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Considérations théoriques
par Alain MAUREL
Ingénieur ENSIGC (École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Génie Chimique
de Toulouse)
Licencié ès Sciences
Ingénieur au Centre d’Études Nucléaires de Cadarache
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TECHNIQUES SÉPARATIVES À MEMBRANES ________________________________________________________________________________________________
1.1 Définitions Nanofiltration est le terme utilisé pour désigner une nouvelle
technique séparative à membranes se situant entre l’osmose inverse
Rappelons qu’une membrane permsélective est une barrière qui et l’ultrafiltration. Elle permet la séparation de composants ayant une
permet certains transferts de matière entre deux milieux qu’elle taille en solution voisine de celle du nanomètre (soit 10 Å) d’où son
sépare et qui en interdit d’autres ou, de façon moins restrictive, qui nom.
en favorise certains par rapport à d’autres. Les sels ionisés monovalents et les composés organiques non
On peut, dans une première approche, considérer ces procédés ionisés de masse molaire inférieure à environ 300 g /mol ne sont
comme des procédés de filtration en milieu liquide qui utilisent pas retenus par ce type de membrane. Les sels ionisés multiva-
des membranes dont les diamètres de pores diminuent progressi- lents (calcium, magnésium, aluminium, sulfates...) et les composés
vement quand on passe de la microfiltration à l’ultrafiltration puis organiques non ionisés de masse molaire supérieure à environ
à la nanofiltration et enfin à l’osmose inverse (figure 1). 300 g/mol sont, par contre, fortement retenus.
Il faut toutefois noter que, dans le cas de l’osmose inverse, la
membrane utilisée n’est pas une membrane microporeuse mais Remarque : dans le cas des macromolécules, l’unité de masse
une membrane dense sans porosité apparente et dont la sélectivité molaire que l’on utilise est le dalton : 1 Da = 1 g/mol.
résulte d’un mécanisme de solubilisation-diffusion.
Les mécanismes de transfert sont intermédiaires entre ceux de
l’osmose inverse et ceux de l’ultrafiltration.
1.2 Osmose inverse Les applications possibles sont nombreuses :
— déminéralisation sélective (adoucissement des eaux) ;
— concentration de composés organiques de faible masse
L’osmose inverse utilise des membranes denses qui laissent
molaire (antibiotiques).
passer le solvant (eau dans la plupart des cas) et arrêtent tous les
sels. Cette technique est utilisée :
— pour la déminéralisation des eaux (dessalement de l’eau de
mer et des eaux saumâtres, production d’eau ultrapure) ;
— pour la concentration de solutions (concentration de jus de
fruits par exemple) ;
(article Osmose inverse et ultrafiltration. Technologie et applica-
tions [J 2 796] dans ce traité).
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1.4 Ultrafiltration
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2.1 Définitions
avec µ 01 (J · mol –1) potentiel chimique de l’eau dans la solution
Rappelons que l’on appelle osmose le transfert de solvant (eau, diluée,
dans la plupart des cas) à travers une membrane sous l’action d’un R constante molaire des gaz (R = 8,314
gradient de concentration. J · mol –1 · K –1 ),
Considérons un système à deux compartiments séparés par une T (K) température thermodynamique,
membrane permsélective et contenant deux solutions de
concentrations différentes (figure 4). Le phénomène d’osmose va se a1 activité du solvant (eau) qui décroît quand la
traduire par un flux d’eau dirigé de la solution diluée vers la solution concentration en soluté augmente,
concentrée. Si l’on essaie d’empêcher ce flux d’eau en appliquant P (Pa) pression qui s’exerce sur la solution,
une pression sur la solution concentrée, la quantité d’eau transférée V1 (m3 /mol) volume molaire du solvant.
par osmose va diminuer. Il arrivera un moment où la pression
appliquée sera telle que le flux d’eau s’annulera. Si, pour simplifier, À l’équilibre, le potentiel chimique de l’eau dans la solution
nous supposons que la solution diluée est de l’eau pure, cette diluée est le même que dans la solution concentrée :
pression d’équilibre est appelée pression osmotique. µ 1 = µ 01
Une augmentation de la pression au-delà de la pression osmotique
soit RT ln a1 + Π V1 = 0
va se traduire par un flux d’eau dirigé en sens inverse du flux osmo-
tique, c’est-à-dire de la solution concentrée vers la solution diluée : d’où l’expression de la pression osmotique :
c’est le phénomène d’osmose inverse.
