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et compensateurs
par Gilbert RUELLE
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique de Nancy
Directeur Général du Groupe Alternateur de la Société GEC Alsthom
5. Conclusion ................................................................................................. — 15
5.1 Situation actuelle ......................................................................................... — 15
5.2 Perspectives d’avenir .................................................................................. — 16
5.2.1 Potentiels hydroélectriques non exploités ....................................... — 16
5.2.2 Stations de transfert d’énergie .......................................................... — 16
5.2.3 Progrès technologiques à attendre ................................................... — 16
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1. Technologie de l’alternateur
hydraulique
On peut d’une manière générale classer les alternateurs suivant
leur vitesse :
— les vitesses élevées supérieures à 500 tr/min ;
— les moyennes vitesses comprises entre 150 et 500 tr/min ;
— les basses vitesses inférieures à 150 tr/min.
Nota : pour la structure de l’alternateur hydraulique, le lecteur se reportera, dans ce
traité, à l’article Construction mécanique des machines électriques tournantes [D 3 780].
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1.6 Jante
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La jante est montée sur le centre du rotor par un clavetage radial formant un corps creux rigide accouplé à sa partie inférieure à l’arbre
et tangentiel ; le clavetage radial était, jusqu’aux années 70, souvent de la turbine et portant éventuellement, à sa partie supérieure, un
effectué par enfoncement de clavettes biaises après chauffage de bout d’arbre pour le guidage ou l’entraînement d’une excitatrice. Les
la jante par induction, la précontrainte ainsi obtenue permettant de arbres de machines très puissantes à faible vitesse doivent trans-
maintenir le serrage à la vitesse de fonctionnement normale, mais mettre de très forts couples. Ils sont parfois réalisés non plus en acier
l’utilisation de plus en plus fréquente d’un croisillon de rotor à forgé massif, mais en tôle d’acier roulée et soudée sous laitier
disques, donc de forte rigidité tangentielle, permet de ne compter (figure 9), ce qui utilise au mieux la matière en obtenant l’inertie
que sur le calage tangentiel et de laisser la jante sans serrage radial maximale pour une section donnée.
(jante flottante). Le nombre de paliers est fixé par la longueur de la ligne d’arbre
et l’étude des vitesses critiques. Souvent, les grands groupes actuels
sont à deux paliers-guides seulement, l’un au niveau de la turbine,
l’autre au-dessus de l’alternateur (figure 10). Les paliers-guides sont
1.7 Croisillon du rotor soit à bain d’huile et rampes hélicoïdales, soit à cuve tournante
utilisant la pression donnée par le paraboloïde formé par l’huile en
Cette pièce, qui constitue la partie centrale du rotor, relie la jante rotation dans la cuve ; pour les plus grands diamètres (supérieurs
à l’arbre. Dans les alternateurs rapides où la jante est constituée par au mètre), on peut utiliser des paliers-guides à patins séparés,
l’arbre lui-même ou bien est frettée directement sur l’arbre, le permettant de réduire le jeu diamétral. Le palier-guide supérieur est
croisillon n’existe pas ; dans les alternateurs de puissance et de isolé électriquement pour éviter la circulation de courants parasites.
vitesse moyennes, il n’est souvent constitué que par des bras courts Dans le cas de lignes d’arbre à deux paliers, le pivot est généra-
ou des disques soudés sur l’arbre ; dans les grands alternateurs lents, lement posé sur le fond de la turbine, sans croisillon inférieur,
le croisillon du rotor atteint de grandes dimensions excédant 10 m utilisant ainsi au mieux la structure naturelle du groupe et réalisant
de diamètre, comme par exemple celui des alternateurs de la centrale la hauteur totale minimale. Dans une structure plus ancienne, le pivot
de Tucurui (figure 8) dont le diamètre du rotor est de l’ordre de 17 m. repose sur le croisillon inférieur de l’alternateur ; enfin, dans les
Dans ces cas, l’arbre lui-même n’existe pas au droit de l’alternateur groupes à vitesse élevée, le pivot repose sur le croisillon supérieur
et le croisillon du rotor est une vaste pièce mécano-soudée, divisée de l’alternateur dont le diamètre modeste permet une rigidité élevée
en éléments transportables réassemblés sur le site par boulonnage autorisant cette solution. Le pivot est constitué d’un grain mobile
ou soudure. Le croisillon est relié à l’arbre soit par construction indéformable lié à la partie tournante reposant sur des patins fixes
(soudure de nervures et de disques), soit par accouplement boulonné (figure 11). L’équirépartition des charges sur les patins des pivots
entre son disque inférieur et le plateau supérieur de l’arbre de la très chargés est assurée par une égale élasticité des supports de
turbine ; il est relié à la jante par le clavetage déjà décrit (§ 1.6). patins qui reposent soit sur un lit de ressorts, soit sur des cylindres
à parois déformables remplis d’huile pour les pivots les plus
chargés ; dans les pivots peu chargés (quelques centaines de
tonnes), les patins reposent seulement sur des rotules formant leur
1.8 Arbre, paliers et pivot empreinte dans une plaque d’appui ou sur des colonnettes légère-
ment déformables. Les plus grands pivots peuvent porter des
Traditionnellement, l’arbre des alternateurs hydrauliques moyens charges de l’ordre de 3 000 t à des vitesses de 75 à 150 tr/min.
