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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
Université Badji Mokhtar (Annaba)

Faculté des sciences de la terre


Département des Mines
Spécialité : Exploitation des Mines

TRAVAUX DE CREUSEMENT ET DE SOUTENEMENT D’UNE


EXCAVATION SOUTERRAINE DE FORME TRAPEZOÏDALE PAR LA
METHODE TRADITIONNELLE A L’EXPLOSIF.

Réalisé par : KAMATE Soungalo


NIANGADOU Amadou
Rapporteur : Pr DJOUAMA

ANNEE UNIVERSITAIRE 2021-2022


TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 5
I. CREUSEMENT DES OUVRAGES SOUTERRAINS ....................................................................... 8
I.1. METHODES DE CREUSEMENT ............................................................................................... 8
I.1.1. Méthode traditionnelle à l’explosif ........................................................................................ 8
I.1.2. Méthode par attaque ponctuelle ............................................................................................. 9
I.1.3. Méthode par pré-découpage mécanique............................................................................... 10
I.1.4. Méthode de creusement mécanique d’attaque globale (Tunnelier)...................................... 10
I.2. TECHNIQUES DE CREUSEMENT .......................................................................................... 11
I.2.1. CREUSEMENT EN PLEINE SECTION ............................................................................ 11
I.2.2. CREUSEMENT EN DEMI-SECTION ............................................................................... 11
I.2.3. CREUSEMENT EN SECTION DIVISÉE .......................................................................... 12
II. SOUTENNEMENT DES OUVRFAGES SOUNTERRAINS ......................................................... 12
II.1. CHOIX DU TYPE DE SOUTENNEMENT ............................................................................. 13
II.1.1. Types de soutènements selon les cas de stabilité ................................................................ 13
II.1.2. Types du soutènement recommandés en fonction du critère 𝜸 × 𝑯𝝈𝒄 × 𝒎 ...................... 16
III. FORME DE LA SECTION TRANSVERSAL DE L’EXCAVATION .................................... 17
IV. PARTIE CALCUL .................................................................................................................... 19
IV.1. Détermination du type de soutènement en fonction du critère ................................................. 19
IV.2. FORME DE L’EXCAVATION ............................................................................................... 19
IV.2.1. Forme de la section transversale en fonction de la durée de vie et du coefficient de dureté . 19
IV.3. DIMENSIONS DE L’EXCAVATION (Excavation de forme trapézoïdale)........................... 20
IV.4. LES PARAMETRES DU PLAN DE TIR ............................................................................... 22
V. CHOIX DU VENTILATEUR .......................................................................................................... 26
V.1. QUANTITE D’AIR Q : ............................................................................................................. 26
V.2. VERIFICATION DE LA QUATITE D’AIR FRAIS ................................................................ 26
V.3. RENDEMENT DU VENTILATEUR ....................................................................................... 27
V.4. LA DEPRESSION DU VENTILATEUR ................................................................................. 27
VI. ORGANISATION DES TRAVAUX ........................................................................................ 28
VI.1. VOLUMES DES TRAVAUX ................................................................................................. 29
VI.2. NOMBRE D’HOMME-POSTE/PROCEDE DE CYCLE ....................................................... 30
VI.3. NOMBRE D’OUVRIER PAR POSTE .................................................................................... 32
VI.4. CYCLOGRAMME : ................................................................................................................ 34
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................. 36

2
LISTE DES FIGURES

Figure 1:[IMAGE ILLUSTRANTIVE CYCLE DE CREUSEMENT A EXPLOSIF ..................... 9


Figure 2: MACHINE A ATTAQUE PONCTUELLE...................................................................... 10
Figure 3: [IMAGE TUNNELIER AU TRAVAIL] ........................................................................... 11
Figure 4: Figure Différentes formes d’ouvrages souterrains. ......................................................... 18
Figure 5: Schéma montrant les différentes dimensions d'une excavation en forme trapézoïdale.
............................................................................................................................................................... 20

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Comparaison des différents paramètres pour déterminer le cas de stabilité. ............ 15
Tableau 2: Type de soutènement en fonction du cas de stabilité. ................................................... 15
Tableau 3: Type de soutènement selon un autre critère de choix. .................................................. 16
Tableau 4: Tab : Forme de la section transversale en fonction de la durée de vie et du coefficient
de dureté f. ........................................................................................................................................... 17
Tableau 5: coefficient de saturation par l’eau des roches Kh........................................................... 26
Tableau 6: coefficient des pertes d’air dans une conduite P............................................................ 27
Tableau 7: Organisation des travaux par poste................................................................................ 34

3
Résumé :

L’exploitation d’une mine souterraine consiste à exploiter le minerai depuis une excavation
créée sous la surface du sol, en souterrain, sans avoir à enlever l’intégralité des matériaux
stériles qui le surmontent. Ce mini projet est intitulé « Creusement et Soutènement d’une
excavation Souterraine de forme trapézoïdale ».

Pour sa réalisation, nous avons :

 Fait le choix d’un type de soutènement selon deux critères et aussi choisis la forme de
notre excavation sur la base de la dureté et la durée de vie de notre excavation puis
déterminer ces dimensions ;
 Déterminer Les paramètres du plan de tir pour la réalisation des travaux de creusement
à l’explosif ;
 Choisis le type de ventilateur sur la base de la quantité d’air nécessaire et aussi la
dépression ;
 Etablis une organisation des travaux de manière optimale sur la base du volume de
travail de chaque type d’opération minière réaliser et aussi sur leur durée d’exécution.

Mots Clés : Creusement ; Excavation ; Soutènement ; Abattage ; Mine Souterraine.

4
INTRODUCTION
L’évolution du creusement des ouvrages souterrains a été constatée depuis le rayonnement de
la science. Les anciens miniers utilisaient des versions basics des équipements utilisés de nos
jours. Auparavant les roches étaient brisées par des marteaux en fer, des cales des grumeaux et
des coins. Après avoir brisée, on utilisait des pelles en fer et du bois pour ramasser la roche.
Lorsque la roche était très dure on chauffait et s’en suit un refroidissement provoqué avec de
l’eau froide ce qui briserait ou fragilisait la roche. Les outils étaient en fer, bronze, cuivre mais
parfois des romains utilisaient des pierres et les mineurs travaillaient dans des endroits étroits
et exigus ; en Afrique les pioches, des bois durs, et d’autres matériaux durs étaient utilisé. Au
début du 19 siècle avec la révolution scientifique, nous avons assisté à l’apparition de nouveaux
équipements et de nouvelles techniques d’exploitation.

La conduite des travaux miniers est caractérisée par la création, dans l’écorce terrestre, de
diverses cavités de dimensions et de dispositions dans l’espace suivant un large diapason. Ces
excavations minières nous permettent d’explorer, d’étudier et d’extraire la matière minéralisée
du sein de la terre.