Π = – (RT/V1 ) ln a1 (3)
Cette relation a été obtenue en supposant que le solvant est
2.2 Cas général. Loi de Van’t Hoff incompressible.
L’activité peut être déterminée à partir des mesures de pressions
Nota : le lecteur pourra se reporter à la référence bibliographique [1]. partielles (loi de Raoult) :
Dans la mesure où il y a transfert d’eau de la solution diluée vers
la solution concentrée, il faut admettre que le potentiel chimique a 1 = p 1 ⁄ p*1 (4)
de l’eau est plus grand dans la solution diluée que dans la solution
concentrée. Le potentiel chimique µ 1 de l’eau dans la solution avec p1 pression de vapeur de la solution,
concentrée est donnée par la relation : p*1 pression de vapeur du solvant pur,
µ 1 = µ 01 + RT ln a 1 + (P – 1) V1 RT
d’où Π = ---------- ln (p*1 /p 1) (5)
V1
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Cette équation permet de calculer la pression osmotique d’une 2.3 Pression osmotique des jus de fruits
solution avec une bonne précision. Ainsi peut-on voir dans le
tableau 1 que, pour une solution de saccharose, l’écart avec les L’osmose inverse est de plus en plus utilisée pour la concentration
valeurs expérimentales ne dépasse pas 3 % même à 20 MPa. (0) de jus de fruits car, fonctionnant à température ambiante, elle
préserve les qualités organoleptiques du produit. Toutefois, la
concentration est limitée par la pression osmotique qui peut
Tableau 1 – Pression osmotique (en 10 5 Pa ou bar) atteindre des valeurs élevées. Les principaux constituants qui
de solutions aqueuses de saccharose à 30 oC contribuent à la pression osmotique des jus de fruits sont les sucres
(hexoses et les disaccharides) ainsi que les acides organiques.
En première approximation on peut estimer la pression osmoti-
que des jus de fruits par la relation empirique de Thijssen (1970)
Molalité Calculée [2] :
Calculée
(mol/ kg de solvant) par la loi Valeurs
par la loi
des pressions expéri- Π = 133,75 C B /(100 – C B ) (11)
de Van’t Hoff
partielles mentales avec Π pression osmotique en 105
Pa ou bar,
équation (10)
équation (5)
C B (%) teneur en masse de matière sèche (ou degré Brix).
0,991 20,6 27,1 27,6
1,646 30,7 47,9 48,1 Le degré Brix utilisé dans l’industrie agroalimentaire repré-
2,366 39,5 73,5 73,4 sente la teneur en sucre et, dans le cas d’un jus sucré, peut être
3,263 48,4 109,0 107,3 assimilé à la teneur en matière sèche.
4,108 54,9 145,2 145,9
5,332 62,3 201,6 207,0
La figure 5 ainsi que le tableau 2 donnent quelques valeurs
D’après [1]. expérimentales comparées aux valeurs calculées par la relation
précédente. (0)
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Π ≈ iCRT
(12)
loi de Van′t Hoff
En fait, le facteur multiplicatif est compris entre 1 et i ; il tend
vers i lorsque la concentration tend vers zéro. Ce phénomène peut
s’expliquer par le fait que le potentiel chimique des ions est réduit
par des interactions électrostatiques (théorie de Debye-Hückel). La
figure 6 donne les pressions osmotiques de différentes solutions.
avec θ = T *c – T c ,
T *c ( K ) température de congélation du solvant pur, Figure 6 – Pressions osmotiques en fonction de la concentration
molaire en soluté, à 20 oC [relation (12)]
Tc (K) température de congélation de la solution,
∆ H f (J · mol –1 ) enthalpie de fusion du solvant,
V1 (m3 · mol –1 ) volume molaire du solvant.
2.7 Importance de la pression osmotique
Application numérique : calcul de la pression osmotique de l’eau dans les différentes techniques
de mer à 25 oC
T = 298 K séparatives à membranes
θ = T *c – T c = 273 – 271,1 = 1,9 K
∆ H f = 6 009,9 J · mol –1 = 6 009,9 · m3 · Pa · mol –1 La pression osmotique joue un rôle important en osmose
V 1 = 18 · 10–6 m3 · mol –1 inverse et en nanofiltration, plus faible en ultrafiltration alors
qu’elle n’intervient pas en microfiltration.
