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01/10/2008
1. Théorèmes généraux............................................................................... D 62 - 2
1.1 Principe de linéarité..................................................................................... — 2
1.1.1 Propriété de linéarité .......................................................................... — 2
1.1.2 Théorème de superposition............................................................... — 2
1.2 Diviseurs de tension et de courant............................................................. — 2
1.3 Dualité........................................................................................................... — 3
1.4 Théorème de Thévenin ............................................................................... — 3
1.5 Théorème de Norton ................................................................................... — 4
1.6 Transformation triangle-étoile .................................................................... — 4
1.6.1 Structures passives (transformation triangle-étoile
ou étoile-triangle) ............................................................................... — 4
1.6.2 Structures actives ............................................................................... — 5
1.6.3 Cas d’un système sinusoïdal triphasé équilibré .............................. — 5
1.7 Théorème de Millman ................................................................................. — 6
1.8 Théorème de Boucherot ............................................................................. — 7
2. Quadripôles et multidipôles.................................................................. — 7
2.1 Définitions et conventions .......................................................................... — 7
2.2 Représentation paramétrique et correspondance .................................... — 7
2.2.1 Mise en équation ................................................................................ — 7
2.2.2 Paramètres Z ou en circuit ouvert ..................................................... — 8
2.2.3 Paramètres Y ou en court-circuit....................................................... — 8
2.2.4 Paramètres hybrides .......................................................................... — 8
2.2.5 Paramètres de chaîne......................................................................... — 9
2.2.6 Cas particuliers ................................................................................... — 10
2.3 Modélisation des quadripôles .................................................................... — 10
2.4 Associations de quadripôles....................................................................... — 10
2.4.1 Association en cascade ...................................................................... — 10
2.4.2 Association en parallèle ..................................................................... — 11
2.4.3 Association en série ........................................................................... — 12
2.4.4 Association en parallèle-série............................................................ — 12
2.4.5 Association en série-parallèle............................................................ — 13
2.5 Exemple de quadripôle : le transformateur monophasé
(en régime linéaire) ..................................................................................... — 13
2.5.1 Transformateur parfait ....................................................................... — 13
2.5.2 Impédances ramenées ....................................................................... — 14
2.6 Rôle du transformateur dans l’association de quadripôles ..................... — 15
2.7 Multidipôles ................................................................................................. — 15
2.7.1 Définition ............................................................................................. — 15
2.7.2 Transformateur parfait à trois enroulements ................................... — 15
2.8 Transformateur réel ..................................................................................... — 16
a première partie de cet article a pour objectif de dégager les règles fonda-
L mentales de fonctionnement des réseaux linéaires, communément bapti-
sées « théorèmes généraux ». Ces théorèmes permettent l’étude de réseaux
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Pour les principales définitions concernant les réseaux linéaires, le lecteur pourra se reporter
à l’article :
— [D 60] - Réseaux électriques linéaires. Définitions, principes, méthodes de ce traité.
+ +
e1 e2 = e1 + e2
i i1 i2
i = i1 + i2
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Y1 (p ) I1 ( p ) C
V1 (p ) V2 ( p ) I (p )
Z1 ( p ) Z 2 (p ) I (p ) Y2 (p ) I2 ( p ) R1
V (p ) V (p )
A B
• •
Z1 (p ) Y1 (p )
V1 (p ) = V (p ) I1 ( p ) = I (p )
Z 1 (p ) + Z2 ( p ) Y1 (p ) + Y2 (p )
C1
a diviseur de tension b diviseur de courant
d’où :
Y1 ( p ) L1 G1
I 1 ( p ) = --------------------------------------- I ( p ) (4)
Y1 ( p ) + Y2 ( p )
C
On dit que l’on a un diviseur de courant.
La relation obtenue en permutant les indices est encore valable. b
1
V ( p ) = R + Lp + ----------- I ( p )
Cp (5)
Z (p )
A
A
Appliquée à un circuit R, L, C parallèle, elle donne :
+
1 D E0 (p )
I ( p ) = G + Cp + ---------- V ( p ) (6)
Lp
Ces deux équations se déduisent l’une de l’autre en remplaçant B
R par G, L par C, I (p ) par V (p ), la structure série par la structure B
parallèle, la notion de boucle par celle de nœud et réciproquement. a b
C’est cette correspondance que généralise le principe de dualité.
