq-n nec -k chantiers primaires et
secondaires. En plus, cet ordre d'extraction des chantiers d ' & a ~ . . ~ ga t r c s i n s flexible étant donné
que le front d'exploitation doit être maintenu sous une fo-me ZE p-jzmidz en ne permettant en
général que d'exploiter deux chantiers par niveau.
LEZENDE
r, cj33A CNEfi
@ SIOUENCE M W E
( I D ! ! -
Les gisements peu inclinés (ci < 159 de grande étendue sont généraiement divisés en panneaux
d'abattage, de dimensions et de dispositions appropriées (fig. 9.6.1).
II Puits de sortie
d'air ( 2 ) Il Puits principal :
hissage el entrée d'air ( 1 )
, Galeries inclinées
Monterie TBP de délimitation
A
~rincip<
-- -
Gaisries
- -- -
4 u i t s (1) des pmeuax
-r
horizontales Descenderie
Le panneau d ' a b m g e est me partie du gisement délimité par un système des galeries horizontales
(suivant l'extension du gisement) et inclinées (suivant le pendage du gisement), habituellement
perpendiculaires entre eux. La largeur d'un panneau (au pendage) varie d'habitude de 80 à 300 m, sa
longueur (suivant l'extension) varie d'habitude de 200 à 1 000 m, troisième dimension étant la
puissance du _&xment. Darrs les cas particuliers, on peut trouver ces dunensions plus ou n o k
élevées.
En général m p2m.w~constitue une unité autonome d'exploitation desservie par les gale&
horizontales, rn;? & ~Gveauinférieur (voie de base) et l'autre de niveau supérieur (voie de Ete)
et une ou dem @crics inclinées (au pendage).
Dans les mines métallifères la hauteur de niveau vaïe de 30 à 100 m. Bien que l'on puisse fixer des
chiffres plus précis, il est généralement convenu que :
Iles hauteurs plus élevées de niveaux sont appropriées aux gisements :
vastes et puissants,
d'un fort pendage et d'une bonne compérenqe du minerai et des épontes,
d'un coût élevé des travaux d'irLzsmcnrr ex préparatoires,
dans les conditions contraires on accepte une hauteur de niveau plus petite.
Le niveau constitue le plus grand élémtrit ck Ta &e où on peut implanter un ou plusieurs chantiers
d'abattage. Chaque chantier d'ab=? c o m s ~ m d5 un bloc de minerai dont les dimensions
dépendent directement des conditions -&~hniqucs et de la méthode d'abattage appliquée. Les
réserves minières sont compilées, habiïm3emen~ -par blocs afin de faciliter les planifications et le
suivi des opérations minières au nivezu des services ds géologie et d'ingénierie. La hauteur inclinée
de niveau comptée suivant le penk?? & &enenr: est appelée la distance au pendage et elle est en
relation directe avec les distances v t 1 5 - l ~ ~(Sriivellations) entre les niveaux ainsi qu'avec le
pendage du gisement.
i) En blocs exploités par après dans rln fertain wdre (fig. 9.6.3)
A
Section A-A
Galerie de niveau supiiic9z <&C#) 1
1 Niveau 1( j blocs ! I
;
l t I
, Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 // Bloc 4 !
1 7 Galerie de niveau inférieur Ide base) fl
I l
Figure 9.6.3 Division d'un niv-a en blocs et en sous-niveaux
Les dimensions du bloc pour un gisement peuvent être déterminées à partir d'une étude
t e c h n i c ~ o n o r n i q u eintégrant une étude de stabilité des chantiers d'abattage. Ces dimensions
dépendent de :
- la compétence du massif rocheux (notamment des épontes),
- la méthode d'abattage,
- la puissance du gisement,
- le mode du support (sans remblai, avec remblai, par exemple),
- le mafie de déblaiement du minerai, etc..
D m s certains m, notamment dans les cas des gisements de petite taille où on utilise les méthodes
d'âba-e selxtives (chambres-magasins, chambres remblayées et sous-niveaux retraités, par
exemple), les niveaux sont pris en descendant. Cette solution permet de :
- fxiliter I'ouverture des parties moins profondes du gisement,
- retarder f'ouverture des parties plus profondes du gisement dans le but de réduire des
investissements initiaux, réduire le niveau de risque du projet ainsi que d'augmenter, dans
certains cas, sa rentabilité (VAN, TRI). En effet les parties plus profondes du gisement peuvent
êt~. ouvertes (à l'aide d'un bure, d'une rampe ou par approfondissement du puits existant) plus
tard, après avoir exploré les parties inférieures du gisement de façon plus détaillée,
- employer les methodes d'exploitation sans remblai (chambres-magasins ou sous-niveaux
retr~rzs,par exemple) ou avec foudroyage des épontes (épontes de faible compétence
susceptibles de s'effondrer),
- iviter de créer de nombreuses zones de sur contraintes (effets de piliers) suite à une
- &listribution plus uniforme de contraintes induites par l'exploitation.
L'cd-e de prise des niveaux en montant est de plus en plus utilisé. il est appliqué pa?iculièrement
-
en czs :
- d'usage des méthodes d'abattage en vrac (chambres vides, par exemple),
- dts coups du terrain afin de détendre certaines parties de gisement,
- cLe nécessité du drainage préalable du gisement afin de le préparer à l'exploidon (cas des
cenains gisements sédimentaires, par exemple).
-
Cependant pour accélérer la mise en production du gisement avec des inves*&sements initiaux
Grnit& ou pour maintenir un taux de production élevé, un gisement peut être partagz, suivant le
- pendage: en deux ou plusieurs parties (secteurs) d'extraction, lesquelles peuvent être divisées, par
après, en plusieurs niveaux pris en montant, à l'intérieur de chaque partie. Les exemples qui suivent
illustrent quelques séquences d'exploitation utilisées dans les mines canadieAmes:
-
Zone 4
-- Qr;t mile est partagée en six niveaux et l'extraction débute à+dr du fond du gisement (fig.9.6.4)
?a m e =de phase et avec un seul front d'exploitation en montant.
--
i -
A
W*
Surface .
.a.
*
Avancement du front
-
-%<?.?
Remblai
Niv.6 Minerai
- Figure 9.6.4 Phase d'exploitation en une seule phase et avec un seul front en montant
(Séquence Al)
-- Ce& phase d'extraction, où l'exploitation du gisement débute toujours de façon à éliminer tout effet
global de pilier dû à l'effet frontd dynamique et à l'effet de limite d'exploitation est dite très
-fmrabte (ou phase-typz-AT)-du-point-de vue-de-lx-redistri-bution de (5ontninksirrduites-pa~- - -
-
l'extraction d'un gisement. En effet durant toute exploiLôîion. à partir du fond du gisement jusqu'à
la surface, les contraintes induites par l'extraction du *=ment sont réparties uniformément en
-
facilitant ainsi le contrôle de la stabilité des chantiers d-&xwe-
Mine Louvicour
Cette mine exploite le minerai polymétallique de Cn & et -4s !a méthode d'abattage par
chambres vides. Le taux annuel de production est de !4-03 001? t ' a (4 500 trjour) et la mine
exploite un gisement situé entre 475 rn et 860 m sous !a &acz dmt ia puissance varie entre 15 m
et 70 m. Pour maintenir un taux de production élevé, le ~ g k m e nPSL
t divisé, suivant le pendage, en
deux parties (fig. 9.6.5): supérieure (6 niveaux d'abat*-: du 655 rn au 475 m) et inférieure (7
niveaux d'abattage : du 860 m au 655 m).
Surface
Niv. 475
PARTIE l
- ?&lai
gjfq M&emi
PARTIE 2 Avancement du f m
Figure 9.6.5 Phase d'extraction en une seule phase et avec k b t s en montant en même
- .
temps (type B)
Dans ce cas l'exploitation est amorcée simultanément, a p - k avoir pwé le gisement en deux
parties: supérieure (1) et inférieure (2), en une seule phw à partir c h centre (niveau 655 : front
d'exploitation no 1) et du fond du gisement (niveau 800: front d'exploitation no 2) et tous les
niveaux sont pris en montant. Cette phase d'extraction, où l'exploitation du gisement débute
toujours de façon à créer un seul effet global de pilier dû à l'@et fmntal &namique et à léflet de
limite d'exploitation est dite favorable type B) du point de vue de la redisclribution de contraintes
induites par l'extraction d'un gisement. En effet, cet effet ai de pilier se manifestera à la fin de
l'exploitation, quand le front inférieur (no. 1) va s'approcher des vieux travaux de la partie
supérieure du gisement. Il faudra donc prévoir de moyens nkessairesodans cette région de la mine,
pour contrôler la stabilité des chantiers d'abattage ainsi cpt toutes les :@enes d'accès. Par contre
cette séquence d'exploitation permet:
Surface
Niv. 50
Remblai
(5 niveaux d'exploitation) &;JG
Wnerai
iion) -
/@-*\ Zone de sur contraintes
0 (effet de pilier)
(7 niveaux d'expioitation)
Figure 9.6.6 Exploitation ciu -gisement en trois phases d'extraction distinctes (type C)
Cette phase d'extraction, & rtxploitation du gisement est faite de façon à créer deux ou plus
d'effets globaux de pilier dfi à l'eEet frontal dynamique et à l'effet de limite d'exploitation est dite
défavorable du point de vue ck.la -distribution de contraintes induites par l'extraction d'un
gisement. En effet, dans la situaiion illustrée à la figure 8.5.6, l'extraction du gisement débute à
partir du niveau 250 (phase 1), pxiasuite elle se poursuit à partir du niveau 500 (phase 2) et enfin
à partir du niveau 830 (ph= 3). Chc*mc de ces phases progresse, niveau par niveau, en montant.
Dans ce cas deux effets globaux de pilier sont créés entre les parties supérieures (épuisées) et les
parties inférieures (en exploitation) du gisement. Dans cette situation, les futurs chantiers d'abattage
ainsi que les galeries des *rivaux de diveloppement (galeries de roulage, travers-bancs et les points
de soutirage), se trouvmr d m les zones d'influence de l'effet global de pilier, étaient donc soumis
aux contraintes très i!ev&s qui s'acr;mîttaient avec la profondeur de l'exploitation.
Les filons d'un faisceau sont pris généralement du toit de la formation fiIonieme au mur de façon à
ce que l'exploitation de l'un des filons ne puisse pas sous-caver les autres (fig. 9.7.1). Cette règle
n'est pas cepenclant absolue. Si deux filons sont très éloignés l'un de l'autre (une centaine de mètres,
par exemple) ils peuvent être considérés comme appartenant à des faisceaux indépendants et
exploités-dans-un ordre pratiquementindifféren t.
- -- -- - - -
Ceci est d ' m t plus vrai que des filons seront plus minces et séparés par un plus grand intervalle. n
est éviciea d'au* Amt que :
- lammdtsz~;
- la i n é h d e d'exploitation (par foudroyage ou remblayage, p. ex.),
- Ie &-hi mre rtxploitation successive des filons jouent un rôle essentiel dans les dérogations à
l'& n o m 2 àscendant de prise des filons ou des couches.
Dans le cas 6 s gisements très inclinés les dimensions des chantiers d'abattage et leurs tonncges dz
minerai 5 extxG_re sont relativement petits peu importe la méthode d'exploitation et le degré de !a
mécanisation utilisés. Dans le cas des gisements sédimentaires de grande étendue et de faible
pendage ks h d i i s i ~ mddzs panneaux d'exploitation sont habituellement de grandes d i r n t ~ et
~ a
ils contitment un cornage important de minerai à extraire. Le tableau 9.8.1 donne quelques
principdes caractiristiqucs des blocs (chantiers et panneaux) d'exploitation.
Tableau 9.8.1 Paramètres des blocs d'exploitation -exemples de quelques mines ,
I
Mine
i Paramètre Kidd Creek 1
l Géant Dormant Lac Shortt Rr?dna
Minéralisation Au Au Cu, Zn, Ag 1 Cg*-4s
Pendage (degré) 65 - 80 70 - 80 75 1 5
Puissance du gisement (m) 1,5 - 3,O 3 - 10 15 - 150 1 3 - 2- t
Une fois cette étape complétée, il est possible d'évaluer le flux de minerai, année mit- les
périodes de pré production et de production de la mine. Le tableau 9.8.2 donnt I e q l e G s ZUX
de minerai [9.4].
(tonnes / an)
51 100
1 TOTAL
L'évaluation de ces flux est nécessaire pour permettre de passer à l'étape d'évaluation de p ~ n c i p s u s
paramètres techniques et de la rentabilité économique d'un projet minier (ampleur 62s imyatrq de
-
développement et préparatoires à faire, échéanciers, coûts, VAN, TRI, etc..).
À part de nombreux paramètres importants d'exploitation (dimensions de chantiers, patron de
forage, support et techniques de sautage adéquats, par exemple), le choix d'une séquence
d'exploitation à appliquer, au niveau de la planirT1catiori. des opérations souterraines, constitue un
élément très important.
La séquence d'exploitation, qui est planifiée pour toute la vie de la mine, doit assurer, pour un taux
de production donné, d'un côté une teneur moyenne et certaines propriétés physiques du minerai
exigées par l'usine de traitement et de l'autre côt6 une redistribution optimale des contraintes
d'exploitation. Ceci dans le but de conduire l'exploitation de façon sécuritaire et de garantir une
rentabilité économique satisfaisante.
Il est à noter cependant, que dans la pratique mioizre, tautes ces exigences peuvent être difficilement
réalisables, par ce qu'elles sont souvent contradictoires. Les décideurs sont donc souvent'obligés de
faire de certains compromis, entre tous ces paramètres, et de choisir une séquence d'exploitation qui
sera la mieux adaptée possible pour les conditions particulières.
Les phases d'extraction type C sont iïès propices à la création des plusieurs zones de hautes
contraintes, qui sont à l'origine des efiets de @ii.ers. La plus difficile à contrôler, du point vue de
redistribution des contraintes, est la séquence d'exploitation en plusieurs phases d'extraction
(séquence type C) dans le cas d'usage de la m é W e d'abattage par chambres vides avec chantiers
primaires et secondaires.
BIBLIOGRAPHIE
[9.1] Planeta, S. (1998): "Séquences optimales d'exploitation dans le cas de l'extraction des
gisements très inclinés", Rapport finai ~ t 5 s hé r ~ lez cadre de l'Entente Auxiliaire Canada-
Québec sur le développement minm 1992 - 1998, volume 1, Décembre, p.83.
[9.2] Coulombe, A., Nantel, S. (1992): "Évolution dcs méthodes d'exploitation Minnova Inc.
Division Lac Shortt", Proceeding, Rock Medmics and Strata Control Session, 94 th Annual
General Meeting of CM, Mona-éal, Q u ~ D ~26c ,- 30 April.
[9.3] Anonyme (1995): "Louvicourt en production", Canadian Mining Journal, Avril, p.29.
[9.4JGignac, L.P. and al1 (1983): "Lac Shortt p~ojectfeasibility study", June.
- 10 OUVRAGES PRWCPAL-ZLD'OU~~ERTURE
L'ensemble des ouvrages princicmx d o m r Yxcès aux différentes parties du gisement à partir du
--
jour et permettant d'assurer un 'bon fonctiomement de la mine est appelé l'infrastructure ou
l'ossature d'une mine. En g i W , les k 2 v m de I'infrastnicture souterraine de la mine sont
effectués dans le massif rocheux (szS;rllej e: ils commencent par une excavation, c'est-à-dire un puits,
-
une descendene, une rampe, etc. Une class&mion arbitraire des ouvertures d'un gisement selon
l'inclinaison est donnée au tableari 10.1
Galerie à flanc
l I
carrée
i circulaire
1 rectangulaire
II carrée
H rectangulaire i
81 canée 5 BO
I
erninées à minerai,
L'omrhire d'un gisement peut être réalisée par l'un ou l'autre des modes suivants :
- ow-mre par galeries horizontales A flanc coteaux (galeries au jour),
- ouverture par puits verticaux,
- ouverture par puits inclinés,
- ouverture par descenderies,
- olnerture par rampes,
- owerture combinée.
Tous ces moyens d'ouverture permettent d'atteindre différents niveaux et profondeurs sur lesquels
10.2
on développe, par après, dans un plan horizontal et/ou vertical une série d'excâvations nécessaire à
un bon fonctionnement de la mine et à l'exploitation ultérieure du gisement selon les séquences
d'exploitation établies :
- des recettes (stations de niveau),
- des station(s) de chargement (minerai et stérile),
- des salles des pompes, concassage, électriques et autres,
- des points de chargemenddéchargement,
- des travers bancs qui permettent de se diriger vers les gisements à exploiter,
- des galeries de transport (roulage) principal qui suivent des zones minéraiisées,
- des monteries pour atteindre des niveaux supérieurs;
- des descenderies pour atteindre des petites parties de réserves sons l'mhskucture de la mine,
- des puits intérieurs (bures) pour accéder aux niveaux plus profonds du gisement,
- des cheminées :
- à minerai,
- à stérile,
- à remblai,
- de ventilation.
Le mode et l'ampleur des travaux d'ouverture qui précédent les travaux ~ r 6 p m c ~ i r ete sd'abattage
84 gisement dépendent directement du taux de production, de la àcrée-de vie de la mine et de la
narure du gisement (sédimentaire ou non sédimentaire- tab. lez),de I;t sirna6o.n topographique à la
surace et de la profondeur du gisement, de la méthode d'exploimiori 6 du mk,iel de transport du
minerai utilisés (sur rails: wagonnets et locomotives, sur pneus: chargeuses m e t t e s edou camions,
par exemple).
1
l
importante
- Ossature souterraine de la mine s'étend plutôt dans Ossature souterraine de Ta mine s'étend plutôt dans
le plan vertical le plan horizontal
I
Une interaction entre les principaux paramètres et l'infrastmctuix d'fine mine CS illustré à la figure
10.1.
Gisement : 1
*Géologie (sédimentaire,non
sédimentaire) II
*Forme (profondeur,puissance,
pendage)
*Paramètresgéotechniques
iI
Méthode d'exploitation
. Matériel de transp
r Taux de production
Séquence d'exploitation
e l I - ~ ~ m c t ud'une
Figure 10.1 Interaction entre les principaux pa.mnkFL~- r e mine
On emploie ce mode d'ouvertu- dans le cas d'm n E e f hvo-raDk c'est-à-dire des gisements de
montagne. Le schéma d'ouverture présenté à la ficoure 10.0-1 permet d'exploiter la partie supérieure
du gisement. La préparation d'un niveau se fait par:
- le creusement d'une galerie au jour (1) de n i v a infZ,riz1s (entrée d'air, transport: minerai
personnel et matériel),
- le creusement d'une galerie au jour (2) de niveau supérieur (retour d'air vicié),
- le fonçage d'une monterie de liaison (5).
1 - E a : * r i ~ 2- j o u r C e niveau i n i é r i n u r , 2 - g a i e r i e a u j o u r
c e n i v e s u zu?érieur, 3 , 4 - ~ a l e r i e ad e niveaux,
5 - m a t e r i e z , 6 - g a l e r i e n u jour d e n i v e a u f u t u r ,
t 3 - térrii
Un premier ckcuit d'air est Grisi rgalisé et l'on peut alors commencer les travaux préparatoires en
vue de l'exploitation du gisement (creusement des galeries de niveaux 3 et 4). Les niveaux
successifs se prennent dans I'ordre descendant. On devra creuser la galerie au jour (6) et préparer le
niveau suivant avûnt &puisement du niveau supérieur. Généralement les galeries au jour d'entrée
d'air de niveau ancien s m t utilisées comme retour d'air pour le niveau en exploitation.
Le schéma cornidi& peut comporter certaines variantes parmi lesquelles il faut signaler le mode
ouverture avec uun e u l e @ene au jour (fig. 10.0.2). Au lieu des galeries au jour à chaque niveau
on creuse une cher&& 5 minerai (2) tout près du gisement qui sert B la descente de minerai par
gravité jusqu'au nivmu de la gdzrie au jour (1). Ce schéma permet de réduire la longueur des
galeries au jour et d'avoir un seul point de soutirage du minerai. Par contre, il complique le
transport du matériel et la circulation du personnel. .
Parfois, à la place de gal~rieau jour de retour d'air (2 - fig. 10.0.1) on fonce, pour I'aérage, une
monterie de ventilation (5 - fig. 10.0.2). L'emplacement de la galerie au jour doit assurer une
disposition commode des
__ -
-
bâtiments d'exploitations
_ au jour et protéger son Atrée de l'éboulement
.~.
.-
10.5
des roches et de l'inondziori
1 - galerie au f o u r
2 ch-fn6e h rniiirral
-
t r a ~ e r s- bancs d e n i v e a u
3
k -
gzteries d e n i v e a u
5 - ismnteric d e ventilation
Figure 10.0.2 Ousezmrz par-dcne au jour et cheminée à minerai
hconvénients
Les galeries au jour ne pe-mtefit p ô muvent
~ d'atteindre des niveaux inférieurs du gisement.
Ce mode d'ouverture est le plus rgpandu dans le monde. On l'utilise pour des gisements de pendage
(0-90) degrés. Habituellemex f~me. iin ou plusieurs puits d'extraction ou bien principaux et un
ou plusieurs puits auxiliaires &s+hés à la ventilation, à la circulation du personnel, au transport de
matériaux et d'équipements, ex. II Hférable de foncer le puits à la profondeur de plusieurs
niveaux jusqu'à la limite de la zone minéralisée. Ceci permettra, en général, d'éviter
l'approfondissement des puits qui est, le plus souvent, dispendieulc er complique beaucoup
l'exploitation du gisement.
Les gisements de faible étendue en direction et de faible taux de produc5on (f$~Ie ronnage des
- réserves minières) sont généralement favorables à la disposition périphérique des pcitç doot le puits
d'extraction du minerai (fig. 10.0.3b). Les gisements de plus grande étefidue ta &sztion et de taux
de production plus élevé (tonnage des réserves minières plus -jit sont gG~6dement
--
favorables à la disposition centrale des puits d'extraction du minerai (fig- 10.03ac. ai. l i s puits
sont généralement disposés au mur du gisement soit aux extrémités de ce dzrrüer (5g. 10.0.3), mais
toujours en dehors de la zone des mouvements de terrains.
-:ette règle ne peut pas être cependant toujours respectée; voici quelques exemplss :
L'ouverture d'un gisement de grande étendue plat ou peu incliné oblige le fonpge c ! ' ~ou
Y
plusieurs puits traversant ce gisement, c'est qui oblige de les protéger en créant des pi lie^ de
protection de puits et en abandonnant ainsi une partie des réserves minieres. .lsurs di~c.iiiions.
__-.p. --
~ - .
. --- -
10.7
se &terminent par des constmctions graphiques (fig. 10.0.4) en se servant de valeurs des
@es dSi73utncesdonnées au tableau 10.0.1.
- L'impss1blfité de l'emplacement du puits dans l'éponte inférieure du gisement à cause d'une
sdxe (constructions sensibles aux déformations : cheminées, barrage, etc..) ou des
t~~ &f2vorables (très faible compétence, zones de cisaillement et influencées par
~ ~ o n i q ncomplexe,
e par exemple) oblige à foncer le puits dans l'éponte supérieure du
@szmenr(m toit).
~ ~ (subsidence) m de terrains
t
L'extraction du minerai par l'exploitation souterraine conduit inévitablement à la fom-arion des
vides ( ~ v i t é s en) sous terre. En général, dès que les travaux miniers ont une certaine importance,
noraimilen; dans ie cas des gisements sédimentaires de grande étendue et peu inclinés, leus effets se
répercutent tôt ou t x d jusqu'à la surface (fig. 10.0.5). Le mouvement de terrain peut provoquer
la' f--nt de ki surface sous forme d'une cuvette. L'affaissement d'un point à la stlrfm gperid:
- de sa position par rapport aux travaux d'exploitation.
- du ia p i s s z ~ c eet du pendage de gisement,
- & ,1100~ d'sjoitation,
- des propriitb géotechniques des roches.
c i Air sur-cririque
Wmax=gxa
où :
Wmax : affaissement maximal (en mètres),
g : puissance du gisement exploité (en mètres),
a : facteur dépendant du mode de traitement des vides,
a = (0,l - 0,2) : pour l'exploitation avec remblai,
a = (0,5 - 0,8) : pour l'exploitation avec foudroyage du toit.
Le mouvement de terrain se passe sous certains angles d'influence qui sont, en général, différents en
amont, en aval et en direction du gisement (tab. 10.0.1).
16 + 0.3 x a,
jusqu'à une valeur
maximale de 37 dewés
Les constructions techniques, dont des puits, se trouvant à l'intérieur des limites d'une cuvette
d'affaissement peuvent être déformées et même détruites. Dans les mines métallifères avec des
gisements très inclinés et le terrain compétent l'étendue de la cuvette d'affaissement est
généralement très faible. Ii est donc facile de localiser des ouvrages principaux d'ouverture et des
bâtiments de l'exploitation (puits, bâtiments, des machines d'extraction, usines de traitement, etc.) en
dehors de la zone des mouvements de terrains.
10.10
Ventilation
-
L'ouverture du gisement est liée également étroitement au mode d'aérage d'une mine. À ce propos,
on distingue :
- aérage en boucle, et
- aérage en diagonale.
- Si le puits d'entrée d'air et le puits de sortie d'air sont côte à côte (fig. 10.0.3a). on dit que l'aérage est
en boucle. La circulation d'air dans ce cas peut être établie rapidement avec peu de galeries
horizontales et on peut procéder à l'exploitation en chassant à partir de ces deux puits en se
- déplaçant successivement vers les limites latérales de la zone d'exploitation. Si le puits d'entrée et
de sortie d'air sont éloignés (fig. 10.0.3b, c, d), on dit que l'aérage est en diagonale. En premier
temps, il faut creuser une galerie ou un travers banc entre ces deux puits pour établir la circulation
-- d'air. Par après on peut commencer l'exploitation en rabattant, en chassant ou combinée.
Dans le cas des gisements non sédimentaires, les réserves minières sont habituellement de petite
--
taille, le taux de production n'est pas important et la durée de vie de mines varie entre 5 et 20 ans.
_ Pour assurer un tel taux de production, les infrastructures (ossatures) souterraines sont, en général,
-- de faible ou de moyenne envergure. Aussi étant donné que ce type des gisements se caractérise par
de faibles dimensions horizontales et des pendages relativement élevés, elles s'étendent plutôt dans
le sens vertical sur plusieurs niveaux. L'ouverture d'un gisement peut être réalisée par puits et
-- travers-bancs de niveaux. En plus, tous les niveaux sont reliés entre eux par une cheminée
collectrice à minerai, c'est qui distingue ce gendre d'infrastructure (fig.10.0.6). En effet, peut
importe la méthode d'exploitation, le degré de mécanisation, le mode de manutention du minerai
- utilisé SM des niveaux (sur rails, sur pneumatiques : chargeuses navettes, camions ou autre) ce
dernier est déversé, Li partir de chaque niveau, dans la cheminée à minerai. Cette dernière permet
d'acheminer le minerai directement, ou via une station de concassage et un réservoir à minerai, Li la
-
station de chargement où il est chargé dans les skips et hissé par après Ii la surface. Ce type
d'infrastructure est utilisé dans plusieurs mines au Canada (Sigma, Joe Mann, Chimo, Langlois, par
exemple) dans le cas où le transport du minerai sur les niveaux, ?partir i des points de soutirage
--
jusqu'àies points de déversement dans une cheminée à minerai, se fait sur rails (wagonnets et
locomotives). Dans la situation où le transport du minerai (entre des points de soutirage des
-
chantiers d'abattage et des monteries de déversement dans une cheminée à minerai) se fait à l'aide
des chargeuses navettes ou des camions tous les niveaux sont également reliés par une rampe
(fig. 10.0.7). Ceci pour faciliter la circulation des équipements sur pneumatiques entre les niveaux.
- Ce type d'infrastructure est ou a été utilisé dans plusieurs mines au Canada (Lac Shortt, Lupin,
Doyon, par exemple).
Figure 10.0.6 Infrastructure typique dans le cas d'un gisement très incliné et peu profond
.- . -
S t a tien de chargement
- /(ioccling pocket)
Dans la situation où le transport du minerai (entre des points de soutirage des chantiers d'abattage et
-. des monteries de déversement dans une cheminée à minerai) se fait à l'aide des chargeuses navettes
ou des camions tous les niveaux sont également reliés par une rampe (fig.10.0.9). Ceci pour
'
1 - faciliter la circulation des équipements sur pneumatiques entre les niveaux. Ce type d'infrastmcture
: - est ou a été utilisé dans plusieurs mines au Canida (Bousquet 2, Louvicour, par exemple).
Figure 10.0.9 Section transversale de l'infrastructure souterraine de la mine Ansil (Source: [10.2])
Dans le cas des gisements sédimentaires les réserves minières sont habituellement importantes et la
durée de vie de mines varie entre 20 et 100 ans. Pour assurer un taux élevé de la production, les
infrastructures (ossatures) souterraines sont, en général, de grande envergure. En plus étant donné
que ces types des gisements se caractérisent par des dimensions horizontales importantes et des
pendages relativement faibles, les infrastructures souterraines s'étendent plutôt dans le sens
horizontal. L'ouverture d'un tel gisement de grande envergure est illustrée à la figure 10.0.10.
a) n- ~rans\~malc A-A
Un exemple d'ouverture d'un gisement sédimentaire d'or de grande envergure et de faible pendage
est illustré à la figure 10.0.1 1.
La figure 10.0.12 illustre le fonctionnement typique d'un complexe minier exploitant une zone
- d'exploitation contenant environ de 712 millions tonnes des réserves exploitables avec le taux de
production d'environ 43 000 tonnes/jour (12 00000Ian).
2 - U S I N E DE
3 - BUREAUX
4 - ATELIERS
8 - VES'TILATION
9 - POSTE D E R E M B L A Y A G E
IO - B U R E A U X
11 - .\(,\C;ASINS ET ATELIERS A U X I L l E R S :
----
- ---- H I S S A G E D U MINERAT/TRAITEMENT . 1
m PUITS (P~RSONNEL/VENT.ILATIO~~)
M A T E R I A U X (TRANSPORT A L A S U R F A C E )
- - TRASSPORT D U MINERAI (FOND)
CONCENTRE
m, -- P E R S O N X E L (FOND/JOUR)
P É R S O N N E L (JOUR)
- ROCl4E S T É R I L E
-
- REMBLAI llYDRAULIQUE
On remarque que cette zone d'exploitation est divisée en quatre secteurs. Chacun d'eux possède au
-
moins deux puits dont un d'entré d'air frais et l'autre de sortie d'air vicié. Chaque secteur de la
mine est responsable d'une partie du taux de production totale de la mine et de la gestion des
- ressources personnelles et matérielles qui lui sont affectés pour assumer cette production. Le
minerai provenant des différents secteurs est transporté en souterrain (par trains ou par convoyeurs à
bande) vers un ou plus de puits principaux d'extraction pour être hissé, par après, Ci la surface.
- L'usine de traitement ainsi que la direction centrale de la mine (complexe minier) se trouvent
habituellement à proximité des puits principaux d'extraction du minerai. La mine de cuivre Rudna,
en Pologne, (43 000 tljour), par exemple, est desservie par dix (10) puits, dont trois (3) sont utilisés
- pour l'hissage du minerai. Le rendement du réseau de ventilation est d'environ 200 000 m3/min
(température du massif rocheux environ de 35' C).
La première variante (fig. 10.0.13a) peut être appliquée pour des gisements de faible puissance mal
prospectés, peu profonds, ayant des affleurements. Ce mode d'ouverture permet :
- d'accélérer la mise en opération de la mine,
- de supprimer les travers-bancs,
- d'extraire une certaine quantité de minerai lors du creusement des descenderies edou puits
10.18
inclinés,
- de continuer l'étude (exploration) du gisement.
Les inconvénients résident dans l'abandon d'un pilier de protection et dans la difficulté d'entretien de
ces ouvrages.
La seconde variante (fig. 10.0.13b) permet de suivre le mur du filon. De cette façon, le volume des
travaux d'infrastructure conserve une importance constante lors de l'approfondissement de
l'exploitation. Les puits inclinés sont généralement utilisés dans certaines mines métallifères où le
filon à une inclinaison de 20' à 50'. Des puits verticaux nécessiteraient des travers-bancs de plus en
plus longs dans les niveaux profonds, ce qui augmenterait les coûts de production et risquerait de
compromettre la rentabilité de l'exploitation. Quant aux gisements de faible pendage et de faible
profondeur, on peut les ouvrir par descendene placée dans l'éponte inférieure du gisement (fig.
10.0.13~). L'extraction de minerai peut se faire par camions ou par convoyeur à bande. C'est
surtout le convoyeur à bande qui donne des perspectives intéressantes dont la longueur peut
atteindre quelques kilomètres et une capacité allant en millions tonnes par année. Dans certaines
grandes exploitations charbonnières, où l'on désire faire de l'extraction continue, on voit se
développer des descenderies de 3 à 6 kilomètres de longueur, qui descendent à plus de 600 m de
profondeur et qui sont équipées de convoyeurs à bande. La pente maximale de ces galeries est de
15' environ. Dans un grand complexe à Selby en Grande Bretagne, l'extraction journalière de 50
000 t est assurée par 2 galeries inclinées partant de la surface et qui atteignent finalement 1000 m de
profondeur et une longueur de 16 km. L'extraction s'y fait par convoyeurs à bande avec traction par
câbles.
Surface
10.0.4 Comparaison des modes d'ouverture par puits verticaux et par galeries inclinées
L'ouverture par puits verticaux a les avantages suivants par rapport au découpage par puits inclinés :
- la longueur du puits vertical est inférieure à celle du puits incliné,
- les coûts de fonçage, d'entretien du puits vertical, d'exhaure, d'extraction sont plus petits,
- la circulation du personnel par cage est simple et sDre.
Défauts de l'ouverture par puits verticaux :
- un grand volume du traçage des travers-bancs,
- les installations d'extraction sont très coûteuses,
- la mise en marche de la mine est longue.
Par contre, les galeries inclinées permettent de réduire les dépenses sur le creusement des travers-
bancs ou de les supprimer complètement. P'umi les autres avantages les galeries inclinées il faut
signaler la possibilité de leur équipement par transport continu, c'est-à-dire, par convoyeurs à bande
et la mise en exploitation rapide de la mine.
il est préférable de foncer le puits à la profondeur de plusieurs niveaux jusqu'à la limite de la zone
minéralisée. Ceci permettra, en général, d'éviter l'approfondissement des puits qui est, le plus
souvent, dispendieux et complique beaucoup l'exploitation du gisement.
L'ouverture est dite combinée lorsqu'on ouvre une partie supérieure du gisement par un ouvrage
principal et une partie plus profonde par un autre ouvrage principal. On emploi ce mode d'ouverture
en cas d'exploitation des gisements profonds, de variation de l'angle de pendage des gisements, dans
les buts de l'augmentation du rendement des instdlations d'extraction, de la réduction de la longueur
des travers-bancs ou des galeries au jour, etc. En pratique, il existe une multitude de différents
schémas d'ouverture combinée. Considérons quelques-uns simplifiés.
i) Ouverture par puits vertical débouchant au jour et puits intérieur (fig. 10.0.15a)
On accède à la partie supérieure du gisement par puits vertical débouchant au jour avec des travers -
bancs de niveau. A partir de la base de ce puits on creuse tout près du gisement le puits intérieur
donnant l'accès à sa partie plus profonde.
a ) par p u i t s v e r t i c a l et b ) par p u i t s v e r t i c a l e t ,
p u i t s vertical interne p u i t s incl i n 4 i n t e r n e
1 - p u i t s vertical
2 - puits v e r t i c a l i n t e r n e
3 - travers-banc de niveau
4 - p u i t s inclin4 interne
-
Figure 10.0.15 Ouverture combinée des gisements
- La profondeur de chaque puits est limitée par la possibilité des installations d'extraction et peut
atteindre 1 000 - 2 000 m. (très rarement plus). Ce mode d'ouverture permet de réduire l'importance
des travers-bancs, mais il a les inconvénients de ses installations d'extraction souterraines et de son
- transport compliqué. Ainsi, à partir du niveau le plus profond, le minerai est transporté de A à B,
remonté par le puits intérieur au niveau CD, puis transporté encore jusqu'au puits et hissé enfin à la
surface.
-
ii) Ouverture par puits vertical débouchant au jour et puis incliné intérieur (fig. 10.0.15b)
-
Pour le gisement considéré, la mise en exploitation du puits incliné intérieur est due A un
changement brusque du pendage du corps de minerai en profondeur. La réduction de la longueur
des travers-bancs dans ce cas est évidente.
-
iii) Ouverture par galerie au jour et puits intérieur (fig. 10.0.16a)
a ) p a r g a l e r i e au j o u r b ) par p u i t s i n c l i n é
et puits interne et p u i t s i n t e r n e
1 - g a l e r i e au jour
2 - puits v e r t i c a l interne
3 - travers-banc de niveau
k - p ü i t s incliné
À condition que des niveaux inférieurs du gisement ne puissent être ouverts par galerie au jour, on
les accède par puits intérieur vertical ou incliné. Parfois, on fonce le puits à partir du jour pour
simplifier l'achèvement de l'exploitation du gisement.
iv) Ouverture par puits incliné débouchant au jour et puits vertical intérieur (fig. 10.0.16b)
L'accès au gisement principal est réalisé par puits incliné. Un gisement secondaire se trouvant à une
plus grande profondeur est ouvert par puits vertical intérieur en combinaison avec des travers-bancs
de niveau.
Le mode d'ouverture est évidemment commandé par plusieurs facteurs dont les principaux sont :
- la topographie et la nature du sol;
- la nature des terrains et du corps de minerai;
- les conditions du transport au fond et au jour;
- la production de la mine, la hauteur de niveau, la méthode d'exploitation;
10.22
- les conditions économiques.
L'ouverture du gisement est liée étroitement au choix du type d'ex~action,de transport (wagonnets
-et locomotives, chargeuses navettes, camions, convoyeur à bande), du schéma d'aérage et d'exhaure.
D'autre part, les calculs de l'aérage, du transport, et de l'exhaure dépendent pour beaucoup de mode
d'ouverture adapté. D'habitude, la résolution de ces différents problèmes se fait parallèlement.