1,9 × 6 009,9 × 298
Π = -------------------------------------------------------------- ≈ 25 ⋅ 10 5 Pa
271,1 × 273 × 18 ⋅ 10 –6 Exemple
Pour situer les ordres de grandeur, calculons les pressions osmoti-
ques à 25 oC de solutions aqueuses contenant respectivement :
• 3 % (en masse) de NaCl (de masse moléculaire M = 58,45) ;
2.6 Pression osmotique des polymères • 3 % (en masse) d’albumine (M = 65 000) ;
• 30 kg/m3 de particules solides d’environ 1 ng (10 –9 g) ;
Dans le cas des polymères en solution, la loi de Van’t Hoff doit • NaCl :
être modifiée. Pour des solutions diluées (jusqu’à quelques
pour-cent en masse de soluté), la pression osmotique peut être 30 ⋅ 10 3
Π = 2 × ---------------------- × 8,314 × 298,2 = 2,54 ⋅ 10 6 Pa = 25,4 bar
déterminée [5] par la relation : 58,45
Π = CRT [1 + Γ2C + Γ3C 2 + ...] (14) • Albumine :
Les paramètres Γ2 , Γ3 ... sont appelés second coefficient du viriel 30 ⋅ 10 3
(en mol –1 · m3 ), troisième coefficient du viriel, et ainsi de suite, Π = ---------------------- × 8,314 × 298,2 = 1,14 ⋅ 10 3 Pa = 0,01 bar
65 000
avec C en mol · m–3 .
Il est possible, en faisant une certaine approximation, d’exprimer • Suspension :
le troisième coefficient du viriel en fonction du second, d’où :
30 ⋅ 10 12
Π = -----------------------------
- × 8,314 × 298,2 = 1,23 ⋅ 10 –7 Pa ≈ 1,23 ⋅ 10 –12 bar
Γ2 2 6,02 ⋅ 10 23
Π = CRT 1 + -------- C
2 (15)
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Le flux Ji (kg · m–2 · s–1 ) de chaque espèce i est déterminé [4] par
une relation de la forme :
Di C i ∂ µ i
Di Ci
J i = – --------------- grad µ i = – ---------------- ----------- grad C i + V i grad P (16)
RT RT ∂ Ci
D1 C 1 V 1
J 1 = – ---------------------------- ( ∆ P – ∆ Π ) (17)
RT z
avec z (m) épaisseur effective de la membrane,
∆ P (Pa) différence de pression de part et d’autre de la mem-
brane,
∆ Π (Pa) différence de pression osmotique de part et d’autre
Figure 7 – Pressions osmotiques de différents polymères en solution de la membrane.
Les principales hypothèses faites pour obtenir l’équation précé-
dente sont que le coefficient de diffusion est indépendant de la
concentration et que le propriétés de la membrane sont indépen-
3. Mécanismes de transfert dantes de la pression. Nous verrons que ces hypothèses ne sont pas
rigoureuses.
Plusieurs théories ont été avancées pour décrire les transferts de Dans le cas de membranes très sélectives, le terme Vi grad P de
matière à travers les membranes semi-perméables et expliquer le l’équation (16) est négligeable devant le terme (∂ µ i / ∂ Ci ) grad C i et
mécanisme de la sélectivité des membranes. Nous donnons l’on obtient pour le flux de soluté :
ci-après seulement les modèles les plus connus :
— le modèle de type « solubilisation-diffusion » qui s’applique D2 D2H
J 2 = – ----------- ∆ C 2 = – ---------------- ∆ C 2 (18)
relativement bien aux membranes d’osmose inverse ; z z
— le modèle basé sur la notion de « capillaires » qui, en fonction
de leurs dimensions, arrêtent ou laissent passer certaines molécules avec J 2 (kg · m–2 · s–1 ) flux de soluté à travers la membrane,
ou particules ; ce modèle s’applique relativement bien aux mem- D 2 (m2 · s–1) coefficient de diffusion du soluté dans la
branes de microfiltration et, avec certaines réserves, aux membranes membrane,
d’ultrafiltration ; ∆ C 2 (kg · m–3 ) différence de concentration du soluté
— le modèle de type phénoménologique ou « boîte noire » de dans la membrane,
Kedem et Katchalsky [6], qui est très général et s’applique aussi
bien à l’osmose inverse qui à l’ultrafiltration. ∆C 2 (kg · m–3 ) différence de concentration du soluté dans
la solution, de part et d’autre de la mem-
Notons que ces modèles ont pour but d’expliquer d’une manière brane,
relativement simple des mécanismes de transfert qui sont en général
très complexes. H = ∆ C 2 ⁄ ∆C 2 coefficient de distribution du soluté entre
la solution et la membrane.
Si aucune des propriétés de la membrane ne dépend de la pres-
3.1 Mécanisme de type diffusionnel sion ou de la concentration des solutions, le terme
– D 1 C1 V 1 / RT z peut être considéré comme une constante de la
Ce modèle consiste à considérer que les transferts de solvant et membrane, que nous appellerons A ; de même le terme – D 2 H / z
de soluté se font par solubilisation-diffusion : toutes les espèces peut être considéré comme une constante relative au transfert de
moléculaires (soluté et solvant) se dissolvent dans la membrane et soluté, que nous appellerons B .
diffusent à l’intérieur de celle-ci comme dans un solide ou un
liquide sous l’action d’un gradient de concentration et de pression.