Une excavation minière, est une construction technique réalisée dans l’écorce terrestre, ou bien
à sa surface, crée par suite de la conduite des travaux miniers. Dans le but de remplir sa fonction
technique suivant la durée déterminée, l’excavation minière doit être renforcé par une
construction spéciale appelée soutènement, et par divers procédés de transport et techniques
ingénieurs.

Les excavations minières réalisées au fond de l’écorce, sont appelés excavations minières
souterraines, et celles réalisées à la surface de l’écorce terrestre sont appelés excavations à ciel
ouvert.

En fonction de la tache arrêter par projet, nous distinguons des excavations minières destinées
pour l’exploration et la recherche des gisements des minéraux utiles, et celles destinées pour
les travaux d’extraction de ces derniers. En fonction de leurs destinations dans le processus
technologique, les excavations minières peuvent être d’ouverture, de préparation et de dépilage.
Suivant leurs dispositions dans l’espace, les excavions minières peuvent être horizontales,
verticales où inclinées. La forme de la section transversale des excavations minières peut être
circulaire, rectangulaire, en voûte, en arc, trapézoïdale, elliptique et d’autres. Les excavations
minières peuvent posséder deux sorties au jour – tunnels ; une seule sortie au jour, les puits de

5
mines, galeries au jour, fouilles, descenderies ; aucune sortie au jour, les travers – bancs, les
galeries d’exploitation, les bures, les plans inclinés, les menteries.

En fonction du rapport de la surface de la section transversale et la portée, les excavations


minières se divisent en excavations de portées (puits, galeries, travers – bancs etc.) et
volumiques (chambres, recettes, niches etc.).

Les roches minières limitant l’excavation minière à sa partie supérieure s’appellent toit de
l’excavation, celles-là limitant à sa partie inférieure s’appellent semelle (sol, pied), de
l’excavation, et celles latérales s’appellent les parois de l’excavation. Par front de taille d’une
excavation minière, nous comprenons le déplacement dans l’espace des roches affleurent lors
de la conduite des travaux de creusement. Le début d’une excavation minière est appelé
embouchèrent, et l’intersection de deux excavations minières est appelée jonction.

Suivant leurs dispositions dans l’espace, les excavations minières souterraines peuvent être
horizontales, verticales ou suivant des inclinaisons bien déterminées [1].

Aux excavations horizontales, nous rapportons les excavations suivantes :

Galerie au jour : excavation minière, possédant une sortie immédiate au jour (surface
terrestre), construite suivant un léger pendage (0,02 %) vers le jour, afin de faciliter
l’écoulement des eaux et le mouvement des engins à chargés. Par rapport aux gisements des
minéraux utiles, les galeries au jour peuvent être creusées suivant la direction ou suivant un
certain pendage à ces derniers.

Galerie d’exploitation : excavation minière horizontales, ne possédant pas de sortie immédiate


au jour, creusée, dans le cas de gisements inclinés ou dressant, suivant leurs directions, et dans
les cas de gisements faiblement inclinés ou plateures, suivant n’importe quelles directions.

Travers – banc : excavation minière horizontale, creusée dans les roches stériles suivant un
certain angle par rapport à la direction des gisements, ne possédant pas de sortie immédiate au
jour, et servant à la réalisation des processus technologiques.

Recoupe : excavation minière horizontale, ne possédant pas de sortie immédiate au jour,


creusée uniquement, suivant un certain angle par rapport au toit et au mur de la couche
minéralisée, dans les limites de la puissance du gisement.

Salle : excavation minière horizontale, ne possédant pas de sortie immédiate au jour, dont les
surfaces des sections transversales sont beaucoup plus importantes aux portées, et servant pour

6
l’emmagasinage des engins miniers et leurs accessoires ainsi qu’au dépôt des matières
explosives. L’ensemble des excavations minières disposées dans un seul niveau et servant la
conduites des travaux miniers, est appelé horizon.

Aux excavations verticales, nous rapportons les excavations suivantes :

Puits de mine : excavation minière verticale, possédant une sortie immédiate au jour (puits
capital ou secondaire) ou sans sortie immédiate au jour (puits aveugle (bure), servant
l’ouverture des horizons du gisement des minéraux utiles (puits capital, bure) ou les travaux
auxiliaires (puits d’aérage, descente et montée des mineurs et d’autres travaux.)

Montage (Menterie): excavation minière verticale, possédant deux ou plusieurs


compartiments servant pour la dégringolade du minerai (roches stériles), montée et descente
des mineurs, aérage et d’autres travaux. Dans le cas d’une excavation minière verticale,
possédant un seul compartiment destiné pour une seule fonction, alors elle est nommée d’une
manière relative à la fonction qu’elle réalise. Le montage peut être creusé dans la puissance du
gisement ou en dehors des limites de cette dernière ; il peut aussi servir plusieurs horizons (cas
de l’ouverture des horizons d’un gisement donné par des travers - banc de groupe.)

Fouille : excavation minière verticale de faible profondeur servant les travaux miniers
auxiliaires (aérage, descente et montée des mineurs, issue de secours etc.). A l’exception des
descenderies, aux excavations inclinées nous rapportons les mêmes excavations verticales.

Descenderie : excavation minière creusée suivant une certaine inclinaison, possédant une sortie
immédiate au jour, et servant les travaux d’ouverture des horizons des gisements des minéraux
utiles. L’ouverture des gisements des minéraux utiles, consiste à creuser et construire, à partir
de la surface terrestre, des excavations minières qui vont donner un accès à cette dernière.

Les puits de mines, et les galeries au jour sont les principales excavations minières d’ouverture
des gisements des minéraux utiles. Parallèlement à ces excavations minières, on distingue les
puits de mines secondaire, qui servent pour l’aérage, et sortie secondaire à la surface ; les travers
banc liant le puits capitale, et celui (ceux) secondaire (s) au gisement. Pour l’ouverture des
horizons inférieurs d’un gisement donné, ainsi que des portions de ce dernier, on creuse et on
construit des puits aveugles, des montages, des plans inclinés, et d’autres excavations minières.

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I. CREUSEMENT DES OUVRAGES SOUTERRAINS
I.1. METHODES DE CREUSEMENT
Quatre principales méthodes d’excavation des tunnels peuvent être utilisées. Le choix de la
technique à employer résulte d’un compromis entre les exigences liées à la géométrie de
l’ouvrage à réaliser, les caractéristiques du terrain à creuser, les spécificités du site et de son
environnement et les contraintes géologiques et hydrologiques (présence ou non de la nappe
phréatique). Et ces méthodes sont les suivantes [2].