-
Étant donné une infinie variété des conditions techniques et économiques, le choix d'un mode
rationnel d'ouverture s'effectue plus souvent par la comparaison des varicultes,aussi nombreuses que
possible, qui aident à aboutir à un choix valable.
Étant donné la précision des calculs économiques on considère deux variantes comme équivalentes
lorsque leurs VAN ou TRI ne se distinguent pas de plus de 10-15%. En choisissant définitivement
une variante rationnelle on prend également en considération la durée de la mise en opération de la
mine, la commodité d'exploitation, les avantages et inconvénients techniques et d'autres
- circonstances capables d'influer sur l'acceptabilité de l'un ou l'autre mode d'ouverture.
-
Le tableau 10.0.2 représente les différentes techniques d'exécution de principaux ouvrages miniers
ainsi que des équipements appliqués et les coûts par mètre.
-
: BIBLIOGRAPHIE
- [10.1] Sagman, J.E., Rappolt, R.C. (1995): "The Campbell Mine Depth Development
Program", Paper presented at the 971h Annual General Meeting of the CIM, Halifax,
Nova Scotia, May 14 - 18, p. 46.
- [10.2] Desrosier, J et autres (1990): "The Ansil Mine Story", Paper presented at the 921hAnnual
General Meeting of the CM, Ottawa, Ontario, May 6 - 10, p. 112.
[10.3] StefLuiko, R., Bise, C.J. (1983): "Coal Mining Technology: Theory and Practice", Society
-
Mining Engineering - AIME, New York, p.410.
[10.4] Anglo Gold Ltd (2001): << Western Deep Levels »,
www.saoug.org.za/archive/2001/011O.pdf.
--
10.1 FONÇAGE DES PUITS DE MINES
Les puits sont foncés soit pour des fins d'exploitation minière ou soit à l'occasion de grands projets
de construction (barrages hydroélectriques, tunnels, égouts, etc.). Dans les mines, ils servent
principalement au hissage du minerai et du stérile et à la ventilation ainsi qu'au transport des
ouvriers, des matériaux et de l'équipement. Us sont généralement de forme rectangulaire, circulaire
ou carré et peuvent être verticaux ou inclinés.
En ce qui est au fonçage des puits c'est la technologie conventionnelle qui est le plus souvent en
usage. Elle consiste donc à forer, sauter, déblayer et demeure généralement la méthode plus
pratique et économique. Le coût du fonçage d'un puits est d'environ six (6) fois plus dispendieux
que celui d'une galerie de même section, alors que son taux d'avancement est d'environ trois (3) fois
mois rapide. Compte tenu des caractéristiques du roc encaissant et de la formation minéralisée,
lorsque le gisement est relativement peu profond, le puits incliné peut être préférable pour une
inclinaison entre 30 et 60 degrés, autrement on doit envisager une rampe ou un puits vertical.
Les formes principales de la section transversale des puits verticaux sont rectangulaires et
circulaires. Le choix de la forme de section transversale est déterminé d'après les facteurs
techniques et économiques. Dans la plupart des cas, les facteurs techniques, dont les principaux
sont les modes de fonçage et de soutènement de puits, sont déterminants. Par exemple, du point de
vue d'utilisation de la section transversale d'un puits pour l'installation des dispositifs d'extraction, la
forme de Iri section la plus rationnelle sera la rectangulaire, tandis que du point de vue de la
résistance au mouvement de l'air de ventilation, le puits le plus rationnel sera celui de section
circulaire avec parois en béton. Egalement, lors du fonçage d'un puits dans des roches meubles et
aquiferes, la forme de sa section transversale ne peut être que circulaire. L'utilisation du bois comme
matériau de soutènement prédétermine la forme rectangulaire de la section transversale du puits.
Un grand délai de service de la mine nécessite l'utilisation d'un soutènement en béton, conduisant
ainsi au choix de la forme circulaire de la section transversale du puits.
Dans l'industrie minière canadienne on adopte généralement, pour des puits peu profonds de courte
durée dans des roches stables, une section transversale rectangulaire et un soutènement en bois,
tandis que les puits profonds de longue durée de service ont une section circulaire et un soutènement
en béton. On adopte également la forme circulaire pour les puits de courte durée de service dans le
cas où ceux-ci traversent des roches instables ou fortement aquifères et exigeant de ce fait un
soutènement étanche.
Étant donné que les skips et les cages ont une section rectangulaire il est donc impossible d'utiliser
toute la section disponible d'un puits circulaire, par exemple. Les sections des puits connues dans
l'industrie minière et leurs coefficients d'utilisation sont données au tableau 10.1.1.1.
rectangulaire
circulaire
elliptique
aux côtés arrondis
Le coefficient d'utilisation de la section transversale de puits est défini comme rapport de la surface
utile d'un puits et de sa section totale.
Si le puits rectangulaire est moins coûteux, le puits circulaire est toutefois plus résistant aux
pressions extérieures plus uniformément réparties. De plus le puits circulaire offre souvent plus
d'espace libre pour l'aérage, le pompage, les conduites d'électricité, d'eau et d'air comprimé. Le fait
d'être généralement en béton rend le puits circulaire imperméable et de plus longue durée.
Toutefois, un puits vertical rectangulaire et bien boisé offre des qualités suffisantes de résistance et
de rendement dans la plupart des mines métallifères avec une bonne compétence de terrain. Il
devrait toujours comporter au minimum trois compartiments: deux pour la translation équilibrée des
cages ou skips d'extraction et un autre pour le service des canalisations d'air, d'eau, d'énergie
électrique et des échelles de secours.
Après avoir choisi la forme de la section transversale du puits, on détermine ses dimensions:
diamètre pour la section circulaire, longueur et largeur pour la section rectangulaire. Ces
dimensions peuvent être calculées selon les trois considérations Ci savoir :
le taux de production (extraction) annuelle (minerai et stérile),
la taille des équipements (chargeuse navette, jumbo de forage, par exemple) A transporter dans le
puits, et
le début d'air nécessaire pour la ventilation de la mine.
En ce qui est du taux demandé de production annuelle on peut calculer les dimensions d'un puits
selon les formules empiriques (étude préliminaire de faisabilité) ou analytiques (calculs
d'ingénierie).
2. Puits circulaire
D=55x 3""
où :
D : dicmètre du puits (pieds)
B. Calcul d'ingénierie
En fonction du taux demandé de production annuelle (minerai et stérile) on cherche à évaluer :
où :
Ta: taux de production (extraction) annuelle (tonneslan),
TJ : taux de production (extraction) journalière (tonnesljour),
N : nombre de jours ouvrables :
250 jourslan : 5 jourslsemaine
350 jourslan : 7 jourslsemaine
k : coefficient d'irrégularité d'opération de la machine d'extraction :
k = 1.15 pour deux skips (machine à double tambour, par exemple),
k = 1.25 pour un skip (machine à simple tambour, par exemple),
- B2 Temps par voyage (t, :secondes), cas d'un treuil à tambour double (voir fig. 10.1.l. 1)
-
Formule empirique Formule analytique
- où ;
t, : temps de parcours à la vitesse maximale de I'hissape V (secondes),
V : vitesse maximale (voir fig. 10.1.1.1) de l'hissage (rn/s), elle varie habituellement entre 8 m/s et
19 m/s,
Avec les cages ordinaires et la recette bilatérale t2 = 12,30 et 50 s pour les cages h une, deux et trois
étages respectivement.
.. Avec deux berlines sur chaque étage t2 = 15 s par étage plus 5 s pour le déplacement de la cage.
-- Avec entrée du personnel dans la cage on prend habituellement les valeurs t2 suivantes : pour 5
hommes 15 s, pour 10 hommes 20 s, pour 15 hommes 25 s et pour 20 hommes 30 s et 5 s en plus
pour le déplacement de la cage par étage,
-
(D = H - 2 s ) : distance parcourue (voir fig. 10.1.1.1) avec la vitesse maximale (m),
1
- $=-ut2 : distance parcourue (voir fig. 10.1.1.1) durant l'accélération (a) et décélération (a), (m),
2
t = Vla : temps d'accélération et de décélération (secondes) ; (a = 1.O m/s2 - 3.0 m/s2).
Figure 10.1.1.1 Cycle de l'hissage d'un treuil à tambour double
w=-41,
nh
Après avoir remplacé dans l'équation 10.1.1.7 :
- iqh: par l'équation 10.1.1.3a ou 10.1.1.3b, selon le cas, et
inh : par l'équation 10.1.1.6,
Les capacités des skips varient de 5 t (polir les petites mines des gisernentsfiloniens) A 30 t (pour
- les grosses mines des gisements massifs oii sédimentaires).
où :
y : poids volumique (t/m3) du minerai ou du stérile concassé :
y = (0.8 - 0.9) t/m3: pour le charbon,
y = (1.5 - 4.0) t/m3 : pour le minerai, le plris solivent y= 2.0 t/m3
Tableau 10.1.1.3 Principaux paramètres de quelques cages (Source : Don-Oliver Inc.,[lO. 1.21)
. .-
. .... - ..
--- - -- -
-Volrime du skip : 8.1 m' -Cage dc 1.4 m' coupl& avcc un skip
-Cage siispéndue au dessous -Skip c h q b par le fond de Iri cagc
.I.Iauteur totale (skip cf cage): 12.2 m Haukur totale (skip et cage): 5.2 m
-Coiiiparrirnent requis du puits: 1.83m x I.83m . -Compartiment requis du puits: 1.38m x 1.5îm
i) Puits boisés
La section transversale d'un compartiment, à l'intérieur du soutènement en bois, varie
habituellement de (1.22 m -2.16 m) à 2.60 m. L'espacement vertical, entre des cadres de boisage,
varie de 1.4 m à 3.0 m. Le nombre de compartiments peut varier de 2 à 5, mais des puits avec de 3
compartiments sont les plus répandus. Cependant si l'on prévoit un futur approfondissement du
puits il est préférable de foncer sa partie supérieure en 4 compartiments. En effet ce quatrième
compartiment sera utilisé pour l'approfondissement du puits sans nuire à un rythme normal de
l'extraction du minerai à partir de la partie supérieure de la mine. La figure 10.1.1.2 donne les
principales caractéristiques des sections transversales des puits boisés.
. . --
Figure 10.1.1.2 Sections transversales typiques des puits boisés
Figure 1.1.4 Aménagement général du puits circulaire << Pena >> de la mine LaRonde
où :
v : est la vitesse d'air, en m/s ;
Q : le débit d'air entrant dans le puits, en m3/min;
S : la surface de la section du puits à l'intérieure du soutènement, en m2 ;
60 : le nombre de secondes par minute;
p: le coefficient tenant compte de la diminution de la section libre du puits, par suite de la
présence de plates-formes d'échelles, etc.; pour les puits à section rectangulaire p. = 0.6-0.7,
pour la section circulaire = 0.8.
Dans le cas de dépassement de ces valeurs il faut augmenter convenablement la section transversale
du puits.
Le mode de fonçage d'un puits se détermine généralement par les conditions géologiques et
hydrogéologiques des roches. Suivant la stabilité des roches et le degré de leur saturation en eau, on
distingue des modes de fonçage traditionnels et spécia~cx:
A) Les modes conventionnels sont employés pour le fonçage de puits dans les roches stables,
contenant peu d'eau, c'est-à-dire quand cette dernière peut être éliminée de la taille vers la
surface à l'aide de récipients ou de pompes et quand les parois restent stables,
éventuellement, à l'aide d'un soutènement provisoire.
B) Les modes spéciaux sont employés lorsqu'on a des roches meubles ou coulantes, ou stables,
mais fortement fissurées et aquifères (lorsque la venue d'eau dans la taille atteint 20 à 30
m3/h et plus).
Lorsque l'eau est en trop grande quantité pour être pompée, on doit atténuer son volume
d'infiltration avant d'atteindre les principales sources :
1) Par injection de béton (grouting) en périphérie;
10-1.13
2) En colmatant les fissures et le terrain lui-même par congélation (freezing), par
cimentation ou produits chimiques gélatineux (bentonite);
3) Par fonçage de puits artésiens (de drainage) en périphérie du puits et l'utilisation de
pompes appropriées.
C) Forage à grand diamètre :
- de haut en bas, ou
- de bas en haut.
A. Foncage des puits par la méthode conventionnelle (en bon terrain peu aquifère)
Le fonçage des puits constitue une des opérations minières des plus difficiles, hasardeuses et
dispendieuses. Deux de ses problèmes majeurs résident dans le contrôle et le pompage des eaux
d'infiltration et le déblaiement des débris de la pierre (marinage).
a) excavation
-
.-
-
b) soutènement
Mort terrain
"-
Roche solide t
La formule empirique suivante peut être utilisée pour déterminer le nombre requis de trous de mines
dans le roc dur :
N = 0,234A + 22 (10.1.2.1a)
N= 2.55Al + 22 (10.1.2.1b)
D'après les formules 10.1.2.1a et b, le nombre de trous dans un puits est domé au tableau 10.1.2.1.
Le sautage se fait au moyen de détonateurs électriques. Afin de protéger les employés au moment
de boiser ou bétonner etJou de forer, des portes protectrices recouvrent chaque compartiment. Le
choix de l'équipement utilisé de forage est particulièrement fonction des dimensions, de la
profondeur et de la forme du puits à foncer.
-
Figure 10.1.2.2 Fonçage d'un puits en gradins (Source; [IO.1.61)
2. En pleine section
On utilise selon la forme de la section du puits et de sa dimension :
a) Un bouchon en "Vusimple ou double (fig. 10.1.2.3). Les trous de périmètre sont de 2 m h 3 m et
- l'avancement moyen de 1.80 m par volée, le facteur de poudre est environ de 3 kg/m3.
b) En bouchon pyramidal (fig. 10.1.2.4). Pour un puits
de forme circulaire. Ici encore, l'avancement est de
l'ordre de 2 m par volée si les trous sont forés à l'aide de
stoppers. Les experiences de Dynatec, pendant le fonçage
d'un puits de ventilation de 4 m de di'unètre, à l'intérieur
du soutènement en béton, pour la Mine Ansil au Québec
[10.7], ont démontré que les volées de 2.5 m à 3.0 m
étaient réalisées. Les trous étaient forés à l'aide de jumbo
de forage et les avancements de 4.05 m par jour de
fonçage et de 3.78 m par jour calendner étaient réalisées.
Le déblaiement de débris était réalisé à l'aide de
chargeuse Cryderman de 50 tonnes de capacité à l'heure.
En effet un puits de 1360 m profond a été foncé en 361
jours calendrier.
Les types de machines le plus couramment utilisées pour le déblaiement des débris de la pierre
-- abattus pendant le fonçage des puits sont donnés au tableau 10.1.2.2.
Tableau 10.1.2.2 Capacités et rendements de quelques machines de déblaiement
Machine Capacité : Rendement
ftJ m3 tonne courteheure (tonneheure)
Pelle Crydermann (Camshell) 10 - 20 0,3 - 0,6 25 - 80 23 - 73
Pelle Eimco (Overhead 5-9 0,l - 0,3 50 - 100 45 - 91
loader) 15-30 0,4-0,8 100 - 200 91 - 181
Grapin Intrafor (Cactus Grab)
Le crochet qui reçoit l'anse du cuffat est muni d'un cliquet à ressort pour empêcher l'anse du cuffat
de s'en échapper lors du mouvement. Au-dessus du crochet se trouve un dispositif appelé imerillon
qui empêche le cuffat de tourner pendant l'ascension par suite de la détorsion du câble.
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10- 1.20
Pour accélérer l'opération de marinage, on utilise habituellement trois cuffats dont deux se trouvent
en mouvement et le troisième est en chargement dans la taille. Dans ce cas, lorsque le cuffat vide
descend au fond de puits, il est décroché et I'on accroche à sa place le cuffat déjà chargé. Pour
protéger le personnel se trouvant dans la taille contre les chutes de pierres ou objets divers, on
installe à une certaine hauteur un plancher de sécurité recouvrant le puits sur toute sa section. Dans
ce cas, il sert comme cadre de tension de câbles et I'on y aménage des trappes pour le passage des
cuffats (Collar Doors).
Le déchargement des bennes à la surface est effectué par des dispositifs basculants (Dump Door).
On construit actuellement des ensembles spéciaux : cuffats, curseurs de guidage et dispositifs de
vidange réalisant la décharge a~rtomatiquedes c u f i t s sur le plancher de recette. La roche déchargée
du cuffat est chargée dans les berlines ou autres moyens de transport vers le terril. Auparavant, le
tr~ansportde la roche entre le puits et le teni1 se faisait en berlines. Actuellement le transport des
roches se fait, le plus souvent en camions à benne basculante autornatiyue.
Pompage d'eau
La présence d'eau gêne considérablement le fonçage des puits. On peut l'éliminer de différentes
manières. La plus simple est le pompage à faible débit (jusqu'à 4 à 5 m3/h) dans les cuffats servant à
la remontée du déblai. Pour le remplissage des cuffats dans la taille on utilise des pompes
immergées légères, pneumatiques et transportables. Si les venues d'eau sont plus importantes il est
nécessaire d'utilisér des pompes électriques. Pour des raisons de sécurité on installe deux ou trois
circuits indépendants de pompage. En premier lieu, on pompe de l'eau, à partir du fond de puits
vers le réservoir se trouvant sur la plate-forme de travail et en second lieu vers la surface. Si le
puits est plus profond plusieurs réservoirs intermédiaires peuvent être aménagés dans le paroi du
puits et le pompage se fera en plusieurs étapes. La venue de quantités importantes d'eau dans le
puits gêne la mécanisation d'enlèvement du déblai et abaisse le rendement des travaux de fonçage.
.-
Pour cette raison, on aménage divers ccrpte~rrsd'eau qui dirigent l'eau vers des citernes ou des
pcrisarcls spéciaux disposés dans le puits ou près du puits au-dessous du niveau aquifère et d'où l'eau
est remontée à la surface par pompage.
Ventilation
Au début du fonçage, on n'a habituellement pas besoin de ventiler la taille, car l'échange d'air entre
le chantier et la surface est suffisamment intense du fait du mouvement des cuffats. Le but principal
de la ventilation, pendant le fonçage des puits, est une élimination rapide du chantier des produits
gazeux provenant des explosions des mines. Normalement, on utilise dans ce but des ventilateurs
électriqiies calculés pour assurer le renouvellement complet de l'air en 15 à 30 min. A l'aide d'un
ventilateur installé à la surface on refoule (par les conduites) de l'air frais dans le chantier, ou on
aspire l'air vicié du chantier; dans les puits profonds on utilise un schéma de ventilation combiné.
Soutènement
i) Soutènement provisoire
Dans les puits rectangulaires et circulaires ou dans les bures on utilise le boulonnage (boulons
mécaniques à expansion et à la résine, Swellex, Split-set...). Dans le cas des contraintes élevées
et/ou en cas des coups de terrain les deux premiers types de boulons sont trop rigides pour bien
s'adapter aux conditions de terrain. Quoique beaucoup mieux adaptés que les précédents, les
Swellex sont souvent difficiles à insérer à l'intérieur du trou dans le terrain fissuré. Les boulons
"Split set" ont beaucoup d'avantages sur les autres dans les terrains difficiles :
s'insèrent plus facilement dans un trou en partie refermé,
se comportent très bien lors des coups de terrain (ils glissent au lieu de se rompre),
permettent de réparer un treillis déchiré scms reforer de nouveaux trous en utilisant des boulons
de 0.6 m qui s'insèrent à l'intérieur de ceux déjà en place.
moins dispendieux que les Swellex.
-
Dans les conditions qui prévalent dans le puits, la pose d'un treillis métallique est primordiale pour
assurer la sécurité des mineurs travaillant au fond. Ce treillis doit être assez résistant pour subir le
-
dynamitage du banc (treillis 5i mailles tressées de calibre 6, par exemple). La moindre déchirure du
treillis peut laisser passer une pierre et avoir de graves conséquences!
Le boisage est composé de quatre éléments : deux du côté court et deux du côté long du puits, dont
- l'ensemble représente un cadre de puits. Suivant la stabilité des roches traversées par le puits, on
installe les cadres avec un intervalle de 0.8 m à 2.4 m. Les cadres sont installés, l'un après l'autre
au fur et à mesure de fonçage du puits. Un nouveau cadre est suspendu aux cadres déjà en place à
-- l'aide de longs boulons d'extension et stabilisé par après par de coins de bois.
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-
Exécution du soutènement en béton monolithe
Le soutènement définitif en béton est érigé à partir d'une plate-forme de fonçage suspendue (fig.
10.1.2.9) dont le levage et la descente sont réalisés à I'aide de deux ou trois treuils à marche lente
- installés au iour.
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Cette plate-forme de 50 tonnes est suspendue par trois câbles de 34 tonnes de résistance chacun.
Chaque câble est actionné par un treuil électrique localisé à la surface. Un jumbo électro-
hydraulique, Lt deux bras, est installé sur l'étage no.2. Chacun des bras est suspendu à l'aide de son
propre treuil élecûique. Ces treuils sont installés à l'étage supérieur (no.1). Pour faciliter la
manipulation des bras, pendant le forage, des dispositifs de contrôle électrique et hydraulique sont
installés au niveau inférieur (no.5). Le déblaiement de roche abattue se fait à l'aide d'un Grappin
(8-Tyne Cactus Grab) de 0.6 m3 de capacité. La cabine de l'opérateur de grappin est suspendue au
dessus du niveau inférieur et dans sa partie centrale, de sorte à faciliter des manipulations de la
benne de grappin pendant le déblaiement. Cette dernière est attachée, via un câble, à un bras rotatif.
_ La manipulation de la benne se fait à l'aide de deux treuils électriques Joy de 22 kW chacun.
En principe, les cas difficiles de fonçage peuvent être séparés en deux groupes principaux :
1) Fonçage en terrains ébouleux, saturés d'eau (terrains coulants);
2) Fonçage en roches dures mais fortement poreuses et en roches très fissurées contenant de
grandes quantités d'eau.
Les cas les plus difficiles sont ceux où l'eau se trouve dans un terrain sous forte pression. Toutes les
méthodes spéciales de fonçage connues peuvent être séparées en trois groupes :
1) Protection du chantier du puits contre les roches ébouleuses et les eaux qui est réalisée à l'aide
de cuvelage spéciaux, précédant le chantier; par exemple : palplanchage, trousse coupante et
fonçage à l'air comprimé;
2) Assèchement provisoire ou définitif de l'endroit où doit passer le puits; par exemple : par
congélation artificielle, par tamponnement cles roches, par consolidation chimique des sols et
par abaissement artificiel du niveau des eaca souterraines;
3) Forage des puits de mines.
Dans les roches dures mais aquiferes, on peut employer le tamponnement, le fonçage à l'air
comprimé, la congélation, le fonçage avec abaissement préalable du niveau des eaux souterraines et
le forage. Mais la méthode principale de fonçage dans ces terrains reste le tamponnement. Pour le
- - fonçage dans les terrains coulants, on emploie toutes les méthodes sauf le tamponnement.
Le diamètre de la circonférence D i (fig. 10.1.2.1 1c) sur laquelle sont disposés les trous de
congélation est égale à :
DI = (D + 1.2xE)
-
(10.1.2.3)
où :
--
1.2 : coefficient tenant compte de l'irrégularité de l'épaisseur de la paroi congelée des roches.
Une station frigorifique (fig. 10.1.2.1 1a) se compose d'un circuit fermé comprenant un compresseur
-.- destiné à la compression des vapeurs de l'agent frigorifique, un condenseur dans lequel s'effectue la
transformation de l'agent en liquide et une vanne de régulation permettant de régler la quantité
d'agent frigorifique liquide dans l'évaporateur où cet agent s'évapore en provoquant un abaissement
, - de température.
La distance séparant deux trous est habituellement comprise entre 0,75 et 1,30 m. Les trous de
- congélation doivent être forés verticalement; la tolérance maximale de déviation par rapport Lt la
verticale est de 0,5%. Dans les trous forés et consolidés au besoin par des tubes de revêtement, on
descend deux groupes de tuyaux (fig. 10.1.2.11b) les uns pénétrant dans les autres. --
Les tuyaux
-
extérieurs sont fermés il leur partie inférieure, les tuyaux intérieurs sont ouverts.
La saumure réfrigérante pénètre dans le trou par les tuyaux intérieurs appelés tuyaux d'alimentation;
elle sort du trou par l'espace annulaire situé entre les tuyaux extérieurs et intérieurs après avoir
refroidi les roches environnantes. Les tuyaux extérieurs sont appelés tuyaux de congélation. Le
- diamètre intérieur des tuyaux d'alimentation est de 25 (1 50 mm, celui des tuyaux de congélation de
100 à 150 mm. De ce fait, l'arrivée de la saumure dans le trou est rapide, ce qui évite son
réchauffement et son évacuation est plus lente, ce qui facilite les échanges thermiques entre les
- roches et la saumure. Celle-ci est refroidie dans des installations réfrigérantes par évaporation de
liquides possédant une basse température d'évaporation. Les liquides ou agents frigorifiques utilisés
sont : l'ammoniac liquide et l'anhydride carbonique liquide.
--
La congélation directe des roches est effectuée au cours du passage des liquides refroidis par les
tuyaux de congélation. On appelle ces liquides trnnsporteurs (lu froid. Pour le fonçage des puits,
-- on utilise le plus souvent des installations réfrigérantes à ammoniac abaissant la température des
fluides frigorifiques jusqu'à -25°C et assurant une congélation de la masse des terrains à des
températures allant de -12" à -18"C, ce qui, dans la plupart des cas, est largement suffisant. La fin de
-
la congélation, correspondant il l'achèvement de la paroi de glace et à l'obtention de la température
voulue de la masse rocheuse, se définit d'une pcxt par le calcul de la quantité de frigories fournie aux
roches et déterminée par Iri quantité de solution icoulée et par la différence de température de la
saumure entre son entrée et sa sortie du trou de congélation, et d'autre part par la surveillance des
trous de contrôle. Après la congélation, on procède au fonçage du puits tout en maintenant la roche
à l'état congelé. L'abattage des roches est fait à l'aide de marteaux piqueurs, par forage et tir, ou par
petits mineurs en continu. Lors du fonçage des puits dans des roches congelées on érige, dans la
majorité des cas, un cuvelage définitif en tubings, en fonte ou en acier (fig. 10.1.2.13). Après un
cuvelage définitif, on procède au dégel artificiel des roches, en faisant couler dans les trous de
congélation la saumure réchauffée. Après le dégel, les tuyaux réfrigérants sont extraits et les trous
sont remplis par une solution de sable ou de béton.
À titre d'exemple, les durées de fonçage des puits, à partir du début de congélation jusqu'à la mise en
production était:
- puits L-V (mine Lubin) de 768 m profond: 4,3 ans;
- puits P-VI (mine Polkowice) de 875 m profond: 2,17 ans;
- puits R-VII (mine Rudna) de 1119,5 m profond: 3,67 ans.
La figure 10.1.2.12 illustre les répcartitions des épaisseurs ainsi que des températures des parois
congelées après 10 mois et 17,5 mois lors de fonçage d'un puits de 7,5 m de diamètre à la mine de
- cuivre Rudna en Pologne. La figure 10.1.2.13 illustre le soutènement de la partie congelé du puits.
Le tamponnement donne d'excellents résultats dans les roches dures fissurées. Les roches coulantes
et spongieuses (par exemple tuf calcaire) ne se prêtent absolument pas au tamponnement. Si le
tamponnement a lieu au commencement des travaux d'excavation, il porte le nom de préalable; si
l'on a recours à lui pour renforcer le cuvelage d'une excavation déjà terminée, on le nomme
postérieur (fig. 10.1.2.14).
Dans la cimentation on utilise soit un coulis de ciment soit un mélange composé principalement
d'argile, de ciment, d'additif chimique et d'eau. L'expérience industrielle démontre que la pression
d'injection devrait être double de la pression statique de l'eau contenue dans les fissures, plus de 3
- 5 MPa (voir tab. 10.1.2.3).
Tableau 10.1.2.3 Pression d'injection en fonction de la profondeur de l'endroit de la cimentation
1 Profondeur de l'endroit de la cimentation (m) <300 1300-5001500-7001 > 7 0 0 1
( Pression d'injection (MPa) 7-9 1 8 - 1 4 1 10-18 ( >18 1
La vitesse de pénétration dans la roche diminue au fur et à mesure de son éloignement du puits; avec
cette diminution de vitesse, la solution commence à déposer le ciment dont elle remplit les fissures
jusqu'à environ 6 - 9 mètres de distance par rapport aux trous d'injection. Après la prise du ciment,
la roche fissurée se transforme en monolithe et l'on peut procéder au fonçage du puits sans risques
d'inondation.
a) Forage i pûrtir de b) Forage a pmir du c) Cimenkition
dc la surfacc fond du puits . .
Figure 10.1.2.14 Fonçage des puits par cimentation (répartition des trous de cimentation)
Le bitumane consiste à injecter dans les trous du bitume fondu qui, au cours du refroidissement,
rempli et bouche les fissures. Afin que le bitume ne se durcisse pas prématurément dans les tubes et
les trous, on procède à une surchauffe électrique. le On ne recommande par une surchauffe du
bitume au-delà de 299 à 220°C, car il s'enflamme Li partir de 230°C. Le bitumage trouve une large
application dans fonçage des puits dans le cas de cavités importantes remplies d'eau se déplaçant à
grande vitesse.
Parfois, pour accélérer le fonçage de nouveaux puits, à condition qu'il en existe au moins un foncé,
on fonce simultanément le puits h partir du jour et on l'approfondit en montant à partir de l'horizon
intermédiaire. L'approfondissement des puits en montant est employé dans le cas des roches
suffisamment stables et en l'absence d'écoulement d'eau important.
Une profondeur d'approfondissement supérieure à 120 - 140 m rend difficile le travail en montant
par suite du déplacement pénible des ouvriers par les échelles et complique le transport du matériel
et des outils vers le chantier. L'approfondissement en montant est inapplicable dans le cas de
couches dangereuses en gaz ou poussières, ainsi que dans les roches dures mais fissurées et
aquiferes ou dans les cas de roches tendres ayant tendance à s'ébouler.
Les avantages d'approfondissement d'un puits en montant avec creusement d'un bure, puis
élargissement consécutif résident dans la possibilité d'exécuter ce travail en roches moyennes et
aussi de permettre la correction des déviations du bure ou d'une erreur de positionnement de l'axe,
lors de l'élargissement. L'approfondissement d'un puits en montant sur toute sa section peut être
exécuté avec un soutènement provisoire, le soutènement définitif étant fait de haut en bas après le
raval, ou avec érection d'un soutènement définitif de bas en haut en suivant l'approfondissement.
Dans les deux cas, la partie du puits ravalée suivant la section se divise en deux parties inégales. La
plus grande sert à emmagasiner le déblai, la plus petite, séparée de l'autre par des planches, se divise
- en trois compartiments : déblai, matériel et échelles. L'approfondissement des puits en montant sur
pleine section ne peut être employé que dans des roches suffisamment stables.
- Mais le mode de fonçage le plus employé est sans doute celui qui consiste à ravaler en descendant
sous stot. Dans tous les cas, les ravals exigent des opérations préparatoires coûteuses, le fonçage
lui-même étant également dispendieux puisqu'il faut d'abord extraire les roches du creusement, puis
- les amener au pied du bure auxiliaire, les remonter dans celui-ci pour finalement les amener au puits
qui les conduit au jour.
-
Il n'est pas rare qu'un approfondissement coûte le double de ce qu'aurait coûté le fonçage direct.
Ceci ne prouve cependant pas que le fonçage jusqu'à la base du gisement soit toujours préférable,
-
car les dépenses de raval interviendront dans plusieurs années et si l'intérêt de l'argent est élevé, elles
pourront, après actualisation, être inférieures aux dépenses du fonçage direct.
Dans le cas de mines profondes (mine Sigma, mines en Afrique du Sud, par exemple) on
n'approfondit pas un puits directement dans son axe vertical, mais le plus souvent on fonce un bure
à coté du puits existant. En effet il est rare que la profondeur d'hissage, à partir de la surface,
- dépasse de 2 000 mètres. Cette solution nécessite cependant l'installation de la deuxième machine
d'extraction sous-terre ainsi que d'un système de transfert pour le minerai et le stérile (fig. 10.1.3.3 :
une des variantes étudiées à la mine Campbell de Placer Dome Inc.). Également le transport du
- personnel et du matériel deviennent plus compliqués et coûteux (transferts entre le puits et le bure).
Figure 10.1.3.3 Système puits-bure et transfert du minerai et du stérile (Source: [IO.1.141)
[IO. 1.11 Hartman, H., L. (1992): "SME Mining Engineering Handbook" 2ndEdition, Volume 2,
Chapter 6.3, Published by Society for Mining, Metalluru, and Exploration, Inc.,
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[IO.1.21 Annon.: "Shaft Equiprnent 157 - L", Document technique de Don-Oliyer Inc., p.19.
- [10.1.3] Annon. (1974): "Analysis of Large Scale non-Coal Underground Mining Methods",
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[10.1.4] Hadrys, E. et autres (1996): " Monografia KGHM Polska Miedz SA", Lubin, p.1220.
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[IO.1.61 Koehler, S., S. (1980): "Mining Methods & Equipment", Copyright 1980 McGraw-Hill
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[IO.1.91 Mine Lac Shortt: "Documentation interne".
[10.1.10] Dengler, W., R. et autres (1991): "New Technology in Shaft sinking: the Craig Project",
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Program", Presented at the 97IhAnnual Meeting of the CTM, Halifax, May 14 - 18, p. 46.
[IO.1.151 Tarnrock: "Documentation interne"
[IO.1.161 Atlas Copco: "Documentation interne"
[IO.1.171 Bastien, J. A. (2001): << Développement et Exploitation souterraine Puits Penna »,
Presented at the 103rd Annual General Meeting of the CIM, Quebec City, Quebec,
-
May, pp.10.
10.2 CREUSERENT DES O U V a G E S PRINCIPAUX D'INFRASTRUCTURE
10.2.1 Recettes (stations)
On appelle recette une excavation qui entoure le puits vertical ou incliné et dans laquelle se font
toutes les opérations nécessaires pour un bon fonctionnement de la mine. La recette c'est donc un
lieu d'intersection du puits avec un plan de niveau horizontal oc se trouvent les dispositifs assurant
la manutention des produits etlou du matériel et la circulation du personnel aux abords du puits, aux
niveaux où ces recettes sont construites. Les recettes assurent principalement :
ile service (circulation du personnel, matériel, rembrai, soutènement),
il'extraction du rninerd et du stérile.
La figure 10.2.1 représente les différents raccordements des recettes de service avec puits verticaux.
Leurs dimensions, pour les mines métallifères de petite et moyenne taille, sont de l'ordre :
longueur : (10 - 25) m,
largeur : (7 - 10) m,
hauteur : (4 - 6 ) m,
Dans le cas de transport des objets longs, comme tuyaux, bois, rails il est nécessaire de calculer la
hauteur de la recette (à l'intersection avec le puits : fig. 10.2.1~).La hauteur minimale de la recette
(H) est obtenue pour l'angle d'inclinaison égal B 45', selon l'équation suivante :
Dans le passé on a utilisé souvent les recettes à cage pour l'hissage du minerai et du stérile dans les
wagonnets (berlines). Actuellement on utilise, le plus souvent, les skips en gagnant ainsi sur les
poids morts (suppression des wagonnets, câbles plus légers, puissance moindre, durée des
manœuvres est réduite). Dans ce cas le minerai ainsi que le stérile peuvent être acheminés à la
station de chargementpar wagonnets, par système des cheminées à minerai et d stérile ou par
convoyeirr à bande.
Dans ce cas le transport du minerai sur les niveaux de transport se fait sur rails et on utilise, le plus
souvent, un culbuteur (rot'uy dump) pour décharger des wagonnets dans les trémies accumulatrices
de skips (fig. 10.2.3). Les ouvrages de la recette sont composés d'une station de niveau (partie
horizontale) et d'une station de chargement de skips. Le volume total de ces ouvrages, présentés à
la figure 10.2.3, est d'environ 2 730 m3, dont de 1 800 m3 pour la station de niveau et de 930 m3
pour la station de chargement. Le volume des stations de chargement varie, le plus souvent, de 500
m3 h 1 800 m3, en fonction du taux d'extraction journalière du minerai et du stérile.
Figure 10.2.3 Recettes à skips et wagonnets équipées d'un culbuteur (Source: [10.2.1])
Dans ce cas le minerai ainsi que le stérile sont acheminés par gravité par un système des cheminées
- à minerai et à stérile à la station de chargement de skips. L'ensemble des ouvrages destiné au
transfert du minerai et du stérile de ces deux cheminées à la station de chargement de skips est
appelé le complexe de chargement. Ce complexe localisé près de puits d'extraction est destiné à
-
installer les équipements mécaniques nécessaires au concassage du minerai, au stockage et au
chargement du minerai et du stérile dans les skips. En fonction de la taille de la mine et des
méthodes d'abattage utilisées, le complexe de chargement peut être composé de différentes
excavations et des installations, présentées aux points B. 1 et B.2.
2 : cheminée à minerai
3 : cheminée à stérile
4 : silo à minerai
re à marteau de minerai
7 : galerie de niveau
8 : station de chargement de skips
Figure 10.2.4 Complexe de chargement (cas des méthodes d'abattage à faible rendement)
Chambre à marteau (5 et 6)
La figure 10.2.5 illustre une chambre à marteau de stérile, équipée d'un grizzly métallique et d'un
marteau hydraulique. La chambre B marteau de minerai est semblable a celle à marteau de stérile.
Les dimensions d'une chambre à marteau sont de l'ordre :
ilongueur: (4.5 - 8.0) m,
ilargeur : (4.0 - 6.5) m,
hauteur : (4 .O- 5.0) m,
c'est qui donne le volume de 192 m3 à 840 m3. La station de chargement illustrée à la figure
10.2.6 est équipée en chaînes de contrôle (chain control: minerai et stérile), en poche de mesure
(loading pocket) et en répartiteur (spliter box) permettant, il l'aide de cylindres hydrauliques
(cylinder) de charger le minerai ou le stérile dans un (comp. 1) ou dans l'autre (comp.2) skip.
