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Ressorts métalliques

Contraintes de traction ou de compression


par Michel DUCHEMIN
Ingénieur de l’Institut Catholique d’Arts et Métiers de Lille
Ingénieur de l’École Supérieure de Soudure Autogène de Paris
Chef de Produit ferroviaire à la Société Ressorts Industrie

1. Ressorts annulaires ................................................................................. B 5 431 - 2


1.1 Rôle et emploi .............................................................................................. — 2
1.2 Constitution.................................................................................................. — 2
1.3 Théorie. Établissement des formules ........................................................ — 2
1.3.1 Équation d’équilibre ........................................................................... — 2
1.3.2 Déflexion du ressort ........................................................................... — 2
1.3.3 Contrainte du métal............................................................................ — 3
1.3.4 Travail de déformation à la compression ......................................... — 3
1.3.5 Détente du ressort .............................................................................. — 3
1.3.6 Travail absorbé par frottement .......................................................... — 3
1.3.7 Rendement du ressort........................................................................ — 3
1.4 Cas d’un ressort composé de demi-bagues .............................................. — 4
1.5 Valeurs pratiques ......................................................................................... — 4
2. Rondelles Belleville ................................................................................. — 5
2.1 Fonctionnement........................................................................................... — 5
2.2 Caractéristiques ........................................................................................... — 5
2.2.1 Charge ................................................................................................. — 5
2.2.2 Raideur. Flexibilité. Potentiel élastique ............................................. — 5
2.2.3 Aplatissement d’une rondelle............................................................ — 5
2.2.4 Retournement d’une rondelle............................................................ — 6
2.2.5 Courbes caractéristiques.................................................................... — 6
2.3 Contraintes ................................................................................................... — 6
2.3.1 Contraintes admissibles en sollicitation statique ............................ — 7
2.3.2 Contraintes admissibles en sollicitation dynamique....................... — 7
2.4 Application de la charge ............................................................................. — 8
2.5 Utilisations ................................................................................................... — 8
2.6 Avantages et inconvénients........................................................................ — 9
2.7 Exemple numérique .................................................................................... — 9
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. B 5 440

ans cet article, nous traiterons des caractéristiques des différents types de
D ressorts métalliques subissant des contraintes de traction ou de
compression.
5 - 1985
B 5 431

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Notations et Symboles Notations et Symboles

Symbole Unité Définition Symbole Unité Définition

a mm Distance des circonférences Po N Charge réelle


d’appui
Pr N Charge de retournement
b (1) mm Hauteur d’une bague
(mesurée parallèlement à Q N Charge d’un paquet de
l’axe) rondelles
C, C 1, C 2 nombre Constantes Qf N Force de frottement
D mm Diamètre extérieur d’une R N/mm Raideur d’une rondelle
rondelle
R (1) N Réaction exercée sur la
d mm Diamètre intérieur d’une bague externe par la bague
rondelle interne
do mm Diamètre de la ligne neutre Ra N/mm Raideur à l’aplatissement
E MPa Module d’élasticité
longitudinale Rr N/mm Raideur au retournement

E MPa Module d’élasticité r mm Distance de l’axe à un point


quelconque
e mm Épaisseur du métal de la
rondelle r (1) mm Rayon de la bague mesuré
au centre de gravité de sa
F mm/N Flexibilité d’une rondelle section
f mm Déflexion totale du ressort S (1) mm2 Section d’une bague
f mm Déflexion d’une rondelle W N · mm Travail emmagasiné
par le ressort lors de sa
f0 mm Déflexion réelle compression ou potentiel
f1 mm Déflexion totale du ressort élastique
lors de la détente
W N · mm Potentiel élastique
f1 mm Déflexion sous charge
maximale W1 N · mm Travail restitué par le ressort
lors de sa détente
f2 mm Déflexion sous charge
minimale Wf N · mm Travail absorbé par le
frottement
fc mm Déflexion par contact
oblique β degré Angle au sommet du cône
des faces en contact
ft mm Déflexion d’une pile de
rondelles δ nombre Rapport des diamètres
D
h mm Hauteur libre du tronc de δ = ------
cône intérieur d

k nombre Coefficient pour le calcul η nombre Rendement du ressort


de la force de frottement
ν nombre Coefficient de Poisson (≈ 0,3
pour l’acier)
m nombre Nombre de contacts entre
les bagues extérieures et Ω MPa Facteur caractérisant la
intérieures 4E
matière Ω = ----------------
-
N nombre Nombre de paquets (ou de 1 – ν2
rondelles seules) dans une
colonne tan ϕ nombre Coefficient de frottement
entre les bagues
N (1) N Force de traction sur un
élément dω de bague, due σ (1) MPa Contrainte de traction ou de
aux parties voisines compression dans la bague
n nombre Nombre de rondelles dans σa (1) MPa Contrainte maximale
un paquet admissible dans la bague
P N Force de compression σA , σB , σC , σD , σE , σ F MPa Contraintes sous la charge P
appliquée suivant l’axe des aux points A, B, C, D, E et F
bagues
P N Charge d’une rondelle σa , σb , σc , σd , σe , σ f MPa Contraintes d’aplatissement
aux points A, B, C, D, E et F
P1 N Force de détente du ressort
σar , σbr , σcr , σdr , σer MPa Contraintes de retournement
Pa N Charge d’aplatissement et σfr aux points A, B, C, D, E et F

(1) Ces symboles correspondent aux bagues extérieures. Pour leur (1) Ces symboles correspondent aux bagues extérieures. Pour leur
affectation aux bagues intérieures, ils sont affectés du signe’. affectation aux bagues intérieures, ils sont affectés du signe’.