C’est notamment le cas de l’osmose inverse.
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Ces constantes caractérisent les transferts par unité de surface 3.1.2 Influence de la pression sur le taux de rejet
de membrane :
•A: perméabilité de la membrane au solvant C 0 (kg · m–3 ) étant la concentration du soluté dans la solution qui
(en kg · s–1 · Pa–1 · m–2) ; arrive sur la membrane et C p (kg · m–3 ) la concentration du soluté
• B : perméabilité de la membrane au soluté (en m · s–1). dans le perméat qui a traversé la membrane, l’équation (18) peut
Quand on parle de perméabilité sans autre précision, il s’agit s’écrire :
toujours de la perméabilité au solvant A . HD2
Les relations précédentes peuvent alors s’écrire : J 2 = – ---------------- ( C 0 – C p ) (21)
z
J1 = A (∆ P – ∆ Π ) (19) Rappelons que le taux de rejet d’une membrane est défini par la
J2 = B ∆C 2 (20) fraction de soluté présent dans la solution qui est retenue par la
membrane :
C0 – Cp Cp
Remarque importante TR = --------------------- = 1 – -------- (22)
C0 C0
Compte tenu que le solvant est, dans la plupart des cas, de
l’eau, on a donc : Pour des membranes hautement sélectives, c’est-à-dire où l’on a
A (kg · s–1 · Pa–1 · m–2 ) = A (L · s–1 · Pa–1 · m–2) C p C 0 , les équations précédentes peuvent être combinées pour
déterminer le taux de rejet de la membrane TR.
En pratique, la perméabilité A au solvant est souvent donnée en
m · s–1 · bar –1 ou en L · h–1 · m –2 · bar –1 (le plus couramment).
Autre conséquence : J1 a la même valeur en kg · m–2 · s–1 ou
en L · m–2 · s–1 [équation (23)].
(0)
Polyamide aromatique Fibres creuses B 10 Du Pont 98,5 1,67 56 bar ; 3,5 % NaCl ; 35 oC 1,66 · 10 –8 0,060 7,05 · 10 –9
Polyamide aromatique Fibres creuses B 9 Du Pont 95 2,08 28 bar ; 0,15% NaCl ; 35 oC 2,16 · 10 –8 0,078 3,08 · 10 –8
Acétate de cellulose Module plan DDS Filtration < 99 16,7 40 bar ; 0,1 % NaCl ; 30 oC 1,44 · 10 –7 0,52 4,68 · 10 –7
Acétate de cellulose Module spirale Envirogenics 98 41,7 42 bar ; 0,2 % NaCl ; 25 oC 2,86 · 10 –7 1,03 2,36 · 10 –7
Composite FT 30
Module spirale Filmtec 99,3 34 56 bar ; 3,5 % NaCl ; 25 oC 3,31 · 10 –7 1,19 3,34 · 10 –7
Composite NTR 7197
Module spirale Nitto 93 34,4 56 bar ; 3,5 % NaCl ; 25 oC 3,58 · 10 –7 1,29 4,74 · 10 –7
(1) Se reporter à l’article Osmose inverse et ultrafiltration. Technologie et applications [J 2 796] et sa fiche documentaire [Doc. J 2 798].
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M E hyd M E hyd
Cation (g · mol–1) (kJ · mol–1) Anion (g · mol–1) (kJ · mol–1)
D’après [3].
π d 4 N ∆P
J 1 = -------------------- ---------- (25)
128 µ z
avec J1 (m3 · s–1 · m–2 ) débit-volume de solvant par unité de sur-
face de membrane,
d (m) diamètre de pore,
Figure 11 – Importance et influence du film d’eau à l’interface
membrane-solution sur les différentes techniques à membranes : µ (Pa · s) viscosité dynamique du solvant,
modèle de transfert de Sourirajan (d’après [20]) ∆P (Pa) différence de pression,
z (m) épaisseur effective de la membrane,
N (m –2 ) nombre de pores par unité de surface de
● La complexation d’un ion Cu 2+ par de l’EDTA augmente son
membrane
transfert d’un facteur 200 alors que sa taille a considérablement
augmenté. Le nombre de pores par unité de surface peut être relié à la poro-
sité par la relation :
● Les alcools ont des propriétés solvatantes assez voisines de
celles de l’eau et passent à travers les membranes courantes. Les N = 4 ε /π d 2 τ (26)
taux de rejet augmentent avec la masse moléculaire de l’alcool. avec ε porosité de la membrane (égale au rapport du volume total
des pores de la membrane à son volume apparent),
■ Sélectivité entre différents ions
τ facteur de tortuosité (égal au rapport de la longueur
Les petits ions ayant un caractère ionique plus marqué que les
moyenne d’un pore à l’épaisseur de la membrane)
gros, ils sont les plus fortement solvatés. Il en est de même pour
les ions multivalents par rapport aux ions monovalents, comme le εd 2 ∆ P
d’où J 1 = ----------------- ---------- (27)
montre le tableau 4. Il en résulte que : 32 µ τ z
— pour des ions de même valence, le taux de rejet diminue si
leur masse molaire augmente ;
— pour des ions de valence différente, le taux de rejet croît avec
la valence des ions.