Figure 10.2.6 Station de chargement; Ressources Audrey (Source: [10.2.2 1)
10-2.7
Creusement d'une station de chargement de skbs
Étant données d'importantes dimensions d'une station de chargement le creusement se fait,
habituellement, par bancs horizontaux (voir figure 10.2.2). Dans le cas d'un terrain compétent le
soutènement provisoire est fait en boulons d'ancrage et le soutènement définitif est composé d'un
treillis métallique et du béton projeté. Dans le cas d'un terrain de faible compétence le soutènem.ent
provisoire est fait en boulons d'ancrage et le soutènement définitif en béton.
Figure 10.2.9 Creusement d'une station de concassage par bancs horizontaux (Source: [10.2.1]
Toute cette eau doit titre acheminee, 5t l'aide d'un systgme de puisards et de tuyaux de drainage (fig.
-
10.2.10), vers une station de pompage d'oh elle sera pompCe, par aprhs, B la surface afin de ne pas
noyer la mine.
Estimation des quantites d'eau B &re
pompde :
fljYCLTfl
f i) L'eau d1int5ltrationpeut etre estimde en
p6riode de charge de la nappe phreatique
(printemps et automne) partir de la
connaissance des conditions
hydrogCologiques d'une mine ou B partir
des debits de pompage observes dans les
mines voisines.
7
' / !
I----
n t s v r v5 ii) L'eau de consommation :
L
n i w a6 - foreuse jumbo : 23 litres/rninute,
- foreuse RH : 38 litres/rninute,
-
I r~.- 7 - foreuse pneumatique sur bCquille :8
litreslminute,
-
- lavage (nettoyage des conduites pour le
ciment, lavage des salles, etc.) :
environ 20 litresfminute.
-
o;v~- n Systhme de pompage
Le systhme de pompage construit dans
- n4iee.e a5 ./ak;- une mine et dont le volume des travaux
de creusement depend de la quantitb
Sl,pnpryr
(debit) d'eau B pomper.
pmpr d u / e n d d P w &
-
La figure 10.2.11 illustre un complexe typique d'une station de pompage dans le cas de petites mines
-
exploitant de gisements trhs inclines.
Figure 10.2.1 1 Complexe d'une station de pompage; Mine Lac Shortt (Source: [10.2.4])
Les coots des ouvrages souterrains sont composCs habituellement des elements suivants:
- coQtde creusement, de matiriel et de soutknement: de 120 i 320 $can./m3 (en fonction des
conditions gbotechniques et de la profondeur),
- coots des Cquipements et de leurs installations: en fonction du type d'iquipements et de leurs
capacitts (theure, rn3 et autres).
Dans le tableau 10.2.1 on a donn6, B titre d'exemple, quelques coOts des ouvrages miniers.
(1992)
Extraction journalikre (Vjour): 750 1 750
Station de concassage:
- volume (m3): 1 200 1 450
- coOt de creusement et de soutknement ($Can) 218000 250000
- coot des tquipements et de leurs installations ($Can) 582 000 1 900 000
- CoQttotal ($Can.) : 796 000 2 150 000
Recettes de service (de niveau):
- volume (m3): 710
- coat unitslire de creusement et de soutknement ($Can) 135 000
- coOt des tquipements et de leurs installations ($Can) 15 000
- Coot total ($Ccm.) : 150 000
Station de chargement:
- volume (m3): 1 600
- coQtunitaire de creusement et de soutknement ($Can) 218 000
- coOt des kquipements et de leurs installations ($Can) 169 000
- CoQttotal ($Can.) : 387 000
BIBLIOGRAPHIE
[10.2.l] Hudson Bay Mining and Smeling (1998): Documentation interne, p.10.
[10.2.2] Cambior Inc. (1997): Documentation interne (Projet: Ressources Audrey), p.20.
[10.2.3] Sagman, J., E., Rappolt, R., C. (1995); "The Campbell Mine Depth Development
Program", Presented at the 97IhAnnual Meeting of the CIM, Halifax, May 14 - 18, p. 46.
[10.2.4] Mine Lac Shortt (1984): Plans de niveaux, documentation interne, p.25.
[10.2.5] Annon. (1995): "Mine and Mill Equipment Costs: An Estimator's Guide", Western Mine
Engineering, Inc., Spokane, Washington 99201 USA, p.238.
10.3 CREUSEMENT DES MONTERIES
Cornrne leur nom l'indique, les monteries ou monttes (raises) sont des ouvertures executCes en
montant dont des techniques de creusement, l'inclinaison et les dimensions peuvent varier
considirablement selon les fins pour lesquelles elles sont destines:
- au passage du minerai : cheminCe h minerai (ore pass),
- au passage du sterile : cherninie h stCrile (waste pass),
- la ventilation :monterie de ventilation (ventilation raise),
- sortie d'urgence (manway, emergency manway),
- voie de service, conduite forcCe d'eau (service raise, penstock),
- B l'exploration : cheminCe d'exploration (exploration raise),
- monterie-pilote, etc.
Les caracteristiques des monteries, que ce soient les dimensions (forme de la section transversale et
son aire, inclinaison, longueur), le caractkre temporaire ou permanent aussi que lYCtapeB laquelle
s'effectuent les travaux (prC-production ou production) ou encore l'utilisation finale qui est
planifiie, dkterminent la mCthode de fongage d'une monterie. On peut distinquer quatre grandes
techniques de creusement des monteries :
creusement conventionnelle,
creusement par longs trous ou monterie rCtro (drop raise) = monterie inversCe = creusement de
monterie en retrait,
creusement B l'aide d'un ClCvateur Alimak ou autre (accks mCcanisC B la face de travail pendant
le fongage),
creusement enti2rement mCcanisC (raisebore).
-
Dans les monteries inclinCes de 40" et plus, 1'Cvacuationde la roche se fait gCnCralement par gravid, --
tandis que celles inclinCes B moins de 40' requikrent un systkme mCcanisC genre racloir. Dans le
premier cas toutes les mCthodes de creusement peuvent etre utilis6es, tandis que dans le second cas
- (monteries inclinCes B moins de 40') seulement la mCthode conventionnelle permet leur foneage.
-- Comrne leurs noms indiquent ces cheminCes sont destinCes aux transferts, par gravid, du minerai et
du stCrile, B partir de diffhrents niveaux d'exploitation, vers une station de chargement. Elles sont
localisCes, le plus souvent, dans 1'Cponte infdrieure du gisement et doivent Ctre connectbes, B tous
- les niveaux, avec des travers-bancs ou des galeries de transport. Cette connexion se fait A l'aide de
courtes monteries appelCes Cgalement les monteries secondaires (fingers). La figure 10.3.1 illustre
un syst5me des cheminCes i minerai et i sterile.
I - cheminie j. rnincrai
2 - cheminee sterile
3 - monterie dC\xrsernent de minerai
3.1 - point dtversement de minerai
4 - monterie d6verszment de sterile
4.1 - paint dkversement de sdrik
-
5 montcric soutirage de sterile
-
5.1 poinx souritage de srerile
Section transversale
Dans le cas des cheminCes principales de l'infrastructure souterraine et en vue d'assurer une
meilleure stabilid, h long terme, il est plus pr6fCrable d'utiliser les sections circulaires. Dans
d'autres cas on peut utiliser Cgalement les sections rectanplaires ou carries. La dimension de la
section transversale depend directement de la taille des blocs de roches et elle peut Ctre dCterminCe ii
partir de la formule suivante [10.3.1] :
Dans le cas oh des points de dCversement de rninerai ou de stCrile sont CquipCs de grilles (grizzly) la
dimension maximale (d) dCpend de l'espacement des barres. Les dimensions typiques des
cherninies sont :
I cheminCes circulaires : de 1,6m 2,4m de diamktre,
chemindes carrCes : de 1,8m x 1,8m h 2,4m x 2,4m.
Figure 10.3.2 AmCnagement d'un point de dCversement dans le cas de transport sur rail
(Brunswick Mining and Smelting Corporation), (Source: [I 0.3.21)
La figure 10.3.3 illustre I'mCnagement d'un point de dkversement dans le cas de transport sur
pneus.
Ce type de creusement se fait habituellement pendant la pCriode de production de la mine et dans les
cas suivants :
monteries d'accks aux chantiers d'abattage,
monteries de ventilation,
monteries d'ouverture,
monteries d'exploration (definition de la zone minCralisCe),
monteries destinCes aux passages du minerai et du stCrile.
Au QuCbec, selon Le rkglement sur la santC et la sCcuritC du travail dans les mines >> [12.4],une
(<
monterie inclinCe h plus de 50' par rapport B l'horizontale et creusCe sur une longueur de plus de
- 15m (49.2 pieds) doit $tre divisCe en au moins deux compartiments sCparCs, dont un doit servir de
voie de circulation et Ctre equip6 d'kchelles et l'autre doit servir de voie d'Cvacuation des diblais.
Ce type de monterie est appelC la monterie boisCe. La division consiste h Criger un genre de
-
palissade ou muret en bois de 5 cm d'Cpaisseur. Le boisage ne doit jarnais Ctre placC B plus de 8 m
(26,2 pieds) du front d'avancement. A plus de 50°, il est nicessaire d'aminager des paliers dans le
compartiment des Cchelles A tous les 7,5 pieds (fig. 10.3.4). Le coOt de fonpge d'une monterie
-
conventionnelle est d'environ (1500 - 1800) $/m.
Les autres avantages de cette technique resident dans les operations de sautage et de dkblaiement qui
sont indipendantes les unes des autres. Cette technique est de plus en plus utilisCe dans plusieurs
mines. Le principal problime reside dans le forage de longs trous de mines. Avec la venue des
foreuses h "marteau plongeur" (down-the-whole hammer drills - lTH) de longs trous peuvent Etre
for& (A partir de diarn5tre de 115 rnrn et plus) avec une assez bonne precision. Pour rCduire au
minimum la dkviation des trous fores, il est recommand6 de respecter la rkgle gCnCrale suivante (tab.
10.3.1).
En respectant cette rkgle, on peut attendre que la dkviation des trous ne doive pas depasser 3%.
- -m
Le schCma A la figure 10.3.6 illustre le patron de forage
-
dans une monterie ayant la section de 3.0m x 3.0m avec 13
1.5 m
- ?*' trous de 165 rnrn de diamktre, dont 6 trous formant un
bouchon nlCtaient pas chargCs. Ce type de patron a CtC
utilisC B la mine Kiena [10.3.5]. Plusiers cherninCes de 14
+s .Bm .~ITI#~
m B 36m de longueur ont CtC effectuCes avec cette
"7 13.0m technique. Le pas d'avancement moyen de volCe Ctait de
3,82 m et le cofit moyen de creusement Ctait de 441
- s*0 0 0
$Can/m de la montexie (en dollars de 1989).
_ Bien connue, la mCthode "Alimak (fig. 10.3.7) est assez souvent utilisbe dans les mines.
L'excavation du roc se fait de la meme f a ~ o nque pour les monteries conventionnelles. Cependant
l'accks B la face se fait B I'aide d'une plate-forme mCcanique permettant ainsi dtaccCderB la face de
-- fa~onrapide. De plus, il n'y a pas d'infrastructure sptciale A installer quelle que soient l'angle de la
monterie et sa longueur. Ainsi, l'avantage marque d'A1ima.k se fait sentir pour des longueurs de
monteries moyennes grandes. En ce qui concerne les longueurs maximales de monteries A foncer,
- elles dependent du type de propulsion de la plate-forme (air comprimC, Clectrique ou
diesehydraulique) :
Iair comprimt : de 200m (90') B 300m (45'),
- Clectrique : de 800m (90') B 950m (45'), I
diesel/hydraulique : jusqu72 1 400m (de 45' B 909.
Les avances de creusement avec cette technique son de 6 2 9 djour. Au niveau de la santC et
sCcuritC, on expose le travailleur aux m2mes risques que dans les monteries conventionnelles.
Les frais d'installation et de dkmontage de I'ClCvateur Alimak itant relativement Clevis, soit environ
16 000 $, il faut alors une longueur de monterie assez ClevCe pour rkpartir ces co0ts.
S~at%clarJ
plalforn~rR:C n~ailwbki.1 I.BX1.6 m (3'T'X
5.Y"' ar 2.4X2.4 ttl ( R r X S * ) . ~ I Yd~qtion.plaafwm u-
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~haruatc, plnlf<wnscan 5c Jrrignrd fur any *ze% altd
hap requcslrul.
Figure 10.3.7 Creusement des monteries 21 l'aide d'un ClCvateur Alimak (Source: [10.3.6])
10.3.5 1LIithodes micanides -forage j! grand diamktre
Les trois principales techniques de creusement des monteries, sans intervention du travailleur B la
face, sont en usage :
- 4 La prernikre qui consiste 2i forer un trou pilote du niveau supCrieur vers niveau infkrieur pour
ensuite l'alCser h la dimension finale du bas vers le haut : Machines Robbins (Raisebore : fig.
10.3.8), Machine Roger,
.- 4 La deuxikme est la mCthode inversCe oO l'on fore le trou pilote du bas vers le haut pour ensuite
l'alCser du haut vers le bas (fig. 10.3.9),
La troisikme mCthode est le percement de monterie h plein diarnktre (fig. 10.3.10).
-
Les tendances actuelles pour l'utilisation de ces mCthodes sont le percement de monteries de
-- longueur moyenne h grande, qui font partie des excavations permanentes Ctant donnC leur grande
stabilitC 2i long terme. On les utilise aussi comrne sortie de secours et comrne cherninie de
ventilation pour leurs qualitts aCrodynarniques. Il est d'ailleurs facile dlapprCcier les Cconomies
-. rCalisCes en frais dlCnergie pour la ventilation dans une monterie alCsCe comparativement B une
monterie excavCe l'aide du sautage.
Les tendances futures se tournent de f q o n dCfinitive vers des moyens mCcanisCs de percement de
monteries. Trois principales raisons sont 2 la base de ces tendances.
1. Les moyens mCcanisCs sont nettement supCrieurs au point de vue sCcuritC de l'opkration.
2. La main-d'oeuvre spCcialisCe dans les mCthodes conventionnelles se fait de plus en plus rare.
3. Les mCthodes mCcanisCes sont de plus en plus Cconomiquement compCtitives et plus
productives.
Le r6sumC de principales techniques de creusement des monteries est donnC au tableau 10.3.2.
Note :
'I Pour plus de dCtails voir le tableau 10.3.3
Tab. 10.3.3 Exemples des coOts de creusement des monteries (Source: [10.3.9])
. . .,
CoSts de crcurement du monterks ( c h i n k s )
(d'aprb Dymlec, 1989)
- Pour une meme section transversale ainsi que pour des conditions identiques (inclinaison, type de
roc, etc.), le coQtminimal total de creusement d'un mktre de monterie correspond sensiblement aux
longueurs suivantes (tab. 10.3.4):
Tab. 10.3.4 Longueurs de monteries pour lesquelles les coClts de creusement sont minimums
r
-.
Monterie conventionnelle
Monterie Alimak
Monterie B longs trous (Drop Raise)
Monterie ZI grand diamktre (Raise Borer)
BIBLIOGRAPHIE
Harnbley D. (1987): "Design of ore pass systems for underground mines", CIM Bulletin,
January, pp.25-30.
Ferguson, G. (1991): "Orepass Design Guidelines", Report to MRD Mining Research
Directorate, Bharti Engineering Associated inc., p. 102.
Documentation interne (1997): Mine Louvicourt.
CSST, (1993): "Rkglement sur la sane6 et la sCcurit6 du travail dans les mines et
modifiant diverses dispositions rCglementaires", p. 344.
Tremblay, M. (1989): "Le dynamitage des monteries aux Mines d'or Kiena LtCe", 12e
session sur les Techniques de sautege, Textes de conf'6rences, FacultC des Sciences et de
10-3.13
genie de lluniversitCLaval, 2 - 3 novembre, pp. 28 - 44.
[10.3.6] Documentation interne: Atlas Copco, Sukde.
[10.3.7] Documentation interne: Robbins Co., Finlande.
E10.3.81 Belanger, L., Perron, J. (1987): "Lefonqage des monteries; critkres dans le choix d'une
mCthode. Nouveles utilisations; tendances futures", Colloque organist5 par le centre de
recherche minerale "Les exploitants de mines souterraines rencontrent les fabricants
d16quiupements",Val door,24 Novembre, pp.21 - 46.
[10.3.9] Minnova Inc., Division Lac Dufault (1989): Projet Ansil, Budget 1989, 11 Octobre, p.
145.
. .
Du point de vue du moyen de transport utilisC, on peut distinguer les galeries suivantes :
- Les travers-bancs et galeries de roulage (transport) oh le transport se fait par wagonnets (voies
ferrdes) ou par llCquipement sur pneumatiques (chargeuses - navettes - LHD ou carnions).
Dans les conditions normales on donne gindralement h ces galeries une 1Cgkre inclinaison dans
le sens de roulage des wagonnets pleins. L'inclinaison de la galerie s'exprime par un nombre de
mm h descendre sur une distance horizontale d'un mktre (par exemple 5 d m ) et slCcrit
souvent sous une forme de fraction dCcimale i = 0,005 ou par un signe %O c'est-i-dire i = 5 %o.
L'inclinaison de la galerie doit assurer un Ccoulement normal de l'eau, c'est pourquoi on lui
donne une valeur gCnCralement supCrieure i (0,003 - 0,004).
- Les rampes ou le transport se fait par 1'Cquipement sur pneumatiques. Celles-ci on un pendage
de 10 ii 15% (6' - 15'). Ceci signifie que pour descendre de 10 m verticalement i une pente de
15%, il faut parcourir 66.7 m dans une rampe.
La forrne de la section transversale des galeries depend principalement du type de soutknement. Les
principaux param6tres influenqant le choix d'un soutknement sont :
- la section minimale de la galerie (taille de 1'6quipement et des espaces exigCs par le r&glement),
- la fonction de la galerie et le dklai de son service,
- la compktence des roches traverskes,
- les valeurs attendues des contraintes du terrain (failles, influence des travaux d'exploitation,
etc.),
- le dimensionnement du soutknernent.
La forme de la galerie a une grande influence sur la valeur et la distribution des contraintes autour
d'une galerie et sur le comportement de ces dernikres. Parmi ces formes les plus souvent utilisbes
dans l'industrie rninikre, ce sont :
- rectangulaires,
- trapCzoi'dales, et
- avec une voQte circulaire.
En ce qui concerne les aires des sections transversales des galeries on peut les regoupkes en trois
catCgories :
petite : < 9 m2, 1es dimensions rninimales, rencontrees dans les mines, sont d'environ de
1,8 m de large et de 2,O m de haut,
moyenne : de 9 m2 A 18 m2 dont les dimensions sont entre 3,5 m de large par 2,5 m de haut
et de 5,O m de large par 3,6 de haut, et
grande : >18 m2 dont les dimensions dCpassent de 5,O m de large par 3,6 de haut.
Les dimensions de la section transversale d'une gderie, obtenues en fonction de la taille des
Cquipements et des espaces de sCcuritC, doivent Ctre contr6lCes au point de vue du debit d'air
nicessaire B la ventilation des travaux souterrains en quantitC et B la vitesse admises par les rkgles de
sdcuritk. La vitesse de circulation de I'air dans le puits est dCterminCe d'aprb la formule :
oh :
v : est la vitesse d'air, en rn/s ;
Q : la quantitC d'air entrant dans le puits, en m3/mm ;
S : la surface de la section du puits 21 l9iniCrieuredu souttnement, en m2 ;
60 : le nombre de secondes par minute.
FIGURE 6-5
mM
' BIOR tw.
Boisage da galsrla
Figure 10.4.1 Galerie rectangulaire de petite section avec un soutitnement en bois (source:
[10.4.2])
La section trcmsversaled'une galerie de grande taille (5,2 m de large par 5 rn de haut), pratiquie dans
les mines m6canisies (dimensions d'un camion illustri sur cette figure ont : 3 m de large par 2,5 m
de haut), protCgCe par un southement par boulons est illustrie 2 la figure 10.4.2.
Figure 10.4.2 Galerie rectangulaire de grande section avec un sout5nement par boulons (Source:
[10.4.9])
-Wwi*p.wnut
fw6ur nrs:prima
Figure 10.4.3 Progrhs technologique de forage dans les galeries (Source: [10.4.3])
-
Figure 10.4.4 Differentes techniques de creusement des galeries (Source: [10.4.3])
10.4.2.1 Creusement conventionnel
-
Le cycle de creusement d'une galerie contient plusieurs opCrations effectuies de f a ~ o ncyclique, ce
qui ne permet pas une vitesse d'avancement ilevie :
lavage et Ccaillage des parois (dCbut d'un quart de travail),
chargement et transport (marinage) des debris,
southement,
forage,
chargement des matdriaux d'explosifs,
sautage (fin de quart de travail),
ventilation (habituellement entre les deux quarts de travail).
Forage
Les travaux de forage dans les galeries de petite section (petites mines mitallifires et dans les mines
B filons Ctroits) sont genkralement effectuCs de f a ~ o nconventionnelle, c'est-h-dire avec des foreuses
pneumatiques sur bCquille. Dans les galeries des sections moyenne et grande les travaux de forage
sont effectues, gCnCralement, B l'aide de jumbos equipis de foreuses pneumatiques et de plus en
plus souvent de foreuses hydrauliques.
i) Forage manuel
Les travaux de forage manuel, quoiqu'ardus de par leur nature (force physique, bruits, vibrations,
etc.), demeurent difficiles ii arnCliorer, mais ce type de foreuse est flexible et simple. De nouveaux
Cquipements plus performants et moins bruyants sont disponibles ou en voie de l'etre:
- foreuse pneumatique sur bCquille : prototype &Atlas Copco,
- foreuses hydrauliques sur bCquille : Gullick, Boart, Ingersoll Rand et Sulzer.
Les longueurs et diarnktres des trous fords son respectivement de 2,4 m B 3,6m (certaines foreuses
sur biquilles c o m e RH 656-5W &Atlas Copco permet de forer les trous jusqu'ii 6m de profondeur)
et de 27 rnrn B 40 rnrn.
Perspectives
Pour l'avancement des travaux en galerie, les foreuses hydrauliques permettent un asservissement
poussi et pricis des diverses fonctions de la machine. Les progrks se concentrent donc
prksentement sur I'automatisation du forage avec cornrne possibiliti la tClCcomrnande d'une ou
-
.usieurs machines par un mEme opirateur, B partir d'une salle de commande. 11 faut un
,Cveloppement sirnultank dans le domaine de la reconnaissance des patrons de forage par la
machine, de meme que dans le systkme d'appoint que constituent l'arpentage du front de taille et la
: calisation des trous h forer. Ce qui peut en rksulter, c'est un environnement plus sain pour les
wvailleurs, par la comrnande des operations & distance.
L 5 conditions qui interviennent pour le choix d'un schema de tir sont nombreuses. ElIes risultent:
- - de la nature de la roche,
- de la brisance (force) de matdriaux d'explosifs,
- de prescriptions riglementaires (surtout dans les mines de charbon).
-
a ni les differents bouchons utilisCs dans l'industrie minihe (conique, en Cventail, par exemple)
:'cst le bouchon canadien, appelC aussi bouchon paralli?le, qui est le plus courarnment utilisi sur le
:ontinent nord-amiricain. Le procCdC consiste B forer tous les trous, parall2lement la direction de
a -alerieet B laisser vides certains d'entre eux, au voisinage du centre (fig. 10.4.5).
- -
lr0u d e parrnent (knee holes)
" d e r c : a c a ~ u (li.':er Faios)
" dr couron.?a ( t a p holrs)
" da c a t ) (side holcl?
L'emploi du bouchon paralli3le facilite le forage, notarnment avec l'usage des jumbos de forage. 11
n'y a en effet plus h tatonner pour la direction des trous qui est la mEme pour tous. De plus, les trous
peuvent Ctre assez longs et les volumes abattus de roches plus importants. Ce bouchon conduit par
contre 21 une consommation plus forte d'explosifs.
2) Ventilation
AprCs le tir, on doit aCrer le chantier pour Clirniner les fumCes de tir. Habituellement, on utilise
llaCrage soufflant qui rafraichit bien le chantier. Quant A lfaCrageaspirant, il n'assainit pas le front de
la mCme manikre et ne rafraichit pas les ouvriers. Pour assurer I'aCrage sur toute la longueur de la
galerie, on utilise un schCma combin6 dlaCragesoufflant et aspirant.
3) ~ c a i l l a ~
Les travaux Cz tir Cbranlent inbvitablement les parois de galerie. Aprks avoir aCrC le front de galerie,
il est nCcessaire de procCdC h I'Ccaillage afin de dCtecter et faire descendre tout roche branlante et
d'assurer ainsi une bonne sCcuritC aux employCs. L'Ccaillage manuel est laborieux, dangereux et
demeure difficile A mCcaniser dans les mines filoniemes, alors que les mines de grande taille sont
dCjb pourvues de jumbos d'Ccaillage mCcanisCs (fig. 10.4.6); ceci rend llopCration plus facile, rapide
4) D6blaiement du minerai
Le chargement et le deblaiement du minerai est llCtape suivante. Plusieurs modes de chargement et
de dCblaiement peuvent Ctre envisages :
- Par racloir (< 30 m).
- Par racloir en tandem (30 m - 100 m).
- Par un ensemble : racloir - rampe - wagonnets (fig. 10.4.7).
Figure 10.4.7 Racloir, rampe et wagonnet dans une galerie en creusement
- Par rCtrochargeuses B air cornprim6 ou Clectro-hydrauliques, fabriquCes par Atlas Copco, dont
les principaux pararnktres sont donnCs au chapitre 12.02. Elles sont disponibles en deux
-
versions :
sur rails, adaptCes pour les creusements des galeries et pour le deblayage en chantiers et aux
-
points de soutirage. Les dCbris de roche sont chargCs h l'aide de ces rCtrochargeuses dans
les wagons en offrant ainsi une grande mobilitC jusqu'h plusieurs kilomktres.
I sur pneus, adaptCes pour les creusements des galeries et pour le dCblayage en chantiers et
aux points de soutirage. Offrant une grande mobilitC jusqu'h 80 m.
- Par chargeuses-navettes, pour le creusement des galeries, notamment de moyenne distance ne
dipassant pas habituellement de 500 m,
- - Par chargeuses-navettes (LHD) et camions, utilisCs pour le creusement des galeries, notamment
de longue distance dCpassant habituellement de 500 m.
- Par chargeur en continu et camions. Ce systkme permet de rCduire substantiellement les temps
de dCb1aiement;-en-concornitance avec les dCveloppements sur les foreuses. Ceci permet
dlaccCICrer la vitesse de creusement des galeries et d'accCder plus rapidement aux zones
rninCralisCes CloignCes.
-
10.4.2.2 Creusement micanis6 des galeries ii I'aide d'un tunnelier (mineur en continu)
On peut distinguer deux grandes classes de tunneliers selon qu'il s'agit de simples machines de
creusement ou de viritables machines de construction de tunnels intigrant toutes les fonctions
correspondant h la rkalisation d'un ouvrage termink du point de vue du genie civil.
Les tunneliers B creusement, ce sont des machines dont la conception est gCnCralement
- directement hCritCe des Cquipements miniers et qui se divisent h leur tour en trois catCgories, B
savoir les machines B attaque ponctuelle , les haveuses et les machines h attaque globale. Dans
tous les cas, il s'agit seulement d'assurer l'excavation et, Cventuellement, le chargement des
--dCblais, Ctant entendu que le soutknement provisoire et le revCtement dCfinitif, s'ils sont
Cventuellement necessaires, sont rCalisCs de f a ~ o ndistincte par d'autres moyens. La figure 10.4.8
illustre un tunnelier de Robbins B attaque globale.
-
Elles posskdent une tCte d'excavation circulaire et
rotative, capable d'excaver en une seule operation la
totalit6 de la section. Le revetement definitif du tunnel
n'Ctant pas rnis en place B l'avancement, elles
comportent obligatoirement une structure de reaction
arrikre permettant de reporter la pouss6e de la machine
sur le terrain par 17intermCdiairede grippeurs ou patins
d'ancrage latCraux qui prennent appui sur les parois de
la galerie. Les grippeurs sont solidaires d'une structure
d'appui qui est maintenue fixe pendant la phase
d'excavation, la tete foreuse progressant alors en
coulissant 2 lYintCrieur de cette structure par
1'intermCdiaire de vCrins longitudinaux. Dans la phase
suivante, les grippeurs Ctant replies, et la tCte de forage
immobile, la structure est avancCe de la longueur d'une
travCe (ou stroke) pour permettre 1'exCcution de la travee
suivante.
Le creusement se fait donc de faqon discontinue par
phases successives dont l'amplitude dipend de la
conception de la machine.
L'Cvacuation des dbblais se fait le plus souvent au
moyen de godets piripheriques qui se dCversent dans
une trCmie centrale b la partie supCrieure de la machine
lors de chaque passage en position haute. La trCmie
alimente un tapis qui dkverse les deblais B l'arritxe.
Suivant la nature des terrains rencontrks, on peut
associer B ce type de machines plusieurs sortes de
mattriels destines 2I la mise en place de soutiinements
provisoires :
foreuses radiales pour boulonnage des parois ;
Crecteurs de cintres mCtalliques pour mise en
place de profilCs de soutknement ICgers ou
lourds.
Figure 10.4.8 Principe de fonctionnement d'un tunnelier de Robbins h attaque globale (Source:
[10.4.8])
- Tableau 10.4.1 Exemples des performances de creusements des galeries 2i l'aide des tunneliers
(Source : [10.4.8]
-
Tableau I Resultats d c divers chantlets
Oislgnation Ann'e Entreprlscs Constructeur Dlam'tn! Longueur d" fiolrt&nement Avancement
7 d'acl~evelnentd'ouvragr excave terrain moyen pointe
(m) (m) (mf~) (m/j)
Tunnellcrs o u v c r t s
Ehs~llon
- (galer~e
d'smenes 1933 EDF SEGALT Wirth 5,eO 4 362 Gneiss, trias Cintrs- BP 13,3 34
liydro-
elrdrtque
--
RER
Chdtalet-
Garc de Lyon
1974 PATP
Boriw'
Oumesny
P.obbios i,00 5 000 Calcaire Cintras + Talc TEE ::;; 37
Grandmaison
(gaierie
d'amende i9@2 EDF SCE TPI Robb~ns 7,;O 5 400 Gra~ss eoulo~s L0,9 26,9
hydro-
-. dlearique)
LEPGtntve I986 CERN Eurclep '>/irth J,50 6 100 Molassr '"Oussoi's
23,l 59,L
beton
Luberon
(~aleric
d irrtgation)
1937 SCP bad wirtli 3,.r0 Z1 7e7
Calcaire
aiterc
Cintres/
~oulonr 2017 09,9
--
TG'/
Atlantique 1998 5r4CF
Sogca/ Spit!
Fronkl bdt 9,25
Sable de 'Jcvsscirs
730 Fontaineblcau bltcn Tube
-
Tube 1 7 5
1 25.5 35,7
Villejust
-
10.4.3 Types de soutknement dans les galeries souterraines
Pour plusieurs des galeries d'ossature (travaux de dtveloppement 2i proximite des puits, par
--
exemple), il est trks souvent indispensable de limiter au maximum et pendant une durCe
relativement longue, les deformations des galeries afin de prCserver leur section ndcessaire pour la
--
circulation de llCquipement et une bonne ventilation. On emploie dors des soutknements plus
robustes et rigides et donc plus coOteux (beton, grillage et beton projetC, bCton projeti, cadres
mCtalliques et autres). Mais dans la plupart des galeries prCparatoires, et surtout prks des chantiers
-- d'abattage, de durCe de vie plus lirnittes, le mineur ne cherche-t-il qu'8 conserver pendant la seule
durCe d'utilisation de ces galeries une section libre de forme et de dimensions suffisantes pour
permettre la circulation des homrnes, de l'air, des Cquipements et des mattriaux extraits.
- Le soutknement doit donc y jouer un r61;e de protection, en empschant les effondrements ou la chute
des blocs dCconsolidCs, tout en tolCrant d'importantes dkformations et de maintenir la cohCsion des
terrains et une "autoportance"des roches autour des galeries.
Les coOts du creusement de galeries sont exprimis en dollars par mktre linCaire et ils varient
beaucoup en fonction de la section transversale, du cotit de la main d'ceuvre et des conditions
geotechniques. En effets ces dernikres exigent un southement plus ou moins solide ce qui a impact
direct sur le coClt de creusement de la galerie.
Le coQt de creusement de la galerie (par mktre) d'une section peut $tre calculC partir du coQt
connu de creusement d'une galerie de 2,5m x 2,5 m de section selon la formule suivante:
oh:
a: un constant; a = 0,33302128
Les unit& sont toutes celles du Syst&meInternational. Le dollar est le dollar Canadien.
Le coQtmoyen de creusement d'une galerie de 2,5m x 2,5m au Canada est environ de 957 $/m. Le
tableau 10.4.2 donne les coQts de creusement de gderies de diffkrentes sections calculCs selon
1'Cquation 10.4.2.
Le tableau 10.4.3 dome un exemple des principaux paramktres de creusement de galeries, selon les
estimations de Dynatec [10.4.7], pour le projet de la mine Ansil au QuCbec.
Tableau 10.4.3 Principaux paramktres de creusement des galeries pour le projet de la mine Ansil
(selon Dynatec : 1989) [10.4.7]
[10.4.1] CSST, (1993): "Rkglement sur la santC et la sCcuritC du travail dans les mines et
modifiant diverses dispositions rCglementairesU,p. 344.
[10.4.2] Mine GCant Dormant (1996): "Standards d'optrations", Cambior Inc., p.125.
[10.4.3] Atlas Copco: "Underground rock excavation, Know-how and equipment", Produced by
Atlas Copco Tunneling and Mining Ab, S-105 23 Stockholm, Sweden, p120.
[10.4.4] Atlas Copco (1986): "Guide to underground mining methods and applications", Atlas
Copco MCT AB, Stockholm, Sweden, Brochure publicitaire, p.40.
[10.4.5] Stout, K.S. (1980): "Mining Methods & Equipment", McGraw-Hill Inc., New York,
p.2 18.
[10.4.6] Vezina, R. (1986): "Essais et r6alisations aux mines d'or Kiena LimitCe 9Utilisationde
nouveaux equipements)", Colloque sur Les Cquipements miniers souterrains, ~volution9
venir, Val &Or, Qutbec, 12 Novembre,pp. 132 - 169.
[10.4.7] Minnova hc., Division Lac Dufault (1989): Projet Ansil, Budget 1989, 11 Octobre, p.
145.
[10.4.8] Gesta, P. : a Tunneliers D, Sciences et techniques, ~ditions T.1:
http://www. techniques-ingenieur.fr/dossier/tunneliers/C5570.
[10.4.9] Falconbridge Limited: "Perseverance project feasibility study update - 2006".
Pour les gisements de plus grande puissance, on peut utiliser Cgalement le boisage (chantiers
hisis). Dans des conditions favorables, on utilise gCnCralement le boulonnage. Pour stabiliser, les
( lontes des cibles d'ancrage sont de plus en plus souvent utilisCs (mCthodes d'abattage par
chambres vides, par exemple). Dans les mines de charbon, le soutknement entikrement mCcanisC
c-t en application 5 grande Cchelle. Ce type de soutknement est Cgalement utilisC dans les mines
I Stalliferes exploitant notarnrnent des gisements skdimentaires.
r> nombreux types et schCmas de soutknement peuvent Ctre conGus pour rkpondre aux besoins
1 . rticuliers de differentes mines. II convient cependant de souligner que le choix d'un soutknement
dCpend
-. essentiellement :
de la sCcuritC qu'il apporte;
du temps nCcessaire 5 sa rCalisation;
--- des dCpenses qu'il entraine.
I facteur primordial concernant la classification des mCthodes d'exploitation rnini5re reside dans le
mode de "soutknement du terrain" durant les travaux d'abattage en chantiers, lequel depend
l--gement :
I Des caractkristiques giologiques et gtomCtriques du gisement.
2. Des propriCtCs mCcaniques du rninerai et des Cpontes.
-.
1. Y a alors les gisements dont l'exploitation ne requiert aucun support pour assurer la sCcuritC des
travailleurs ou les supports naturel ou artificiel sont exigCs :
-
1 Sans southnement (Unsupported)
Dans ce genre d'exploitations, on n'utilise genkralement aucun soutknement durant I'abattage du
n nerai en chantiers. Les chantiers doivent rester stables durant les travaux d'abattage (mCthodes
p , chambres vides et sous-niveaux). L'exploitation par charnbres vides et sous-niveaux est celui oh,
pe-ndant la phase d'abattage, on ne fait usage de boisage et/ou de remblai pour supporter les parois
[t 4ontes ou murs). Les ouvertures doivent s'auto-supporter, de sorte que le poids des roches
juyCrieures et les contraintes du roc en pCriphCrie sont soutenus par les parois et par le rninerai etlou
rmblai des chantiers voisins (chambres vides par longs trous de gros diam&re), donc sans
:c ~blayage.Cependant les Cpontes peuvent etre renforcdes par de citbles d'ancrage pour assurer la
jtabilite des Cpontes et de rCduire ainsi la dilution additionnelle.
Durant bien des annCes, le bois (cadres de bois) ffit un des seuls moyens de soudnement, mais
depuis une trentaine dlannCes, la tendance utiliser les mCthodes par charnbres remblaykes s'est
accrue dO aux faits suivants :
La hausse du coOt de la main d'ceuvre et la raretC de boiseurs compktents.
Le dCveloppement des mCthodes de soutknement de 1'Cponte supCrieure cornrne boulons
d'ancrage, cables d'ancrage, etc.
Le remblai hydraulique etlou en p2te (avec ciment), lequel peut facilement Ctre transport6
jusqu'aux chantiers d'abattage OCI il se solidifie. Un tel moyen de soutknement est t r b
efficace et assure ,en plus un bon plancher de travail pour les mineurs. Ex. : chambres
remblayees.
4. Foudroyage du rninerai
Les mCthodes de foudroyage dans lesquelles le minerai se fracture et brise sous l'action de la
gravitC et des pressions de terrain. (MCthodes par blocs foudroyCs et sous-niveaux foudroyCs).