est en acier forgé mais, dans beaucoup de cas, cet arbre n’existe
plus au droit des parties actives de l’alternateur, le croisillon du rotor
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s’accommodait mal de la réduction de diamètre recherchée. On a Le refroidissement par circulation d’eau est naturellement le plus
donc été conduit à utiliser la ventilation axiale où l’air circule dans efficace de tous mais sa mise en œuvre exige un investissement
de nombreux circuits de canaux très étroits, parallèlement au stator supplémentaire qui n’est rentable que si le gain réalisé sur le dimen-
et au rotor, sous l’action de moto-ventilateurs séparés. sionnement de l’alternateur est substantiel. On constate fréquem-
Dans les unités les plus puissantes avec une longueur de fer ment qu’il n’est pas possible de bénéficier des réductions de
supérieure à 2 m, le circuit de ventilation est divisé en deux voies dimensions que permettrait théoriquement l’emploi de l’eau, car
parallèles, chacune de longueur moitié, un aménagement spécial du certaines caractéristiques de l’alternateur seraient alors détériorées
centre de la machine permettant d’évacuer l’air chaud ayant ventilé d’une manière inadmissible, par exemple une inertie insuffisante,
la première moitié et de réalimenter en air froid la deuxième moitié. une réactance transitoire ou des pertes de puissance trop élevées.
Toutefois, on peut imaginer des alternateurs de très forte puissance
D’autres dispositifs de refroidissement, utilisant un très grand par pôle (supérieure à 30 MVA par pôle), par exemple 200 MVA de
nombre d’évents radiaux très étroits, ont également été adoptés avec puissance totale à 1 000 tr/min ou 500 MVA de puissance totale à
succès pour des bulbes de très grande puissance (environ 60 MW). 500 tr/min, pour lesquels le refroidissement par eau échapperait
Dans ces machines lentes et étanches, l’intérêt de l’air comprimé probablement aux inconvénients cités plus haut et serait la seule
dans l’économie du refroidissement s’est affirmé et la plupart des solution économiquement viable ; ce mode de refroidissement a été
grandes unités sont maintenant refroidies par ce procédé. L’air appliqué, depuis 1970, sur des machines expérimentales et dans
comprimé apporte en effet une capacité de refroidissement supé- quelques grandes unités, de puissance et de vitesse élevées, notam-
rieure pour une puissance de circulation réduite, car le refroidis- ment pour le pompage-turbinage.
sement de l’alternateur ne dépend que du débit-masse de l’air : L’utilisation de l’hydrogène n’offre pas les mêmes attraits que pour
ρV les turboalternateurs, car les pertes de puissance par frottement d’air
sont relativement plus modestes et elle présenterait de grandes
avec ρ masse volumique, difficultés dues à la nécessité de construire une enveloppe résistant
V débit-volume, à l’explosion pour des diamètres importants.
alors que la perte de puissance par circulation de fluide varie comme
ρV 3 ; on peut donc obtenir le même refroidissement avec de l’air
comprimé à la pression p avec une installation de ventilation p 2 fois 2.2 Problèmes mécaniques principaux
plus petite.
