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RECO

R.494

DU COMITÉ TECHNIQUE NATIONAL DES INDUSTRIES DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

Mise en œuvre de dispositifs de ventilation


en travaux souterrains linéaires

Cette recommandation vous aide à la mise en œuvre de la ventilation dans les


travaux de souterrains linéaires pour :
➜➜ Supprimer la pollution,
➜➜ Assainir l’atmosphère,
➜➜ Intégrer la ventilation à l’organisation du chantier,
➜➜ Programmer la ventilation pour tous les postes et phases de travail.
© Guillaume J. Plisson pour l’INRS

1 R.459
Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

R.494
Adoptée par le Comité Technique National des Industries du Bâtiment et des Travaux publics
(CTN B) le 25 octobre 2016.
Cette recommandation annule et remplace la recommandation R.352 adoptée le 27 juin 1990.

Sommaire
1 Préambule 2 5 | 4 - Ventilation et «Bouchons de tir»
5 | 5 - Ventilation et fumées d’incendie
2 Champ d’application 3
5 | 6 - Ventilation et ambiance thermique
3 Objectifs de cette recommandation 3 5 | 7 - Mise en pratique de la ventilation
4 Principes de prévention 3 6 Mesures de prévention lors de travaux
4 | 1 - Supprimer la pollution d’équipements et de rénovation 14
4 | 2 - Assainir l’atmosphère Mesures de prévention connexes 14
7 
4 | 3 - Intégrer la ventilation à l’organisation du 7 | 1 - Bruit
chantier 7 | 2 - Études - Vérifications - Contrôles
4 | 4 - P rogrammer la ventilation pour tous postes et
Tableau de seuils réglementaires de polluants
8
phases
(non exhaustif) 17
5 Mesures de prévention lors de travaux de ➜ Bibliographie 18
creusement 4
5 | 1 - Cas des poussières
5 | 2 - Cas des gaz
5 | 3 - Ventilation et fibres

1 Préambule

Les ouvrages souterrains occupent une place importante du fait de l’existence de nombreux projets de
développement de réseaux de communication avec la priorité donnée aux tunnels, et de la nécessité de rénover
ou mettre en sécurité des ouvrages existants.
Ces projets font appel à de nombreuses sociétés et entreprises qui vont contribuer à leurs conceptions et
réalisations. Leurs salariés sont exposés à des risques professionnels qui sont ceux du BTP mais auxquels
s’ajoutent des risques spécifiques (les terrains, les méthodes d’excavation, la logistique d’approvisionnement…),
tout cela en milieu confiné et exigu.
La place de la ventilation de chantier est prépondérante dans la sécurité et la santé au travail dans ce contexte.
Cette recommandation tient compte du retour d’expériences de chantier et de l’évolution de la réglementation.

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2 Champ d’application

En complément des mesures législatives et réglementaires en vigueur et en vue d’assurer une prévention
efficace des accidents du travail et des maladies professionnelles ainsi que de garantir des conditions de travail
satisfaisantes au personnel assujetti au régime général de la Sécurité Sociale, il est recommandé à toutes les
entreprises intervenant lors de travaux souterrains de mettre en œuvre les dispositions ci-après relatives à la
ventilation mécanique de chantier.
Sont également concernés les autres acteurs (maître d’ouvrage, maître d’œuvre, bureau d’études, coordonnateur
SPS...) d’un projet de travaux (construction, rénovation, extension…) en souterrain.
Cette recommandation s’applique aux travaux de souterrains linéaires.
Elle ne s’applique pas aux dispositifs de ventilations mécaniques particuliers tels que ceux des cellules de survie,
cellules de tir et ceux des ouvrages en phase définitive et aux dispositifs de traitement de l’air (réchauffage,
refroidissement).

3 Objectifs de cette recommandation

S’appuyant notamment sur les expériences acquises sur de nombreux chantiers, cette recommandation a pour
objectifs :
➜➜ d’apporter aux entreprises et aux autres acteurs (maitre d’ouvrage, maitre d’œuvre, bureau d’études, coor-
donnateur SPS…) d’un projet de travaux en souterrains, les éléments nécessaires à la conception et à la
réalisation des installations de ventilations mécaniques de chantier ;
➜➜ de permettre de maintenir les concentrations des polluants, cités dans la recommandation, dans les zones
affectées au travail, aussi bas que possible et a minima en dessous des valeurs limites d’exposition profes-
sionnelle (VLEP1 - 8h et VLCT2 ) en vigueur admises en France par le ministère chargé du Travail ou provenant
de réglementations spécifiques.

4 Principes de prévention

Après évaluation des risques, effectuée dès la phase de conception, les principes essentiels de la ventilation
mécanique de chantier communs à toutes les phases de travaux ont pour objectif d’assurer la qualité de l’air
à tous les postes de travail. Ces principes sont à prendre en compte lors du choix et de la conception de
l’installation de ventilation.
Les critères de qualité de l’air respirable sur le chantier doivent être définis dès la conception et intégrés dans les
pièces des marchés de travaux (et notamment le PGC).

4 | 1 - Supprimer la pollution


Supprimer (à défaut, si la suppression n’est pas possible, la limiter en-dessous des seuils rappelés en §8), sur
les différentes zones du chantier souterrain, l’émission et la dispersion de substances polluantes, gênantes,
voire dangereuses.