L'action du foudroyage (Caving) peut rCsulter simplement de rCseaux de fissures et de la force de
gravid; ou Etre provoquCe au moyen de differentes techniques minikres, soit par tranche, par
niveaux ou par blocs. C'est dire que plus forte est la tendance du minerai et du sterile du toit h
s'effondrer par eux-m&mes, plus l'exploitation par foudroyage sera lors efficace. A cause des
propriCtCs giologiques et mCcaniques du roc (friabilitg), le minerai etlou le stCrile s'effondrent dans
une ouverture gkndralement pratiquCe h la partie infirieure du gisement. L'exploitation par
foudroyage est rkalisCe par l'action du poids du minerai et/ou de la pression provenant de la couche
de roc supCrieur h la zone de rninerai en exploitation. La partie infirieure du gisement s'effondre
dans le vide des excavations pratiquCes la base. L'opCration sautage est de ce fait en majeure
partie CliminCe. Tout en soutirant le rninerai, le chantier d'abattage se remplit par la chute du roc
provenant du toit, Cvitant ainsi de pratiquer un moyen de soutknement additionnel.
Le principe de la classification des mCthodes d'exploitation selon les besoins de support est donnC
au tableau 11.2.1.
-
ableau 11.2.1 Classification des mithodes d'exploitation en fonction du support mis en ceuvre
durant les travaux d'abattage en chantier
---
Modalitis de support en chantier
Mode de support 1 Mithode d'exploitation I Pendant l'extraction I GCniral d'un
- en chantier du minerai, en espace chantier, lorsque le
pendant opirationnel de minerai est extrait
I'abattage du travail
-
- minerai
Chambres vides - Aucun support Remblai
I tranches I I
ans support horizontales (VCR)
Charnbres vides - Aucun support Remblai
I tranches verticales I I
Sous-niveaux Aucun support Remblai
Toutes les mCthodes d'exploitation, decrites dans le chapitre 11.2, peuvent Etre classifi6es en deux
categories principales: methodes B faible rendement et mCthodes B haut rendement. A la figure
11.3.1 on dtmontre les principaux facteurs qui ont contribuC 1'Cvolution des certaines mCthodes
d'exploitation B faible rendement, vers les mtthodes ?I haut rendement au cours des trois derni&res
dCcennies. Ils concement notamment:
1. La mCcanisation.
2. Les modes de southement et de contr8le du terrain.
3. Les techniques de forage, sautage, dCblaiement et transport du minerai.
CBbles d'ancrage
Remblai rocheux et en pate Monitoring des effondrements
Monitoring des effondrements
(CMS)
C
Chargeuses navettes
'
I
Chargeuses navettes
'
I
Chargeuses navettes Chargeuses navettes
tClt5commandCes Camions I I Camions ttlCcommandtes et camions
Figure 11.3.1 Exemples dlCvolution des quelques mCthodes B faible rendement vers les mtthodes B
hau t rendement
C'est la mbcanisation de toutes les phases d'exploitation souterraine (forage, sautage, dbblaiement,
chargement, transport, boulonnage, etc.) qui est sans doute le facteur primordial qui a provoquC
1'Cvolution des mCthodes d'exploitation. Mais pour rtussir avec les mCthodes d'exploitation B haut
rendement, les deux autres conditions sont nCcessaires :
- les nouvelles techniques de support de terrain (remblai rocheux et en p5te cimentb, et cAbles
d'ancrage, notamment);
- le dimensionnement des chantiers d'abattage, surtout par la modelisation numCrique
(stabilite, dilution additionnelle du minerai).
Dans la plupart des cas, une combinaison de ces trois facteurs fut la source des mCthodes B haut
--sndement,dont les rCsultats sont :
. . productivite plus ClevCe,
- coOts moindres,
-
environnement meilleur,
sCcuritC plus Clevte.
-
ette Cvolution se traduit par un gain de productivitC, des coQts inferieurs et un environnement de
.-avail plus s6curitCab-e;par contre, elle entraine gCnCralement un volume de travaux prCparatoires
accru. Ces derniers sont fonction du niveau de mCcanisation, de la sequence d'abattage et du degrC
-
I :s mCthodes sont appliquCes gCnCralement dans les gisements filoniens etlou ~Cdimentairesde
faibles puissances et de petites tailles. Les ouvertures en chantiers ne dCpassent pas
r;bituellement de 2 mbtres. La productiviti dans les chantiers d'abattage est relativement faible et
~ , l ene dCpasse pas habituellement de 30 th-q (30 tonnes / homrne-quart de travail). Le coQt de
a n a g e est relativement ClevC et il est supCrieur de 20 $/tonne de minerai extrait. Elles sont peu
j ZcanisCes. La mCcanisation est le plus souvent limitCe aux Cquipements suivants:
-- - Le forage se fait gCnCralement B l'aide de foreuses h air cornprim6 sur bCquille ou de
- foreuses B air comprimd verticales (stoppers). Dans certaines methodes (sous niveaux, par
exemple) le forage se fait par longs trous de 5 h 15 m,for& B l'aide des foreuses plus ou
moins mCcanisCes.
- Le dkblaiement du minerai se fait gCnCralement par raclage ou par mini chargeuses diesel
- ou Clectriques de petites dimensions.
-
Le char~ementet tr~ansportdu minerai dans les points de soutirage, le minerai est chargC
gCnCralement par rCtrochargeuses sur rails ou sur pneus dans les wagonnets et il est
transport6 ensuite, par locomotives vers les cheminCes B minerai ou vers les puits
-
d'extraction.
11.3.2
- Methodes ii haut rendement
Elles sont surtout utilisCes dans les gisements des mCtaux de base, mais dernikrement, certaines
d'elles trouvent Cgalement l'application dans le cas des mCtaux prCcieux. Elles sont plus mCcanisCes
(en comparaison avec les mCthodes B faible rendement. Elles offrent gCnQalement une productiviti
dans les chantiers d'abattage ClevCe; habituellement superieure de 30 tonnes 1 hornme - poste de
travail. Dans certains cas (charnbres et piliers mCcanisCs, blocs foudroyCs, par exemple), la
productivitk peut atteindre de 180 tonnes / h o m e - poste de travail et plus. Le coOt de rninage est
bas, souvent infbrieur de 20 $/tonne de rninerai extrait.
Les principales opCrations minikres sont mCcanisCes et elles reposent sur les Cquipements trks
performants c o m e :
Le forage se fait gCnCralement A l'aide des jumbos de forage CquipCs des foreuses
hydrauliques ou pneumatiques.
Le dkblaiement du minerai dans les chantiers d'abattage se fait habitueuement l'aide des
chargeuses navettes (LHD - Clectriques ou diesels).
Le chargement et transport du minerai dans les points de soutirage se fait gCnQalement B
l'aide des chargeuses navettes diesels, habituellement tC1Ccornrnandtes. Sur les plus
grandes distances, entre les points de soutirage et les points de dichargement, le minerai est
charg6 dans les camions et il est transport6 par aprks dans les cheminCes B rninerai.
On considkre que le niveau de sCcuritC est influencC par la presence ou l'absence du personnel
directement dans les chantiers d'abattage. Si le personnel est prisent dans les chantiers, il est plus
expos6 aux chutes des roches et aux 6v6nements ~Cisrniques,donc aux accidents eventuels, par
rapport au personnel absent dans les chantiers d'abattage. Le niveau de sCcurid est donc plus ClevC
pour les mCthodes d'exploitation sans prksence du personnel dans les chantiers en comparaison avec
celles ou cette prCsence est ntcessaire. I1 est donc possible de classifier les mtthodes d'exploitation,
en tenant compte de niveau de sCcuritC de faqon prCsentCe au tableau 11.4.1.
Niveau de s6curitC
Plus faible iVIoyen Plus Clevde
Prisence du personnel dans Prisence du personnel dans Pas de prisence du personnel
les chantiers d'nbattage est les galeries d'accgs so~rmises2 dans les chantiers d'nbattage :
nkcessaire :Entry des contraintes et de'fonnations Non entry
e'leve'es
Chambre magasin Sous-niveaux foudroyCs Charnbre magasin B l'aide
conventionnel d'une plate-forme de travail
<< Alimak >,
7 '
Les gisements mCtdliferes se prksentent, dans la nature, sous des formes et dimensions diverses. La
figure 1.1 illustre une classification des gisements en fonction de leur pendage, qui est un facteur
p~6dominantpour la classification gdndrale des mithodes d'exploitation h faible rendement :
Pendage Classification
0" - 15" Peu inclink
15" - 45" Intermediaire
45" - 90" Trks inclind
Pour exploiter les gisernents de faible taille, il convient de rechercher des mCthodes permettant de
s'adapter aux irrCgularitCs, tout en assurant B la fois un bon recouvrement des reserves et le moins
possible de dilution du minerai, ainsi qu'un minimum de travaux de diveloppement dans le stkrile.
En principe, il y a lieu de ~Clectionnerla mCthode la plus sdcuritaire et la plus rentable. La
classification des mCthodes repose sirnplement sur trois catkgories de pendage des gisements (tab.
12.0.l), alors que la sClection d'une mkthode est baske sur la nature du gisement, la qualitk du terrain
et des considkrations techniques (chapitre 2)' ainsi que sur le degrC de mgcanisation possible
(chapitre 12.02).
Tel que demontre le tableau 12.0.1, le pendage joue un r81e primordial dans la silection d'une
mkthode d'exploitation dans le cas des gisements filoniens de faible puissance et il a l'impact
direct sur :
12.1
des tquipements appliques et leur degrC de mobilitC,
-a l'ouverture minimale des chantiers d'abattage,
le degre de micanisation,
la dilution planifiee du minerai et la sClectivitC d'abattage
-
-
Figure 12.0.1 Gisement de faible puissance, son pendage et degr6 de la mCcanisation
Les mCthodes B faible rendement sont gCnCralement peu m6canisCes. La mkcanisation est
souvent IirnitCe aux Cquipements de forage et de dCblaiement du minerai.
~quipementsde forage
Foreuses manuelles i air'comprimi
Le forage se fait gCnCralement B l'aide de foreuses manuelles B air comprimC sur b6quille (fig.
12.0.2a) ou de foreuses B air comprim6 verticales (fig. 12.0.2b) avec les trous de (29-33) rnrn de
diarnktre et de (1.1-2.4) m de longueur.
Fig. 12.0.3 Foreuse hydraulique << Quasar 1L de long trous de diamktre moyen (Source :
))
.-
www.n~inin.~andconst~'~ction~si~ndvik.com)
Plusieurs mines de petite taille utilisent le systkme de transport sur voie ferrCe. Les avantages
sont :
materiel simple dYopCrationet d'entretient,
faible consommation CnergCtique,
locomotives Clectriques n'affectent pas la qualit6 de l'air,
dCversement mCcanisC des wagons possible; wagons B dCversement latCral ou par fond,
trains Clectriques peuvent etre automatisCs.
Par contre, la rigidit6 du systkme, l'entretiet.1 des Cquipements et de la voie ferrCe entrainent des
coQtsClevCs.
Racloirs
Le racloir ou scraper est un godet tire par un c2ble et qui racle les produits (rninerai ou stCrile)
sur le mur de la face de travail jusquY8un point de chargement dans les wagons ou un point de
diversement dans une cheminC B minerai ou 3 sterile. Le treuil de raclage peut etre composC des
deux ou trois tambours. Le treuil compost5 de 3 tambours (A, D, G) est illustrC B la figure 12.0.4.
Fig. 12.0.4 Raclage du minerai B l'aide du treuil B 3 tambours
Le scraper (S) est attach6 h l'avant par un c3ble aboutissant h la poulie A et h l'arri6re par deux
c2bles aboutissant aux deux poulies de retour D' et G' correspondants aux deux tambours
extremes G et D; les maneuvres de trois tambours du treuil permettent de faire le raclage du
minerai sur toute la largeur de front de la chambre. En g6n6ra17il faut Cviter de d6passer 100 m,
car le rendement du raclage diminue rapidement. Le mode de calcul des rendements maximal et
moyen du raclage est present6 dans les chapitres qui suivent.
Si le volume d'un racler (V) est donn6, on peut tirer de 17Cquation1 le rendement de raclage :
Dans les mines souterraines on utilise gCnCralement les deux types de scrapers :
De 36 pouces de largeur, dont le volume est de 0,40 m3,
De 48 pouces de largeur, dont le volume est de 0,57 m3.
En prenant les valeurs moyennes, observCes dans les mines souterraines, pour les paramktres:
S = 6 0 m / r n i n (1 rnls),
E = 0,60
1 ~OVXSXE dr 3 0 V x S x E Dm
~OVXSXE~W
~ m o y -- J x
dx= -= j In- (12.0.4)
' m u -Dmin D,," ' m u -Dmin D ~ , " Dm= -Dmin *mi"
Ob :
D,,,: distance maximale entre le treuil de racloir et le point le plus CloignC du chantier
d'abattage (m),
D : distance minimale entre le treuil de racloir et le point de diversement (ou de chargement)
du minerai (m), on suppose que cette distance est de 5 m.
--
Rendement horaire rnoyen de
raclage dans une chambre de 35
rn de long
I -+- Rendement de raclage en 11
C, = 25.7 m/h (V = 0,40 m3)
;?.< .",A? f ." " a+ ,. L fonction de la distance
I
t
1
I I
I f
i !
-. 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Distance de raclage (m)
. ~ -. . . .. . . ~- ..
- Fig. 12.0.5 Rendement de raclage en fonction de la distance (courbe pour V = 0,40 m3) et
rendement moyen de raclage sur la distance entre 5 m et 40 m.
-
Le tableau 12.0.5 prCsente les valeurs de rendements moyens horaires sur les distances de raclage
entre 5 m et Dm,,= (de 7 m B 50 m).
-
Tableau 12.0.5 Rendements moyens horaires de raclage sur les distances de raclage entre 5 m
et Dm,,= (variant de 7 m B 50 m).
TONNES
PER HOUR
160
20
253
m
?-J'a
;tm
8 ta
9
:! la
taj
dd
Kl
a
10
a
t 101 w rn m
. em xo m wx ~OZG I ~ C O tm 1332 1103
O N W A Y 0(31;2HCIIIH FEET
- Dans les points de soutirage, le minerai est chargC gkneralement par chargeuses sur rails ou sur
pneus, actionnies B l'air comprimk, dans les wagonnets et il est transport6 ensuite, par
locomotives, vers les cheminCes B minerai ou vers les puits d'extraction.
-
Chargeuses sur pneus
Une chargeuse sur pneus, elle peut &tretCl6command6e, est illustr6e h la figure 12.0.9 et elle est
- souvent utiliste dans les mCthodes par chambres magasins, charnbres remblaykes et sous-niveaux.
Pararnktres Chargeuse
Cavo 310 I Cavo 320
Poids (kg) 3150 4100
Volume du godet (m3) 0,13 0,3
Volume du rkservoir (m3) 1.O -
I Rendement de chargement (m3/h) 42 60
Vitesse de circulation (rnls) 1 - 1,4 1 - 1'4
Dimensions minimales de la galerie (selon 2,7 x 2,4 2,65 x 3,O
1 normes en Sukde) lartrgeur x hauteur (m) I I I
.-
............................ --. 4
Fig. 12.0.12 Chargeuse B air cornprim6 sur rails LM
Tab. 12.0.8 Caractkristiques des chargeuses air cornprim6 sur rails
DIMENSIONS
Dimcnsionr C, D er Xf rtli4es A h cap~cilCdu wet, laquclie pcur &re adapltc A l'esprta de rhargcrne:~~
dipon~bkct h la rsille dcs
wagonnets.
Plate-forme Alimak
-
La plate-forme de travail (fig. 12.0.13. tab. 12.0.10) permet d'amkliorer les conditions de travail et,
par le fait meme, d'accroitre la productivite des operations.
-
Au niveau d'ingtnierie, cet Cquipement entraine la possibilitC de modifier et amCliorer :
Le creusement des menteries (fig. 12.0.14)
Les mCthodes d'exploitation (mCthodes d'exploitation par chambres magasins mCcanisCs B
partir des monteries).
Sdlectivitd d'abattage
La relation puissance du gisement versus ouverture minimale d'un chantier d'abattage caractCrise
la sClectivit6, de laquelle dCcoule la dilution planifiCe du rninerai, ce qui affecte directement le
tonnage et la teneur moyenne des rCserves mini6res ainsi que la productivitC et 1'Cconomique
d'une exploitation (coot par unit6 de mCtal; gramme, once, livre, tonne, etc.). La sClectivitC
d'abattage (SA) est dCfinit comrne le rapport de la puissance de la zone minCralisCe (h,) sur
I'ouverture minimale du chantier d'abattage (h,) et elle est illustrCe il la figure 12.0.15.
a) definition de la se1ectivitC
d'abattage (SA)
10096
h,
p e r h,
c h,
> h,
- SA I sllectivltC d'nbatbgb (%)
h, : puissanet du gisement (m)
Exemple:
si:
h, = 1,Om
h, = 1,Om; 1,Srn; 2,am
On oblient:
SA = 100% (h, = 1,Om)
SA = 66,795 {h, = 1,Sm)
SA = 50% (h, = 2,Om)
L'Cquation 1 est valable uniquement dans le cas oh les poids volumiques du minerai et du stirile
sont les mCmes. Dans le cas contraire il faut calculer le FDP B partir des tonnages du minerai et du
sterile se trouvant B lYintCrieurdes limites planifiCs des chantiers d'abattage (voir chapitre.. .).
Si la sClectivitC d'abattage est inferieure B 100 %, l'ouverture du chantier dipasse dons la puissance
de la zone rninCralisCe, il faut donc intCgrer le stCrile planifiC dans le calcul des riserves rninikres B
extraire (reserves rninihres en place).
La mCthode d'exploitation par enlkvement partiel du minerai, laissant des piliers abandonnCs de
forme irrCguli6re ou rCgulikre et disposCs avec ou sans rkgle gComCtrique (fig. 12.1.1). Elle est
appliquCe pour des gisements de pendage infkrieur de 45 degrC et dans le cas ou le massif
rocheux (minerai et Cpontes) est de bonne qualitC. L'Cpaisseur du gisement peut varier de
quelques dizaines centimktres ?I quelques m6tres. LYClCmenttemps est un facteur important dans
l'usage de cette mCthode, en ce sens qu'il est prCfCrable d'extraire rapidement le rninerai et
d'abandonner le chantier. Cette mCthode permet dYopCrer plusieurs fronts de travail
simultanCment.
Le pendage du gisement influence directement l'arnpleur des travaux preparatoires dans le
minerai et/ou dans le sterile ainsi que le degrC de la mkcanisation et de la productivid:
- Pendage 0' - 15': mkcanisation et productivitk ClevCes possibles, conditions de travail
faciles.
- Pendage 15' - 45': micanisation limitte, conditions de travail difficiles, faible
productivitC, cofits d'abattage plus ClevCs.
En fonction de 1'Cpaisseur du gisement les trois variantes de la mCthode peuvent Ctre utilisCes :
- ~ ~ a i s s ecu r1'5 m : abattage selectif du rninerai.
- ~ ~ a i s s e uder 1'5 m h 5 m : abattage du rninerai sur toute son Cpaisseur en une seule
tranche.
- ~ ~ a i s s esuptrieure
ur de 5 m : abattage du minerai en deux tranches.
-
La mCthode par chambres et piliers abandonnCs permet de rCcupCrer une portion de rninerai
seulement (fig. 12.1.2.1).
,
-
El
Chambre
Fig. 12.1.2.1 Exploitation par chambres et piliers : section transversale
En effet le minerai est extrait dans les chambres seulement, entre lesquelles on laisse des piliers
abandonnes de minerai. Aucun remblayage des chantiers d'abattage n'est pas prCvu Ctant donne
une bonne qualit6 du massif rocheux. Les dimensions des piliers ainsi que leur disposition sunt
fonction des conditions de terrain (fig. 12.1.2.2). Ces piliers constituent une perte de reserves
d'environ 10 % i 40 %, en fonction de conditions geotechniques, de la profondeur de
l'exploitation et de la teneur du minerai en place. Le tonnage des reserves extraites dans les
charnbres, B partir des reserves minikres en place, depend directement de pertes des reserves
rnini2res laissCes dans les piliers abandonnes, afin d'assurer la stabilit6 des chambres ainsi que la
stabilit6 regionale des zones exploitkes. PI est calculC comme Ctant la diffkrence entre le tonnage
des rkserves rninikres en place et les pertes des reserves minikres laiss6es dans les piliers. Le ratio du
tonnage des rCserves exploitables (&) sur le tonnage des reserves mini2res en place (R,) est appelk
le taux de dkfruitement (z). Il est exprime par 1'Cquation (12.1.2.1); sa valeur varie de 0'60 B 0,95 en
fonction des conditions gdotechniques et minikres.
T =Re/Rm (12.1.2.1)
Des caissons ou etanqons de bois peuvent aussi Ctre utilists avec des piliers de minerai pour
rCduire la perte des reserves minikres. Le toit des chambres est renforck par des boulons
d'ancrage de diffkrents types, afin d'assurer les conditions securitaires pour le personnel (fig.
12.1.2.2b).
Les trois variantes de la mCthode pour les differents pendages et puissances du gisement sont
prksenties sur les figures 12.1.2.3 - 5.
Raclage du minerai directement dans les wagons
CWPL A-A
Travaux prkparatoires
Les galeries de roulage (en bas du chantier) et de ventilation (en haut du chantier) ont des
dimensions de 2,5 m x 2,5 m, si elles sont situies dans le sterile. Dans le cas, oh elles sont
creus6es dans le minerai elles ont de 2,5 m de large et une hauteur adaptCe B la puissance du
gisement. Ces galeries sont creusees en premier lieu. Par apri?s les monteries des dimensions
minimales de 1,8 m x 1,8 m sont creusCes dans le minerai. Une monterie est gknkralement
prkvue dans chacun des chantiers, reliant ainsi les deux niveaux entre lesquels le chantier est
extrait. Cette monterie est amCnagCe avec un passage d'hommes et une glissoire afin de
permettre 11acc5ssicuritaire du personnel et du matCriel au chantier, Elle sert Cgalement i Ctablir
la ventilation entre les deux niveaux.
Tableau 12.1.2.1 Pourcentage du minerai soutire avant deblaiement final
Roulage du rninerai
Les differents types d'iquipement de chargement et de transport du rninerai peuvent Ctre utilises:
le rninerai peut 8t.x-e chargi dans les wagons, soit directement par des racloires, soit i l'aide des
r6trochargeuses sur rails ou sur pneumatiques. Le roulage se fait avec des locomotives de 4,5 t
jumelees avec un train de 3 h 5 wagons de 6 t environ. Dans les mines plus mCcanisCes le minerai
peut Ctre chargi et transport6 par chargeuses navettes vers les points de deversement de minerai.
Dans le cas des distances plus importantes (150 m et plus) le minerai est charge par chargeuses
dans les carnions pour Ctre transporti, par aprks vers les points de deversement de minerai.
Les figures 12.1.2.6 - 7 illustrent l'abattage sClectif par charnbres et piliers abandonnies dans cas
oh 1'Cpaisseur du gisement est inferieure B 1,5 m.
12-1.6
A-A : section transversale; B-B et C-C : sections longitudinales par les charnbres
Pour Cvaluer le taux de dCfruitement z, il faut de trouver la largeur des chambres et les
dimensions des piliers abandonnCs.
L'auteur a Ctabli une correlation (fig. 12.1.4.1) entre la largeur (portCe) d'une galerie non
soutenue et la durCe de vie de cette galerie en fonction de la classe de terrain reprCsentCe par un
indice RMR.
Fig. 12.1.4.1 NCcessitC d'un soutknement en fonction de l'indice RMR, de la largeur de la galerie
et du temps selon la classification CSDR (Bieniawski, 1999).
OB :
ESR (Excavation Support Ratio) est un << coefficient du soutknement >> liC au degrC de stabilitC
que l'on souhaite pour la galerie :
2 h 5; pour les galeries minikres temporaires (stabilitC est trks CphCmkre),
1,6; pour les galeries rninikres 2 longue durCe de vie,
1,3 h 0,8; pour les ouvrages de gCnie civil; tunnels, stockage souterrain, etc.,
1; on est h 1'Cquilibre limite
< 1; la stabilitC est assurCe.
Dans les conditions canadiennes la largeur des chambres varie le plus souvent de 6 m B 15 m, en
fonction de la qualit6 du massif rocheux et de 1'Ctat des contraintes naturelles du terrain (tab.
12.1.4.1)
Tableau 12.1.4.1 Dimensions des chambres dans les mines canadiennes
Mine Pendage Dimensions de chambres (mktres)
(degrCs) largeur longueur hauteur
Beaufor (Aurizon LtCe) max. 40 6 - 10 30 - 60 2,2 - 3
Sigma (McWatters Inc.) 5-8 20 - 60 1,4 - 2,O
Francoeur(Richmont Inc.) 4-5 18 - 27
Hoyle Pond (Kinross Gold Corporation) 6
Plusieurs mCthodes existent pour 6valuer les dimensions des piliers qui doivent Ctre laissCs en
place d'assurer la stabilitC d'un chantier d'abattage. Les mCthodes les plus couramment
utilisCes sont celles de Hoek-Braun et de Hedley. Elles exigent une estimation du niveau moyen
des contraintes (0,) induites dans les piliers par l'exploitation souterraine. Cette estimation peut
Ctre obtenue h l'aide d'une modClisation numkrique ou i l'aide de la thCorie d'air tributaire. Dans
ce cas-ci nous pr6sentons cette estimation 3 l'aide de la thCorie d'air tributaire.
Oh :
K: rksistance en compression d'un cube de 1 pi3 de roche
h: hauteur du pilier
W, : largeur du pilier
,b: constantes dkpendant de type de roche.
>ans les roches du Bouclier Cansldien (Hedley et Grant, 1972) que les paramktres a et b ont les
raleurs suivantes :
a = - 0,75 et b = 0,5 (12.1.4.3)
) Estimation du niveau moyen des contraintes (a,) induites dans les piliers par
l'exploitation souterraine h l'aide de la th6orie de l'air tributaire
elon cette thiorie on suppose que le poids des roches adjacentes doit &re support6 par les piliers
3andonnCs (fig 12.1.4.4).
Plan a r e a o f pi I Iar on surface
z: profondeilr de l'exploitation
Wp: largeur du pilier
W, : largeur de la chambre
L'air (W, + W, ) x (W, + W p )est
nppele' l'air tributaire des piliers
Fig 12.1.4.4 Exploitation par charnbres et piliers abandonnCs : poids total de des roches
adjacentes est support15 par les piliers
La contrainte moyenne verticale agissant sur le pilier, pour leurs diffirentes formes gComCtriques,
peut Stre CvaluCe en ce servant de la figure 12.1.4.5.
-
+
Plllar ares
RtCTANCULAI PILLARS ap - r z ( l + ' O P J ~ ) ( 1 410/Lp)
Fig 12.1.4.5 Contrainte moyenne agissant sur le pilier pour leurs diffirentes formes
gComCtriques
La contrainte verticale moyenne (0,)dans le pilier carrC situC B une profondeur (2) peut etre
Cgalement exprimCe en fonction du taux de dkfruitement (z) appelC Cgalement le taux de
rCcupCration du gisement.
La contrainte verticale moyenne (up)induite dans le pilier carrC peut Ctre donnCe par lyCquation:
Ainsi pour un pilier carrC le taux de r6cupCration taux de difruitement (z) du gisement est donne par
1' equation suivante :
! i
iraphiquement, la relation entre les contraintes moyennes agissant sur les piliers et le taux de
icupCration du gisement est donnCe h la figure 4.
- ..- -- - - - -- ---
.. . - .---
-. -. - - - -..- ....
I --1
12.1.4.6 Contrainte moyenne agissant sur les piliers en fonction du taux de rCcupCration du
minerai
Cas d7Ctude
ProblCmatique
On exploite un gisement d'or par la mCthode charnbres et piliers abandonnCs. La rninCralisation
aurifere est localisie dans la roche de type syCnite. Les paramktres suivants ont CtC Ctablis lors des
Ctudes preliminaires :
Profondeur de l'exploitation : z = 400 m,
Poids volumique des roches adjacentes : y = 0,027 M N I ~ ) ,
Puissance du gisement Cgale jl la hauteur des piliers abandonnCs: . h = 3 m,
hdice de qualit6 des roches (selon NGI) du gisement et des Cpontes : Q = 10,
Paramktres des roches du gisement : m = 4,3; s = 0,01,
Resistance en compression simple de syCnite : oc= 205 MPa,
Resistance en compression d'un cube de 1 pi3 de syinite : K = 0,9 x q = 184,5 MPa
Dans ces conditions trouver les dimensions de la chambre et des piliers abandonnCs pour les taux
de rCcupCration du minerai z = 0,90 et z = 0,95. Trouver Cgalement les dimensions optimales de
la chambre et des piliers abandonnes.
Solution
1) Largeur de la chambre
La largeur de la chambre peut Ctre trouvCe en se servant de l'abaque (fig. 12.1.4.2). Pour Q = 10
et ESR = 3 (ESR = 2 h 5; pour les galeries minikres temporaires) on trouve que la largeur de la
chambre est d'environ 15 m.
Pour z = 0,95 :
.-
ainsi pour z = 0,90 on a :
15~,/1-0,90- 15~0,316
WP= =6,94m
I-,/* - 1-0,316
et pour z = 0,95 on a :
La contrainte perrnise dans les piliers peut etre trouvCe selon les deux mCthodes B savoir : la
mCthode de Hoek et Brown ou celle de Hedley.
On rCdise que dans ces conditions le facteur de sCcuritC est trop ClevC pour assurer la stabilitC de
la mine B long terme. Il est donc nkcessaire de diminuer les dimensions des piliers abandonnCs
pour rCduire les pertes du minerai.
Pour r = 0,95 :
dimensions des piliers sont : Wp = 4,32 m et h = 3 m
ratio W, /h = 4,3213 = 1,44
En se servant de I'abaque (fig. 12.1.4.3) on trouve pour ce ratio de 1,44 :
rapport de resistance permise du pilier (Average pilar strenght) 1 o, = 0,9; d'ob :
resistance pennise du pilier = 0,9 x 205 = 184,5 MPa, et
finalement le facteur de sCcuritC :
On rCalise que dans ces conditions le facteur de sCcuritC est trop petit pour assurer la stabilitC de
la mine m6me B court terme. ll est donc ndcessaire d'augmenter les dimensions des piliers
abandonnes.
b) MCthode de Hedley
La resistance permise du pilier peut 6tre calcul6 B partir de 17Cquation12.1.4.2
Pour z = 0,90 :
La resistance permise en compression du pilier = 184,5 x 6,94 Os5 x 3-0375
= 213,2 MPa, et
Finalement le facteur de securitC :
F.S. = 213,2 I 108 = 1,97
Pour t = 0,95:
La resistance perrnise en compression du pilier = 184,5 x 4,32 x 3 -0775 = 168,2 MPa, et
Finalement le facteur de sCcuritC :
F.S. = 168,2 1216 = 0,78
On rCalise que les facteurs de sCcuritC F.S. sont, dans les deux cas, similaires B ceux CvaluCs par
la mtthode de Hoek et Brown.
0,027~400
op= =161,2 MPa
1-0,933
et finalement le facteur de sCcuritC :
F.S. = 184,6 / 161,2 = 1,15
En ce qui concerne la longueur des chambres, elle ne doit pas depasser en general de 40 m. Ceci
est liC au rendement moyen de raclage du minerai, lequel diminue rapidement avec
l'augmentation de la distance de raclage.
B) Calculs z :..
-
1) Estimation des rdserves minikres planifides en chantier d'abattage
L'ouverture minimale du chantier est : .-'.
,-\I
- h, = 2'0 m
M = L x H Pxhmxym=50~40~1,5~2,85=8550tonnes
.-
...~
Le tonnage du stCrile planifik (SP) est :
- au niveau des travaux priparatoires dans la galerie de roulage:
5m
L 1
r 7 b
roulage
-._
--.
Galerie de
@
'".
J
I .
...il
.m.
.--.-- -..
-a
-- -- .. L-.\-. -
-- ----._
-..-.- --.~ II
--------
I -.
--.
--.
-- --.
-- -...
-__
--._
-- -..-
--..-.---.--
--._
---..-.
Minerai
-- - -
-
---.-.
I
B l e r i e de roulagg; -..-.-.-- -.-.
----
a = 2.5 x tg 20 = 0,91rn
-.--. --.-----_ --I
-
Air de rninerai = 2,5x 2,51 2,275= 4,O mZ
Les pertes planifiees des rdserves rninieres laisskes cornme les piliers abandonnts sont :
On suppose que la teneur des pertes planifiees est t5gale B la teneur des rkserves mini&res. Ainsi
la teneur des rCserves exploitables est Cgale ?I la teneur des reserves minikres.
Tableau 12.1.5.2 Valeurs moyennes de la dilution et des pertes opCrationnelles du minerai dans la
methode ~ a chambre
r remblavee
Pertes op6rationnelles du minerai' Dilution :opirationnelle du mineraiZ
Sources des pertes I ~2(%) Sources de la diIution FDA
Minerai perdu lors de raclage Effondrement des kpontes FDLP= 1,07
incomplet du chantier (teneur en or nulle)
Minerai perdu suite aux
interprktations geologiques p;!~ = 3
imprCcises
I
- 1 Total 4
-
1
I
Pertes opkrationnelles du minerai sont calaile'es par rapport a ~ rberves
a minitres exploitables
2
Dilution opt!rtrtionnelle d ~ minerai
i est calculie par rapport a m re'serves minitres r6cupe'rkes (rtserves
-
minitres exploitables moins lespertes ope'rationnelles du minerai).
Une portion du minerai est extraite par les travaux priparatoires et l'autre par les travaux d'abattage
dans le chantier:
DCpenses de minage (D
~ i ~ a l e m e1es
n t dtpenses$e rninage sont :
Dm= 92 500 + 195324,75 + 17722,2 = 305 546,95 $
g Azr
8,652 -
Q,,,=TVxt, xRU =9943,4tx xO, 97 =2682,96 onces
31,1035 -g
once
-
La mine d'or Pierre Beauchemin Ctait en opiration entre 1989 et 1993 et elle operait d'environ
250 000 de rninerai par annCe. Elle Ctait localisCe, sur la propriCtC Eldrich-Lavel, B 15 krn au
Nord-Ouest de la ville Rouyn-Noranda au Quibec (fig. 12.1.6.1). La mine ne posstdait pas de sa
propre usine de traitement. Le minerai 6tait donc transport6 par camions B l'usine de traitement
,
- Vizina, situie h une dizaine de kilomktres de la mine, pour y Ztre trait6 par cyanuration suivie par
la rCcup6ration de l'or sur le charbon en pulpe. Une r6cupCration de l'or Ctait de 94,4 %.
L'exploration menant h la dCcouverte de la mine a dCbutC en 1927 par Capital Rouyn Mines LtCe,
Cependant suite au fongage d'un puitsde 15 mktres et d'une galerie de 15 mktres dans une veine
de quartz contenant de la chalcopyrite, l'analyse des rbsultats s'avkre dicevante. En 1953 et 1954
la compagnie Eldrich Mines Ltd exCcute une compagnie de forage de 5 500 metres qui conduit,
- en 1956, au fonqage d'un puits de 325 mktres de profondeur et h partir duquel sept niveaux sont
dCveloppCs. L'exploitation de la mine se poursuit pendant les annCes 1956 ?I 1962 et quelques
652 400 tonnes de minerai h 4,8 g Ault y sont extraites. Le minerai, griice a sa teneur en silice
- (66,5 %), est utilis6 comme fondant h la fonderie de la Noranda Inc. La baisse des teneurs en
silice du rninerai et la faiblesse du prix de l'or causent la fermeture de la mine en 1962. En 1984
un programme souterrain d'exploration est mis en chantier et se poursuit jusqu'h la mise en
operation de la mine en 1989 par la sociCtC Cambior.
.-
Le gisement est situe dans la partie occidentale du batholite de Flavrian, le plus large intrusif de la
rigion de Rouyn-Noranda, avec une Ctendue de 17 krn sur 8 krn. L'intrusif est composk de
roches sodiques qui ont CtC d6formCes et mttarnorphisCes au meme degre que l e s roches
- volcaniques encaissantes. Deux types de mineralisation aurifire, avec un pendage variant de 15
degris h 45 degrCs, ont kt6 identifiis (fig. 12.1.6.2):
- .
_ . . .- ~ -.- . - . - - -- --
12-1.22
1) Dans le plan de faille qui recoupe le dyke de gabbro, l'or est associC B une faible
pyritisation (1 - 3 % de pyrite).
2) Lorsque la faille recoupe la tonalite B proximite du contact avec le dyke de gabbro, l'or se
retrouve alors dans une roche brkchifiie, enrichie en silice et hematite avec 3 B 8 % de
pyrite.
#"---
C----A*L-&m
Fig. 12.1.6.2 Section transversale d'une zone rninCralisCe B la mine Pierre Beauchemin (Source;
Cambior, )
Les reserves gCologiques avant la dilution planifiCe ont CtC estimCes de 1 213 300 tonnes B une
teneur de 6,2 g Au 1 t. Le facteur de dilution planifiee a CtC estimC de 1,2 2t une teneur nulle, pour
les rCserves situCes au dessus du sixikme niveau (situC une profondeur de 267 m sous la surface
du terrain) dont 1'Cpaisseur moyenne de rninerai est de 3,8 m. Dans le cas de la zone mineralisee
sous le sixikme niveau, le facteur de dilution de 1,15 B une teneur de 0,7 g Au 1 t a &tCutilisC B
12-1.23
cause de la plus grande Cpaisseur moyenne du rninerai (7'2 m) et des faibles valeurs en bordure de
la zone de rninerai. En tenant compte de la dilution planifiee, les rkserves rninigres Ctaient de
1 433 100 tonnes B 5,3 g Au / t. Ces reserves ont CtC rCparties en deux catCgories suivantes (tab.
12.1.6.1).
---
a-
-
'l.." -
...' .-... - '
Fig. 12.1.6.3 Plan longitudinal de l'infrastructure souterraine
CherninCes B minerai et Zi stirile, station de charnement
Les puits est desservi par les cheminCes B rninerai et Zi sterile reliant les onze niveaux jusqu'au
une station de chargement 1ocalisCe sous le niveau 11. Deux grizzlys et un marteau hydraulique
installis au 1le niveau permettent de contr6ler la granulomCtrie du minerai et du sterile entrant
dans la station de chargement. Les monteries, des sections de 1,8 m x 1'8 my ont CtC fonctes
gCnCralement par mCthode conventiomelle et B l'aide d'une plateforme Alimak.