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1. Ressorts annulaires L’élément dω est également soumis aux efforts de traction N dus
aux parties voisines.
Projetons R, R1 et N sur l’axe XX’ et sur YY’, perpendiculaire à XX’
et situé dans le plan de symétrie de dω . Le ressort étant en équilibre,
1.1 Rôle et emploi les projections de R et R1 sur XX’ sont égales et opposées, donc les
modules des vecteurs R et R1 sont égaux. Par suite, la projection
Les ressorts annulaires ou à bagues ne sont utilisés qu’en sur YY’ donne :
compression. Leurs frottements internes absorbent tant d’énergie 2 R cos (β + ϕ) = 2 N (dω/2) (1)
qu’on ne les utilise que dans le cas où le travail restitué est indé-
sirable. Ce cas est celui des tampons de choc. De plus, le choc en et confondant l’arc dω/2 avec son sinus.
retour est diminué dans de fortes proportions pouvant aller La force P agissant sur le ressort est transmise à la bague
jusqu’à 70 %. considérée par l’intermédiaire des bagues adjacentes. Soit dP la
fraction de la force P supportée par l’élément dω . La bague adja-
cente agissant sur la bague considérée à la façon d’un coin, on
trouve :
1.2 Constitution dP = R sin (β + ϕ) (2)

Ces ressorts sont composés de bagues non fendues de deux Par suite :
formes, dans lesquelles les surfaces extérieures de la bague inté- N
rieure a et les surfaces intérieures de la bague extérieure b sont dP = ------ dω tan ( β + ϕ ) (3)
2
coniques. Si on les charge suivant leur axe, ces bagues pénètrent
les unes dans les autres, les bagues intérieures a diminuant de En étendant la relation (3) à toute la bague, il vient :
diamètre et les bagues extérieures b augmentant de diamètre
(figure 1).
Pour que les bagues extérieures, travaillant à la traction, P = 
0

N
------ dω tan ( β + ϕ ) = πN tan ( β + ϕ )
2
(4)
subissent une contrainte moindre que les autres, on modifie leur
section dans le rapport inverse des contraintes maximales admis- Le même raisonnement s’applique aux bagues intérieures.
sibles choisies, soit, en pratique :

contrainte maximale à la traction 9 1.3.2 Déflexion du ressort (figure 3)


-------------------------------------------------------------------------------------------------------------- = --------
11
≈ 0,8
contrainte maximale à la compression
Soit y et y’ les accroissements et diminutions respectifs des
rayons r et r’ dus à l’enfoncement fc de la bague S sur la bague S’.
1.3 Théorie. Établissement des formules
Supposée isolée, chaque bague est en équilibre sous l’effet des
tensions internes N et des réactions R dues aux contacts des
bagues adjacentes.

1.3.1 Équation d’équilibre (figure 2)


Considérons un élément d’une bague extérieure supposée
isolée, élément délimité par deux plans passant par l’axe XX’ de la
bague et faisant entre eux l’angle dièdre dω . Cet élément est en
tension sous l’effet de la charge P transmise par les bagues inté-
rieures adjacentes sous la forme de deux réactions R et R1 respec-
tivement appliquées aux points B et B1 , centres de gravité des
surfaces de contact de l’élément.
Ces réactions sont inclinées sur la normale à la surface de
contact des bagues d’un angle ϕ (angle de frottement) dans le sens
inverse du mouvement, ou de la tendance au mouvement.

Figure 2 – Équilibre d’une bague sous l’action de ses voisines

Figure 1 – Ressort à bagues biconiques

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La loi de Hooke donne respectivement pour les bagues 1.3.3 Contrainte du métal
extérieures :
σ = N/S = Ey/r (5) Les relations (5) et (7), combinées respectivement avec la
Ey relation (4), donnent pour la contrainte du métal de la bague
d’où N = -------- S (6)
r extérieure :
P
et pour les bagues intérieures : σ = ---------------------------------------- (14)
πS tan ( β + ϕ )
σ’ = N’ /S’ = Ey’/r’ (7)
Ey ′ et de la bague intérieure :
d’où N′ = --------- S′ (8)
r′ P
σ′ = ------------------------------------------ (15)
Comme le ressort est en équilibre, les réactions des bagues inté- πS ′ tan ( β + ϕ )
rieures sont égales aux actions des bagues extérieures ; il s’ensuit et lorsque S = S’, on voit que σ = σ ’.
que :
N = N’
Ey Ey ′ 1.3.4 Travail de déformation à la compression
d’où N = N ′ = -------- S = ---------- S ′ (9)
r r′
Pendant l’enfoncement fc , le point d’application de la résultante Comme dans tout ressort, le travail W de déformation du ressort
passe du point A au point B en parcourant une distance fc /2 paral- à la compression est égal au demi-produit de la charge P par la
lèlement à l’axe et, d’après la figure 3 : déflexion correspondante, soit :

y + y’ = fc tan β (10) P 2m r′
 
r
W = 1/2 P f = ----------------------------------------------------------- ----- + ------- (16)
2πE tan β tan ( β + ϕ ) S S ′
Les relations (9) et (10) donnent :
N r r′
E tan β S S ′ 
f c = --------------------- ----- + -------  (11)
1.3.5 Détente du ressort
d’où, en tenant compte de la relation (4) : Les relations (13) et (16) sont encore valables, à condition de
remplacer l’angle de frottement par l’angle – ϕ ; ainsi on a :
P r′

r
f c = ------------------------------------------------------ ----- + -------
πE tan β tan ( β + ϕ ) S S ′  (12) pour la déflexion totale du ressort à la détente :
P1 m r′
 
Enfin, en étendant à toutes les bagues du ressort, la déflexion r
f 1 = ------------------------------------------------------ ----- + ------- (17)
totale f du ressort est égale à : πE tan β tan ( β – ϕ ) S S ′

Pm r′ et pour le travail total de détente :


 
r
f = ------------------------------------------------------ ----- + ------- (13)
πE tan β tan ( β + ϕ ) S S ′ 2
P1 m r′
 
r
m étant le nombre de contacts obliques entre les bagues W 1 = ---------------------------------------------------------- ----- + ------- (18)
2πE tan β tan ( β – ϕ ) S S ′
extérieures et intérieures.