1
Valeur limite d’exposition professionnelle
2
Valeur limite court terme

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Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

A cet effet, prévoir des techniques appropriées aux travaux à réaliser (excavation, marinage, soutènement,
etc.…) en mettant en place une organisation du travail la mieux appropriée.
L’évacuation des polluants vers l’extérieur doit être privilégiée ; à défaut elle s’effectuera en zone ventilée.
Commentaire
Compte-tenu des contraintes environnementales ou géotechniques notamment, le rejet à l’extérieur est souvent
difficile à mettre en œuvre.

4 | 2 - Assainir l’atmosphère


Favoriser conjointement ou alternativement tout en évitant les zones mortes et en associant si nécessaire une
épuration (pour gaz et fumées) et/ou une filtration (pour poussières et fibres) :
➜➜ le captage aéraulique (en particulier les poussières, les gaz et les fibres) au plus près de la source, afin
d’éviter la dispersion dans l’atmosphère du chantier ;
➜➜ la dilution de tous les polluants résiduels.

4 | 3 - Intégrer la ventilation à l’organisation du chantier


La ventilation est une installation à part entière qui doit être prise en compte dans le gabarit d’excavation sans
pour autant être un obstacle au bon fonctionnement du chantier (exemple : circulation d’engins) et en évitant les
causes de dégradations (chocs, déchirures…). Cette installation de chantier fera l’objet de plans d’études, de
contrôles et de vérifications.

4 | 4 - Programmer la ventilation pour tous postes et phases


Concevoir et mettre en œuvre une ventilation pour l’ensemble des postes de travail, sources de polluants (front
de taille, ateliers, galeries annexes….), et pour toutes les phases de travaux (y compris phase d’équipement), en
respectant les trois principes précédents, tout en tenant compte des ambiances thermiques.
La continuité et le maintien en état de la ventilation doivent être assurés pendant toute la durée des travaux.

5 Mesures de prévention lors de travaux de creusement

Ces mesures concernent également les travaux de génie civil, notamment soutènements et radiers.
La mise en place de la ventilation sera prévue à l’avancement des travaux et intégrée préalablement dans le
cycle de travail.

5 | 1 - Cas des poussières


Éviter (voir réduire au maximum si éviter n’est pas possible) l’émission des poussières aux différents points de
production par le choix de matériels, de techniques, de méthodologies à mettre en œuvre, comme l’humidification,
associés à la ventilation :
➜➜ en maintenant un débit aspirant effectif au moins égal à 300 l/s par m2 de section d’ouvrage.

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➜➜ en captant les poussières au plus près des points d’émission.


➜➜ en mettant en œuvre un dispositif d’abattage des poussières pour réduire la dispersion des poussières
résiduelles :
ŸŸ un forage, sciage… sous injection d’eau,
ŸŸ une brumisation3 (voire nébulisation4),
ŸŸ un arrosage avant et pendant la durée du marinage,
ŸŸ un arrosage régulier des pistes de roulage des engins.
➜➜ en prévoyant une ventilation auxiliaire soufflante pour compléter, si besoin justifié, le brassage de zones
éventuelles insuffisamment ventilées et éviter les zones dites « mortes ».

5 | 2 - Cas des gaz


Gaz d’échappement en provenance d’engins / véhicules / équipements
➜➜ Installer une canalisation de soufflage dimensionnée sur la base minimale de 50 litres/s par CV5 effective-
ment développé par les moteurs d’engins lors de phases de travail les plus émissives.
➜➜ Privilégier le choix d’équipements et d’engins à moteur électrique.
➜➜ Privilégier les procédés peu émissifs :
Par exemple, en étudiant la pertinence d’utiliser des engins de roulage sur rail (pollution généralement
limitée et plus facilement maîtrisable : puissances mises en œuvre plus faibles, régime du moteur constant,
fréquence des trajets diminuée).
➜➜ Réduire au maximum la pollution des engins :
ŸŸ en veillant à ce qu’ils répondent aux normes en vigueur en matière de pollution,
ŸŸ en assurant correctement leur entretien, leur maintenance, leurs réglages (par exemples : opacimétrie,
concentration massique en carbone élémentaire),
ŸŸ en utilisant du carburant à très faible teneur en soufre (GNR6),
ŸŸ en les dimensionnant correctement en fonction de la tâche à réaliser,
ŸŸ en réduisant les vitesses de circulation,
ŸŸ en adaptant la conduite.
➜➜ Réaliser :
ŸŸ le captage à la source des gaz d’échappement sur les matériels fixes (ou semi-mobiles) et leur évacuation ;
ŸŸ la dilution des polluants des engins mobiles afin que leur concentration soit inférieure aux valeurs limites
réglementaires en vigueur et aussi bas que techniquement possible.
➜➜ Utiliser des engins de chantier équipés de filtre à particule (FAP) ou d’un dispositif équivalent, dans les condi-
tions d’entretien, de maintenance et de réglages stipulées ci-avant.

Commentaire
Les moteurs à essence ou GPL restent interdits (notamment vis-à-vis du risque incendie et émission de CO).

3
Dispersion / aspersion d’eau en fines gouttelettes (<50µm)
4
Dispersion / aspersion d’eau en très fines gouttelettes (<2 .5µm)
5
Équivalent à 68 l/s par kW
Gasoil non routier
6

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Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

Gaz en provenance des terrains (CH4, H2S, radon….)