(0)
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Ainsi, pour une molécule et une membrane de rapport Φ = 0,7, Dans le cas des techniques à membranes, il y a seulement deux
le taux de rétention est de 83 %. flux (solvant et soluté) et deux gradients de transfert (pression et
Il est important de noter que, d’après la relation (28), pour des concentration).
molécules 1 et 2 dont le rapport des masses molaires M1 /M 2 serait La relation précédente peut être simplifiée en supposant que les
par exemple de 10, le rapport des diamètres de Stokes d S1 /d S2 coefficients croisés sont égaux :
serait de 2,5. On comprend dès lors les difficultés rencontrées lors-
que l’on souhaite fractionner un mélange de deux composés ayant L ij = L ji pour i ≠ j
(31)
un rapport de masses molaires très inférieur à 10. (relation de réciprocité d′Onsager)
Kedem et Katchalsky [6] ont appliqué les relations précédentes
3.2.3 Influence de la pression sur la sélectivité aux transferts à travers les membranes et ont obtenu les résultats
des membranes d’ultrafiltration suivants :
J 1 = L p (∆ P – σ ∆ Π ) (32)
Puisque la sélectivité est déterminée uniquement par les dimen- J 2 = ω ∆ Π + (1 – σ ) C 2 J 1 (33)
sions moléculaires du soluté et les dimensions de pore de la mem-
J1 et J 2 (en m · s–1 ) sont les débits de solvant et de soluté à tra-
brane, le taux de rejet devrait être indépendant de la pression
vers la membrane.
appliquée, ce qui caractérise les membranes du type capillaire et
les différencie des membranes du type diffusionnel. L p et σ sont les coefficients phénoménologiques L ij de la
relation (30), avec :
Toutefois, certaines membranes du type capillaire ont des taux de
rejet qui diminuent lorsque la pression appliquée augmente • L p (m · s–1 · Pa–1) perméabilité au solvant ;
(figure 14) ce qui peut s’expliquer par une déformation élastique de • ω (m · s–1 ) perméabilité au soluté ;
la membrane avec augmentation du rayon de pore, ou bien pour • σ coefficient de réflexion (ou de Staverman).
une déformation des molécules de soluté qui peuvent alors passer Le coefficient σ prend en compte l’effet de la pression sur le
à travers des pores plus petits. transfert de soluté :
σ = 1 si TR = 1 et σ = 0 si TR = 0
Si σ = 1, il n’y a pas d’interaction entre le flux de solvant et le flux
3.3 Modèle de transfert de type de soluté (cas de membrane très sélective) et le modèle de Kedem-
phénoménologique ou « boîte noire » Katchalsky ci-avant est identique au modèle de solubilisation-diffu-
sion (§ 3.1) :
J i = L ii F i + ∑ L ij Fj
i≠j
(30) 4. Phénomène de polarisation
Le flux Ji d’une espèce n’est pas uniquement relié à sa force 4.1 Nature du phénomène
associée Fi mais résulte de toutes les forces impliquées dans le
processus global : on est en présence de transferts couplés.
Les membranes utilisées ayant la propriété d’effectuer des sépa-
rations à l’échelle moléculaire ou particulaire, il va y avoir accumu-
lation progressive des espèces (molécules ou particules) arrêtées à
la surface de la membrane. C’est le phénomène de polarisation de
concentration (figure 15).
Si l’on appelle C m la concentration du soluté arrêté de la
membrane et C 0 la concentration moyenne du soluté dans la solu-
tion, le facteur de polarisation est défini par la relation :
γ = C m /C 0 (34)
La polarisation est un phénomène réversible qui disparaît si le
gradient de transfert est annulé.
Les conséquences du phénomène de polarisation sont données
ci-après.
■ Diminution du flux de perméat
Une augmentation de la concentration près de la membrane va
se traduire par une augmentation de la pression osmotique Π de
la solution et une diminution de la pression efficace (∆ P – ∆ Π ). Le
flux de perméat étant directement proportionnel à la pression effi-
cace va donc diminuer. Cet effet est surtout sensible en osmose
Figure 14 – Variation du taux de rejet d’une membrane de type inverse où les pressions osmotiques jouent un rôle important.
capillaire en fonction de la pression appliquée (figure 7 et d’après [21]) On peut avoir aussi une diminution du flux à cause de la résistance
supplémentaire à la filtration provenant des dépôts résultant d’une
augmentation de la concentration.