1.3.6 Travail absorbé par frottement


On constate que, pour une même déflexion à la compression et
à la détente (f = f1 ), les valeurs des charges P et P1 sont différentes,
et l’on a :

P P1 P – P1
------------------------------- = -----------------------------
- = ----------------------------------------------------------------- (19)
tan ( β + ϕ ) tan ( β – ϕ ) tan ( β + ϕ ) – tan ( β – ϕ )
Or, le travail absorbé par le frottement est égal à :
f
W f = W – W 1 = ----- ( P – P 1 ) (20)
2
d’où, d’après les relations (16), (19) et (20) :


tan ( β – ϕ )
W f = W 1 – -------------------------------
tan ( β + ϕ )  (21)

1.3.7 Rendement du ressort


Le rendement du ressort est le rapport de l’énergie restituée à
Figure 3 – Établissement de la déflexion l’énergie fournie :
correspondant au contact de deux bagues
W W–W tan ( β – ϕ )
η = ---------1- = --------------------f- = ------------------------------- (22)
W W tan ( β + ϕ )

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1.4 Cas d’un ressort ϕ angle de frottement (en degrés et dixièmes de degrés) :
— pour les coupelles laminées : 8,6 o  ϕ < 10,8 o , soit
composé de demi-bagues 0,15 tan ϕ < 0,19 ,
— pour les surfaces graissées : ϕ ≈ 8o, soit tan ϕ ≈ 0,14 ;
Dans le cas d’un ressort composé de demi-bagues (figure 4), les Exemple : calcul du travail absorbé par frottement pour un ressort
efforts N ne sont équilibrés que par une seule réaction R . La de caractéristiques suivantes :
relation (2) reste valable ; quant à la relation (1), elle devient : — force de compression : P = 21 000 N ;
R cos (β + ϕ) = 2N (dω/2) — déflexion totale : f = 90 mm ;
— tan β = 0,27 et tan ϕ = 0,14.
d’où, l’équation d’équilibre est : D’après la relation (4), la force de traction N dans la bague est égale
à:
P = 2πN tan (β + ϕ)
P P ( 1 – tan β tan ϕ )
La déflexion pendant la compression devient : N = ---------------------------------- = ------------------------------------------------
π tan ( β + ϕ ) π ( tan β + tan ϕ )
P r′
 
r soit N = 15 687 N
f c = ---------------------------------------------------------- ----- + --------
2πE tan β tan ( β + ϕ ) S S ′
De même, la force de détente P1 est, d’après la relation (19) :
et la contrainte du métal est donnée par :
tan ( β – ϕ )
P 1 = P ----------------------------- = πN tan ( β – ϕ )
P
σ = -------------------------------------------- tan ( β + ϕ )
2πS tan ( β + ϕ )
soit P1 = 6 173 N
pour la demi-bague extérieure, et par :
Le travail Wf absorbé par frottement est, d’après la relation (20) :
P
σ′ = ----------------------------------------------- f
2π S ′ tan ( β + ϕ ) W f = ----- ( P – P 1 )
2
pour la demi-bague intérieure.
90
Les formules relatives aux ressorts à bagues biconiques ou aux W f = ------ ( 21 000 – 6 173 ) = 667 215 N ⋅ mm
2
ressorts composés de demi-bagues sont récapitulées dans le
tableau 1.

1.5 Valeurs pratiques

Les valeurs pratiques utilisées sont :


b hauteur de bague :  0,33 r ; Figure 4 – Ressort composé de demi-bagues
β angle des surfaces frottantes : environ 14o ;

(0)

Tableau 1 – Formules de base appliquées aux ressorts à bagues biconiques


ou composés de demi-bagues
Ressort à bagues biconiques Ressort composé de demi-bagues
Équation d’équilibre ....................................... P = π N tan (β + ϕ) P = 2π N tan (β + ϕ)

r′
 -----Sr + -------
S′   r′

Déflexion par contact (1) ................................. P P r
f c = --------------------------------------------------------- f c = ------------------------------------------------------------- ----- + -------
πE tan β tan ( β ± ϕ ) 2πE tan β tan ( β ± ϕ ) S S ′

r′
 -----Sr + -------
S′   r′

Déflexion total (m contacts) (1) ...................... Pm Pm r
f = ---------------------------------------------------------- f = ------------------------------------------------------------- ----- + -------
πE tan β tan ( β ± ϕ ) 2πE tan β tan ( β ± ϕ ) S S ′

P P
Contrainte du métal ......................................... σ = ---------------------------------------- σ = --------------------------------------------
πS tan ( β + ϕ ) 2πS tan ( β + ϕ )

r′ r′
 -----Sr + -------
S′   -----Sr + -------
S′ 
Potentiel élastique (1) ...................................... P2m P2m
W = ------------------------------------------------------------- W = -------------------------------------------------------------
2πE tan β tan ( β ± ϕ ) 2πE tan β tan ( β ± ϕ )

tan ( β – ϕ )
Travail absorbé par frottement
lors de la détente ............................................. 
W f = W 1 – -------------------------------
tan ( β + ϕ )  
tan ( β – ϕ )
W f = W 1 – -------------------------------
tan ( β + ϕ ) 
tan ( β – ϕ ) tan ( β – ϕ )
Rendement ....................................................... η = ------------------------------- η = -------------------------------
tan ( β + ϕ ) tan ( β + ϕ )
(1) Le signe + correspond à la compression, le signe – à la détente.

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2. Rondelles Belleville
Nota : le lecteur se reportera utilement aux références [24] [25] [26] [27] [28] en
[Doc. B 5 440].

2.1 Fonctionnement
Les ressorts, appelés rondelles Belleville par leur inventeur, sont
des rondelles métalliques en forme de tronc de cône (figure 5). Elles
ne sont utilisées qu’en compression, reposant sur la circonférence
Figure 5 – Rondelle Belleville
de leur grande base et chargées uniformément sur la circonférence
de leur petite base. On peut éventuellement les empiler (§ 2.5).
La flexibilité F des rondelles Belleville varie avec la charge, sans
qu’il y ait besoin de faire intervenir des contacts entre elles ou avec
des coupelles. La courbe caractéristique, qui se modifie selon les
proportions des dimensions des rondelles, permet de réaliser des
propriétés exceptionnelles comme une flexibilité presque infinie ou
une flexibilité négative.