Assurer la dilution de ces gaz en mettant en place une ventilation soufflante, en cas de suspicion du risque
ATEX7 notamment (le ventilateur étant positionné hors zones ATEX), complétée par un dispositif d’abattage des
poussières, type brumisation (voire nébulisation).
La ventilation soufflante permettra l’abaissement des teneurs en gaz pour rester sous les seuils réglementaires
(LIE8 , VLEP, VLCT) et évitera les zones dites « mortes ».
Des seuils d’alerte et d’alarme associés à des mesures de prévention (exemples : augmentation du débit soufflant,
coupures électriques, évacuation du personnel, équipements antidéflagrants …) seront également prévus.
Il sera nécessaire d’équiper aux emplacements à risques, avec alarmes/alertes visuelles et sonores :
➜➜ des détecteurs fixes à mesure continue, par exemple à proximité du front, points hauts ou bas (selon les gaz
concernés) en galerie, espaces entre bouclier du tunnelier et paroi excavée ;
➜➜ des détecteurs portatifs pour les opérateurs concernés.
Dès la phase de conception, des études spécifiques seront menées par un organisme spécialisé en risque ATEX
(portant notamment sur l’évaluation de dégagements gazeux, la définition d’un programme de contrôles et des
mesures de prévention associées, ainsi que leurs suivis).
En cas de dépassement du seuil de 10% de la LIE dans le souterrain, les interventions doivent être interrompues et
certains équipements stoppés (moteurs, éclairage...) jusqu’au rétablissement de l’atmosphère au niveau admis.

Gaz de type NH3 émis par le procédé d’excavation (type émulsion pompée)
L’abaissement des seuils réglementaires de l’ammoniac peut être traité par la ventilation soufflante, complétée
par arrosages/ brumisation (voire nébulisation).

Gaz en provenance de bouchon de tir


Voir article 5.4.

Gaz en provenance de solvants /fumées (hors incendie)


Lors de travaux de soudures (rails, profilés métalliques…), de collage à chaud (vulcanisation…), d’oxycoupage,
de revêtements routiers :
➜➜ assurer un captage à la source avec filtration adaptée (type hotte aspirante mobile),
➜➜ maintenir une ventilation générale de chantier.

Autres gaz
La présence d’autres gaz peut engendrer la baisse de la teneur en oxygène dans une galerie désaffectée.

5 | 3 - Ventilation et fibres


Il s’agit de fibres possiblement inhalables, pouvant avoir comme origine :
➜➜ la nature géologique du terrain (amiante),
➜➜ les procédés utilisés (exemples : ancrage en fibre de verre, isolants en fibres céramiques réfractaires...).

ATmosphère EXplosive
7

Limite inférieure d’Explosivité


8

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Il convient dans la mesure du possible:


➜➜ d’excaver hors des terrains amiantifères,
➜➜ de privilégier le choix de procédés ne recourant pas à des matériaux fibreux, ou non émissif.
Si ces conditions ne sont pas réalisables, le captage sera associé à de la brumisation/nébulisation à la source
des polluants, avec notamment un confinement, dépression des zones de travail concernées et des filtrations
adaptées, afin que leur concentration soit inférieure aux valeurs limites en vigueur et aussi bas que techniquement
possible. Une étude aéraulique complémentaire sera menée par une personne compétente. Des dispositifs de
filtration spécifiques seront définis dans ce cadre.
Les modalités de décontamination des installations de ventilation ou d’évacuation des déchets doivent être
définies au préalable.

5 | 4 - Ventilation et « Bouchons de tir9 »


En complément des mesures préconisées dans l’article 5.1 de ce présent texte, il convient de mettre en œuvre :
➜➜ le captage dans cette zone du front de taille et l’évacuation du bouchon de tir jusqu’à l’extérieur de la galerie,
afin d’en interdire toute diffusion dans la zone occupée par le personnel ou interdire toute présence de per-
sonnel en galerie tant que les gaz n’ont pas été évacués par une circulation d’air « mécanisée » (par exemple
pour galeries de faibles longueurs <500m).
➜➜ afin de minimiser les effets de pollution du bouchon de tir sur des postes de travail arrière des dispositions
particulières (exemples : ventilation soufflante auxiliaire, arrêt du poste de travail arrière, mesures de gaz
instantanées...).
➜➜ Si nécessaire, une ventilation auxiliaire soufflante, avec pour fonction de décoller le bouchon de tir dans les
zones éventuelles insuffisamment ventilées. Prévoir grilles orientables permettant la dispersion du flux d’air
sur toute la section selon schéma 1 ci-dessous :

Schéma 1

Nota bene :
 une brumisation (voire nébulisation) pourrait compléter la ventilation mécanique afin d’éviter la propagation du
bouchon de tir dans le tunnel.
 dans certains cas où les gaz de tir pourraient être évacués par la ventilation soufflante (cf. § Galeries de faible
longueur (de l’ordre de 500m) et/ou de faible diamètre (de l’ordre de 3,50m) du 5.7) en l’absence de tout
personnel en galerie, le temps d’évacuation (T) estimé de ces gaz de tir sera calculé selon la formule10 suivante
: T=2xV/Q.
Le délai de retour au poste de travail sera supérieur à T.