Tableau 1 – Correspondances
Tension V Courant I 1.4 Théorème de Thévenin
Résistance R Conductance G
Inductance L Capacité C
Impédance Z Admittance Y Tout dipôle D, pouvant contenir des sources indépendantes
Charge électrique Q = CV Flux Φ = L I et/ou liées, est équivalent, du point de vue externe, à un dipôle
Source de tension Source de courant comportant une source de tension E 0 (p ) en série avec une
Force électromotrice Courant électromoteur impédance Z (p ), conformément à la figure 4.
Maille Nœud
Loi des mailles Loi des nœuds ■ E0 (p ) est la tension, à vide, aux bornes du dipôle D (tension entre
Association série Association parallèle A et B lorsque D délivre un courant nul).
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R1 Z Z
A A A
A
+ + +
D R
E R2 E0 E0 R
I
B I
B B B
a b a b
R2 R 1 R2
E0 = E Z= Figure 6 – Application du théorème de Thévenin
R 2 + R1 R 1 + R2
A
A
■ Z (p ) est l’impédance interne du dipôle D. Pour l’obtenir, on éteint
toutes les sources indépendantes de D et on applique entre A et B
une tension V (p ) extérieure à D ; il en résulte un courant I (p ). Alors, D J (p ) Y (p )
Z (p ) = V (p )/ I (p ).
B
B
Remarque sur l’extinction des sources : éteindre une source
consiste à lui faire débiter une grandeur nulle. Une source de a b
tension éteinte délivre donc une tension nulle ; elle se comporte
donc comme un court-circuit. Une source de courant éteinte
délivre un courant nul ; elle se comporte donc comme un circuit Figure 7 – Équivalent de Norton
ouvert.
La figure 5 donne un exemple d’équivalent de Thévenin. Exemple : l’équivalent de Norton du dipôle de la figure 5a est tel
que :
Il est important de ne jamais oublier que l’équivalence de Thé- R1 + R2
E 1
venin n’est valable que lorsque l’on cherche à déterminer ce qui J = ---------- Y = ------ = --------------------------
advient à l’extérieur de D mais pas à l’intérieur. Il est facile de voir R1 Z R1 R2
que, dans le dipôle d’origine (figure 5a ), il y a une puissance
2
E
consommée ( P = --------------------- si E est continue) alors que, dans l’équi-
R1 + R2 1.6 Transformation triangle-étoile
valent, la puissance consommée est nulle (à vide).
Par contre, si nous appliquons entre A et B une résistance R
(figure 6), on calcule le courant I qui la traverse en connectant cette 1.6.1 Structures passives (transformation
résistance R entre les bornes A et B de l’équivalent (figure 5b ) ; on triangle-étoile ou étoile-triangle)
en déduit que :
E0 R2 E Les structures de la figure 8 sont équivalentes si l’on a les
I = --------------- = ---------------------------------------------------
- relations :
Z+R R1 R2 + R ( R1 + R2 )
Z 12 Z 31
Z 1 = ----------------------------------------
-
Z 12 + Z 23 + Z 31
1.5 Théorème de Norton
Z 23 Z 12
Z 2 = ----------------------------------------
- (7)
Z 12 + Z 23 + Z 31
Tout dipôle D est équivalent, du point de vue externe, à un
dipôle comportant une source de courant J (p ) en parallèle avec
Z 31 Z 23
une admittance Y (p ) (figure 7). Z 3 = ----------------------------------------
-
Z 12 + Z 23 + Z 31
■ J (p ) est le courant de court-circuit (traversant un court-circuit ou encore :
placé entre A et B).
■ Y (p ) est l’admittance interne de D. C’est l’admittance vue des
Z1 Z2 + Z2 Z3 + Z3 Z1
Z12 = -------------------------------------------------------
-
bornes A et B de D lorsque l’on a éteint toutes les sources indépen- Z3
dantes de D.