2.2.1 Vitesse d’emballement. Contraintes
2.1.4 Refroidissement interne par air ou eau Le dimensionnement mécanique du rotor des alternateurs hydrau-
liques est établi pour la vitesse d’emballement : c’est la vitesse maxi-
Lorsqu’un refroidissement plus puissant présente un intérêt, male que peut atteindre le groupe dans les conditions accidentelles
divers systèmes peuvent être utilisés. les plus défavorables, par exemple groupe à vide, distributeur ouvert
Le plus simple est le refroidissement interne par air soit au stator dans la position la plus défavorable sous la plus haute chute
(certains groupes bulbes utilisent une circulation axiale d’air possible ; la probabilité d’obtention de cette vitesse théorique est
comprimé à l’intérieur des barres de l’enroulement), soit, plus très faible et, de ce fait, les règles de sécurité adaptées au calcul
fréquemment, au rotor par circulation d’air à l’intérieur des bobines varient un peu d’un pays à l’autre, la règle la plus conservatrice étant
axialement (groupes bulbes), radialement ou tangentiellement à de limiter les contraintes dans le rotor aux 2/3 de la limite élastique
travers de multiples perforations en nid d’abeilles, aménagées dans pour cette vitesse d’emballement, la règle la plus libérale étant de
la bobine par l’utilisation d’un cuivre à profil dentelé périodiquement tolérer, à cette vitesse, une déformation permanente du rotor dans
dans son épaisseur (figure 5) ; ce dernier procédé est extrêmement les limites de l’entrefer.
efficace lorsqu’il est combiné avec une ventilation radiale par la jante. Le rapport entre la vitesse d’emballement N e et la vitesse
synchrone N dépend du type de turbine (tableau 1) ; sa valeur est
de l’ordre de 1,6 pour les turbines Pelton, 1,7 à 2 pour les turbines
Francis et 2,5 à 3,5 pour les turbines Kaplan. Pour les turbines Francis
réversibles de pompage, ce rapport peut descendre à 1,4. (0)
Les parties de machine où s’exercent les contraintes les plus
élevées sont la jante et les attaches de pôles ; en service normal,
ces contraintes sont évidemment très faibles puisqu’elles varient
comme le carré de la vitesse et les phénomènes de fatigue qui sont
pris en considération dans le calcul des rotors de turboalternateurs
ne sont pas pris en compte pour les alternateurs hydrauliques.
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réactance subtransitoire longitudinale X d′′ dépend du type de Le taux de déséquilibre permanent admissible dépend de la
conception de l’amortisseur, mais il est de toute manière très
liaison interpolaire de l’amortisseur ; il est de l’ordre de 1,4 sans
supérieur aux besoins des réseaux habituels, avec une valeur
liaison et tombe à une valeur très voisine de 1 avec une bonne
de I2 /In admissible de l’ordre de 15 à 20 % (In intensité nominale,
liaison électrique.
I2 composante inverse).
Les paramètres libres servant de base au dimensionnement des
Le fonctionnement déséquilibré transitoire toléré est caractérisé
alternateurs hydrauliques sont plus nombreux et plus variables que
par une valeur de (I2 /In)2 t de l’ordre de 30 s.
ceux définissant les turboalternateurs ; on retrouve bien entendu :
— la puissance active fixée par la turbine P (MW) ;
2.3.3.4 Fonctionnement asynchrone temporaire
— le facteur de puissance fixé par le réseau, cos ϕ ;
— la tension U (V) ; Là encore, la tolérance des générateurs hydrauliques est plus
— la vitesse synchrone N qui est variable dans de très larges grande que celle des turboalternateurs, mais cette possibilité n’est
proportions (d’environ 70 tr/min à 1 500 tr/min) ; réellement mise à profit que dans deux cas :
— le rapport de court-circuit Kcc souvent imposé, pour assurer la — le couplage asynchrone, ou autosynchronisation, dans lequel
tenue des lignes à vide sans autoamorçage synchrone, à des l’alternateur est couplé sans synchronoscope, à une vitesse voisine
valeurs comprises entre 0,7 et 1,6 ; du synchronisme (écart de l’ordre de ± 5 %) ; l’alternateur s’auto-
— la vitesse d’emballement Ne (tr/min), variable de 1,4 à 3,5 fois synchronise après une très courte période de marche asynchrone
la vitesse synchrone ; (de l’ordre de la seconde), au prix d’un violent appel de courant réactif
— quelquefois la réactance transitoire longitudinale X d′ lorsque créant une perturbation momentanée de tension ; ce procédé a été
la stabilité de la transmission est critique ; utilisé en France pour certains groupes bulbes, mais est tombé en
— l’inertie qui est liée aux caractéristiques hydrauliques de désuétude ;
l’adduction en intervenant dans le calcul de la vitesse de fermeture — le démarrage asynchrone, depuis l’arrêt, de groupes de
et de la surpression dans la conduite d’amenée ; l’inertie est souvent pompage, lorsque ce procédé est retenu (§ 3.1.3.6).