Définition bouchons de tir : mélange dense composé de poussières/gaz/fibres… issu de la déflagration après le tir et pouvant se
9

déplacer dans le tunnel en cours travaux


10
V=volume de la galerie excavée; Q débit soufflant ; facteur de dilution de 2.
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Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

5 | 5 - Ventilation et fumées d’incendie


Les fumées issues d’un incendie constituent des polluants pouvant être, dans le cas de foyers d’incendie de
faibles importances et de courtes durées, évacués par le réseau de ventilation (dans la mesure où la température
et les flammes n’affectent pas son bon fonctionnement).
Dans le cas de fumées abondantes associées à des températures élevées, la ventilation sera en mode dégradé11
ou inopérante.
En phase de conception, l’éventualité d’utiliser la ventilation mécanique de chantier en cas de sinistre est à
prendre en compte dans l’organisation des secours, notamment par :
➜➜ des réunions, entre les acteurs de l’opération (dont maîtres d’oeuvre, coordonnateur SPS,, économiste) et
les services de secours, portant principalement sur les choix et rôles de la ventilation de chantier en cas
d’incendie.
➜➜ l’analyse et un rapport, par un bureau d’étude spécialisé, suivant des scénarii d’incendie, relatifs à la capa-
cité d’évacuation des fumées qu’apporterait le système de ventilation temporaire de chantier ainsi que la
définition des procédures d’évacuation des fumées sur la base des conclusions de ce rapport.

5 | 6 - Ventilation et ambiance thermique


La ventilation prévue pourra contribuer au maintien d’un confort de travail aux postes de travail.
A cet effet, l’ambiance thermique devra être analysée pour chaque type d’activité réalisée, en fonction notamment :
➜➜ de la température dans le tunnel ;
➜➜ de la température de l’air neuf introduit ;
➜➜ de la vitesse d’air induite par les systèmes de ventilation ;
➜➜ de l’hygrométrie dans le tunnel.
Les sources de chaleur ponctuelles (locaux techniques, installations fixes…) seront traitées, si nécessaire, par la
mise en place d’aspirations localisées au plus près des sources (cf. § Galeries et puits forés sans explosif : cas
du tunnelier et foreuse de puits sans tige de traction du 5.7 - schéma 6). Cette extraction d’air sera, selon le cas,
compensée par un apport d’air frais.

5 | 7 - Mise en pratique de la ventilation


Les schémas présentés dans ce chapitre sont des schémas de principes.

Creusement à l’explosif :
Le débit d’aspiration Qa est calculé sur la base de 300 l/s par m2 de section de galerie.
Les débits Qm et Qr nécessaires à la dilution des gaz des engins à moteur diesel utilisés respectivement au
marinage et au roulage sont calculés sur la base de 50l/s par CV effectivement développé lors de la phase de
travail la plus émissive.

L e mode dégradé signifie que le réseau de ventilation de chantier détérioré par l’incendie sera utilisé avec ses éléments restés
11

opérationnels.

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Indépendamment de la ventilation soufflante auxiliaire citée à l’article 5.4 et pour respecter les recommandations
des articles 4.2, 5.1 et du chapitre « Gaz d’échappement en provenance d’engins / véhicules / équipements » du
5.2, le système de ventilation choisi correspondra, suivant le cas d’un marinage au front, aux solutions ci-après :

 a Lorsque le débit d’aspiration Qa (calculé comme indiqué ci-dessus) est supérieur au débit Qm (dilution
des gaz des engins de marinage) il convient :
ŸŸ soit de souffler un débit Qa + Qr (Qr dilution des gaz des engins de roulage) et aspirer Qa, suivant le
dispositif du schéma 2 ci-dessous :

Schéma 2

ŸŸ soit d’aspirer séparément Qa et Qr conformément au dispositif du schéma 3 ci-dessous :

Schéma 3

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Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

b  Lorsque le débit d’aspiration Qa (calculé comme indiqué ci-dessus) est supérieur à la somme des débits
Qm et Qr (dilution des gaz d’échappement des engins de marinage et de roulage), il convient d’aspirer
Qa conformément au dispositif du schéma 4 ci-dessous:

Schéma 4

c Lorsque le débit d’aspiration Qa, (calculé comme indiqué ci-dessus), est inférieur à Qm, prendre pour
valeur de Qa au moins celle de Qm et procéder comme à l’alinéa a) ci-dessus.

D’autres situations de marinage existent, comme par exemple une zone « tampon » de stockage du
marin avec reprise à l’intérieur du tunnel, qui nécessiteront une étude de ventilation spécifique.

Précisions complémentaires
ŸŸ lors des opérations de marinage et d’excavation, l’extrémité de la canalisation aspirante sera portée
au plus près du front, si possible à une distance optimale de 5logS12 selon schéma 5 et courbe 1 ci-
dessous, tout en prévoyant de la protéger mécaniquement des effets dus au tir ; en cas d’impossibilité
technique ou organisationnelle, le débit aspirant sera majoré en conséquence :

Schéma 5

S = surface de la section d’excavation en m² ; la formule 5logS est destinée à couvrir au mieux la courbe 1 obtenue expérimentalement sur
12

la distance du canar aspirant à la zone non ventilée selon sections des galeries excavées

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Courbe 1

➜➜ les émissions de poussières résiduelles devront être traitées par brumisation/nébulisation.