Z1 Z2 + Z2 Z3 + Z3 Z1
Notons que l’équivalence n’est encore valable que vue de l’exté- Z 23 = -------------------------------------------------------
- (8)
rieur du dipôle D. Z1
Notons également que les structures des figures 5b et 7b se Z1 Z2 + Z2 Z3 + Z3 Z1
déduisent l’une de l’autre (en appliquant le théorème de Thévenin Z 31 = -------------------------------------------------------
-
Z2
à la seconde ou le théorème de Norton à la première) et que Y = 1/Z .
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Z12 Z31
Du point de vue externe, toutes les structures de la figure 10
Z1
(page 6) sont équivalentes.
1 1
Les relations entre les Zi et les Zij sont celles des formules (7)
a b et (8).
Par ailleurs :
Figure 8 – Transformation triangle-étoile E1 = Z1 I1 = Z 1 (I 12 – I 31) = Z 1 (Y12 E12 – Y31 E31)
Z 12 Z 31
E 1 = ------------------------------------------ ( Y 12 E 12 – Y 31 E 31 )
Z 12 + Z 23 + Z 31
Z23
2 3 E2 et E3 s’obtiennent par permutation circulaire des indices ; on
obtient ainsi :
Z12 Z31 1
E 1 = ------------------------------------------ [ Z 31 E 12 – Z 12 E 31 ]
Z 12 + Z 23 + Z 31
1
E 2 = ------------------------------------------ [ Z 12 E 23 – Z 23 E 12 ] (11)
1 1 Z 12 + Z 23 + Z 31
a 1
E 3 = ------------------------------------------ [ Z 23 E 31 – Z 31 E 23 ]
Z 12 + Z 23 + Z 31
Z2 Z3 Remarque :
2 3 Quand on calcule les courants I1 = I12 – I31 , I2 = I23 – I12 et
I3 = I31 – I23 , on obtient le même résultat si on ajoute une constante
J aux courants I12 , I23 et I31 . Cela équivaut à rajouter en série avec
Z1 les sources E12 , E23 et E31 respectivement des sources de tension
Z12 J, Z23 J et Z31 J. Pour tous ces cas de figure, l’équivalent étoile
obtenu est identique (figure 10f ). Cela explique pourquoi,
1 1 connaissant les Ek , on ne peut pas remonter de façon univoque vers
b
les Eij , sauf si on rajoute une relation liant les Eij , par exemple :
E12 + E23 + E31 = 0
Figure 9 – Transformation triangle-étoile : représentation en et T
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2 2
I12 I23
+ Z2
Z12 E23 Y12 Y23
I12 I23
E12 Z23
Y31
+ N
1 3
Z1 Z3
1 3 1 3
+
Z31 E31 I31 I31
a b c
2 2
I2 I2 Z2 Z2
Z2
+
E2
N N' Z1 I3
I3
Z1 E1
1 +
Z1 E3 +
I1 Z3 1 Z3 3
3 I1 1 Z3 3
d e f
D’où :
π
E 1 = ------------ cos ω t – ------
U
3 6 + + + +
E1 E2 … En Eeq
U 5π
E 2 = ------------ cos ω t – ----------
3 6 (15)
E 3 = ------------ cos ω t – ----------
U 9π Z1 Z2 … Zn Zeq
3 6
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...