Stations de niveaux
Les 11 stations de niveaux ont CtC creusies. Jusqu'au niveau 6 les distances verticales entre es
niveaux Ctaient d'environ de 38 m, tandis que entre les niveaux 6 et I1 ces distances Ctaient
respectivement d'environ 45 m.
Galeries de dCveloppement
Le dCveloppement horizontal, dans le stCrile, Ctait effectuC par les galeries horizontales des
dimensions de 2'5 m x 2'5 myCquipCes des rails, B l'exception des galeries de sous-niveaux. Les
galeries creusaient dans le minerai ont eu une hauteur sirnilaire et une largeur adapt6 B la largeur
du gisement. La planification gCnCrale, de chaque niveau, privoyait le creusement d'un travers-
banc ou d'une galerie principaux jusqu'h la zone rninCralisCe.
La mCthode d'exploitation choisie Ctait celle par chambres et piliers abandonnCs avec variantes
adapttes aux conditions locales du gisement. Le choix de cette mtthode d'exploitation Ctait
impost par le pendage intermbdiaire (de 15 B 45 degrts) du gisement et tr2.s bonne qualit6 du
massif rocheux. Les trois variantes de la mCthode par chambres et piliers, telIes que illustrees sur
les-figures 1, 2 3 ont CtC utilisCes. Ellesrs'adaptaient bien aax-c-onditions locales de pTndag3 et
de 1'Cpaisseur du gisement (fig. 12.1.2.3 - 5) Aucun remblayage des chantiers d'abattage n'a CtC
prCvu Ctant donnC tr&sbonne qualit6 du massif rocheux. La sequence d'extraction des chantiers
progresserait de fagon descendante de niveaux en niveaux, mais ascendante h l'int&-ieure des
chantiers. Dans la partie supkrieure du gisement, des piliers occasionnels ont CtC laissCs B
l'intirieur des chantiers pour maintenir la stabilitC du toit. Il Ctait Cgalement prCvu d7Ctablirles
piliers occasionnels dans des zones de plus faibles teneurs. En cas des besoins, des caissons de
bois Ctaient places aux endroits les plus critiques. Dans les chantiers sous le niveau 6, des piliers
Ctaient laissis selon un patron rkgulier Ctant donnC la plus grande continuit6 latCrale (selon
l'extension) du gisement. Les pertes de rdserves mini&resdans les piliers abandonnts ont CtC
fixtes B 10 % dans la partie suptrieure du gisement et h 15 % dans sa partie inferieure.
Monteries :
Performance: (0,8 - 1,l) mktreslh-q,
CoQtunitaire: (520 - 600) $/m.
Abattage:
La productivitk depend surtout de l'ouverture du chantier d'abattage (tab. 12.1.3.1).
Forage: realis6 3 partir d'un plancher incline, instable et recouvert de fragments de minerai abattu.
Le forage 21 l'aide d'une foreuse sur bequille est une tkhe ardue, relativement peu efficace, pas trks
sicuritake et B risques de maladies industrielles. Le facteur de forage varie de 0,5 tlm 2I 0,8 t/m.
Sautane: le chargement des matCriaux d'explosif (habituellement I'ANFO) est rialis6 B l'aide de
l'air comprimC. Le facteur de poudre varie de 1 kglt ii 1,5 kg/t.
12.1.6.7 ~ ~ u i ~ e m eminiers
n t s utilisCs $ la mine
~
. . ~ - -
. - . . .- -- . . - - - ---- -. - .
- 12-1.26
~ q u i ~ e r n e de
n t forage
43 foreuses sur bCquille: Secan 250,
38 foreuses stopper: Secan 250,
2 foreuses de longs trous BBC-120,
1 foreuse au diarnant de type Bazooka.
wagons de 5 t.
~quipernentde service
1 plate-forme de monterie de type Alimak,
23 treuils de service h air comprimC,
6 ventilateurs auxiliaires Clectriques.
15 ventilateurs auxiliaires h air comprimt.
12.2 METHODE D'EXPLOITATION PAR LONGUES TAILLES (LONGWALL)
12.2.1 Principe de la mCthode
La mCthode consiste B dCcouper, B l'aide des deux galeries parallkles creusCes dans la veine, des
panneaux de 30 ?I 50 m de largeur. A I9extrCmit6 de ces panneaux, on creuse une galerie
perpendiculaire aux galeries pr6cCdentes pour amorcer I'exploitation de la taille, et lorsque la
communication de ventilation est Ctablie, la progression de la taille peut dimmer. L'exploitation
consiste alors B enlever le long du front de la taille des tranches de rninerai plus ou moins larges.
Habituellement elles ont de 1,2 m B 2,4 m larges et sont abattues ?I l'aide des travaux de sautage.
Le sens de progression du front de la taille peut Ctre (fig. 12.2.1.1):
parallkle ?I I'extension de la veine
parall?le au pendage de la veine; taille montante ou taille descendante.
oblique Zi l'extension et au pendage de la veine.
ParallPle au p e g e de l a vcine:
2: taille montantc
3: tnille descendante
Les differents sens de progression du front de la taille peuvent se faire, soit en chassant, soit en
rabattant (fig. 12.2.1.2).
-
Dans le cas des tailles chassantes le creusement des voies se fait en meme temps que
l'avancement du front de la taille. Ces voies sont protCgCes et conservCes dem2re la taille, pour
- assurer la ventilation et la circulation du matkriel ainsi que du personnel. Dans les tailles
rabattantes les voies sont creusCes l'avance et sont abandonnCes denribe la taille au fur et Zi
mesure de la progression du front de la taille, au moins quelles servent pour I'exploitation des
-
panneaux adjacents.
I Voie de tete Voie de tdte
I
remblayage
i ou caissons de bols
T
Pendage
Sens du pendage et de I'extension de la veine
/
La taille progresse sur le panneau de minerai exploiter, qui peut avoir 500 m de longueur et
beaucoup plus dans le cas d'un gisement rCgulier et de grande Ctendue. Le contr6le des vides
crCes en arrikre du front de la taille et assurC par le soutknement dans l'espace de travail et par les-
diffirentes modes de traitement dans les vieux travaux, en arrigre de l'espace de travail. -
12.2.2 Applications
La mtthode d'exploitation par longues tailles est utilisde pour l'exploitation de gisements de plus
grandes Ctendues horizontales, de relativement faible puissance et dont le pendage ne dCpasse pas
de 40 degrb. Cette mCthode permet un haut niveau de rCcupCration des rQerves (95 B 98%) ainsi
que l'extraction du minerai dms les mines profondes. Pour cette raison elle est souvent utilisCe
dans les mines profondes d'or en Afrique du Sud. NCcessitant peu de travaux prCparatoires, la
mCthode est particulikement avantageuse lorsque le toit du gisement est de moyenne et de faible
qualit6 : ceci permet d'utiliser son foudroyage pour remplir les vides d'exploitation et d'assurer la
stabilitC gCnCrale du chantier. La mithode d'exploitation par longues tailles pennet un certain
niveau de mCcanisation et une exploitation silective du minerai. Il existe de nombreuses
variantes B la mCthode, selon les conditions naturelles du terrain et 1'Cquipement utilisC. En bref,
la mCthode permet : , -
- plusieurs fronts rectilignes de travail (d'environ de 40 mktres de long : fig. 12.2.2.1)
orient& suivants differents axes du gisement,
12-2.2
differents modes de traitement de vides d'exploitatioa (affaissement
foudroyage, remblayage),
abattage
Les travaux pr6paratoires servent B delimiter, dans le gisement, des panneaux (chantiers) dont la
largeur depend des conditions locales de terrain et des equipements de deblayage utilises. Ainsi,
-
dans le cas des tailles chassantes, des galeries sont foncees habituellement aux niveaux supCrieurs
et infirieures du chaque panneau, au fur et B mesure d'avancement des travaux d'abattage (fig.
12.2.1.2 et 12.2.2.1). Elles doivent &.re maintenues dans les espaces 6puisCes en arrikre des fronts
- d7abattage ou elles subissent les deformations importantes, provenant surtout du toit des roches
qui s'affaissent. Afin de preserver leur hauteur necessaire pour assurer le transport du minerai, du
matCrieI et du personnel ainsi que pour des besoins de la ventilation, une partie de leur section
-- transversale peut Etre excavee dans l'6ponte inferieure du gisement, surtout dans le cas des
gisements de faible puissance (fig. 12.2.3.1).
Fig. 12.2.3.1 Section transversale d'une galerie : partie superieure creusCe dans le minerai, partie
inferieure dans 1'Cponte infCrieure du gisement
Habituellement le minerai est abattu B l'aide des travaux de forage et sautage. Le forage est
rCalisC il l'aide de foreuses sur bCquilles ou foreuses montCes sur un support (fig. 12.2.4.1):
- longueur des trous : 1'15 h 2'4 m;
- diamktre des trous : 29 38 mm;
- trous perpendiculaires ou ICgitrement inclinCs par rapport au front de la taille;
- abattage sClectif possible (gisements trks Ctroits) et utilisation de la roche stkrile abattue
comme remblai rocheux.
12-2.4
12.2.5 D6blaiernent du minerai
-
Le deblaiement du rninerai du front d'abattage vers les galeries est realis6 par racloir
conventionnel actionnC par un treuil B air comprimC ou Clectrique. La longueur maximale de
-
raclage ne dCpasse pas habituellement de 40 mktres. Pour accroitre le rendement de raclage on
utilise dans plusieurs mines sud africaines une lance 2 eau (fig 12.2.5.1). Elle est alimentke par de
- l'eau B haute pression (9 B 16 MPa), pouvant Etre accrue ii 18 MPa par un orifice. Le jet d'eau
peut dCplacer des fragments de roches de 100 mm jusqu'i 5 m5tres de son point d'origine,
d'accroitre 17efficacitCde raclage conventionnel jusqu'h 50 % et de rCcupCrer des particules de
plancher.
Fig. 12.2.5.1 Lance i haut (Water Jetting Gun) dans longue taille
-
Dans les g a l e w l e minerai est Cgalement raclC vers les chutes B minerai localists en arrikre de
front d'abattage (fig. 12.2.2.1). A partir des chutes B minerai, le rninerai est transport6, dans les
- galeries 1ocalisCes dans l'eponte inferieure du gisement, vers les puits d'extraction de minerai. Le
transport est assure par des wagonnets actionnks par des locomotives.
Fig. 12.2.6.1 Longue taille : toit en espace de travail support6 par &tarqons de bois et
par boulons d'ancrage
L'affaissement du toit haut de la zone arrihre de I'espace de travail doit ttre toujours contr61C afin
d'assurer les dCformations en douceur des terrains sus-jacents et la stabiliti locale aux alentours
du chantier ainsi que la stabilitk gCntrale de la mine. Cet affaissement peut &becontr6llC par un
des moyens suivants:
foudroyage du toit : toit immtdiat de faible qualitC, susceptible de s'effondrer, aprks avoir
enlev6 des Ctanqons (fig. 12.2.6.2);
-
(a) PROP DENSITY CORRECT-FRICTURE PLANES WPP1)(6 lUWARDf Wd
R K
@ m
a, b c : itansons mitalliques
5 : banicade pour retenir les fragments de roche lors de sautage, 6 : boulon d'ancrage
Fig. 12.2.6.3 Longue taille; affaissement contr3lC du toit par caissons en bois
S : F4rc..rb*IClph
at: F l a Y e a q r m
kn:BAwKe&ntcol
-t-aoMJ
&we r . h t f l l ~ q c b r m
1
r%!per:P&SkJt~f~II
. .
Fig. 12.2.6.5 Abattage stlectif du minerai; zone arrihe de l'espace de travail support6 par remblai
rocheux provenant de l'abattage selectif du rninerai
o v : contrainte
verticale
Contrainte initlale, q = y x H
Distance au front ,
I
Haut toit !
! !
I: largeur de I'espace de travail
Mlnerai L: largeur du toit irnmediat a supporter
h, : puissance du minerai
Minerai fracture hl : hauteur du toit immbdiat
-
H : profondeur de I'exploitaion
Roche foudroyke
y : poids volumique des roches (t Im3)
a : largeur du rninerai Bacturb b : porte-A-faux arriere
-
Figure 12.2.6.6 Comportement d'une taille foudroyCe (section transversale)
- Avec le foudroyage les diplacements sont deux fois plus importants qu'avec remblai rocheux et
caissons de bois et huit fois plus qu'avec le remblai hydraulique. Dans cette zone on observe une
remise lente en compression du matkriau remplissant les vieux travaux ce qui se traduit par une
- augmentation progressive du support du haut toit. A partir d7unecertaine distance au front de la
taille (zone 6) on revient B l'ktat initial des contraintes verticales oi.
- Dimensionnement de soutknement B I'aide de critkre de poids
Il est le plus souvent utilisC dans le cas d'une taille foudroyte Selon ce critere, le soutenement
doit supporter seulement le toit irnmCdiat (fig. 12.2.6.6b). Les roches du haut toit gardent leur
-
continuiti et s'appuient sur le minerai en avant du front de la taille et sur les roches foisonnkes du
toit immkdiat, ou sur le remblai ou les caissons de bois en mjcre de l'espace de trayail. Dans le
12-2.9
cas oi3 on utilise le foisonnement du toit immCdiat, sa hauteur (h,) peut Ctre calculCe directement B
partir de la puissance du minerai (h,) et du coefficient de foisonnement (k). Pour assurer un
support adCquat il est important qu'une hauteur du toit immCdiat foisonnC puisse de combler le
vide crCe par l'exp.loitation, soit :
h,+h, = h , x k (12.2.6.1)
A la figure 12.2.6.7 on illustre la relation entre le rapport (h, / h,) et le coefficient de foisonnement
(k). .- ------. ---.- - -- - - .- - .- ..
-- ' 1
Figure 12.2.6.7 Influence du coefficient de foisonnement (k) sur 1e rapport (h, / h,)
On rCalise que la hauteur du toit immediat (h,) depend fortement de valeur k. La courbe de la
figure 12.2.6.7 montre que pour k = 1,5 la valeu h, = 2 h, et pour k = 1,2 la valeur h, = 5 h,.
Dans le critkre poids, il s'agit de calcuier le poids du bloc du toit irnrnkdiat par mktie 1inCait-Ede
front qui est susceptible de se dCtacher et qui doit Ctre soutenu par le soutknement constitu6 des
Ctan~ons(fig. 12.2.6.6b).
Le poids du bloc du toit immCdiat supporter, par mktre IinCaire de front (Pblocen t/m), est
calculC B partir de 1'Cquation suivante :
Pbloc= ht x L x Y (12.2.6.3)
oh:
h,, L, y - paramktres dCfinis B la figure 12.2.6.6
Le toit immCdiat est support6 par les ttangons installCs dans l'espace de travail. En divisant la
valeur Pblocpar la largeur du toit immCdiat a supporter (L) on trouvera la portance moyenne
souhaitable du soutenement (P,), (appelCe tgalement la capacitC portante du soutenement et
exprimee en tonnes/m2 ou en MPa). Lorsqu'une rupture se produit, A la limite de la partie
fracturbe et non fracturCe du minerai, la portance souhaitable du soutknement doit Etre telle, qu'il
puisse supporter le bloc du toit immCdiat detach&.La portance souhaitable du soutknement (P,)
peut Stre trouvCe de 1'Cquation suivante :
D'autre part, un patron de soutknement doit Etre planifik de telle f a ~ o nque
, la portance moyenne
du soutknement (PmOy) puisse &re capable d'assurer les conditions dYCquilibredu toit immCdiat :
-
Ps = Pmoy (12.2.6.5)
-
Pour un patron de soutknement, la portance moyenne de soutknement est donnCe par 1'Cquation :
P,, = P, x D x q (12.2.6.6)
oh :
- P, - force nominale de I'Ctangon, Ctablie sur un banc d'essai et donnCe par un fabricant
(en tonnes ou en MN),
q - taux de rendement reel, dans les conditions souterraines, de la force nominale de
l'ttan~on; depend de type de l'ktanqon et des caractCristiques des Cpontes (tab.
12.2.6.1).
D - densit6 moyenne du soutknement (nombres d'ktangons par mktre carre; voir fig.
3.14). b
Type d'itanqon rt
A friction 0,45
Hydraulique : 200 kN (-20 t) 0,92
Hydraulique : 300 kN (-30 t) 0,89
Hydraulique : 400 kN (-40 t) 0,82
Ainsi en fonction de la situation etlou des donnCes disponibles on peut envisager lus deux
situations suivantes :
a) La force noininale des Ctanqons est donnee (Ctanqons sont dCjh disponibles 21 la mine).
Zone B :
Cette zone couvre I'espace de travail; le toit fracture de la taille doit etre supportC par des
Ctanqons (support temporaire).
Zone C :
Elle est localiske en arrikre de I'espace de travail et supportke par le remblai oh les caissons de
bois (support permanent).
Exigences du support Patron doit etre Patron doit 2tre adapt6 i Patron plus sen6 (toit trks
adapt6 i la la fracturation du toit. fractur6).
fracturation du toit. ~ t a n ~ o souples
ns pour fitansons tr5s souples pour
fitancons rigides s'adapter ii la s'adapter B la convergence
convergence modCree importante des 6pontes
des Cpontes
Support permanent
en arrikre de
I'espace de travail :
Type de support Caissons de bois, Caissons de bois, . - Caissons de bois,
remblai rocheux remblai rocheux, remblai hydraulique < 5m de
remblai hydraulique front de la taille
Fonction et exigences Support doit aider i Support doit aider j. Support doit dkvelopper une
du support stabiliser le toit stabiliser le toit dans portance ClevCe et ttre
dans l'espace de l'espace de travail .--
capable d'absorber 1'Cnergie
- -
-.
travail - associCe aux coups de terrain
Dimensionnement du sout6nement
Soit un gisement de cuivre exploit6 par longue-taille avec le foudroyage du toit immt5diat. Les
conditions de l'exploitation sont les suivantes :
puissance du minerai : 2,O m,
min6ralisation est localis6e dans la roche de dolomite,
toit imrnCdiat compost5 des schistes de qualit6 moyenne,
poids volurnique des schistes : 27 kN/m3.
L'abattage du minerai s e fait par les travaux de forage et sautage et le pas d'avancement de front
de travail est de 1,8 m. La mine utilise les ttanqons hydrauliques poss6dant la force nominale de
300 kN. Dans ces conditions trouver le patron de soutknement.
Solution :
Nous connaissons la distance entre les lignes dYCtan~ons (Cgale au pas d'avancement de front de
travail) : e = 1'8 m et la force nominale des Ctangons : P, = 300 kN (q = 0,89). I1 faut donc
trouver la distance (f) entre les rangees d7CtangonsB partir de lY6quation12.2.6.9. Les valeurs i
calculer ou B Cvaluer dans cette kquation sont L et P, :
L=3e+a+b (12.2.7.1)
o : a = 0'5 m; largeur du minerai fracture, valeur estimCe par les travaux de sautage,
b = 0,5 m; porte-&faux arrikre, valeur estimC pour le schiste.
- le pararnktre, dont la valeur dipend du mode de traitement des vieux travaux est c = 1,O
pour le foudroyage du toit immkdiat.
Informations gCnCrales
La mine d'or Driefontein (Driefontein Gold Mine) de la compagnie Gold Fields est localisCe
d'environ 60 krn au Sud-Ouest de Johannesburg (fig. 12.2.8.1). Elle exploite d'environ 240 000
tonnes de minerai par mois et emploi de 16 600 personnes (exploitation et traitement de minerai).
Depuis 1945 la mine a produit de 100 rnln onces d'or.
Fig. 12.2.8.1 Localisation de la mine Driefontein de la compagnie Gold Fields Ltd. en Afrique
du Sud
L'ouverture du gisement est assur6e par les huit puits verticaux. Le minerai est extrait
principalement par longues tailles chassantes (fig. 12.2.8.3). Dans le cas des gisements de plus
petite taille et de la gComCtrie moins rCgulikre, on utilise aussi une variante de la mCthode par
longue taille appelee ccscatteretimining method* (mCthode d'exploitation disperske). ~ t a ndonnt t
-que la mine exploite de-gisements de plus-grandes Ctendues horizontdes, le3 galefiegde transport
reliant les diffCrents quartiers d'exploitation sont localiskes dans l'tponte inferieure des gisements
(fig. 12.2.8.3). Ceci pour assurer leur stabilitC 2 long terme et faciliter l'accb aux tailles ainsi que
le transport du rninerai.
Fig. 12.2.8.3 Exploitation par longues tailles chassantes : gisement de grande Ctendue
horizontale, galeries de transport localisies dans l'iponte infirieure du gisement.
Fig. 12.2.8.4 Mbthode d'exploitation dispersCe (scattered mining method) : gisements de faible
&endue horizontale
12.3 MTHODE D'EXPLOITATION PAR CHAMBRES-MAGASINS
12.3.1 Description
12.3.2 Application
1. L'inclinaison du dCp8t doit 2tre > 55 degrCs et l'ouverture du chantier > 1,4 m.
2. La forme et la teneur du gisement doivent 2tre assez uniformes.
3. Les Cpontes ne doivent pas s'tcailler en soutirant le rninerai. Autrement, il faut songer B
I'usage des mCthodes d'exploitation par chambres remblayCes.
4. Si le minerai est sulfuri, il peut avoir tendance B s'oxyder ou B se consolider (combustion
spontanCe) aprks l'abattage et devenir difficile i soutirer et mCme 2 traiter au
concentrateur.
5. Au point de vue ~Ccuritaire,le rninerai doit 2tre assez resistant pour s'auto-supporter (le
minerai constitue le toit du chantier sous lequel travaillent des mineurs).
La mCthode par charnbres-magasins permet de suivre les limites du filon B exploiter, en tenant
compte de ses irrCgularitCs, sinuositCs et sa complexit6 tectonique. En outre, elle assure un
contr6le relativement efficace de la dilution et des pertes du rninerai. Cependant, son application
exige une bonne compitence des Cpontes ou un soutirage rapide avant effondrement des parois.
Plusieurs variantes et sous-variantes de cette mithode peuvent 2tre appliquCes, selon :
- la forme du front d'abattage (trous inclines ou horizontaux);
- la position des galeries de transport et des points de soutirage en rapport avec le chantier;
- 1' Cquipement utilisC en chan tier,
- lYCquipementde soutirage.
Le volume de roche sterile provenant des travaux priparatoires est fonction de la disposition des
points ou des trCmies de soutirage ainsi que du type dYCquipementutilisC pour soutirer le minerai
(fig. 12.3.1 et 12.3.2). Les travaux priparatoires incluent le creusement de la galerie de transport
parallkle au gisement, des traqages infirieur et superieur dans le minerai, des recoupes entre la
galerie de transport et le traqage inferieur. En plus deux cheminies (passage du personnel,
transport du matCriel et la ventilation) dans le rninerai B deux extrtrnitks du chantier sont creusies
entre le traqage infkrieur et letra~agesupCrieur, - -- -
12-3.1
Figure 12.3.1 Chambre-magasin : travaux priparatoires
D-D
i) Abattage conventionnel
L'abattage conventionnel du minerai s'effectue par tranches horizontales de 2 B 3 m, allant du
niveau infkrieur au niveau supCrieur, afin de profiter de I'avantage de la gravitC. Selon la qualit6
des Cpontes (fig. 4.3.1; chapitre 4.3.3) ou le degrC de continuit6 des filons, les trous sont for& B
l'horizontale (foreuse sur bkquille) ou dans un plan incline (stoper). La variante illustree aux
figures 12.3.1 - 12.2.3 est celle utilisee aux mines Doyon et Joe Mann. L'exploitation d'un
chantier inclut deux phases : l'abattage et soutirage partiel et le soutirage final du minerai.
L'abattage se fait par volkes de 2'2 m de long et 2,44 m de haut. La foration des trous
horizontaux de 32 mm de diamktre et de 2'44 m de long est effectuie par les foreuses
pneumatiques sur bCquille. Les patrons type de f o r a g e n t prCsentCs sur la fi,m 12.3.4. Les
- travaux d'abattage se font par deux 6quipes sur deux fronts au meme niveau. Ils comrnencent B
partir des cheminCes d7acc&set progressent horizontalement vers le centre du chantier. Chaque
Cquipe est constituCe d'un mineur et d'un aide. Une volCe par poste est forCe et tirCe sur chaque
front. Aprks chaque cycle d'abattage, 113 de tonnage abattu est soutire B partir des points de
soutirage situCs dans la partie infirieure du chantier afin de crCer un espace de travail suffisant.
L'abattage progresse en ascendant par tranches. Un pilier de niveau horizontal de 5 m d7Cpaisseur
est laissk dans le toit du chantier pour le sCparer du chantier supirieur.
Abattage
I
I B-B t
C-C
0 0 0
0 0 -4
0 -2
-0 -0 -0
I1 nws 11 taQIIS I 1 mu
wma4pi UB=Ws pl LA2CXS 6 pd
wmx 8 9 P A W 3 8 pi 2U1m7 I pl
a a 0 2 4 I0
O f 1 1 1 l l f f l l
-8
1s m 15 mct;3
ma3 @ s w m 18 pi
EILTiil 8 pi U C Z i8 9
O
1 1
L
1
I
1
I D
1 1
I
1
2
I i t .f P 'P l2I II"
\ -8 3 -8
0 0 0 0 0 0 0 0 0
-4
0 0 0 0 0 0 0 0 c4
0 0 0 0 Q 0 0 0 -4
0 0 0 0 0 0 0
I
I
13 1X)US I B RcCS
~ m m
l a pi W C G 14~ pl
P.&C7z.'S 8 p( FJtrn? a pi
2
Cette alternative (fig. 12.3.5)' applicable h des filons rkguliers, utilise une plate-fonne de travail
Alimak pour :
- foncer une monterie du niveau inftrieur au niveau suptrieur;
- forer des trous horizontaux i partir de la monterie;
- charger les trous d'explosifs;
- effectuer les travaux de tir.
Forage et sautage
22 Level
? f
Le minerai descend par gravitC au fur et B mesure d'avancement des travaux d'abattage, vers les
points de soutirage 1ocalisCs au niveau infkrieur. En prerni&rephase, seulement le minerai en
exds de volume (environ de 30%), B cause de son foisonnement, est soutirC au fur et B mesure
d'avancement des travaux d'abattage, de fason B conserver un espace de travail entre le minerai
abattu et le rninerai en place. Le soutirage final du minerai abattu restant en chantier (environ de
70%) -a€-effectuC en deuxi2me phase, aprh avoir complCter I'abattage de la dernikre tranche.
- Dans les points de soutirap le rninerai est charge dans les wagons B I'aide des retrochargeuses '
sur rails (type LM 56, par exemple), ou sur pneus B air cornprime (type Cavo 320, par exemple :
voir fig. 12.3.2) ou B l'aide d'une chargeuse navette (type TOR0 250, par exemple). Suite au
soutirage final du rninerai, la charnbre peut &re :
- rembIayCe partiellement ou entikrement,
- laissCe vide; dans ces cas il faut laisser des piliers entre les chantiers pour garantir la
stabilith d'une zone exploitte ou de la mine.
~n cours d'exploitation, le soutknement des Cpontes du chantier est assurC par le minerai abattu.
n o n e 1- rl'A-nntnlr
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Dans les cas du chantier plus large etlou de la faible qualit6 du rninerai, le toit du chantier,
constituk de minerai. devrait Etre tealement souvent boulonnt afin d'tvitC son effondrement (fig.
-
12.3.7 SGquence d'exploitation I
La sequence d'exploitation des chantiers d'abattage il la mine est genkralement du haut vers le bas
- (fig. 12.3.9) alors que l'abattage du minerai il l'intkrieur du chantier par charnbre-magasin ce fait
du bas vers le haut. Les travaux rniniers sont concentres habituellement sur quatre differents
niveaux d'exploitation du haut vers le bas:
- Extraction finale du rninerai.
Abattage et soutirage partiel du rninerai.
Travaux preparatoires dans le sttrile et dans le rninerai.
- Travaux de dkveloppement dans le sttrile et d'exploration des horizons plus profonds par
forage au diamant.
123.8 Conclusion
Cette mCthode, version conventionnelle, laisse place B des dCveloppements reliCs entre autres B la
mecanisation afin d'en accroitre la. productivit6 et amkliorer les conditions de stcuritC. Par
contre, le minage en continu Cventuel fera face B un problkme majeur : l'analyse rapide de la
12-3.11
-
teneur des formations rninCralisCes en voie d'excavation ou encore, les dClais pour l'obtention des
rksultats d'Cchantillonnage. En effet, l'orientation de la direction des travaux rCalisCs par
abatteuse en continu, requerra une conn&ssance rapide des teneurs exploitCes afin de minimiser
la dilution et les pertes de minerai. De mcme, cette mCthode devra Stre modifiCe afin de l'adapter
au dCveloppement des Cquipements et de la technologie minikre.
-_ i) Avantages
La mCthode d'exploitation par chambres-magasins permet un contr6le adCquat de la
minGalisation et d'assurer une ~ClectivittClevCe d'abattage de minerai et de rCduire ainsi le
-
tonnage abattu de sterile envoy6 par aprks h I'usine de traitement. Les veines sont facilement
visibles dans les faces de travail ce qui fait qu'elles sont plus faciles i suivre verticalement et
horizontalement. Un suivie quotidien peut tgalement Stre fait de verifier le comportement de
-
la veine et ainsi d'effectuer des corrections immtdiates dans I'alignement.
Puisque le minage se fait dans des chantiers de faible ouverture et qu'un certain pourcentage de
minerai abattu est laisst5 en place, cela donne un meilleur contrale de la dilution, des teneurs et de
la stabilitC des murs. La mCthode par charnbres-magasins permet de laisser des piliers i difftrents
endroits dans les chantiers et de dimensions variables, assurant ainsi une meilleure stabilitC des
-
murs. Le minerai IaissC dans le chantier c o m e plancher de travail durant le rninage procure un
support additionnel pour la stabilitC des murs. En raison de la flexibilitC de la mCthode charnbre-
magasin, la rCcupCration aux extrCmitCs des chantiers est excellente. Un autre avantage est que
--
cette mCthode ne requiert pas l'utilisation de remblai.
Finalement on peut CnumCrer d'autres avantages suivants :
- 1. Les coQtsde production sont relativement peu ClevCs.
2. Les travaux prkparatoires donnent accks au minerai en peu de temps.
3. La mCthode simple et permettant d'abattre le minerai en plusieurs faces de travail dans un
m2me chantier.
4. La ventilation sans problkme majeur.
- ii) Disavantages
La mCthode par chambres-magasins comporte certains inconvinients lits au fait que c'est une
mCthode physique, c'est-8-dire, qui est effectuee h bras d'hommes. Comparativement i la
-
mCthode par sous-niveaux, elle est moins productive et requiert du travail intensif. L'aspect
physique du travail demand6 entraine un haut risque d'accidents influenpnt souvent les profits de
la mine. Les coQts de production sont quand m&meassez ClevCs en partie en raison du coQt de la
--
main-d'ceuvre qui, c o m e spCcifiC prCcCdernrnent, n'est pas nkgligeable. ~ t a n tdonnC que le
minerai abattu est consew6 cornme plancher de travail durant de longues ptriodes de temps, ceci
-
retarde l'entrCe de revenues et de profits.
Finalement on peut CnumCrer d'autres disavantages suivants :
- 1. Environ 70% du minerai abattu est retenu dans le chantier, jusqu'h ce que l'abattage de la
dernihe tranche soit complCtC.
2. Le contr6le du soutirage, afin d'obtenir un plancher de travail convenable, est difficile.
-
3. Le minerai abattu peut se ponter ou se consolider (Hang up) en chantier et devenir
dangereux h soutirer.
~~ ~ . - ~ - ~ - .. .
12-3.12
4. La dilution additionnelle peut s7av6rer importante, dgns le cas des Cpontes de faible
qualitt, au moment de vider le chantier.
5. La mtthode difficile ?modifier
i en cours de production.
c) ~ q u i ~ e m e nminiers
ts en chantier
- Forage : foreuse B air comprimC sur bCqui1le
- Soutirage : chargeuse Cavo 320 t6lCcommandCe
-
d) Longueurs et sections transversales des naleries des travaux priparatoires
- i) Dans le ste'rile
- Galerie de roulage : 50 m de long (2,5 m de large par 2,7 m de haut)
- Travers-bancs (Point de soutirage): 7,2 m de long (2,5 m de large par 2,7 m de haut)
h,=1,4m
-
.>: . . .
2) ~stimatibndes rCserves exploitables
La portion planifiCe des rberves rninikres i extraire, appelte "rCserves exploitables" est :
oii:
pl :coefficient des pertes planifiCes du minerai (%)
Les pertes planifiCes des reserves rninikres (PI)IaissCes cornrne le pilier de niveau sont :
PI = 5 0 m x 5 m x 1,4mx2,807t/m3=982,45 t
On suppose que la teneur des pertes planifiCes est 6gale B la teneur des rberves rninikres. Ainsi
la teneur des rkserves exploitables est Cgale B la teneur des reserves minikres.
-
Tableau 12.3.4 Valeurs moyennes de la dilution et des pertes op6rationnelles du rninerai dans la
mtthode par charnbre remblayCe
I
Pertes opkrationneIIes du rninerai' Dilution opkrationnelle du rninerai2
Sources des pertes I ~2(%) Sources de la dilution FDA
Effondrement des epontes FDLP= 1,08
lors de soutirage du minerai
(teneur en or nulle)
interpr6tation.s
impr6cises
Total I
5 I I
1,08
1
Pertes ope'rationnelles du minerai sont calcul&espar rapport aux rdserves minibres exploitables
2
Dilution opirationnelle du minerai est calcul&epar rapport aux rdserves minigres rkcupdr&es(riserves
minikres exploitables moins les pertes ope'rationnelles du minerai).
.
..
- 4)
Estimation du coct unitaire de minage
a) Estimation des dCpenses
Dtpenses des travaux prtparatoires
- Galerie de roulage = 1 x 50 m x 1100 $/m = 55 000 $
Travers-bancs = 5 x 7,2 m x 1100 $/m = 39 600 $
Galerie d'ouverture = 1 x 50 m x 950 $/m = 47 500 $
- Cherninies d'acds = 2 x (50 - 2,l) m x 900 $/m = 86 220 $
Sous-total travaux prtparatoires = 228 320 $
Dkpenses de soutirage et de roulage vers la cheminke i minerai
g Au
8,208 -
Q,, =TVxt,xRU =9373,13tx *c9 xO, 97 =2399,3 onces
31,1035 -
once
Et finalement le coit unitaire de rninage par once d'or est :
c,, = Dm/ QA" = 616302,18 $/ 2399,3 onces = 256,87 $ / once.
. --
Le coQtde minage (travaux priparatoires, abattage, soutirage et roulage du minerai) varie entre 50
et 80 $Cadtonne de tout venant, en fonction de la largeur du minerai, de la productivitC, du degrC
de la mecanisation et des conditions giotechniques.
-
12.3.10 Nlithode d'exploitation par chambre-magasin h la mine Giant Dormant
(Iamgold Corporation), Quebec, Canada
-- 12.3.10.1 Localisation et description gindrale de la mine
La mine Giant Dormant est localisee B 80 krn au nord de la municipalit6 d'Amos au Quebec (fig.
- 12.3.10a et b).
--
- La route provinciale 109, reliant Amos i Matagami, passe B moins de 1 km B l'est du site rninier. '
Le gisement de la mine Giant Dormant est un gisement aurifire de type filonien ?I hautes teneurs.
Les veines de quartz enfumC sont Ctroites (50 cm et moins) et sedistinguent par une haute
concentration de sulfure (5 % B 50 %). Le gisement d'or se trouve dans une sequence de roches
volcano-skdimentaires recoupees par un complexe intrusif felsique et par des dykes mafiques
post-mineralisation. L'assemblage volcano-sedimentaire forme une sequence homoclinale
orientbe Est-Ouest avec un fort pendage vers le sud (Gaboury 1995, 1996). Des lentilles auriferes
Cconomiques sont 1ocalisCs dans la sCquence volcano-sddimentaire au Nord et au sud dans
l'intrusion dacitique centrale. A 1'Cchelle de la mine, les zones rninCralistes sont distribuees
spatidement 2 l'inttrieur d'une surface de 1 kilomktre carre. Leur pendage varie de quelques B 90
degrCs. Elles sont caractCrisCes par une continuit6 verticale jusqu'8 de 700 m et une continuit6
laterale entre 50 m et 200 m (fig. 12.3.1 1). La teneur moyenne des reserves minikres est de 11,6 g
-- Au / t.
~-
Figure 12.3.11 Zones minCralisCes et 1'Infrastructure souterraine de la mine GCant Dormant
(Source : Cambior, 2002)
..-
Au debut de llopCration rninikre, la principale mCthode d'exploitation utilisCe Ctait par chambres
remblayCes (tranches montantes) suivie de la mithode par charnbres-magasins et une partie a CtC
rninCe par chambres et piliers. Actuellement environ 50 % de la production provient de la
mCthode par chambres-magasins et l'autre partie de la mCthode par sous-niveaux retrait6 et
charnbres et piliers.
Le cycle total dans un chantier d'abattage compos6 de ces trois Ctapes prend environ 14 mois,
dont:
4 mois pour les travaux prkparatoires,
8 mois pour I'abattage et soutirage partiel, et
2 mois pour le soutirage final.
Afin d'assurer une plus grande stabilitC des murs du chantier, des piliers sont laissCs en place lors
de la production.