exprimée, en valeur réduite, par le temps de lancer :
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■ Dans les groupes séparés, le pompage et le turbinage sont assurés 3.1.2.4 Survitesse
par des groupes indépendants qui peuvent même ne pas être logés
Les groupes réversibles ont généralement une vitesse d’embal-
dans la même usine mais font partie d’un même système
lement faible (1,4 à 1,5 N ), ce qui facilite grandement l’obtention
hydraulique ; il existe de nombreuses installations de ce genre en
d’une inertie élevée par augmentation de diamètre ; mais, à l’inverse
France, notamment dans les Pyrénées.
des groupes classiques où l’emballement est un événement excep-
■ Dans les groupes ternaires, solution maintenant obsolète, tionnel de très faible probabilité et où la survitesse consécutive à
l’ensemble des machines est monté sur la même ligne d’arbre qui un déclenchement est très inférieure à la vitesse d’emballement, le
comprend la pompe, la turbine et l’alternateur qui sert en même déclenchement d’un groupe réversible conduit à une survitesse
temps de moteur synchrone. Ces machines sont reliées par des généralement supérieure à l’emballement stabilisé ; on aura donc
accouplements qui peuvent être débrayables en marche ou à l’arrêt. approximativement les contraintes maximales dans le rotor à chaque
Si le passage d’un mode de fonctionnement à l’autre doit se faire déclenchement et cela demande une considération attentive au
rapidement, la pompe est généralement munie d’une turbinette ou regard des contraintes de fatigue, car ce sont les seuls groupes
d’un moteur de lancement permettant de la démarrer et de la coupler hydroélectriques dans ce cas.
à l’alternateur-moteur déjà accroché au réseau ; pendant le fonction-
nement en pompe, la turbine tourne dans l’air. Si le passage peut être 3.1.2.5 Groupes de haute chute
moins rapide, la pompe est reliée à l’ensemble alternateur-turbine
par un accouplement débrayable à l’arrêt ; le lancement de la pompe Pour les chutes de 600 à 1 500 m qui sont parmi les plus rentables
et le couplage au réseau s’effectuent par la turbine qui est ensuite à équiper, la turbine-pompe est à multi-étages et généralement
dénoyée. La ligne d’arbre est donc très longue, avec de nombreux munie d’un distributeur fixe. L’alternateur-moteur est une unité de
paliers, et le génie civil coûteux ; par contre la turbine et la pompe ont grande puissance par pôle car de vitesse élevée, de l’ordre de 100
leurs caractéristiques parfaitement adaptées à la vitesse de rotation à 200 MW, 600 à 1 000 tr/min ou 200 MW, 500 à 750 tr/min. De telles
unique de l’alternateur. unités présentent de grandes difficultés de réalisation, notamment
en ce qui concerne leur refoidissement, ce qui conduit à envisager
■ Dans les groupes binaires ou réversibles, qui sont maintenant le pour ces machines une circulation d’eau au stator et au rotor avec
plus généralement employés, la turbine et la pompe ne constituent des conditions d’économie plus significatives que pour les machines
qu’une seule machine réversible fonctionnant en turbine dans un plus lentes.
sens de rotation et en pompe dans l’autre. Il ne subsiste que deux Le choix d’un distributeur fixe accroît singulièrement la difficulté
machines principales sur la ligne d’arbre qui peut être ainsi du démarrage asynchrone, si celui-ci doit être retenu, car le couple
raccourcie, entraînant un gain sur les travaux de génie civil et sur le résistant de la turbine démarrant en pompe, vanne fermée, est très
prix du groupe. élevé, de l’ordre de 60 % du couple nominal.