2.2 Caractéristiques
Les caractéristiques des rondelles Belleville ont été étudiées par
Almen et László [29] ; les formules suivantes sont dérivées de cette
étude.

2.2.1 Charge

4EC
P = -----------------
1 – ν 2 D2
ef
 f
× --------- ( h – f ) h – -----
2  +e  2 (23)

2
avec
δ

C = π --------------
δ–1   -------------
δ – 1 ln δ 
δ+1 2
- – ----------- (24)

C peut être tiré de la figure 6.


Avec les aciers faiblement alliés utilisés couramment pour les
rondelles, le module d’élasticité étant E de 205 000 MPa, le facteur
Ω est égal à :
4E
- ≈ 900 000 MPa
Ω = ----------------
1 – ν2

Figure 6 – Coefficients de calcul des contraintes et des charges


2.2.2 Raideur. Flexibilité. Potentiel élastique D
en fonction de  = ------
d
Contrairement aux autres ressorts, la raideur et la flexibilité des
rondelles Belleville varient avec la charge. Aussi la raideur est
égale à : 2.2.3 Aplatissement d’une rondelle
dP
df D2
e
R = --------- = C Ω --------
3

- h 2 – 3hf + ----- f 2 + e 2
2  (25) Quand la rondelle est comprimée entre deux surfaces planes, les
formules ci-dessus ne peuvent être appliquées que pour f  3h/4 ;
on limite généralement la déflexion à cette valeur.
La flexibilité est :
Cependant, si on prend soin d’appliquer la charge et sa réaction
1 D2 sur les angles A et C à l’aide de bagues de forme appropriée, on
F = ----- = ----------------------------------------------------------------------------- peut atteindre l’aplatissement complet et même le dépasser large-
R

C Ωe h – 3hf + ----- f 2 + e 2
2 3
2  ment.
La charge de mise à plat d’une rondelle est :
et le potentiel élastique est :
e3h
Pa = C Ω ------------
CΩ
 h – ----2f-  
e 2 pour f = h - (26)
W = ----------- × --------
- × f 2× + e2 D2
2 D2
et la raideur à l’aplatissement est :

e
Ra = C Ω --------
D2
 h2
- e 2 – --------
2  (27)

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Cette raideur est nulle et donc la flexibilité est infinie, si :

h2 = 2e2 ou h = e 2
Pour une rondelle réglée à cette hauteur h = e 2 , la charge est
pratiquement constante au voisinage de l’aplatissement (figure 7).
La charge P exprimée par rapport à la charge d’aplatissement Pa
est égale à :


f

 
( h – f ) h – -----
f 2
P = ----- ------------------------------------------
- + 1 Pa (28)
h e2

2.2.4 Retournement d’une rondelle

Au-delà de l’aplatissement, le retournement d’une rondelle n’est


possible que si l’appui est évidé à l’intérieur de la circonférence
d’appui de la grande base.
Pour f = 2h, on a :
e3h
Pr = 2C Ω ------------
- = 2Pa (29)
D2

e
- ( h 2 + e2 )
Rr = C Ω -------- (30) Figure 7 – Courbes caractéristiques des rondelles Belleville
D2

2.2.5 Courbes caractéristiques 4 EC ef


- × ------- , on a d’après la relation (23) :
Si on pose k = ----------------
1 – ν2 D 2
La courbe caractéristique charge-déflexion d’une rondelle

 
h+α
   
α+h
 
Belleville n’est jamais une droite ; c’est une courbe du troisième
degré. L’ensemble des caractéristiques peut être représenté par la P 1 = k α --------------- + e 2 = k α --------------- + e 2
2 2
famille de courbes de la figure 7 qui donne le rapport P /Pa en fonc-

  h–α
  = k  α  --------------
α–h
2 
- +e 
tion du rapport f /h pour différentes valeurs du rapport h /e.
P 2 = k – α --------------- + e 2 2
Toutes les courbes passent par trois points en ligne droite : 2
l’origine, le point d’aplatissement (f /h =1, P /Pa =1) et le point de
retournement (f /h =2, P /Pa =2). Le point d’aplatissement est toujours α, k et h étant évidemment positifs.
un point d’inflexion ; pour h = e 2 , c’est un point d’inflexion à
tangente horizontale. La rondelle correspondante appelée ressort à P1 est supérieur à P2 , c’est le maximum.
charge constante, a des applications intéressantes. Si donc, on applique une charge croissante par exemple avec un
La charge P passe par un maximum ou un minimum quand sa poids que l’on augmente progressivement la rondelle décroche
brusquement dès qu’elle atteint la déflexion f1 ; elle passe, par
dP
dérivée --------- est nulle, c’est-à-dire quand : exemple, brusquement du point A au point B.
df
En effet, comme on le voit sur la figure 7, dès que l’on dépasse
3 la déformation correspondant au point A, la réaction de la rondelle
h 2 – 3hf + ----- f 2 + e 2 = 0
2 diminue, passe par un minimum P2 et ne retrouve qu’en B la
h 2 – 2e 2 valeur P1 capable de résister à la charge qui lui est appliquée.
donc pour f = h ± -------------------------
3 Une déflexion correspondant à un point compris entre A et B ne
peut être appliquée simplement avec une charge. On peut pourtant
Pour toute valeur de h supérieure à e 2 , la charge est maxi- l’imposer, par exemple, en fléchissant la rondelle à l’aide d’une vis.
male à la déflexion : La rondelle ne dépasse pas la déflexion imposée parce qu’alors la
h 2 – 2e 2 charge qui lui est appliquée deviendrait nulle.
f 1 = h – ------------------------- (31)
3 Cependant, si h > 2e 2 , la charge minimale étant négative, même
en serrant la rondelle avec une vis, il est un point, correspondant
et minimale au-delà de l’aplatissement à la déflexion : à la charge P nulle où la rondelle prend une déflexion supérieure
à celle que lui impose la vis. On dit alors que la rondelle décroche.
h 2 – 2e 2
f 2 = h + ------------------------- On peut éviter ces phénomènes en limitant la course de la
3 rondelle.
h 2 – 2e 2 Pour les valeurs de h < e 2 , la force augmente continuellement
Posons α = ------------------------- avec f1 = h – α ; f2 = h + α. avec la déflexion.
3