I.1.1. Méthode traditionnelle à l’explosif

L’usage des explosifs serait nécessaire si le terrain rencontré est dur et compact. Cette méthode
est adaptée à une roche saine et homogène aux caractéristiques géotechniques élevées. Sa mise
en œuvre est faite selon les étapes suivantes :

Le plan de tir :

C’est une étape obligatoire du cycle de creusement. Il permet de bien distribuer l’explosif dans
la roche à travers les trous afin de faciliter l’obtention d’une bonne distribution
granulométrique. Le creusement d’une galerie (tunneling or Driving) se distingue de l’abattage
en surface par le fait que le front d’abattage se caractérise par une seule surface libre, d’où la
nécessité de créer une deuxième surface libre (trou de bouchon). Celle-ci joue le rôle
d’orientation des trous adjacents les poussant à suivre la direction (formant la ligne de
déformation) des trous de bouchon pendant l’explosion [3].

La foration :

Après l’élaboration du plan de tir, on creuse les emplacements de charges ainsi que le bouchon
à l’aide d’un Jumbo ou autres engins de foration.

La ventilation :

Après chaque tir, d’importantes quantités de gaz ou de poussières toxiques créées par
l’explosion s’amassent dans le tunnel. La ventilation permet d’évacuer tous ces gaz avant de
reprendre les travaux. Elle se fait soit par ventilation soufflante, soit par ventilation aspirante
ou par les deux à la fois. Le temps d’évacuation de ces gaz dépend du type des explosifs utilisés
ainsi que de la nature de la roche.

La purge :

8
Après la ventilation, une machine spéciale appelée « pince à purger » est utilisée pour faire
tomber les blocs de roche non stable. Elle est suivie du boulonnage, opération qui consiste à
solidifier la voute de la galerie fragilisée par le tir.

Le marinage :

Consiste à l’évacuation de tous les déblais occasionnés par le tir. Il se fait à l’aide de pelles
mécanisées et de camions de remorquage.

Le gunitage :

Après avoir évacué les déblais, on projette du béton sur la voûte afin de la rendre plus solide et
de permettre aux travaux de continuer en sécurité.

Figure 1:[IMAGE ILLUSTRANTIVE CYCLE DE CREUSEMENT A EXPLOSIF


I.1.2. Méthode par attaque ponctuelle

Si la roche est friable, l’excavation est exécutée par une machine qui attaque ponctuellement et
progressivement le sol (machine à attaque ponctuelle).

Intérêts de l'abattage mécanisé :

o Mécanisation plus rationnelle des tâches d'abattage et de reprise du marinage au front ;


o Sécurité accrue ;
o Meilleur découpage de la section, avec diminution des hors-profils, et progressivité du
creusement, ces deux facteurs conjugués contribuant fortement à l'amélioration de la
stabilité de l'excavation.

9
Figure 2: MACHINE A ATTAQUE PONCTUELLE

I.1.3. Méthode par pré-découpage mécanique

Cette méthode consiste à réaliser une succession de saignées d’épaisseur 15 à 30 cm et de 3 à


5m de longueur dont le tracé suit le profil théorique de l’extrados de la voûte à réaliser, à l’aide
d’une haveuse (machine de pré-découpage constituée d’un bâti support rigide auquel est fixé
un chariot mobile pouvant se déplacer sur le contour de la section à excaver et équipé d’une
scie spéciale).

I.1.4. Méthode de creusement mécanique d’attaque globale (Tunnelier)

Le creusement mécanisé des excavations a connu des développements importants durant les
vingt dernières années, en particulier grâce à l’apparition et aux évolutions technologiques des
tunneliers. . Chaque tunnelier est adapté à l’ouvrage qu’il doit réaliser. Un tunnelier assure
plusieurs fonctions simultanément.

On peut répertorier la technologie de creusement avec le type de roche et les conditions


hydrogéologiques :

 Roches dures : on utilisera un tunnelier équipé de molettes, qui écrasent et fissurent la


roche.

Le front sera ouvert et l’évacuation des déblais sera réalisée, après concassage, par un
convoyeur à bande (tapis roulant) ;

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 Roches tendres : on utilisera un tunnelier équipé de molettes et de dents.
 Sols fins : on utilisera un tunnelier équipé de dents.

Figure 3: [IMAGE TUNNELIER AU TRAVAIL]

I.2. TECHNIQUES DE CREUSEMENT


Il existe plusieurs techniques de creusement des tunnels tel que [4]:

I.2.1. CREUSEMENT EN PLEINE SECTION

Elle est adoptée aux terrains homogènes, de bonne ou assez bonne tenue, ne nécessitant pas
l’utilisation d’un soutènement provisoire. Dans ce cas, si le rocher présente des fissures
tolérables (fissuration à la suite d’utilisation d’explosifs ou fissures propres au massif),
l’utilisation d’un soutènement provisoire est conseillée.

I.2.2. CREUSEMENT EN DEMI-SECTION

Il consiste à excaver, dans une première phase, la demi-section supérieure, dite « calotte » du
tunnel, suivant sa forme définitive (la hauteur pouvant atteindre 5 ou 6 m). Dans une deuxième
phase, on procède à l’excavation de la demi-section inférieure appelée « Stross ». Cette méthode
est conseillée pour les tunnels de grandes dimensions (plus de 40 à 50 m2) car elle permet de
maîtriser les problèmes de stabilité, vue la dimension réduite du front de taille.

11
Par contre, cette technique nécessite un soutènement plus important (par cintre et/ou blindage),
dont la mise en place du soutènement s’effectue en principe à l’avancement de chaque phase
d’excavation.

I.2.3. CREUSEMENT EN SECTION DIVISÉE

Ce type de creusement a surtout été utilisé alors que les procédés de pré- soutènement et de
renforcement du front de taille n’étaient pas encore bien développés. Il consiste en l’ouverture
préalable d’une ou de plusieurs galeries de petite section dont une partie du soutènement
participe au soutènement final.

II. SOUTENNEMENT DES OUVRFAGES SOUNTERRAINS


Le soutènement est un système de protection et d’assurance de la stabilité de l’ouvrage contre
tous les incidents d’instabilité survenue pendant l’exécution des travaux en exerçant une
certaine pression contre le terrain et en supportant le poids du toit de la galerie creusé.

L’examen des divers éléments systèmes de soutènement minier montre qu’on a trois types :

 Matériaux principaux : Bois, pierres naturelles ou artificielles (maçonnerie : briques),


béton (plaque, bloc, projeté…), métal (cadre, ceinture, anneau).
 Liants : matériaux sous forme de solution (ciment), la résine (dans le cas des boulons
d’ancrage réparti)
 Matériaux auxiliaires : matériaux en acier profilé (boulons, crampons, crochets,
grillage…etc).

Le soutènement est très capital pour la réussite d’un projet. Selon le mode d’action (ou
fonctionnement du soutènement) nous avons deux modes de soutènement qui sont [5]:

Soutènement agissant par supportage

L’action de supportage est caractérisée par la résistance des matériaux de soutènement ; celui-
ci doit être conçu dans le but de soutenir absolument tout le poids du terrain donc on privilégie
la résistivité des matériaux utilisés et leur combinaison pour qu’il soit très solide. Les cintres
métalliques, voussoirs, bouclier sont quelques matériaux utilisés.