Fi,we 12.3.12 Travaux miniers en chantiers exploitCs par chambre-magasin
. Ceci perrnet de prevoir et planifier les virages et l'inclinaison de la galerie de transport pour
faciliter le roulage de wagonnets et l'tvacuation de l'eau vers les puisards. Cette approche permet
de mieux contr8ler la longueur des points de soutirages, de mieux planifier l'emplacement de la
galerie de transport par rapport ? laiveine et de conserver l'inttgritt des piliers entre les points de
soutirages. Ceci procure Cgalement plus de temps au gtologue pour aligner les mineurs dans la
veine, surtout si cette dernibre est diplack A Ia mine GCant Dormant, les galeries ? minerai
i ont
une largeur de 1,5 m et sont creusdes 8 l'aide de foreuses sur biquilles et de racloirs << slushers >,
tquipQ de dents de 0,6 m B 0,8 m de largeur. Le rninerai est tirt jusqu'8 la premikre intersection
avec un point de soutirage oh il est soutirt 2i l'aide d'un Cavo (rCtro chargeuse sur pneus 2i air
cornprime) ou d'une rttro chargeuse sur rails << muck machine >>. --
--
En second lieu des points de soutirage (drawpoints ) de 7,2 m 5 10 m de long sont dCveloppCs aux
7,5 ou 10 m (centre - centre) perpendiculairement 8 l'extension de la zone min6ralisCe et 21 la
future galerie de transport. Les points de soutirage ont une section de (2'6 - 2,9) rn de large par
(2,6 - 2,7) m de haut. X1 est important de noter que le toit B l'intersection de la galerie de transport
est excavt un peu plus haut que la norrnale afin de faciliter le chargement des wagons (fig.
12.3.14).
a) Plan de niveau
Section transversale
---
Figure 12.3.14 Point de soutirage
~ ~ a l e m e nat ,l'intersection des points de soutirage avec la galerie 5 minerai, le toit est PIUS bas
-_ que la normale dans le but de minimiser et de mieux contrdler le deversement du minerai brisk
dans le point de soutirage. Des trous B entailles slash holes D sont prdablement forks ?I
l'intersection du chantier, mais ils ne seront dynarnitts que lors du soutirage final. Ces entailles
- permettent au Cavo de ptnCtrer dans la galerie ZI minerai afin de ricupirer le minerai demeurk
entre les points de soutirage. Une baie destinee j. 170pQateurdu Cavo contr61C B distance, est
Cgalement excavCe Zi l'entrte du point de soutirage. Enfin la galerie de transport de (2'6 - 2'9) m
-de large par (2'6 - 2,7) m de haut peut Etre creuske au fur et mesure de l'avancement de galerie
dans le minerai. hais de f o r a g e ~ e a u u ~ a m a n t ~ o n t - a u s s i - - e x v C e e-----.-
sdelimiter
o u r _.le
minerai selon un degrC de prCcision exigt par la catCgorie des reserves minikres prouvkes.>fin
-d'acckIdre~rCparation du chantier les travaux prkparatoires sont poursuivis, le plus souvent,
dans les deux directions opposCes par rapport au travers-banc de niveau. Le transport de minerai
etlou de stCrile s'effectue l'aide de locomotives B batterie de 5 ?4t remorquant 7 wagons de 5 t
:hacun sur des rails de 40 lb (18'14 kg) jusqu7au puits d'extraction.
Monterie de service
Jne fois que la galerie B minerai, les points de soutirages et -~la- - galerie de-. . -
-~ - -.-. .. -. . .. .- . -- . - ~ A
dCveloppCs, une monterie de service <<serviceraise >> est excavCe dans le minerai, de niveau
inferieur vers niveau supCrieur, d i n de les relier entre eux (fig. 12.3.12). Le but premier de cette
monterie est d'arnener tous les services a la face de travail soit : l'air comprimC, l'eau, la
ventilation et bien s k , les hornmes. En plus elle permet aux gCologues de mieux connaitre la
minCralisation et la gCom6trie de veines au pendage. La monterie B un pendage variant entre 60 et
65" et des dimensions de 2,l m de large par 1,8 m de haut. Son soutknement est fait de bois et
comprend des Cchelles pour le d6placement des hornmes ainsi qu'une glissade (slide) munie d'un
trdneau dans lequel du matCriel utilisC en chantier peut Ctre transport6 (fig. 12.3.15).
Passage d'hommes
Un chantier chambre-magasin nCcessite deux accks libres en tout temps. La monterie de service
procure I'accb ? partir
i du haut du chantier, mais sa longueur dirninue au fur et B mesure que
l'abattage progresse. I1 est donc ntcessaire d'avoir un deuxikme accks (passage d'homrne) 2i partir
du bas du chantier. Un passage d'hornrnes est requis afin de pouvoir acckder au chantier B partir
du niveau infkrieur et dlCtablir la ventilation en chantier. Il est habituellement install6 une
extrCmitC du chantier et il est fait de bois et est entour6 de trois murs de roche et d'un mur de bois
qui maintient le minerai brisC du chantier (fig. 12.3.16). Au fur et B mesure que l'abattage
progresse, tranche par tranche, vers le haut il est ntcessaire d'allonger le passage d'hornmes qui
procure de l'air frais i la face de travail.
Soutimge final
Lorsque le minage est complCtt on commence le soutirage final de rninerai (environ 2 mois).
Afin d'assurer une plus grande stabilit6 des murs du chantier, des piliers sont laissCs en place lors
de l'abattage. Deux sortes de piliers sont utilistes h la mine GCant Dormant (fig. 12.3.17). Le
premier type de pilier est un pilier de minerai de 3 par 3 m qui a une forme permettant au minerai
de glisser facilement lors du soutirage final du chantier. ~videmment,ce type de pilier est utilis6
plus frkquemrnent
...--
...
- dans des zones de moindre teneur.-Le deuxikme type de pilier est une vieille
-.
. .-
. . .....
. - . - ~ ~ .
12-3.26
mCthode consistant h attacher des billots de bois ensemble et de les placer en travers du chantier,
de faqon B donner un support plut6t local.
SECTIOH
, . . .
A-A'.
.. . .
PLAN
L'Cquipe de travail est composCe d'un mineur et d'un aide de mineur. Le quart typique de travail
de 8 heures est rkparti cornrne suit (tab. 12.3.5). It est h remarquer que le forage et le chargement
des explosifs ne prennent que 26 % du temps total du quart de travail. Le reste du temps servant
au transport, au dkplacement de mattriel, i la preparation de la face de travail et ? laiconstruction
du passage d'hommes.
Afin de fournir 2 l'usine de traitement de 400 tonnes de minerai par jour, la mine a besoin de 2
chantiers en priparation et en dtveloppement, 6 au stade d'abattage et soutirage partiel et 2 au
stade de soutirage final. Cela demande une p l d i c a t i o n adCquate afin d'assurer le bon
fonctionnement de la mine. Les travaux de dCveloppement, pour ce qui est des travers-bancs de
niveaux principaux des horizons plus profonds, se font environ un an i l'avance.
Galeries;
- Performance: (0,92 - 1,OO) mktresh-q,
CoQtunitaire: (769 - 970) $/m.
--- Monteries:
Performance: (0,8 - 1,l) mktreskq,
-
Coot unitaire: (950 - 1 080) $/m.
Abattage:
Performance: (12 - 16) tonnesh-q,
Cofit unitaire: (36 - 43) $/tonne abattue.
. Soutirage:
Performance: (72 - 73) tonnes soutirkslh-q,
CoQt unitaire: (7 - 8,5) $/t abattu.
12.3.10.6 ~ ~ u i p e m e nutilisks
ts h la mine
.-
equipement de forage
- 45 foreuses sur bCquille: Secan 250,
65 foreuses stoper: Secan 250,
2 foreuses de longs trous BBC-120,
- 2 jumbos de forage 2 un bras CquipCs de foreuses HC-40 (travaux de dCveloppement et
prCparatoires),
-
~quipementsde sautage
Produits explosifs de la compagnie Orica,
Ddtonateurs non tlectrique : EXEL MS (i co& delai),
Renforgateurs : 1 bfiton dans le fond du trou,
Agents de sautage : Anfo (nitrate d'ammonium) en sac de 25 kg,
Chargeurs pneumatiques
~ ~ u i ~ e m ede
n tchargement,
s diblayage et transport
~quipementde chargement et de dCblayage :
12 chargeuses sur rails type LM 56 (travaux de dCveloppement et prCparatoires ainsi que dans
certains points de soutirage),
18 chargeuses sur pneus type Cavo 320 (travaux preparatoires et dans les points de soutirage),
dont 2 contr6lkes distance pour pouvoir extraire le minerai restant entre les points de
soutirage.
2 chargeuses sur pneus type Cavo 3 10s (dans les galeries de sous niveaux),
17 racloirs (travaux prkparatoires), dont les 10 (30 hp) et 7 (15 hp) tous actionnis par de
treuils B air comprimd.
~ q u i ~ e m ede
n ttransport :
40 wagons: 5 t de type Grandby. Le dechargement de wagons, dans de points de deversement
de minerai et de sdrile, se fait par un c6tC mobile du wagonnet ii laide d'un cylindre
pneumatique.
16 locomotives B batteries : Atlas Q de (poids 3,5 t) d e puissance 14 hp, actionntes par un
moteur Clectrique DC de 80 volts. La capacitC de la locomotive permet de remorquer de 2 i 3
wagons de 5 t.
12.3.10.7 Conclusion
Meme si la mCthode d'exploitation par chambres-magasins est une vieille mtthode, c'est une
mCthode qui a encore sa place dans l'industrie, surtout dans des situations particulikres de minage
comme dans les veines filoniennes. Malheureusement, il est de plus en plus difficile de trouver
des mineurs d'exptrience pour miner ce type de chantier et des amCliorations doivent etre
apportCes autant la mCthode d'exploitation qu'aux bquipements utilists. Une combinaison des
mCthodes d'exploitation par chambres-magasins et par sous-niveaux donne de bons r6sultats h la
mine Giant Dormant.
12.4 M6thode d'exploitation par chambres remblayCes
12.4.1 Applications
Le coQtplus ClevC des deux dernikres variantes fait en sorte qu'elles sont utilisCes uniquement
dans les conditions giotechniques difficiles.
I/'
+
Galerie dms le rninerai
I CheminCe de service
I I
I
I
Point de soutirage I
I
Travers-bancs d'acch
liJ
r ... . . . Figure. 12.4.1 MCthode
.. par tranches
. . .montantes remblayCes ~ - - -
I
A Cwpe A-A
: . . : .. . . . . . . . ." -..-. .
I
,l ;.A,.,.
. . . .
. .
. . . . . .
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A +
\\ Y
\
1uwer level cross cut rmP
Figure 12.4.3 Exemple de l'exploitation par tranches descendantes sous dalle de bCton dans une
mine d'uranium Cogema en France
Figure 12.4.4 Exploitation par tranches descendantes sous rernblai cirnentC
utlllsatlon de
on1 ( non capllf )
- dlsponlblllt6 cycllque
du front de tallle
12-4.3
Enfin, le plancher de travail est constitui de remblai cimenti ou non, ou encore d'une dalle de
bCton ou d'un plancher de bois (fig. 12.4.6).
- pas
plancher de travail
n'est
s@clalement amerrag6
- d'une
planeher de travail construit
couche d e M i o n(10%)
- deplancher de travail construit
rnadrlers( 2"xS"xlS' ou
- pertes d e mineral eVou de 15 B 30crn d18paisseur 2"x6"~76')cloulis s u r des
dllutlon pendant
racbge possible
- endommagement d u plancher
posslble, c e qul entrarne des - !rovers
bonne r6slstance ce qul
problZImes et des pertes de assure la stabillt6 our dcs
rnlneral etlou dlfution 6qulpements en r&ulsant
- peu do travail manuel
- ains lour surcharge
pertus d e mineral e t la
dllutlon sont rnlnlrnes
- beaucoup de travail manual
Figure 12.4.6 Types de planchers dans le cas d'exploitation par tranches rnontantes remblayCes
De faqon g6ntrale, le minerai est abattu par le forage et le sautag d'une serie de coupes ou
tranches horizontales ascendantes ou descendantes. Aprks diblaiement, le volume de chacune de
ces coupes (& 3 m de ham) est comb16 par un matCriau de remblai j. sec, mais gCnCralement
achemine hydrauliquement et horizontalement dans le chantier d'abattage. Ainsi on obtient les
sequences suivantes :
1. Forage horizontal ou vertical et sautage.
2. ~ c a i l l a et
~ eboulonnage (grillage).
3. Diblayage vers une chute ou cheminCe h minerai, au moyen de racloir ou mini-chargeuse-
navet te.
4. Preparation du chantier pour remblayage. Dans le cas du rernblai hydraulique, il faut
amknager des barricades de rktention, installer la tuyauterie et le systkme de drainage, puis
amenager le plancher de travail.
La mecanisation est tr2s limitke au niveau d'abattage (fig. 12.4.7 et 8). Elle se lirnite au forage
--
l'aide des foreuses sur bequilles et au raclage du minerai dans le chantier, vers les cheminCes B
minerai. La gComCtrie des chantiers d'exploitation est fonction de la dimension des filons
rninCralisCs, alors que la distance entre les cheminies 2 minerai est d'environ 60 mybaste sur la
- distance maximale de raclage.
Trous da forago
-- plateforme de travail
- monorail
Bqulpernent IBger d e foration
Tmus de forage
U m a--
u ofnwu
'1- n h n c ~ d o nhm-n
- Figure 12.4.10 AmCnagement de la rarnpe interne au minerai dans le cas d'abattage par tranches
mon tantes remblaykes
Figure 12.4.11 AmCnagement de la rarnpe externe au rninerai dans le cas d'abattage par tranches
montantes rembIayCes dans une mine d'uranium Cogema en France
-
Abattage selectif chambres autoremblay6es
. , ~ .
t
I . . i
a) plan longitudinal
- b) Sections transversales
minerai
-7A h
-.
h : hauteur de iJe'quipement(m); i :largerir de i'e'quipement (m);
a . espace opei-ationnel entre contour de l'kquipement et kpontes (min.0,2 rn)
h, = (1 + h x cotg a) x sin a + 2a
La figure 12.4.14 illustre des ouvertures requises pour trois types d'equipement de dkblaiement du
minerai dans le chantier par charnbres remblayCes :
Microscoop loOD, sans toit de protection (1,055 m de large par 1,215 m de haut),
Microscoop loOD, avec toit de protection (1,055 m de large par 2,045 m de haut),
Cavo 3 10 (1,44 m de large par 1,63 m de haut).
.
.--•
. - - Cavo.310 . . . . -- . . . . . ---- 1
- Microscoop 100D-sans toit --* . - Microscoop 100D-avec toit
Si l'ouverture du chantier d'abattage dCpasse la puissance de la zone minCralisCe il faut donc, soit :
intkgrer le stirile planifit dans le cdcul des rkserves minikres B extraire (r6serves rninikres
en place), ce qui o c c a s i o ~ e r ala dilution planifike du minerai,
appliquer la mCthode par charnbres auto remblayees (reusing), dans ce cas le sterile planifie
n'est pas B intkgrer dans le calcul des riserves rnini2res 2 extraire, parce qu'il est abattu
s6parkrnent.
Le southement des Cpontes, pour la mCthode d'abattage par charnbres remblaytes, comporte
diverses alternatives :
i) boulonnage : fait sur une base systimatique,
ii) grillage mktallique : utilisk occasionnellement,
iii) btton projett : utilist dans 1es galeries dans le cis de p&ois tres instables etlou des
-
contraintes Clevtes,
iv) remblai :
- - hydraulique ou sec : tranches montantes remblayCes,
- hydraulique cimentt ou dalle de b6ton : tranches descendantes.
- Des travaux rtcents ont perrnis de dkvelopper des systkmes imovateurs dans le domaine du
remblai :
- systkme de projection pneumatique ou mCcanique du remblai en chantier;
- - remblai 2 haute densitt : cette approche permet dyutiliser une plus grande fraction des
rCsidus du concentrateur avec peu d'eau.
-- Enfin, la technologie de remblayage utiliste est en relation avec l'infrastructure et les matiriaux
de remblai utilisCs (roche sttrile, rejets de concentrateur, gravier ou sable).
12.4.6 Conclusion
--
Les ClCments suivants caractirisent par-ticuli&rement la mtthode d'abattage par chambre
remblayCe:
- la mtthode flexible, stlective et adaptable aux filons de puissance variable,
le volume de travaux priparatoires (cheminees ou rampes internes) est li6 au niveau de
mCcanisation des operations, au degrC de captivitt accept6 pour les Cquipements, ainsi
-- qu'aux sequences d'abattage,
les nouveaux Cquipements sur pneus, de petite taille, perrnettent d'envisager l'abattage
mCcanisC et ainsi d'accroitre le niveau de productivitk et de stcurit6 tout en riduisant les
-- coats,
les nouvelles technologies de remblayage facilitent la construction des barricades; de plus,
une plus grande proportion des rtsidus du concentrateur est utiliste, ce qui constitue un
-- avantage important au niveau environnemental.
--
12.4.7 Exemple de I'estimation du coat unitaire de minage
Un gisement d'or sera exploit6 par la mtthode par tranches montantes remblayCes - abattage
*-. conventionnel. Il s'agit de calculer le coQt unitaire de minage, exprirni par tonne de tout-venant
($ It) et par unit6 de mttal ($/once) Les calculs sont bas6 sur la mtthode par tranches montantes
remblayCes, avec I'abattage conventionnel (fig. ).
+
12-4.1 1
a) Parametres du gisement et des roches des Cpontes
- Puissance de la zone minCralisCe : h, = 1,5 m
- Pendage du gisement : a = 70o
- Poids volurnique du minerai : Ym = 2,85 t / m3
- Teneur du gisement : tm=15gAu/t
- Poids volurnique du stCrile : y, = 2,7 t 1 m3
- Teneur du sterile : t,= 1,5 g A u / t
c) ~quipementsminiers en chantier
- Forage : foreuse B air comprimC sur bCquille
- DCblaiement : microscoop loOD, avec toit de protection
e) Paramktres du remblai
- remblai hydraulique
- poids volumique du remblai : 2,O t / m3
S P = L x H , x(h,-h,)x y, =75~42,57~(2,09-1,5)~2,7=5086,85tonnes
- Le tonnage des reserves minikres (R,) en chantier est :
--
Ymoy=
Rm - 18738,Ol
-
=2,808-
t
Volume,, 6673,90 m3
~ t a ndonnt
t qu'il n'y a pas des pertes planifiees des rCserves rninikres le pl = 0; donc R, = R,.
Tableau 12.4.2 Valeurs moyennes de la dilution et des -pertes opCrationnelles du minerai dans la
mCthode par charnbre remblayCe
Pertes opirationnelles du minerai1 Dilution opkrationnelle du rninerai2
Sources des pertes PZ(%) Sources de la dilution FDA
Minerai perdu lors de dkblaiement pz ,,d = 2 Effondrement des kpontes FDA, = 1,04
(teneur en or nuUe)
Minerai perdu suite aux Remblai se mClangeant avec le FDAd = 1'02
interprktations gCologiques pz fi= 3 minerai lors de son
irnprecises dCblaiement
I
Pertes opirationnelles du minerai sont calculies par rapport aux riserves minikres planifie'es en chantier
d 'abattage,
2
Dilution ope'rutionnelle du minerai est calculie par rapport aux riserves mini&resricupiries (r6serves
rninitres planifie'es en chantier d'abattage moins les pertes opirationnelles du rninerai).
~ --A~
-
T
v,=A= 356,03t =178, 0 2 ~ ~
t
4 2.0,
m
-Apr?s avoir introduit les donnCes on trouve le volume final du chantier d'abattage :
Vfch= 6339,45 + 263,72 + 178,02 = 6781'19 m3
Une portion de ces reserves est extraite par les travaux prCparatoires et l'autre par les travaux
-IYabattage dans le chantier:
10,693 -g A*
QA, =Wxt,xRU =18869,18tx xO,97=6292,38onces
3 1,1035 -g
--
once
Et findement le coDt unitaire de minage par once d'or est :
c,, = Dm/ QAu = 912 066,37 $ / 6 292,38 onces = 144,95 $ 1 once.
12.5 M&THODE D'EXPLOITATION PAR SOUS-NNEAUX ET LONGS TROUS
12.5.1 Description et applications
Dans cette mCthode d'exploitation (sublevel mining) appartenant la classe des mithodes par
charnbres vides, en principe l'espace criC lors du soutirage du rninerai n'est pas comblC, que ce soit
par remblayage ou foudroyage, au cours de I'exploitation (fig. 12.5.1). Occasionnellement, les
Cpontes sont renforckes par ciible d'ancrage, ou par des piliers de minerai, af5n de minimiser les
risques de dilution additionnelle. A noter que l'ouverture peut &e comblie aprks l'exploitation
complkte du chantier, dans le but d'assurer la stabilitC du secteur de la mine. AppliquCe aux
gisements filoniens, c'est une variante par sous-niveaux et longs trous de diamktre moyen qui offre
la meilleure alternative. Cette mCthode peut pennettre un niveau de s6lectivitC intkessant selon la
dimension et la nature de la veine.
de large
Figure 12.5.1 Vue d'un chantier B la mine Gyrnpie Eldorado B Gyrnpie, Queensland en Australie
(Source :AMC -The Business of Mining,, Diggin Deeper, septernbre 2004)
Afin de minimiser la dilution du minerai et les pertes de rkerves, les consid6rations suivantes
doivent etre respectees (figure 12.5.2):
- Cpontes suffisarnment risistantes,
- espacement des sous-niveaux en relation avec la nature du gisement et des Cpontes.
La' mtthode d'abattage par charnbres vides nCcessite plus grande quantitC de travaux de
dkveloppement (fig. 12.5.3) en comparaison avec chambre-magasin :
- niveaux principaux (idkrieur et su@rieur),
- les points de soutirage sont gCnCralement espacCs de 9 B 13metres,
Ouallt-4 de-c b p o n t u
-
ctmabnr-mfn*
.--
-- P-
posslMPt4 d.
rupprbulon
-u~,.blpt(rrmttr)pulwWr das
Wtu a L LI awton4ue du gimmmt
&s MU&.UX st
-- OQpllotlon des
mrthod.8 UIm e
.
..
' ~~tsuf
. :
choix de la mkthode d'exploitation par sous-niveaux et long trous
. .
.. 12-5.2
j
. ~ .
. i'.
. . --
- monterie de service reliant les niveaux principaux et permettant dlaccCder aux sous-niveaux,
- sous-niveaux, dont l'espacement est adapt6 h la nature du gisement, la stabiliti du terrain et au
forage &in d'en limiter la diviation (fig. 12.5.1 et 12.5.4),
- monterie pilote permettant l'ouverture initiale (primaire) du chantier (fig. 12.5.4).
Figure 12.5.4 Plan type d'une m6thode d'exploitation par sous-niveaux et longs trous
Les travaux preparatoires sont similaires 21 ceux pour la mCthode par chambres-magasins. Les
galeries de transport dans le minerai et les points de soutirage sont creusCes selon les m$mes
standards que ceux pour la methode par chambre-magasin. Une petite diff6rence concerne la
monterie; elle a la section plus grande, habituellement de 1,8 m x 2,4 m pour pouvoir
accornmoder des foreuses de longs trous et de Cavos. Cette monterie peut &re IocalisCe au centre
du chantier ou B son extrCmitC (sur le plan longitudinal). Si elle est IocalisCe au centre du chantier
(sur le plan longitudinal) ceci permet le creusement des galeries de sous-niveaux dans les deux
directions opposCes, en commenpnt 2i partir de la monterie. Lors du fongage de la monterie de
service, le debut de chaque galerie de sous-niveau est excavC en facilitant ainsi leur acchs aprks
le boisage de la monterie. Les sous-niveaux sont creusCs de la mCme manike que la galerie dans
le rninerai au niveau de transport et le minerai brisC est dCblayC, soit par un racloir, soit B l'aide de
Cavo jusqu'h la monterie de semice. L'espacernent des sous-niveaux varie entre 6 et 15 mktres; la
hauteur des chantiers peut varier entre 15 et 60 mhtres, selon le nombre de niveaux ainsi que la
distance entre les sous-niveaux (fig. 12.5.4). La longueur des chantiers est limitte par:
i) l'efficacitt des operations,
ii) la nature du gisement,
iii) la qualitt et stabilitt des ouvertures.
Les trous de diarnktre de 41 rnrn B 65 mrn sont gtntralement foks en descendant ou en montant et
en descendant afin d'en contr6ler la deviation tout en minimisant la quantitC des travaux de
dtveloppement requis:
- forage descendant: precis, productif, meilleur cassage,
- forage ascendant: trous plus courts, inclines de 65' B 75' pour faciliter le mvail et le rendre plus
stcuritaire (fig. 12.5.4).
L'exploitation se fait en retraitant B park d'une ouverture initiale (fig. 12.5.4) vers l'extrtmitb
opposte du chantier. Lorsque l'ouverture est localiste au centre du chantier, il est possible de
retraiter dans des directions oppostes, ce qui accroit la flexibilitd de 110p6ation;cependant, cette
approche irnplique des coQtsplus importcults.
Forage et sautage
Tel qu'indiqut prCcCdernment, les trous sont generalement for& en montant et en descendant; dans
les mines canadiennes (Sigma, D6me, Doyon et autres) les diarn8tres varient de 41 B 64 rnillim&tres
et les longueurs de 7,3 B 16,8 rnbtres. L,o;sque des trous ascendants et descendants sont cornbints,
la pratique courante est de chevaucher 1es longueurs pour un peu moins d'un mktre. Les hous de
forage peuvent Etre disposCs suivant divers patrons (fig. 12.5.5): 3:3 (trois trous sur la prernibre
- - 3:2,3: 1 et 2: 1.
rangte et trois trous sur la seconde),
.
--- -
-n 3:3----.-.
_
Patron 2:1
O k m ybcrxcm
Fiewe 12.5.5 Patrons de forage et sequences de dClais typiques
I
Pour un patron 3:3, le trou du centre est dCtonC en premier, celui de I'tponte infirieure en second et
enfin le trou prb de 1'6ponte supCriewe en dernier. Cette sequence rninirnise les vibrations dans
1'Cponte supCrieure et ainsi, la dilution additionnelle du rninerai. Pour le patron 2: 1, les trous d'une
rangee sont inities simultankment. La figure 12.5.6 illustre la procedure utiJis6e B la mine Dome. En
sornme, des prkcautions particulihres doivent Etre prises lors de la conception des patrons de forage
et sautage pour assurer le succb kconomique de l'exploitation.
Une cornparaison des diffkrentes techniques de forage et de sautage est donnke au tableau 12.5.1.
Tel que mentionne plus haut, l'ouverture peut etre comblCe aprks l'exploitation compl5te du chantier,
- dans le but d'assurer la stabilitt du secteur de la mine. La figure 12.5.7 montre la siquence
d'exploitation par chantiers primaires et secondaires. Dans les chantiers primaires on utilise le
remblai rocheux ou en p5te cimentts. Dans les chantiers secondaires on peut utiliser le remblai
-
rocheux non cimentC ou le remblai en p2te cimentC.
---
Plan de niveao
Figure 12.5.7 Sequence d'exploitation par chantiers primaires et secondaires
-
Pour assurer la stabilitC des Cpontes de plus faible qualid, lors de l'abattage et de soutirage, on peut
avoir aussi recours aux piliers abandomb. Ils assurent Cgalement la stabilitt du secteur de la mine.
Les figures 12.5.8 a - 12.5.88, qui suivent illustrent la disposition des piliers abandonnes ainsi que
la sequence d'exploitation utilisie la mine Selbi North au Botswana. Cette -- siquence est conye de
telle faqon-pour qu'on puisse se servir du-mineriii a b a K E e le support des kpontes, afin de
-riduire la dilution additionnelle provenant de leurs effondrements. Aprks chaque sautage un surplus
de minerai, dii B son foisomemept, est seulement soutire en premier lieu; le minerai restant en place
sert de support des Cpontes, jusqu'h son soutirage final.
I
Figure 12.5.8b D&ut d'abattage (blocs 1 et 2 sont abattus) : fitape 2
?INSJPP3RTEE W.4PlSFIKSI.I FA1.1
Figure 12.5.8~ Formation du tas de minerai casst avec les pentes de repos nature1 : Btape 3
t- SWPO.RTEDTRANSITION SPAN
12.5.6 conclusion
-
.
L'application de l'exploitation par sous-niveaux longs trous B un gisement filonien requiert les
caracttnstiques suivantes:
- - rninCralisation en plan et section regulike,
- pendage permettant 1'6coulement par gravitC,
- stabilitC minimale des tpontes.
--
Dans certains cas, la dilution atteint 50% et ceci entrdine un impact tconomique tr&snCgatif. Par
contre, dans le calcul de la dilution, il faut considerer la teneur (riduite ou nulle) des Cpontes.
--
Les mCthodes d'exploitation alternatives B l'abattage par longs trous des filons Ctroits sont:
-- - chambres-magasins,
- chambres remblayees.
.Les avantapes de la mCthode par longs trous sont les suivants:
- stcurid pour les travailleurs non presents dans les chantiers, mais en galerie uniquement, et qui
ont deux issues assurCes,
- - productivite ClevCe par employ6 (>I5 t/h-q),
- faible coQtde minage en cornparaison avec d'autres methodes h faible rendement,
- bonne fragmentation du roc saut6,
- - mCthode trks souple,
- mCcanisation poussCe et automatisation possible,
- rCduction du degrC &expertise des rnineurs.
--
.2.5.7 Exemple de I'estimation du C O G unitaire
~ de minage
F-
1 Parametres du chantier d'abatta~e(voir figure 17.23 B la page ,,,,)
12-5.10
- Longueur selon l'extension du gisement : L = 80 m
- Hauteur verticale du chantier : Hv = 52,l m
- Hauteur au pendage : Hp = 50 /sin 80 = 52,9 m
- Ouverture minimale : h, = 1,5 m
- Un pilier de niveau (80 m de long par 5 m de large et par 1,5 m de haut) est IaissC en
chantier pour prottger la galerie de niveau sup6rieur.
c) ~quipementsrniniers en chantier
- Forage : foreuse de longs trous
- Chargeur des matCriaux d'explosifs
- Soutirage : chargeuse Cavo 320 tClCcornrnandte
B) Calculs
1) Estimation des rdserves minihes planifikes en chantier d'abattage
L'ouverture minimale du chantier est :
Le tonnage du rninerai (M) est :
*
&
M = L x H pxh,xy, =80~52,9~1,0~2,85=12061,2tonnes
,-
.-
- galeries de sous-niveau 1 et 3
- galerie de sous-niveau 2
.-
--
- monterie de service
-
- monteries d'ouverture
Sep, =77,18~1,5~(1,5-h,)~ y,=77,18~1,5~(1,5-l,0)~2,7=156,29tonnes
Oh :
pl : coefficient des pertes planifikes du minerai (%)
Les pertes planifiCes des reserves minikres (PI) laissees cornrne le pilier de niveau sont :
On suppose que la teneur des pertes planifiCes est Cgde B la teneur des reserves rninikres. Ainsi
la teneur des rtserves exploitables est tgaie 2 la teneur des reserves rninikres.
~- Une portion du minerai est exbaite par les travaux pkparatoires et l'autre par les travaux d'abattage
dans le chantier:
-
-
~ o n t e r ide
e service =[(ap - 2,5)x 2,4x h, x ym] + SP&, =
. -.....
-- .
= [(52,9-
. . . ~ .2
~ . , 5 ) ~ 2 , 4 x-
~ ~ l0,-~....2 , 8 5 ] +261,27 =404,9~l~tqnnes
. . ~'
x hmX y , ) + SPQS=
Monteries d 'orrverture =(77,18~1,5
-
=(77,18~1,5xl,'Ox2,85)+ 156,29 = 486,23tonnes
Dtpenses de minage
La mCthode d'exploitation par sous-niveaux comporte deux Ctapes distinctes soit la pr6paration du
chantier et sa production. La particularit6 de l76tape de prkparation de la mCthode par sous-
niveaux est le diveloppement de sous niveaux afin de diviser le chantier en blocs de 15 m de
hauteur (fig, 12.5.9).
Travaux prtparatoires
Les travaux pr6paratoires sont sirnilaires B ceux pour la methode par charnbres-magasins. Les
galeries de transport dans le minerai et les points de soutirage sont creusCs selon les memes
standards que ceux pour la mCthode par chambre-magasin. Une petite difference concerne la
monterie; elle a la section de 1,8 m x 2,4 m pour pouvoirstecommoder des foreuses de longs trous
et de Cavos. Cette monterie est localis6e au centre du chantier (sur le plan longitudinal) afin de
permettre le creusement des galeries de sous-niveaux dans les 2 directions oppos6esl en
cornrnenqant B partir de la monterie. Lors du fonpge de la monterie de service, le debut de
.chaque galerie de sous-niveau est excave en facilitant ainsi leur acc&s aprks le boisage de la
monterie. Les sous-niveaux sont creuses de la mCme manikre que la galerie dans le minerai au
niveau de transport et le minerai brisk est dCblayC, soit par un racloir, soit 21 l'aide de Cavo 310s
jusqu'h la monterie de service.
Section transversale
Plan longitudinal
I 3 Monterie de s e ~ c a
El Monterie d'ouverture
Lorsque les sous-niveaux sont completes, la production peut alors dtbuter. Des trous sont for& B
l'aide d'une foreuse long trou. Les premiers trous sont for& 21 partir de la galerie dans le minerai
vers le premier sous niveau. Ensuite, la f o ~ u s eest dkplacie au deuxikme sous-niveau d'oh elle
fore des trous vers le bas, jusqu'au premier sous-niveau, et vers le haut jusqulB le troisihme sous-
niveau. Le minerai laisse entre le 3-kme sous-niveau et la galerie dans le minerai de niveau
suptrieur sert de piler de protection de la galerie de transport du chantier supCrieur. Ce pilier a
habituellement de 5 m de hauteur. Cette f a ~ o nde proctder permet de riduire la largeur des
galeries du premier et du troisikme sous-niveau B i,5 m puisqu'elles ne font que recevoir les
trous, la foreuse n'ayant pas besoin d'y entrer. La galerie dans le minerai de niveau de transport
ainsi que celle de deuxi6me sous-niveau ont de 2,5 m de haut par 2,2 m B 3,8 m de large, en
fonction de largeur et de pendage de la veine. Afin de contr8ler la dilution, un support de terrain
adCquat est install6 dans les murs de chacun de sous niveaux et chaque trou de production est
arpentC lorsqu'il dCfonce dans un sous-niveau. Pour Cviter des problkmes de dynamitage, un
contr8le trts serrC doit Etre effectue et Cvidemrnent, cette mtthode ne peut &tre appliquke que
lorsque les Cpontes de la veine sont relativement droites et/ou sans tectonique complexe.
Soutirage du minerai
Le soutirage du minerai suit les travaux d'abattage. Les Cquipements utilisCs ainsi que la
productiviti et coOt unitaire sont les memes que aceux dans la mCthode par chambres-magasins.
Monteries:
Performance: (0,8 - 1,l) mktresh-q,
CoCt unitaire: (950 - 1 080) $/m.
A ba trage:
Performance: (120 - 121) tonnes abattuesh-q, dont:
- forage de longs trous: (80 - 8 1) tomes forieslh-q,
- suatage de minerai: (160 - 161) tonnes sautiesh-q,
CoQt unitaire: (19 - 20) $/tonne abattue, dont:
- forage de long trous: (12,5 - 13,O) $/tonne forCe,
- sautage de rninerai: (6,5 - 7,O) $/tonne sautCe
Sozitirage:
Performance: (72 - 73) tonnes soutiriesh-q,
CoOt unitaire: (7 - 8,5) $/t abattu.
13 A
MJ~THODES HAUT RENDEMENT
13.01 CaractCristique g6nCrale des m6thodes h haut rendement
Elles sont surtout utilistes dans les gisements des mitaux de base, mais dernikrement, certaines
d'elles trouvent Cgalement l'application dans le cas des mCtaux prtcieux. Elles sont plus mCcanisCes
en comparaison avec les mtthodes i faible rendement et offrent gtntralement une productivitC dans
les chantiers d'abattage ClevCe; habituellement suptrieure de 30 tonnes 1 hornme - poste de travail.
Dans certains cas (chambres et piliers micanisis, blocs foudroyCs, par exemple), la productivitk
peut atteindre de 180 tonnes 1 homme - poste de travail et plus. Le coOt de minage est bas, souvent
infCrieur B 20 $/tonne de rninerai extrait.
C'est la mtcanisation de toutes les phases d'exploitation souterraine (forage, sautage, boulonnage,
chargement, transport, etc.) tant au niveau des travaux prkparatoires que d'abattage et les nouvelles
techniques de support de terrain (boulons et cibles d'ancrage, notamment) qui sont sans doute des
principaux facteurs qui ont provoquis l'kvolution de ces mtthodes d'exploitation. La classification
gtnCrale ainsi que principaux paramktres des mkthodes 2 haut rendement sont domes au tableau
13.01.
Tableau 13.01 Classification gCnCrale ainsi que les principaux paramktres des mCthodes haut
?i
rendement
Les mCthodes stlectives sont utilisies dans le cas des gisements plus riches en comparaison avec les
mCthodes en vrac. Ces dernikres sont surtout utilisies pour des gisements de faibles teneurs,
lesquels ne peuvent pas Ctre exploitts avec profit par les mCthodes prkctdentes. Les mtthodes en
vrac sont tgalement confrontdes h une dilution et des pertes optrationnelles relativement
importantes et elles offrent gCnCralement :
, un tonnage et une productivitC tlevCs,
- un bas coQtd'opCration.
A) M6thodes sClectives
-
Al) La rnethode d'exploitation par charnbres et piliers mtcanises permet un niveau ClevC de la
mecanisation tant pour les travaux prtparatoires que d'abattage. Les traits cornrnuns de toutes les
-
variantes connues de cette mCthode sont les suivants:
Abattage du rninerai dans les multiples chambres et recoupes;
Utilisation des trous de forage de petits diamktres et longueurs dependant de la variante de la
- mCthode utilide.
Utilisation des Cquipements mCcanisCs sur pneus (jumbos de forage et d'bcaillage, chargeuses
navettes, camions et d'autres vthicules de service);
- Support local des charnbres et de recoupes est assure par des piliers technologiques et le
boulonnage du toit des excavations.
Une partie de rninerai est abandonnee sous forme des piliers technologiques ou rCsiduels afin
- d'assurer le support gintral de la mine.
A2) La mCthode d'exploitation par chambres remblayees mCcanisCes permet l'exploitation stlective
des gisements hPs inclines (> 40') se caracterisant par leur faible compttence des Cpontes et/ou de
minerai. Elle est tgalement souvent utilisee dans le cas des contraintes ClevCes du massif rocheux et
sur les grandes profondeurs. Les traits cornrnuns de toutes les variantes connues de cette mtthode
sont les suivants:
Bonne sClectivitC d'abattage du rninerai;
RCduction des risques des coups de terrains;
Abattaoe
o - -du minerai et remblayage des espacCs vides par tranches horizontales;
Support local des chambres est assurC par remblai et le boulomage du toit des excavations.