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2.3 Contraintes Les contraintes d’aplatissement aux points A, B, C, D, E et F sont


respectivement :
La rondelle Belleville a une ligne neutre sur laquelle la contrainte
due à la charge est toujours nulle : c’est une circonférence, centrée D
h C1 h
σa = – C Ω --------2- ------------
2 
+ C2 e (41) 
sur l’axe de la rondelle, de diamètre do tel que :
δ–1
do = d --------------
ln δ
(32) D
h C1 h
2 
σb = – C Ω --------2- ------------ – C2 e  (42)

CΩ h
et située à égale distance des deux faces.
En tout autre point, les contraintes ne sont pas nulles. Les
 h
σ c = ----------- --------2- ( 2C 2 – C 1 ) ----- + C 2 e
δ D 2  (43)

contraintes maximales sont des contraintes de compression appli-


CΩ h
quées à la circonférence passant par le point A (figure 5).
Les contraintes de traction maximales sont situées sur la
 h
σd = ----------- --------2- ( 2C 2 – C 1 ) ----- – C 2 e
δ D 2  (44)

circonférence passant par le point B ou sur celle passant par


h2
C (figure 5 ). Les formules suivantes donnent les valeurs de σe = – CC 1 Ω ------------2- (45)
contrainte aux points A, B, C et D, les contraintes de traction étant 2D
considérées comme positives et les contraintes de compression
comme négatives : CΩ h2
σ f = ----------- ( 2C 2 – C 1 ) ------------2- (46)
δ 2D
σA
f
  f
= – C Ω × --------2- C 1 h – ----- + C 2 e
D 2   (33) En fonction de la charge Pa , les contraintes d’aplatissement
deviennent :

    h C1 h
 
f f 3 Pa D 2
σ B = – C Ω × --------2- C 1 h – ----- – C 2 e (34) σa = – C Ω --------2- ------------ + C 2 ----------------- (47)
D 2 D 2 C Ωh

CΩ f
  f

σ C = ----------- × --------2- ( 2 C 2 – C 1 ) h – ----- + C 2 e
δ D 2  (35) h C1 h

σ b = – C Ω --------2- ------------
D 2
– C2
3 Pa D 2
-----------------
C Ωh  (48)

CΩ
δ D
f
  f
σ D = ----------- × --------2- ( 2C 2 – C 1 ) h – ----- – C 2 e
2   (36) CΩ h
δ D  h
σ c = ----------- --------2- ( 2C 2 – C 1 ) ----- + C 2
2
3 Pa D 2
-----------------
C Ωh  (49)


6

δ–1

C 1 = --------------- -------------- – 1
πln δ ln δ
(37)
CΩ h
 
h 3 Pa D 2
σ d = ----------- --------2- ( 2C 2 – C 1 ) ----- – C 2 ----------------- (50)
δ D 2 C Ωh
3(δ – 1)
C 2 = ---------------------- (38)
π ln δ Les contraintes de retournement sont égales à :
et C donné par la formule (24), peuvent être tirés de la figure 6. eh
σar = – σ br = – 2 CC 2 Ω --------2- (51)
Le résultat des formules : D
— avec σA , est toujours négatif car c’est une contrainte de
compression ; 2 CC 2 Ω eh σ br
σ cr = – σdr = ---------------------- --------2- = ---------
- (52)
— avec σC , est toujours positif car c’est une contrainte de δ D δ
traction ;
— avec σ B et σ D , est positif ou négatif selon l’importance du σer = σfr = 0
terme C2e ; dans certains cas, il peut être fortement positif et
même prépondérant.
La contrainte à mi-épaisseur est : 2.3.1 Contraintes admissibles
en sollicitation statique
σA + σB
en E
2 D
f
 2
f
- = – CC 1 Ω × --------2- h – -----
σ E = ---------------------  (39) La contrainte maximale σa d’aplatissement de rondelles en acier
allié bien préconformées soumises uniquement à des sollicitations
σC + σD
 
1 f f statiques doit rester inférieure à 3 000 MPa et si possible à 2 600 MPa,
en F σ F = ---------------------
- = ----- × C ( 2C 2 – C 1 ) Ω --------2- h – ----- (40) pour éviter une certaine perte de hauteur en service ou tassement ,
2 δ D 2
d’autant plus grand que la contrainte est plus élevée.
Les rondelles sont couramment utilisées à une déflexion f voisine
de 0,75 h ; la contrainte maximale σA à ne pas dépasser est alors
de 2 400 MPa, mais il est conseillé de se limiter à 2 000 MPa pour
éviter le tassement.
Ces valeurs données à titre indicatif sont des maximums que l’on
ne peut atteindre qu’avec les meilleurs aciers et de faibles épaisseurs.
Avec l’acier au carbone par exemple, on limitera la contrainte maxi-
male σA à 1 400 MPa.