Soutènement agissant par confinement

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Selon ce mode de soutènement, on met en avant les propriétés du terrain, l’objectif est d’aider
le terrain à se supporter lui-même contrairement au mode de soutènement précèdent. Le béton
projeté, ancrage, béton projeté associé à l’ancrage ou au cintre.

Divers outils et méthodes sont nécessaires, notamment la reconnaissance des sols et l’analyse
des propriétés des roches, les mesures destinées à réduire les dommages causés à la masse
rocheuse par le tir de mines, sans oublier les techniques de conception, de suivi et d’appui au
sol au stade de la mise en œuvre. Les dernières années ont connu une évolution importante dans
le domaine de la mécanique des sols et du soutènement: élaboration de techniques empiriques
de conception et d’analyse informatisée pour les exploitations minières, utilisation de plus en
plus répandue d’une grande diversité d’instruments de surveillance du sol et développement de
techniques et d’outils spécialisés en matière de soutènement.

II.1. CHOIX DU TYPE DE SOUTENNEMENT

II.1.1. Types de soutènements selon les cas de stabilité

Le choix de type de soutènement dépend essentiellement de la stabilité du massif, des roches


encaissantes, et de l’ouvrage minier.

La stabilité des roches dépend de plusieurs facteurs tel que : la dureté, l’état des contraintes, le
taux d’affaiblissement des roches dans le massif, la force et les dimensions de l’ouvrage ainsi
que la profondeur de creusement de ce dernier.

La stabilité de l’excavation est évaluée par la formule suivante :

𝑚×𝛿→𝑘𝑐×𝛾×𝐻

m : coefficient tenant compte de la perte de résistance des roches en fonction de la température


et de l’humidité de ces derniers ;

Kc : coefficient de la concentration des contraintes dépendant de la forme de l’excavation ;

γ : Poids volumique des roches ;

H : Profondeur de l’excavation ;

𝛅 : Paramètre de la résistance (limite de la résistance à la compression ou à la traction)

K1c : coefficient de la concentration des contraintes dans le toit de l’excavation, 2÷3,5

K1c : coefficient de variation des contraintes dans les parois de l’excavation, 0,2÷1,00.

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Premier cas de la stabilité :

Les contraintes autour de l’excavation sont inferieur à la résistance des roches

𝒎×𝜹𝒕>𝒌1c×𝜸×𝑯

𝒎×𝜹𝒄>𝒌1c×𝜸×𝑯

L’état de l’excavation est stable.

Deuxième cas de la stabilité :

Les contraintes dans le toit de l’exécution sont supérieures à la résistance des roches du toit.

𝑚×𝛿𝑡<𝑘1c×𝛾×𝐻

Et les contraintes dans les parois de l’excavation sont inferieur à la résistance des roches.

𝑚×𝛿𝑐>𝑘1c×𝛾×𝐻

Dans le toit se formes la voute naturelle des roches ayant perdues la liaison avec le massif, dans
les parois les roches sont stables.

Troisième cas de la stabilité :

Les contraintes dans le toit et dans les parois de l’excavation sont supérieures à la résistance de
roche.

𝒎×𝜹𝒕<𝑘1c×𝜸×𝑯

𝒎×𝜹𝒄<𝑘1c×𝜸×𝑯

Dans le toit, la formation de la voute naturelle plus importante que dans le second cas de
stabilité, dans les parois il y a les prismes de ruptures.

Quatrième cas de Stabilité :

Dans ce cas, la résistance des roches est inférieure aux contraintes de l’excavation (au toit, aux
parois, et au sol).

Pratiquement on détermine la stabilité en calculant les paramètres suivants :

 Profondeur limite pour le toit de l’excavation :

𝑲𝒇𝟏×𝜹𝒕×𝒎
Hlt= 𝜸×𝒏

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 Profondeur limite pour les parois de l’excavation :

𝑲𝒇𝟐×𝜹𝒄×𝒎
Hlp= 𝟑.𝟑𝜸×𝒏

 Largeur limite de l’excavation :

𝑲𝒆×𝜹𝒄×𝒎
Be= 𝜸×𝑯

Avec :

γ : Poids volumique des roches ;

H : Profondeur de l’excavation ;

𝛅𝐜 𝐞𝐭 𝛅𝐭 : La résistance (limite de la résistance des roches des parois à la compression et limite


de la résistance des roches du toit à la traction) t/m2 ;

m : coefficient tenant compte de la perte de résistance des roches en fonction de la tempe et de


l’humidité ;

n : facteur de sécurité n=1,15 ;

Ke : coefficient tenant compte du type de l’excavation, pour les galeries.

Ke =1,22 pour les travers-bancs

Ke=1,66, pour les autres types.

Tableau 1: Comparaison des différents paramètres pour déterminer le cas de stabilité.

1erCas 2éméCas 3ème Cas 4èmeCas

H < Hlt H >Hlt H >Hlt H > Hlt


H < Hlt H < Hlt H >Hlt H >Hlt
B < Be B < Be B <Be B >Be

Tableau 2: Type de soutènement en fonction du cas de stabilité.

Cas de stabilité Type de soutènement


I. Sans soutènement

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Boulonnage du toit de l’excavation
Boulonnage du toit de l’excavation
Béton injecté
II.
Béton injecté avec boulonnage
Soutènement en bois
Soutènement en bois avec boulonnage du toit et des parois
III. Soutènement en bois avec tamponnage des roches autour de l’excavation
Soutènement métallique élastique
Soutènement métallique élastique de 3 ou de 5 éléments
IV. Soutènement métallique élastique de 3 ou de 5 éléments avec les
tamponnages des roches

𝜸×𝑯
II.1.2. Types du soutènement recommandés en fonction du critère 𝝈𝒄×𝒎

Lors de ce mini projet, le choix du type de soutènement a été effectué sur la base des
recommandations plus concrètes en partant de la valeur du critère [6]:

𝜸×𝑯
𝝈𝒄 × 𝒎

Tableau 3: Type de soutènement selon un autre critère de choix.


𝜸×𝑯
TYPES DE SOUTENEMENT
𝝈𝒄 × 𝒎

- Sans soutènement
< 0,1
- Béton injecté

- Boulonnage
0,1 - 0,3 - Boulonnage avec Béton injecté
- Béton injecté

0,3 – 0,45
- Soutènement en bois

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- Soutènement métallique élastique
- Tamponnage avec Soutènement en bois ou
métallique

- Soutènement métallique élastique


>0,45 - Tamponnage avec Soutènement métallique
élastique

III. FORME DE LA SECTION TRANSVERSAL DE L’EXCAVATION


Avant de procéder au creusement d’une excavation minière souterraine, on doit choisir la forme
de la section transversale de l’excavation appelée aussi profil en travers. Elle dépend de
plusieurs facteurs dont les plus importants sont :

- Les propriétés physico-mécaniques des roches et la nature du terrain traversée ;

- La durée de vie de l’excavation ;

- Le type de pression exercée par les roches avoisinantes sur l’excavation, exprimé par le cas
de stabilité ;

- Le matériau utilisé pour le soutènement.