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R
I1 0 0 I2
I1 I2
C V1 V2 V1 V2
V1 1 1
Z11 = =R+ Z12 = Z22 =
I1 Cp Cp
V2 1
Z21 = =
I1 Cp
a b c
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V1 V2 V1 V2 V2
C C
= A B = a (26)
I1 C D – I2 – I2
Z 22 – Z 12 D – ( AD – BC ) 1 – H 12 ∆G G 12
---------
- -------------
- Y11 Y12 ------ ---------------------------------- ------------ -------------
- ------------ ------------
∆Z ∆Z B B H 11 H 11 G 22 G 22
Y
– Z 21 Z 11 –1 A H 21 ∆H – G 21 1
-------------
- ---------
- Y21 Y22 ------ ------ -----------
- ------------ --------------- ------------
∆Z ∆Z B B H 11 H 11 G 22 G 22
Z 11 ∆Z – Y 22 –1 – ∆H – H 11 1 G 22
A B ----------- ----------- ------------ ------------ A B ------------- -------------- ------------ ------------
Z 21 Z 21 Y 21 Y 21 H 21 H 21 G 21 G 21
1 Z 22 – ∆Y – Y 11 – H 22 –1 G 11 ∆G
C D ----------- ----------- ------------- ------------ C D -------------- ------------ ------------ ------------
Z 21 Z 21 Y 21 Y 21 H 21 H 21 G 21 G 21
∆Z Z 12 1 – Y 12 B AD – BC G 22 – G 12
----------- ----------- ------------ ------------ ------- -------------------------- H11 H12 ----------
- --------------
-
Z 22 Z 22 Y 11 Y 11 D D ∆G ∆G
H
– Z 21 1 Y 21 ∆Y –1 C – G 21 G 11
-------------- ----------- -----------
- ------------ ------- ------- H21 H22 --------------
- ----------
-
Z 22 Z 22 Y 11 Y 11 D D ∆G ∆G
1 – Z 12 ∆Y Y 12 C – ( AD – BC ) H 22 – H 12
----------- -------------
- ------------ -----------
- ------- ---------------------------------- ----------
- -------------- G11 G12
Z 11 Z 11 Y 22 Y 22 A A ∆H ∆H
G
Z 21 ∆Z – Y 21 1 1 B – H 21 H 11
----------- ----------- ------------ ------------ ------- ------- -------------- ----------
- G21 G22
Z 11 Z 11 Y 22 Y 22 A A ∆H ∆H
(1) ∆Z = Z 11 Z 22 – Z 12 Z 21 ∆H = H 11 H 22 – H 12 H 21
∆Y = Y 11 Y 22 – Y 12 Y 21 ∆G = G 11 G 22 – G 12 G 21
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Z 11 = Z 22 et Z 12 = Z 21
Y 11 = Y 22 et Y 12 = Y 21
a paramètres Z
AD – BC = 1 et A = D (29)
I1 I2
Pour les vérifier, il suffit, dans l’équation (21), de permuter V1 et
V2 ainsi que I1 et I2, puis d’identifier le résultat à l’équation (21) ; on
fait de même avec l’équation (23), avec l’équation (24) et avec
l’équation (26).
V1 Y11 Y12 V2 Y21 V1 Y22 V2
■ Quadripôle réciproque
On appelle quadripôle réciproque un quadripôle dont les para-
mètres vérifient les équations (30) :
Z 12 = Z 21 Y 12 = Y 21 b paramètres Y
H 12 = – H 21 G 12 = – G 21 (30)
I1 H11 I2
AD – BC = 1
On montre qu’un quadripôle passif est réciproque.
+
Exemple : on vérifiera les deux premières relations sur les
V1 H12 V2 H21 I1 H22 V2
figures 14 et 15.
On pourra également vérifier que, pour le quadripôle de la
figure 14a, on a :
A = 1 + RCp ; B = R ; C = Cp ; D = 1
c paramètres H
donc AD – BC = 1
Mais, par contre, on a A ≠ D, le quadripôle n’est pas symétrique. G22
I1 I2
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Za Zb Z I1 Za Zb Yc Yc k V1
I1 + I2 I1 I1 I2 I1 + I2
V1 Zc V2 V1 Zc k I1 V2 V1 Ya Yb Y V 1 V2 V1 Ya Yb V2
Z12 – Z21 Y21 – Y12
Za = Z11 – Z12 Za = Z11 + Z12 –1 Ya = Y11 + Y12 Ya = Y11 – Y12 –1
Z22 Y22
Zb = Z22 Zb = Z22 – Z12 Yb = Y22 – Y12 Yb = Y22 + Y12
a b c d
a a b b
I1 = I1 I2 I1 I2 = I2 a a
1 2 1 2 I1 I1 I2 I2
1 2
V1 = V 1a a V2a = V 1b b V2b = V 2
V1 a V2
1' 2' 1' 2'
1' 2'
b b
I1 I2
Figure 18 – Association en cascade
1 2
b
On déduit donc de la relation (26) que la matrice de chaîne du
quadripôle résultant est : 1' 2'
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1 2 1 2 I1 I1a I2a I2
+ + 1 2
E a a E
V1a a V2a
a a
1' 2' Ma Na 1' 2' I1 I2
1' 2'
U2 U1
I1b I2b
1 2 Mb Nb 1 2
1 2
b b
V1b b V2b
1' 2' 1' 2'
b
I1 I2b
1' 2'
I1 I2
Z 1a Z 2a
+
E Z 3a 1 2 1 2
a a
P
Ma + 1' 2' Ma Na 1' 2' +
U2 U2 U1
Z 1b Z 2b E
E 1 2 Mb Nb 1 2
Mb
b b
Z 4b
Figure 23 – Recherche d’un courant de circulation
pour une association en série
U2 ≠ 0 si Z 4b ≠ 0
Figure 21 – Exemple de recherche de courant de circulation dans la boucle créée par l’association (flèche bleue). Pour recher-
dans une association en parallèle cher un tel courant, on procède conformément à la figure 23. Si les
tensions U1 et U2 ne sont pas nulles, un courant s’établira lorsque
l’on effectuera la connexion entre les points Ma et Mb et entre les
points Na et Nb (les paramètres pris en compte sont ici les paramè-
tres en circuit ouvert).