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2.3.2 Contraintes admissibles


en sollicitation dynamique

Toute rondelle, dont la déflexion peut varier en service, est


soumise à une sollicitation ondulée. Si l’amplitude de contrainte est
trop forte, on risque la fissuration par fatigue à partir de l’arête la
plus sollicitée en traction ; selon leurs rapports h /e et δ = D /d , des
ruptures s’amorceront sur l’arête B ou C. On peut le prévoir en se
rapportant au diagramme de la figure 8. Il faut alors calculer avec
la formule (34) ou (36) les contraintes correspondant aux déflexions
maximale et minimale.
Avec les meilleurs aciers alliés et un bon état de surface, pour
avoir 99 % de chances d’avoir une durée de vie supérieure à
2 × 106 cycles, il faut que la contrainte maximale reste inférieure
aux valeurs données par le diagramme de la figure 9, en fonction
de la contrainte minimale. Ces valeurs ont été déterminées à la
température ambiante, avec une variation de contrainte sinusoï-
dale, des colonnes de plus de six rondelles et une forte préconfor-
mation. Si ces conditions ne sont pas remplies, il est prudent de
prendre une marge de sécurité.
Exemple : soit une rondelle en acier ayant les dimensions
suivantes : D = 60 mm ; d = 20 mm ; e = 3 mm ; h = 2 mm, oscillant
entre les déflexions f I = 0,8 mm et f II = 1 mm.
Nous avons : h /e = 0,666 et δ = D /d = 3. Figure 8 – Point de départ des ruptures de fatigue
(d’après la norme DIN 2092)
Le point représentatif (h /e, δ) de ces proportions se situe dans la
zone III dans la figure 8 ; la rondelle risque donc de casser à partir de
l’arête B.
Le calcul des contraintes dangereuses se fait avec la formule (34) :

  f

σ B = – C Ω f / D 2 C 1 h – ----- – C 2 e
2 
4E
avec Ω = ----------------
-.
1 – ν2
En prenant pour l’acier E = 200 000 MPa et ν = 0,3, on obtient :
4 × 200 000
Ω = --------------------------------
- = 879 121 MPa
1 – ( 0,3 ) 2
La figure 6 donne : C = 1,27 ; C1 = 1,43 et C2 = 1,73. On a alors :
pour f I = 0,8 mm, σB = 720 MPa
et pour f I = 1 mm, σB = 944 MPa
Le point représentatif, sur la figure 9, se situe au-dessous du maxi- Figure 9 – Contraintes maximales admissibles en fatigue
mum admissible ; avec un bon acier, la rondelle durera nettement plus (d’après la norme DIN 2092)
de 2 × 106 cycles.
Mais si la déflexion maximale f III dépassait 1,1 mm, la contrainte
maximale dépasserait σB = 1 063 MPa, le point représentatif se empilées, cette hypothèse n’est valable que pour f  0,75 h ; au-
situerait au-dessus de la limite admissible pour les meilleurs aciers en delà, les génératrices de la rondelle qui s’incurvent sous la charge,
3 mm d’épaisseur ; la rondelle casserait avant d’avoir effectué 2 × 106 tangentent les appuis et élargissent leur surface ; on peut l’éviter
oscillations entre les déflexions f I et f III . en aménageant les surfaces d’appui ou les bords des rondelles.
Quand la charge est décalée par rapport au bord de la rondelle
De plus, la préconformation instaure des contraintes résiduelles
(figure 10), la charge réelle Po est plus élevée que la
de traction très importantes au voisinage de l’arête A. Ces contraintes
charge P calculée par la formule (23) pour la déflexion totale f :
résiduelles peuvent provoquer des ruptures si la contrainte minimale
de compression sur cette arête descend à une valeur trop faible. Il D–d
faut donc éviter de décharger une rondelle à f < 0,20 h. Po = P --------------- (53)
2a
Si c’est nécessaire, il faut prévoir une préconformation plus
faible et réduire d’autant la contrainte maximale. La déflexion réelle f0 est inférieure à la déflexion f, telle que :
2a
f 0 = --------------- f (54)
D–d
2.4 Application de la charge
Les contraintes calculées avec f et h par les formules (33) à (52)
Toutes les formules précédentes ne sont justes que si la charge sont toujours valables.
et sa réaction sont appliquées sur les circonférences passant par A La durée de vie des rondelles Belleville peut être améliorée par
et C. Quand les appuis sont plats ou quand les rondelles sont un usinage des bases et un arrondissement des angles (figure 11).

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Figure 10 – Charge décalée par rapport au bord des rondelles

Figure 13 – Colonne de rondelles

Figure 11 – Rondelle usinée

Figure 14 – Rondelles Belleville en paquet

Si on empile les rondelles en paquet (figure 14), c’est-à-dire


qu’on les superpose toutes dans le même sens, la charge Q d’un
paquet, en négligeant les forces de frottement, est la somme des
Figure 12 – Paire de rondelles en opposition charges de toutes les rondelles du paquet :
Q = nP
La rondelle ainsi usinée peut se calculer à l’aide des formules (53)
Pour être plus précis, il faut ajouter une force de
et (54), ou avec plus de précision par la méthode de Bühl [30].
frottement Qf dont la valeur d’après Wernitz [31] croît comme le
carré du nombre de rondelles :
Q f = ± kn 2 P
2.5 Utilisations
où k est un coefficient valant 2 à 3 % selon l’état de surface ou de
Les rondelles Belleville peuvent être utilisées seules, mais le frot- graissage des rondelles. On déconseille les paquets de plus de
tement des coupelles sur les appuis gêne le fonctionnement ; cet trois rondelles car le frottement devient trop important et la charge
inconvénient est réduit par l’utilisation de paires de rondelles en varie brusquement à la moindre secousse.
opposition (figure 12). On peut réaliser des colonnes de N paquets égaux alternative-
Pour beaucoup d’applications, la déflexion d’une paire de ment opposés. La charge de la colonne est Q + Qf ; sa déflexion
rondelles est insuffisante. En utilisant une colonne de rondelles est :
(figure 13) alternativement opposées, la force appliquée à chaque ft = Nf
rondelle est la force de l’ensemble, mais la déflexion est multipliée