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■ Variation de la sélectivité
Une augmentation de la concentration près de la membrane
peut se traduire soit par une augmentation de la concentration
dans le perméat, soit par une diminution lorsqu’il y a dépôt et que
celui-ci joue le rôle d’une deuxième membrane.
■ Colmatage dû à des précipitations ou des formations de gel
Des phénomènes secondaires peuvent se produire lorsque la
concentration C m atteint certaines valeurs.
● Dans le cas de l’osmose inverse, on peut atteindre la limite de Figure 16 – Modélisation de la polarisation : théorie du film
solubilité des sels et avoir formation de tartre (CaSO4 , CaCO3 par
exemple) lors de la déminéralisation des eaux salines.
● Dans le cas de l’ultrafiltration, la concentration en macromolé- avec x distance par rapport à la membrane,
cules à la surface de la membrane peut atteindre la concentration de C (x ) (kg /m3 ) concentration du soluté dans la couche limite
gel Cg à partir de laquelle le soluté est sous forme quasi solide. à la cote x,
D 2 (m 2 /s) coefficient de diffusion du soluté à l’interface
membrane-solution.
4.2 Modélisation de la polarisation : La théorie du film suppose qu’il existe une couche limite de
théorie du film polarisation d’épaisseur δ située près de la membrane.
L’intégration de l’équation précédente permet de déterminer en
La concentration d’une espèce au voisinage de la membrane va régime permanent le flux de perméat :
augmenter jusqu’à ce qu’un équilibre s’établisse entre le flux
transféré à travers la membrane sous l’action du gradient de pression J1 [C (x ) – C p ] = D 2 (dC /dx )
et le flux qui diffuse en sens inverse sous l’action du gradient de δ Cp
concentration de la couche limite vers la solution. dC
soit J1 dx = D 2 ------------------ (36)
En régime stationnaire, le bilan matière relatif à l’espèce rete- 0 Cm C – Cp
nue, dans la portion de couche limite comprise entre la membrane
Les conditions aux limites sont :
et la cote x (figure 16) nous permet d’écrire :
C = C m pour x = 0 et C = C 0 pour x = δ
densité de flux densité de flux densité de flux massique
– + C 0 , C p , C m désignent les concentrations de soluté respective-
massique convectif massique diffusionnel transféré à travers la membrane
ment dans la solution, dans le perméat et au niveau de la mem-
brane.
dC
J 1 C (x ) – D 2 ---------- = J 1 C p (35) D2 Cm – Cp Cm – Cp
dx
d’où J 1 = -------- ln ----------------------- = K ln ----------------------- (37)
δ C0 – Cp C0 – Cp
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-------------- = Sh = 1,86 Re ---------
D2 L (Sc ) 0,33 (41)
donc la vitesse tangentielle de liquide (figure 19, courbes IV et V).
(0)
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Le tableau 7 donne des valeurs expérimentales des concentrations Si l’on appelle TR réel le taux de rejet réel et TR obs le taux de rejet
de gel C g de différents produits. (0) observé, on peut écrire :
Cp Cp
TR réel = 1 – -------- et TR obs = 1 – ------
Tableau 7 – Valeurs expérimentales des concentrations Cm C0
de gel C g de différents produits
D’autre part, l’équation (37) peut se mettre sous la forme :
Solution Cg Cm – Cp
--------------------- = exp ( J 1 / K ) (43)
C0 – Cp
Albumine bovine de sérum................. 20 à 30 % de protéines
Albumine humaine de sérum ............. 24 à 28 % de protéines d’où la relation :
Blanc d’œuf .......................................... 40 % de protéines
= ln -------------------------
- + (J
Gélatine................................................. 20 à 30 % de protéines 1 – TR obs 1 – TR réel
Lait écrémé ........................................... 20 à 30 % de protéines ln ------------------------- 1 /K ) (44)
TR obs TR réel
Lait entier (3,5 % matières grasses) ... 9 à 11 % de protéines
Lactosérum........................................... 20 à 30 % de protéines En régime turbulent, ce qui est souvent le cas, l’équation précé-
Liqueur noire kraft (effluent papetier) 30 à 34 % de lignine dente devient :
Copolymère styrène/butadiène.......... 70 % de matière sèche
= ln -------------------------
- + Cte --------------
1 – TR obs 1 – TR réel J1
D’après [13]. ln ------------------------- 0,80
(45)
TR obs TR réel U
Fibres Module
creuses tubulaire
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5.1 Définition du colmatage Le colmatage d’une membrane peut résulter soit de l’obstruction
des pores à l’intérieur même de la membrane (colmatage en pro-
Le colmatage peut être défini comme l’ensemble des phénomènes fondeur), soit de phénomènes d’adsorption, soit enfin d’un dépôt
qui interviennent dans la modification des propriétés filtrantes d’une de matière par convection.