3.1.2 Problèmes particuliers aux groupes binaires 3.1.3 Démarrage des alternateurs-moteurs
des groupes réversibles
3.1.2.1 Vitesse variable
Cette simplification du groupe de pompage se fait au prix d’une 3.1.3.1 Généralités
moins bonne adaptation des caractéristiques de la turbine et de la
Dans un projet de station de transfert d’énergie par groupes
pompe qui doivent éviter de tourner à la même vitesse. Des
hydrauliques réversibles, le choix du mode de lancement des
tentatives ont été faites pour réaliser un alternateur-moteur à deux
machines en pompage conditionne, hormis les bassins, la quasi-
vitesses permettant un meilleur rendement global du groupe ;
totalité des éléments de l’installation et influe notablement sur le
l’obtention de ces deux vitesses nécessite une complication
devis des matériels. Ce problème est dominé par deux grandeurs
importante de l’alternateur qui doit être muni d’un rotor spécial à
essentielles :
pôles inégaux et de bobines inductrices commutables, ainsi que d’un
stator à deux enroulements ou à enroulement unique divisé en — le couple résistant de la pompe, qu’il faut surmonter pour
parties commutables selon certains procédés spéciaux. accélérer la machine, varie de 4 à 5 % du couple nominal au synchro-
nisme pour les pompes-turbines à distributeur fermé avec roue
Ces raffinements entraînent un accroissement des pertes élec- dénoyée et drainage de l’anneau d’eau externe, à 30 ou 35 % sans
triques et un surdimensionnement important de l’alternateur- dénoyage ; il peut même atteindre l’ordre de grandeur de 50 à 60 %
moteur. Quelques réalisations de petite taille ont été faites avec plus dans les machines à distributeur fixe ;
ou moins de succès, mais aucune centrale importante n’utilise — l’énergie mise en jeu au cours d’un lancement intervient pour
d’alternateur bivitesse, les maîtres d’œuvre préférant généralement dimensionner certains éléments comme la capacité thermique des
sacrifier un peu de la pureté du fonctionnement hydraulique au profit enroulements de démarrage, le volume du puisard dans le cas de
de la simplicité du matériel. lancement par roue Pelton, etc. Cette énergie est représentée, pour
l’essentiel, par l’énergie cinétique de la partie tournante.
3.1.2.2 Rotation dans les deux sens
Les différents modes de lancement utilisés actuellement sont
Elle impose que l’ensemble du rotor soit pensé pour permettre étudiés dans les paragraphes 3.1.3.2 à 3.1.3.8.
cette inversion ; notamment, la ventilation doit être symétrique, ce
qui est particulièrement simple pour les alternateurs-moteurs à 3.1.3.2 Démarrage par moteur de lancement (moteur-poney)
ventilation radiale pure : les paliers et les bagues d’excitation doivent
également être adaptés à cette double rotation. C’est généralement un moteur asynchrone à rotor bobiné, monté
sur l’arbre à la partie supérieure du groupe, dont le nombre de pôles
est inférieur de 2 à celui de l’alternateur-moteur, pour avoir une
3.1.2.3 Inertie élevée
vitesse synchrone un peu supérieure et permettre l’accrochage. Le
Lors des déclenchements, une turbine-pompe provoque des glissement est généralement réglé par un rhéostat hydraulique. Pour
surpressions dans la conduite, plus élevées que celles provoquées garder un dimensionnement modeste, ce moteur ne peut évidem-
par une turbine classique ; à surpression égale, l’inertie du groupe ment démarrer le groupe que si la roue est dénoyée.
turbine-pompe doit donc elle aussi être plus élevée. Cela conduit à
des alternateurs-moteurs de plus grand diamètre, accentuant les 3.1.3.3 Démarrage synchrone dos à dos
problèmes de contraintes mécaniques dans le rotor et rendant plus
difficiles les conditions de démarrage où l’inertie joue un rôle Il consiste à démarrer en synchrone à fréquence variable le groupe
essentiel dans l’énergie dissipée sous forme thermique au cours du pompe par un autre groupe démarrant en turbine, en ayant préala-
démarrage. blement couplé les deux stators à l’arrêt et en assurant l’excitation
des machines depuis l’arrêt, ce qui nécessite un système d’excitation
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séparé. Ce système exige un schéma électrique convenable Une mention doit être accordée au démarrage dos à dos par un
permettant la liaison entre groupes et ne permet pas le démarrage groupe lanceur commun : si le lancement du premier groupe est
du dernier groupe de la centrale si le groupe lanceur n’est pas un rapide, le temps d’arrêt du groupe lanceur, préalablement au
groupe spécialisé. C’est un système intéressant lorsqu’il existe dans lancement suivant, range le procédé au dernier rang pour la rapidité.