2.4.3 Association en série
Exemple : la figure 24 donne un cas où l’association en série ne
Les entrées sont connectées en série de même que les sorties, permet pas l’utilisation de (34) et (35). En effet, U2 n’est pas nulle du
conformément à la figure 22. Il en résulte que : b
fait de la tension aux bornes de Z 1 . Il est d’ailleurs aisé de voir que, si
b
V1 =
a
V1 +
b
V1 ; V2 =
a
V2 +
b
V2 ; I1 =
a
I1 =
b
I1 ; I2 =
a
I2 =
b
I2 l’on court-circuite Ma Mb , Z1 est court-circuitée et le quadripôle b est
modifié.
Compte tenu des relations (20) ou (21), nous avons, en appelant
[Z] la matrice des paramètres Z du quadripôle résultant de
l’association : 2.4.4 Association en parallèle-série
[Z ] = [Z a ] + [Z b] (34)
Les entrées sont connectées en parallèle et les sorties en série,
a b
ou Z ij = Z ij + Z ij (35) conformément à la figure 25. D’où :
a b a b a b a b
■ Conditions de validité V1 = V 1 = V 1 ; V2 = V 2 + V 2 ; I1 = I 1 + I 1 ; I2 = I 2 = I 2
Comme dans le cas précédent, ces résultats ne sont pas valables
si les quadripôles a et b perdent leurs propriétés du fait de leur asso- ce qui conduit à :
ciation. C’est le cas lorsqu’un courant de circulation peut s’installer [G] = [G a] + [G b] (36)
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a a
I1 I2
Z 1a Z a2 1 2
V1a a V2a V2
1' 2'
Z 3a V1 b
b I2
I1
1 2
Ma V1b b V2b
+
E U2 ≠ 0 1' 2'
Z 1b
Mb
Figure 26 – Association en série-parallèle
Z 2b Zb
3
i1 (t ) i2 ( t )
1 2
1' 2'
v1 v2
=
n1 n2
a a n 1 i1 + n 2 i2 = 0
I1 I1 I2 I2
1 2
Figure 27 – Transformateur parfait
V1 V1a a V2a
1' 2'
b I2b
2.5 Exemple de quadripôle :
I1
1 2 le transformateur monophasé
(en régime linéaire)
V1b b V2b
1' 2'
2.5.1 Transformateur parfait
Un transformateur parfait est un quadripôle, représenté par le
Figure 25 – Association en parallèle-série symbole de la figure 27, régi par les équations :
v v
-----1- = -----2-
n1 n2
(38)
Ce résultat n’est encore valable que si chacun des quadripôles a n1 i1 + n2 i2 = 0
et b conserve ses propriétés après l’association.
où n 1 et n 2 sont des constantes et où vk = vk (t ) et ik = ik (t ) sont les
grandeurs instantanées, et ne transmettant que des grandeurs
variables dans le temps.
2.4.5 Association en série-parallèle Ces équations sont encore valables en écriture symbolique,
c’est-à-dire en remplaçant les fonctions du temps par leurs trans-
Les entrées sont connectées en série et les sorties en parallèle formées de Laplace.