Support general de la mine est assuri par remblai.
I1 existe les trois principales variantes de cette mithode, dCcrites au chapitre 13.3:
- B 1.1) Sous-niveaux (Sub-Levels);
B1.2) Charnbres retraitees verticalement (CRV) ou (Vertical Crater Retreat
- - VCR);
- -.-
--- -
-
13-0.2
B 1.3) Charnbres retraitCes horizontalernent ou (Horizontal Retreat).
B2) La mithode d'exploitation par chambres foudroyCes est de plus en plus en usage. Les traits
cornmuns de toutes les variantes connues de cette mCthode sont les suivants:
Gisements Cpais ou massifs de faible valeur, en gCnCral;
ContrGle de la stabilitC locale de la mine par foudroyage contr616 du massif rocheux;
Souvent le rninerai se fracture et dQint8gre sans besoins de proceder au forage et sautage, ou ils
sont riduits au minimum.
Elle se caracdrise par les coots de minage trks faibles, en cornparaison avec d'autres methodes. I1
existe les deux principales variantes de cette mCthode, decrites au chapitre 13.4:
B2.1) Sous-niveaux foudroyis (Sub-level caving); et
B2.2) Blocs foudroyts (Bloc caving).
Les diamktres des trous de forage, utilisCs par les diffkrents iquipements de forage, sont regroupCs
en trois classes (tab. 13.01)
Trous
-- - --
Classe des trous de forage - DkEie, Longueur ~~uiiement
pouce (mm) m
1. Trous de petit diarnhtre et 1%- 1% 3-6 Jumbos hydraulique de
de faible longueur (30 - 45) forage
Figure 13.01 Jumbo de forage hydraulique B deux bras <<Axera>> (galeries des travaux
prkparatoires et/ou forage de production), (Source : Sandvik Mining and Construction Global Site)
Mais c'est surtout les foreuses B marteau plongeur (In the hole drill: ITH) qui ont permis
l'application des mtthodes en vrac, par longs trous de grand diarnktre, avec les rendements trks
tlevts. Voici les principales ttapes du developpement de cette technique de forage:
- Dtbut des annkes 1970.
- Forage de 102 B 165 rnm (4 B 6% po) de diamktre, vitesse de forage de 5 3 8 m/h, 250 1blpo2.
- Usages :charnbres vides et sous-niveaux.
- Les points imwrtants : prtcision des trous, fragmentation, dilution, patron de forage,
sautage.
- Versatilit6 : trous verticaux et inclines, gisements massifs ou Ctroits et inclinaison de 40 90
degrb, bon B mauvais terrain.
- Profondeur :des trous de 6% po de diamktre ii 100 m.
- Deviation :pour un trou de 60 m (de 1 h 2% est possible et normal).
- Chantiers Ctroits :les trous de 102 mm (4% po) de diarnktre sont prtftrables.
- Productivit6 :60 - 70 rn/foreuse/quart de travail.
Diarnbtre des trous de forage : 89-127 mm (3 !h-5 in)
Longueur maximale des trous : 54 m2tres
Figure 13.02 Jumbo pneumatique de forage (ITH) << Solo 7-15F >> (Source : Sandvik Mining and
Construction Global Site)
Les LHD ont rCvolutiomC les optrations minikres. Elles ont introduit le concept des mines sans rail
et peuvent 2tre Clectriques ou avec les moteurs diesel.
- Figure 13.04 principaux pararnktres d'un c'union diesel de Caterpillar AD45B de la capacitC de 45
.
t
_ . . .-
~~ --
~ -- . .-. ~ ~~ . ~- .... ..-..
.. . ~ ~ .
~-~ ~
13-0.6
Tableau 13.02 Principales dimensions d'un camion diesel de Caterpillar AD45B de la capaciti de
45 t '
Dimensions
All dirnemions m approximole.
La rnCthode en vrac demande un contr6le judiciaire de la dilution additionnelle (gros tonnage, faible
valeur du minerai, faible profit unitaire par tonne) d'oc l'importance du contrble des mouvements de
terrain et de la stabilisation des epontes :
- ciibles d'ancrage; I
-
Figure 13.05 Jumbo hydraulique de ciblage (( Cabolt 08-5 >) (Source : Sandvik Mining and
Construction Global Site)
13-0.8
--
system for the control of dilution and ore loss in open stopes, A, Jarosz, L. Shepherd)
Le tableau 13.03 donne une caractiristique somrnaire des principales mithodes d'exploitation B haut
rendement.
C'est une mCthode d'exploitation dans laquelle de multiples charnbres sont exploides, ? l'aide
i des
Cquipements m6canisCs sur pneus, et l'espace, optrationnel dans les charnbres, crC6 par l'extraction
du minerai est consem6 (en fonction des conditions naturelles du gisement et de la variante de la
mCthode utilisCe) i l'aide des piliers technologiques etfou residuels laissees en place. Le toit est
renforcC par des boulons et il est support6 par des piliers technologiques de rninerai en place,
lesquels permettent d'assurer la stabilite des excavations et l'extraction du minerai dans les quartiers
d'abattage. Le support regional de la mine, en fonction des conditions naturelles du gisement et de la
variante de la mithode utilisCe, peut Etre assure par un des modes suivants:
A l'aide des piliers technologiques laissees en place: sans remblayage ni foudroyage;
A l'aide des piliers rtsiduels laissCs en place et soit de foudroyage du toit, soit de remblai
hydraulique, soit de remblai rocheux.
~-
Dans le premier cas les pertes des reserves mini8res sont plus importantes en comparaison avec le
second cas.
13.1.2 Application
~-
Le
- -. trait commlin de cette mkthode est l'extraction partielle d ~ minerai
i et abandon des piliers
'echnologiques ou rksiduels. Dans l'exploitation par charnbres et piliers, le rninerai est exploit6 aussi
complktement que possible en laissant des piliers afin de supporter le toit. Les piliers technologiques
-ce sont des piliers qui doivent assurer 2t la fois le support local (toit des chambres dans l'espace
)ptrationnel) et le support ginera1 de la mine ou d'une zone _minCralistesans-remblai-et-sans
foudroyage (fig. 13.1.1). Cette variante de la mtthode par 'charnbres et piliers est utilisCe dans des
gisements mCtalliferes non sidimentaires de faible valeur se retrouvant peu profond et dont les
Cpontes sont d'assez bonne qualitt.
J
Figure 13.1.1VSchtma gdniral dd'ne mithode d'exploitation par charnbres et piliers
La dimension des chambres et des pilien technologiques dipend de diffirents facteurs tels:
la compCtence du toit et du minerai;
ltCpaisseurdu gisement;
les contraintes initiales donc aussi de;
la profondeur.
Les piliers technologiques sont gtnkralement disposb suivant un schema gComCtrique rigulier (fig.
13.1.2 - 13.1.3). Lls peuvent Stre de section can& ou rectangulaire ou avoir des formes allongkes
pour former des murs entre les chambres. Dans certains cas, on riicuph-e partiellement les piliers
-- technologiques, en augmentant ainsi le taux de kupCration des kserves minikres, lors d'une
exploitation en second Ctape ou lors d'une exploitation rabattante en laissant de petits piliers appelCs
les "piliers rksiduels". Ces piliers se retrouvent habituellement dans l'ttat post-rupture et ne sont pas
capables d'assurer tous seuls le support rtgional. II est donc nicessaire de procider au foudroyage du
toit (fig. 13.1.2) ou au remblayage (fig. 13.1.3) des espaces ipuisCs pour assurer un support rkgional
adCquat de la mine. L'exploitation par chambres et piliers avec foudroyage du toit est utiliste
surtout dans le cas des gisements ~Cdimentairesdont la puissance ne dCpasse pas d'environ 5 mktres.
L'exploitation par charnbres et piliers avec remblayage des espaces Cpuisks permet de rCaliser un
taux de rtcuptration des rCserves rninibes assez elevt (souvent supt5rieu.r de 90 %) et peut etre
utilisCe aussi bien dans le cas des gisements ~Cdimentaires que dans les cas des ces non
~Cdimentaires.Cette variante de la mCthode permet Cgalement d'exploiter des gisements plus Cpais
(> 5 m) en deux ou plus de bancs (tranches).
h) Vue en plan
Figure 13.1.2 MCthode d'exploitation par chambres et piliers en une Ctape avec foudroyage du toit
-
- -- '
-
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( -
-
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i
E-•
Figure 13.1.3 MCthode &exploitation par charnbres et piliers en deux ttapes avec remblayage
h ydraulique
Avantages:
- Trks peu des travaux priparatoires dans le sterile et dibut rapide de mise en production;
- Methode selective et d'accks facile au minerai;
- Grand nombre d'endroits de travail disponibles, d'oG possibilit6 de fortes flexibilite et
production;
- Cette methode avec de nombreux fronts est trks flexible et peut etre trks productive (jusqu'h
160tfhp en quartier et plus);
- FacilitC de se deplacer d'une charnbre B l'autre;
- CoQtd'exploitation peu eleve;
- PossibilitC de trier et de charger le minerai sur place (dans le quartier) et d'utiliser les vieux
chantiers pour dkposer le sterile;
- PossibilitC de mCcanisation de forage, manutention, ecaillage et boulonnage.
DQavantages:
- Pertes dans les piliers (de 10 h 30 %) en fonction-maitement des vides (piliers
technologiques, piliers rQiduels et remblayage, piliers risiduels et foudroyage du toit);
- Difficultis de contr6ler le toit et les pihers si le roc est friable ou fissuri;
- Plus difficile ii exploiter, lorsque le gisement est incline;
- Requiert beaucoup d'air pour aCrer toutes les faces de travail.
13.1.6 Exemple d'application des m6thodes d'exploitation par chambres et piliers aux
Mines Gasp6 (QuCbec, Canada)
13.1.6.1 Geologic de la mine
Les minCralisations de Cu-Mo de Mines Gasp6 sont de deux types: de remplacement dans le skarns
(gisement du mont Needle) et en veinules d'&nitC cuivre porphyrique (gisement du mont Copper).
Le gisement est compos6 de plusieurs zones minCralistes s'ttendant de la surface jusqu'h d'environ
1 0 0 m deprofond (fig. 13.1.6.1 et 13.1.6.2).
-- . . -.- - .-
Figure 13.1.6.1 Section nord-sud des gisements (Source: Mines Gasp6 1992)
La forme tabulaire, la faible profondeur des gisements et la bonne compttence du massif rocheux
etaient les facteurs d6terminant.s dans la sClection de la mCthode d'exploitation par chambres et
piliers dans les zones B et C.
-
Dans la zone B, l'exploitation du gisement s'effectuait l'aide de charnbres de 14 m de largeur, de 6
h 7,5 de hauteur du c8t6 nord, de 10 ? 11
i m de hauteur du cat6 sud en laissant des piliers ayant des
sections transversales de 6 m par 21 m. . En 1985, Ctant donn6 plus grande profondeur (550 m)
atteinte dans la zone C, des problkmes d'instabilitt du toit et des piliers forpient Mines Gasp6 h
changer la mCthode d'exploitation. Elle optait pour la mtthode par chambres ouvertes (Open Stope)
- avec remblayage retard6 pour l'extraction du minerai de I'extension de la zone nord ouest.
- 13-1.7
remblai ni foudroyage des Cpontes n'ttaient pas pratiquks; la stabilitC locale des charnbres et cellet
rigionale de la mine, pendant l'exploitation, Ctaient assuries uniquement par les piliers abandomks.
Les pertes de minerai dans les piliers abandomts ttaient respectivement d'environ:
18 % dans la cas de la zone B, et
27 % dans la cas de la zone C.
Figure 13.1.6.3 Mithode d'exploitation par charnbres et piliers abandonnCs (Sorrrce: Mines Gasp4
1992)
Pour obtenir le taux de production desiri, on exploitait une dizaine des charnbres en meme temps.
La productivit6, sous terre, atteignait 24.5 tonnes par homrne-poste
De plus, avec l'introduction du boulonnage qui degage I'allte de travail, la methode a pu etre
fortement mCcanisCe : on aboutit B des rendements et B des prix de revient qui Ctaient parmi les
meilleurs au niveau mondial en exploitation souterraine.
- .- - - - --
Ce rideau est refendu B son tour en 5 m de large laissant deux petits piliers r6iduels de 4
- m x 4,50 m; ces deux piliers sont torpillis simultantment apr5s marinage du rninerai de la
refente. Cette opEration est rCpCtCe quatre fois pour exploiter un pilier de 48,50 m de long;
il reste dors un rideau de 6'50 m x 13 m dClimit6 par la tertiaire et le foudroyage qui est
- refendu et torpill6 aussit8t aprks torpillage deux piliers rtsiduels de la tranche prCcCdente;
ceci est la phase la plus dtlicate du dCpilage (fig. 13.1.7.2).
- Toutes les galeries sont tracies en 4 B 5 m de hauteur suivant la puissance de la couche et 5'50 m
de large.
- L'exploitation est menCe de telle sorte que le front de dtpilage reste align6 avec un angle
d'environ 45' par rapport 5 la direction des galeries de chantier.
- Lndiquons enfin que, pour que l'exploitation se dCroule dans de bonnes conditions, une tranche
doit Etre prise et foudroyte dans la semaine lorsque le 3" tir de recoupe a t t t rCalisC; il ne faut, en
-
tout cas, jamais laisser une charnbre de dkpilage avec la recoupe percte ou un rideau sur la
tertiaire en fin de semaine; la chambre travaille alors beaucoup pendant le week-end et l'on
s'expose B de gros risques de chutes de blocs ou m6me d'effondrement au cours de la phase
-finale.
Figure 13.1.7.2 Exploitation d'une charnbre et le dCpilage des piliers (Source: Industrie
rnine'rale, 1983)
Le transport du minerai entre les quartiers et le puis d'extraction Ctait assurC par voies ferrCes sur
lesquelles roulaient des rarnes de dix wagons de 17 t de charge utile remorquCs par des
locomotives de 240 hq, gintralement jumelCes.
13.1.7.4 Performances
a) Personnel
La mine employait 164 personnes rtparties de la f a ~ o nsuivante :
- exploitation : 92
dont 45 ouvriers B la production proprement dite;
30 ouvriers en rCgie;
16 ingCnieurs et agents de maitrise;
- entretien : 55
dont 37 ouvriers fond;
11 ouvriers jour;
7 ingCnieurs et agents de maitrise;
- services administratifs : 17.
L'Cquipe de production d'un quartier comprend quatre ouvriers qui, sous la conduite et la
responsabiliti d'un porion, prockdent aux opCrations suivantes :
- abattage du rninerai : forage et sautage de grandes volCes;
- chargement du minerai et transport jusqu'h la garage du quartier;
- assainissement des chanties par tcaillage du toit, des parements et du front
d' avancement;
- soutknement par boulonnage B la rCsine.
Chacun des quatre membres de 17Cquipe est susceptible d'effectuer deux ou trois optrations
differentes en plus du tir auquel tout le monde participe.
b) Materiel et Cquipements
Tous ces travaux, B l'exception de la prCparation des volCes, sont mCcanisCs. Le quartier est donc
dote des quatre machines suivantes :
- Un jumbo de forage deux bras qui realise le forage de volte de 36 trous de 2'85 m de
profondeur. Ces volCes sont effectuies en trous de 44 mrn 0 avec bouchon prismatique.
L'explosif employe est I'oxygkne liquide impregnant des cartouches de sciure de bois
sous double enveloppe de papier, et le tir se fait Clectriquement ii I'aide de ditonateurs A
micro-retard (espacements 25 millisecondes).
Une telle volCe produit de 150 i 200 t de minerai selon la hauteur de la couche et la
longueur d'avancement rCalis6;
- Une chargeuse-transporteuse (LHD) sur pneus, Cquipte d'un godet de 8 t de capacid, qui
effectue le ramassage du minerai B front et le transporte jusqu'aux wagons assurant la
liaison entre le quartier et le puits d'extraction. La distance de parcours varie de 175 2 250
m en trajet simple.
La capacitC des wagons Ctant de 18 t, leur remplissage est assurd par 2 et !4 godets sans
que le fractionnement des godets au dCchargement pose de problkmes;
- Une machine A purger, dont l'outil fix6 au bout d'un bras articule permet de decrocher
tous les blocs Cbranl6s par le tir. Cet assainissement est rendu necessaire par les nombreux
clivages (fil de mine) qui facilitent le dktachement des bancs de rninerai.
Un jumbo de boulonnage, qui pose des tiges d'ancrage en acier scellees avec de la rCsine
- --- -
-
13-1.13
synthttique rtpartie le long de la tige. Ces boulons de 1,80 m de longueur (2,40 m dans les
croisements de galeries) sont destines Zi relier les diffirents bancs du toit (mames trks
stratifikes) pour en faire un ensemble rigide susceptible de risister i la flexion provoquie
par une trop grande portCe.
L'ancrage proprement dit est complttt B sa base par une plaque mCtallique serrCe au
moyen d'un Ccrou.
La densit6 de boulonnage est d'environ 0'8 unit6 par mbtre carrC de plafond, mais il est
complttC par des boulons h ancrage ponctuel (coquille d'expansion) placis dans les
parements aux entrees de recoupes de dtpilage pour en Cviter l'effritement.
Outre ces quatre engins de base, le quartier est Cgalement dot6 d'un chariot-ClCvateur qui sert,
entre autres, au transport h pied d'euvre des cartouches d'oxygkne liquide aprks trempage.
c) Rendement
La dw6e d'un poste de travail de 6 h 1/4 i quatre hommes, soit 25 h, se repartit de la faqon
suivante entre les diffirentes phases du cycle de travail :
- contr6le en debut de poste : 1h;
- forage : 5 h%;
- prtparation : 4 h;
- sautage: 1 h%;
- chargement : 6hM;
- Ccaillage : 2 hM;
- boulonnage : 3 h M.
Le complexe minier et mCtallurgique KGHM Polska Miedz S.A. (KGHM) exploite un important
gisement skdimentaire de cuivre par trois mines de grande envergure ("Lubin", "Polkowice-
Sieroszowice" et "Rudna"). Elles se trouvent dans la partie Sud-Ouest de la Pologne, environ 70
km i l'ouest d'une ville Wroclaw, prks des frontikres avec 1'Allema ne et RCpublique Tchkque.
B
Ces trois mines occupent des concessions totalisant d'environ 300 km (fig. 13.1.8.1).
Si+g~SOFijll~ c K G H M
:-? M i m en @mjon iry'*..~:
V
Mine fvrntk ,.J I
Toutes les mines sont CquipCes d'importantes infrastructures souterraines et B la surface leur
permettant d'assurer une production journali6re totale 100 000 tonnes et une production annuelle
d'environ 27 miLlions tonnes de minerai. Elles traitent leur minerai dans ses propres usines de
traitement situCes sur les sites miniers. Le concentrk de cuivre est transport6 B deux usines
mCtallurgiques, CloignCes d'une trentaine de kilomktres des usines de traitement. Le transport du
concentre est assur6 par le chemin de fer. Le KGHM produit annuellemet d'environ 520 000
tonnes de cuivre, 1 100 tonnes d'argent, 800 kg d'or et des quantitCs moins importantes d'autres
mCtaux (Pb, Co, Re).
La formation cuprifere 1ocalisCe dans les roches de permien n'y prCsente qu'un seul horizon
exploitable, celui de la couche d'une puissance variant de quelques dizaines centimgtres jusqu'h
40 m . 11 s'agit d7uneformation ~Cdimentaireh faible pendage de 4 % i 6 % environ et s1Ctendan't
de 610 m B 2000 m par rapport h la surface. Les limites vericales de la minkalisation ne sont pas
bien dilimittes et elle est localisie principalement dans la dolornie, le schiste et le grb.
CCpendant dans certains secteurs les zones rnin6ralisCes peuvent $tre localis6es dans la dolomie et
le schiste ou dans le grks seulement (fig. 13.1.8.2).
Figure 13.1.8.2 Repartition de la zone rninCraliste dans les difftrentes types de roches (Source:
KGHM, 1996)
Les reserves minihres du gisement ont CtC calculCes avec la teneur de coupure de la dClimitation
de 0,6 % Cu et jusqu'i la profondeur de 1 200 m2tres. L'Cpaisseur du gisement ainsi dClirnitC varie
-de 0,4 m il 26 m au maximumi Le tonnage des reserves minikres de toutes les trois mines est
d'environ 922 milions tonnes h 1,7 % Cu et B 70 g/t d'argent. Le tableau 13.1.8.1 donne les
principaux pararnktres des reserves minikres.
13.1.8.3Infrastructures actuelles
1 - HISSAGE D U MISERAX
2 - U S I N E DE TRAITEMGNI
- B U R E A U X (DIRECTION)
3
4
S
- M A G A S I H S PP.IHCIPAVX
-
A T E L I E R S PRIXCIPAL'X
6 - PUITS <PERSOXHEL/?MTERIEL)
7 - WIEQAGr DU S T B R I L E
8 - VESTILATIOX
9 - POSTE DE R E M B L A Y A G E
10 - BUREXEX
1 1 - - M A G A S I N S ET ATELIERS A U X I L l E R S
- ---- H Z S S A D E D U IAI.YERAI/TRNTEMENT
P U I T S <PERSONSEL/YENTIWTION)
MATERIAUX (TRAFiSPORT A L A SURFACE)
-
-
-
-
-
-
TRAXSPORT
CONCENTRE
DU M I N E R A I (FOND)
PERSONXEL (FOND/JOUR)
-
-
-
-
-
P E R S O N S E L (JOUR)
ROCIIE S T 8 R I L E
KEWBLAI IiYDiUULTQUE
L I M I T E D U COUPLEXE MXNIER
L'usine de traitement ainsi que la direction centrale de chaque mine se trouvent habituellernent i
proximite des puits principaux d'extraction du minerai.
(Sedans tnns~ena1es)-
-
~lr transport du mCriel g - puits dz sortie d'air viciC
rCsistantes de dolornies, ce qui permet d'assurer leur stabilit6 21 long terme par boulomage. Les
excavations importantes comme les stations de niveaux principaux sont localis6es habituellement
entikrement dans les dolomies (fig. 13.1.8.5).
1- puits d'extraction et d'entre' d'air frais; 2- puits de sortie d'air vicii,trenpolt de matkriel et de
- personnel; 3- roches de dolomie (bonne qualitk); 4- roches de gr2s vaible qualift!); 5- galeriesprincipales
de de'veloppernent; 6- lirnite de la concession.
Figure 13.1.8.5 Ouverture principale d'un gisement de faible pendage et de grande envergure
(section verticale transversale), (Source: KGHM, 1996)
De plus, avec l'introduction des Cquipements mCcanisCs de forage, chargement des matCriaux
d'explosifs, icaillage, boulonnage, chargement et transport, la mCthode a .pu 2tre fortement
mCcanisCe en permettant ainsi d'aboutir h des rendements ClevCs et B des coQts optratoires
relativement tr&sfaibles.
La figure 13.1.8.8 presente six schemas type des travaux preparatoires de quartiers d'exploitation
par charnbres et piliers avec les differents modes de deblaiement et de transport de minerai vers
les points de deversement 1ocalisCs sur les niveaux principaux de transport.
25L
-
Q- point de chnreement (convoycur B bande ou camions /.w?gons)
convoyeur ir bandc
Tableau 13.1.8.5 Principaux pararnktres d'un chantier d'abattage type B la mine Rudna
Pararn2tres Valeur
Superficie du quartier d'exploitation 200 000 m2
Puissance de zone rnin6ralisCe 8,4 mktres
Reserves rninibres en place du quartier 4 536 000 tonnes
Longueur total des galeries des travaux pr6paratoire.s dans le
rninerai 6 300 m2tres
Minerai extrait des travaux preparatoires 8'5 %
DurCe dlexCcutiondes travaux prepamtoires 3,O ans
Facteur de recouvrement operatiomel des reserves 85 %
Facteur de dilution ogrationnelle 1,1
Extraction annuelle du rninerai 900 000 tonnesfan
DurCe vie du quartier d'abattage environ 5 ans
La plupart des variantes de la mCthode par chambres et piliers peuvent avoir une ou deux phases
successives d'exploitation.
Figure 13.1.8.10 MCthode par charnbres et piliers en une seule phase d'exploitation
1. Organisation des travaux dans les quartiers d'abattage et les dquipements utilis6s
31usieurs chambres sont exploitees dais le quartier d'abattage, en m&me temps, pour assurer le
onnage journalier de 3000 B 5000 tonnes de rninerai. Tous ces travaux, B l'exception de la
{reparationpour le sautage, sont mdcanisb. Le quartier est dot6 des machines suivantes :
Jumbos hydraulique de forage B un ou il deux bras qui rCalisent le forage de vol6es de 30 B
40 trous de 3,O m de profondeur. Ces volCes sont effectuees en trous de (41 - 64) rnm de
diarnktre avec bouchon prismatique ou parallkle. La vitesse moyenne de forage d'un trou
de 45 mm est d'environ 1,5 min. et le temps complet de forage de la volCe d'une charnbre
d'environ 1,5 heure.
Le chargement de matkriaux d'explosif (ANFO) dans les trous de forage est realist5
pneumatiquement en utilisant de vkhicules mCcanisb. Ils sont adapt& pour le transport
de materiaux d'explosif ainsi que de tous les accessoires de sautage et du personnel.
Le tir se fait aectriquement B I'aide de dktonateurs microretard (espacements de i5 50
rnillisecondes).
Une telle volCe produit de 160 B 280 t de minerai selon la hauteur de la couche et la
longueur d'avancement rtalisCe;
Le chargement et transport de minerai est rCalisC B l'aide de chargeuse navettes (LHD) sur
pneus, CquipCes de godets de 2 4 m3. Pour les distances plus importantes les chargeuses
navettes chargent le minerai dans les carnions (de 15 5 40 tonnes de capacid). Le minerai
est transport6 vers les points de dkversement jusqu'aux convoyeurs h bandes ou wagons
assurant la liaison entre le quartier d'abattage et le puits d'extraction (fig. 13.1.8.8).
- LICcaillage est rCalisC en utilisant de jumbos d'icaillage (machines 21 purger) sur pneus,
dont l'outil fix6 au bout d'un bras articul6 permet de dCcrocher tous les blocs Cbranlts par
le tir.
- Le toit des charnbres et souvent les parties supCrieures des parois de piliers sont renforcCs
par des boulons 5 l'ancrage mCcanique ponctuel (coquilles d'expansion) ou par de boulons
h ,kine. Des jumbos de boulonnage sont utilisCs pour poses tous les boulons. La longueur
des boulons varie de 1,60 m B 2,60 m et la densit6 de boulonnage est de 0,5 i l,0 unit6 par
mktre carre en fonction de la qualitt des roches.
- Le foudroyage provoqu6 du toit (dans certaines variantes de la mCthode: tab. 13.1.8.4) se
fait par le forage et sautage des longs trous ascendants. Ces trous sont f o r 6
habituellement i l'aide des jumbos de forage.
Outre ces six types d'engins de base, le quartier est igalement dot6 d'un chariot ClCvateur qui sert,
entre autres, aux travaux auxiliaires et d'un bulldozer qui sert pour l'entretien des voies de
transport de minerai (tab. 13.1.8.6).
Les coups de tenain sont localists habituellement dans le gisement et dans ce cas on observe la
destruction des parois des piliers et du rninerai associCe B une projection plus ou moins violente
des roches. Le toit des chambres reste habituellement intact et rares sont les situations oh on
observe les effondrements de 2 m au plus du toit irnmCdiat.
Il existe plusieurs variantes de la mithode d'exploitation mCcanisCe par chambres remblayCes. Les
variantes les plus utiliskes sont:
- Exploitation par tranches horizontales montantes remblayees. Dans cette variante le minerai
est abattu et deblay6 par tranches prises en montant et le remblai (rocheux ou hydraulique)
est mis en place en laissant, entre remblai et minerai en place, un espace permettant le travail
et la ventilation des endroits de travail.
- MCthode "Avoca", qui combine les caractCristiques des mkthodes par chambres vides et par
chambres remblayies. Dans cette variante le minerai est abattu B laide de longs trous de
grand diarnktre et il est soutirC dans les points de soutirage. Le remblai rocheux servant
maintenir les Cpontes peu rksistantes du chantier est deverst dans le chantier, au fur et
mesure d'avancement du front d'abattage, B partir du niveau supCrieur.
Le dkveloppement de l'abattage par charnbre remblayee hautement mCcanis6 a CtC rendu possible
gr2ce ii la venue des jumbos de forage et de chargeuses navettes (LHD). Cette m6canisation a
permis d'accroitre la productivitC et la sCcurit6 tout en diminuant les coOts unitaires de minage. Un
exemple d'Cvolution de cette mCthode d'exploitation est i l l u s e au tableau 13.2.1.
Item
I 1
avant 1960
Accbs au rnineni Monteries munies d'tchelles. Rampes. Rampes externes.
Chute en tuyau enfouie dans
Type de chute 5 le remblai. Chute dims-lJCponte Chute dans l'iponte infirieure.
minerai inftrieure.
- foreuse sur %quille,
&uipements . - racloirs. - chariots perforateurs -jumbos hydrauliques,
- chargeuses B air cornprim6 (air cornprim&), - chargeuses navettes (LHD).
(Cavo). - chargeuses navettes \\
(LHD).
132.2 Applications
La mtthode est utilisCe dans le cas des gisements tr2s inclinCs (fig. 13.2.la) filoniens plus Cpais
et/ou massifs se caractCrisant par des Qontes de faible compitence et le rninerai capable de s'auto
supporter et dZtre support6 B l'aide du boulonnage. Elle offre l'avantage en termes de la sClectivit6
en cornparaison avec d'autres mCthodes, lesquelles peuvent Stre applicables dans les conditions
similaires (sous-niveaux et charnbre ouverte). Cette mtthode peut &re appliquie pour la forme
quelconque de la rninkralisation (trks irrbgulikre ou avec un contour discontinu, par exemple) pour
(fig. 13.2.1b) :
'..
- rkcupirer, sans dilution, les zones riches; ou
.yqrnal awwo:, s a ~ ~ n sagmd
ed sa1 ~ a s ~ ~ g?lg!q!ssod
n,p el 3 a ~ c
~uaur?nd?ssaau? no sa?uuopm?qt! a q luannad maual aIqFj ap sauoz sap luawap2g -sal?ypx
~
sa,uasy sap ap%lu! uoyeqdn3?1 aun amaurrad ap la aidnos sari analp a S c i u e ~pmk3 a1 e a n g
13.2.3 Organisation des travaux de minage
Travaux preparatoires
L'application des Cquipements mCcanisCs sur pneus exige le creusement, en prCalable, d'une rampe
permettant de les dtplacer enh-e les differents chantiers d'abattage.
Les travaux preparatoires consistent:
- i creuser un travers-banc et une galerie de transport au niveau inferiew, dans I'eponte
inferieure ou plus rarement dans 1'Cponte suptrieure;
- i creuser un travers-banc, dans l'tponte inferieure ou plus rarement dans I'Cponte sup6rieure,
et une galerie dans le rninerai au niveau superieur;
- h faire une galerie d'ouverture i minerai (sill) au niveau infkrieur laquelle permettra par aprks
d'amorcer I'abattage de minerai;
- i creuser une ou deux cheminCes de service, pour la ventilation et la descente du remblai:
- depuis la galerie B minerai au niveau inferieur jusqu'h la galerie dans le minerai au
niveau sup&ieur, dans le cas ou elle est 1ocalisCedans le rninerai, ou;
- depuis la galerie de transport au niveau inftrieur jusqu'h la galerie de transport au
niveau supCrieur, dans le cas ou elle est 1ocalisCe dans 1'Cponte inftrieure,
- h arnorcer une ou deux cheminies (chutes) 2t minerai:
- h partir de la galerie de transport vers la prernibe tranche de minerai h enlever, dans
le cas ou elle est localis6e dans le minerai, ou;
- depuis le travers-banc de transport au niveau infCrieur vers le haut (en suivant le
pendage du gisement), dans le cas ou elle est localiste dans I'Cponte infCrieure,
Travaux d'abattage
L'exploitation dCbute B partir de la galerie B minerai. Lors d'abattage on enlkve des tranches de 3 2i 7
m (fig. 13.2.2) suivant la resistance du minerai et des tpontes ainsi que le type d'Cquipement de
forage utilis6. Les trous de forage peuvent Etre forks soit horizontaux, soit montants. Dam - -- le
--premier cas, le volume du minerai-abattu, parxn sFul coup, eStlimit6: par section de la face et
longueur des trous. Dans le second cas, on peut forer sans interruption de grandes sections et abattre
de quantitts plus importantes de minerai en un seul sautage. Par contre, pour obtenir des conditions
skcuritaires au travail, il est nkcessaire de forer souvent des trous horizontaux B l'aide des foreuses
sur bCquille afin de faire descendre les roches instables et de prQerver la hauteur minimale du
n t fur et h mesure d'enlbvement des tranches successives du rninerai, on doit
chantier. ~ ~ a l e r n e au
excaver et remblayer un travers-banc d'accks de la hauteur Cgale h celle de la tranche. Cette
excavation s'est fait, depuis la rampe situCe habituellement dans l'Cponte inferieure (fig. 13.2.2) et
occasionnellement dans l'eponte suptrieure (fig. 13.2.3) jusqu'h la tranche B enlever de telle sorte
que le pendage de travers-banc d'accb ne dCpasse pas de 2 18 %. Aprb chaque sautage le rninerai
est complktement charge et CvacuC, vers cheminCe B minerai, B I'aide de LHD.
Roche $tec~le
tunnel cfenrc+e
--- - .
Figure 13.2.2 Abattage mCcanisCe par tranches montantes remblayies B la mine Brunswick: acc2s
au gisement B partir de l'kponte infkrieure (Source: Mine Brzinswick, 1998)
Fi,pre 13.2.3 Abattage mCcaniste par tranches montantes remblayees i la mine Kiena: accss au
gisement A partir de 1'Cponte supirieure (Source: mine Kiena, 199.5)
Le rninerai est, par apr2s en fonction de moyen de transport utilisC, repris h la sortie de la cherninCe.8
rrrinerai par le LHD ou il est chargC directement dans les wagonnets.
Aprks enlkvement d'une tranche, le volume correspondant est remblaye. Le remblai sert ? laifois de
plancher pour l'excavation de la tranche suivante, de support aux tpontes et de support general de la
mine. Le matCriau de remblayage peut consister en remblai rocheux, B partir des travaux
prtparatoires dans le sterile, dCvers6 par cherninke B partir de niveau supkrieur et eta16 par L,HD.
Actuellement le remblayage hydraulique, transport6 au chantier en tuyauteries install& dans la
A
chemint de service, est le plus souvent utilisC. prks drainage de l'eau, on obtient un remblai plus
ou moins consistant. Cependant pour faciliter le mouvement des machines sur le remblai, on
additiome du ciment dans les 30 cm supf5rieurs. Il est possible, est souvent meme preferable, de
remblayer une partie de la tranche pendant que I'autre est en abattage, en utilisant des barricades
pour maintenir le remblai (fig. 13.2.4).
Avantages:
1. Le remblai retient Ies tpontes et assure une bonne stabilitk locale des Cpontes en chantiers et
une excellente stabilitk regionale de la mine.
2. Permet de restreindre ou contrbler la dilution au minimum.
3. Assure une recuperation maximale des reserves minikres.
3. L'abattage permet de suivre les irr6plaritts ou le contour des gisements.
4. La ventilation des chantiers est relativement facile.
5. La mtthode se prete 3 la mCcanisation et les coots de dtveloppement sont relativement bas.
DCsavantages:
1. Le remblai hydraulique nkcessite un atelier de preparation et un rkseau de distribution.
2. Les optrations de remblai requikrent une main-d'ceuvre additionnelle.
3. La rnise en place du remblai exige une quantitC d'eau appreciable qui doit etre re-pompCe en
13-2.5
surface ou, si sec, une manutention additionnelle. #
4. C'est une mCthode relativement dispendieuse qui nicessite une main-d'euvre nombreuse.
5. Les fuites de remblai et ciment rendent le nettoyage et pompage de la mine plus drff~ciles.
6. La productivitC de chacun des chantiers est limitie, ne serait-ce que par llintermittence de
l'abattage due au remblayage.
7. La production exige gCnCralement plusieurs chantiers d'abattage pour assurer une production
constante.
8. Les employCs sont exposCs aux risques des mauvaises Cpontes et du toit.
La mithode "Avoca" (fig. 13.2.5) combine les caractCristiques des mCthodes par chambres vides et
par chambres remblayees. Dans cette variante le minerai est abattu B laide de longs trous de grand
diarn8tre et il est south6 dans les points de soutirage. Le remblai rocheux non cirnenti servant B
maintenir les ipontes peu risistantes du chantier est dCversC dans le chantier, au fur et B mesure
d'avancement
_ ._ A partir ---R-
du fiont d'abattage,'REeKD niveau-.supCrieur.
du GRDDD.D ..--. . ....- ...
.
r 1 1
SECTION-'
.--c
'1 SECTION REGARD O m '
1 j
i I
1 MUDELE TYPIQUE
-
HETHODE AV[iCA
-1 L C .
Cl"
-4-
.I*
I-
'd *.
13.2.5.1 Applications
-
La mCthode est utilisCe dans le cas des gisements tr2s inclines filoniens plus Cpais etlou tabulaires se
caractirisant par des Cpontes de- compktence moyenne 2 borne. Elle offre beaucoup moins de
- 13-2.6
sClectivitC en comparaison avec la mCthode par tranches horizontales montantes remblayees mais
plus en comparaison avec la rnCthode par charnbres ouvertes. Cette mCthode peut &treappliqute
pour la forme plus rigulikre de la rninQalisation (surtout au pendage).
Travaux prdparatoires
Galerie dans le stCrile
En premier lieu une galerie dans 1'Cponte inferieure du gisement est creusCe. Elle est Cloignte de
10 m (bonne compCtence de l'eponte) B 30 m (mauvaise compCtence de l'Cponte et contraintes
ClevCes dans le massif rocheux). Cette galerie a habituellement, en fonction de type et de taille
des Cquipements utilids, de 3,5 h 4,5 m de largeur et de 2,7 B 4,O m de hauteur. Elle sert de
transport de rninerai par chargeuses navettes et camions.