➜➜ les dispositifs de captage devront être placés de manière à ce que les opérateurs ne se trouvent pas entre la source
de pollution et le dispositif de captage, afin d’éviter le flux d’air pollué. Les interventions particulières ne pouvant
pas respecter cette disposition, telles que pose de cintres, réparations, avancement des canalisations, recours au
marteau-perforateur, devront faire l’objet d’une évaluation spécifique afin de définir les mesures compensatrices
de prévention.
➜➜ le recours à l’utilisation d’un équipement de protection individuelle adéquat ne devra être retenu qu’en cas d’impos-
sibilité démontrée de mise en place d’une solution technique de prévention collective efficace.
➜➜ le rejet d’air empoussiéré à l’extérieur de la galerie directement (par un conduit dédié) sera réalisé de sorte à ne pas
exposer toute personne présente dans la zone de rejet.
Par exemple : rejet dans une zone « déserte » ou rejet en hauteur (cheminée).
En cas de présence de personnes, prévoir une filtration avant rejet (conteneur avec chicanes, rideau d’eau, etc…).
Si le rejet de l’air empoussiéré directement à l’extérieur - par conduit dédié - est impossible pour des raisons tech-
niques, il convient de le rejeter vers l’extérieur en utilisant la galerie (et le flux d’air du front vers l’extérieur, retour
de la ventilation soufflante générale) et uniquement après traitement par une filtration adaptée.
➜➜ l’air « de compensation » transitant par la galerie (ou amené par canalisation soufflante) doit arriver au front de taille
avec une teneur des différents polluants inférieure à la VLEP-8h.

Galeries et puits forés sans explosif : cas du tunnelier et de la foreuse de puits sans tige de traction
Appliquer les dispositions suivantes, notamment en équipant :
➜➜ La machine d’une ventilation aspirante :
ŸŸ installer un captage des polluants à leurs différents points d’émission dans la machine : chambre d’abattage,
locaux et équipements techniques, points de déversement des déblais, etc., en interposant un dispositif
d’épuration et/ou de filtration des poussières et/ou d’épuration des gaz.
ŸŸ rejeter les polluants en assurant en permanence le maintien de l’atmosphère en dessous des valeurs limites
d’exposition :
- à l’extérieur si c’est techniquement possible,
- en galerie à l’arrière de la machine, dans les autres cas.
ŸŸ optimiser le débit aspirant par confinement au mieux des polluants notamment dans les zones recevant le
marin (chambre d’abattage, trémie de chutes, convoyeurs…).
ŸŸ y associer si nécessaire une humidification adaptée (exemple : brumisation / nébulisation, additifs…).

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Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

Commentaire
 Tenir compte des autres nuisances du tunnelier (chaleur) pour la détermination des débits.
 Si la conception de la machine permet d’éliminer la présence de poussières/fibres (tunnelier à pression de
boue par exemple), un ventilateur auxiliaire de reprise soufflant assurant un courant le long de la machine et/
ou une aspiration au droit des sources de chaleur permettrait d’évacuer les calories.

➜➜ La galerie d’une ventilation soufflante jusqu’à la partie arrière de la machine :


ŸŸ introduire de préférence de l’air neuf amené de l’extérieur et, en cas de rejet de l’air en galerie de la ventilation
aspirante, ménager un recouvrement suffisant pour éviter tout recyclage entre le point de rejet de l’air dans la
galerie et celui d’arrivée d’air de compensation.
ŸŸ a dopter un débit de soufflage supérieur à celui mis en œuvre pour le captage des poussières de la ventilation
aspirante afin d’éviter tout recyclage de l’air et assurer une circulation d’air suivant la pleine section de la
galerie du front vers l’extérieur.

Schéma 6
Principe de ventilation en tunnelier

Commentaire
Le schéma 6 présente un principe de captage des polluants à la source et de ventilation de l’air chaud, en mode séparé.

Galeries et puits forés sans explosif : cas de machines ponctuelles (fraises, BRH…)
➜➜ privilégier des machines équipées de dispositifs d’aspiration.
➜➜ capter notamment les poussières à leurs différents points d’émission, en particulier au front de taille et aux points
de chute des déblais.
➜➜ rejeter l’air pollué ainsi capté dans la canalisation principale aspirante et donnant à l’extérieur de la galerie ou, après
traitement, le rejeter à l’intérieur moyennant apport d’air neuf par soufflage (afin d’éviter un recyclage de l’air).
➜➜ compléter si besoin (exemple de terrain très émissif en poussières) la ventilation aspirante par brumisation de la
zone d’excavation et par arrosage du marin.
➜➜ si nécessaire prévoir une cabine pressurisée au poste de conduite de la machine afin de protéger cet emplacement
de travail contre la diffusion des poussières. Dans le cas de conducteur accompagnant, lui fournir la protection
individuelle adéquate.
➜➜ si l’utilisation d’un moteur thermique se justifie, tant au chargement qu’au roulage, tenir compte de la puissance
effectivement développée pour le dimensionnement de la ventilation conformément à l’article « Gaz d’échappement
en provenance d’engins / véhicules / équipements » du 5.1.