la même centrale des groupes de turbinage pur et des groupes réver-
sibles de pompage-turbinage. Le démarrage à roue noyée peut être ■ L’influence sur le génie civil est à l’avantage du démarrage
envisagé avec cette méthode. asynchrone direct, qui ne nécessite aucun supplément d’aucune
sorte. Par comparaison, les moteurs-poneys demandent une majo-
ration de plusieurs mètres de hauteur de local ou d’excavation. Le
3.1.3.4 Démarrage semi-synchrone lanceur Pelton exige quant à lui des adductions encombrantes (jets
C’est une variante du précédent n’exigeant pas de système multiples), une citerne importante et une installation de relevage des
d’excitation séparé. Le groupe lanceur est démarré à vitesse réduite, eaux utilisées.
par exemple un tiers de la vitesse synchrone, et excité, puis le groupe
■ Le lancement en asynchrone laisse au groupe sa totale indépen-
lancé est couplé en asynchrone à l’arrêt sur le lanceur. Après une
dance. La disponibilité de l’usine entière n’est pas à la merci d’une
courte période de marche asynchrone ne demandant pas de
source unique de démarrage (cas du groupe lanceur auxiliaire, d’un
performances thermiques particulières au groupe lancé, les deux
convertisseur statique de fréquence unique, d’un poste spécialisé
groupes se synchronisent à vitesse réduite et la fin du démarrage
pour l’alimentation des moteurs de lancement, etc.).
est réalisée en synchrone dos à dos, chaque machine étant alors
excitée par son propre système d’excitation. ■ Le démarrage asynchrone direct, à roue noyée, n’engendre
aucune complication pour le reste de l’installation. Du côté élec-
3.1.3.5 Démarrage synchrone à fréquence variable trique, il laisse au schéma toute sa simplicité, n’exigeant aucun
soutirage (moteur-poney), aucun poste spécialisé, souvent doté de
Il peut être réalisé en utilisant comme lanceur non plus un groupe secours (moteur-poney, onduleur). Du côté électromécanique, si la
hydroélectrique mais un convertisseur statique de fréquence (CSF). marche en compensateur synchrone n’est pas recherchée, il est à la
L’économie du système dépend grandement du nombre de groupes source d’une extrême simplification des équipements :
à démarrer avec un seul CSF et du choix fait sur la réserve de sécurité
— pas de dispositif de dénoyage, avec ses tuyauteries, vannes
(CSF de rechange ou pas). Ce mode de démarrage n’est envisageable
motorisées, détecteurs, réservoirs d’air comprimé, etc ;
que roue dénoyée pour conserver un coût admissible. Ce système
— les compresseurs de l’usine sont réduits à environ un tiers.
se généralise de plus en plus (dans ce traité, article Alimentation des
machines synchrones [D 3 630]). ■ Le prix du mode de démarrage asynchrone direct est très intéres-
sant, même quand les conditions particulières sont très sévères
3.1.3.6 Démarrage asynchrone (MD 2 très élevé). Il est inférieur à celui d’un moteur-poney.
Cette méthode conduit à la plus grande simplicité de l’installation Les considérations évoquées ci-avant conduisent à préférer le
et au coût minimal. Elle consiste à démarrer depuis l’arrêt en utilisant lancement asynchrone direct, à roue noyée, si la puissance du réseau
l’alternateur-moteur comme moteur de lancement. Le démarrage est suffisante et si la chute de tension, pendant le lancement, l’auto-
peut être fait soit sous pleine tension, soit sous tension réduite au rise. Seules les contraintes sévères imposées aux machines (et au
moyen d’un autotransformateur, de réactances ou de prises sur le réseau lorsque sa puissance de court-circuit est insuffisante) limitent
transformateur principal. donc son usage.
Dans le cas d’un démarrage à tension réduite, l’appel de courant
au réseau est réduit à une valeur inférieure ou égale au courant 3.1.3.8 Technologie des surfaces polaires
nominal, mais la roue doit être dénoyée pour réduire le couple Au cours du démarrage asynchrone d’un groupe de moment
résistant. Un dispositif de réduction de tension (autotransformateur d’inertie i ayant à vaincre un couple résistant C r , l’énergie dissipée
ou réactance) est à prévoir. en chaleur pendant le temps T dans l’enroulement de démarrage
Dans le cas d’un démarrage sous pleine tension, l’appel de courant du moteur de lancement est égale à :
sur le réseau ne peut guère être inférieur à 2 In et crée donc une
chute de tension qui dépend de la puissance de court-circuit du
réseau à cet endroit ; cette chute, qui dure quelques dizaines de
1
W = ----- i ω 2 +
2
0
T
( ω 0 – ω ) C r dt
secondes, constitue une contrainte pour l’exploitation du réseau. Le
démarrage direct présente aussi l’avantage de permettre de avec ω vitesse angulaire (ω 0 au synchronisme).