Monterie d'ouverture
Une fois que la galerie de transport, les points de soutirages et la galerie minerai, sont
dCveloppCs, une seule monterie d'ouverture, 1ocalisCe B une extrimit6 du niveau, est excav6e dans
le minerai, de niveau inftrieur vers niveau supCrieur afin de relier les galeries de niveaux entre
eux. Le but premier de cette monterie est de crter un espace vide ntcessaire pour arnorcer
l'abattage de la prernihe tranche de rninerai et d'accommoder un surplus de rninerai sautC cause
par on foisonnement. La monterie a un pendage variant entre 55 et 90' (en fonction du pendage
du gisement et/ou de sa gComCtrie) et une section circulaire (de 1,2 B 2,l m de diam&tre),
rectangulaire ou carrCe (sections transversales varient de 1,8 m par 1,8 m 2,4 m par 2,4 m), en
fonction de la technique de fonqage utilisCe.
Avantages:
1. La << sCquence continue >> du cycle de production et le fait que le remblai n'a pas besoin
d7Ctreconsolid6 constituent les avantages majeurs de la mCthode Avoca.
2. Une seule cheminCe d'ouverture par niveau.
3. Le personnel se trouve B ltextCrieur du chantier (aux niveaux infirieur et supCrieur
seulement).
4. L'utilisation du sterile des travaux pkparatoires et de dCveloppement ainsi que
l'utilisation rCduite du support pennettent de dirninuer les coQtsde minage par rapport SL la
methode par tranches horizontales montantes remblay6es et par rapport 2 la mCthode par
chambres ouvertes.
5. Le remblai retient les Cpontes et assure leur stabilitC locale en chantiers et la stabilitC .
rigionale de l'exploitation.
6. Les contraintes sont mieux reparties en comparaison avec la mCthode par charnbres
ouvertes.
7. La ventilation des chantiers est relativement facile.
8. L'accks par rampe aux diffirents chantiers et niveaux est possible.
9. La mCthode se prete 21 la mCcanisation.
Dgsavantages:
1. Le nombre des galeries de niveaux est plus Clevt par rapport 21 la mCthode par chambres
ouvertes.
- 2. Le remblai rocheux non cimentk et non consolid6 exerce un support plus faible sur les
Cpontes et assure Cgalernent un support rCgional plus faible en comparaison avec les
mCthodes par tranches horizontales montantes remblayees et par chambres ouvertes.
-- 3. Les deformations et contraintes induites par l'exploitation sont plus importantes en
comparaison avec les mithodes par tranches horizontales montantes remblayees et pa.
chambres ouvertes.
-
4. Le minerai abattu peut se milanger au remblai en augmentant ainsi la dilution et les pertes
133 MTHODE D'EXPLOITATION PAR CHAMBRES OUVERTES
133.1 Informations ginirales et classification des mithodes
La mCthode d'exploitation par charnbres ouvertes ou charnbres vides est trks repandue dans
l'industrie minikre. Il existe plusieurs variantes differentes de cette methode. Les traits cornmuns de
toutes les variantes connues de cette mkthode sont les suivants:
L'utilisation des longs trous de forage, dont les longueurs et diarnktres, dependent de la variante
de la mithode utilisie.
Le minerai abattu est soutire dans les points de soutirage 1ocalisCs au niveau infkrieur de
transport au moyen de chargeuses navettes (LHD) ou autres chargeuses sur pneus, gCnCralement
tilicommandCes.
Conditions d'application
- Gisement trks incline; pendage >50° si la puissance du gisement > 3m d'environ;
- Gisement peu incline et incline (< 50 ") mais de grande puissance (> 15m); les chantiers
sont, dans ce cas, disposCs verticalement selon l'extension du gisement.
- pontes relativement regulihres (mCthode non selective) et de bonne competence. Une fois
le minerai soutire, le chantier reste vide jusqu'au moment de remblayage. Dans certaines
situations tous les chantiers restent vides si des piliers de minerai sont laisses entre eux.
- Puissance minimale du minerai de 3 m est gineralement nCcessaire (deviation de trous et
contr6le de la dilution, vibrations et possibilites d'endommager les Cpontes).
- Gisements de faible valeur B cause du coot de rninage peu ClevC, par rapport ? laiplupart
d'autres mCthodes d'exploitation
ioot~xall
Access
Figure 13.3.1.3 Methode d'exploitation par chambres ouvertes retraitees verticdement (CRV)
Figure 13.3.1.4 Illustration de la thkorie de formation de cratkre pour I'abattage par CRV (Source:
- 13-3.4
Canadian Mining Journal, 1983)
3) Classification bas6e sur la direction de progression de I'abattage par rapport a la
direction du gisement
Le trait caractiristique de cette classification et la direction de progression de l'abattage par
rapport ci la direction du gisement. Cette classification concerne seulement les deux mCthodes
d'exploitation, dans lesquelles l'abattage de minerai se fait par plusieurs tranches successives
verticales en retraitant d'une exemit6 de la chambre vers l'autre, B savoir:
MCthode d'exploitation par sous-niveaux; et
MCthode d'exploitation par l'abattage retraitee horizontalement
Selon cette classification on distingue les deux variantes possibles suivantes (fig. 13.3.1.5):
Chantiers longitudinaux ou I'abattage longitudinal (Longitudinal Stope); et
Chantiers transversaux ou l'abattage transversal (Transversal S tope ).
v
1 Bponte supCricure
_____+
pa -
-. ..
I
I I
. I I Bctween
Scb-Levels
Distance
!-ia~~lage-firsbody
i
"- Gfo Pass
Figure 13.3.1.6 Chambres ouvertes retraitkes horizontalement avec les chantiers longitudinaux
Zm
'Uq-m
fl-
Lrr-...
" d, I_--,..I
lUI
&- .u-
I
- . , - .1
fbv.
C
DwsorlpUoo
-I I Dab Par
l ~ e u r n par:
s
.. R a A x o pmc ]
EV. -1
--
~ S Y L "
n~m:
CFIANTIER. 62281 OV-CUT
PATRON (2.B r n x 2 . L ) r n )
~ p y c o u n tp r
Date: 2 4 Aorl 95 ' ?0 &&ll- --".
1: 250 IY'&&IP InY~?-00!31
.,PI.. L
..
Figure 13.3.1.7a Charnbres ouvertes retraitCes horizontalernent avec les chantiers transversaux B la
mine Louvicourt . . .. . . .
13-3.6
Figure 13.3.1.7b Charnbres ouvertes retraitCes horizontalement avec les chantiers transversaux :
cas d'un gisement de pendage intermkdiaire
4) Classification bask sur le mode de support rigional (usage des piliers de minerai ou
du remblai)
Pour assurer la stabilitC d'une zone de l'exploitation ou de la mine enti&re(appelte souvent la
stabilite regionale), il est necessaire d'utiliser un support adequat. Un tel support peut &re assurt5,
soit par des piliers de minerai abandonnt entre les chantiers ou, soit par un remblai. En fonction de
l'utilisation de diffCrents modes de support ri5gional les deux variantes de la mCthode d'exploitation
par chambres vides peuvent Stre utiliskes 2 savoir:
MCthode d ' e x p l W n par charnbres ouvertes avec les chantiers primaires seulement; et
Mithode d'exploitation par chambres ouvertes avec les chantiers primaires et -secondaires. -
- . up-
_-- - -
4a) MCthode d'exploitation par chambres ouvertes avec les chantiers primaires seulement
Dans cette situation il existe les deux variantes possibles suivantes:
Exploitation avec les chantiers primaires seulement et les piliers de minerai abandonnk entre
eux. Dans ce cas aprks le soutirage de minerai les chantiers vides ne sont pas remblay6. La
stabilitC rigionale de la mine est assur6e par des piliers de minerai laissCs entre les chantiers (fig.
13.3.1.1 et 13.3.1.8).
--.
13.J7.9.1113.14 chantlors a e x t r a k c
24.610.1Z141 pltlers (nherad o cbondonncr
Figure 13.3.1.8 Chantiers primaires seulement et piliers abandonnCs de rninerai (plan longitudinal)
11 en r6sulte des pertes plus ou rnoins importantes des reserves rninibres. Cette f a ~ o nd'exploiter
- le gisement pennet de rCduire de f a ~ o nsignificative le coot de minage en acceptant une
extraction partielle des riserves minikres. Se sont donc les mines exploitant des gisements trks
pauvres ou celles qui sont obligees de rCduire leurs coOts d'optration au minimum qui utilisent
- cette variante de la mCthode d'exploitation (exemple: mine Niobec au Quebec exploitant le
gisement de Ni).
Exploitation avec les chantiers primaires seulement et le rernblai cirnent6 (rocheux ou en p2te).
- Dans ce cas aprks le soutirage de minerai, tout le chantier vide est imrnkdiatement remblaye par
un rernblai cimentt. Une semaine plus tard un chantier supCrieur peut etre exploite. Les
chantiers voisins peuvent, de leur tour, gee exploit& aprh d'environ un mois. Ceci exige une
-
sequence d'exploitation relativement rigide pour pouvoir respecter les contraintes, ci haut
mentionnees. En effet l'exploitation doit se poursuivre simultan6ment sur plusieurs niveaux,
.-
&ant donne qu'on peut exploiter en m$me temp$ seulement deux chantiers sur chacun d'eux.
Cette sequence d'exploitation des chantiers est appelk "pyramidale" (fig. 13.3.1.9).
Figure 13.3.1.9 Exploitation par chantiers primaires seulement (sequence pyramidale)
4b) MCthode d'exploitation par chambres vides avec les chantiers primaires et secondaires.
Chaque niveau de la mine est divisC en une sCrie de chantiers primaires et secondaires (fig.
13.3.1.10).
Fig. 13.3.1
En premier lieu on commence d'exploiter plusieurs chantiers primaires se retrouvant sur le demier
niveau de production. Les chantiers vides sont irnrnediatement remblayis par un remblai cimentC.
Dks que des chantiers primaires de niveau inferieur sont remblayCs on commence (une semaine plus
tard environ) d'exploiter les chantiers primaires du niveau sup6rieur. Par aprks il est possible
d'exploiter en meme temps les chantiers primaires du niveau troisikme et les chantiers secondaires
du premier niveau.
Les chantiers sont divisCs par aprks en deux ou plus de sous-niveaux B l'aide de galeries creustes
dans le rninerai. Il existe plusieurs variantes de cette methode adaptges aux d3trentes conditions
gComCtriques et gCotechniques de gisements. La figure 13.3.1.1 illustre une variante de la mtthode
d'exploitation avec trois galeries de sous-niveaux et avec le forage des longs trous en Cventail,
utiliste dans les cas des gisements plus Cpais ou avec des Cpontes irrCguhkres.
On remarque qu'un pilier vertical est laissC entre les chantiers voisins, lequel peut Ctre:
- abandomC si les chantiers ne seront pas remblayCs;
- kcu@rC par apr&ssi les chantiers vides seront remblayis 2 l'aide d'un remblai cimentC.
La figure 13.3.2.1 illustre une autre variante avec une seule galerie de sous-niveau et avec le forage
parallkle de longs trous, utilisCe dans les cas ob le gisement est moins tpais (< 4 m) etlou si ses
Cpontes sont rCguli2res.
Monterie d'ouverture
Une fois que la galerie de transport, les points de soutirages et la galerie B rninerai, sont
dCveloppCs, une monterie d'ouverture, localisCe A une extrtmitC du chantier, est excavCe dans le
minerai, entre les niveaux infCrieur et supCrieur afin de relier les galeries de sous niveaux et de
niveaux entre eux. Le but premier de cette monterie est de crCer un espace vide necessaire pour
amorcer l'abattage de la prernikre tranche de minerai et d'accommoder un surplus de minerai saute
causC par on foisonnement. La monterie a un pendage variant entre 55 et 90' (en fonction du
pendage du gisement etlou de sa geomdtrie) et une section circulaire (de 1,2 h 2,l m de diamktre),
rectangulaire ou carrCe (sections transversales varient de 1,8m par 1,8 m 21 2,4 m par 2,4 m), en
fonction de la technique de fonqage utilisie.
- Les travaux preparatoires sont similaires 21 la mkthode prCc6dente et aux autres mithodes par
charnbre vide, l'exception de:
1'Climination d'une monterie d'ouverture;
- a 1'Climination des galeries de sous-niveaux.
. - I
Figure 13.3.2.2 Charnbres ouvertes retraitkes verticalement (gisement plus Cpais)
Figure 13.3.2.3 Charnbres ouvertes retraitCes verticalement (gisement de faible puissance)
3) MCthode d'exploitationpar chambres ouvertes retraitkes horizontalement
Les figures 13.3.1.2 et 13.3.1.6 illustrent deux variantes possibles de la mithode par charnbres
ouvertes retraitCes horizontalement. Sur ces figures, selon la classification susmentionnte, le
-
gisement est exploit6 respectivement par chantiers primaires et secondaires avec les chantiers
transversaux et longitudinaux.
-
3a) Ordre d'exicution des travaux
Travaux prCparatoires
Les travaw preparatoires sont similaires 5 la m6thode d'exploitation par charnbres ouvertes
retraitCes verticdement et aux autres mtthodes par charnbres ouvertes, A I'exqtiun de Ia
ntcessitC de fonqage d'une monterie d'ouverture h l'extrirnitt du chantier. Il existe plusieurs
- techniques de fongage de monteries comme:
par longs trous (monterie inversCe; "drop raise");
h l'aide d'un ClCvateur Alimak;
- en utilisant une technique "suCdoise";
creusement entitxement micanis6 ("raisebore").
Figure 13.3.2.4 Exemple d'une siquence d'extcution des travaux d'abattage (charnbre ouverte
retraitee horizontalement)
Une comparaison sornrnaire de trois principdes variantes de la mithode par charnbres ouvertes ainsi
que leurs avantages et inconvenients sont d o m b au tableau 13.3.3.1
Tableau 13.3.3.1 Comparaison de trois principales variantes de la m6thode par chambres ouvertes
Item Variante de la mCthode
1) Sous-niveaux 2) Tranches retraities 3) Tranches retraittes
-
verticalement horizontalement-.
-
Galehis de sous-niveaux oui non non
Monterie d'ouverture oui non oui
Direction de forage des - vers le haut et/ou vers - vers le bas, - vers le bas,
trous le bas, - en paralI2le - en parallkle ou
- en parall6le ou en en Cventail
Cventail
Diarnbtre des trous (50-64)m m (100-165) mm (100-165) rnm
Longueur des trous (7-20) m (30-60) m (30-100) m
I Chargement es sautage des I plusieurs rang& des I tous les trous en I plusieurs ranges des I
trous kous au complet pIusieurs phases trous au complet
Contrale de fragmentation acceptable acceptable souvent faible
ContrBle de dilution moins de dilution par rnoins de dilution par faible
rapport i la mtthode 2) rapport la mCthode 3)
CoQt unitaire de minage plus ClevC par rapport i moins ClevC par rapport plus faible que ceux
par tonne de minerai la mCthode 2) A la mCthode 1) de mCthodes 1) et 2)
-
133.4 Conception et planification des mCthodes par chambres ouvertes
13.3.4.1 Paramktres g6omCtriques du chantier d'abattage (dimensionnement de chantier)
- Avec l'avancement de l'abattage la superficie ouverte des Cpontes de la charnbre augrnente jusqu'au
moment oii la chambre reste entikrement vide avant d'Ctre remblayee, si requis. Occasionnellement
les Cpontes de la charnbre peuvent Etre renforcies prCalablement par des c2bles d'ancrage. Pendant
- tout ce temps les epontes devraient rest& stables. La mtthode des abaques de stabilit6,
comrnuntment appelCe la mtthode "Mathews-Potvin", constitue un moyen empirique de
dimensionner une chambre vide. Elle tient compte des differentes caracteristiques du massif
- rocheux, de la georn6trie du chantier, de 12tat des contraintes, et de l'exptience passCe des chantiers
inclus dans la base de donnies. La mCthodologie gCnCrale de la mCthode des abaques de stabilitC est
illustrie h la figure 13.3.4.1. Cette mithodologie permet de calculer un indice de stabilitt not6 N' et
-
de se rkferer h un graphique pennettant de trouver une des dimensions cherchCes de la paroi ttudite
en se servant de la notion de rayon hydraulique. Ainsi il est possible d'analyser la stabilitC du
-
chantier plan par plan.
%, Jn: paramatre k -
3 b
-Y 2' ,,. deflssuratlon --+ b
(0.5- 1 5 ) N'=Q'XAXBXC 5
W a
4 CD Jr: indlce de v
- F?-
w rugositit de stabilitd
3
CD, rn vr la surface
(0.5-4) 0. D s . o ~ \ n r \
, (m)
m @ o O ~ MU¶
% zg- Ja: indice 9 ,
R
V) 2 n d'alt6ration des Rayon hydraulique
diconiinuit6s R.H.
9
Pc ( 0.75 20 )
-
2.!
a
0
IS
C, Dimensionnement
c
-.
- Pour "LUdonne
21, x (R.H.)
L 2(R.H.)
-
, 13.3.4.2 Exemple d16valuationdu cofit unitaire de minage
-
a) Informations g6nCrales
- Description du gisement
On prCvoit d'exploiter une zone de minerai d'or, dont la mineralisation se trouve dans un gisement
de sulfure massif. Les poids volurniques de minerai et de stkile sont respectivement de 3,95 tlm3 et
- 2,85 t/m3. Le pendage du gisement est de 90' et sa puissance moyenne est de 8,4m. La longueur et
hauteur de cette zone de minerai sont respectivement de 105m et 90m. Les reserves rninikres en
place sont: RM = 3 13 55 1 tonnes.
Forage et sautage
- Les longs trous de 115mrn de diarnhtre sont for& en paralli3le de niveau supkrieur vers le niveau
inftrieur B hide d'une foreuse de longs trous (ITH).Le patron de forage est de 3,3m x 3,3m et le
facteur de forage est de 22,95 tonneslmktre fork. La performance de forage est de 62 rnlquart de
- travail de 10 heures. Le facteur de poudre est de 0,45 kgltonne de minerai saute (pour le ratio
ANFOIWatergel = 911).
-
- 13-3.18
Diblayage et transport de minerai
Le minerai abattu est dCblayC et transport6 directement B la cheminCe h minerai en utilisant une
chargeuse navette telCcommandCe type Wagner St-8B (pour pouvoir extraire de fason ~Ccuritaire
tout le minemi i partir des chantiers d'abattage) de 6,12m La distance moyenne de transport, entre
les chantiers d'abattage et le point de dkversement de la cheminCe B minerai, est de 150m.
Les deux facteurs suivants caractCrisent bien l'arnpleur des travaux prCparatoires dans le minerai
d'une mCthode d'exploitation:
Facteur de travaux priparatokes (FTP):
FTP = MTPmM = 51 561,71313 551 = 0,1644, et
Facteur de travaux d'abattage (FTD):
FTD = 261 989,31313 551 = 0,8356
OU: FTD = 1 - FTP = 1 - 0,1644 = 0,8356.
Tableau 13.3.4.1
1 Calculs I
Excavations dans le stCrile:
- galeries de transport: 4 niveaux x 105m x 1814 $/m = 761 880 $
- points de soutirage: 4 niveaux x 7 points x IOm x I 814 $/m = 507 920 $
- Sous total: 1 269 800 $
Tableau 13.3.4.3
- CoQtunitaire total des travaux preparatoires
CoQtunitaire (excavations et forage au diamant) + CoQtunitaire des cables d'ancrage
CoQt unitaire total des travaux priparatoires = (734 $It) + (0,24) = 7,78 $/tonne de minerai
-
extrait
Tableau 13.3.4.4
DonnCes se base
Diamktre des trous 1 115mm
Rendement de forage 1 62 m5tres ~ a auart
r de travail
I Facteur de forage 1 22.95 tonnes/mktre for6 I
Tableau 13.3.4.5
Calculs $1 m&trefor6
CoQtde taillants (Mine Brunswick, 1997) 3,07
Tubes de forage (Mine Brunswick, 1997) 0,97
Maintenance et changement de marteau (Mine Brunswick, 1997) 1,51
Accessoires divers (Mine Brunswick, 1997) 0,56
CoQtde la main d'aeuvre (Mine Brunswick, 1997) 260
Bonus (Mine Brunswick, 1997) 2,lO
Maintenance de la foreuse (Mine Brunswick, 1997) 9,9 1
Maintenance de compresseur (Mine Brunswick, 1997) 0,73
CoQttotal par mbtre for6 2 1,45 $/m
CoQtunitaire direct de forage:
- pa. tonne de minerai for6 = ($/m)/ (facteur de forage) = 0,93 $It
- par tonne de minerai extrait = (0,93 $It) x FMD = (0,93 $It) x 0,8356 = 0,78 $/t
CoQttotal 3 550 $
,
COG~ unitaire de sautage:
- par tonne de minerai saute: (335014000) 0,89 $It
- par tonne de minerai extrait: (0,89 $It) x FMD = (0,89 $It) x 0,8356 = 0,74 $It
Heureslquart: 10
Temps effectif de travail: 8 heures
Production planifiCeIquart de travail: 1500 tonnes
Poids volumique du minerai en place: 3,95 t/m3 Volume du godet: 6,12 t/m3
Coefficient de foisonnement: 50% Facteur de remplissage: 0,845
Poids volurnique du rninerai foisonne: 2,63 t/m3 CapacitC de chargeuse: 13,6 t/godet
Tableau 13.3.4.8
Evaluation du coGt unitaire de ddblayage et de transport
Nombre maximal de voyages par quart : 480 rnin. I (3,36 minlvoyage) 143
Tonnes par voyage 13,6 t
Nombre des voyage par quart: 1500 t /(13,6 tlvoyage) 110
Temps effectif de dCblayage et de transport: 1 10 x 3,36 rnin. = 369,6 min. 6,2 heures
Main d'ceuvre: (2 1 $/h)x (10 Wquart)
Bonus: (6$/h) x (10 Wquart)
Avantages sociaux (main d'oeuvre + bonus) x 49 %
( CoQtdirect de dkblayage et de transport par tonne de minerai: (1069 $11500 t) 1 0,71 $It I
Tableau 13.3.4.9 Coiit de remblayage
Dom6es de base et hypothbes
Tonnage Poids volumique (6tat sec) Volume
(t/m3) (m3)
Minerai en place 313 551 3,95 79 380
Volume 5 remblayer: - 76 117
chantiers primaires (roche) 61 981 (2,85/1,5) = 1,9 32 621
chantiers secondaires (roche) 82 642 179 43 496
ciment: 6 % dans les chantiers primaires 3 719
I Ratio de tonnage = (tonnage total de remblail tonnage de minerai) = 148 342 1313 551 = 0,4731 /
Tableau 13.3.4.10
Calculs
I $/tonne de I Materiel I CoEt ($) I $/tonne de
materiel manutentionni (t) rninerai
Manutention de la roche h la surface 1,O 144 623 144 623 0,4612
Manutention du ciment A la surface 0,50 3 719 1860 0,006
CoGt de ciment 105 3 719 390 495 1,2454
Manutention de la roche dans la cherninee 0,lO 144 623 14 462 0,0461
Transport de remblai (cherninb -chantiers) 0,7 1 148 342 105 323 0,3177
Tableau 13.3.4.1 I CoQt unitaire direct de minage, pour la methode d'exploitation par charnbres
ouvertes (VCR)
Item $/tonne . I
Travaux urC~aratoir.5~: 7.78
2 Excavations dans le sterile; 4,05
- Forage au diamant 0,13
- Excavations dans le minerai; 3,36
- Support du toit des galeries dans le rninerai 0,24
Ce choix peut &trebas6 sur la mCthodologie klaboree par Laubsher ( ). Dans cette m6thodologieon
se base sur un indice RMR ajustC (en abreviation RMk). Il peut &re trouvC de la faqon suivante :
Figure 13.4.1.1 Transition de charnbre vide h charnbre foudroyke pour differentes valeurs de RMR,
- (source : Laubsher)
A partir de l'abaque (fig. 13.4.1.1), pour une valeur de RMR, connue, on cherche 1es dimensions
des sufaces Ctudiees pour lesquelles la valeur du rayon hydraulique se trouve B l'inttrieure de la
- zone de cavitC (caving) :
pour la mCthode par sous-niveaux foudroyes; les surfaces 2 Ctudier sont les epontes superieure
et inferieure du gisement,
- pour la mCthode par blocs foudroyes; les surfaces 2 Ctudier sont celles du bas des blocs sous-
cave.
- Le tableau 13.4.1.1 donne les valeurs de principaux param5tres pour l'optimisation de la mCthode
par charnbre foudroyee.
- Tableau 13.4.1.1 Principaux parametres pour l'optimisation de la mtthode par charnbre foudroyte
a*
S a
5 4 3 2
Adiustd rock ntass rrtirlgs
0-20 21-40 4 1-60 61-80
&A ca&x,
Undercut a r n u 1 -8 8-18 18-32 32-50 >H,
hydraulic ndius, m
Gvability Very !Pod Good hir Poor Very poor
Fngnmitatlon, rn 0.01-0.3 0.1-2.0 0.4-5 1.5-9 3-m)
Sccondrry blasting, IJr
0-50 50-300 303-5GU W7VO > 700
Sub-Im-ct<oyi*~g
La .figure 13.4.1.2 illustre un impact general du choix d'une des trois mCthodes en vrac :
charnbres vides (Stoping), sous-niveaux foudroyks (Sublevel Caving) ou blocs foudroyts (Panel
& Block Caving) sur le coOt de minage et sur le tonnage et la teneur des reserves minikres.
Reducing Undergrou~dMining Costs
4
''*A
Panel & Block Caving (PC), Sublevel Caving (SLC) Stoping
Y..IIIII,.-~
'.,"<"u"uCI . j=2;-
tWnO~XY(
Figure 13.4.1.2 Impact gCndrd du choix d'une des trois mkthodes en vrac sur le coQt de minage
et sur le tonnage, et la teneur des rtserves rninihres.
La mithode d'exploitation (fig. 13.4.2.1 - 13.4.2.2) par laquelle le gisement (souvent t&s incline)
est systCmatiquement dipilk 21 partir d'une s6rie de galeries de sous-niveaux. Le minerai situd entre
les sous-niveaux est for6 et dynamid en tranches rCgulii3rement espackes, provoquant ainsi
l'effondrement du massif rocheux supCrieur. Le rninerai est abattu gtnkralement, de l'tponte
superieure 21 l'eponte infdrieure, mais le foudroyage des terrains sous-jacents fait partie intkgrante de
l'exploitation, puisqu'il est-assumk que le volume de rninerai south6 est remplact par du roc
effondre. Le minerai est alors Cvzcut par les sous-niveaux et dCverst dans des chernin6es.
Cette mdthode est considirke cornme sQre, puisque les mineurs travaillent toujours dans des
espaces ayant la dimension d'une galerie. La mdthode entraine l'effondrement des dpontes et
l'affaissement des terrains de couverture.
-
Figure 13.4.2.1 Sous-niveaux foudroyCs (vue gCnCrale en section transversale)
Figure 13.4.2.2 Sous-niveaux foudroyCs - travaux preparatoires et d'abattage; exemple de la mine
Perseverance en Australie (Source : Leinster Nickel Operation)
13.4.2.1 Application
Travaux pr6paratoires
Les travaux prCparatoires sont importants :
- A l'Cponte infkrieure :
- galerie de transport,
- cherninke B rninerai,
- rampes,
- accks aux galeries de sous-niveaux.
- Au minerai :
- galeries de sous-niveaux, creusCes selon une disposition dCterminCe. Leur disposition
- depend des dimensions du gisement (extension et puissance - fig. 13.4.2.1 et 13.4.2.2).
Des galeries de sous-niveaux doivent Ctre tracCes 5 intervalles verticaux assez rapprochCs (de 10 ti
20 m). Dans les gisements plus Cpais la disposition des galeries est lCg6rement dCcalte d'un
sous-niveau h l'autre, de sorte que les galeries d'un sous-niveau donnC se trouvent entre celles du
sous-niveau superieur. Une coupe verticale montrerait une disposition en losanges, avec un
espacement rCgulier dans le sens horizontal et dans le sens vertical. Bien que le volume des
travaux prkparatoires soit important, il s'agit d'une operation simple qui se przte bien i la
mCcanisation. Le creusement simultant de plusieurs galeries ?i differents sous-niveaux implique
une utilisation optimale du materiel.
-
Abattage et de soutirage du minerai
Lorsque la prkparation d'un sous-niveau est terminie, de longs trous verticaux sont forks en
parallkle (gisements peux Cpais : fig. 13.4.2.1 et 13.4.2.2) ou en Cventail (gisements plus Cpais :
- fig. 13.4.2.3) au plafond des galeries. Le forage une fois terminCe 2i ce sous-niveau, le jumbo de
forage est amen6 au sous-niveau inftrieur. Le sautage fragmente le minerai, qui se disloque du
toit et tombe verticalement sur le mur du sous-niveau inferieur, en laissant un fiont droit. Une
- coupe verticale montrerait des chantiers en escalier, oh les travaux 2i chaque sous-niveau sont en
avance d'une opQation sur ceux du sous-niveau inferieur.
Les matCriaux foudroyCs renferment un melange de minerai et de stCriles. Les premiers matCriaux
tvacuts par la chargeuse sont constituCs exclusivement de minerai. Au fur et i mesure que le
dtblocage progresse, la proportion de sttriles augrnente. Lorsque l'opirateur juge qu'elle est trop
ClevCe, il passe au niveau suivant. Pendant ce temps, les boutefeux pripareront la prochaine
volte. Les chargeuses, disponibles en diverses capacitis, sont parfaitement adaptCes aux t r a v a r
de dkblocage des sous-niveaux; leur benne une fois remplie, elles transportent les matCriaux 2
quelque 200 m, les dCversent dans la cheminte dYCvacuationet retournent au chantier pour un
nouveau chargement.
-
Le foudroyage par sous-niveaux est caractCrisC par un schtma rCgulier et des opCrations
rCpCtitives (creusement de galeries, forage, chargement et bourrage de longs trous, chargement et
-- transport du rninerai) sont rCalisCes de f a ~ o nindkpendante. L'exploitation se dCroule en continu
d'un sous-niveau 2i l'autre, de sorte que les tquipes et le matiriel travaillent avec le maximum
d'efficacite. La mCthode est toutefois moins selective que les autres et le taux d'extraction du
- minerai n'est pas des plus ClevCs. Les matiriaux foudroyCs contiennent quelque 20 ?i 40% de
sttriles et la perte de minerai peut varier entre 15 et 25%.
- - R arrive qu'on dCbute l'exploitation d'un gisement par une mCthode ti ciel ouvert gCnCralement en
fosse) jusqu'h une certaine profondeur et on continue plus profondement par la mCthode sous-
niveaux foudroyCs. Dans ce cas on peut dCposer le sttrile au fond de la fosse et remplir ainsi les
- vides des premiers sous-niveaux CpuisCs.
Figure 13.4.2.3 Sous-niveaux
-
foudroyCs - exemples des patrons de forage)
-
Avantages
1. SCcuritaire - les mineurs travaillent dans des ouvertures ktroites, donc peu exposCs.
2. Hautement mkanisi.
3. Forte production.
4. Recouvrement de 80 h 90% si la dilution est contr6lable.
5. Les nombreux travaux de dCveloppement contribuent substantiellement h la production, soit
& 20%.
6. Applicable aussi aux gisements it basse teneur.
DQavantages
1. Si le materiel effondre ne suit pas de pr2s le minerai excav6, il peut s'ensuivre des coups de
toit.
2. Il est difficile d'aCrer un grand nombre de sous-niveaux en meme temps.
3. Difficile de contr6ler la dilution (remblai et epontes - 10 h 35%).
4. Pertes des reserves de 10 2t 20%.
5. Le rninerai provenant du creusage des nombreuses galeries intermCdiaires est relativement
,
-. dispendieux.
13.4.3 Bloc foudroy6 (Block caving)
- La mithode'd'exploitation (fig. 13.4.3.1) dans laquelle une tranche de rninerai est excavie ou sous-
cavie B la base du bloc d'un gisement, lequel s'effondre par son propre poids, c'est-&-direque la
force de gravitC arnorce des contraintes (tensions) sur la portion massive du dipat qu'on veut
-- exploiter.
CAYINO ORE
SELL RINOS
IWTAKC RAI3E
DRAWPOINT
R~OUCTION D R I F T
rw-L w ? m )
IhTAIC :EVIL
IXMAU37 L E V E L I N T l R C I 2 7 ACCESS
,7500 L E V ~ L
(2386nl
I~.TCTC.P:
-. Figure 14.4.3.1 Bloc foudroyi - vue gCnCrale (Source : Henderson Mine, Colorado, USA)
0 10 20 30 40 50 M) 70 80
HYM7AUUC RADIUS = ArwlPerknetef
Figure 14.4.3.2 Rayons hydrauliques en fonction de l'indice MRMR dans les differentes mines
utilisant la mithode par blocs foudroyis
13.4.3.1 Application
L'exploitation par foudroyage de blocs est une mithode d'exploitation 2 g m d e gchelle, qui
convient aux gisements de grandes dimensions dans chaque direction,-d'un volume important
(souvent de l'ordre de 100 millions de tonnes et plus) et aptes 2 la dksagrtgation (il faut que les
tensions internes favorisent la disagrigation de la masse apr2s dipilage d'une tranche de rninerai
5 la base du bloc). Elle est utilisee notarnment dans les mines de cuivre, de fer, de molybdi?ne, de
l'arniante et de diamant.
La region du d6p8t rnin6ralisCe doit &re relativement s$che, autrement les fines fomeot une boue
nuisible B 1'Ccoulement du minerai. La surface doit Ctre permise aux effondrements (gisement peu
profond) et aux affaissements. Les excavations d'infrastructure (puits, rampes, monteries de
ventilation) doivent Ztre localistes hors des zones d'affaissement du massif rocheux (fig. 13.4.3.1
et 13.4.3.3).
-
Figure 13.4.3.3 Exploitation par blocs-foudroy6s - limites d7affaissement
Travaux priparatoires
L'exploitation par foudroyage de blocs n6cessite une planification B long terme et des travaux
- prCpcvatoires importants, comprenant le traGage d7un r6seau complexe de voies sous le bloc B
extraire. L'ampleur des travaux pr6paratoires est importante et varie, d'une mine B une autre, en
fonction du mode de soutirage du minerai B savoir :
- - par gravitC (fig. 13.4.3.4),
- 2 l'aide des racloirs (fig. 13.4.3.5),
-
- B I'aide des chargeuses navettes (fig. 13.4.3.6).
Figure 13.4.3.4 Soutirage et chargement du minerai par gravitC
Un exernple des largeurs et des distances entre les points de soutirage en fonction de la grosseur
-
des blocs de rninerai est illustre 2 la figure 13.4.3.7).
I 1 I I I 1 1
0 1 2 3
Median F r a w c S i u (ft]
Note :
(LHD}: points de soirtirage nvec le chargement de minerai par chargeuses w e t t e s ,
(Slusher) : points de soutirage avec le chargement de minerai par racloirs,
(Gravity) : points de soutiruge le chargement de minerai par graviti.
Figure 13.4.3.7 Largeurs et des distances entre Ies points de soutirage en fonction de-lagrosseur
des blocs de minerai dans les diffkrentes mines
Figure 13.4.3.8~1 Travaux d'infrastructure gCnCrale et prepamtoires (Source : Mine Bell h
-- Thetford, Lac Chrysotile Inc)
Figure 13.4.3.8b Niveau 1400 - Travaux prkparatoires au niveau de sous-cavage (Source : Mine
Bell Z1 Thetford, Lac Chrysotile Inc)
Figure 13.4.3.8~ Niveau 1450 - Travaux priparatoires au niveau de soutirage (Source : Mine Bell
- B Thetford, Lac Chrysotile bc)
-
Figure 13.4.3.8d Execution d'un point de soutirage (Source : Mine Bell h Thetford, Lac ~hrysotde
Inc>
Les excavations des travaux preparatoires (galeries, travers bancs, point de soutirage, etc.) dans
- une mine exploitbe par blocs foudroyCs sont soumises ? de
i fortes pressions du terrain. Aussi les
galeries doivent-elles Ctre planifiCes pour avoir la section praticable pendant leur durCe prkvue.
Leur support est assurk, soit boulons d'ancrage, soit par boulons d'ancrage et un revstement en
-
b6ton projet6, soit par cintres metalliques renforcCs par boulons d'ancrage et bbton projetk, pour
assurer l'intCgrit6 du chantier (fig. 13.4.3.10).
SDPPORT W
BDH TE&IUDI
RGx
r EON -
I
I
Figure 13.4.3.10 Support d'une galerie de transport de 13 pieds de large par 12 pieds de haut
- dans un bon terrain (Source : Mine Bell B Thetford, Lac Chrysotile Inc)
Les fragments trop gros pour la benne des chargeuses sont morcelts h l'explosif aux points de
soutirage; d'autres, moins gros, sont dCbitCs par marteau hydraulique sur les cribles localisCs dans
les points de versement des cheminCs 21 minerai. Dans le cas du minerai plus rtsistant, il est
souvent nkcessaire de le fragmenter l'aide des travaux de forage et de sautage, pour lui aider ii
se foudroyer. Dans ce cas une skrie des galeries, dans le minerai doit Ctre exCcutCe, B partir
desquelles on peut pratiquer le forage des longs trous en Cventails et le sautage.
ExCcutC correctement, le foudroyage de blocs est une mCthode peu cofiteuse et productive. La
difficult6 rCside dans la prediction du cornporternent du massif. De plus, l'envergure des travaux
13-4.19
- prCparatoires crCe des dklais importants avant le debut de la production, dClais qui peuvent avoir
un effet nkgatif sur les projections financikres des investisseurs.
,- I
-
Avantages
1. CoBt d'opdration peu Cleve. 'nF\ )!
t d e..
rn iV-4)) ';
Dkavantages
1. Depenses de capital assez considCrables durant la periode de prC production.
+ 2. Dilution du minerai inhitable.
3. GCnCralement, le recouvrement du rninerai marginal est impossible.
- 4. La mCthode n'est pas flexible.
5. PossibilitC que le minerai refuse de s'auto foudroyer.
6. Necessite une longue pCriode de travaux de prCparation.