membrane, excepté la compaction et la modification chimique. Il ■ Colmatage en profondeur par obstruction des pores
s’agit de phénomènes physiques, chimiques, biologiques, se pro-
duisant à l’interface membrane-solution ou dans le volume poreux, Le colmatage en profondeur se rencontre principalement en ultra-
dont la conséquence est une obstruction des pores entraînant à la filtration et en microfiltration lorsque les courbes de répartition
fois des variations de perméabilité et de sélectivité. (courbes de Gauss) des diamètres de pores de la membrane et des
diamètres des particules à retenir sont voisines ou se chevauchent
En l’absence de colmatage, pour une solution dépourvue de soluté (figure 22).
susceptible d’être retenu par la membrane, le débit volumique de
perméat J (en m 3 · s–1 · m–2) peut se mettre sous la forme : ■ Phénomènes d’adsorption
Nota : pour plus de détails, se reporter à l’article Adsorption [J 2 730] dans ce traité.
∆P – ∆Π
J = ------------------------ (47) L’adsorption est essentiellement un phénomène de surface ; elle
µ Rm joue donc un rôle important dans le mécanisme du colmatage des
membranes d’ultrafiltration ou de microfiltration qui, par nature,
avec µ (Pa · s) viscosité dynamique du perméat,
sont microporeuses.
R m (m –1 ) résistance hydraulique de la membrane.
L’adsorption membranaire peut être déterminée à l’aide des iso-
Lorsque la membrane se colmate, une résistance supplémen- thermes d’adsorption obtenues en régime statique, sans perméation
taire R s s’ajoute à la résistance de la membrane R m : de paroi. Ces isothermes suivent, en général, la loi de Freundlich :
∆P – ∆Π x /m = Cte C 1/n ou lg (x /m) = lg Cte + (1/n) lg C (50)
J = ---------------------------------- (48)
µ (R m + R s )
avec x quantité adsorbée,
Le terme R s inclut les résistances dues à l’adsorption R a , au m quantité d’adsorbant,
dépôt irréversible ou réversible R d , à la couche limite de polarisa- C concentration du soluté.
tion R lim :
R s = R a + R d + R lim (49) (1/n ) a habituellement une valeur comprise entre 0,2 et 0,7.
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■ Dépôt de matière par convection La contrainte critique d’érosion est une fonction complexe de mul-
Le flux de matière apportée à la paroi de la membrane par tiples paramètres : paramètres propres à la suspension et dépendant
convection doit être éliminé en permanence par la contrainte de de la physico-chimie du milieu, ainsi que paramètres opératoires tels
cisaillement à la paroi τ w , c’est-à-dire par la force exercée par le que la pression appliquée.
fluide en écoulement tangentiel sur un élément de surface de la Ce modèle permet de calculer un flux massique maximal admis-
membrane. sible sur une membrane, pour une suspension et des conditions opé-
Dans le cas de la microfiltration, un modèle dit de dépôt-érosion ratoires données :
(figure 23) a été développé par H. Barnier [14]. Ce modèle, inspiré (J C 0)max = ρ (τ w – τ c ) 3/2 (52)
d’études effectuées sur les dépôts de sédiments dans les rivières, Cette relation, qui détermine les conditions d’absence de dépôt,
établit un bilan entre l’apport de matière en surface résultant de la est à la base d’un mode opératoire original, à flux massique contrôlé.
convection et l’entraînement de matière résultant de l’érosion :
dépôt = apport – érosion
de
ρ D --------- = J 1 C 0 – β ( τ w – τ c ) 3/ 2
dt
(51) 6. Performances et sélectivité
avec t (s) durée de la microfiltration, 6.1 Densité de flux volumique
e (m) épaisseur du dépôt, ou débit spécifique
ρ D (kg/m3 ) masse volumique du dépôt,
J 1 (m3 · s–1 · m–2 ) densité de flux volumique, Pour une sélectivité donnée, le débit volumique par unité de sur-
face (ou densité de flux volumique) doit être le plus élevé possible
C 0 (kg/m3 ) concentration moyenne de la solution,
de manière à minimiser la surface de filtration à mettre en œuvre
β constante propre à la suspension, et, par là même, l’investissement.
τ w (Pa) contrainte de cisaillement à la paroi, Le débit volumique s’exprime le plus souvent en L · h –1 · m –2 . La
τ c (Pa) contrainte critique d’érosion. conversion en unités SI (m 3 · m –2 · s –1 ou m · s –1 ) ainsi qu’en
d’autres unités est donnée dans le tableau 8.
