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POPULAIRE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Département Electromécanique
Cours
2019-2020
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AERAGE DANS LES MINES SOUTERAINES
I. Introduction
L’air est une source de vie. Surtout dans une mine souterraine, ou le lieu est confiné (fermé) où
l’air ambiant est pollué par les activités qui y ont cours, notamment par les travaux de tir (gaz,
poussières, etc.), la nature de la roche (présence de silice libre, de radon, dégagement de
méthane, etc.), les produits du remblai (ammoniac, etc.), la présence de contraintes thermiques
en situation de mines profondes et par l’utilisation des équipements propulsés par le moteur
diesel, qui rejettent dans l’atmosphère minière des polluants à base de carbone et de nitrure, dont
certains sont reconnus comme cancérogènes.
En Afrique du Sud, les mines devenant de plus en plus profondes, on s'est attaqué au
problème de la climatisation des mines et on a commencé à examiner les relations
thermodynamiques de la ventilation minière
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III. Le fonctionnement d’une mine souterraine
Une mine souterraine constitue un lieu de travail complexe difficile à comprendre du dehors
(figure 1) .Avant tout, il importe de savoir que les puits et les galeries remplissent
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Sylvain Beaupré, La perception du risque sous terre : l’exemple des mineurs de fond de l’Abitibi-
Témiscamingue, Thèse de PHD , Université de Montréal, 2011
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Figure 1. Le travail dans une mine souterraine
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IV. I.V BESOINS EN AIR
L'air est un mélange de gaz constituant l'atmosphère de la Terre. Il est normalement incolore,
invisible et inodore.
La composition de l’air : l’air est un mélange de différents gaz ou vapeurs qu’il est habituel de
classer en deux catégories 2:
1. les constituants permanents qui sont toujours présents dans l’air, et ce en proportions
fixes,
2. les constituants variables présents en proportions variant avec le temps et avec le lieu.
Leurs concentrations types sont indiquées par les tableaux suivants :
1. CONSTITUANTS PERMANENTS
constituant fraction molaire
CONSTITUANTS VARIABLES
constituant fraction molaire
L'air pur contient 21% d'oxygène et 79% d'azote. L'atmosphère d'une mine est sensiblement
différente . Sa teneur en oxygène est comprise entre 20 et 21% . Il ne faut pas descendre au
dessous de 20% car il résulterait une gêne pour les travailleurs. Généralement dans les mines on
s'efforce à avoir 20,5% d'oxygène dans les retours d'air principaux.
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https://media.xpair.com/auxidev/nF01a_PropAir.pdf
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La pollution de l'air des mines provient de :
Pour tenir compte de tous ces facteurs il est nécessaire d'assurer un débit d'air pur de
3m3/mn /homme. C'est la norme imposée par le règlement algérien.
Un bon aérage ne se résume pas uniquement à assurer un débit. Il faut en outre prendre en
compte:
Le Grisou(CH4) : Il est explosif entre 6 et 16% . La réglementation impose une teneur limite de
1% dans les retours d'air généraux de la mine.
L'Oxyde d'azote (NO) : Avec l’oxygène de l’air NO se transforme en bioxyde d’azote (NO 2)
qui est très toxique. Il irrite les voies respiratoires à partir de 0,01% et amène la mort en une 1/2
heure entre 0,03% et 0,05%
L'Oxyde de carbone : La limite réglementaire est de 5/10000e et dans les voies ou circulent les
locos diesel à 0,002/%.Mais en réalité le CO commence à être nocif à partir de 0,02% en
provoquant des maux de tête
A partir de 0,1% il provoque des syncopes en quelques heures et devient mortel à partir de
0,2%.
- La température:
Il est souhaitable de travailler dans une température de 25° humide. En mines profonde (800 m et
plus) cette limite conduit à des masses d'air important d'où la nécessité de passer à la
réfrigération de l'air.
- La vitesse de l'air
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3m/s dans les quartiers
V. DEFINITIONS
1. Définitions de la ventilation
o Accroître les quantités d'air sous terre pour diluer ces gaz de combustion et éviter les
risques de maladies occupationnelles
Soit un élément de circuit (Puits, galerie) dans lequel passe une quantité d'air Q, on appelle perte
de charge ou dépression H
H = RQ2 (1)
R = k P l/S3 (2)
Q=VS et V=Q/S
H= k l V2 P/S (4)
P : périmètre en m
L: longueur du circuit en m
S : section du circuit en m2
Q : débit en m3/s
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V vitesse en m/s
H : dépression en mm d'eau
Valeurs de K
a) Circuits :
1. Circuit en série
R = R1 + R2 + ........ + Rn (5)
Q
Q
R3
R1 R2
Figure 3
2. Circuit en parallèle
Q1 R1
Q Q
Q 2 R2
Q 3 R3
Figure 4
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Dans un réseau constitué de n circuit en parallèle le débit Q est égal à la somme des débits de
chaque circuit ;
Q = Q1 + Q2 + ……. + Qn (6)
Et la résistance équivalente R :
1 1 1 1
....... (7)
R R1 R2 Rn
Figure 5
Dans l'aérage en boucle les puits d'entrée et de retour d'air sont très voisins l'un de l'autre (par
exemple 50 à 100m).