Pour le choix de la forme de la section de notre excavation dans ce mini projet, nous avons fait
le choix en fonction de la durée de vie et du coefficient de dureté f.

Tableau 4: Tab : Forme de la section transversale en fonction de la durée de vie et du


coefficient de dureté f.

Coef de dureté des


roches f Roches de dureté Roches de dureté
Roches dures
faible moyenne
f>8
Durée de vie de (f < 4) (f = 4 à 8)
l’excavation

17
- Trapézoïdale avec
- Trapézoïdale avec
soutènement en
soutènement en
bois ; - En voûte sans
< 5 ans bois ;
- Rectangulaire avec soutènement.
- Rectangulaire avec
soutènement en bois
soutènement en bois
(rarement)
- En arc avec
- En arc avec soutènement
soutènement métallique ;
métallique ; - Trapézoïdale avec
- Circulaire avec soutènement mixte
- En voûte sans
5 à 10 ans soutènement (parois en béton, et
soutènement.
métallique (pression toit avec poutres
des terrains métalliques ;
considérable et - Trapézoïdale avec
variée). soutènement
métallique.
- En voûte avec
soutènement en
- En voûte avec
béton ;
- En voûte avec soutènement par
- Rectangulaire avec
>10 ans soutènement en boulonnage ;
soutènement mixte
béton. - En voûte sans
(parois en béton et
soutènement.
toit en poutres
métalliques.

Figure 4: Figure Différentes formes d’ouvrages souterrains.


18
IV. PARTIE CALCUL
IV.1. Détermination du type de soutènement en fonction du critère

H=100 m 𝛾=2.5t/m m=0.9 σc=700kgf/m2

𝜸×𝑯 𝟐. 𝟓 × 𝟏𝟎𝟎
= = 𝟎. 𝟑𝟗
𝝈𝒄 × 𝒎 𝟕𝟎𝟎 × 𝟎. 𝟗

Remarque : 0.3<0.39>0.45 alors dans ce cas on aura le choix entre : Soutènement en bois ;
Soutènement métallique élastique ; Tamponnage avec soutènement en bois ou métallique.

IV.2. FORME DE L’EXCAVATION

Avant de procéder au creusement d’une excavation minière souterraine, après détermination du


cas de stabilité on doit choisir la forme de la section transversale de l’excavation appelée aussi
profil en travers. Elle dépend de plusieurs facteurs dont les plus importants sont :

- Les propriétés physico-mécaniques des roches et la nature du terrain traversée ;

- La durée de vie de l’excavation ;

- Le type de pression exercée par les roches avoisinantes sur l’excavation, exprimé par le cas
de stabilité ;

- Le matériau utilisé pour le soutènement.

IV.2.1. Forme de la section transversale en fonction de la durée de vie et du coefficient


de dureté

D’après la dureté f=7 et la durée de vie de 8 ans, on a :

Dans le tableau ci-dessous 8ans se situe entre [5 à 10ans], par conséquent la forme de la section
se situe dans la partie du tableau 5 à 10 ans avec f=7 : en arc avec soutènement métallique ;
Trapézoïdale avec soutènement mixte (parois en béton, et toit avec poutres métalliques) ;
Trapézoïdale avec soutènement métallique.

Pour le choix du type de soutènement et la forme de sa section, des études sur la qualité de
sécurité et économique seront menées afin de faire un choix rationnel.

19
Dans notre cas on suppose que la forme de la galerie sera : trapézoïdale.

IV.3. DIMENSIONS DE L’EXCAVATION (Excavation de forme trapézoïdale)


 Largeur nette de l’excavation

- Au niveau supérieur du matériel roulant

Galerie à une voie : Bn = m + A + n

Où m : distance entre le matériel roulant et le soutènement.

Lors du soutènement en bois ou métallique m = 25 cm=0.25 m ;

A : largeur maximum du matériel roulant. A=1300 cm=1.3 m ;

n : largeur (distance) de passage du personnel au niveau supérieur du matériel roulant.

n = n1 + (1 ,8 – h – h0) ctgα

n1 : largeur (distance) de passage du personnel à une hauteur de 1,8m. n1= 70 cm=0.7 m ;

h : hauteur maximale du matériel roulant. Elle dépend du type de locomotive et du type de


berline ;

h0 : hauteur du ballast jusqu’à la tête des rails.

Si le volume V de la caisse de la berline est V > 2 m3 h0 = 19 cm=0.19 m

α : angle d’inclinaison des montants du cadre de soutènement par rapport au plan horizontal α=
80° ;

n = n1 + (1, 8 – h – h0) ctgα

n = 0.7 + (1, 8 – 1.5 – 0.19) ctg80

n=0.72 m

Alors Bn = m + A + n=0.25+1.3+0.72

Bn=2.27 m

20
-Largeur au niveau de la partie supérieure du soutènement (chapeau du soutènement)

B’n = Bn – 2(h1 – h – h0) ctgα

h1 : hauteur de l’excavation à partir de la tête des rails jusqu’au chapeau du soutènement.

h1 = 230 à 250 cm h1 =240 cm = 2.4 m

Alors B’n = 2.27 – 2(2.4 – 1.5– 0.19) ctg80

B’n=2.02 m

-Largeur de l’excavation au niveau du ballast

B’’n = B’n + 2(h + h0) ctgα= 2.02+2(1.5+0.19) ctg80

B’’n=2.32 m

 Section nette de l’excavation :

𝐁’’𝐧+𝐁’𝐧
Sn= × 𝐡𝐧
𝟐

hn : hauteur nette de l’excavation hn=h1+h0=2.4+0.19= 2.59 m

𝟐.𝟎𝟐+𝟐.𝟑𝟐
Alors Sn= × 𝟐. 𝟓𝟗
𝟐

Sn=5.62m

 Section à terre nue de l’excavation

𝐁’𝐭+𝐁’’𝐭
St = ×ht
𝟐

B’t Largeur de l’excavation à terre nue au niveau du toit

B’t = B’n + 2(d + c)

21
d : Diamètre d’un montant en bois ou en acier (il peut être déterminé ou pris en fonction de la
portée de l’excavation et du coefficient de dureté des roches f) Prenons d = 22mm=0.22 m

c : Epaisseur du garnissage c = 30 à 50 mm Prenons c = 50mm= 0.50 m.

B’t = 2.02+ 2(0.022 + 0.05)

B’t= 2.16 m

B’’t largeur de l’excavation au niveau du sol (mûr)

B’’t = B’’n + 2(hbctgα + d + c)

B’’t = 2.32 + 2(0.19ctg80 + 0.022+ 0.05)

ht : hauteur de l’excavation à terre nue

h’n : la hauteur de l’excavation à partir du sol (mûr) de l’excavation jusqu’au chapeau de


soutènement.

ht = h’n + d + c= 2.59+0.022+0.05

ht= 2.66 m.