démarrer à roue noyée car le couple moteur est généralement La première partie, égale à l’énergie cinétique des masses tour-
suffisant ; l’énergie thermique dégagée dans les épanouissements nantes, ne dépend que du moment d’inertie, et non de la durée du
polaires est considérable dans ces démarrages asynchrones et la démarrage.
technologie des pôles doit être adaptée en conséquence (§ 3.1.3.8)
La seconde partie dépend du couple résistant et est d’autant plus
et peut devenir relativement complexe. Des contraintes
importante que le temps de démarrage est long.
électrodynamiques sévères imposées aux machines et au réseau par
ce type de démarrage en restreignent fortement l’emploi, malgré son Dans le démarrage à roue dénoyée, le deuxième terme est assez
intérêt économique. souvent négligeable, tandis que, dans le démarrage à roue noyée,
il peut, suivant la valeur du couple et la durée envisagée, multiplier
3.1.3.7 Comparaison des modes de démarrage l’énergie cinétique par 1,3 à 2.
Dans le cas du démarrage asynchrone par l’alternateur-moteur
■ Dans une usine comportant au maximum deux ou trois groupes principal, cette énergie thermique se dégage dans les épanouis-
réversibles, le démarrage asynchrone direct est sans aucun doute le sements polaires du rotor, qu’ils soient à cage d’amortisseurs ou
plus rapide, même si les démarrages ne sont pas simultanés afin de massifs, et cette chaleur doit être diffusée dans la masse ou évacuée
limiter le courant d’appel au réseau. en limitant la température, les gradients de température, les
Les modes de démarrages qui nécessitent le dénoyage (moteur- contraintes et les dilatations à des valeurs compatibles avec une
poney, turbine Pelton auxiliaire, convertisseur statique de fréquence) bonne tenue du matériel. C’est un problème très complexe, mais
sont toujours assortis d’un couple faible qui a, précisément, néces- on peut caractériser grossièrement la difficulté d’un démarrage par
sité ce dénoyage. Le temps de lancement est alors voisin de 20 fois l’énergie dissipée par unité de surface de rotor, exprimée en J/m2,
le temps de lancer Ta du groupe réversible. pendant la durée du démarrage.
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_______________________________________________________________________________________ ALTERNATEURS HYDRAULIQUES ET COMPENSATEURS
4.2.1 Diversité des systèmes. Critères Comme ce sont des machines lentes, une excitatrice séparée a
été employée dès l’origine, avec un groupe tournant d’excitation.
La diversité des systèmes d’excitation est encore plus grande Ce groupe tournant a été supplanté ensuite par un système statique
pour les alternateurs hydrauliques que pour les turboalternateurs. compound, mais un problème particulier aux gros groupes bulbes
est d’avoir à fonctionner dans une enceinte étanche d’air comprimé ;
■ Les installations datant d’avant 1960 étaient équipées d’excita- le risque de pollution par la poussière de charbon provenant des
trices à courant continu ; l’excitatrice est le plus souvent montée bagues d’excitation a conduit à retenir préférentiellement, malgré
directement sur l’arbre en haut du groupe lorsqu’il est vertical, mais son prix plus élevé, un système d’excitation par redresseurs
dans les groupes très lents, les dimensions prohibitives d’une tournants, qui supprime le collecteur à bagues.
excitatrice à accouplement direct lui font préférer un groupe séparé
d’excitation à grande vitesse, comprenant un moteur asynchrone
(généralement à cage) et une génératrice à courant continu. 4.2.4 Tendance pour les compensateurs
■ À partir de 1960, le développement des redresseurs secs au
silicium a amené une grande diversification des schémas (dans ce L’excitation est généralement prévue par un schéma statique
traité, rubrique Électronique de puissance). Les redresseurs secs ont shunt, avec un plafond de tension (tension maximale/tension nomi-
d’abord été installés pour alimenter l’enroulement inducteur de nale) particulièrement élevé pour assurer un réglage rapide. Lorsque
l’excitatrice en remplacement de l’excitatrice pilote, l’excitatrice l’inversion de courant d’excitation est demandée pour permettre
principale subsistant pour la partie puissance et pour protéger les l’absorption de puissance réactive maximale, il est prévu deux ponts
redresseurs contre les phénomènes transitoires, puis, très vite, ils ont tête-bêche.