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On peut aussi réaliser un ressort à deux ou trois étages de flexi- On a alors :


bilité avec une colonne comportant des rondelles d’épaisseurs dif-
4 CE 4 × 1,46 × 201 000
férentes ou avec une colonne comportant des paquets de rondelles C Ω = ----------------- - = 1 289 934 MPa
= --------------------------------------------------
en nombre différent. Il y a alors une mauvaise transmission des 1 – ν2 1 – ( 0,3 ) 2
efforts et des écarts importants de contraintes entre rondelles ; les h 3
calculs ne peuvent en donner qu’une idée approximative. et C Ω × --------2- = 1 289 934 × -------------2- = 387 MPa/mm
D 100
Parmi les nombreuses applications des rondelles, il faut remarquer
le ressort à charge constante ( h = e 2 ) qui s’applique aux garni- En appliquant la formule (47), on trouve :
tures d’étanchéité, aux soupapes, aux organes soumis à des
1,21 × 3
  = 3 270 MPa
3 45 000
déformations ou des dilatations. On s’arrange alors pour serrer la σa = 387 ----------------------- + 1,36 --------------------
rondelle à une position où la caractéristique a une tangente sensi- 2 387
blement horizontale de façon à avoir une charge presque constante
Cette contrainte, étant incompatible avec la contrainte maximale
quelle que soit la déflexion de la rondelle.
admissible de 2 500 MPa, deux solutions peuvent être envisagées.
a) Soit un paquet de trois rondelles portant chacune une charge
de 45 000/3 = 15 000 MPa.
2.6 Avantages et inconvénients On aura :

1,21 × 3
  = 2 483 MPa
3 15 000
La contrainte maximale des rondelles Belleville se situe sur la σa = 387 ----------------------- + 1,36 --------------------
2 387
circonférence de centre O passant par le point A (figure 5) ; c’est
une contrainte de compression. La contrainte de traction maximale avec, pour l’épaisseur e d’une rondelle, d’après la relation (26) :
est beaucoup plus faible et se situe sur une circonférence passant
par B ou par C. Une rondelle soumise uniquement à des contraintes 3 Pa 3 15 000
statiques peut être fortement préconformée, pour diminuer le risque e = ---------------------------------- = -------------------- = 3,38 mm
4EC h 387
de dépasser la limite élastique en compression au point A. ----------------- × ---------
1 – ν2 D2
Par contre, la rondelle fortement préconformée ne peut guère
être soumise à des sollicitations dynamiques de grande amplitude, b) Soit une colonne de deux rondelles opposées ayant chacune
à cause des fortes contraintes résiduelles de traction instaurées sur une déflexion f = h = 1,5 mm.
l’arête A. On aura :
La possibilité de modifier la courbe caractéristique des rondelles
Belleville avec la hauteur h permet de résoudre bien des cas parti- h 1,5
C Ω × --------2- = 1 289 934 × -------------2- = 193,5 MPa/mm
culiers de ressorts à flexibilité variable ; toutefois, il suffit souvent D 100
de faibles écarts de réalisation à l’intérieur des tolérances courantes
ou d’une surcharge accidentelle pour faire sortir la pièce de la carac- La contrainte devient :
téristique désirée.

1,21 × 1,5
 = 1 794 MPa
3 45 000
En particulier, la façon dont la charge est appliquée peut changer σa = 193,5 ---------------------------- + 1,36 --------------------
2 193,5
beaucoup les résultats surtout quand la rondelle est fléchie à plus
des trois quarts de sa course d’aplatissement. et l’épaisseur e de chaque rondelle est :
3 45 000
e = -------------------- = 6,15 mm
2.7 Exemple numérique 193,5
La solution b) sera préférée parce qu’elle offre une plus grande
Déterminer, pour une sollicitation statique, un ressort constitué sécurité et un fonctionnement sans frottement, donc, plus précis.
par un empilement de rondelles Belleville en acier capable de sup- Cependant, la solution a) peut être choisie pour son moindre
porter l’aplatissement et répondant aux caractéristiques suivantes : encombrement ou son moindre poids ou encore pour son amortis-
— charge maximale : Pa = 45 000 N ; sement propre dû aux frottements.
— déflexion sous charge maximale : f = h = 3 mm ;
— diamètre extérieur : D = 100 mm ;
— diamètre intérieur : d = 51 mm ;
— contrainte maximale admissible : σA = 2 500 MPa ;
— module d’élasticité : E = 201 000 MPa ;
— coefficient de Poisson :  ≈ 0,3 .
Avec δ = D/d = 100/51 = 1,96, on trouve sur la figure 6 ou plus
précisément par le calcul les valeurs des constantes : C = 1,46 ;
C1 = 1,21 ; C2 = 1,36.

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P
O
U
Ressorts R

E
par Michel DUCHEMIN N
Ingénieur de l’Institut Catholique d’Arts et Métiers de Lille
Ingénieur de l’École Supérieure de Soudure Autogène de Paris
Chef de Produit ferroviaire à la Société Ressorts Industrie
S
Bibliographie A
+ historique de la question
✳ étude théorique de la question
∆ comporte des résultats d’essais de laboratoire
▲ comporte des résultats pratiques ou industriels
❍ étude technologique de la question
❑ description d’appareillages ou d’installations V
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I France Allemagne (République Fédérale d’)

R Association Française de Normalisation AFNOR


NF A 35-551 8-84 Aciers de construction non alliés et aciers spé-
ciaux pour cémentation. Nuances. Demi-produits,
DIN Deutsches Institut für Normung eV
177 3-71 Stahldraht, kaltgezogen :
Abweichungen, Gewichte.
Maße, zulässige

barres et fils machine.


1541 8-75 Fachzeug aus Stahl ; Kaltgewalztes Breitband und
NF A 35-552 8-84 Aciers de construction non alliés et alliés spéciaux Blech aus unlegierten Stählen, Maße, zulässige

P NF A 35-553 4-82
pour traitement thermique. Nuances. Demi-
produits, barres et fils machine.
Aciers de construction non alliés et alliés
1544 8-75
Maß- und Formabweichungen.
Fachzeug aus Stahl ; Kaltgewalztes Band aus
Stahl ; Maße, zulässige Maß- und Formab-

L spéciaux pour traitement thermique. Nuances et


qualités. Feuillards.
1570 2-79
weichungen.
Warmgewalzter gerippter Federstahl ; Maße,

U NF A 35-564

NF A 35-571
12-83

10-84
Barres et fils machine en aciers spéciaux pour
formage à froid.
Aciers de construction alliés aptes à la fabrication 1571 1-79
Gewichte, zulässige Abweichungen, statische
Werte.
Mittenwarzen für Federblätter.