2.16+2.43
St= × 2.66
2

St=6.10 m

 Section au creusement de l’excavation

Scr= (1.03 à 1.12) St

Scr= 1.12St=1.12×6.10

Scr=6.83 m2

IV.4. LES PARAMETRES DU PLAN DE TIR

L'abattage avec emploi des explosifs est généralement utilisé pour l'exécution de tunnels situés
dans les roches pour lesquels un abattage manuel (marteaux piqueurs, pelle hydraulique) ou un
terrassement mécanique (machine foreuse pleine section ou à attaque ponctuelle, brise roche)
n'est plus envisageable du point de vue technique ou économique.

22
L'abattage à l'explosif s'effectue pour chaque volée d'avancement de manière cyclique selon les
opérations élémentaires suivantes :

- traçage et perforation du plan de tir,

- chargement des trous de mines et tir de la volée,

- ventilation et purge de l'excavation,

- évacuation des déblais du front de taille (marinage)

 Longueur d’avancement

Effectuer un tir dans une galerie c’est abattre la roche sur une certaine longueur, appelée
longueur d’avancement (lav).

Lav = ltr × ƞ

ƞ : coefficient d’utilisation du trou varie de 0.8 à 0.9 ƞ=0.85

ltr : longueur du trou de mine ltr= 2 m

Lav = 2× 0.85 Lav =1.7 m

 Charge d’explosif par volée

La quantité d’explosif nécessaire par volée :

Qex = q × V ; kg

Où V : volume de roche à abattre par volée ; m3

V = Scr × Lav

Scr : section du creusement Scr=6.83 m

V = 6.83 × 1.7 V =11.61

q : consommation spécifique d’explosif ; kg/ m3

q=q1×f1×v×e

q1 : Consommation spécifique pour les conditions standardisées, kg/m3 Elle dépend de f

Pour f = 7 elle varie de 0.7 à 0.8 alors q1=0.75kg/m3

f1 : coefficient qui tient compte de la structure des roches f1=1.4 roches fissurés

23
v : coefficient qui tient compte du nombre de surfaces libres et de la section de l’excavation

𝟔.𝟓
Si le nombre de surfaces libres est égale à 1, v = √𝑺𝒕𝒏

Stn : section à terre nue Stn = 6.10 v= 2.63

e : coefficient de capacité de travail relatif de l’explosif e=1.27 (gélanite)

q=0.75×1.4×2.63×1.27 = 3.51 kg/m3

Qex = 3.51 × 11.61 Qex =40.46 kg

 Nombre de trous

Le nombre de trous de mine nécessaires par volée, dépend de plusieurs facteurs dont les plus
importants sont :

- Les propriétés physico-mécaniques des roches,

- Les dimensions de l’excavation,

- Les propriétés de l’explosif,

- Le diamètre du trou, le coefficient de chargement des trous etc…

Selon la quantité d’explosif :

𝑺𝒄𝒓×𝒒
Ntr=𝟎.𝟕𝟖𝟓×𝑫𝟐 𝒄×∆×𝑲𝒓

Dc : diamètre de cartouche gélanite, Dc =30 mm=0.03 m

∆ : densité de l’explosif ∆= 1450kg/m3

Kr : coefficient de remplissage du trou par l’explosif kr=0.5 à 0.7 kr= 0.7

𝟔.𝟖𝟑×𝟑.𝟓𝟏
Ntr=𝟎.𝟕𝟖𝟓×𝟎.𝟎𝟑𝟐 ×𝟏𝟒𝟓𝟎×𝟎.𝟕 ; Ntr=34 trous

 Nombre de chaque type de trous

Les trous de mine sont divisés selon le rapport suivant :

Trous de bouchon : trous d’abattage : trous de contour = 0,6 :1 :1,6

𝑁.06 34×0.6
- Le nombre de trous de bouchon Nb = = = 6 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑠
3,2 3.2

24
𝑁.1 34×1
- Le nombre de trous d’abattage Nab = = 11 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑠
3,2 3.2

𝑁.1,6 34×1.6
- Le nombre de trous de contour Ncont = = = 17 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑠
3,2 3.2

 Quantité moyenne d’explosif par trou

𝑸𝒆𝒙 𝟒𝟎.𝟒𝟔
qm= = = 𝟏. 𝟏𝟗𝒌𝒈/𝒕𝒓𝒐𝒖 qm=1.19 kg/trou
𝑵 𝟑𝟒

 Quantité d’explosif par type de trous

- Trous de bouchon qb = (1,1 ÷ 1,2) qm =1.1×1.19=1.31 ; kg

- Trous d’abattage qab = qm = 1.19 ; kg

- Trous de contour qcont = (0,8 ÷ 0,9) qm= 0.9×1.19= 1.07 ; kg

En cas d’explosif en cartouche, le nombre de cartouches dans chaque type de trous est :
qc : Poids d’une cartouche = 250 g =0.25 kg

𝑞𝑏 1.31
- Trous de bouchon nb = 𝑞𝑐 =0.25 nb=5 cartouches
𝑞𝑎𝑏 1.19
- Trous d’abattage nab = nab= 5 cartouches
𝑞𝑐 0.25
𝑞𝑐𝑜𝑛𝑡 1.07
- Trous de contour ncont = = 0.25 ncont= 4 cartouches
𝑞𝑐

 Quantité réelle d’explosif


Q’ex réelle = qc [(Nb×nb) + (Nab×nab) + (Ncont×ncont)] ; kg

Q’ex réelle = 0.25 [(6 ×5) + (11×5) + (17×4)] ; kg

Q’ex réelle = 38.25 kg

 Consommation spécifique réelle


𝐐’𝐞𝐱
q= ; v : volume à abattre par volée v= 11.61 m3
𝑽

38.25
q=11.61

q=3.29 kg/m3.

25
V. CHOIX DU VENTILATEUR
V.1. QUANTITE D’AIR Q :
La quantité d’air en m3/min peut être calculé par :

2,3 3
𝑄= √𝑄𝑒𝑥𝑝 × 𝑆𝑛2 × 𝐿𝑒𝑥𝑝 × 𝐾ℎ × 𝑏
𝑡𝑣

Avec :

Qexp : quantité d’explosif réelle par volée, dans notre cas sa valeur est de 38,25Kg ;

Sn : section nette de l’excavation, dans notre cas sa valeur est de 5,62m2 ;

Lexp : longueur de l’excavation, dans notre cas sa valeur est de 300m ;

b : dégagement du gaz lors du tir de 1kg d’explosif, sa valeur est de b= 40 1/Kg ;

Kh : coefficient de saturation par l’eau des roches entourées, sa valeur est de Kh=1 dans notre
cas sa valeur est de :

Tableau 5: coefficient de saturation par l’eau des roches Kh.