Dans l'aérage en diagonale par contre , les puits sont éloignés les uns des autres: Les avantages et
les inconvénients se trouvent en première approximation inversées.
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PE PS
PS
PS
PE
En principe l'aérage doit être descendant. Cette disposition favorise la tendance naturelle de l'air
qui en se réchauffant devient plus léger.
Exceptionnellement l'air pourra cependant descendre comme par exemple dans le cas des
exploitations en aval pendage.
L’aérage est aspirant lorsque le ventilateur aspire à partir du puits de retour d’air (PR).
Dans l’aérage soufflant le ventilation envoie de l’air frais à partir du puits d’entrée d’air (PE)
c) VENTILATION PRINCIPALE
L'air en se réchauffant voit sa densité diminuer. Il en résulte que le poids de la colonne d'air de
même hauteur n'est pas le même dans les puits d'entrée d'air et de sortie
Il y a donc une tendance naturelle à la circulation d'air. On démontre que tout se passe comme si
l'air était sollicité par un ventilateur dont la dépression (h ) est :
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d étant la densité de l'air = 1,3 kg/m3
Cette dépression n'est pas toujours négligeable; dans certains cas (en mines profonde) elle peut
atteindre 50mm et même 100mm. Elle s'ajoute à la dépression du ventilateur.
- le ventilateur centrifuge: Ce sont des ventilateurs où l'air entre dans une roue avec une vitesse
axiale et sort dans une direction sensiblement parallèle au plan radial.
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Figure 8 Ventilateur hélicoïdal
Caractéristiques particulières
Caractéristiques générales
Ce sont essentiellement:
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H
ϱ
180
0,82
150
, 0,5
80 120 Q Q
Un ventilateur étant nettement défini par sa courbe caractéristique liant H et Q, et une mine étant
également, à un moment donné, assujettie à la relation générale H=RQ2, la mise en place du
ventilateur sur cette mine ne saurait entraîner d'autres conditions de marche que celles qui
résultent de l'intersection des deux courbes.
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Figure 10. Conséquence de ces courbes caractéristiques sur le fonctionnement
Mais comme toutes les modifications de débit entraînent également celle du rendement (voir
courbe caractéristique µ en fonction de Q), il est normal de chercher un point de fonctionnement
voisin du rendement maximum. Par conséquent, l'utilisation de la courbe caractéristique sera
pratiquement limitée à deux points extrêmes K et L , au-delà desquels la chute du rendement est
trop importante .
Pour équiper une mine, il faut tout d'abord évaluer le débit nécessaire et la résistance probable;
mais cette évaluation doit se faire en prévoyant l'avenir. Finalement une telle étude conclura que
le débit devra se maintenir entre deux limites Q1 et Q2 alors que la résistance variera entre les
extrêmes R1 et R2. Par conséquent les valeurs réelles de Q et H devront toujours être représentées
par des points situés dans la surface utile telle que représentée dans le schéma ci-contre.
H=R1Q2
H =R2Q2
H
Q1 Q2
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d. AERAGE SECONDAIRE
L'atmosphère des chantiers qui ne se trouvent pas sur le circuit principal de la mine doit satisfaire
aux mêmes conditions que l'ensemble de la mine. On y parvient en installant des conduites
spéciales en toile ou en métal qui grâce à des ventilateurs permettent d'envoyer de l'air frais dans
ces chantiers.
Il convient de souligner que la canalisation n'est jamais étanche; il y a toujours des fuites qui
vont en décroissant au fur et à mesure que l'on s'éloigne du ventilateur.
H et Q
Q'
La question qui est généralement posée c'est la détermination d'une dépression H et d'un débit Q
à l'entrée de la colonne de longueur et de diamètre connus pour obtenir de l'autre extrémité le
débit Q' qui est nécessaire. On a recours à des abaques . .Aujourd'hui les programmes
informatiques ont remplacé ces abaques .
Si le débit Q' est insuffisant au débit souhaité il est donc nécessaire de changer de ventilateur et
prendre un ventilateur plus puissant.
Une deuxième solution consiste à placer un ventilateur supplémentaire sur la colonne de buses.
Dans tous les cas il se forme une zone morte dont l'air n'est pratiquement pas renouvelé. On
constate très souvent que la longueur X balayée est de 5 à 6 m pour l'aérage aspirant et de 12 à
15 m pour l'aérage soufflant.
On en déduit que l'aérage soufflant convient à condition que l'extrémité des buses ne se trouve
pas à plus de 15m du front de travail. Par contre ce mode d'aérage à l'inconvénient de faire
circuler l'air vicié et en particulier les fumées de tir dans toute la galerie.
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x
X= 5à 6m X= 10à15m x
Une bonne solution pour ce dernier inconvénient consiste à utiliser la ventilation aspirante tout
en ajoutant très près du front un petit dispositif auxiliaire de ventilation soufflante.
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