(figure 26). D’où : La matrice de chaîne d’un transformateur parfait est donc :
a b a b a b a b
V1 = V1 + V1 ; V2 = V2 = V2 ; I1 = I1 = I1 ; I2 = I2 + I2 n1
------ 0
n2
Il en résulte que : (39)
n2
0 ------
[H ] = [H a] + [H b] (37) n1
résultat encore valable à condition que a et b conservent leurs carac- L’ensemble des bornes 1,1′ est appelé primaire et 2,2′ secon-
téristiques quadripolaires. daire. Les points servent à repérer les bornes homologues.
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I1 I2
I1 (p ) Z1 (p ) I2 (p )
V1 n1 n2 V2
Y1
V 1 (p ) n1 n2 V2 (p )
a
a
I1 I2
I1 (p ) Z2 ( p ) I ( p )
2
V1 n1 n2 V2
Y2
V 1 (p ) n1 n2 V2 (p )
b
b
2 2
Z1 Z2 Structures équivalentes si n1 Y1 = n2 Y2
Structures équivalentes si =
n21 n22
Figure 29 – Admittances parallèles ramenées
Z= 1
Y
2.5.2 Impédances ramenées I1 I2
■ Impédances en série
Les structures de la figure 28 sont équivalentes à condition que n1 n2
V1 V2
l’on ait :
2
n1 Z1 Z2
Z1 = --------
2
- Z2 ou --------
2
- = --------
2
- (40)
n2 n1 n2
a
Ces relations sont obtenues par identification des équations liant
V1 à V2 . Si on remplace la structure (a ) par la structure (b ), on dit
que l’on a ramené Z1 au secondaire ; dans le cas contraire, on a I1 I2
ramené Z2 au primaire.
■ Admittances en parallèle
V1 n1 n2 V2
Les structures de la figure 29 sont équivalentes à condition que Y1
l’on ait (relations identiques à (40)) :
2 2
n 1 Y1 = n 2 Y2 (41)
b
Cette relation s’obtient encore en identifiant les relations qui lient
V1 et V2 dans les deux structures. n2 2
Structures équivalentes si Y1 = 1 – n1
Y
■ Impédance en pont
Les structures de la figure 30 sont équivalentes à condition que Figure 30 – Impédance en pont ramenée au primaire
l’on ait :
n2 2
Y 1 = 1 – -------
- Y (42)
n1 ■ Rapport de transformation
On obtient encore cette relation par la même méthode. À la lumière de la définition et de tous ces résultats, on constate
On pourrait également ramener l’impédance en pont au secon- n2
que le rapport -------- joue un rôle primordial. On l’appelle rapport de
daire soit directement, soit en passant de la figure 30b à une struc- n1
ture du type de la figure 29b par l’équivalence de la figure 29. transformation du transformateur.
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a association impossible
2.7 Multidipôles
n2
=1 i2 = i2a
2.7.1 Définition n1
v1 v2 v3
------- = ------- = -------
n1 n2 n3
(43)
n1 i1 + n2 i2 + n3 i3 = 0
v2
■ Équivalences
i1
On peut, comme pour le transformateur à deux enroulements, i2
ramener des admittances placées en parallèle. Le résultat est
n2
résumé sur la figure 33.
v1 n1
On peut également déplacer Y1 vers les accès 2 et 3 simultané-
1 1 n3
ment. Il suffit de remplacer Y1 par ----- Y 1 en parallèle sur ----- Y 1 et
2 2
de déplacer l’une vers l’accès 2 et l’autre vers 3.
Pour démontrer la propriété, il suffit d’écrire les équations élec- v3
triques.
i3
Dans les trois cas :
v1 v2 v3
------- = ------- = ------- (44) v1 v2 v
n1 n2 n3 = = 3
n1 n2 n3
Par ailleurs : n 1 i1 + n 2 i2 + n 3 i3 = 0
P
— cas a : n1 (I1 – Y1 V1) + n2 I2 + n3 I3 = 0
P
— cas b : n1 I1 + n2 (I2 – Y2 V2) + n3 I3 = 0
P
— cas c : n1 I1 + n2 I2 + n3 (I3 – Y3 V3) = 0 Figure 32 – Transformateur parfait à trois enroulements
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v2 v2 v2
i1 i1 i1
Y2
i2 i2 i2
n2 n2 n2
v1 Y1 n1 v1 n1 v1 n1
n3 n3 n3
Y3
v3 v3 v3
i3 i3 i3
a b c
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