Excavations horizontales et ou inclinées


Roches Sèche Humide Aquifère
Kh 1 0,8 0,6

Tv : durée de ventilation après le tir, sa valeur varie de 15 à 30 min, dans notre cas on prend Tv=
30min ;

On trouve après application numérique :

Q= 119,74 m3/min

V.2. VERIFICATION DE LA QUATITE D’AIR FRAIS


𝑄
𝑉𝑐 =
60 × 𝑆𝑛

Cette valeur doit etre comprise entre 0,25<Vc<8.

Avec Q= 119,74 m3/min est la quantité d’air et Sn= 5,62m2 est la section nette, on aura après
application numérique :

26
Vc = 0,35 ; notre valeur est bien comprise dans l’intervalle donnée ci-dessus. C’est-à-dire que
la vitesse de notre courant d’air est plus que la vitesse minimale admissible (0,25m/s) et est
moins que la vitesse maximale (8m/s).

V.3. RENDEMENT DU VENTILATEUR


Pour choisir le type du ventilateur on calcule le rendement du ventilateur et la dépression de la
conduite.

𝑄𝑣 = 𝑃 × 𝑄

Avec :

P : coefficient des pertes d’air dans une conduite P= 1,19 d’après la longueur de notre
excavation qui est de 300m (voir tableau ci-dessous).

Tableau 6: coefficient des pertes d’air dans une conduite P.

Longueur de la conduite en mètre 50 100 150 200 250 300


P 1,04 1,07 1,11 1,14 1,16 1,19

Q= 119,74 m3/min est la quantité d’air ;

On aura après application numérique :

Qv= 142,49 m3/min.

Qv= 2,37 m3/seconde.

V.4. LA DEPRESSION DU VENTILATEUR


ℎ𝒗 = 𝑸𝟐𝒗 × 𝑹𝒄𝒐𝒏𝒅

Avec :

Rcond : résistance aérodynamique des conduites, dépend de la longueur de la conduite et


leur diamètre. Avec diamètre de conduite du ventilateur d= 600mm et une longueur de conduite
L=300m on a : Rcond= 10.

On aura après application numérique :

hv= 56,17 Kgf/m2.

27
Avec Q= 119,74 m3/min ; hv= 56,17 Kgf/m2 ; on choisit le ventilateur de type BM-5 de
puissance Pm= 13KW.

Le ventilateur BM-5 possède les caractéristiques suivant :

Diamètre des roues d’action en mm : 500 ;

Débit en m3/min : 90-270 ;

Dépression en Kgt/m2 : 45-212 ;

Puissance du moteur en KW : 13 ;

Rendement : 0,71 ;

NOMBRE DE BERLINE

𝑺𝒄𝒓 × 𝑳𝒂𝒗 × 𝑲𝒇
𝑵𝒃𝒆𝒓 =
𝑽𝒃𝒆𝒓 × 𝑲𝒓

Avec :

Scr : section de creusement, dans notre cas sa valeur est de 6,83m2 ;

Lav : longueur d’avancement, sa valeur est de 1,7m ;

Kf : coefficient de foisonnement, sa valeur varie de 1,1 à 1,6 ; on prend Kf= 1,1 ;

Kr : coefficient de remplissage, sa valeur est de 0,9.

Après application numérique, on trouve : Nber= 7 berlines.

VI. ORGANISATION DES TRAVAUX


Les cadences élevées de creusement des ouvrages ne sont pas convenables sans organisation
précise de travaux, dont la première condition est la détermination des éléments principaux d’un
cycle d’avancement [7].

Pour concrétiser et pour faciliter la conduite des travaux, l’organisation adoptée est représenté
sur un graphe.

L’utilisation du graphe permet une organisation plus poussée, assure une plus grande précision
d’exécution des opérations individuelles, augmente la qualité de travail, facilite la réalisation
du volume déterminé des travaux et crée des conditions favorables pour le développement de
l’initiative personnelle des nombres de l’équipe.

28
VI.1. VOLUMES DES TRAVAUX

Forage :

𝑊𝑓 = 𝑁𝑡𝑟 × 𝐿𝑡𝑟

Avec :

Wf : Volumes des travaux de Forage des trous, en m ;

Ntr : le nombre de trous en taille, dans notre cas il est égal à 34trous ;

Ltr : Longueur de trous, dans notre cas elle est égale à 2m ;

On aura après application numérique Wf= 68m ;

Chargement :

𝑊𝑐ℎ = 𝑆𝑐𝑟 × 𝐿𝑎𝑣

Avec :

Wch : Volumes des travaux de chargement de la roche, en m3 ;

Scr : Section nette de l’excavation, elle est égale à 6,83m2

Lav : Longueur d’avancement de la taille de l’excavation, elle est 1,7m ;

On aura, après application numérique Wch= 11,61 m3.

Soutènement

𝐿𝑎𝑣
𝑊𝑠 =
𝐿

Avec :

Ws : Volumes des travaux de soutènement, s’exprime en cadre ;

L : distance entre les cadres de soutènement. Dans notre cas on prend L= 0,7m.

On aura, après application numérique Ws= 2,43 cadres.

Pose des Rails :

𝑊𝑝 = 𝐿𝐴𝑣 × 𝑛

Avec :

29
Wp : Volumes des travaux de la pose des rails ;

n : est le nombre de voies dans l’excavation dans notre cas, l’excavation est à une voie
alors n= 1 ;

Rigole :

𝑊𝑟 = 𝐿𝐴𝑣 = 𝟏, 𝟕𝒎

Avec Wr : Volumes des travaux d’aménagement de la rigole, en m ;

VI.2. NOMBRE D’HOMME-POSTE/PROCEDE DE CYCLE

Pour déterminer le nombre d’homme-poste de chaque procédé il faut diviser le volume des
travaux de ce procédé sur sa norme de rendement.

Nombre d’homme-poste pour le Forage :

𝑾𝒇
𝑮𝒇 =
𝑬𝒇

Avec :

Ef : Norme de roulement de forage en m/homme-poste ; sa valeur est de 16,5 m/h-p

On aura après application numérique Gf= 4,12 h-p.

Chargement :

𝑊𝑐ℎ
𝐺𝑐ℎ =
𝐸𝑐ℎ

Avec :

Gch : Nombre d’homme poste pour le chargement ;

Ech : Norme de rendement de la chargeuse, en m3/homme-poste ;

Sa valeur est 6,5 m3/h-p

On aura, après application numérique Gch= 1,78.

Soutènement :

30
𝑊𝑠
𝐺𝑠 =
𝐸𝑠

Avec :

Gs : Nombre d’homme-poste pour le soutènement de l’excavation ;

Es : Norme de rendement du soutènement en cadre/homme-poste ;

Sa valeur est 1,7 cadre/h-p

On aura après application numérique Gs = 1,62.