S NF A 45-042 11-83
des ressorts formés à chaud.
Plats rainés pour lames de ressorts laminées à
1573 5-75 Beilagen und Keile für Federbunde, für Schienen-
fahrzeuge.
chaud. Dimensions et tolérances.
1757 6-74 Drähte aus Kupfer und Kupfer-Knetlegierungen,
NF A 47-301 3-76 Produits sidérurgiques. Fils ronds en aciers durs gezogen ; Maße.
non alliés, patentés, tréfilés, pour ressorts.
1759 6-74 Rechteckstangen aus Kupfer und Kupfer-
NF A 47-411 6-83 Ronds étirés à froid en aciers de toutes nuances. Knetlegierungen, gezogen, mit scharfen Kanten ;
Dimensions et tolérances. Maße, zulässige Abweichungen, statische Werte.
NF A 50-736 7-70 Fils tréfilés livrés en couronne. Tolérances sur 1777 7-74 Bänder und Bandstreifen aus Kupfer-
dimensions et dimensions recommandées. Knetlegierungen, für Blattfedern kaltgewalzt ;
Maße.
NF E 25-101 1-77 Ressorts de compression. Indications à fournir au
fabricant. 1780 6-74 Bänder und Bandstreifen aus Kupfer-
Knetlegierungen, für Blattfedern ; Technische
NF E 25-102 1-77 Ressorts de traction. Indications à fournir au
Lieferbedingungen.
fabricant.
2076 3-64 Runder Federdraht : Maße, Gewichte, zulässige
NF E 25-103 1-77 Ressorts de torsion. Indications à fournir au
Abweichungen.
fabricant.
2077 2-79 Federstahl, rund, warmgewalzt ; Maße, zulässige
NF E 25-104 9-78 Rondelles ressorts coniques. Rondelles dyna-
Maß- und Formabweichungen.
miques (dites Belleville).
2088 7-79 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
NF F 01-046 3-70 Ressorts à lames bridés à froid ou à chaud.
Drähten und Stäben ; Berechnung und
Ressorts montés. Tolérances.
Konstruktion von Drehfedern (Schenkelfedern).
NF F 01-047 8-74 Ressorts à lames bridés à chaud ou à froid. Lames
V 2089 T1 2-63 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
NF F 01-048 3-70 Ressorts à lames bridés à chaud ou à froid. Drähten und Stäben ; Berechnung und
Brides. Tolérances. Cotes fonctionnelles. Konstruktion von Druckfedern.
NF F 01-049 8-74 Ressorts à lames bridés à chaud ou à froid. Cale 2090 1-71 Zylindrische Schraubendruckfedern aus Flachs-
(type UIC). Clavette. Coins. tahl ; Berechnung.

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___________________________________________________________________________________________________________________________ RESSORTS
P
O
2092
2093
6-78
4-78
Tellerfedern ; Berechnung.
Tellerfedern ; Maße, Werkstoff, Eigenschaften.
5542
17221
6-75 Blattfederenden für Schienenfahrzeuge.
12-72 Warmgewalzte Stähle für vergütbare Federn ;
U
2095 5-73 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
Drähten ; Gütevorschriften für kaltgeformte 17222 8-79
Gütevorschriften.
Kaltgewalzte Stahlbänder für Federn ; Technische
R
Druckfedern. Lieferbedingungen.
2096 T1 11-81 Zylindrische Schraubendruckfedern aus runden 17223 T1 3-64 Runder Federstahldraht, Gütevorschriften ;
Drähten und Stäben ; Güteanforderungen bei Patentiert-gezogener Federdraht aus unlegierten

2096 T2 1-79
warmgeformten Druckfendern.
Zylindrische Schraubendruckfedern aus runden V 17225 4-55
Stählen.
Warmfeste Stähle für Federn ; Güteeigenschaften.
E
2097 5-73
Stäben ; Güteanforderungen für Großserienferti-
gung.
Zylindrische Schraubenfedern aus runden
17670 T1 6-74 Bleche und Bänder aus Kupfer und Kupfer-
Knetlegierungen ; Festigkeiteigenschaften. N
17672 T1 6-74 Stangen aus Kupfer und Kupfer-Knetlegierungen ;
Drähten ; Gütevorschriften für kaltgeformte
Festigkeiteigenschaften.
Zufedern.
17677 T1 6-74 Drähte aus Kupfer und Kupfer-Knetlegierungen ;
2098 10-68 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
Drähten ; Baugrößen für kaltgeformte Druckfe-
dern ab 0,5 mm Drahtdurchmesser. 17682 T1 6-74
Festigkeiteigenschaften.
Runder Federdrähte aus Kupfer-Knetlegierungen ;
S
2099 T1 11-73 Zylindrische Schraubenfedern aus runden
Drähten und Stäben ; Angaben für Druckfedern,
Vordruck. 43801 T1 8-76
Festigkeiteigenschaften, Technische Lieferbedin-
gungen.
Elektrische Meßgeräte ; Spiralfedern, Maße.
A
4620 4-54 Federstahl,
Blattfedern.
warmgewalzt, für geschichtete Normalisation internationale
EURONORM
V
4621
4626
11-82 Geschichtete Blattfedern ; Federklammern.
6-77 Geschichtete Blattfedern ; Federschrauben.
EU 167 3-81 Acier plat laminé à chaud pour ressorts à lames.
Dimensions, poids, tolérances, valeurs statiques. O
I
Organismes R
Syndicat National des Fabricants de Ressorts (SNFR).
Centre Technique des Industries Mécaniques (CETIM).
Centre de Documentation de la Mécanique (CDM).
Office Technique pour l’Utilisation de l’Acier (OTUA).
Chambre Syndicale des Producteurs d’Aciers Fins et Spéciaux.
P
L
U
S

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