remplacé l’excitation principale elle-même et les schémas suivants
se sont développés :
— excitation statique compound, avec transformateur de tension
alimentant un pont de thyristors ou un pont mixte à thyristors et 5. Conclusion
diodes, et transformateur de courant alimentant un pont de diodes,
les deux ponts pouvant être en série ou en parallèle ;
— excitation statique shunt, avec transformateur de tension 5.1 Situation actuelle
alimentant un pont de thyristors ;
— pont de thyristors alimenté par un alternateur à tension Dans les pays fortement industrialisés, le potentiel hydraulique est
constante, alimentant simultanément d’autres auxiliaires ; généralement en voie d’épuisement car il fut le premier exploité. En
— pont de diodes fixes, alimenté par un alternateur à tension France, où le relief permet des ressources importantes, la production
variable ; hydraulique, qui était de 58 % de la production totale en 1950, n’en
— pont de diodes tournantes, alimenté par un alternateur inversé représentait plus que 40 % en 1970, et moins de 20 % en 1990.
(inducteur fixe, induit tournant) à tension variable. Seuls certains pays très riches en ressources hydrauliques, comme
Les principaux critères utilisés pour la sélection d’un système le Canada, la Norvège et le Brésil, continuent à assurer l’essentiel
d’excitation sont d’ordres divers : certains sont relatifs aux perfor- de leur développement énergétique à partir de l’eau. Les plus
mances (plafond, rapidité, comportement en perturbation), d’autres grandes réserves d’énergie hydraulique subsistant actuellement
à la sécurité du service (prélèvement de la puissance d’excitation sont situées en Afrique, au Brésil, au Canada, en Chine et en Russie.
directement sur l’arbre, simplicité du schéma, marges sur l’utilisation Dans les pays où l’utilisation des ressources hydrauliques est
des composants), d’autres enfin concernent l’économie (coût de combinée avec celle d’énergie thermique de source fossile ou
premier investissement, facilité d’entretien, encombrement et sa nucléaire, la puissance de base est réservée aux centrales
répercussion sur le coût des travaux de génie civil). thermiques, alors que les centrales hydrauliques, plus souples,
Le poids de chacun de ces critères dépend du type d’installation assurent la fourniture de la puissance de pointe. De plus en plus se
de l’importance et de la situation de l’alternateur dans le réseau. développent des centrales de transfert d’énergie par pompage où
l’eau est pompée en heures creuses vers un bassin supérieur et
turbinée pendant les heures de pointe lorsque la puissance est
4.2.2 Tendance pour les alternateurs classiques fortement valorisée par la demande ; ces stations de pompage
et les groupes de pompage peuvent être installées partout où un relief suffisant le permet, sans
qu’un débit d’apport d’eau important soit nécessaire, car il suffit
d’alimenter le premier remplissage et les pertes par évaporation et
Une tendance très nette s’est manifestée en faveur du schéma
infiltration.
d’excitation statique shunt avec transformateur de soutirage et
pont de thyristors, qui est notamment standardisé en Amérique du Dans les pays en voie de développement, l’énergie hydroélec-
Nord. trique reste privilégiée, car elle permet simultanément un dévelop-
pement énergétique indépendant et une régularisation des fleuves
En France, ce schéma n’a pu connaître le même développement
souvent nécessaire pour d’autres domaines du développement
par suite d’habitudes plus exigeantes des exploitants en cas de
national (agriculture, navigation, etc.).
perturbation (maintien de la surexcitation pendant trois secondes en
cas de court-circuit), que ce système ne peut respecter. En revanche, La puissance unitaire des alternateurs hydrauliques, aussi bien
les schémas statiques compounds ainsi que l’excitation par que des alternateurs-moteurs des stations de pompage, est géné-
redresseur tournant se sont également développés. ralement comprise entre 50 et 800 MVA, avec une tendance vers la
zone 200 à 400 MVA pour les alternateurs-moteurs ; des puissances
Le système utilisant un alternateur à tension constante et un
plus réduites sont encore utilisées dans quelques équipements
pont de thyristors est très peu employé.
complémentaires des pays qui ont déjà largement équipé leurs
chutes principales comme les pays d’Europe, les États-Unis et le
Japon.
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