Pose Rails :

𝑊𝑝
𝐺𝑝 =
𝐸𝑝

Avec :

Gp : Nombre d’homme-poste pour la pose des rails ;

Ep : Norme de rendement pour la pose des rails m/homme-poste ;

Sa valeur est 14,6 m/h-p

On aura après application numérique Gp= 0,2.

Rigole :

𝑊𝑟
𝐺𝑟 =
𝐸𝑟

Avec :

Gr : Nombre d’homme poste pour l’aménagement de la rigole.

Er : Norme de rendement pour l’aménagement de la rigole en m/homme-poste ;

Sa valeur est 5,6 m/h-p

On aura après application numérique Gr= 0,32.

On aura G= 4,12+1,78+1,62+0,26+0,32  G=8,1 h-p.

Avec G : nombre total d’hommes postes.

31
VI.3. NOMBRE D’OUVRIER PAR POSTE
𝑮
𝑵𝒐𝒖𝒗 =
𝒎𝒄

Avec :

G : nombre total d’homme poste par cycle, sa valeur est de 8,1.

mc : nombre de poste par jour (cycle), sa valeur est de 2.

On aura après application numérique G= 4,05 soit 4hommes.

Coefficient de dépassement de la norme de rendement :

𝑮
𝑲𝒅 =
𝑵𝒐𝒖𝒗 × 𝒎𝒄

Avec :

Kd : Coefficient de dépassement de la norme de rendement.

Nouv :

On aura après application numérique Kd= 1,01>1.

Coefficient tenant compte de la réduction du temps de l’exécution des travaux réguliers :

𝑇𝑐 − 𝑇𝑛.𝑟
𝛼=
𝑇𝑐

Avec :

Tc : durée de cycle (2 cycles de 7h  14h /cycle) ;

Tn.r : temps mort lors des opérations de la mine, dans notre cas il est de 1heure.

On aura après application numérique Alpha= 0,93.

Durée forage :

𝐺𝑓 × 𝑇𝑝 × 𝛼
𝑡𝑓 =
𝑛𝑓 × 𝐾𝑑

Avec :

Gf : Nombre d’homme poste pour le forage des trous, il est égal 4,12 ;

32
Tp : est la durée d’un poste, dans notre cas il est de 7heures ;

nf : est le nombre de foreurs, dans notre mine on prend nf=4 ;

Kd: coefficient de dépassement de la norme de rendement, Kd= 1,01.

On aura après application numérique tf= 6,6h.

Durée de chargement :

𝐺𝑐ℎ × 𝑇𝑝 × 𝛼
𝑡𝑐ℎ =
𝑛𝑐ℎ × 𝐾𝑑

Avec :

Gch : Nombre d’homme poste pour l’opération de chargement, il est égal 1,78 ;

Tp : est la durée d’un poste, dans notre cas il est de 7heures ;

nch : on prend nf=4 ;

Kd : coefficient de dépassement de la norme de rendement, Kd= 1,01.

On aura après application numérique tch= 2,9h.

Durée Soutènement :

𝐺𝑠 × 𝑇𝑝 × 𝛼
𝑡𝑠 =
𝑛𝑠 × 𝐾𝑑

Avec :

Gs : Nombre d’homme poste pour l’opération de soutènement, il est égal 1,62 ;

Tp : est la durée d’un poste, dans notre cas il est de 7heures ;

ns : on prend ns=4 ;

Kd : coefficient de dépassement de la norme de rendement, Kd= 1,01.

On aura après application numérique ts= 2,6h.

Durée Rigole :

𝐺𝑟 × 𝑇𝑝 × 𝛼
𝑡𝑟 =
𝑛𝑟 × 𝐾𝑑

Avec :

33
Gr : Nombre d’homme poste pour l’opération de soutènement, il est égal 0,32 ;

Tp : est la durée d’un poste, dans notre cas il est de 7heures ;

nr : on prend nr=4 ;

Kf : coefficient de dépassement de la norme de rendement, Kd= 1,01.

On aura après application numérique tr= 0,5h.

Vérification du temps nécessaire pour effectuer toutes ces opérations (Tc) :

∑ 𝑻𝒊
𝑻𝒄 = + 𝑻𝒏.𝒓
𝑵𝒐𝒖𝒗

Avec :

Ti : Tf + Tch + Ts + Tr = 6,6+2,9+2,6+0,5 = 12,6 heures.

Nouv : nombre d’ouvrier dans notre cas il est de 4 ouvriers.

Tn.r : temps morts lors de la réalisation des opérations il égal à 1heure.

On aura après application numérique Tc= 13,6heures.

VI.4. CYCLOGRAMME :

Cas Opération par poste indépendante :

1er Poste 2ème Poste


Opération
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
Forage
Chargement
Aérage
Soutènement
Rigole
Tableau 7: Organisation des travaux par poste.
Cas où Opérations successives durant un jour ouvrable :

Opération 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Forage

34
Chargement
Aérage
Soutènement
Rigole

CONCLUSION
La réalisation des ouvrages souterrains a connu un essor important dans les dernières
décennies. Et grâce au développement de l’industrie, la réalisation des ouvrages souterrains a
beaucoup évolué.
Il existe plusieurs méthodes et techniques de creusement des ouvrages souterrain, le choix
repose sur plusieurs paramètres, liés à la qualité du massif dans lequel le percement est
effectué. Ainsi, assurer la stabilité de l’ouvrage à long terme exige un bon choix de système
de soutènement. A la fin de ce projet, nous avons appris à faire le choix du type de
soutènement selon différents critères, aussi faire le choix de la section de notre excavation,
travaux de réalisation de l’excavation et l’organisation de ces travaux de manière rationnelle.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] SAADOUN., Cours Creusement des Ouvrages souterrains, Université de Bégaia ;
[2] BOUSBIA Nawel « interaction entre ouvrages souterrains », thèse doctorat en géotechnique,
université de 20 août 1955 Skikda faculté de technologie département de génie civil
[7/03/2016] ;
[3] Traoré A., Mémoire de fin de cycle Master « OPTIMISATION DES PARAMETRES DE
FORAGE ET DE TIR DANS UNE MINE SOUTERRAINE : CAS DE CHAABET EL-
HAMRA (AIN AZEL-SETIF) », Université Badji Mokhtar Annaba.
[4] Etude de comportement d’un tronçon du tunnel d’Ait Yahia Moussa.
[5] BAMBA C.K., Mémoire de fin de cycle Master « Creusement d’une excavation horizontale
par approche numérique (Cas de la mine de CHAABET EL-HAMRA) », Université Badji
Mokhtar Annaba.
[6] Pr Djouama M., Cours Creusement des excavations minières, Université Badji Mokhtar
Annaba.
[7] B. LYSSIKOV., Creusement et Soutènement des ouvrages miniers, Université Badji
mokhtar d’Annaba.

36

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