Du point de vue pratique, les débits spécifiques augmentent
lorsque l’on passe de l’osmose inverse à la microfiltration bien que
les gradients de transfert diminuent à cause des phénomènes de
polarisation. Le tableau 9 donne les ordres de grandeur des per-
méabilités, des gradients de transfert ainsi que des débits spécifiques
pour les différents procédés.
6.2 Sélectivité
(0)
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D1 C 1 V1
J 1 = ------------------ -------- ( ∆P – ∆ Π ) (53)
RT z
Or le coefficient de diffusion D1 est inversement proportionnel à
la viscosité µ du solvant, suivant la relation de Stokes-Einstein : Figure 25 – Ultrafiltration d’affinité
kT
D 1 = ----------------------- (54)
3 π µ dS ■ Il en est de même dans le cas d’un mécanisme de transfert de type
capillaire où le flux de solvant est déterminé par la loi de Poiseuille.
avec k constante de Boltzmann (k = 1,38 × 10 –23 J/K).
Donc, quel que soit le type de membrane, on a :
Il en résulte que le flux de solvant est inversement proportionnel
à la viscosité : J 1 proportionnel à 1/µ (56)
k C1 V1 1
J 1 = ---------------------- ----- ( ∆P – ∆ Π ) (55)
3 π dS z µ
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1 885 rapport à l’échange d’ions qui produit des quantités importantes
d’où A t /A 20 = exp 6,435 – ---------------- (60) d’effluents.
T
● Elles ne font pas intervenir de changement de phase ; il n’y a
Le tableau 10 montre que cette relation suit les valeurs expéri- donc pas d’enthalpie à fournir, ce qui permet, par rapport à l’évapo-
mentales de la viscosité à moins de 3 % près. (0) ration, d’être plus économe en énergie. À titre d’exemple, l’osmose
inverse connaît un développement important dans le domaine du
dessalement de l’eau de mer, en particulier parce que la
Tableau 10 – Influence de la température consommation d’énergie associée au procédé est très faible.
sur la perméabilité d’une membrane ● Les procédés peuvent fonctionner en continu et sont simples et
faciles à automatiser, du moins en principe. Ainsi, contrairement à
At /A 20 la filtration frontale ou à l’échange d’ions, qui sont des procédés
Tempéra- Viscosité séquentiels (avec des phases de fixation et d’élution pour l’échange
Calculé Calculé Écart d’ions), la circulation tangentielle du liquide à traiter permet d’éviter
ture de l’eau à partir des par la l’accumulation progressive de dépôts. Cet avantage doit toutefois
viscosités relation être pondéré par la nécessité de procéder à des nettoyages pério-
( oC) (mPa · s) 20 ⁄ t (60) (%) diques des membranes.
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Il est alors très difficile de modéliser le système de manière — essais pilotes sur un appareil de taille significative, permettant
fiable. On doit donc très souvent avoir recours à des expérimenta- l’optimisation des paramètres de fonctionnement industriel (condi-
tions pratiques : tions opératoires, adaptation éventuelle du procédé, etc.). (0)
— essais de faisabilité sur des équipements de laboratoire, per-
mettant le choix de la membrane ;
Petites molécules
Espèces retenues Sels (M b 300 g/mol) Macromolécules, colloïdes Particules, colloïdes
Solubilisation - diffusion
Mécanisme de transfert Solubilisation - diffusion + capillaire Capillaire Capillaire
Pression appliquée
30 à 80 10 à 40 2 à 10 0,2 à 2
(en 105 Pa ou bar)
Débits volumiques
spécifiques (2) 10 à 60 50 à 100 50 à 500 150 à 1 500
(L · h–1 · m–1 )
Évaporation Précipitation chimique
Procédés concurrents Électrodialyse Échange d’ions Chromatographie sur gel Centrifugation
Échange d’ions Chromatographie Dialyse Filtration sur diatomées
(1) Notion assez théorique puisque le mécanisme de transfert est de type diffusionnel.
(2) Les valeurs données n’ont rien d’absolu.
(3) Π = 25 bar pour l’eau de mer.
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Nous avons utilisé le système international d’unités SI mais aussi des Nous avons utilisé le système international d’unités SI mais aussi des
unités hors système encore employées couramment dans la profession, unités hors système encore employées couramment dans la profession,
telles que L · h–1 · m–2 pour les débits spécifiques des membranes. telles que L · h–1 · m–2 pour les débits spécifiques des membranes.
Indice 1 : solvant. Indice 1 : solvant.
Indice 2 : soluté. Indice 2 : soluté.
Surlignage : valeur du paramètre dans la membrane. Surlignage : valeur du paramètre dans la membrane.
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