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Grandes excavations (cavernes, salles de machines, chambres de vannes…)


Le système de ventilation ainsi que les débits mis en œuvre doivent être déterminés au cas par cas en fonction de la
configuration des ouvrages, des sections d’excavations, du phasage et du type de travaux, ainsi que de la nature et de
la quantité des polluants.
Les bases complémentaires vis-à-vis des points évoqués ci-avant seront les suivantes :
➜➜ régler l’aérage (ventilation) par le jeu de ventilateurs et de masques imposant les sens d’écoulement et les débits
à mettre en œuvre.
➜➜ dresser le schéma de ventilation de sorte que toutes les zones de travail et circulation soient balayées par un
courant d’air continu et que le personnel soit toujours, suivant le sens du flux d’air à l’amont du point d’émission.
Adapter l’installation de la ventilation suivant la progression des excavations.
➜➜ conduire directement à l’extérieur l’air pollué de chaque chantier au moyen de canars ou rameaux de galeries ou
puits réservés à cet effet. Si pour des raisons techniques (justifiées), l’air « de retour » doit emprunter des galeries
autres que réservées à la ventilation, s’assurer en permanence du maintien de l’atmosphère en dessous des valeurs
limites d’exposition ; dans le cas contraire installer un dispositif d’épuration/filtration permettant d’atteindre cet
objectif.
➜➜ au droit des emplacements de travail situés en zone polluée, faire en sorte que la vitesse du flux d’air de la ventila-
tion permanente soit de 0,30 m/s minimum.

Galeries de faible longueur (de l’ordre de 500m) et/ou de faible diamètre (de l’ordre de 3,50m)
Dans ce cas et en particulier pour les galeries forées à l’explosif, pour lesquelles il n’est pas facile de mettre en œuvre
conjointement certaines installations de ventilation dissociées (soufflage et aspiration) pour des raisons d’encombre-
ments notamment, il conviendra de réaliser une étude spécifique aéraulique examinant le principe soufflant/aspirant
depuis une seule gaine ; cette étude définira notamment les caractéristiques des équipements et les procédures afin
d’éviter les sédimentations dans la gaine.
Si il y a impossibilité technique justifiée (et en l’absence d’amiante), une ventilation soufflante, dimensionnée selon
débit mentionné au § « Gaz d’échappement en provenance d’engins / véhicules / équipements » du 5.2, associée à une
brumisation (voire nébulisation) sera installée.

Nota bene :
Ce paragraphe concerne aussi le cas des premières volées (tir d’explosif) pour les ouvrages longs.

Galerie technique annexe à la galerie en excavation


Par exemple : descenderie, galerie d’accès provisoire, galerie déjà excavée servant à l’évacuation du marin par bande
transporteuse
Sur la base notamment des principes de prévention cités en §4, les besoins en ventilation ou en renouvellement d’air de
ces galeries doivent être étudiés au cas par cas selon pollutions (exemple : poussières du marin….).

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Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

6 Mesure de prévention lors de travaux d’équipements et de rénovation

Les travaux d’équipements concernent ceux faisant suite aux travaux de creusement et de génie civil. Les travaux de
rénovation concernent des ouvrages existants nécessitant une extension, une mise en sécurité, des confortements, de
reprise d’étanchéité par exemples.
Assurer l’existence d’un dispositif de ventilation provisoire de chantier pour les travaux d’équipements, prévu et
dimensionné dès la phase de conception, conformément au quatrième principe énoncé au paragraphe 4.4. L’alternative
pourra être aussi la mise en service, de façon anticipée, du réseau de ventilation définitif si ses caractéristiques sont en
adéquation avec les activités réalisées et les polluants émis (selon chapitre 5). Le cas échéant, il y a lieu de compléter
la ventilation prévue, qu’elle soit provisoire ou définitive, par des matériels de captage à la source, adaptés aux travaux
émissifs de polluants spécifiques (soudage de rails, application d’enrobés…) et équipés de dispositifs d’épuration et/
ou de filtration.
Assurer une vitesse d’air minimale de 0.3m/s en tous points de zones de travail et d’accès.

7 Mesures de prévention connexes

7 | 1 - Bruit
Afin d’assurer les débits d’air nécessaires mécaniquement, sans augmenter notablement le niveau sonore perçu sur les
lieux de travail :
➜➜ munir les ventilateurs de silencieux de bouches en entrée et sortie d’air.
➜➜ disposer si possible les ventilateurs à l’extérieur des tunnels. Ajouter si nécessaire (en particulier en cas de réver-
bérations) des insonorisations de carcasse, des caissons ou des panneaux insonorisant.
➜➜ intercaler une manchette souple entre ventilateur et gaine rigide pour éviter la propagation du bruit. De même,
concevoir correctement tous les dispositifs générateurs de pertes singulières afin qu’ils ne produisent pas de bruit
(bouches, registres…).
➜➜ entretenir les éléments mécaniques correctement afin d’éviter des déséquilibres des systèmes tournants généra-
teurs de vibrations et donc de bruit.
➜➜ décolmater et/ou remplacer les filtres régulièrement afin de ne pas augmenter les pertes de charge, sources de
perte d’efficacité et d’augmentation des niveaux sonores due à la ventilation.
➜➜ privilégier le choix de ventilateurs à basse vitesse de rotation qui génèrent des bruits à des fréquences moins désa-
gréables pour les personnels.
➜➜ définir et intégrer les critères de bruit sur le chantier dès la conception dans les pièces des marchés de travaux (et
notamment le PGC).

7 | 2 - Études - Vérifications - Contrôles


Études à la conception
Les études de ventilation réalisées lors de la conception sont issues de la coopération entre le Maitre d’œuvre, le
Coordonnateur SPS, le géologue et bureau d’étude aéraulique. Les organismes de prévention et services de secours
peuvent aussi apporter leur contribution.

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Le maître d’ouvrage devrait en prendre connaissance.


Cette coopération devra aboutir à une cohérence entre les pièces écrites (dont DCE) du Maitre d’œuvre et le PGC du
Coordonnateur SPS ; y figureront en particulier :
➜➜ le schéma du dispositif de ventilation et ses diverses phases de mise en œuvre, en tenant compte, dans la mesure où
ils sont connus, des besoins des corps d'état successifs (soudeurs, peintres, etc.) ;
➜➜ la définition des équipements connexes aux installations de ventilation (exemples : alarmes de dysfonctionnements,
détecteurs de fumées…) ;
➜➜ les caractéristiques des divers ouvrages et composants de l'installation de ventilation (avec calculs justificatifs) ;
➜➜ les dispositifs permettant d’éviter ou à défaut réduire la coactivité par l’exposition aux polluants (poussières, fibres,
gaz…) ;
➜➜ les mesures prises pour éliminer les interférences éventuelles de l’environnement voisin sur le réseau de ventilation
du chantier (exemple : prise d’air neuf dans une zone avec pollutions externes existantes) ;
➜➜ la stratégie de métrologie ;
➜➜ les dispositifs d’accès et de protections aux chutes mis en œuvre dans le cadre de la maintenance, l’entretien des
installations de ventilations provisoires et définitives.

Études à la réalisation
Sur la base des études réalisées à la conception, l’entreprise définit le système de ventilation du chantier. Ces études
seront réalisées également en coopération entre le Maitre d’œuvre, le Coordonnateur SPS, le géologue et bureau d’étude
aéraulique. Les organismes de prévention et services de secours pourront aussi apporter leur contribution.

Vérifications / Contrôles
Les études de ventilation dès la conception et le suivi du bon fonctionnement en cours de travaux feront l’objet de
vérifications et de contrôles, par un organisme externe spécialisé ou un personnel compétent de l’entreprise concernée.
Dans le cadre d’un plan d’autocontrôles de l’entreprise concernée (en application des textes réglementaires), des
mesures d’exposition des polluants seront effectuées périodiquement en vue de déterminer leur concentration dans
l’atmosphère en différents points et en particulier dans les zones et postes de travail. Pour les travaux d’équipements,
les entreprises intervenantes pourront être amenées à réaliser, selon les activités et les risques potentiels d’exposition
à des substances dangereuses (poussières inhalables, alvéolaires, solvants, gaz…), des contrôles atmosphériques au
moyen d’analyses et de prélèvements individuels ou ambiants.
Ces mesures sont à effectuer au moins au début du chantier et chaque fois qu’il y a changement de nature de terrain,
de section, de procédé de creusement, selon la périodicité suivante (à adapter au cas par cas) :
➜➜ gaz : journalière et instantanée,
➜➜ poussières/fibres : mensuelle a minima (dont % silice libre),
➜➜ amiante : hebdomadaire a minima dans des terrains potentiellement amiantifères ou après identification avérée.

Dans ce cadre, l’entreprise établira :


➜➜ la stratégie de prélèvements,
➜➜ la réalisation des prélèvements,
➜➜ l’analyse des prélèvements vis-à-vis des valeurs limites d’exposition professionnelle,
➜➜ les mesures de prévention nécessaires.

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Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

Elle pourra faire appel à un organisme accrédité.


L’état des installations de ventilation et le positionnement correct des canars de ventilation seront surveillés en
permanence. Toute dégradation devra être réparée dans les meilleurs délais afin que les débits requis puissent être
atteint.
Les débits soufflants et aspirants, les vitesses d’air, les pressions dans les conduites seront mesurés régulièrement. Ces
mesures seront effectuées en particulier quand il y a doute concernant les performances de la ventilation, quand les
installations ont été modifiées ou significativement étendues. A cet effet, il est recommandé d’installer des anémomètres,
des débitmètres, des manomètres sur le réseau de ventilation avec lecture directe.
Des essais aux fumigènes sont à réaliser, si nécessaire, afin de repérer les zones « mortes » éventuelles et de les
corriger, et d’analyser les flux d’air.
Ces diverses vérifications feront l’objet d’un suivi et les résultats seront mis à disposition des institutionnels à leur
demande.

Compétences
Outre les compétences nécessaires à leurs interventions dans les travaux souterrains (compétences métiers et formation
au poste de travail), certains salariés sont concernés par la pose/dépose, la maintenance, la régulation du réseau de
ventilation.
L’employeur s’assurera de leurs compétences en complétant leur formation si nécessaire :
➜➜ aux travaux en hauteur (échafaudages, PEMP...),
➜➜ à la conduite d’engins en sécurité (CACES®),
➜➜ aux risques électriques (habilitation selon NFC 18510),
➜➜ aux modalités d’utilisation et de régulation de la ventilation (Par exemple : incendie, période hivernale…).

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8 Tableau de seuils réglementaires de polluants (non exhaustif)

Les valeurs indiquées dans le tableau, sont celles admises à la date de mise à jour de cette recommandation. Il sera
veillé à la validité de ces concentrations à leur date de prise en compte.
Les organismes accrédités tiendront compte également de l’arrêté du 15 décembre 2009 « contrôles techniques des
valeurs limites d'exposition professionnelle sur les lieux de travail » lors de leurs métrologies et analyses. Des seuils
d’alerte et d’alarme seront prévus associés à l’organisation des travaux (exemple : arrêt du creusement, arrêt des
installations électriques non ATEX).
VLEP-8h VLCT LIE Autres remarques

(valeur limite (valeur limite (limite (CIRC : Centre International de Recherche sur le
Substance moyenne d’exposition à inférieure Cancer
d’exposition sur court terme sur d’explosivité)
une période de une période de CLP : Classification Labelling Packaging)
8h) 15 min)
CO 50 ppm Gaz inodore
- 12,5%
Monoxyde de carbone 55 mg/m3 Toxique pour la reproduction (R1A-CLP)
CO2 5000 ppm Gaz inodore
G Dioxyde de carbone 9000 mg/m3
- -

SO2 2 ppm 5 ppm Odeur piquante, irritant


-
Dioxyde de soufre 5 mg/m3 10 mg/m³
NO 25 ppm
- -
Monoxyde d’azote 30 mg/m³
A NO2

3 ppm
-
Dioxyde d’azote 6 mg/m³
NH3 10 ppm 20 ppm Odeur piquante
16%
Ammoniac 7 mg/m3 14 mg/m³ Soluble dans l’eau
H2S 5 ppm 10 ppm Odeur d’œuf pourri, inhibe l’odorat, explosif, peu soluble
Z Hydrogène sulfuré 7 mg/m3 14 mg/m³ 4% dans l’eau

CH4 Inodore, explosif, peu soluble dans l’eau


- - 5%
Méthane
Fumées de bitume 5 mg/m3 Cancérogène (G2B-CIRC)
- -
(Union Européenne)
Amiante 0,1 f/cm³ - - Cancérogène (C1A-CLP)
FCR (Fibres Céramique Cancérogène (C1B-CLP)
0,1 f/cm³ - -
Réfractaires)
A Particules diesel Cancérogène (G1-CIRC)
- - - Pour information : 0,3 mg/m3 en Autriche - 0,1 mg/m3
en Suisse
U Poussières inhalables
10 mg/m³ - -
sans effet spécifique

T Poussières alvéolaires
sans effet spécifique
5 mg/m³ - -

Silice cristalline Cancérogène (G1-CIRC)


R Quartz 0,1 mg/m³ - -
Cristobalite 0,05 mg/m³

E Aérosol de béton
(chromate alcalin) 0,001 mg/m3 0,005 mg/m³
-

S Fumées de soudage 5 mg/m³ - - Aide-mémoire technique ED 6132 (INRS)


Poussières métalliques Eléments issus des métaux d’apport couramment
Fe - Fer 5 mg/m³ rencontrés lors d’opérations de soudage
Mn - Manganèse 1 mg/m³ Fiche Santé Métier SP1172 (Carsat-RA)
Cu - Cuivre 0,2 mg/m³
Al - Aluminium 5 mg/m³

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Mise en œuvre de dispositifs de ventilation en travaux souterrains linéaires

Bibliographie

Textes réglementaires ou parus au JO


➜➜ A rrêté du 15 décembre 2009 relatif aux contrôles techniques des valeurs limites d’exposition professionnelle
sur les lieux de travail et aux conditions d’accréditation des organismes chargés des contrôles.
➜➜ Annexe 2 de la circulaire interministérielle N° 2000-63 du 5 août 2000 relative à la sécurité dans les tunnels
du réseau routier national.

Normes
➜➜ Norme NF EN 16191 « Tunneliers - Prescriptions de sécurité - Machines pour la construction de tunnels »

Documentation
➜➜ G uide de ventilation n°8 « Ventilation des espaces confinés », ED 703, INRS, 2015
➜➜ Brochure « Valeurs limites d’exposition professionnelle aux agents chimiques en France - Aide-mémoire
technique », ED 984, INRS, 2016
➜➜ Brochure « Espaces confinés - Assurer la sécurité et la protection de la santé des personnels intervenants.»,
ED 6184, INRS, 2014
➜➜ Recommandation AFTES « Tunnels routiers résistance au feu », GT37R1F1, 2008
➜➜ Brochure « Guide pour le choix et l’installation d’un filtre à particules sur les engins de chantier », DTE 222,
CRAMIF, 2011
➜➜ Brochure « Travaux souterrains - Prévention des risques liés au dégagement d’ammoniac lors de l’utilisation
d’émulsions pompées», SP1145, Carsat Rhône-Alpes, 2012
➜➜ Brochure « Fumées de soudage», SP1172, Carsat Rhône-Alpes, 2012
➜➜ Brochure « Nuisances physiques dans les chantiers de creusement de tunnels. Evaluation des risques et
mesures de prévention », SP1183, Carsat Rhône-Alpes, 2014
➜➜ Brochure « Guide de bonnes pratiques pour la sécurité et la protection de la santé lors de travaux en souter-
rain», SP1194, Carsat Rhône-Alpes, 2013

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Recommandation R.494 - 1ère édition - Mars 2017 - 3 000 ex. - ISBN 978-2-7389-2290-8

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